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La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
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Juillet 1999 - Welcome home... Or not? ♦ Almène

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Arsène & Alma
“Welcome Home”
B
lottie entre Anselm et Aodren, elle avait cette curieuse impression de n’être jamais partie, de ne les avoir jamais quittés. Les Reimers étaient sa famille, c’était l’une des choses qu’elle avait fini par comprendre durant ces années d’exil, ces temps de guerre. La soirée avait été longue et riche en émotions, le clan du Lion étant bien trop heureux de pouvoir fêter le retour de l’héritière Williams qu’ils pensaient disparue depuis la fin de l’année 1997.

Quand elle avait croisé leurs regards, à tous, elle n’y avait lu que soulagement et joie gargantuesque. Tous, sauf dans celui d’Arsène. Les émotions de celui qui aurait pu être son frère jumeau ou presque avaient toujours été plus troubles, plus complexes à cerner et cette fois ne faisait pas exception à la chose. Après cette longue absence, elle avait tout de même espéré pouvoir obtenir de sa part un geste d’affection, une main tendue, mais rien de plus qu’une distance froide à glaciale ne lui fut offerte. Alors la jeune femme avait plissé les yeux à la manière du chat qu’elle pouvait être, essayant de comprendre ce qu’il pouvait se tramer dans l’esprit de celui qui était aujourd’hui un homme.

Les visages s’étaient succédés pour des retrouvailles enjouées, rythmées par le récit d’Alma concernant ses mésaventures, contant la manière dont elle avait simulé sa propre mort jusqu’au travail qu’elle avait accompli secrètement pour l’Ordre, recueillant des cris de stupéfactions, quelques mains plaquées sur des bouches ouvertes. Elle racontait cela avec une légèreté doucement faussée par la perte de celui qu’elle avait aimé durant ces années mais qu’elle ne mentionna nullement. Seul Kingsley, invité par les Reimers pour l’occasion, hocha doucement la tête lorsqu’elle éluda les diverses questions sur sa solitude et sur l’ennui qu’elle pouvait avoir parfois à simplement attendre. Elle ne parla pas non plus de cette capacité qu’elle avait désormais à se transformer en Animagus. Ça, c’était un petit secret entre elle et le ministère, son nom ayant été très récemment ajouté, l’air de rien, à la liste des Animagi connus.

« Le pire, évidemment, ce fut de ne pas vous avoir près de moi durant tout ce temps. Je suis vraiment navrée de vous avoir fait croire à de telles choses mais j’ose espérer que vous comprendrez la nécessité de mon geste. »

Une fois de plus, tous approuvèrent sauf un. Un absent qui semblait ne pas vouloir écouter les justifications de la jeune femme quant aux choix qu’elle avait fait et cette absence qu’elle avait du prendre. Elle ne s’en formalisa pas, d’autant plus que Kelly, elle, vint de nouveau la serrer dans ses bras avant de lui embrasser le front. Dans un coin du salon, Aymeric remerciait Kingsley. Visiblement, ce dernier avait fini par lui expliquer qu’il avait toujours su la vérité et qu’il avait lourdement insisté auprès d’elle pour qu’elle revienne.

Toute la famille se leva, trinqua et une fête en l’honneur de la ressuscitée du jour. Après les terribles périodes traversées par le monde sorcier, ce genre de nouvelle était bénie par tous et les hiboux fusèrent tant pour annoncer la nouvelle que pour offrir leur soutien à la jeune femme, espérant qu’elle se trouve en bonne santé. Fuyant un instant cette effusion d’émotion à laquelle elle n’était plus habituée, Alma se retira du salon, arpentant les couloirs de la belle demeure des Reimers, s’imprégnant des nombreux souvenirs qu’elle avait pu vivre en ces lieux. Elle portait une robe pourpre, mettant en valeur sa silhouette svelte et sa peau légèrement halée. Ses yeux verts, presque perçants, scrutaient les murs sur lesquels se tenaient des tableaux divers. Sa promenade la mena jusqu’à la chambre qui avait été la sienne, aujourd’hui plus sobre, plus neutre. Les Reimers avaient dû faire leur deuil et il n’était pas inapproprié, à ses yeux, qu’ils aient délogés ses affaires, Anselm lui ayant assuré que tout été encore conservé dans la cave. Ils n’avaient pas pu les jeter. Elle vint s’asseoir sur son lit, souriant tendrement, les larmes montant doucement à ses yeux quand elle réalisa à quel point tout ceci lui avait manqué. D’un revers de main, pourtant, elle vint essuyer une timide larme qui avait cherché à venir tracer un chemin sur sa joue. Elle poussa un long soupir avant de se remettre sur ses pieds, souhaitant revenir dans le salon.

Quelle ne fut pas sa surprise, quand, dans le couloir, elle remarqua une silhouette connue. Arsène était là, non loin d’elle. Elle déglutit avec difficulté avant d’arborer ce sourire désinvolte, presqu’insolent qu’elle lui réservait.

« T’as déjà remplacé ton lama préféré ? Ou bien tu pleurais de me savoir de retour ? C’est pour ça que tu n’étais pas en bas ? »

Elle lui aurait volontiers servi un speech sur le fait que sa mère aurait pu le consoler s’il était resté avec eux, mais elle n’osa pas une telle provocation, préférant d’abord comprendre à quel point il pouvait lui en vouloir, de quelle manière il avait vécu sa disparition autant que son retour.


           
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Alma Williams & Arsène Reimers

« Elle est vivante, Arsène. Vivante ! Alors arrête un peu de te comporter comme le dernier des cons et descend la prendre dans tes bras. (…) Je sais que tu en a envie, toi plus qu'aucun d'entre nous. (…) Il serait temps que tu grandisses. »



Tu comprends pas, aurait-il voulu lui répondre, mais Arsène s'était tue, muré dans le silence. Non, Aodren ne pouvait pas comprendre. Elle, pas plus qu'aucun autre, n'aurait pu réaliser l'importance de ce qu'il avait dans le cœur à présent. Comment seulement mettre des mots sur un tel sentiment ? Sur l'ampleur délirante de cette bouffée de bonheur ressentie ? Un instant seulement, il avait connu l'absolution, la paix et la béatitude, celle-là même qui étreint l'âme du croyant lorsqu'il se trouve face à un Dieu auquel personne ne voulait croire si ce n'est lui ; et patatras ! Trahis. Elle l'avait trahi. Elle les avait tous trahis, comment ne pouvaient-ils seulement s'en rendre compte ? La guerre pouvait-elle vraiment suffire d'excuse à l'impardonnable ? Il l'aurait voulu, de tout son être. Par Merlin, qu'il l'aurait voulu, qu'il aurait sacrifié de vies encore pour faire se refermer le gouffre béant que cette femme avait ouvert en lui. Vivante. Alma était bel et bien vivante. Il avait été le seul à le croire, jusqu'au bout, par aveuglement. Par amour. Par refus d'imaginer seulement qu'on ai pu lui prendre cette vie-là qu'il chérissait plus que toute autre, mais Alma n'avait pas été faite prisonnière. Alma ne s'était pas réveillée d'un long coma qui aurait expliqué son absence. Alma n'était pas morte, mais elle avait choisi de leur laisser croire à tous. De le laisser croire à lui et enfle et enfle la rancœur comme gonfle une joue qu'on aurait trop brutalement heurtée.

Il aurait pu, Arsène, descendre et la serrer contre lui. Plonger son nez dans sa chevelure, glisser son visage à sa joue jusqu'à frôler sa peau. L'embrasser, non comme un amant soulagé, éperdu de bonheur, mais au moins comme le prétendu frère qu'il avait toujours feint être pour elle. Lui aussi, aurait pu se saouler joyeusement, écouter tout ce qu'elle avait à dire. Peut-être aurait-il bondit d'effroi en entendant conter le récit de ses aventures, peut-être aurait-il rit. Peut-être aurait-il simplement tout oublier de la présence des siens à leurs côtés pour mieux se fondre en elle. L'engueuler, l'enlacer. Peut-être aurait-il été tant sonné que la pudeur se serait effacée au profit de la passion vibrante qu'il aurait laissé exploser contre elle et tournent et tournent les images d'une idylle fantasmée que les exclamations lui venant du rez-de-chaussée s'en viennent découdre. Non, il ne la toucherait pas, pas plus qu'il ne les rejoindrait dans cette belle mascarade d'hypocrisie touchante. Elle les avait trahis, tous, lui plus qu'aucun autre. Elle avait menti. Elle les avait fuis, sans qu'aucune bonne raison ne puisse jamais effacer cela. Cette horreur qu'il avait vécu, toutes ces mains compatissantes qu'il avait senti à son épaule et tous ces beaux discours qu'on lui avait tenu sur la force dont il devait faire preuve pour se résigner au pire, tout cela résumé en trois maigres mots : j'ai mal. Mal à m'en déchirer l'âme. Mal à en perdre la raison. Mal à ne pas réussir aussi bien que les autres à accepter ton évidence qui n'aurait jamais été la mienne. Il a mal, ça le foudroie sur place comme paralyse le venin mortel du Basilic. Il ne pardonneras pas, Arsène. Non par manque d'envie, mais par les affres d'une cruelle incapacité à accepter. Pas elle. Pas toi. Dieu, qu'elle avait été cruelle envers lui, comme elle l'était encore et Dieu, comme il se maudissait à se répéter l'évidence : Alma ne l'aimait pas. Pas comme lui pouvait l'aimer. Placé au même rang que les autres, condamné à l'ignorance, elle n'avait fait aucune différence entre lui et le reste du monde, parce qu'il n'était pas supérieurs à eux, qu'il n'avait pas de place plus particulière qu'une autre. Et n'était-ce pas cela au fond qui lui était si douloureux ? Encaisser de ne jamais être au moins le tiers de tout ce qu'elle était pour lui ? Admettre l'échec, la défaite sur toute la ligne. Accepter, de se défaire de ces sentiments inavoués qui le tourmentait depuis de trop nombreuses années maintenant. Comme il y en avait eu des femmes pourtant. Des blondes, des brunes, une rousse même une fois. Des grandes, des petites. Des sveltes, des rondes. Des intelligentes, des naïves. Des fortes, des sensibles. Des merveilleuses et des « un peu moins », mais pas une pour la surpasser en son for. Jamais ; et cogne son poing contre le mur de sa chambre. C'en est assez. Assez de cette tourmente délirante que sa condition physique ne sait plus tolérer.

Prends, Alma. Prends tous les mérites, toutes les médailles, toutes les larmes de joie. Tout est à toi. Tout a toujours été à toi, jusqu'à sa définition même de l'amour, alors prends. Sers-toi, donnes-toi en à cœur joie Diablesse ! Il ne viendra pas te chercher. Jamais son nez ne foulera ta chevelure, pas plus que sa joue sur ta peau, pas plus que ses lèvres sur les tiennes. Elle n'en avait jamais voulu après tout, même cela, elle le lui prenait : le mérite de l'avoir au moins privé de ce qu'il avait à donner. Alors, Arsène s'agite. Alors, Arsène enfile à la hâte une veste de cuir avec la ferme idée de quitter les lieux, à présent que ne résonne plus en bas les éclats de cette voix assassine. Où qu'elle soit, dans cette maison ou six pieds sous terre, s'en est assez. S'en est trop. Il part, elle reste. Qu'elle prenne ce qu'il lui plaira, lui, avait déjà tout donné.

« T’as déjà remplacé ton lama préféré ? Ou bien tu pleurais de me savoir de retour ? C’est pour ça que tu n’étais pas en bas ? »



Plus un souffle et bat son cœur aux chants du Diable.

Arrête. Arrête de prendre ce ton si naturel, si trop accoutumé à recevoir les habituelles taquineries qu'il te confiait. A toi et rien qu'à toi, Alma-tête-de-lama. Mocheté. Idiote. Bécasse. Face de troll. Alma. Merveilleuse. Téméraire. Brillante. Sublime, Alma ; qu'il paierait cher le prix de ta soumission à son joug quand tu te moques du mal causé. Quand, pire que tout, tu n'en as pas la moindre idée. C'est encore pire. C'est inconcevable. Cruelle petite Alma, qui lui fait trembler les doigts sans que ces derniers ne sachent s'ils préféreraient la caresser ou l'asservir et l'empêche même de se retourner pour la voir.


« Depuis quand ça parle les morts ? »


Frémissement, il ne s'est jamais perçu si cinglant, si féroce. Il a dans la voix les crissements nauséabonds de la menace. Ne m'approche pas. Ne me parle pas. Ne t'avises pas de faire comme si rien ne s'était passé. Comme s'il n'avait jamais pleuré et prié le ciel pour te retrouver. Comme s'il n'avait pas versé le sang d'innocents dans son incontrôlable détresse à ne pouvoir te retrouver. Et Kingsley, oui, Kingsley ! Lui non plus ne payait rien pour attendre. La guerre n'excusait pas tout. La guerre ne servirait jamais d'excuse à la blessure causée et lui... Ô, lui. Lui n'aurait qu'à disparaître, moins lâchement qu'elle mais pour le même effet. Cela ne changeait rien après tout. Pas pour elle. Jamais pour elle ; Il la blesserait quand même avant cela. Par plaisir. Par vengeance. Par amour.


« Je te donnerai pas le plaisir de me voir chialer avant le jour où tu te décideras à crever pour de bon. Et crois-moi, ce sera pas de tristesse. »


Tais-toi Arsène.
Plus un mot.

« Sale conne. »


Pas un regard et déjà le voilà qui avance, qui s'éloigne.
Qui regrettes. Qui se tords. Qui se blesse à l'entente de ses propres mots.

Retiens-moi, ce n'est pas ce que je voulais dire ! Retiens-moi, pour que je ne jalouse plus tous les miens qui ont pu te toucher, te serrer contre eux. Retiens-moi, juste le temps de te dire comme je t'aime. Comme je te hais. Comme j'aurai donné ma vie pour la certitude que tu me reviendrais. Retiens-moi !



Mais Arsène a déjà quitté la pièce.
En ce jour de joie, c'est lui qu'on enterre.


 


©Aloysia



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Arsène & Alma
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D
epuis quand ça parle les morts ? »

La réplique était bien trouvée. Piquante petite épine qui vient se glisser dans la chair, dérangeante et pourtant si bien placée qu’elle devient indétrônable. Devant l’agressivité de ses mots, elle menaça de faire un pas en arrière, comme s’il l’avait frappé, demeurant pourtant figée à sa place, telle une statue de cire. Pinçant les lèvres dans un rictus moqueur, les deux émeraudes qui lui servaient d’yeux se firent plus perçante, les paupières plissées accentuant plus encore cet air félin qui rendait son visage si harmonieux, si proche de sa seconde nature. Un jour, plongée dans la contemplation de ses traits, elle s’était interrogée sur la raison de cet idiot surnom de lama. Arsène est aveugle… s’était-elle dit se trouvant, pour sa part plutôt jolie. La tension dans l’air était perceptible pour quiconque se serait aventuré ici mais le sixième sens félin développé par la jeune femme lui donnait envie de hérisser le poil en crachant afin de faire fuir une menace qu’elle pouvait percevoir sans la comprendre.

« Sérieusement ? T’as raté combien de cours de Défense à Poudlard pour me sortir une bêtise pareille ? »

C’était tout autant puérile que la remarque d’Arsène. Mais le jeune Reimers, son alter-ego, son frère d’adoption, son âme-sœur, ne perdait rien pour attendre. Ainsi donc, il souhaitait la tempête, la fureur, l’ouragan. La Guerre. A cette pensée, elle réprima un frisson. N’y a-t-il pas eu assez de batailles ? Leur duel semblait vouloir s’achever à la mort de l’un d’eux. Elle serra les dents, consciente alors que la colère du jeune homme ne s’arrêterait sûrement à une pique si petite, si fragile et si facilement encaissable. Non, il fallait qu’il attaque plus durement, qu’il vienne briser son armure, s’enfoncer dans sa poitrine et lui arracher le cœur.

« Je te donnerai pas le plaisir de me voir chialer avant le jour où tu te décideras à crever pour de bon. Et crois-moi, ce sera pas de tristesse. »

Assommée. Sonnée. Malmenée. Brisée. Achevée. Les yeux méfiants et provoquants de la jeune femme s’étaient écarquillés devant une telle violence. Arsène… Pourquoi ? » Elle cilla, cherchant à renvoyer aux Enfers les larmes qui, doucement, venaient rendre ses yeux humides. Il ne pouvait être plus dur. Il ne pouvait être plus cruel. Du moins, le pensait-elle…

« Sale conne. »

Une gifle verbale, mentale. Le fauve enfermé au sein de son être hurla, tel un animal blessé et désormais voué au bon sort de son agresseur. Elle laissa l’air qu’elle retenait dans ses poumons depuis un instant déjà lui échapper d’un coup, la forçant à reprendre sa respiration. Espèce de… Pourtant, son être semblait fendu en deux parties distinctes, tandis qu’il tournait les talons et s’éloignait doucement. L’une d’elle lui hurlait de l’ignorer, de le faire souffrir car c’était bien ce qu’il méritait, après tout. Mais l’autre, elle, la poussait à lui courir après, à lui demander pardon pour une faute qu’elle ne comprenait pas entièrement. Et finalement, se rassemblant en une partie complète, les deux côtés de son esprit entrèrent en collision. Ne pouvait-il donc pas entendre raison ? Pensait-il lui faire payer une absence qui lui avait été tout à fait justifiée ? Ne souhaitait-il pas entendre ce qu’elle avait à dire, son point de vue sur le sujet. Moi, si ça avait été toi… Je ne t’aurais jamais pardonné. » Pourquoi était-ce si dur ? Pourquoi fallait-il que tout soit si compliqué quand, à l’époque, tout avait été aussi simple ? Parce qu’il avait été là… Son cœur se brisa à cette pensée, à ce souvenir en partie effacé de sa mémoire. Caleb… Un murmure songé avec douceur. Il avait tout rendu plus facile et lui avait permis de mieux oublier ceux qui l’avaient élevé, ne songeant qu’à eux lorsqu’elle allumait la radio pour avoir le bulletin journalier et la liste de ceux qui étaient tombés lors de ce terrible conflit. Il avait été son tout. Il n’était désormais plus rien. L’oublier était impossible et pourtant, c’était pour cela qu’elle était revenue ici.

La colère s’intensifia et ses jambes se mirent en marche. Un pas sûr, déterminé, pressé.

« Comment oses-tu… ? »

Plus grave, plus rauque, sa voix lui semblait étrangère. Quelqu’un d’autre aurait pu prononcer ces mots pour elle. Arrivant à sa hauteur, elle referma sa main sur son poignet, serrant aussi fort qu’elle le pouvait. Ne te détourne pas de moi. Pas maintenant. » Tirant sur son bras, elle le força à lui faire face. L’envie de lui coller une main contre sa joue se fit sentir et pourtant elle se retint, se contentant de gronder un peu plus contre lui.

« Je t’interdis de m’insulter, sale petit gamin capricieux ! Pas après tout ce que j’ai fait pour notre famille ! Tu n’as aucune idée de ce qu’est la mort et de ce qu’elle coûte ! »

Tant de la donner que de la voir reçue, Alma avait vécu les deux. Il y avait tant, dans son histoire, qu’elle souhaitait épargner aux oreilles des siens. Ils n’avaient pas à savoir ce qu’elle avait fait ni ce qu’elle avait vécu. La surface des choses suffisait amplement. Nul besoin de détails.

« Crois-moi, si je veux te faire chialer, je peux y arriver… »


           
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Alma Williams & Arsène Reimers

Comment oses-tu ? Oui, comment avait-il osé, Arsène, octroyer des paroles si douloureuses à celle dont son cœur hurlait le nom depuis tant d'années ? Véritable colère ou simple besoin égocentrique de se venger sur elle pour cet amour qu'elle ne saurait jamais lui rendre ? La question n'effleure pas d'un cil cet esprit aveuglé par la rage, qui tangue et menace de chavirer à tout instant. Comment oses-tu ? Cent fois il se voudrait lui renvoyer la question sans rien en faire. Cent fois, il se voudrait radouci, apaisé et compréhensif, sans que rien de tel ne vienne se trouver une place au creux de son ventre. Belle Alma a sorti ses griffes à son tour et envenime le tout, jetant tout à la fois et l'huile sur le feu et le sel sur ses plaies. [i]Je t'interdis de m'insulter ! Ça heurte, ça rebondit, ça n'a pas le moindre effet. Sale petit gamin prétentieux. Ça heurte, ça l'écrase, ça le broie jusqu'au tréfonds de sa chair. Prétentieux, sans doute avait-il toujours fait de cette nature, fier et ambitieux qu'il était. Sale, petit, ça brise plus encore que le terme puérile auquel elle fait allusion. Sale et petit. Si petit Arcy qui n'a rien demandé de sa part et la subit depuis le jour où cette femme était entrée dans son monde et la subit encore de plein fouet, sa main fermement agrippée à son bras pour le forcer à faire face. Non Reimers, tu ne la fuiras pas non plus aujourd'hui. Pas plus que les autres jours de vos misérables vies ; et elle continues la furie. Comme lui, comme toi, elle frappe encore et encore à grands coups de menaces pour ne pas être celle qui finira le cœur en lambeaux. Crois-moi, si je veux te faire chialer, je peux y arriver...

Quelques mots, seuls et un sourire enfin se déploie. Non de joie, ni d'amusement, rien qu'un sourire mauvais qui s'en vient étirer ses lippes en véritable déclaration de guerre. Ainsi est-ce là le jeu auquel elle souhaite jouer. Lui tirer des larmes, imposer encore plus de souffrances qu'elle n'en a déjà provoqué, c'est dont là son but. Et cognent et cognent les quelques mots qui s'en viennent tourner en boucle à l'oreille de l'homme rendu à la condition de sauvage : « Tout ce que j'ai fais pour notre famille ! ». Notre. Famille. Alors, sale et petit Arsène n'y tiens plus. En l'espace d'une seconde, tout bascule à sa main s'en venant saisir la gorge de sa Némésis, à son corps qu'il s'en vient presser contre le sien brutalement, la plaquant au mur le plus proche. Loin des souvenirs doucereux de leur enfance, des taquineries et des bagarres puériles du passé, c'est le Diable même que la Lionne vient de sortir de ce fossé creusé profondément entre eux et ce dernier a déjà perdu toute raison.


« Ce que tu as fait pour notre famille ? Mais rafraîchis-moi la mémoire Alma, qu'évoques-tu dans ce tout ? Le fait que tu te sois incrustée dans notre foyer ou le fait d'avoir brisé le cœur de ceux qui ont eu la bonté de te recueillir !? Hein ? Allez vas-y, dis-moi tout Tête-de-Lama ! Qu'est-ce que tu as fait au juste pour notre famille si ce n'est créer toujours plus d'inquiétude, de pitié et de chagrin autour de toi !? »

Au rictus malsain s'en joint l'étroitesse de leurs corps qu'il ressert, à en laisser son souffle caresser le visage de sa captive tandis que sa main quitte la gorge opaline pour se perdre à sa chevelure qu'il retient fermement afin de tenir fixé à ses prunelles le regards de l'ennemie aimée.


« Tu crois que je ne sais rien de la mort ? De ce qu'elle coûte ? Alors regarde bien ces mains Alma ! Vas-y, regarde-les ! », Joignant le geste à la parole, sa main laissée libre s'en vint se dresser, paume ouverte, à la vue de la Williams.


« Pour te retrouver, ces mains ont versé le sang d'un paquet d'hommes. Des coupables, des innocents, ça n'avait pas la moindre putain d'importance. Pour te retrouver, pour te venger, ces mains ont tiré des hurlements de douleur que même un doloris ne saurait produire sur un corps et qui me réveillent d'épouvante encore la nuit, mais pire encore ! Pour toi, ces mains ont épongé plus de larmes que je ne saurai en compter. Les miennes et les leurs. Du sang et des larmes, versés pour rien, voilà, ce qu'a coûté ta petite couverture à deux balles ! Le voilà, le vrai poids de la mort ! Et tout ça pour quoi !? Pour te voir jouer les fières héroïnes à présent que l'envie t'as pris de revenir !? »

Relâchant brutalement son emprise sur l'ancienne rouge et or, le Diable, par le biais atroce de ses propres mots s'est affaissé et s'écarte de sa proie. Où se trouvait-il, son amour ? Où étaient-ils passés, ces foutus papillons qui lui grisaient si bien le ventre à la vue de cette femme ? Qui lui vrillaient le cœur toutes les fois qu'elle ouvrait la bouche ? Trop. C'en est trop. Trop pour lui qui ne ressent rien de plus à présent qu'un dégoût innommable mêlé à l'acidité de la trahison. Famille d'abrutis congénitaux, tous plus cons les que les autres ! Ils se perdraient tous avec leur bons cœurs, leurs grands sentiments et leur soulagement imbécile à la vue de ce monstre au visage d'ange qu'il venait d'humilier comme jamais. Qu'importait désormais cette petite étincelle de raison en son for lui clamant qu'il se mordrait les doigts un jour de l'avoir ainsi traitée aujourd'hui, cela n'a plus la moindre importance. Notre famille lui donne envie de vomir.



« J'ai beau fouiller tout ce que je connais de vocabulaire, je connais aucun mot pour te dire à quel point tu me répugnes. Toi tu... T'es là, à me traiter de gamin, à vouloir jouer les grandes avec moi alors que t'es rien ! T'es rien Alma ! Rien, si ce n'est une foutu garce, alors vas-y, redescend et profite bien de ceux qui sont encore trop cons, trop aveuglés de soulagement pour avoir encore envie de te serrer dans leurs bras ! En ce qui me concerne... »


Silence. Un temps.



« Tu resteras le cadavre que t'aurais jamais dû cesser d'être. »





 


©Aloysia



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Arsène & Alma
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T
u ne me comprendra jamais. Comment le pourrait-il ? Comment pourrait-il percevoir ce qui rongeait le cœur de la jeune Williams ? Ce n’était pas lui qui, du jour au lendemain, s’était retrouvé seul au monde. Lui avait des parents, un frère et une sœur. Elle était seule. Et cette solitude, quoique masquée sous une famille d’adoption qui se disait vouloir l’aimer comme une sœur, comme une fille, était toujours présente, froide, glaçante. Moi, je suis seule depuis le premier jour. Alma avait beau avoir grandi chez les Reimers, elle n’était personne pour eux. Si demain, un choix devait être fait, elle serait celle qui serait sacrifiée car son sang n’était pas le leur. Alors oui, elle était jalouse de tout cela. Jalouse de cette famille, jalouse de son statut d’enfant choyé. Sale gamin prétentieux. S’il pouvait lui offrir la moitié de ce qu’il avait, elle serait la plus heureuse des femmes. Au lieu de cela, il faisait ce qu’il avait toujours fait : la renvoyer à la place qui était la sienne.

Le sourire mauvais qui prend racine sur ses lèvres dégoute la jeune femme. Oui, c’est donc la guerre qu’il veut. Arrête, s’il te plaît, j’ai déjà si mal. Mais devant lui, se sont ses yeux plissés, ses lèvres pincées et ses sourcils froncés qui montrent sa colère, sa rage, son dégout pour ce frère qui ne l’accepterait jamais comme tel. Pourtant, quand sa main vint se poser sur sa gorge, fine et délicate, la peut la saisit un court instant, dévoilant son vrai visage d’enfant brisée par une vie d’injustice. L’instant d’après, elle se retrouve bloquée contre un mur, coincée contre son corps, sa main venant se resserrer un peu plus, hachant sa respiration. Elle pouvait lui échapper, si elle le souhaitait. Une simple transformation lui permettrait de se faufiler hors de ses mains enragées, mais elle voulait faire face, elle voulait qu’il aille au bout. Vas-y, Arsène… Tu me hais. Le poison se déverse de sa bouche comme un acide violent qui lui brûle le cœur. Le cœur de la Lionne se brisa à la simple mention du chagrin qu’elle avait provoqué chez les siens. Elle était un ouragan qui n’amenait que la peine et le chaos. Elle était l’Enfer. Mais la tempête, toujours, était provoquée par des maux mal soignés

« Je donnerais mille fois ta vie pour que mes parents récupèrent la leur. »

Menteuse. Elle se gifla mentalement tandis qu’elle priait pour qu’il s’arrête, pour qu’il se taise. De toute sa vie, elle ne souhaitait que voir ses géniteurs en vie, pouvoir les avoir près d’elle. Les cris de son père lui revinrent des tréfonds de sa mémoire. Non, pas elle… Ce n’est que moi. Il avait espéré pouvoir se sacrifier pour que Cassiopée Williams vive. Mais ni lui, ni elle n’était revenus chercher Alma, enfermée dans son placard, serrant contre elle sa peluche en pleurant silencieusement. Elle n’avait nul besoin d’une pensine pour revivre cet instant, tant il vibrait en elle, résonant dans ses os, dans sa chair. Et cela, Arsène ne pourrait jamais le comprendre. A son arrivée chez les Reimers, elle avait compris qu’elle était une intruse. Mais eux, Aodren et Arsène, eux avaient tout. Et devant l’amour que leur offrait leurs parents, Alma avait longuement pleuré, espérant pouvoir en avoir autant, rien que pour elle.

Mais lui était mené par sa propre colère. Lui était sourd à sa détresse. Lui n’était qu’un sale égoïste prétentieux pensant tout savoir sur elle. Sa prise sur sa gorge se détache pour se saisir de sa chevelure, lui arrachant un gémissement de douleur tandis que ses doigts se referment sur la seule chose qui serait à même de la défendre : sa baguette. Il lui plaqua ses mains sous les yeux, lui expliquant alors ce qu’il avait fait. Ce qu’elle l’avait forcé à faire parce que lui voulait la retrouver. Lui avait senti qu’elle ne pouvait être morte. Idiot. Pourquoi s’était-il obstiné ? Pourquoi n’avait-il pas pu simplement l’oublier ? C’était tout ce qu’elle n’avait jamais souhaité. Elle voulait être oubliée, pouvoir trouver l’ombre et agir dans le noir. Elle pouvait lui lister tout ce qu’elle avait fait pour l’Ordre, pour Kingsley… Pour elle-même. Mais il ne comprendrait jamais.

Elle resta stoïque quand il la relâcha, incapable de bouger, incapable du moindre mouvement, assommée par ses mots, par la dureté de ses paroles. Elle se sentait coupable. Terriblement coupable. Alma avait trahi la confiance de ceux qui avaient accepté sa présence dans leur demeure. Elle n’avait pas vu les choses ainsi, ou plutôt, elle avait fermé les yeux sur cet aspect des choses. Elle se souvenait des paroles d’Aodren, de ses avertissements concernant ce choix. Aujourd’hui, elle ne récoltait que le fruit de ses actes. Et la solitude qui l’entourait venait de refermer sa prise sur elle.

Ses yeux étaient posés sur Arsène sans qu’elle ne puisse le voir vraiment. Ce ne fut que lorsqu’il reprit la parole qu’elle cilla, comme reprenant conscience de ce qu’il venait de se passer, de la situation actuelle. Mais elle n’avait pas besoin d’Arsène. Son propre reflet la dégoutait. Si j’étais morte avec eux, ce jour-là… Combien de fois cette pensée morbide était venue hanter son esprit. Les Mangemorts auraient dû la trouver. Ils auraient dû ouvrir ce placard, rire de cette enfant en pleurs avant de pointer leur baguette sur son visage de poupée pour mieux la tuer. Tout aurait été si simple. Je ne suis rien. Elle n’avait personne. Elle n’était personne. Arsène avait raison et pourtant, ça faisait tellement mal. Ses sentiments se mélangeaient et elle ignorait ce qu’elle devait ressentir.

« Tu resteras le cadavre que t'aurais jamais dû cesser d'être. »

Une larme glissa sur sa joue. Elle n’essaya même pas de la dissimuler. Ça faisait si mal, c’était si douloureux. Elle n’avait pas voulu ça. Elle n’avait jamais souhaité qu’il lui en veuille. Elle aurait tant aimé qu’il la prenne dans ses bras, qu’il la serre contre elle et qu’il lui dise à quel point il était heureux de la retrouver. Mais c’aurait été oublier la nature véritable d’Arsène.

« C’est noté. »

Se redressant, elle le poussa de sa main libre, se dégageant de sa présence envahissante. Faisant quelques pas, elle rompit la proximité et le contact entre eux, essayant de tempérer ses émotions. Mais elle allait imploser. Elle allait se fissurer. Le dos tourné, elle tremblait de tout son être.

« Tu ne comprendras jamais. Eux ont fait cet effort… Mais après tout, peut être que tu le vis si mal parce que t’es juste aussi égoïste que moi… Sers-toi de moi comme bouc-émissaire si ça te fait plaisir… Mais la prochaine fois, plutôt que de me cracher ton venin de serpent au visage, achève ton geste. »

Sa main vint caresser sa gorge où celle du jeune homme avait refermé sa prise. Il lui aurait rendu un bien grand service s’il avait seulement achevé son idée.

« Je ne suis pas une héroïne. Je ne voulais pas revenir et avant que tu n’en remettes une couche, t’as raison, j’aurais surement pas dû. Quelqu’un m’a juste fait comprendre qu’il était temps que je ressuscite. Pour vous comme pour moi. »

Le calme qu’elle laissait paraître n’annonçait rien de bon car il ne faisait que dissimuler une colère sourde et froide qui montait en elle. Se retournant, ses yeux de félin le dévisagèrent.

« Je voulais simplement éviter qu’on s’en prenne à vous… S’ils me savaient en vie, ils auraient pu me suspecter et à qui crois-tu qu’ils s’en seraient pris pour m’attraper ? Je ne voulais pas que tes parents se retrouvent avec une cible ans le dos par ma faute, tu peux comprendre, ça ? »

Je n’ai plus de famille si ce n’est la tienne. Et c’était un bien trop précieux pour qu’elle puisse laisser quelqu’un leur faire du mal. Combien de fois, le chat noir qu’elle pouvait devenir s’était promené dans leur rue, observant la vie qu’il menait, essayant de s’assurer qu’ils allaient bien, se persuadant qu’elle avait pris la bonne décision ?

« Tu veux que je parte ? ne t’inquiète pas, je le ferais à la première heure dès demain. Je te laisse le bon soin d’expliquer à tout le monde ma nouvelle disparition, moi, le cadavre ambulant. »

Et à son tour, elle s’éloigna, retournant dans la chambre qui fut la sienne pour mieux claquer la porte derrière elle. Se mordant la lèvre inférieure, elle écouta. Elle écouta ses pas, espérant qu’il ne vienne vers elle. Qu’importe s’il continuait de lui jeter sa haine à la figure, qu’importe s’il ne faisait que la détester davantage. S’il venait, cela signifiait qu’elle était importante pour lui.


           
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