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Un parent riche n'est jamais éloigné. (Moïra & Thomas)

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Un parent riche
n'est jamais éloigné.


« Mes chers enfants,

Comme toujours, vous êtes prévenants, et nous demander une tente en sachant que vous deviez rester à Pré-au-Lard était intelligent. Vous remarquerez cependant que nulle tente n’accompagne cette lettre ; c’est parce que votre mère et moi viendrons à Pré-au-Lard pour la Coupe du Monde de Quidditch passer quelques jours avec vous. Pas les deux mois, malheureusement, nos travails personnels ne nous le permettant pas. Nous nous efforcerons de passer le plus possible, et nous serons là lors de la finale, bien entendu.

(…)

Jonathan de La Rivière. »


La calèche tirée par les sombrals cahotait sur le chemin, mais Moïra était trop agacée pour s’en rendre compte. Apprendre qu’elle ne rentrerait pas en France lui avait arraché une grimace de colère. C’était la seule chose qui l’avait aidée à tenir pendant cette année en Ecosse : savoir qu’elle rentrerait chez elle en été. Elle aurait dû s’y attendre, cela étant. Déjà, aux vacances de Noël, et à celles qui avaient suivi, ils avaient dû rester à Poudlard. Pourquoi l’été aurait-il différé ? Il n’empêche qu’elle rageait. La France lui manquait. Bon sang, elle n’aurait jamais dû quitter Beauxbâtons… Mais c’était râpé pour y retourner, cette fois. Elle avait terminé sa septième année, passé ses ASPIC, elle ne pouvait plus retourner dans aucune école de magie conventionnelle, si ce n’était Poudlard, seule école à proposer des cursus GISIS pour continuer d’apprendre.

Revoir ses parents était une maigre consolation. Passer une année entière à Poudlard avait ravivé sa rancœur, et elle leur en voulait toujours d’avoir sacrifié Alexandre sur l’autel de leur ambition. Elle savait qu’ils leur demanderaient s’ils avaient appris quelque chose. Et ils n’avaient rien appris. Rien du tout. Tout ce qu’ils avaient, c’était une liste de gens qui s’étaient battus pour la liberté, et le pire dans l’histoire, c’est que plus le temps passait, et plus elle les respectait pour ça, malgré le fait que l’un d’eux avait probablement tué son frère aîné sans savoir qui il était. Elle commençait à se sentir mal, en sachant que son frère, sa famille, elle, par extension, avait causé des ravages dans le monde magique, pour quelque chose d’aussi impalpable que le sang. L’histoire avait bien fait d’empêcher leur victoire, de les appeler perdants. Ils n’étaient que des meurtriers.

Le bruit du village la tira de ses sombres pensées. Pré-au-Lard avait été envahi en quelques jours à peine, et un océan de tentes bariolées s’étendait à perte de vue. Leurs parents allaient sans doute être très difficiles à trouver… Quand, enfin, la calèche se stoppa, Moïra laissa tout le monde descendre avant d’en faire de même, rejoignant son frère qui ne l’avait pas quittée depuis le début du trajet, restant silencieux pour respecter son propre silence. Il partageait, elle le savait, la même colère. Ne pas rentrer en France. Devoir rester ici. Subir leurs parents et leurs questions à venir. Le pire dans tout ça ? Ni l’un ni l’autre ne s’intéressaient au Quidditch. Moïra trouvait ça brutal et dangereux, et elle ne comprenait ni l’engouement ni la fascination autour de ce sport de sauvages. Et elle allait devoir passer deux mois avec des groupies hystériques venus de tous les pays du monde.

« Jeune maître, jeune maîtresse ? » Moïra baissa les yeux, et esquissa un sourire involontaire. Un elfe de maison portant une livrée frappée des armoiries des de La Rivière s’inclina devant eux. « Par ici, je vous prie. Le maître et la maîtresse sont déjà arrivés, tout est prêt pour vous recevoir. »

Se retournant, le petit elfe trottina dans la foule, s’assurant tout de même que les deux jeunes le suivaient bien. La traversée était rendue difficile par l’agglutinement des touristes autour des différents stands et la masse de monde qui faisait sa vie sans se soucier de la Serdaigle et du Serpentard qui tentaient de se frayer un chemin. Heureusement, Thomas était grand. Il prit les devants, bousculant sans scrupule les gens qui se mettaient en travers de sa route, tenant la main de sa sœur pour s’assurer qu’un mouvement de foule ne les sépare pas. Au bout de quelques minutes à suivre l’elfe de maison, qui s’arrêtait tous les dix pas pour leur permettre de le rejoindre, ils finirent par atteindre l’endroit où leurs parents les attendaient. La tente, d’une taille respectable, pouvait accueillir deux personnes sans qu’elles ne se bousculent. Cependant, Moïra savait qu’elle était ensorcelée. Ce qui ressemblait à une tente confortable était en réalité un vrai palace avec tout le confort seyant à leur rang. Elle tiqua cependant en voyant la deuxième tente. Etaient-ils séparés de leurs parents, Thomas et elle ? La réponse se fit bien vite, puisque de la deuxième tente sortit un homme de leur famille, qui n’était cependant pas leur père.

« Mon oncle ! » La Serdaigle esquissa un sourire, surprise de sa présence mais ravie de le voir. « Vous êtes venus pour la Coupe du Monde, vous aussi ? »

Nathaniel de La Rivière n’eut pas le temps de répondre. De la tente venait de sortir une furie blonde aux cheveux frisés, qui les regarda tour à tour avant d’esquisser un grand sourire et de se jeter sur eux en piaillant.

« Moïraaa ! Thomaaaas ! Je suis si contente ! »

Il n’y avait pas que leurs parents, visiblement. Il y avait aussi leur oncle, leur tante, et la petite Constance de La Rivière, qui, bien entendu, n’allait pas passer à côté de cette occasion de rester avec ses cousins chéries. La brune retint un soupir. Avec Constance en Ecosse, les vacances allaient être mouvementées…
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Thomas de La Rivière
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Thomas de La Rivière
Élève de Serpentard
Maison/Métier : Serpentard
Célébrité : Herman Tømmeraas
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Un parent riche
n'est jamais éloigné.


À travers la petite fenêtre de la calèche, Thomas pouvait voir Poudlard s’éloigner petit à petit. Il n’allait pas loin pourtant. Lui qui avait passé l’année à rêver de son retour en France, il passerait l’été en Ecosse. Il avait hurlé et éclaté un verre de cristal contre un mur en apprenant la nouvelle, l’héritier déçu. Pas de plage de sable chaud, pas d’étincelant soleil, pas de retrouvailles avec son cher manoir et pas de promenades à travers ses roseraies. Il l’avait tant espéré. Il savait qu’il n’aurait que deux mois pour se ressourcer avant d’à nouveau retrouver le modeste et sombre Poudlard. Finalement, il n’avait pas même ces deux mois. Et ça l’enrageait. La venue de ses parents n’améliorait en rien la situation. Il avait espéré pouvoir se prendre une tente avec sa sœur, fêter toute les nuits, explorer les attractions et dormir le restant de la journée. Si le Quidditch l’intéressait peu, il fallait admettre que les britanniques avaient sorti le grand jeu pour la Coupe du Monde. La fête foraine et les activités nocturnes promettaient de dépasser tout ce qu’il avait connu jusqu’ici. Sauf que ses parents seraient là. Et il devrait être l’héritier parfait qu’ils attendaient de lui, malgré la rancœur qui grandissait de plus en plus dans son cœur. Pas question de revenir saoul après une soirée avec des amis, pas question de dévier de la stricte ligne de conduite imposée par leur père, pas de possibilité d’éviter les questions sur sa relation avec Oktavia. Pas question de s’afficher avec Belladona.
Thomas se mâchonnait nerveusement la lèvre du bas en fixant d’un regard sombre le profil de Poudlard qui disparaissait et réapparaissait au gré des tournants que prenait la calèche. Le château l’avait changé. Bien plus qu’il ne le croyait possible. Il était arrivé avec un voile rouge lui brouillant la vue, haineux et arrogant, mais surtout cachant le moindre de ses sentiments réels derrière des sourires charmeurs et des mensonges au goût du miel. Il avait toujours été comme ça. Avant c’était par plaisir, à sa rentrée à Poudlard c’était pour le bien de la mission qu’il s’était fixée. Mais Poudlard changeait les gens et il n’était pas si différent des autres. La rage qui l’habitait avait grandit. Avait atteint son maximum. Elle lui avait permis de voir les choses avec une clarté sans pareil. Alors qu’il avait passé sa vie sans se poser de questions sur son comportement, elle lui avait ouvert les yeux. Il avait appris son impuissance et sa lâcheté en se retrouvant fiancé à Oktavia et en étant incapable d’émettre une quelconque protestation sur le sujet. Il avait appris sa faiblesse et sa loyauté en se retrouvant pétrifié pour protéger Moïra lors de l'événement dans la Grande Salle. Il avait appris sa rancœur mais aussi sa capacité d’aimer en se réconciliant avec sa jumelle. Il avait appris qu’il était incapable d’avancer sans elle. Il avait appris son manque d’empathie et son désir de mieux faire grâce à Bella mais, surtout, il avait appris que sa vision du monde était basée sur des préjugés. La Gryffondor avait ouvert une porte et, sans lui demander son avis, l’avait jeté de l’autre côté dans un monde nouveau où son frère était un meurtrier et ses parents des assassins. Il avait appris beaucoup et n’était pas sûr de pouvoir changer la personne qu’il était, n’était pas sûr de vouloir le faire pour certains points. Il se concentrait pour l’instant sur les questions de légitimé de sa famille dans la guerre et les réponses qu’il trouvait ne lui plaisaient pas du tout. La rage qui l’agitait avait diminué d’un coup. C’était désormais un petit point sombre dans son esprit, entièrement focalisé sur ses parents et son frère. Le jeune homme furieux qui était entré à Poudlard était devenu triste et lucide. Mais il mentait toujours et cachait toujours ses sentiments derrière des sourires charmeurs et des mensonges au goût de miel. Il ne parlait à personne de cette peine qui lui brisait le cœur, préférant se réfugier dans les bras de Bella pour noyer sa tristesse dans la bonne humeur de la jeune fille.

Lorsque leur véhicule s’arrêta dans un dernier cahot, le serpent lança un coup d’œil en direction de sa jumelle. Elle avait le même visage fermé que lui, plongée dans ses pensées. Il savait qu’elle était tout aussi déçue et furieuse que lui à la nouvelle des vacances forcées à Pré-au-Lard. Elle réussissait simplement mieux à gérer ses émotions. Descendant de la calèche, il attendit qu’elle le rejoigne en lançant un regard circulaire vers le campement qui semblait être apparu du néant en quelques jours à peine. Les tentes de toutes  les couleurs semblaient minuscules mais il savait que la plus part étaient de véritables petits appartements à l’intérieur. Thomas se demandait comment il allait retrouver ses parents dans cet océan de toiles colorées lorsqu’une voix se fit entendre à ses côtés. « Jeune maître, jeune maîtresse ? » Baissant le regard, il constata la présence d’un des elfes de maison de sa famille. Son unique habit était soigné et repassé, les armoiries de La Rivière fièrement arborées sur la poitrine. L’elfe s’inclina et Thomas fut soulagé à l’idée que ses parents avaient eu la bonne idée de leur envoyer un accompagnateur. « Par ici, je vous prie. Le maître et la maîtresse sont déjà arrivés, tout est prêt pour vous recevoir. » Thomas acquiesça avec sobriété pour signifier à l’elfe qu’il pouvait les guider jusqu’à eux.

La foule était dense et les gens ne semblaient pas vouloir leur faciliter le passage. Grâce à sa petite taille, l’elfe de maison réussissait à se faufiler à travers les jambes et devait souvent s’arrêter pour vérifier que ses jeunes maîtres ne le perdent pas de vue. Soupirant avec exaspération face à la situation, supportant mal de se retrouver ralentit, Thomas agrippa la main de Moïra – histoire de ne pas la perdre – et joua violement des épaules pour se frayer un chemin à travers la foule. À force de bousculade et regards féroces envers ceux qui osaient protester, il réussit à garder le rythme de l’elfe et, après quelques minutes à jouer des coudes, ils s’arrêtèrent enfin devant une tente portant les armoiries de sa famille.  Elle semblait peu impressionnant  vue de l’extérieur et Thomas était impatient de découvrir à quoi elle ressemblait à l’intérieur. S’il devait supporter la présence de ses parents, il espérait au moins qu’il aurait droit à un petit palace. Il jeta cependant un regard surpris à une deuxième tente portant elle aussi les couleurs des de La Rivière. Le serpent eut un instant l’espoir fou que Moïra et lui se voient attribuer une résidence séparée de leurs parents mais il fut vite ramené à la réalité par un mouvement dans les plis du tissu de cette deuxième tente. Un sourire accueillant sur le visage, Nathaniel de la Rivière en sortit. Thomas lui adressa un sourire poli. Il était extrêmement heureux de constater la présence de son oncle qui permettrait probablement de faire tampon entre lui et son père, mais la réserve et la retenue étaient de mise dans la famille. Ce que la tempête blonde qui sortait à l’instant à la suite de Nathaniel n’avait visiblement pas encore tout à fait intégré. « Moïraaa ! Thomaaaas ! Je suis si contente ! » Constance se jeta sur eux et le sourire de Thomas s’élargit. Il s’abaissa pour prendre sa cousine dans ses bras et la serrer avec joie contre son cœur. Il savait que la présence de la petite fille allait vite devenir un poids, collante comme elle était, mais pour l’instant il était heureux de la revoir. Elle lui avait manqué, la petite. Il lui plaqua un baiser sur le front et se redressa en lui ébouriffant les cheveux. Le serpent releva ensuite son regard vers son oncle et reprit son sourire plus réservé.

« Eh bien, c’est une bonne surprise, mon oncle. Nous pensions que nous aurions seulement la chance de profiter de la présence de nos parents. »

Il baissa les yeux vers Constance à qui il adressa un clin d’œil, impassible devant le mensonge qu’il venait de servir. La chance de profiter de la présence de nos parents. Tu parles. Il espérait bien les voir le plus tard possible.
Nathaniel leur offrit un petit sourire avant de venir tirer Constance par l’épaule et de la plaquer fermement contre lui pour lui signifier sans un mot d’apprendre à se contenir et à se tenir comme une dame. Il reporta ensuite son regard sur ses neveux.

« Vous nous avez beaucoup manqué. Il est déjà incroyable qu’ils vous aient empêché de nous rejoindre pour les fêtes de fin d’année, nous n'allions donc pas rater cette occasion de rassembler la famille. » Il baissa les yeux sur sa fille et son sourire s’élargit légèrement. « Et cette demoiselle ici se lassait de votre absence. »

Le sourire de Thomas mourut sur son visage lorsque, de la première tente, sortirent enfin Jonathan et Elisabeth de la Rivière. Thomas se recomposa rapidement une mine enjouée et prit une grande inspiration. Que la grande comédie de l’été commencé !

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Un parent riche
n'est jamais éloigné.


La présence de leur oncle et de leur tante était une bonne chose, en vérité. Thomas et elle n’oseraient probablement pas être trop froids avec leurs parents s’il y avait de la famille pour les observer, et leurs parents ne seraient pas trop secs avec eux. « Eh bien, c’est une bonne surprise, mon oncle. Nous pensions que nous aurions seulement la chance de profiter de la présence de nos parents. » Moïra hocha poliment la tête avec un sourire de circonstance. C’était, en effet, une excellente surprise d’avoir quelqu’un qui fasse tampon entre leurs parents et eux pour les empêcher de s’entre-déchirer pendant l’été. Nathaniel de La Rivière ne convoitait pas le poste d’héritier – il n’avait de toute manière qu’une fille, ce qui était insuffisant pour transmettre le nom – mais même au sein d’une famille, il fallait conserver quelques apparences. Constance ne l’avait pas encore compris, puisque c’était avec beaucoup de naturel qu’elle avait manifesté son bonheur de revoir ses cousins. Elle fut vite rappelée à l’ordre par son père, qui la saisit par l’épaule pour la ramener contre lui, lui apprenant sans un mot à se comporter selon son rang. Comme une dame de la Noblesse française.

« Vous nous avez beaucoup manqué. Il est déjà incroyable qu’ils vous aient empêché de nous rejoindre pour les fêtes de fin d’année, nous n'allions donc pas rater cette occasion de rassembler la famille. » Nathaniel sourit, faisant sourire Moïra, qui profitait de ce moment avant l’arrivée de ses parents. Elle n’était pas pressée de les voir. Un an à Poudlard avait remis en cause ses convictions, et si elle n’avait jamais cherché à retrouver le meurtrier de son frère aîné, elle commençait maintenant à découvrir une réalité qui ne lui plaisait pas, une réalité où c’était son frère le méchant, et ceux qui l’avaient tué les gentils. « Et cette demoiselle ici se lassait de votre absence. » La voix de son oncle la ramena à la réalité, et elle baissa les yeux vers Constance, qui souriait de toutes ses dents. Elle était belle, sa Constance. Elle ne les rejoindrait pas à Poudlard, puisqu’il fallait être en sixième année pour intégrer le programme d’échange scolaire, et, quelque part, elle avait la chance de vivre à Beauxbâtons, loin des troubles qui agitaient Poudlard. Elle allait répondre, dire quelque chose, mais le rabat de la deuxième tente se souleva et leurs parents en sortirent, faisant légèrement grimacer son jumeau. Après moins d’une seconde de flottement, leur mère avança vers eux, et Moïra sentit ses bras se refermer autour d’elle.

« Vous m’avez tellement manqués, mes enfants… »

Malgré elle, Moïra fut surprise de cette étreinte chaleureuse. Elle avait vraiment manqué à sa mère. Cependant, elle ne parvint pas à lui rendre son étreinte aussi chaleureusement qu’elle, se contentant d’une ébauche maladroite, assez distante, et quelque peu tiède, toutefois. Sa mère s’en rendit compte, puisqu’elle se détacha d’elle pour lui sourire, passant doucement une main sur sa joue avant d’aller enserrer son fils, qui, elle s’en rendrait bien vite compte, lui réservait un accueil autrement plus glacial que celui de sa jumelle. Heureusement, il y avait leur père, moins porté sur l’affection démonstrative, et qui avait compris plus tôt que sa femme qu’il s’était passé quelque chose cette année, quelque chose qui avait modifié le comportement de ses enfants à leur égard. Ils étaient partis en bons termes, et il avait suffi d’une année scolaire pour que ça dégénère.

« Vos affaires sont arrivées un peu avant vous. » Il tapa dans ses mains, et quelques elfes apparurent pour s’incliner devant lui. « Installez quelques chaises dehors et préparez quelques rafraîchissements. »

Les elfes disparurent pour se mettre au travail. Moïra, cependant, comptait bien saisir l’opportunité au vol. Leurs affaires étaient arrivées ? Alors ils allaient s’installer. Elle savait qu’il y avait plein de places dans cette tente, et elle comptait bien trouver quelques minutes pour échanger quelques mots pendant leurs installations dans leurs chambres respectives. L’époque où elle dormait avec Thomas était révolue, mais elle savait, sans avoir besoin de lui demander, qu’ils s’installeraient quand même côte à côte pour être proches en cas de soucis.

« Nous allons nous installer avant de vous rejoindre. Nous n’en avons pas pour longtemps. »

Elle n’attendit pas le feu vert de son père. De toute manière, elle n’en avait pas besoin. S’engageant la première, elle leva le rabat pour entrer dans la tente familiale, le tenant quelques secondes de plus pour laisser son frère s’engager à son tour. En effet, leurs valises étaient là, devant eux, dans l’espace qui servait de hall. Elle allait s’en saisir quand les elfes de maison les attrapèrent sans difficulté, attendant leurs ordres pour les emmener où il le fallait. Elle avait presque failli oublier que chez les de La Rivière, il y avait des elfes partout. Et pas qu’un seul, comme dans les riches foyers anglais. Elle localisa rapidement l’endroit où ses parents s’étaient installés – la suite parentale, sans grande surprise – et elle poussa quelques portes pour connaître les autres pièces. Il lui fallut peu de temps pour trouver sa chambre, et elle eut un pincement au cœur. Ses parents – sa mère sans doute – s’étaient donnés du mal pour qu’elle s’y sente bien. C’était une chambre de tente, mais elle avait l’impression d’être dans sa chambre, au manoir de La Rivière. Thomas, qui avait été installée dans la chambre d’à côté, avait certainement eu la même surprise. Laissant les elfes de maison poser les valises et tout ranger, elle passa dans la pièce d’à côté pour rejoindre son frère, et s’assit au coin du lit de ce dernier, le laissant la rejoindre.

« Ça s’est mieux passé que ce que je pensais. Heureusement qu’ils sont là. » Pas besoin d’être médium pour comprendre qu’elle parlait de son oncle, sa tante, et sa cousine, qui empêcheraient parents et enfants de se déchirer devant un public. « Restons calmes, d’accord ? Leur en vouloir n’améliorera pas la situation. »

Elle soupira. Elle avait raison, et elle le savait. En vouloir à leurs parents ne ferait que créer des conflits inutiles, et ni elle ni lui n’étaient en position de leur reprocher la mort d’Alexandre. Il croyait à ces idéaux et était parti de son plein gré, pour la France et pour sa famille. Mais elle ne pouvait pas le dire à voix haute. Thomas idéalisait trop leur aîné pour accepter le fait que, quelque part, il était parti de son propre chef et mort à cause de ses actions. Moïra était contente de revoir ses parents, mais Thomas, lui, aurait préféré s’en passer. Elle ne comptait pas le materner, mais elle essayait de calmer le jeu tant qu’ils avaient encore quelques secondes pour discuter entre eux.

« Je n’aurai jamais pensé qu’ils aménageraient les chambres ainsi… Je sais que je ne suis pas au manoir, mais ça me console quand même de ne pas avoir pu rentrer en France pour les vacances. Je suis sûre que c’est mère qui a fait ça. Tu as vu sa réaction ? Elle nous a serrés dans ses bras. Je n’aurai jamais cru qu’on lui manquerait autant. »

La Serdaigle esquissa un sourire heureux. Oui, elle était contente d’être ici avec ses parents. Elle ne parvenait même pas à craindre les questions sur Alexandre, parce qu’elle savait qu’il n’y en aurait probablement pas. Son père digérait mal sa défaite, mais refusait de se tourner le couteau dans la plaie en posant des questions sur son fils aîné, mort pour une cause qu’il croyait juste. Sa mère, elle, était encore sensible après ce choc bouleversant, et les questions ne viendraient pas d’elle. Elle pleurait quand le sujet dérivait sur Alexandre. Elisabeth de La Rivière aimait profondément ses enfants, et ne parvenait pas à faire le deuil de son fils. Moïra savait qu’elle avait aussi pleuré en apprenant que ses jumeaux partaient pour Poudlard, sachant qu’ils y allaient pour leur aîné, craignant qu’il ne leur arrive la même chose qu’à lui. Un bruit de course la tira de ses songes, et la voix de sa cousine résonna dans le couloir.

« Eh, vous venez ? On n’attend plus que vous pour commencer ! »

Les jumeaux se regardèrent, et, finalement, se levèrent pour quitter la chambre. Leur famille les attendait, et il valait mieux ne pas les faire attendre.
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