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Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
Découvre tout ici
L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
Jette un oeil au nouvel épisode !
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Nous manquons d'Aurors à Poudlard et à Pré-au-Lard, de Professeurs et d'habitants de Pré-au-Lard
nous en attendons avec impatience !
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I wanna be sedated (Helssen)

Helge Petterson
Consumed by the shadows
Helge Petterson
Administrateur
Maison/Métier : slytherin
Célébrité : Erika Linder
Pseudo : ELLY Âge : 28 Parchemins : 1603 Gallions : 403 Date d'inscription : 17/03/2017

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I wanna be sedated
Helge & Yassen
Prison gates won't open up for me. On these hands and knees I'm crawling, I reach for you. Well, I'm terrified of these four walls. These iron bars can't hold my soul in. All I need is you. Come please I'm calling and all I scream for you, hurry I'm falling, I'm falling.


La foule se pressait dans les allées regorgeant de boutiques. Un mélange hétéroclite de créatures -telles que des vampires, des sorciers, ou des elfes venaient faire les boutiques, voire simplement flâner. Helge pestait contre cette masse humaine venue entraver sa marche et par conséquent gêner sa journée de vol, par ailleurs fructueuse. Les touristes surtout l’agaçaient : patauds, maladroits, ils ne parvenaient pas à l’esquiver assez vite pour qu’elle puisse s’abstenir de sentir les effluves de leur odeur corporelle. Répugnant. Du coup, plus d’un étaient retournés chez eux le corps endolori, n’ayant pas compris d’où leur venaient ses nombreuses ecchymoses qui parsemaient leur corps : en effet, Helge se mouvait si vite qu’ils ne parvenaient pas à l’apercevoir et ne ressentaient qu’un grand choc lorsqu’il les repoussait sans ménagement. Mais dans l’ensemble, Helge était plutôt content.

L’idée lui vint soudain de se poser quelques temps dans une taverne de l’allée centrale, avant de repartir à l’assaut des boutiques et des passants. Il pourrait ainsi se divertir en observant les filles qui se jetaient sur les premières capes soldées et pourquoi pas, espérer trouver là-bas un jouet séduisant qui lui tiendrait compagnie au cours d’une nuit. Depuis quelques mois, Helge enchaînait la débauche. Réjouie par cette idée des plus alléchantes, il entra dans le premier bar qui se trouvait sur sa route. Grave erreur. Si l’endroit paraissait au premier abord correct, il était en fait envahi par des bandes d’alcooliques tétant misérablement leurs bouteilles. Des supporters un peu trop enthousiastes.

Helge venait de se poser sur une chaise et de commander un whisky pur feu, lorsque la porte s’ouvrit. Un groupe d’hommes apparemment déjà ivres -et ayant manifestement des liens de parenté avec l’espèce troll à en juger par l’odeur et la corpulence- fit une entrée remarquée dans le pub, dans le sens ou tout ce petit monde agressait les oreilles des pauvres autres clients. Ils ne parlaient pas, ils hurlaient. La dizaine de gorilles s’installa au comptoir. Helge tentait vainement de ne pas écouter leur conversation inintéressante, mais son ouïe l’en empêchait, d’autant plus que ces abrutis beuglait de plus en plus. Et malheureusement, l’un deux avisa le voleur.

« HÉ, VISEZ UN PEU CE QU’ON A LA-BAS LES MECS !! HÉ,  PETIT ! VIENS-LA, SOIS PAS TIMIDE !! » Helge constata avec horreur que toute une partie de la bande se dirigeait maintenant vers lui. « Oh non ! » pensa-t-il « ils vont venir me polluer mon air ! » L’autre partie de la bande se dirigeait maintenant vers une autre fille qu’il apercevait à l’autre bout de la salle. Helge s’inquiéta brièvement pour elle mais il avait d’autres chats à fouetter : comment se débarrasser de ces soudards sans trop utiliser ses poings ? Les abrutis étaient maintenant à sa hauteur, et s’assirent en cercle autour de lui pour l’empêcher de fuir, ne se doutant pas que c’était eux qui étaient à plaindre : en effet, sous l’effet de la colère les yeux de Helge s’étaient assombris.  « ALORS LA BELLE ? ÇA TE DIT UNE PETITE DÉTENTE AVEC NOUS ? ON N’EST PAS DIFFICILES TU SAIS ? » En disant ça, l’un des hommes emprisonna la main de Helge sous sa grosse paluche. « Ne me touche pas. » « REGARDE, ON EST NOMBREUX, Y’EN AURA SUFFISAMMENT POUR TE SATISFAIRE !! » « Ne-me-touche-pas ! » Helge retira sa main, aussi vive que l’éclair et se saisit des doigts de son adversaire, les brisant d’un coup sec. Elle se rendit compte que l’homme l’avait identifié comme étant une fille. Il était vrai que depuis quelques mois, ses cheveux avaient poussés, elle n’avait pas pensé à les tailler, et sa couleur s’estompait, mais elle n’aurait jamais imaginé qu’on puisse de nouveau la confondre.

Les autres hommes se jetèrent sur elle. Helge en étala un d’un coup de poing, se retournant aussitôt pour faucher le suivant d’un revers de la jambe. Le quatrième le ceintura, elle lui balança sa jambe en arrière, atteignit la partie la plus sensible de son anatomie, puis lui mit une droite à l’aide son poing qu’elle redressa, l’atteignant en pleine tête. La violence du choc le projeta contre un mur, et il s’affaissa, inanimé. Elle contra les coups de poings maladroit du cinquième type, lui immobilisa les bras, et lui flanqua un grand coup de pied au visage, le propulsant hors du bar. De la bande d’abrutis alcoolisés il n’en restait plus qu’un. Elle pirouetta en arrière, enchaînant une série de rondades arrière de manière à trouver un endroit plus dégagé. Elle fit un signe provocateur –mais néanmoins gracieux- de la main au dernier homme, l’invitant à l’attaquer, s’il osait. Il se rua sur elle sans réfléchir –même si le contraire l’eut étonnée-. Elle n’eut qu’à se décaler légèrement et à lui mettre une bonne droite, l’envoyant au tapis. Elle n’avait pas tapé suffisamment fort pour les tuer, mais assez pour les envoyer à l’hôpital pour cause de multiples fractures ou nez cassés. Ils passeraient une excellente coupe du monde.

Le silence dura quelques secondes, puis les discussions reprirent. Helge ramassa son sac, plein de bijoux et de pièces volées, et s’éloigna vers la sortie. Se battre lui faisait énormément de bien. Finalement, depuis avril, Helge n’avait pas réussi à convaincre Yassen de rouvrir le club de combat. Il s’entraînait alors seul, dans les cachots, mais c’était beaucoup moins amusant. Yassen lui manquait. Helge sentait encore le baiser qu’ils avaient échangés, la morsure sur ses lèvres. Parfois le soir, elle prenait une gommémoire, pour s’endormir avec cette image. Mais en journée, elle s’interdisait d’y penser.

Les Petterson ne tarderaient pas à arriver, la famille serait réunie au grand complet, pour un casse sans aucun doute des plus exceptionnels. En attendant, Helge tâtait le terrain. Il était heureux de constater que les touristes et les sorciers ne faisaient pas attention à lui, ni à leurs affaires. La coupe du monde avait le don de rendre le monde insouciant. Helge traversait les rues, observant quelques stands sans trop s’y intéresser. Puis, il arriva près d’un couple de sorciers, la femme possédait de grands bijoux brillants, dont un collier de perle. Helge savait qu’il pourrait en tirer un gros parti. Le jeune homme commença à s’élancer, fit quelques bonds agiles entre le sol et les murs, et alors qu’il allait attraper le collier de la femme, il se sentit projeté à terre.


HARLEY-
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Yassen Yordanov
Consumed by the shadows
Yassen Yordanov
Élève de Serpentard
Maison/Métier : l'ancien dragon a trouvé le chemin des serpents, il est maintenant en septième année.
Célébrité : ash stymest.
Pseudo : Prim Âge : 27 Parchemins : 942 Gallions : 626 Date d'inscription : 04/03/2017

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I wanna be sedated
Helge & Yassen
How could you know, how could you know that those were my eyes peeping through the floor, it's like they know I'm looking from the outside and creeping to the door. Now they're coming out from the shadows to take me to the court because they know that I'll shut this down. I bet you didn't know that I was dangerous. It must be fate, I found a place for us. I bet you didn't know someone could love you this much.

Yassen était un combattant. Il n’avait plus besoin de montrer son talent. Les étrangers pouvaient bien en douter, mais tous ses camarades savaient que personne ne serait capable de le battre. Il avait toujours rêvé de trouver un adversaire à sa hauteur. Ce serait une personne qui serait capable de le brutaliser et qui le comprendrait comme son double, comme son reflet dans le miroir. Il sait bien qu’il ne pourra pas trouver cette personne. Dans ses rêves les plus fous, il lui arrive de penser l’avoir rencontrée, l’avoir croisée dans les rues, mais quand il se réveille, il ne parvient pas à se reconstituer les traits de cet étranger qui n’en était pas vraiment un.  

Il se laisse avoir par la masse humaine. Il se faufile au travers des formes sans perdre sa bonne humeur. Il n’avait jamais vraiment détesté les autres. Il demeurait sociable et il avait toujours le mot pour rire, surtout quand il avait une boisson entre les mains ou un joint au bord des lèvres. Rigolant avec des Ougandais, il parlait fort tout en se dirigeant vers la taverne de l’allée centrale. Il y en avait plusieurs le long de cet allée, à la grande joie des propriétaires qui pouvaient tous espérer plein de profits.

Yassen s’assoit sur un banc et tend son verre, trinquant à la future victoire de toutes les équipes dont faisaient partie ses camarades de buverie, défendant l’honneur de sa Bulgarie en se laissant servir tous les alcools internationaux. Il cumulait la débauche depuis la fin de l’année scolaire, mais il préférait se dire que ce n’était qu’une façon de se féliciter pour une année éprouvante. Si tout se passait bien, l’an prochain, il entrerait en septième année à l’école de sorcellerie. Il savait déjà qu’il ne comptait pas suivre ce GISIS en zoomagie que sa famille attendait de lui ; il laissait les animaux aux princesses comme Lionel Lemaire, qui n’avaient rien d’autre à faire de leur temps que de s’asseoir en pleine nature pour prendre soin de ces sales bêtes. Il ne savait pas ce qu’il voulait, cependant. Ou plutôt, il le savait ; pour le moment, il voulait une bonne bouteille de vodka aromatisée comme celle qu’affectionnait tant la fiancée de son frère. Toutes ses pensées allaient à la rouquine. Le matin, elle était la première image qui s’imprimait dans son esprit et le soir, elle était aussi la dernière, peu importe qu’il dorme ou se livre à d’autres activités.

Il boit. L’alcool lui fait du bien, le réchauffe de l’intérieur. Il boit sans compter le nombre de verres. Il est dans un état entre la conscience et l’ivresse, où il pourrait se laisser aller à plusieurs mauvaises décisions, mais où il est toujours assez présent pour répondre de ses actes. Ses nouveaux amis lui demandent s’il veut les suivre dans un autre bar afin de trouver une fille avec qui il pourrait passer le reste de la journée avant de la mettre dans son lit. Yassen a un sourire qui éclaire son visage à la peau si claire. « Qui a dit que j’avais besoin d’un lit ? » Il aimait faire l’amour ailleurs que dans une chambre. Il aimait le faire quand il était dans un lieu public. Il aimait le faire. Tout simplement. Mais aujourd’hui, il n’avait pas spécialement envie de se laisser aller avec une nana ; il avait des problèmes familiaux à régler et une petite féministe à domestiquer. Katarina se mettait un doigt dans l’œil si elle pensait s’en sortir aussi facilement. Yassen savait comment l’atteindre ; si ses lettres la laissaient aussi indifférente, alors il n’aurait d’autre choix que de s’en prendre à ce qu’elle affectionnait le plus, à son seul espoir dans le monde magique, à son petit-ami qui jouait les poules mouillées, mais que Yassen savait aussi dangereux que lui, si ce n’était pas plus.

En attendant, il sort de la taverne, faisant sonner la clochette accrochée à la porte d’entrée. Il devait empester l’alcool. Il marche un peu en se demandant si un combat ne l’aiderait pas à se défouler. Il avait beaucoup à extérioriser. Il se rappelle qu’il n’a pas combattu depuis un bon moment. Il ne sait pas pourquoi. Il avait probablement trop bu. Il voit plus loin un couple de sorciers. Une vieille dame est habillée en blancs et est recouverte de perles. Elle est accompagnée d’un homme avec un grand chapeau. À voir leur prestance, il devait s’agir d’importantes figures politiques de leur nation. Yassen se laisse déconcentrer par des bruissements. Il sort sa baguette par réflexe et tourne la tête. Il a des réflexes de guerrier en raison des rudes entraînements passés avec son père ; il voit une forme sauter entre le sol et les murs, avec une rare agilité, une célérité à en faire jalouser tous les membres de sa famille.

Yassen voit la forme avancer dangereusement en direction de la forme. Sans même y penser, il court à toute vitesse en direction du cambrioleur. Il le prend par les pans de sa veste et le jette au sol. « Qu’est-ce que tu fous ?! » hurle-t-il. Il se retourne de nombreuses fois sur le sol avant qu’il ne parvienne à reprendre les perles de sa main. « La prochaine fois, prends-toi en à quelqu’un de ta taille. » Il est dégoûté. Il a beau ne pas avoir des pensées toujours favorables à l’égard des femmes, il n’en attaquerait jamais une. Il l’avait fait une fois, il s’était promis de ne jamais recommencer. Il préférait avoir un adversaire à sa hauteur, même si doucement, il se faisait à l’idée qu’il n’en trouverait jamais un. Il baisse son regard. « Pauvre con. » Il retient de peine et de misère un sourire sur ses lèvres. Il avait cherché un bouleversement toute sa vie, lui, ni le parfait élève, ni le parfait héritier, il avait peut-être trouvé ce qu’il attendait depuis si longtemps.

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Helge Petterson
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Helge & Yassen
Prison gates won't open up for me. On these hands and knees I'm crawling, I reach for you. Well, I'm terrified of these four walls. These iron bars can't hold my soul in. All I need is you. Come please I'm calling and all I scream for you, hurry I'm falling, I'm falling.


Helge n’a pas le temps de voir. Lui qui prévoit toujours tout, qui est capable d’anticiper les mouvements de chacun de ses adversaires, il vient de se faire couper l’herbe sous le pied par un inconnu. Il n’en croit pas ses yeux. Son corps fait quelques roulades, maîtrisé par celui de son ennemi. Il sent son bras droit endolori, il est tombé sur celui-ci. Les passants autour d’eux s’écartent et du coin de l’œil, Helge voit que sa proie s’échappe. Il pousse un juron, alors que son adversaire lui gueule dessus. « Qu’est-ce que tu fous ?! » Il reconnait aussitôt la voix. Celle d’un homme, d’un garçon de son âge. Celle qu’il entend dans ses rêves. Celle qu’il détester et qu’il aime à la fois. Cette voix grave qu’il ne pourrait pas ignorer. Le voleur soupire, depuis quand Yassen était-il devenu un justicier ? « La prochaine fois, prends-toi en à quelqu’un de ta taille. » Yassen lui prend les perles et Helge n’a pas le temps de se relever. Le jeune Yordanov est assis à califourchon sur lui. Helge essaye de lui reprendre les perles, en tendant les bras, mais Yassen est habile, et le jeu ne dure pas longtemps. « Pauvre con. » Helge ne supporte pas cette nouvelle remarque, il déteste que Yassen le juge. Peut-être parce qu’il accorde trop d’importance à ce que son meilleur ami pourrait lui dire. Le revoir ainsi lui fait un choc, voilà plus de deux mois que Helge lui a effacé la mémoire. Il ne semble avoir aucun souvenir de ce baiser, auquel Helge pense sans cesse. Le jeune vandale secoue la tête, il est temps de donner une bonne leçon à ce pauvre idiot. En soulevant le haut de son dos, Helge remarque que Yassen empeste l’alcool, pourtant il est encore tôt. Il ne dit rien, et profite d’un moment d’inattention pour faire basculer son poids et projeter Yassen sous lui. Désormais, il a le pouvoir. Mais se battre couché, c’est trop facile. Helge se relève, et aide Yassen à en faire de même. Mais une fois que le jeune homme fut debout, Helge se réjouit et le refait tomber en le faisant trébucher d’un coup de pied. « Ne t’avise jamais de recommencer ! Je bosse là ! » La colère prend le dessus, et Helge se met à lancer des coups dans le vide, touchant quelques fois le torse, l’épaule, ou le ventre de son ami. « Merde ! Tu te prends pour qui ? Harry Potter ?  Je fais ce que je veux ! Et je te signale que c’est toi qui joue au pauvre con ! » La bataille dure encore quelques secondes. Sans rien dire, Helge profite de ses coups et de sa colère pour reprendre les perles des mains du Serpentard, mais celles-ci se font la malle, alors que Helge touche une nouvelle fois Yassen. Les perles s’éclatent au sol, et le butin est foutu. Helge s’arrête aussitôt de frapper, il est essoufflé. Sa bagarre dans la taverne l’avait déjà fatiguée. Il jette un regard à Yassen, qui ne semble pas comprendre la situation. Le norvégien soupire, puis fait demi-tour et s’éloigne.

Rien que le voir lui fait mal. Il est totalement hermétique aux sentiments, et Helge n’arrive pas à être comme lui. Est-ce parce qu’elle est une femme en réalité ? Helge donne des coups de pied aux cailloux qui trainent sur son passage. Il n’a plus qu’à rentrer au campement, lui qui se réjouissait de pouvoir rapporter un joli cadeau à son père, lui montrer qu’il était toujours aussi bon, c’était foutu. Il marchait à travers les allées, essayant d’oublier l’épisode qui venait de se passer. Pourquoi diable Yassen l’avait-il arrêté. Cela ne lui ressemblait pas. Chaque fois que Helge se préparait pour un vol, Yassen le regardait, admiratif. Cette fois-ci, il avait vu dans les yeux du Yordanov rien d’autre que l’indifférence et le mépris. Helge s’arrêta de marcher au beau milieu du chemin. Pourquoi Yassen agissait-il comme un parfait idiot avec lui ? Cela avait-il à voir avec le retour des familles ? Helge savait que les rapports entre les Yordanov étaient tendus. Il devrait peut-être en parler à Kamen.

Par curiosité, le norvégien jeta un regard derrière son épaule. Il était là. Il le suivait. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il voulait ? Il avait été clair pourtant, il n’avait pas envie de reformer le club de combat. La réponse à la lettre qu’il lui avait envoyée était encore dans sa poche. La colère commençait à revenir, telle une vieille amie, elle ne le quittait jamais ces derniers temps. Enervé, Helge rebroussa chemin, et s’avança lentement vers sa cible. Celle-ci n’était pas une femme riche avec des perles, ni un homme élégant avec un costume. C’était Yassen. Lentement, il se fit oublier des passants autour. Illusionniste, il se concentrait uniquement sur son objectif. Si celui-ci le cherchait, il allait le trouver. Une fois arrivé tout près de lui, Helge tourna autour, ne lui laissant pas le temps de s’échapper, il entoura son cou de son bras et approcha sa bouche de son oreille. « Si tu continues, je te jure que tu vas le regretter. Fous moi la paix, et je te laisse tranquille. Tu ne sais même pas ce que tu fais ! » Les cœurs se déchirent, les amitiés disparaissent. C’est une promesse que fait Helge, car désormais, il n’a plus rien à perdre. Sa dague bien cachée dans sa chaussure lui brûle la peau. Il ne sait plus ce qu’il fait, Yassen le rend fou.



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Yassen Yordanov
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Il avait toujours attendu que quelque chose vienne perturber sa vie parfaitement lisse. Il était le dernier enfant d’un clan autant craint que redouté et tout le monde avait beaucoup attendu de lui, au point que lui-même aurait pu commencer à en douter, s’il n’avait pas cherché un appui, une force, dans la pureté, dans les compétences de combat. Redoutable guerrier, il n’avait plus rien à envier à personne.

Le jeune homme était plus fort que les autres ne le pensaient ; il avait de bonnes notes et il avait de grandes compétences de combat, il avait tout pour devenir le dragonnier que tout le monde attendait. Il savait rallier les gens à sa cause ; il était capable de mener un groupe, il était capable de pousser les autres à lui faire confiance. Yassen, il aimait cependant croire que son destin pouvait trouver ailleurs et que tout ne tournait pas autour du feu, que quelque part, il pourrait trouver la flamme qui allumerait son cœur, qui dissiperait les cendres dans ses poumons, qui insufflerait, dans son organisme noirci, consumé, une raison de vivre. Cesser de suivre tout ce qui était bon, tout ce que l’on attendait de lui pour tracer son propre chemin à la poudre de revolver, c’était à quoi il aspirait plus que tout.

Alors, quand il rencontre le criminel, il ne peut s’empêcher de trouver le changement qu’il avait toujours attendu, même si le vandale, il ne semble pas comprendre ce qui se passait. Ce doit être la première fois que quelqu’un lui mettait des bâtons dans les roues. Yassen peut parfaitement comprendre sa rage. Probablement aurait-il réagi de la même façon, mais ce qu’il remarque, c’est l’agacement dans son soupir qui cache un cœur écœuré, comme le sien, quand il passe toutes ses soirées à boire, que la nausée le reprend.

Quand l’héritier prend les perles, reprend les richesses, il se passe quelque chose entre eux ; il sent le trouble dans les palpitations du cœur de son camarade, il sent aussi un trouble dans son propre cœur. Yassen a l’impression de se retrouver devant un vieil ami, sans vraiment savoir pourquoi ; c’était ridicule, parce qu’il n’avait pas vraiment d’amis, il avait des connaissances, surtout, des personnes avec lesquelles boire, fêter, fumer, se complaire dans la déchéance, lui, petit prince qui avait toujours grandi avec bien plus que ce dont il n’en avait besoin. Le brigand, néanmoins, semble plus touché que de raison par l’insulte de l’héritier, ce qui était ridicule, Yassen n’avait jamais vraiment voulu le dire méchamment.

Soudainement, il se fait mettre à terre. Les réflexes du jeune homme sont moins rapides en raison de la boisson. Cela ne l’empêche pas de se relever. Il se fait projeter au sol et son camarade est au-dessus de lui. Yassen comprend subitement pourquoi il n’avait pas voulu d’une femme pour passer sa nuit. Il ne pouvait s’empêcher de trouver le vandale particulièrement attirant. Il y avait quelque chose dans sa révolte et dans sa douleur qui semblaient résonner avec les siennes.  Le sentiment est confirmé quand le brun lui tend la main pour l’aider à se relever, avant qu’il ne le refasse tomber de nouveau. Yassen serre les dents. Il a de la terre sur les vêtements, de la poussière sur le visage. Tout le rappelle au combat. Crachant par terre, il a un goût ferreux dans la bouche ; il est moins présentable que jamais. L’étranger commence à le frapper, le mandant de ne pas le déranger parce qu’il était en train de travailler, lui demandant pour qui il se prenait, affirmant qu’il pouvait faire ce qu’il voulait. Yassen se retourne, le combat se poursuit, cette fois-ci, il est un peu plus furieux. Personne n’avait le droit de le toucher, il était le seul qui pouvait porter atteinte à son corps, les tatouages en étaient un bon exemple. Les perles éclatent autour d’eux ; l’innocence vole au loin, tout comme la liberté conditionnelle. Yassen en attrape une dans sa main, avant qu’elle ne roule au loin. Quelque chose d’éclatant l’attire, comme le présage d’une chance qu’il se devait de saisir.

Le vandale est essoufflé. Il part au loin. Il laisse derrière lui des doutes et des questionnements. Yassen se relève en regardant l’ombre bifurquer dans les allées. Comme un automate, il la suit ; il avait cherché toute sa vie quelque chose qui pourrait ajouter un peu de piquant dans une existence qui ne reposait que sur les apparences. Il ne pouvait pas laisser passer sa chance. Il observe l’ombre au loin, mais celle-ci disparaît. Sans qu’il ne sache comment, elle se retrouve derrière lui. Il a un bras autour du cou et une bouche près de son oreille qui le menace. Le contact est électrique, mais il ne se laisse pas atteindre par la foudre. Le jeune homme lève les bras, montrant qu’il n’allait rien faire.

« Calme-toi. » lui demande-t-il. Levant la tête vers le ciel, il roule les yeux avant d’arborer un sourire rieur, comme si la situation était particulièrement amusante, et qu’il n’était pas sur le point de se faire briser la nuque d’un instant à l’autre. « On croirait entendre ma sœur. Bordel, tu te plains comme une fille. » Il se rappelle toutes les disputes entre Ilia et Oxana, il se rappelle toutes les disputes qu’il voit entre des filles dans les couloirs, que ce soit en russe, en français, en anglais, elles sonnent toutes comme le laïus du vandale ; une suite de paroles, de cris, qui n’avaient aucun sens. C’était pour cela qu’il n’aimait pas passer trop de temos avec des filles, elles avaient la rancune tenace, entre hommes, au moins, on pouvait toujours finir par se pardonner. Yassen pose sa main sur le poignet de l’inconnu, pour l’éloigner de son cou. Sa prise est ferme ; il ne compte pas se laisser distraire, il ne compte pas se laisser faire. Une fois dégagé, il passe ses mains sur son cou, se massant, le jeune homme poursuit.

« Tu peux continuer de voler tes colliers. Dérober des bijoux à une vieille dame est loin d’être impressionnant. Mesure-toi à quelqu'un de ta hauteur. Tente quelque chose de plus difficile, comme voler un Ministre de la Magie. Ce serait bien plus valorisant que quelques perles.   » En réalité, il admire le voleur. Il aurait aimé avoir autant de nerfs que lui. Yassen cherche quelque chose dans sa poche. « Mais si tu tiens absolument à ces perles, alors j’ai réussi à en récupérer quelques-unes. » Il ouvre sa main pour montrer ce qu’il avait réussi à récupérer. Il dépose le butin dans la main du brigand. Son regard céruléen se plonge dans les yeux en amande de son camarade. Le jeune homme décide de se présenter. « Je m’appelle Yassen. » lui confie-t-il, dans un élan de confiance. « Yassen Yordanov. »

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I wanna be sedated
Helge & Yassen
Prison gates won't open up for me. On these hands and knees I'm crawling, I reach for you. Well, I'm terrified of these four walls. These iron bars can't hold my soul in. All I need is you. Come please I'm calling and all I scream for you, hurry I'm falling, I'm falling.


Les émotions les contrôlaient. La haine les manipulait. Fallait que ça blesse, que ça saigne. Fallait qu'ils se frappent, se détruisent. Ils n’étaient que des pantins du sentiment inexplicable qui les bouffaient. C’était comme un poison qui s'insinuait dans les veines, jusqu'à en ronger le cœur. Un poison malsain. Mortel. Ils avaient perdu la raison. Franchi toutes les limites possibles. Ils étaient fous. Complètement fous. Mais Helge voulait bien l’être, si c’était en compagnie de Yassen. Le jeu semblait lancé, un jeu d’ombre avec un plateau cabossé, mais Helge était joueur et Yassen aussi. Le voleur avait compris que le combattant se moquait de lui, mais il n’avait aucune envie de le laisser gagner. Ses perles auraient pu lui rapporter énormément, et désormais, il faudrait trouver un autre butin, quelque chose d’aussi beau, d’aussi précieux. Mais qu’est-ce qui était précieux aux yeux d’Helge ? Toute sa vie, il avait appris à adorer l’or, à admirer l’argent, à aimer les trésors et à convoiter les bijoux. Quand il a rencontré Yassen, tout ceci a changé, tout ceci s’est écroulé. Amis, ils sont devenus inséparables, indissociables. On aurait pu les prendre pour des triplés avec Kamen. Et pourtant, Yassen était bien différent de son jumeau.

C’était à cause de lui que le cœur d’Helge avait déchanté. C’était pour lui que Helge se serait sacrifié. Et pourtant, il continuait de faire comme si rien n’avait existé. Yassen le traitait comme un vulgaire voleur, alors que depuis toujours, il l’avait admiré pour ses talents. Il avait appris à Helge à se battre avec les poings et lui lui avait appris le maniement des armes. Ils avaient partagés plus d’une lame, et Helge avait eu plus d’une larme pour Yassen. Alors à quoi jouait-il ? C’était un jeu pour se faire mal semblait-il. Comme si ils ne souffraient pas assez. Alors Helge s’élançait dans la partie, serrant son bras autour du cou de son meilleur ami, némésis. Ils étaient faibles. L'un contre l'autre, Ils étaient impuissants. Ils ne contrôlaient plus leur pulsion. Il lui demande de se calmer, alors Helge relâche un peu la pression, parce que sa voix l’envoûte, comme toujours. Une seconde d’égarement qui lui est fatale. Il le compare à une fille, et Helge se paralyse. D’où lui vient cette idée ? Il n’a pas le temps de répliquer, le combattant lui attrape la main et se dégage de son emprise. Il est ferme, mais Helge ne sent rien, le regard fixé dans le vide. Vide comme est son âme. « Tu peux continuer de voler tes colliers. Dérober des bijoux à une vieille dame est loin d’être impressionnant. Mesure-toi à quelqu'un de ta hauteur. Tente quelque chose de plus difficile, comme voler un Ministre de la Magie. Ce serait bien plus valorisant que quelques perles. » Il ne sait pas ce qu’il dit. Leurs regards se happent, se cherchent. Encore une fois, Helge a l’impression de succomber à l’interdit. Il se surprend à le regarder et à le trouver véritablement beau. Ils ont le même âge, mais Yassen lui a la barbe naissante sous le menton, et Helge adore ça. Mais ce qu’il préfère, ce sont ses yeux, des onyx, si les perles étaient précieuses, ceux-ci l’étaient encore plus. « Mais si tu tiens absolument à ces perles, alors j’ai réussi à en récupérer quelques-unes. » Mais Helge ne regarde pas les perles que Yassen dépose dans sa main. Ce qu’il veut désormais se trouve juste devant lui. Tout ce qu’il a essayé de repousser depuis plusieurs semaines se voit réduit en fumée. Yassen l’a piégé, une nouvelle fois. Et Helge est le seul à pouvoir se remémorer le fruit de la tentation, le baiser.

Mais, Yassen était-il capable de se souvenir de quoi que ce soit ? « Je m’appelle Yassen. » lui confie-t-il en lui tendant la main. Il répète son nom en entier, avec le nom de famille, et à partir de là, Helge réalise enfin que quelque chose de passe. Le voleur ne comprend pas. Son sort a-t-il raté ? Yassen a-t-il perdu la mémoire ? Mais jusqu’à quel point ? Helge se fige, essaie de sourire, mais n’y arrive pas. Le masque tombe, et il cesse d’être lui quelques secondes. La femme derrière le masque sent les larmes monter. Il ne se souvient plus d’elle. Il ne se souvient plus de tous leurs moments. Il ne sait pas qu’elle l’aime, il ne sait pas qu’ils se battent sans cesse. Helge laisse couler une larme, une lame. Et la colère reprend le dessus. Elle attrape la dague qui se cache dans sa botte, et la pointe sur la gorge de Yassen. Quitte à tout recommencer, autant le faire l’un sans l’autre. Elle a passé une partie de sa vie à lui courir après, il est temps de tout effacer. « Je ne suis personne. Compris Yordanov ? » La menace est bien réelle, même si les yeux de Helge sont embués de larmes. Il est temps de dire au revoir à une partie de son histoire. On est jamais préparé à ce genre de choses. Ce matin, Helge s’était levé pour retrouver sa famille, pour voler, pour être libre. Le voilà désormais prisonnier du passé, de ses souvenirs.

La colère le ronge, il a envie d’aller jusqu’au bout, d’appuyer et de laisser le sang couler. Mais il n’en est pas capable. Malgré tous les coups qu’ils se sont donnés, jamais Helge ne pourra faire de mal à Yassen. Alors que lui n’a jamais cessé de lui en faire. La passion est trop forte, trop violente. Yassen fait ressortir les pires instincts d’Helge. La haine.



HARLEY-
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Yassen Yordanov
Consumed by the shadows
Yassen Yordanov
Élève de Serpentard
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I wanna be sedated
Helge & Yassen
How could you know, how could you know that those were my eyes peeping through the floor, it's like they know I'm looking from the outside and creeping to the door. Now they're coming out from the shadows to take me to the court because they know that I'll shut this down. I bet you didn't know that I was dangerous. It must be fate, I found a place for us. I bet you didn't know someone could love you this much.

Il lui montre les perles. Il lui montre les richesses accumulées dans le creux de sa main blanche. Cela sonne comme une déclaration de paix. Cela sonne comme un cadeau à ce voleur qui semblait totalement hors de lui. Le petit prince n’a cependant pas réalisé. Prisonnier de son éducation militaire, il a appris à se battre, à suivre un commandement, à utiliser les sorts les plus sombres pour parvenir à ses fins ; la discipline, on la lui avait inculquée comme un principe, mais on avait oublié de lui rappeler de ne jamais faire de cadeau à un criminel. Après tout, il vient d’une grande famille ; personne n’aurait pu prévoit qu’il se rapprocherait d’un écorcheur qui prend tout ce qu’il veut, sans jamais rien demander à personne. Pour le cambrioleur devant lui, la vie est loin de l’éducation maréchale ; elle est de celles qui consiste à un jeu sans fin, celui de prendre, celui de ne pas se faire prendre, de se faufiler un chemin entre les mailles de la justice pour échapper aux barreaux.

Le pauvre voleur se tenant devant lui a bien réussi. Il a bien réussi à se sauver de la prison, de la seule prison, où il aurait pu être à l’abri tout le reste de sa vie, où il aurait pu être aimé, la tête, le cœur de Yassen, à la fois aimant, partenaire de cellule et geôlier. S’il avait été intelligent, le vandale, il aurait fait comme les rats de sa famille ; il aurait appris à conserver les trésors auprès de lui, quand il en avait l’occasion, plutôt que de laisser les choses s’échapper, comme il venait de le faire, avec les perles.

Cependant, si au niveau des souvenirs, tout avait été oublié, le contact n’en demeurait pas moins électrisant ; le courant passe entre eux, à la manière de l’or qui compose la foudre, de la rage qui composent les orages, le tout n’est pas dense, n’est pas danse, n’est pas chanson ; il faut que ça blesse, il faut que ça détruise, il faut que ça explose, comme la foudre qui frappe, qui sonne le glas de la confrontation en même temps que les coups de tonnerre. Les émotions les contrôlent, mais lui ne se laisse dominer que par son incompréhension, la soudaine impression de se retrouver devant une partition écrite sur une autre armature. Il ne comprend pas pourquoi le vandale est aussi choqué en entendant son nom. On aurait dit qu’il allait pleurer. Il allait presque se laisser duper quand une dague se retrouve soudain sur sa gorge ; soudainement, la situation est différente.

Maintenant, la fumée de la nuit a laissé place à une brume de confusion. Yassen ne comprend pas qu’il représente la richesse que le cambrioleur ne pourra jamais espérer. Il est le diamant sur lequel il ne peut parvenir à mettre la main. Il est cette relique qui échappe à une des plus grandes familles de vandales du monde sorciers. Il ne peut même pas imaginer la douleur que ressent le jeune homme en face de lui. Tout ce que celui-ci peut le faire est le retenir à la hauteur de la lame. Il serait difficile de dire lequel se trouvait dans la situation la plus enviable. Évidemment, c’était plus facile d’être celui qui oublie que celui qui est oublié. Yassen n’a aucun souvenir de son passif avec la personne qui se tient devant elle. En même temps, cela s’avère à double-tranchant ; il ne sait pas comment apprivoiser son ennemi, son approche doit donc changer, onduler, à la manière des flammes dansantes, intérieurement, il en est enchanté, se calquer sur les mouvements de son adversaire, rien n’était plus grisant.

Le vandale lui donne une réponse inattendue, lui dit qu’il n’est personne. La menace est réelle, mais le jeune homme ne bouge pas. Un homme n’a pas de nom. Un homme n’a pas de peur. Lui aussi a appris la leçon ; il doit oublier sa richesse pour se concentrer sur la force, ainsi grandissait un guerrier, un homme, un combattant, quelque chose le rapproche alors de la crapule, dans ces simples paroles. Pensivement, Yassen lève un peu la tête, la lame du métal froide contre sa pomme d’Adam. « Je t’envie. » se contente-t-il de dire. Sa voix est grave, mais ne laisse entrevoir aucune émotion. « Mon nom est une putain de tare. » Il pense à son père qui ne cesse de violer sa mère. Il est né d’un crime, d’une infraction ; c’était probablement une des raisons pour lesquelles la violence était inscrite dans son code génétique. Au final, rien ne le différenciait de l’écorcheur.

« Tu comptes faire quoi maintenant ? Un petit voleur vient d’attraper un Yordanov ? Tu vas me tuer ? Me maintenir en otage ? » Il le raille. Il a un grand sourire aux lèvres. avance vers la lame. Le sang coule sur son cou. Le bout de l’arme s’enfonce dans sa peau, il ressent la douleur, mais elle est loin d’être criante. Le jeune homme a connu bien pire ; il avait eu l’entraînement du patriarche, les conseils de sa sœur pour ne jamais se laisser entraver par les émotions, il avait été formé pour confronter les dragons et pour trancher la tête et enfoncer les lames dans les cœurs de tous ceux qui voudraient faire du mal à Kamen. Si son frère passait son temps à s’empoisonner, Yassen avait aussi des penchants autodestructeurs, dans sa folie des risques et des batailles, il se coupait, il apprenait à son corps à se renforcer, à accepter toutes les lames, à refouler toutes les larmes, se rendurcissant, au passage, se créant une armure. Il y a aussi quelque chose dans cette souffrance qui l’enivre, probablement le sentiment de devenir plus fort au passage. Le mouvement est totalement fou. Personne de sensé ne pourrait faire quelque chose comme ça. Cela tombait bien.

À sa manière, il n’était personne. Il ne tarde pas à s’en targuer : « Je ne suis personne aussi. Je ne suis pas l’héritier de mon clan. Et blessé, je n’ai aucune valeur. » Un sourire pervers se glisse sur ses lèvres. Il rapproche sa bouche de l’oreille de son camarade. En tournant la tête, le couteau tranche la peau la plus douce et la plus tendre de son cou. Le jeune homme susurre, dans un râle, à l’oreille du criminel. « Tu es vraiment le pire voleur que je n’ai jamais rencontré. » Il y a de la haine. Il y a de la colère. Il y a quelque chose dans leur repoussement qui les rend si proches. Cette fois-ci, on en finissait avec les faux-semblants, on laissait les pommes, les fruits défendus aux autres, il n’y avait que deux serpents, se crachant leur venin, à voir lequel tomberait en premier. Une lueur cupide brillait dans les yeux du jeune homme. C’était comme si le sang venait de le réveiller, sans même qu’il ne sache comment, ni pourquoi.


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