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Mila V. Silaïeva
Consumed by the shadows
Mila V. Silaïeva
Élève de Serdaigle
Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM
Célébrité : Lily Collins
Pseudo : Barling Âge : 31 Parchemins : 3299 Gallions : 3398 Date d'inscription : 12/10/2016

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Hope
feat.
Mila


 

 



 

 

Δ Lundi 5 juin 2000 ; minuit passé


Il n'y avait que le silence autours de Mila. Le silence et la pénombre. C'était sûrement à ce moment là qu'elle préférait Poudlard, du moins depuis la rentrée. Au beau milieu de la nuit, quand il n'y avait ni foule dans les couloirs ni bruit incessant qui menaçait de la submerger à tout instant. Lorsqu'elle parcourait les couloirs de l'école bien après le couvre feu tout paraissait bien plus calme, apaisé. Elle n'avait pas besoin d'éviter de croiser le chemin -ou ne serait-ce que le regard- des Silaïev qui avaient envahi sa chère école depuis la rentrée, elle n'avait pas à voir les espaces laissés par les élèves mystérieusement disparus, elle n'avait pas à être témoin des sursauts étranges dont était victime la magie qui faisait vivre l'endroit. Et même si les cicatrices de la guerre se terraient toujours dans les coins les plus sombres, elle pouvait toujours prétendre de ne pas les voir. La pénombre camouflait la douleur et les souvenirs terribles qui seraient toujours liés à la bataille qu'elle avait vécue entre ces murs. Cette pénombre, elle l'accueillait les bras grands ouvert, avec un soulagement qu'elle s'était d'abord surprise à ressentir avant de comprendre que l'année passée et les récents évènements l'avaient plus marqués que ce qu'elle ne voulait bien avouer. Là, au milieu des ombres, elle n'avait pas besoin de paraitre sereine et heureuse, elle pouvait laisser tomber le masque et montrer les fissures qui se cachaient derrière. Elle finirait par les combler, les réparer une à une car malgré son existence difficile Mila s'était toujours promis de trouver le bonheur et la paix. Elle l'avait promis à sa mère, elle se l'était promis à elle-même. Alors elle encaissait de son mieux toutes les épreuves que la vie lui faisait subir. Le décès de sa mère, le rejet des Silaïev, la Grande guerre. Elle tentait de se montrer forte, de les accepter et de s'en relever meilleure, grandie. D'oublier les cicatrice indélébiles, les traumatismes qu'elle ne parvenait pas à effacer. Mais ce n'était pas toujours aussi simple pour elle, sûrement était-ce là la raison de sa répartition chez les Serdaigles et non pas les Gryffondors. Elle n'avait pas leur bravoure, leur capacité légendaire à encaisser les épreuves sans en ressentir la douleur. Mais ce n'était pas grave, elle avait d'autres qualités, d'autres traits qui la définissaient, elle ne pouvait pas aspirer à être celle qu'elle n'était pas. Et elle l'avait accepté depuis longtemps, tout comme elle avait cessé de faire des efforts pour plaire aux Silaïev, c'était peut être ça la fameuse sagesse dont les Serdaigles parlaient sans cesse. Accepter ce qui était immuable.

Quelque part, elle ne doutait pas qu'elle apprendrait à apprécier de nouveau l'animation incessante qui caractérisait l'école de magie, cela faisait partie de son charme, mais pour le moment elle avait simplement un peu de mal à s'y réhabituer. Certains jours étaient plus simples que d'autres et aujourd'hui s'était révélé compliqué. Sa dernière rencontre avec Peeves pour la quête des Serdaigle avait fait remonter des sentiments qu'elle aurait préféré oublier. Elle avait dû subir ses insultes en silence et avait du mal à oublier la brûlure que ces mots avait été. Elle avait besoin de temps et ses rondes de préfètes étaient l'occasion parfaite de profiter du calme de la nuit pour se laisser porter par l'atmosphère. Là, même si elle était sensée représenter une certaine forme d'autorité, elle pouvait souffler. Malgré quelques élèves qui aimaient se promener dans les couloirs la nuit, il était rare qu'elle doive réellement travailler lors de ses rondes, les étudiants avaient appris à se faire discrets et à éviter les parcours des préfets. Mila aimait son rôle de préfète surtout pour l'aspect d'entraide et de soutient qu'il représentait, elle aimait accueillir les nouveaux et leur faire découvrir le château, soutenir ceux qui en avaient besoin, elle était en revanche bien moins à l'aise lorsqu'il s'agissait de s'imposer en tant que figure d'autorité. Heureusement, la plupart des élèves savaient maintenant qu'elle était une préfète assez souple et rares étaient ceux qui cherchaient à la provoquer. Aussi appréciait-elle le calme que lui offraient les rondes nocturnes. Habituellement elle effectuait ses rondes avec un binôme d'une autre maison mais ce soir ils avaient décidé d'un commun accord de se séparer et de se retrouver plus tard.

Dans le plus grand des silences, Mila avançait dans les couloirs sombres des cachots, la pointe de sa baguette comme seule source de lumière. Elle hâta le pas, elle n'aimait pas se trouver dans cet endroit du château et était bien contente que la salle commune des Serdaigles n'y soit pas placée. Avant, elle associait les cachots de l'école aux cours de potions et aux virées nocturnes dans les cuisines, mais désormais ces salles sombres enfouies sous terre lui rappelaient le règne des Carrow et l'année difficile qu'elle avait vécu à Poudlard deux ans plus tôt. Les cachots étaient alors le lieu de prédilection des mangemorts, là où ils laissaient libre court à leur cruauté, là où Mila l'avait expérimentée à ses dépens, pour la seule raison d'être une enfant illégitime. Elle avait été punie, une fois de plus, pour ce sur quoi elle n'avait pourtant aucune maitrise : ses origines. Les pièces qui se trouvaient là n'étaient plus de simples cachots vides, les murs qui l'entouraient n'étaient plus de simples murs de pierre à ses yeux, ils étaient les lieux où elle s'était tordue de douleur sous les regards cruels des Carrow, des lieux d'heures de souffrances où son esprit n'avait pas tardé à atteindre ses limites. Ils étaient couverts de ses cris. Mila frissonna, il y avait trop de mauvais souvenirs entre ces murs, trop de douleur, trop de traumatisme. Elle ne supportait plus de s'y retrouver trop longtemps. Elle souffla pour se redonner du courage et tourna au premier couloir qui croisa sa route pour rejoindre le Hall, tant pis pour la surveillance des sous-sols, ce soir elle ne s'en sentait pas la force. Des bruits de pas, discret mais distinct dans le silence feutré des lieux, la firent sursauter. Elle se retourna, éclairant le couloir de sa baguette pour voir qui venait dans sa direction. Intérieurement, elle espérait qu'il s'agissait d'une figure amicale, elle ne se sentait pas d'humeur à jouer à la préfète sérieuse et elle n'était clairement pas prête à faire face à un Silaïev au beau milieu de la nuit. « Hope. » S'exclama-t-elle avec soulagement en reconnaissant la chevelure de feu de sa camarade de maison. Mila abaissa sa baguette pour ne pas aveugler la sorcière et s'approcha de quelques pas. Elle était un peu surprise de croiser Hope à cette heure-ci, elle n'avait jamais eu l'impression que la bleue était du genre à enfreindre le règlement, mais elle n'était pas mécontente de croiser sa route. Depuis les deux quêtes qu'elles avaient menées ensembles, Mila avait le sentiment que sa relation avec la rousse ne faisait que débuter et elle espérait pouvoir apprendre à mieux la connaître, même si elle n'en avait pas encore eu l'occasion. « Tu es là pour une visite nocturne aux cuisines ou une simple ballade dans le noir ? » Demanda-t-elle d'une voix légère qui montrait qu'elle n'avait absolument pas l'intention de jouer les préfètes face à Hope. Elle n'allait certainement pas mettre en péril une amitié pour ça.
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Hope E. Scott
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Hope E. Scott
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Mila & Hope
The more we share, the more we have
Je fixe le plafond depuis des heures sans parvenir à trouver le sommeil. Je suis épuisée. Je me suis couchée tôt en espérant pouvoir sombrer rapidement et récupérer un peu. Mais malgré la fatigue qui me colle à la peau, je suis tout simplement incapable de trouver la paix pour enfin réussir à m'endormir. Je me suis retournée dans tous les sens. J'ai essayé de lire. J'ai même essayé d'écrire mais rien n'a semblé parvenir à m'apaiser suffisamment pour que je puisse enfin trouver le repos. Je finis par me lever en soupirant de frustration. Assise dans le lit, je fixe le mur face à moi alors que le calme règne. Je trouve le silence bien trop pesant alors que soit les autres dorment, soit ils se font discrets ou ne sont simplement pas là. Je dois avouer que ne pas vraiment devoir faire face aux autres me rassurent quelque peu. Je veux pas spécialement discuter avec ceux qui partagent mon dortoir. Au contraire, je voudrais le réconfort que peut m'apporter la discussion de certaines personnes bien précises. Malheureusement, je ne me sens pas le droit de les réveiller ou encore d'aller frapper à nouveau à la porte d'Arsène. Je ne tiens pas à lui attirer des ennuis à force de le trouver dans ses appartements en pleine nuit. Je ne veux pas non plus déranger Maddox alors que mon approche pourrait aisément paraître suspecte. Je me sens donc quelque peu déçue d'être privée de ce qui pourrait réellement me faire du bien et me permettre d'évacuer un peu de cette tension qui anime mon corps. Je voudrais pouvoir trouver le sommeil mais je me dois de me résigner que cela ne sert définitivement à rien de tenter de forcer le sommeil. Je me relève et je cherche un pantalon à mettre. Je finis par prendre mon cahier et ma plume sortant du dortoir pour descendre dans la salle commune qui est presque déserte. Je m'assieds au coin du feu et je me laisse porter par la vue des flammes. Je rêvasse écrivant des mots au hasard dans mon cahier. J'oublie tout du temps qui passe et je réalise que je suis seule. Je n'ai toujours pas la sensation de pouvoir m'endormir une fois couchée mais je n'ai plus envie d'écrire. J'entends mon ventre gronder et un rire bref franchit mes lèvres mais je me force à le stopper rapidement avant de risquer de réveiller quelqu'un ou être surprise par un fugueur nocturne.

Je ne suis pas surprise d'avoir une fringale en plein milieu de nuit. Depuis toujours, je suis d'un tempérament à manger mes émotions. Je ne me goinfre pas mais en cas d'angoisse ou de stress important, seule le sucre semble pouvoir calmer mes nerfs tendus. Il semblerait que je suis plus soucieuse que je ne le pensais. Je dois avouer que ces derniers temps, ma vie a fait des montagnes russes et je suis un peu mélangée. En ce moment, je me pose énormément de questions sur l'avenir. De manière totalement inattendue, j'ai finalement fait la paix avec North et depuis notre heure de colle ensemble, je ne peux ignorer le désir qui anime mon corps. Je veux rencontrer quelqu'un. Je veux vivre des sensations fortes et me sentir enfin aimée. Je réalise oh combien je peux manquer d'amour dans ma vie. Je sais que je peux compter sur beaucoup de personnes mais je ne me sens pas réellement aimée pour moi, être la priorité de quelqu'un. J'ai espéré qu'avec Maddox, tout cela soit différent mais je ne pourrais expliquer pourquoi cela semble être une impasse. Je pensais lors de notre sortie que tout serait différent par la suite mais outre un silence gêné, une certaine distance, nous n'avions rien partagé de plus. Je m'étais sans doute faite un film toute seule, encore une fois. Je me rends compte que je me sentais terriblement frustrée surtout en tenant compte que je me devais de décider dans quelle voie m'orienter pour l’avenir. Combien ce dernier pouvait être effrayant. Je frémis un peu alors qu'un nouveau grognement de mon estomac me force à me lever. Je serre mon journal contre moi alors que je sors dans les couloirs sombres et vides. Je sais pertinemment bien que je ne devrais pas m'aventurer dans les couloirs à pareille heure mais je veux simplement un truc à grignoter. Je me rappelle de mes deux dernières virées nocturnes et de comment elles s'étaient conclues. J'avais eu un comportement horrible avec le concierge. Je m'étais faite voler un baiser par ce slave pour la seconde. J'espérais simplement ne croiser personne ou alors un visage amical. Je serais heureuse de pouvoir trouver une présence accueillante et chaleureuse en fait. J'avais besoin d'évacuer un peu. Je n'angoissais pas songeant que si je devais croiser un professeur ou un préfet, j'accepterais la sanction sans broncher. Non cette fois, je n'allais pas adopter cette attitude défiante et provocatrice. J'étais donc sereine perdue dans mes pensées. Poudlard était belle de nuit. J'apercevais le ciel par certaines ouvertures dans la bâtisse. Je le sondais un instant avant de m'enfoncer dans les sous-sols.

Je prononce un « lumos » pour éclairer le bout de ma baguette espérant ne pas m'égarer en chemin. Dans l'obscurité, je sens l'angoisse me nouer la gorge alors que malgré moi, je ressens la peine et l'horreur qui semble avoir imprégné les lieux. Je force les souvenirs à rester enfoui mais je ressens un profond malaise songeant faire demi-tour quand j'aperçois le point lumineux. Dans le noir, je sais que partir en espérant ne pas avoir été opérée est ridicule alors je soupire un peu et me résigne à rester immobile. Je stoppe mon avancée fermant les yeux en attendant de découvrir l'identité de cet autre visiteur nocturne. Je n'avais pas fait attention aux bruits de pas qui maintenant pourtant me semblait flotter dans l'air avec une force impressionnante dans le silence avoisinant. J'étais trop loin de la réalité mais je soupire de soulagement en reconnaissant la voix douce de Mila. Je baisse ma baguette alors que je discerne finalement ses traits. Elle ne semble pas fâchée ni sur le point de me sermonner et un poids quitte instantanément mes épaules. « Mila. J'ai un peu stressé avant de te reconnaître. » Je ris un peu alors que je m'approche d'elle soulagée de constater que je ne me trompais pas en pensant qu'elle n'allait pas me réprimander. « J'allais quémander un truc à manger dans les cuisines. » Nous nous étions retrouvée ensemble lors des quêtes des Serdaigle pour découvrir les secrets de notre fantôme préférée. J'avais senti un certain élan amical envers elle mais nous ne nous étions jamais vraiment retrouvées toutes les deux avant ce soir. Je réalise que je pourrais saisir l'occasion pour poser les fondements de notre amitié. « Tu viendrais avec moi? J'ai pas vraiment envie d'être seule ce soir. Je mange quand je suis angoissée donc je me disais que ça pourrait être une belle opportunité de rendre officielle notre amitié? J'ai aimé partagé du temps avec toi pendant la quête et je voulais justement une opportunité de te proposer de passer un moment avec toi. Le hasard fait bien les choses, non? Enfin, je comprendrais que tu me renvoies au lit. » Je suis timide tandis que je m'adresse à elle. Je me sens maladroite ou trop directe, je ne sais pas très bien. Je me donne l'impression que la spontanéité chez moi n'est jamais très à propos surtout en proposant à une préfète de transgresser les règles avec moi. Je lui souris attendant sa réponse.
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Mila V. Silaïeva
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Mila


 

 



 

 

Δ Lundi 5 juin 2000 ; minuit passé

Mila se souvenait avec une précision surprenante du jour où elle avait reçu son insigne de préfète. Le petit emblème frappé d’un ‘P’ était tombé de l’enveloppe envoyée par l’école alors qu’elle ne s’y attendait pas le moins du monde. Elle s’était toujours sentie à sa place parmi les Serdaigles, elle était fière de sa maison et de ses valeurs, elle aimait voir les nouveaux visages qui la composaient chaque année et elle se réjouissait toujours des réussites de ses camarades, mais jamais elle ne s’était sentie assez importante pour s’imaginer un jour devenir préfète. Elle n’avait jamais été particulièrement sûre d’elle Mila, malgré tous ses efforts elle restait emplie de doutes, elle faisait de son mieux pour les combattre, mais ce n’était pas simple quand elle devait passer plusieurs mois par an au milieu d’une famille qui méprisait tout ce qu’elle était. Même si elle savait que sa personnalité était ainsi, elle ne pouvait pas nier que les Silaïev avaient eu une influence désastreuse sur sa confiance en elle. Elle faisait son possible pour ne pas les laisser l’atteindre, mais ce n’était jamais aisé. Alors sa nomination au poste de préfète avait été une réelle surprise, mais elle lui avait également réchauffé le cœur et aidé à supporter les quelques semaines qui la séparaient encore de son retour à Poudlard. La direction croyait en elle et ça, ça comptait beaucoup à ses yeux. Même si elle n'était pas très à l'aise avec l’aspect autoritaire de son poste de préfète, elle ne l'aurait échangé pour rien au monde. Malgré ses doutes persistants, Mila s'était réellement épanouie dans son nouveau rôle, elle aimait aider ses camarades, qu'ils soient de sa maison ou pas et elle s'efforçait d'être toujours présente pour eux. À ces yeux c'était ça, le véritable rôle des préfets, le plus important, s'assurer du bon déroulement de la vie au château avait son importance mais garantir le bien être des élèves était encore plus crucial. Elle savait que certains préfets ne partageaient pas son point de vue alors elle leur laissait sans mal l'autorité et la discipline, elle préférait être la personne sur laquelle on pouvait compter, l'oreille attentive et l'épaule qui réconfortait quand le besoin s'en faisait sentir. Alors quand le couloir sombre des cachots lui dévoila la silhouette d'Hope l'idée de punir sa camarade pour avoir enfreint le règlement n'effleura même pas l'esprit de Mila.

Le malaise d'Hope était visible sur son visage, un instant Mila se demanda si elle aussi associait désormais les couloirs sombres de l'école aux agissements malsains des Carrow, mais elle finie par l'attribuer à la crainte de se voir punir pour son expédition nocturne dans les couloirs. De fait, le soulagement qui apparut par la suite sur les traits de la rousse confirma son idée. « Mila. J'ai un peu stressé avant de te reconnaître. » Un petit sourire rassurant s'afficha sur les lèvres de la préfète, depuis sa cinquième année elle n'avait plus besoin de craindre de se faire prendre si elle décidait de se balader dans les couloirs en pleine nuit, le petit insigne accroché sur sa poitrine lui fournissait une excuse toute trouvée que personne ne remettait jamais en question. Mais il n'en avait pas toujours été ainsi et avant d’être nommée préfète Mila avait aussi expérimenté ce petit sentiment de stress mêlé à l'adrénaline qu'enfreindre le règlement procurait. De manière générale, elle avait toujours suivi les règles de l'école, sinon elle n'aurait jamais été nommée préfète, mais elle ne s'était jamais interdit une ballade nocturne ou une visite dans les cuisines quand le besoin s'en faisait sentir. Alors, elle savait parfaitement ce que Hope avait pu ressentir en entendant ses pas résonner dans le couloir, en comprenant qu'elle n'était plus seule et qu'elle courait peut-être au-devant d'ennuis. Ce moment où l'exaltation que l'on pouvait ressentir à être seul dans les couloirs après le couvre-feu se transformait en une angoisse sourde à l'idée de se faire prendre la main dans le sac. C'était exaltant et terrifiant à la fois. « Oh, excuse-moi je ne voulais pas te faire peur. » S'empressa-t-elle de répondre en faisant un pas en avant. Parfois, il lui arrivait d'oublier que tous les élèves n'étaient pas sensés pouvoir se promener la nuit dans le château et que pour certains une rencontre avec un préfet dans ces instants là se soldaient immanquablement par une retenue ou quelques points en moins. Tous les préfets de l'école n'étaient pas aussi tolérants que la Serdaigle, alors malgré ce petit moment de stress, Hope était plutôt bien tombée. « J'allais quémander un truc à manger dans les cuisines. » Un nouveau sourire étira les lèvres de Mila. Depuis le temps qu'elle se trouvait à Poudlard, elle avait l'impression que se rendre dans les cuisines en plein milieu de la nuit faisait partie de ces traditions que les élèves devaient suivre au moins une fois pendant leur scolarité pour pouvoir affirmer avoir profité de tout ce que Poudlard avait à leur offrir. Certains mettaient plus de temps à franchir le pas que d'autres mais il était extrêmement rare que les élèves ressortent diplômé de l'école sans avoir rendu visite ai moins une fois aux elfes de maison après le couvre-feu. Parfois, c'était des défis qui poussaient les élèves à s'introduire dans les cuisines en pleine nuit, parfois, c'était simplement l'appel de leur estomac et le souvenir des merveilleux plats préparés par les elfes et parfois, c'était simplement l'envie de faire quelque chose d'interdit et d'être récompensé par une bonne part de gâteau. Mila se souvenait à la perfection de sa première visite aux cuisines, elle avait attendu la fin de sa première année à l'école avant de se décider, trop effrayée par la perspective de se faire punir elle avait suivi scrupuleusement le règlement et en voyant le mois de juin arriver à son terme elle avait fini par décider qu'elle avait bien le droit à une récompense pour ça. Sur un coup de tête, elle avait fini par entraîner Lyra, sa meilleure amie, à sa suite et toutes les deux avaient atteins les cuisines sans rencontrer âme qui vive. Elles avaient profité des gentillesses des elfes de maisons et avaient beaucoup rigolé avant d'affronter une nouvelle fois la pénombre des couloirs pour retourner dans leur salle commune. Cette nuit-là, Mila n'avait pas beaucoup dormi, mais c'était certainement son meilleur souvenir de sa première année. Depuis, les cuisines de l'école représentaient un endroit douillet remplis de bons souvenirs. Quel dommage qu'elles se trouvent dans les cachots, où les souvenirs qu'elle avaient de cet endroit étaient, eux, bien moins réjouissants.

« Tu viendrais avec moi? J'ai pas vraiment envie d'être seule ce soir. Je mange quand je suis angoissée donc je me disais que ça pourrait être une belle opportunité de rendre officielle notre amitié? J'ai aimé partagé du temps avec toi pendant la quête et je voulais justement une opportunité de te proposer de passer un moment avec toi. Le hasard fait bien les choses, non? Enfin, je comprendrais que tu me renvoies au lit. » La voix d'Hope arracha Mila à ses pensées. Elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle s'était plongée dans ses souvenirs et qu'elle en avait presque oublié la présence de la Serdaigle à ses côtés. Elle lui adressa un petit regard d'excuse et laissa ses paroles prendre tout leur sens dans son esprit. Elle nota que Hope elle-même lui avouait se sentir angoissée, une seconde la bleue envisagea de lui demander pourquoi elle se sentait si mal mais elle changea rapidement d'avis, gardant tout de même cette information dans un coin de leur esprit. Leur relation était encore très récente et, si Mila avait très envie de construire une belle amitié avec Hope, elle ne voulait surtout pas la brusquer en lui posant des questions indiscrètes. Peut-être, en aurait-elle l'occasion un peu plus tard, quand elles se seraient réellement ouvertes l'une à l'autre. Quelque chose disait à la préfète qu'elle avait beaucoup à apprendre de sa camarade. Cette perspective l'enchantait, mais elle savait également que toute amitié pouvait prendre du temps à se construire et qu'elle ne devait pas précipiter les choses. Alors plutôt que de laisser sa curiosité et son envie d'aider, prendre le dessus Mila préféra laisser un sourire complice s'installer sur ses lèvres. « Tu essayes de corrompre une préfète avec de la nourriture ? » Lança-t-elle d'une voix faussement suspicieuse à Hope. Elle lui lança un regard qu'elle voulait méfiant, oubliant une seconde qu'elle n'avait jamais vraiment su mentir et que sa camarade ne mettrait certainement pas longtemps à voir clair dans son petit jeu. Tant pis, elle tint quelques secondes avant qu'un éclat de rire ne remonte le long de sa gorge. « Bien joué, ça marche complètement. Je suis faible dès qu’il s’agit de gâteau au chocolat. » Mila roula des yeux, comme si elle venait de dévoiler à Hope un défaut mortel et posa son doigt contre ses lèvres comme pour lui indiquer qu'elle devait garder ça secret. Elle laissa son sourire s'agrandir et posa ses prunelles ambrées sur celle qu'elle considérait désormais comme son amie. Sa proposition de l'accompagner dans les cuisines pour manger un morceau ravissait la Serdaigle. Elle avait été soulagée de la voir dans ces couloirs sombres, elle s'était dit que la présence de la bleue allait pouvoir la tirer des souvenirs terribles que contenaient cet endroit, mais l'offre qu'elle lui faisait là était encore plus réjouissante. Mila regrettait de ne pas avoir fait la connaissance d'Hope avant les quêtes que la Dame grise leur avait données, elle était le genre de personne avec qui elle ne doutait pas un instant de pouvoir se lier et, même si elle ne pouvait nier qu'elle ressentait parfois un petit pincement de jalousie quand elle la voyait proche de Maddox, elle avait hâte de découvrir qui était réellement Hope Scott. Malgré sa timidité naturelle, Mila était une personne sociable, elle aimait aller vers les autres et surtout se créer de nouveau liens. C'était exactement ce qu'elle avait envie de faire avec Hope, créer un lien entre elles, elle était persuadée qu'une jolie amitié les attendait et elle avait hâte de rattraper le temps qu'elles avaient perdues à ne pas se connaître.

Tout en éclairant le passage devant elles de sa baguette, Mila prit lentement la direction des cuisines, un ou deux couloirs plus loin. Elle s'efforça de tenir à distance tous les souvenirs terribles que les cachots menaçaient de faire ressurgir en elle, à la place, elle se concentra sur la présence d'Hope à ses côtés. Elle ne voulait pas laisser ses traumatismes gâcher ce moment alors plutôt que de laisser le malaise l'envahir, elle choisi de se concentrer sur les paroles précédentes de la Serdaigles. Elle aussi avait l'air ravie de la croiser dans ce couloir, elle semblait même sincèrement heureuse d'avoir l'occasion de se lier avec Mila et rien ne pouvait rendre la préfète plus heureuse. « Tu sais, ça me touche ce que tu dis. Les quêtes n’ont pas toujours été faciles à vivre, mais je suis contente que tu aies été à mes côtés. On ne se connaissait pas vraiment, mais tu n’as pas hésité à m’aider, c'est le genre de chose que j'oublie pas. » Confia-t-elle doucement. Étrangement, elle trouvait plus simple de prononcer ces mots dans la semi-obscurité des cachots, comme s'ils pouvaient parvenir à exorciser tout ce qu'elle y avait vécu. Remplacer les cris par des rires et étouffer le désespoir et la douleur par la joie de vivre. Elle lança un regard à Hope. Quand elle s'était lancée dans la quête de la Dame grise, Mila s'était doutée que ça pouvait la rapprocher de certains de ses camarades de maison, mais pas un instant elle n'avait deviné qu'elle allait faire une aussi jolie rencontre. Hope avait été une réelle surprise, une très bonne surprise. Elle se rappelait que ses premiers instants en compagnie de la rousse n'avaient pas été des plus simples. Alors que sa relation avec Maddox était encore fragile, elle s'était aperçue qu'il semblait très proche d'Hope et elle avait craint qu'elle ne finisse par la remplacer auprès de son meilleur ami. Leur première vraie rencontre avait été hésitante et nourrie d'une amertume qui n'avait pas lieu d'être. Les choses auraient pu empirer entre elles, mais heureusement ça n'avait pas été le cas. Hope n'avait pas hésité à aider Mila quand celle-ci s'était senti mal dans la salle détraquée et ça, ça avait balayé tous les doutes que la préfète avait pu avoir envers sa camarade. C'était le genre de geste qui marquait la Serdaigle et qui restait très important à ses yeux. Hope avait été là pour elle et ça, ça valait de l'or. Par moment, un léger sentiment de jalousie venait encore envahir le cœur de Mila, mais elle le repoussait de son mieux, il était hors de question que ses doutes viennent gâcher les prémices de leur amitié. « Préfète ou pas il est hors de question que je te renvoie dans ton lit, on a une nouvelle amitié à célébrer, les cuisines à notre disposition et toute la nuit devant nous ! Autant en profiter, non ? » D'un geste de sa baguette, elle désigna le couloir devant elle où était exposé le tableau le plus populaire de toute l'école : la coupe de fruit qui camouflait l'entrée des cuisines. Elles étaient arrivées à leur but et maintenant elles pouvaient célébrer ce nouveau lien entre elles comme il le méritait. Comme elles-mêmes le méritaient.
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Mila & Hope
The more we share, the more we have
Dans ma malchance, j'ai la sensation que je suis quand même pas mal chanceuse. J'aurais pu être surprise par un professeur, un Auror ou tout autre préfet. Mais au lieu de croise une personne dont j'aurais eu à craindre la sanction, j'étais tombée sur Mila qui ne semblait pas vouloir me sanctionner ou en tout cas pas me renvoyer dans ma chambre en promettant de rapporter mon errance nocturne à un professeur qui pourrait me coller. Je n'aurai donc cette fois pas de punition qui causerait un profond d'humiliation en moi au point où j'en rougissais de honte rien qu'au souvenir aujourd'hui encore. Je dois même avouer que je reste surprise de la voir s'excuser de m'avoir fait peur. Je secoue la tête un petit peu. « Mais ne t'excuse pas, ce n'est pas comme si c'était pas parce que j'étais là où je devrais être. J'ai eu peur car je sais que j'ai rien du tout à faire là. » Je n'ai pas du tout la même attitude provocante et défiante qu'avec Johannes. Avec le recul, je suis toujours dans l'incapacité d'expliquer quelle mouche a bien pu me piquer ce soir là pour que je me montre aussi insolente. Un jour, je trouverai le courage d'aller lui présenter mes excuses mais cela me prendra un peu de temps pour trouver le courage de venir l'affronter. Mais pour ce soir, j'étais plutôt heureuse d'être tombée sur Mila. La revoir fait remonter dans mon esprit les souvenirs en lien avec notre première véritable rencontre. Je la connais d'avant certes. J'en avais surtout entendu parlé en fait par l'intermédiaire de Maddox. J'avais même eu la sensation de la connaître avant même de lui adresser la parole mais c'était davantage une sensation qu'une réalité. Dans une pièce plongée dans l'obscurité, j'aurais tout bonnement été incapable de reconnaître sa voix parmi d'autres. Je n'aurais pas pu l'identifier pour l'unique raison que je n'avais pas le souvenir de l'avoir jamais entendu auparavant. Elle m'apparaissait comme une fille gentille mais aux fréquentations qui semblaient douteuses au premier regard. Était-ce à tort ou à raison? Je ne connaissais pas Lyra le moins du monde. Je ne lui avais jamais adressé la parole. Je savais qu'elle était issue d'une famille de mangemort mais outre ce fait, je n'avais pas la moindre information sur sa propre idéologie. Je ne savais pas si elle était d'accord ou non avec ses parents. Je ne savais pas comment elle-même avait vécu les choses quand les Carrow étaient aux commandes de l'école. Je n'avais pu que compatir au sentiment que trahison de Maddox quand il avait appris que Mila habitait chez Lyra. Je me souvenais de ma peine de savoir qu'il avait dû se sentir lâchement abandonné par sa meilleure amie. Il avait refusé de lui parler à l'avenir. Je le comprenais et en même temps, je songeais qu'il y avait bien des zones d'ombre dans toute cette histoire. Cela ne signifiait pas que je n'aurais pas soutenu Maddox de la même manière que durant cet été si c'était à refaire, que du contraire. J'avais été comme un second choix en ce qui concernait ses confidences. J'y avais eu droit pour la simple raison qu'il n'avait plus le soutien de sa meilleure amie, enfin plutôt qu'il le refusait. J'avais donc reçu ses lettres comprenant rapidement que c'était une habitude qu'il avait prise avec Mila. Il s'était ouvert à moi au sujet des longs et pénibles mois passés à Azkaban, de cette impression de trahison et de combien il pouvait souffrir chez lui. J'avais parfois la sensation de lui avoir volé sa place et je n'avais jamais osé venir à elle pour lui expliquer. J'avais tellement redouté qu'elle ne m'en veuille et m'accuse d'être responsable de cet éloignement entre Maddox et elle. Je sais que ces peurs étaient infondées. Mais dans le fond, j'avais peur surtout de réaliser que je n'avais pas ma place dans la vie de Maddox car elle lui suffisait amplement une fois qu'ils se seraient réconciliés. J'étais un peu jalouse dans un certain sens et pourtant, nous pouvions très bien coexister ensemble dans la vie du jeune homme, être toutes deux des amies sur lesquelles il pourrait compter sans jamais entrer en concurrence et que du contraire, nous unir pour le soutenir encore mieux. Nous pouvions être les deux amies de sa vie. Nous serions toutes les deux celles sur lesquelles il compte.

J'avais compris cela dès l'instant où je m'étais retrouvé avec eux deux dans la salle sur demande. Je l'avais saisi quand j'avais perçu son inquiétude et son désir de s'assurer qu'elle allait bien. Leur amitié était toujours présente et avoir peur l'une de l'autre n'avait juste aucun sens. Nous n'avions rien à nous envier mutuellement, rien du tout et au contraire, j'avais éprouvé le profond désir de les aider à se rapprocher, à faire en sorte qu'il retrouve ce lien unique entre eux. Je ne peux retenir un élan de tendresse au souvenir de la première quête que nous avions vécu ensemble. C'est un moment précieux, je veux collectionner ce genre d'instant qui me donne la force quand je me sens faiblir, quand je sens la peine dominer sur toutes les autres émotions. J'ai l'impression aujourd'hui d'être plus forte grâce à ces personnes qui comptent pour moi et que j'ai finalement su laisser entrer à nouveau dans ma vie. J'avais su m'entourer de personnes qui me procuraient du bonheur alors qu'à un moment, je pensais ne pas mériter ces présences et je redoutais tellement d'être abandonnée que j'avais fait le vide autour de moi. J'étais soulagée de m'être aperçue que la solitude n'apportait rien de bon. J'avais su apprendre de mes erreurs avant qu'il ne soit trop tard pour rectifier le tir. J'avais aujourd'hui plus de personnes sur qui compter : Maddox, Mila, Dimka, Pandore, etc. J'avais des personnes de confiance sur qui me reposer et d'autres que j'espérais parvenir à retrouver comme Bella. Mila était devenue à mes yeux une amie depuis que nous avions dû nous serrer les coudes face à Peeves. La colère avait explosé en moi quand le fantôme avait essayer de la déstabiliser en prononçant des mots douloureux concernant sa place de bâtarde dans sa famille. Mon sang bouillonnait car il n'avait pas le droit de venir réveiller nos plus douloureux souvenirs pour obtenir une victoire facile. Je refusais de le laisser l'emporter aussi bassement et je détestais l'idée qu'il blesse une fille qui me semblait tellement douce. Nous avions dû nous serrer les coudes devant l'esprit frappeur et j'avais l'impression que nos peurs exposées et l'obligation de faire un bloc avait su tisser un lien fort entre nous. Notre amitié s'était forgée dans l’adversité et ne la rendait que plus forte, plus profonde et sincère. Nous avions finalement perdus le jeu mais nous avions gagné quelque chose de bien plus important : une amitié. Je me refusais à me sentir perdante car nous avions su trouver une force les uns dans les autres. Nous avions su nous rassurer mutuellement pour parvenir à apprécier simplement le moment entre amis et ignorer Peeves pour simplement apprécier nos compagnies respectives. Mais j'avoue qu'après ce que l'on a partagé, cela pourrait sembler facilement être un coup bas de tenter de la corrompre avec de la nourriture. Je pourrais m'en vouloir et en ressentir de la haine si seulement son ton n'était pas amical et son sourire complice. « Je plaide coupable, j'essaie totalement de te corrompre. Je devrais en avoir honte mais... » Je laisse un doux rire terminer ma phrase pour exprimer que je plaisantais et que je tentais simplement de partager un bon moment avec elle. J'étais étonnée de constater avec quelle aisance la complicité s'instaurait entre nous. Nous partagions visiblement quelque chose, une connexion qui s'établissait assez spontanément et qui nous unissait sans que nous n’ayons le moindre réel effort à fournir. J'en étais soulagée et à ses mots, je ne pus retenir un sourire de connivence de naître sur mes lèvres et j'en eus presque envie de venir simplement la serrer contre moi tant cette perspective me ravit au plus haut point. « Je saurai désormais que mettre dans mon sac pour pouvoir venir te corrompre ou simplement te faire plaisir. Je te ramènerais des gâteaux au chocolat la prochaine fois que je vais à Pré-au-Lard ou que je m'aventure dans les cuisines. Si tu trouves une boîte de petits gâteaux au chocolat sur ton lit, tu sauras de qui ça vient ainsi. Mais ne t'en fais pas, ça reste entre nous ta petite faiblesse. » Je dis cela sur un ton assez taquin, moqueur mais sans réellement penser que c'est une faiblesse, que du contraire. J'aimais l'idée de faire plaisir et je savais comment le faire. Cela me rassurait de connaître sa faiblesse. Je me sentirais moins idiote le jour où j'aurai envie de lui faire un petit présent.

Mais malgré ses mots, j'avais conscience que rien n'était réellement joué. Elle pourrait toujours décider que c'était une très mauvaise idée. J'avais peur que cette amitié que je lui proposais ne soit pas vraiment de son goût. Et si je m'étais imaginée que nous avions un lien, que nous pouvions réellement cohabiter ensemble dans la vie de Maddox. Je redoutais qu'elle n'éprouve malgré tout de la jalousie et j’espérais qu'elle me laisse simplement une chance de lui prouver qu'elle n'avait rien à craindre. Je voulais lui démontrer que je désirais être son amie et nullement un obstacle entre Maddox et elle. J'étais même prête à m'effacer si besoin pour lui prouver ma sincérité. Je tenais à effacer tout sentiment d'amertume qui pourrait rester. Je reste néanmoins surprise et soulagée par ses mots ne sachant pas vraiment comment lui répondre sur le moment. Non pas que je me sente mal à l'aise ou que je ne trouve pas intéressant ce qu'elle dit mais juste que trop de choses me viennent en tête. Je ne sais pas que choisir tant j'ai mille choses en tête. Je la laisse donc nous guider avant de sourire un peu arrivées devant le tableau. Je la regarde et murmure d'une voix plus timide, moins assurée mais aussi et surtout plus émue car ses derniers mots m'ont touchée. « Merci de me garder. Je pense aussi qu'on a une belle amitié à célébrer, la naissance d'une jolie complicité qui laisse présager de beaux moments à partager dans l'avenir. Allons profiter des cuisines, la nuit nous appartient. » Je lui fais un clin d’œil et passe mon bras sous le sien avant de pénétrer dans les cuisines. Nous nous installons à une table alors qu'un elfe de maison s'avance vers nous tout sourire. « Bonsoir jeunes aventurières. Je me prénomme Mickey. Que puis-je vous offrir pour combler vos désirs mes jolies? Sucré? Salé? À boire? » Il se courbe dans une révérence qui ne peut que me faire rire. J'aime l'hospitalité des elfes et ce, à toute heure du jour et de la nuit. Je regarde Mila mais comme on compte profiter pendant un moment de la chaleur des lieux, je prends les devants pour demander. « Du café et du thé avec des petits gâteaux, dont certains au chocolat ce serait possible s'il vous plaît gentil Mickey? Tu vois autre chose de plus Mila? » Je lui laisse le temps de répondre alors que l'elfe s'affaire. Je prends une seconde avant de regarder Mila et viens chercher sa main pour la serrer. « C'était normal pour moi de t'aider lors des quêtes. C'est venu tout spontanément. J'avais vraiment envie de te montrer combien je désirais que nous soyons amies. Et j'étais en colère contre Peeves pour avoir osé te dire cela. Je me suis rendue compte combien ce devait pas être évident pour toi et ça m'a serré le cœur Si tu as besoin de te confier, tu peux compter sur moi. » Je reprends mon souffle alors que j'ai parlé assez rapidement sous l'effet du stress. Je secoue la tête me souvenant des mots de l'esprit frappeur à ma propre intention. Je reprends plus doucement, plus calmement essayant de maîtriser mon stress. « Merci de m'avoir soutenu quand il a parlé des cauchemars que je faisais. Et je tenais aussi à te dire que je n'ai jamais eu envie d'être un obstacle entre Maddox et toi. Tu es sa seule meilleure amie, cela a toujours été clair pour moi. Je voulais le soutenir mais je sais que tu as une place tellement plus essentielle dans sa vie. Je tenais à te dire que je ne serais jamais entre lui et toi. Mais j'aimerais pouvoir être là pour lui avec toi comme je tiens à être là pour toi, juste avoir une toute petite place si tu veux bien? » L'incertitude flotte dans mon regard mais je suis tout ce qu'il y a de plus sincère. Je désire tellement que nous puissions devenir amies et je veux par cet aveu lui prouver que j'ai un élan naturel vers elle, nullement forcé. Je n'ai pas perdu mon sourire, que du contraire, la complicité née entre nous est toujours aussi présente à mes yeux. « Tu veux bien qu'on trinque à notre nouvelle amitié sans qu'il n'y aie le moindre malaise entre nous à l'avenir? » Je lève ma tasse vers la sienne alors que j'avoue que c'est assez novateur de trinquer avec ce genre de boisson.
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Mila V. Silaïeva
Consumed by the shadows
Mila V. Silaïeva
Élève de Serdaigle
Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM
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Hope
feat.
Mila


 

 



 

 

Δ Lundi 5 juin 2000 ; minuit passé


À quand remontait exactement la dernière fois que Mila avait noué une nouvelle amitié ? La Serdaigle se posa sincèrement la question face à la proposition de Hope de rejoindre les cuisines pour célébrer leur lien tout neuf et déjà si prometteur. En tant que préfète de sa maison, elle était souvent amenée à rencontrer de nouvelles personnes, qu’il s’agisse de tous les élèves de première année qu’elle devait guider tous les ans ou de tous ses autres camarades à qui elle proposait spontanément son aide quand le besoin s’en faisait sentir. Mais une amitié, une véritable amitié ? Pas seulement une relation furtive et quelque peu futile, une vraie amitié, ce genre de relation dont la sincérité et l’importance étaient immédiates. Le genre de lien qui survivait au temps, à la distance et aux épreuves de la vie. Elle n’aurait su le dire. Et pourtant, maintenant qu’elle contemplait la relation qui se nouait depuis quelques mois entre Hope et elle, elle se rendait compte que ça lui avait terriblement manqué. Elle savait qu’elle ignorait encore beaucoup de choses sur sa camarade et que les choses n’avaient pas été si positives au début, mais une petite voix lui disait que ce lien qui existait entre elles n’était que le début d’une longue et riche amitié. Et pour une fois elle n’avait aucun mal à croire sa conscience, elle en était même heureuse. Plus elle passait de temps en la compagnie de la rousse, plus elle sentait que ce qu’il se tissait entre elles était absolument naturel. Elle connaissait peu sa camarade, elle en était consciente, mais elle avait la conviction profonde qu’elle pouvait lui accorder toute sa confiance les yeux fermés. Et d’ailleurs, elle n’avait pas hésité à le faire pendant les quêtes. Elles en étaient ressorties plus fortes, récompensées par une nouvelle amitié inestimable. Hope semblait posséder un caractère à la fois doux et passionné, taquin et complètement sincère, dénué de mauvaises intentions et prêt à tout pour ceux à qui elle tenait. Comment avaient-elles pu ne pas devenir amies plus tôt, elles qui étaient pourtant dans la même maison et la même année ? C’était un mystère aux yeux de la Silaïeva, mais elle était heureuse de voir qu’aujourd’hui elles réparaient enfin ce qui aurait été une erreur pour elles deux. Plus Mila apprenait à connaître la bleue et plus elle avait envie d’en apprendre plus sur elle pour poser les bases d’une amitié solide. Elle avait envie de compter Hope parmi ses amis. Ça pouvait paraître superficiel pour certains, mais pas à ses yeux. Bien que sociable de nature, la préfète devait souvent faire quelques efforts pour dépasser sa timidité, mais pas avec Hope. Avec l’Anglaise ça lui paraissait facile. Elles se croisaient dans les cachots au beau milieu de la nuit et déjà les plaisanteries, les rires et remarques complices fusaient. Mila ne cessait de s’émerveiller devant le naturel avec lequel leur amitié se tissait. Comme si elles étaient faites pour ça et qu’elles avaient simplement besoin d’être enfin réunies pour laisser le destin agir. Peut-être qu’elle allait trop loin dans ses réflexions, mais la brune en était persuadée, leur amitié était une évidence.

« Merci de me garder. Je pense aussi qu'on a une belle amitié à célébrer, la naissance d'une jolie complicité qui laisse présager de beaux moments à partager dans l'avenir. Allons profiter des cuisines, la nuit nous appartient. » Malgré ce que semblait penser la bleue et son statut de préfète, Mila n’avait absolument aucune intention de renvoyer Hope dans leur dortoir, pas quand ces instants étaient aussi prometteurs. Elle lui adressa un sourire rassurant et la laissa passer son bras sous le sien. Alors qu’elles franchissaient l’entrée camouflée des cuisines, la bleue pressa doucement le bras de son amie contre le sien pour lui prouver qu’elle aussi comptait bien profiter de la soirée qui s’offrait à elles. Presque aussitôt assaillies par une dizaine d’elfes de maison enthousiasmes à l’idée du travail qui les attendait, Hope et Mila furent menée à une grande table vide, où un elfe se détacha de la foule qui se pressait près d’elles. Sa révérence, bien que parfaite, manqua de quelques millimètres seulement de lui écraser le nez contre le sol.« Bonsoir jeunes aventurières. Je me prénomme Mickey. Que puis-je vous offrir pour combler vos désirs mes jolies ? Sucré ? Salé ? À boire ? » Devant les manières exagérées et les multiples compliments de l’elfe, Mila ne put s’empêcher de joindre son rire à celui de sa camarade. Elle s’efforça néanmoins de rester discrète, elle savait combien ces créatures aimaient leur travail et elle ne voulait pas leur donner l’impression qu’elle se moquait d’elles. Rien que pour se faire appeler « jeune aventurière » par un elfe de maison nommé Mickey, ça valait la peine de braver les interdictions de l’école. « Du café et du thé avec des petits gâteaux, dont certains au chocolat, ce serait possible s'il vous plaît gentil Mickey ? Tu vois autre chose de plus Mila ? » La bleue hochait lentement la tête au fur et à mesure que Hope exposait ses envies. Sa nouvelle amie semblait partager son goût du sucrée et avait même pensée à demander quelques gâteaux au chocolat. Mila appréciait la référence à la conversation qu’elles avaient eue un peu plus tôt. Tout ça semblait parfait et absolument prometteur. « Ce serait vraiment parfait, merci beaucoup. » Ajouta-t-elle en adressant un sourire reconnaissant à l’elfe. Celui-ci se dirigea aussitôt vers le fonds de la cuisine où il entreprit de préparer un plateau pour les deux aigles. Mila laissa son sourire flotter sur ses lèvres, elle était toujours impressionnée de voir à quel point les elfes de maison aimaient travailler. Elle se sentait toujours un peu coupable quand elle venait réclamer un petit truc à grignoter pendant ses rondes nocturnes, les elfes avaient déjà tant à faire, mais ce sentiment s’effaçait toujours bien vite en voyant l’enthousiasme que ses hôtes mettaient à la tâche. Ils faisaient ce qu’ils aimaient et c’était là le plus important. Cette idée allégea la conscience de Mila. Les elfes avaient toujours donné l’impression qu’ils appréciaient ses visites, aussi s’efforçait-elle de se montrer la plus gentille possible avec eux et de ne jamais leur en demander trop. Mais même ainsi elle savait qu’elles allaient être servies comme des reines.

Alors que le silence s’installait dans les cuisines, la main de Hope vint se glisser dans la sienne. Mila fixa un instant leurs mains jointes en silence. Elle n’était pas particulièrement tactile, mais ce contact ne la gênait pas, au contraire, il avait quelque chose de rassurant. Il venait de Hope. Hope qui lui avait offert son soutien pendant les quêtes. Hope qui voulait lui offrir son amitié. Hope en qui elle sentait qu’elle pouvait avoir confiance. Consciente que son silence pouvait être mal interprété, Mila lui adressa un sourire encourageant. « C'était normal pour moi de t'aider lors des quêtes. C'est venu tout spontanément. J'avais vraiment envie de te montrer combien je désirais que nous soyons amies. Et j'étais en colère contre Peeves pour avoir osé te dire cela. Je me suis rendue compte combien ce devait pas être évident pour toi et ça m'a serré le cœur Si tu as besoin de te confier, tu peux compter sur moi. » A la mention de l’esprit frappeur, une légère grimace s’installa sur les traits de la Serdaigle. Il n’avait pas hésité à appuyer là où ça faisait mal pour gagner leur partie de bavboules et Mila lui en voulait encore. Elle savait que la conscience Peeves était étrangère aux notions de bien et de mal, mais elle ne voulait pas lui excuser ses paroles, elles lui avaient fait trop de mal. Les Silaïev faisaient déjà assez d’efforts pour lui gâcher la vie, pas besoin d’y ajouter les paroles empoisonnées d’un esprit frappeur. Mila secoua la tête, ce n’était pas le moment de laisser Peeves leur gâcher la nuit. « Peeves peut être cruel quand il veut. Mais ses attaques ont fini par nous rapprocher, alors, pour moi, ça valait le coup de les subir. » Lança-t-elle avec un haussement d’épaules. Elle voulait voir le bon coté des choses, cesser de se concentrer sur le négatif pour profiter de ce que l’intervention de Peeves lui avait apporté de plus positif : son amitié avec Hope. Et puis, Hope n’était pas en reste non plus, Mila n’oubliait pas que l’esprit s’en était également pris à elle. Elle aurait voulu l’aider plus, mais leur relation n’en était qu’à ses balbutiements et elle ne savait pas de quoi le fantôme avait voulu parlé. Tout comme elle avait vu le regard de la rousse se charger d’incompréhension quand il l’avait appelé « bâtarde ». Pour une fois, que la bleue semblait être tombée sur quelqu’un qui ignorait son statut parmi les Silaïev, il avait fallu que Peeves vende le morceau de la pire des manières. Non pas qu’elle cherchait à cacher sa place dans la famille, c’était un fait bien trop connu dans le château pour qu’elle fasse cet effort, mais pour une fois il lui aurait été plaisant de pouvoir prétendre que son existence n’avait pas failli détruire une famille. Trop conditionnée par le mépris des Silaïev, elle avait toujours peur d'être jugée et rejetée à cause de ses origines.

L'arrivée de Mickey tira Mila de ses pensées. Comme elle s'y attendait, l'elfe de maison portait un plateau surchargé. En plus de deux théières, remplies respectivement de thé et de café, et des tasses qui les accompagnaient, se trouvaient deux autres assiettes croulant sous les petits gâteaux aux saveurs diverses et aux parfums attirants. Malgré l'heure tardive, la préfète sentit son appétit se réveiller. Elle remercia chaleureusement l'elfe et, après avoir demandé à Hope ce qu'elle souhaitait boire, elle se servit une tasse de thé. Elle avait beau porter un nom de famille Russe, elle restait anglaise dans l'âme. Distraitement, elle attrapa un petit muffin au chocolat et commença à en grignoter des petits morceaux. « Merci de m'avoir soutenu quand il a parlé des cauchemars que je faisais. Et je tenais aussi à te dire que je n'ai jamais eu envie d'être un obstacle entre Maddox et toi. Tu es sa seule meilleure amie, cela a toujours été clair pour moi. Je voulais le soutenir, mais je sais que tu as une place tellement plus essentielle dans sa vie. Je tenais à te dire que je ne serais jamais entre lui et toi. Mais j'aimerais pouvoir être là pour lui avec toi comme je tiens à être là pour toi, juste avoir une toute petite place si tu veux bien ? » Dès la seconde phrase de la rousse, Mila manqua de s'étouffer avec sa pâtisserie. Elle toussa et se racla la gorge plusieurs fois pour tenter de faire passer la sensation désagréable du gâteau coincé dans sa gorge. Elle finit par prendre une gorgée de son thé, priant pour ne pas se brûler dans sa précipitation et s'appliqua à prendre plusieurs grandes respirations afin de calmer son rythme cardiaque. Gênée de sa réaction, elle releva ses prunelles sur Hope. « Oh wow. » Souffla-t-elle d'une voix que sa petite crise de toux avait rendu légèrement rauque. Elle prit une nouvelle gorgée de thé, aussi bien pour soigner ses cordes vocales que pour remettre un peu d'ordre dans ses pensées. Les paroles de Hope l'avaient surprise. Sur ce coup-là, elle devait bien admettre que la bleue l'avait complètement prise au dépourvue. « Je dois t'avouer que je ne m'attendais pas à ce que tu abordes ce sujet aussi franchement. » Reprit-elle soulagée de voir que sa voix avait retrouvé son timbre habituel. Tout en réfléchissant, la préfète adressa un sourire à l'anglaise. Mais elle n'eut pas le temps d'aller bien loin dans ses réflexions, car Hope leva sa tasse pour lui proposer un toast. « Tu veux bien qu'on trinque à notre nouvelle amitié sans qu'il n'y ait le moindre malaise entre nous à l'avenir ? » Le sourire de Mila s'agrandit, trinquer avec une tasse de thé n'était pas vraiment habituel, mais elle était prête à faire cette entorse à la tradition si ça pouvait lui assurer une amitié authentique avec la bleue. Et puis, elle avait déjà bu dans sa tasse, alors elle n'était plus à un écart prêt. À son tour, elle leva sa boisson et vint faire tinter sa tasse contre celle de Hope. « A la fin du malaise. » Lança-t-elle dans un sourire. Elle était décidée à effacer tout malaise possible de leur lien et pour cela elle devait à son tour se montrer sincère.

Ainsi Hope avait peur que Mila la considère comme un obstacle dans son amitié avec Maddox. S'était-elle rendu compte de la jalousie qui s'était emparée de Mila quand elle avait pris conscience de la nouvelle amitié qui la liait à Maddox ? Et qui venait encore parfois poindre le bout de son nez quand elle les voyait particulièrement proches ? Même si c'était difficile à admettre, la Serdaigle était contente que Hope aborde le sujet, au moins elle avait une chance de mettre les choses à plat pour que leur amitié ne se trouve pas rongée par une jalousie qui n'avait pas lieu d'être. Ignorer ce sentiment n'aurait pu entraîner que des répercussions négatives. Si elle voulait être amie avec Hope, elle devait être sincère. « Puisqu’on en est à dire les choses ouvertement, c’est à mon tour. Quand j’ai vu que Maddox continuait de m’éviter au début de l’année et quand j’ai compris que vous vous étiez lié d’amitié pendant l’été, j’ai été jalouse. Et parfois, je le suis encore un peu. » Avoua-t-elle à mi-voix. Mila savait que c'était stupide, qu'elle n'avait rien à craindre de Hope et qu'elle n'avait rien à redire sur les liens de Maddox. Mais dans les moments les plus sombres qu'avaient connu son amitié avec le sorcier, elle n'avait pu empêcher la jalousie de venir se lover dans son cœur. Ce n'était pas un sentiment destructeur, jamais elle n'avait voulu faire de mal à sa camarade, mais il était juste assez nocif pour s'attaquer à sa confiance en elle et la convaincre que si le bleu avait ressentit le besoin de nouer une nouvelle amitié, c'était parce qu'elle n'était pas assez bien. Ça l'empoisonnait peu à peu et elle se détestait de ressentir une telle émotion face à Hope qui était si gentille avec elle. Un peu mal à l'aise devant ses confessions, elle remua sur sa chaise et enroula ses doigts autour de sa tasse chaude. « Les choses ont été très compliquées avec Maddox depuis la fin de la guerre, il t'en a sûrement parlé même si je ne sais pas ce qu'il a pu te dire. J’ai dû retourner à Moscou et peu à peu ses lettres se sont espacées jusqu’au silence le plus total. J’ai eu peur de perdre son amitié et pendant un moment j’ai même cru que je l’avais vraiment perdu, que c’était trop tard. » Les yeux fixés sur sa boisson, elle s'efforçait de ne pas se laisser submerger par les souvenirs de ces moments difficiles. Le silence et le rejet de son meilleur ami lui avaient brisé le cœur et la confrontation qui leur avait finalement permit de tout arranger avait été tout aussi douloureuse à vivre. Elle était heureuse de l'avoir retrouvé, mais elle ne pouvait pas oublier la souffrance avec laquelle elle avait vécue pendant plus d'un an. Elle ne chercha pas à développer les raisons de l'attitude de Maddox, elle se doutait que Hope en connaissait déjà les grandes lignes, ou peut être même tous les détails suivant ce que le Serdaigle lui avait dit. C'était sûrement mieux ainsi, même si elle était prête à répondre aux questions que la bleue pouvait avoir. « Alors quand j’ai vu Maddox être si proche de toi, alors qu’il ne voulait même plus être dans la même pièce que moi, ça m’a fait mal. Et ça m’a fait peur. » Confia-t-elle lentement. Maintenant qu'elle avait commencé à parler, elle était bien décidée à aller au bout de sa pensée. Hope avait le droit de savoir, de comprendre, ce qu'il lui passait par la tête et comment elle avait vécu les évènements des derniers mois. Mila se souvenait avec précision du sentiment de trahison qui l'avait transpercé quand elle s'était rendue compte d'à quel point Hope et Maddox étaient proches. Elle se rappelait que cette émotion avait été immédiatement suivit d'un abattement profond. « J’ai eu peur qu’il me remplace, qu’il préfère m’oublier. J’étais jalouse parce que j’avais peur qu’il ait trouvé en toi quelqu’un de mieux. » Conclut-elle d'une voix calme qui contrastait avec les émotions qu'elle tentait d'expliquer à sa camarade. Elle espérait que Hope allait la comprendre. Depuis des années, Mila entendait les Silaïev lui répéter qu'elle n'était pas assez bien pour leur famille, même si elle avait appris à ne plus les écouter depuis longtemps, elle ne pouvait s'empêcher d'être atteinte par leurs paroles. Son manque de confiance était en grande partie de leur faute et aujourd'hui il se répercutait dans ses relations avec les autres. Voire pire, dans sa manière de se voir et de s'accepter. Elle avait tout le temps peur de ne pas être assez, pas assez intelligente, pas assez intéressante, pas assez agréable. Juste pas assez bien pour les autres. Les difficultés que son amitié avec Maddox avait connues avaient fait remonter ses insécurités. Et elle avait besoin d'expliquer à Hope les origines de cette jalousie qu'elle ne contrôlait pas et qu'elle se sentait coupable de ressentir. Avec un léger soupir, elle releva le regard vers sa camarade, espérant ne pas avoir gâché leur soirée avec ses états d'âme. « Tu sais, je me sens bête à m'être laissée aller à être jalouse de toi. La situation était déjà assez difficile avec Maddox, je n'avais pas besoin de chercher d'autres raisons d'avoir mal au cœur, surtout que tu ne faisais absolument rien de mal, au contraire. » Même si ça la rendait triste de ne pas avoir pu être là pour soutenir Maddox, Mila était heureuse de savoir qu'il avait pu compter sur Hope. Elle avait eu peur de se voir remplacée par la jolie rousse, mais ça s'arrêtait là et elle espérait que Hope le comprenait. Elle n'avait pas besoin de son autorisation, ni même de son avis pour être amie avec Maddox. « Tu as le droit à toute la place que tu veux. Et ça vaut aussi pour mon amitié. » Lui assura-t-elle avec un léger sourire. Mila prit un instant pour réfléchir. Elle se rendait compte que, sans l'avoir prévu, elle venait de révéler à Hope tous les tourments qu'elle pouvait ressentir lorsqu'il s'agissait de leur amitié avec Maddox. Elle avait prévu de gérer sa jalousie légère par elle-même, d'apprendre à l'ignorer, à passer au-dessus jusqu'à ce qu'elle disparaisse complètement. Elle n'avait pas prévu de se confier à ce point à la rousse, mais ses paroles l'y avaient poussé et soudainement elle se demanda quelle image elle lui donnait d'elle. « Oh, par Merlin, tu dois me trouver stupide. » Lâcha-t-elle finalement avec un petit rire qu'elle ne trouvait pas vraiment drôle. Pour une Serdaigle, c'était le comble.
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Hope E. Scott
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Hope E. Scott
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Mila & Hope
The more we share, the more we have
Me retrouver ici avec Mila a un quelque chose d'inattendu. Je ne m'étais pas préparée à ce moment qui pourtant me réchauffait le cœur J'étais terriblement maladroite dans mes gestes et mes paroles. J'agissais dans la précipitation sans faire attention à bien présenter les choses. Je crois que la spontanéité était un aspect de ma personnalité, en tout cas, pour ce qui était de m'exprimer. Je ne réfléchissais pas toujours à comment présenter les choses laissant les mots sortir tels qu'ils me venaient. Je crois que cela constituait à mes yeux une réelle difficulté pour m'exprimer car j'avais peur de blesser les autres, de les vexer ou d'aller trop loin. Alors bien souvent, je préférais tout simplement me taire. Si je ne connaissais pas les réactions de mon interlocuteur, je préférais opter pour la discrétion avant de faire une bêtise. Avec Mila, je me sentais suffisamment en confiant pour me lancer sans prendre mille ans à réfléchir. Mais quand je le vis s'étouffer et obligée de recracher son petit gâteau, je ressentis une pointe de culpabilité. Mes yeux se baissent pour fixer mes mains serrée sur ma tasse de café, le breuvage foncé ayant pour vocation de m'empêcher de m'endormir et perdre la chance de profiter pleinement de cette douce compagnie. La chaleur de la porcelaine me réconforte et me donne le sentiment d'être vivante, de vraiment ressentir. Je ne voulais pas commettre une gourde mais elle semble peiner à se remettre de mes mots trop directs. Elle doit reprendre plusieurs gorgées de thé chaud, ou peut-être même bouillant, pour que sa voix ne trahisse plus à quel point cela a eu du mal à passer. Je regrette soudainement de l'avoir ouvert car j'aurais clairement mieux fait de savourer l'instant présent avec douceur privilégiant des discussions légères. J'aurais dû profiter du moment magique où notre amitié voit le jour pour grandir et s'épanouir. Mais ce n'était pas volontaire, je voulais simplement... la rassurer ? Je voulais lui donner confiance pour qu'elle ne doute pas de la sincérité de mon amitié. J'avais visiblement réussi à la mettre mal à l'aise. Mon regard est légèrement voilé alors que je redresse la tête vers elle. Ses mots semblent en opposition avec ce que je ressens. Je me sens tellement maladroite d'avoir exprimé une telle chose aussi brusquement et directement. Elle ne s'y attendait pas et je comprends totalement. « A la fin du malaise oui. Tu n'es pas obligée de répondre tu sais. » Mais du peu que j'ai découvert sur la personnalité de la demoiselle, je sais pertinemment bien qu'elle le fera. J'aurais fait pareille et je me sens comprise par la Serdaigle car elle me ressemble. Enfin, je m'avance peut-être mais c'est ainsi que je le ressens. J'ai le profond sentiment qu'une forme de connexion s'établit spontanément entre nous. Cela me donne envie de sourire et je me détends très légèrement souriant encourageante, bienveillante quand elle me confirme la justesse de mon intuition. Je l'incite à se confier, s'ouvrir sans crainte du jugement. Je la laisse s'exprimer sans songer une seule seconde à la couper tant qu'elle éprouvera le besoin de m'expliquer, de partager avec moi les sentiments qu'elle a pu ressentir. Je lui fais un petit signe de tête l'incitant à se lancer tout simplement, aucune fioriture quelconque entre nous. C'est juste nous alors elle n'a pas à redouter ce que je pourrais penser.

Je suis surprise par les émotions qui se succèdent dans ses mots. Certaines éveillent quelque chose en moi. Elles réveillent de vieux souvenirs ou ravivent certains plus récents. Elles me donnent la sensation d'être proche d'elle car je peux imaginer ce qu'elle éprouve. Peur. La peur est un sentiment terriblement vicieux qui semble se faufiler par la moindre interstice pour faire de nos vies un enfer. Silencieusement, l'oiseau tisse son nid pour finalement envahir l'esprit tout entier. J'avais eu peur de perdre mon père toute une partie de ma vie. J’avais redouté de le voir disparaître dans les méandres de l'alcool sans aucune chance de jamais en sortir. J'avais craint que son destin ne soit finalement tout tracé à mon grand damne. Je ne crois pas que cette peur ne se soit jamais totalement évaporée. J'avais simplement appris à vivre avec. Elle était une compagne fidèle qui me rappelait oh combien la vie peut être fragile, ne tenir qu'à un file. Mais si j'avais redouté de le perdre, j’avais eu terriblement peur, encore plus, que quelqu'un ne parvienne à le sauver bien plus que moi je n'avais jamais su le faire. Aujourd'hui encore, l'idée qu'il n'aie trouvé une personne tellement meilleure que moi pour l'épauler et le convaincre de reprendre le fil de sa vie, me faisait souffrir. Je n'avais pas conscience encore qu'au cours de cette année, cet homme que je haïssais autant que je l'aimais avait pu trouver un nouveau but à sa vie. Je finirais par l'apprendre bien assez tôt mais ma peur la plus vieille, la plus enracinée risquait de prendre vie sous mes yeux impuissants. Mais je comprenais tellement cette peur qu'une personne à qui l'on tient ne trouve mieux. Je n'avais pas une bonne image de moi-même, il serait tellement simple de trouver une personne qui soit bien meilleure que je ne pouvais l'être. Je redoutais qu'un jour, à l'image de la manière dont j'avais perdu ma mère, je me retrouve tout simplement seule et indigne d'être aimée. Je pensais qu'un jour, ils finiraient par tous me délaisser : Pandore, Maddox, mon père,... C'était ridicule. Ils croiraient probablement que je n'avais pas confiance en eux mais c'était en moi que je ne croyais pas. Je ne voyais pas ce qui pourrait les intéresser chez moi pour leur faire passer l'envie de chercher mieux. Perdre. Mila avait peur de perdre Maddox, son amitié. Cela me semblait ridicule et impossible. Elle me semblait dotée de tellement de qualités qu'elle devait être une personne qu'on ne puisse pas délaisser. Son amitié était dure à gagner, sa confiance encore plus. Mais une fois dans sa vie, sa fidélité devait être sans faille. C'est ainsi que je la percevais alors je ne voyais aucune raison que Maddox puisse réellement désirer la virer de sa vie. Il lui en avait voulu percevant comme une trahison son amitié envers Lyra. Mais cela ne pouvait définitivement pas durer. Elle n'avait pas à avoir peur de le perdre. Il ne l’abandonnerait pas. Je le savais. Je le ressentais à cet attachement sincère et profond qu'il avait pour elle.

Je ne peux me retenir d'écarquiller les yeux quand elle poursuit sa route parlant de cet autre sentiment qui l'habite. Jalousie. Là je ne peux me retenir de la fixer plus surprise que jamais. Jalouse de moi ? Ce concept me semble à la fois improbable et totalement fou. Elle ne peut pas réellement être jalouse de moi. Je n'ai rien du tout qu'elle puisse m'envier. Au fond, je pense que Maddox a eu besoin d'ouvrir son cœur et que j'ai eu de la chance d'être simplement là au bon moment. Sans le froid entre eux, je doute même sincèrement que Maddox aurait pu m'apporter un quelconque intérêt. Je crois qu'il n'aurait tout bonnement jamais laissé la moindre chance à notre complicité de naître. Pourquoi ? Il était simplement comblé avec une amie aussi précieuse et parfaite que pouvait l'être Mila. Je n'étais qu'une compensation quand il avait besoin de cette amie unique à ses yeux. Alors cela me semblait totalement improbable que celle aux origines slaves puisse avoir éprouver un sentiment tel que celui-là. Je voudrais parler et la rassurer. Je voudrais lui assurer qu'elle n'a pas le moindre raison de l'être car je ne présente pas le moindre danger. Pourtant je reste totalement silencieuse. Je ne veux pas risquer de couper en plein élan la facilité avec laquelle elle semble m'ouvrir son cœur Je ne m'attendais pas à ce qu'elle le fasse. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle se confie avec une telle aisance. J'en étais touchée et émue. Je me sentais privilégiée et plus elle parlait, plus je sentais que notre amitié serait un régal pour le cœur Elle était un baume sur mes blessures. Elle était une source profonde d'apaisement. Je lui souris réellement émue. Remplacer. Jamais je ne pourrais simplement envisager de la remplacer. Nous étions différentes aux yeux de Maddox. Nous n'avions pas les mêmes choses à lui apporter. Je voulais penser que chacun d'entre nous étaient tout simplement irremplaçables. Il serait truste de se dire que demain, un inconnu pourrait tout bonnement voler notre place auprès de ceux dont on a besoin pour aller de l'avant. C'était tout bonnement improbable. Mais pourquoi étais-je capable d'arriver facilement à cette conclusion en lui parlant mais pas quand il s'agissait de moi. Pensais-je réellement valoir moins que l'ensemble de la population ? Je crois que dans le fin de moi, je n'en étais pas convaincue mais que c'était plus facile de taire cette impression. Si je commençais à me croire irremplaçable, je finirais probablement blessée et déçue. Je ne le voulais pas car il serait dès lors plus difficile de se relever. Si je devais me prendre une claque en pleine face et me rendre compte de mon inutilité dans la vie de certains, j'allais m'enfoncer. J'avais l'impression de reprendre lentement le contrôle de ma vie, de réussir à affronter la vie plus sereinement. Je ne devais pas prendre le risque de bouleverser ce faible équilibre. Chasser cette idée de mon esprit avant de fondre en larmes. Je n'étais pas prête à laisser ressortir mes craintes les plus profondes. Je ne devais pas le faire sinon je risquais probablement de m'ouvrir à elle et de lui dévoiler combien j'étais terrorisée de perdre ceux qui m'étaient précieux. Je me recentre sur elle, seuls ses sentiments sont importants. Seulement ce qui nous rappelle notre amitié naissante a sa place dans notre discussion.

Stupide. Le mot résonne dans l'air, dans mon esprit. Je secoue rapidement la tête alors que finalement ma voix franchit mes lèvres. « Jamais de la vie, il ne me viendrait à l'esprit de te penser stupide. De un, parce que tu es une Serdaigle alors c'est tout bonnement impossible. » Un petit rire discret franchit mes lèvres. Je n'ai pas le moindre talent pour faire des blagues alors je doutais fortement réussir à simplement la faire sourire. Je lui souris timidement avant de reprendre. « Excuse-moi, ma presque blague était ridicule. Tu n'es pas stupide parce que tu m'as ouvert ton cœur Tu sais le propre des émotions ? Elles naissent dans notre cœur et donc il n'y a pas besoin qu'elle soit rationnelle. Mais de trois, car oui c'était mon deux, je ne te trouve pas stupide car je me retrouve un peu dans tes mots. » Je me tais un moment jouant avec l'anse de ma tasse. Je ne veux pas semble égocentrique en ramenant les choses vers moi. Ce n'est nullement mon intention mais l'expression de ce que je ressens. J'ai cette sensation qu'il existe une connexion invisible entre nous. « Je te remercie de m'avoir parlé aussi librement de tout ce que tu as pu ressentir. Je n'en avais pas la moindre idée. Enfin, j'avais un peu deviné mais pas autant. Je comprends que ça a pu te donner une image tronquée de l'extérieur. J'aurais dû venir te parler, te rassurer plus tôt. Je n'osais pas. J'avais peur qu'en t'expliquant et que si votre amitié se ressoudait encore plus forte, Maddox n'aie plus besoin de moi. J'ai pas osé franchir le pas pour cette raison mais quand je me suis rendue compte de ce froid entre vous, de combien ça pouvait être douloureux, j'ai regretté. J'aurais dû te proposer mon aide directement. » Je m'excusais d'une certaine manière pour avoir laisser s'envenimer la situation pendant bien trop longtemps. Il avait fallu être coincés dans la salle sur demande ensemble et l'intervention de Peeves pour que finalement, nous franchissions cette étape. Et maintenant, je me sentais pourtant déjà plus riche. « J'ai parfois eu la sensation que Maddox était devenu mon ami car tu avais laissé un vide et non pour moi tout simplement. Donc je me suis dite pendant un moment que si votre amitié se ressoudait comme avant, il s'éloignerait. J'avais peur de le perdre. Alors je te comprends totalement mais jamais je n'ai voulu autre chose que pourtant vous voir à nouveau soudés. C'est compliqué mais je n'aurais jamais rien fait pour vous nuire, nuire à votre amitié. » Je lui souris tellement désolée. Je me demande comment j'ai pu ressentir des choses aussi sombres alors que Mila est d'une douceur impressionnante. Je m'en veux mais au moins, maintenant, les choses sont dévoilée et mises à plat. Cela me procure un profond soulagement. Je sens une émotions étrange me nouer la gorge et malgré moi, mon regard est brillant. « Tu me fais réaliser de nombreuses choses d'une certaine manière. Cela me donne la sensation d'être bien plus proche de toi que je ne le croyais. » Je marque une légère pause alors que je ne sais pas très bien comment exprimer ce dont elle m'a fait prendre conscience. Maddox a une place toute particulière dans mon existence. Il est nécessaire à mon bonheur pour tellement de raisons toutes bien différents les unes des autres. Ma voix n'est plus si assurée quand elle franchit mes lèvres, elle me semble presque étrangère à moi-même. « Je peux pas imaginer perdre son amitié, qu'il veille me remplacer. Je ne peux pas imaginer être privée de ce lien entre lui et moi car ça m'a permis de croire que je pouvais être aimée. Alors jamais je n'aurais pu agir pour l'éloigner de toi. Je suis tellement désolée que tu en aies eu peur. Je regrette que tu aies eu mal car je sais que tu ne le méritais pas. » J'ai la gorge nouée rien que d'y songer. Je compatis sincèrement à ce qu'elle a dû traverser. Ce n'est pas rien même si en comparaison avec certains actes, il existe bien pire. Mais ce genre de passage nous marque. « Je suis soulagée d'en discuter avec toi. Je suis heureuse de pouvoir être ton amie. Je veux sincèrement laisser cela derrière car aujourd'hui, tu es mon amie à moi aussi. »

Notre conversation semble subir une légère pause après ces mots emplis d'émotion. L'air de rien, on a abordé un sujet assez lourdement chargé sur le plan émotionnel. J'ai besoin d'un bref instant pour faire le tri dans la foule de choses qui tournent dans mon esprit. Je ne sais pas très bien comment exprimer les choses. Je finis par prendre conscience que je meurs d'envie de lui avouer quelque chose. Mais je ne pense pas y parvenir. Les joues rougies, je cherche au plus profond de mon cœur le courage d'aller au bout de mes pensées. Mon regard se perd dans le vide un instant alors que les souvenirs de tout ce qui a pu se passer entre Maddox et moi plane entre nous. Je ne suis plus réellement dans les cuisines avec Mila mais plutôt dans ma chambre, dans les bras de Maddox proche de sombrer dans le sommeil. Mon cœur bat plus vite. Mes pensées s'affolent. Et je réalise combien mes sentiments pour lui ont évolué, changé. L'amitié que je ressentais n'est plus la même qu'au début de notre correspondance. Je finis par relever le regard vers Mila et je cherche au fond de ses yeux la conformation que je peux lui faire confiance, qu'elle est digne de cette dernière. Il n'y a aucune malice en elle, je le vois dans la profondeur de son âme qui se reflète dans ses yeux. Je prends une profonde inspiration. Ma voix est toute faible et fragile quand je finis par dire les mots qui me brûlent les lèvres dans le seul soucis de s'évader finalement. « Mila, je crois que... enfin non, je sais que... je suis tombée amoureuse de Maddox. Et j'espère que lui aussi a des sentiments. En fait, ça a toujours été un peu ambigu en y repensant. Mais oui je l'aime. » Je réalise ce que je viens de dire et je panique légèrement. Je finis par secouer rapidement la tête. Je dois tenter de rattraper ces mots qui m'ont échappé malgré moi. « Excuse-moi, je ne veux pas te mettre dans une position délicate. Oublie cela. » J'ai soudain terriblement chaud alors que je me passe la main dans les cheveux. Je ne veux pas qu'elle pense que je me sers d'elle pour me rapprocher de Maddox ou que je tente d'influence quelque chose. Je voulais juste la rassurer d'une certaine manière. Je lui souris alors que je ressens un certain malaise. Je tente de m'occuper les mains à défaut de l'esprit en attendant sa réaction. Je me saisis de ma tasse qui étonnamment est à nouveau pleine. Je n'ai pas vu Mickey venir me resservir alors que j'étais trop concentrée sur notre conversation. Le liquide chaud me brûle la gorge. Je soupire un peu. Je prends un petit gâteau. Le temps me semble passer avec une lenteur effrayante.
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Mila V. Silaïeva
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Δ Lundi 5 juin 2000 ; minuit passé


Quand le petit badge orné du P de préfet était arrivé en même temps que sa lettre de Poudlard plus de trois ans plus tôt, Mila avait compris que sa vie à l’école allait prendre un nouveau tournant. Elle s’était sentie ravie et fière de la confiance que le corps professoral avait choisi de placer en elle. Elle avait été stressée à l’idée du nouveau rôle qui serait le sien à l’entrée de sa cinquième année d’étude. Elle avait imaginé le poids des nouvelles responsabilités qui reposeraient désormais sur ses épaules et les regards différents que ses camarades ne manqueraient pas de lui lancer maintenant qu’elle représentait une nouvelle figure d’autorité au sein des Serdaigles. L’arrivée de son badge avait déclenché de nombreuses émotions en elle, de la joie la plus sincère à l’angoisse la plus profonde liée à son manque de confiance en elle. Comme elle passait l’été à Moscou avec les Silaïev, elle avait uniquement partagé la nouvelle avec tous ses amis par hiboux et tous s’étaient accordés à dire que c’était une nouvelle formidable dont elle pouvait se sentir digne. Leurs mots l’avaient rassuré et elle avait pu commencer l’année scolaire avec sérénité. En bonne Serdaigle, son cerveau n’avait cessé de tourner et elle avait passé le reste de l’été à s’imaginer ce que serait son existence en tant que préfète. Elle avait imaginé toutes les situations possibles, de la plus classique à la plus improbable. Mais jamais elle n’aurait pensé que son rôle de préfète lui offrirait l’occasion de lier des amitiés aussi extraordinaires que celle qui était en train de se tisser entre Hope et elle. Mila ne cessait de s’émerveiller devant toutes les opportunités qu’être préfète lui avait offertes. Le calme du château au milieu de la nuit, les rondes effectuées en compagnies d’élèves qu’elle connaissait à peine mais qui devenaient des amis à chaque pas ou encore les instants volés à la nuit, passés à apprendre à connaître une camarade dont elle ne savait presque rien mais qui lui semblait déjà importante à ses yeux.

Malgré tout ça, elle ne s’était jamais attendue à se retrouver dans les cuisines à minuit passé, en train de se confier sur ses sentiments les plus profonds. Pourtant c’était bien ce qu’il venait de se passer et si Mila était la première surprise elle ne regrettait en aucun cas d’avoir laissé son cœur parler. Elle avait choisi d’écouter son cœur, d’aller au-delà de sa raison qui ne cessait de lui répéter qu’elle ne ferait qu’importuner les autres avec ses états d’âmes. Elle avait mis des mots sur ses maux, posé son cœur sur la table, devant Hope sans rien lui cacher des sentiments et des angoisses qui l’étreignaient régulièrement. Elle avait baissé les armes, cessés de lutter contre elle-même pour finalement se confier entièrement, de la manière la plus sincère et la plus désintéressée qu’il soit. Elle avait choisi de ne rien cacher à la rousse, non pas dans l’espoir de s’attirer sa sympathie ou son pardon mais simplement parce qu’elle ne voulait pas qu’un sentiment tel que la jalousie ne vienne projeter son ombre menaçante sur l’amitié qu’elles étaient en train de construire. Mila savait bien à quel point les secrets pouvaient tout briser et même si elle avait espéré que sa jalousie ne s’estompe avec le temps, elle avait dû voir les choses en face, ce sentiment n’était pas si aisé à faire disparaitre et la seule solution pour le combattre était de l’avouer. C’était la solution qu’elle avait choisi, incapable de savoir si elle faisait le bon choix ou la plus grosse des erreurs. Le cœur étreint par un mélange de peur et de honte elle avait tout dit à Hope. La Serdaigle avait observé les émotions se succéder sur les traits de sa camarade, croisant intérieurement des doigts pour que celle-ci ne la prenne pas pour une gamine capricieuse incapable d’avoir assez confiance en elle pour gérer ses relations avec les autres. Mais comme cette soirée semblait être pleine de surprise, la vive réaction de Hope à ses dernières paroles ne manqua pas de la surprendre. « Jamais de la vie, il ne me viendrait à l'esprit de te penser stupide. De un, parce que tu es une Serdaigle alors c'est tout bonnement impossible. » Les mots de la bleue arrachèrent un sourire à Mila. Un véritable sourire sincère cette fois, qui n’avait rien à voir avec la moue moqueuse qu’elle avait affiché un peu plus tôt. Les paroles de Hope aidèrent Mila à se détendre, si sa camarade plaisantait, alors cela voulait dire qu’elle n’était pas blessée ou vexée par ses confidences. Mila avait peut être pris la bonne décision, finalement. « Excuse-moi, ma presque blague était ridicule. Tu n'es pas stupide parce que tu m'as ouvert ton cœur Tu sais le propre des émotions ? Elles naissent dans notre cœur et donc il n'y a pas besoin qu'elle soit rationnelle. Mais de trois, car oui c'était mon deux, je ne te trouve pas stupide car je me retrouve un peu dans tes mots. » Les paroles de Hope rassurèrent Mila. Elle qui se sentait tellement coupable d’être jalouse d’une fille aussi adorable que la rousse se sentit rassurée par sa réaction. Elle ne se moquait pas d’elle, elle ne se montrait ni méprisante ni vexée par les sentiments qui animaient parfois la préfète et les peurs qui reposaient au fond de son cœur. Mila n’avait jamais imaginé que Hope puisse se moquer d’elle, elle savait que la Serdaigle était bien au-dessus de ça, mais elle n’avait pu s’empêcher de craindre sa réaction. Comment aurait-il pu en être autrement alors qu’elle ne se sentait pas légitime face à ses propres émotions ? Les mots de l’anglaise apaisèrent ses craintes, comme un baume qui lui donna le courage de relever le regard pour croiser celui de sa camarade.

La fin des paroles de la Serdaigles n’avait pas échappée à la préfète qui se demandait déjà ce qu’elle avait bien pu vouloir dire par là. Quand Hope disait qu’elle se reconnaissait dans ses mots, parlait-elle de ses doutes quant à son amitié avec Maddox ? De la jalousie qui l’animait parfois ? De sa peur de ne pas être assez bien aux yeux des autres et de ne pas mériter leur attention ? Mila avait du mal à croire que Hope puisse partager ses insécurités. Elle lui avait toujours paru si ouverte, si sûre d’elle et prête à aller vers les autres qu’elle ne parvenait pas à l’imaginer en proie à des doutes aussi forts. Pourtant la rousse ne tarda pas à confirmer ses suppositions. « Je te remercie de m'avoir parlé aussi librement de tout ce que tu as pu ressentir. Je n'en avais pas la moindre idée. Enfin, j'avais un peu deviné mais pas autant. Je comprends que ça a pu te donner une image tronquée de l'extérieur. J'aurais dû venir te parler, te rassurer plus tôt. Je n'osais pas. J'avais peur qu'en t'expliquant et que si votre amitié se ressoudait encore plus forte, Maddox n'aie plus besoin de moi. J'ai pas osé franchir le pas pour cette raison mais quand je me suis rendue compte de ce froid entre vous, de combien ça pouvait être douloureux, j'ai regretté. J'aurais dû te proposer mon aide directement. » Les doigts enroulés autours de sa tasse chaude, Mila écouta avec application les confidences de sa camarade. Elle porta une attention toute particulière à chacun de ses mots, la laissant s’exprimer sans la couper tout comme Hope l’avait fait pour elle. La préfète était consciente qu’il n’était jamais simple de se confier, même à quelqu’un de bienveillant. Elle venait d’en faire l’expérience et elle savait que c’était un moment effrayant, mais au final libérateur. Plus les mots de Hope venaient briser le silence de la cuisine, plus le regard ambré de Mila s’écarquillait. Les mots de la bleues résonnaient en elle avec une force tout particulière, ils étaient le miroir de ses propres sentiments, des craintes qu’elle avait nourris des mois durant. Maintenant elle comprenait comment Hope avait pu se retrouver dans ses confidences. Elles étaient habitées par les mêmes peurs. Celle de ne pas être assez bien pour quelqu’un, d’être remplacé d’un claquement de doigt, sans un regard en arrière. Elles avaient peur de perdre une amitié qui comptait tout particulièrement à leurs yeux. Elles avaient peur de se retrouver seules et oubliées. Plus Hope avançait dans son discours, plus Mila sentait son regard s’embuer de larmes. A son tour, elle se reconnaissait tellement dans les paroles de son amie qu’elle aurait tout aussi bien pu parler pour elles deux. Comment avait-t-elle pu ne pas se rendre compte que Hope partageait tous ses doutes ? Comment avait-t-elle pu laisser la jalousie s’infiltrer dans son cœur alors que Hope souffrait en silence des mêmes maux ? Elles paraissaient si différentes, mais étaient au fond si semblables. Que ce serait-il passé si elles avaient étouffé leurs émotions ? Les angoisses se seraient-elles dissipées ou auraient-elles causées la fin de leur amitié. Mila était bien heureuse de ne pas avoir à connaitre la réponse à cette question. « Je suis soulagée d'en discuter avec toi. Je suis heureuse de pouvoir être ton amie. Je veux sincèrement laisser cela derrière car aujourd'hui, tu es mon amie à moi aussi. » Battant des paupières pour ne pas risquer de laisser une larme s’échapper, Mila acquiesça vivement. Elle avait envie de serrer Hope contre son cœur pour effacer ses craintes mais elle n’osa pas faire un geste tant elle était assez peu habituée aux élans d’affection. Grâces à leurs confidences, la Serdaigle se sentait comprise, aussi irrationnelles que leurs émotions soient, elles étaient les leurs et elles les partageaient. Même si la préfète ressentait une pointe de culpabilité à l’idée d’avoir fait ressentir à Hope les mêmes craintes, elle était soulagée car elle se sentait moins seule. Hope comprenait certainement mieux que quiconque ses sentiments contradictoires et ses doutes quant à son amitié avec Maddox. Mila se sentait apaisée, ses sentiments n’étaient pas puérils et irraisonnés. Elle était heureuse de s’être confiée à Hope et d’avoir reçu ses confidences en échange. Elles avaient réussi à aller aux delà de leurs angoisses et maintenant elles allaient pouvoir faire de leur mieux pour tourner la page.

Mila laissa quelques instants le silence s’installer entre elles. Tout comme ça avait été son cas, Hope avait certainement besoin de quelques minutes pour apaiser le torrent d’émotions que ses confidences ne devaient pas avoir manqué de provoquer en elle. Mila souhaitait lui laisser le temps de remettre de l’ordre dans ses sentiments pour voir la situation clairement. Combien de fois s’étaient-elles laissées aveuglées par leurs peurs ? La Serdaigle devait s’assurer que leurs craintes ne viendraient pas tout gâcher entre elles. Elles ne pouvaient certainement pas les oublier en un claquement de doigts, ce n’était jamais aussi simple de se débarrasser de sentiments aussi profondément ancré en soit. Mila était consciente que son sentiment constant d’infériorité et les peurs qui l’accompagnaient provenaient de ses années passées avec les Silaïev et elle se doutait que Hope avait également des raisons plus anciennes d’être tourmentées. La bleue ignorait encore tout de l’histoire de Hope, mais elle était prête à l’aider quand le besoin se ferait sentir. Malgré tout elles ne devaient pas laisser leur passé dicter leur présent, aussi difficile que ce soit. Lentement, Mila détacha une main de sa tasse pour venir la poser sur le poignet de son amie qu’elle serra brièvement. « Les raisons qui vous ont rapprochés, Maddox et toi, ne comptent pas. Ce qui compte c’est ce que vous avez créé ensemble. » Commença-t-elle doucement tout en cherchant le regard de sa camarade. Elle choisissait ses mots avec soin, elle n’aimait pas l’idée que Hope ait pu se sentir mal par sa faute et s’était à son tour de lui assurer qu’elle n’était pas une menace dans son lien avec Maddox. « Votre amitié est tellement forte, tellement naturelle, que j’en suis jalouse. Si ça ce n’est pas la preuve qu’elle est faite pour durer alors aucune amitié ne l’est ! » Un sourire flotta sur ses lèvres. « Plus sérieusement, est-ce que tu te rends compte qu’on souffrait en silence des mêmes peurs sans aucune raison ? Un peu plus et on pourrait croire à une blague. » Comme si les rôles avaient été échangés, elle tentait d’utiliser l’humour pour alléger l’atmosphère et souligner le ridicule de leur situation. Elles partageaient les mêmes peurs, certes, mais elles avaient également eu peur l’une de l’autre et maintenant que Mila apprenait à connaître Hope elle se rendait compte d’à quel point ses craintes avaient été infondées. Hope, toute adorable et souriante qu’elle était, n’était certainement pas le genre de sorcière à lui souhaiter du mal. Tout comme l’inverse était vrai. « Mais ça me rend encore plus heureuse de t’avoir croisé ce soir. Déjà parce que les cachots ne sont pas vraiment l’endroit le plus rassurant du château alors je suis bien contente d’avoir de la compagnie, mais surtout parce qu’on a enfin eu l’occasion de nous confier nos peurs. Et maintenant qu’on a mis des mots dessus on va pouvoir les oublier et profiter de notre amitié tout neuve. » Mila hocha la tête avec conviction. Elle croyait dur comme fer à ses paroles. Elles avaient un pas de géant l’une vers l’autre et maintenant plus rien ne semblait se dresser sur leur chemin. Ce soir, elles venaient de poser les bases d’une amitié saine, sans secret ni ressentiment refoulé. Maintenant elles devaient simplement profiter de cette osmose naturelle qu’elles semblaient avoir pour profiter de leur amitié et construire un lien inébranlable. « Je sais que c’est plus simple à dire qu’à faire, mais j’ai vraiment envie d’oublier tout ça pour que notre amitié ait une vraie chance. Je regrette de ne pas t’avoir connu plus tôt mais pour tout te dire j’ai l’impression qu’on se connait depuis des années. Les amitiés me paraissent rarement aussi évidentes, mais quelque chose me dit qu’on était faites pour être amies. » Face à quelqu’un d’autre, Mila n’aurait certainement pas été aussi transparente dans ses émotions, même si elle ne les cachait pas elle n’était pas non plus du genre à les étaler à la première occasion. Mais c’était Hope qui lui faisait face. Hope qui avait souffert des mêmes angoisses en silence et qui, du coup, la comprenait mieux que quiconque. Sur ce point Mila était, pour une fois, sûre d’elle.

Doucement, la préfète vint reposer sa main sur sa tasse pour la porter à ses lèvres. Mickey venait de repasser à leurs côtés pour les resservir et elle fut heureuse de profiter de thé bien chaud. Elle savoura sa boisson en silence, le regard posé sur Hope qui semblait se livrer une bataille intérieure. Après toutes les confessions qu’elles venaient de se faire, la Serdaigle se demandait ce que sa camarade pouvait encore avoir à lui dire. Elle choisit de la laisser réfléchir seule, elle ne voulait pas la brusquer. Elle voulait mériter ses confidences, pas les forcer ou les réclamer. Elle voulait être digne de l’amitié de Hope, se montrer à la hauteur. Sa patience ne tarda pas à être récompensée. « Mila, je crois que... enfin non, je sais que... je suis tombée amoureuse de Maddox. Et j'espère que lui aussi a des sentiments. En fait, ça a toujours été un peu ambigu en y repensant. Mais oui je l'aime. » Complètement stupéfaite, Mila contempla Hope en silence, sa tasse arrêtée à mi-chemin vers la table. Décidément, la jolie rousse ne cessait de la surprendre ce soir. Encore une fois, Mila était loin de se douter des révélations que son amie venait de lui faire. « Excuse-moi, je ne veux pas te mettre dans une position délicate. Oublie cela. » Devant l’embarras de Hope, Mila s’empressa de reposer sa tasse sur la table -elle ne voulait pas risquer de s’étouffer de nouveau si l’anglaise n’en avait pas fini avec ses confessions- et agita ses mains pour la couper dans son élan. « Non, non ne t’excuse pas ! Tu n’as aucune raison de t’excuser, au contraire je suis touchée que tu choisisses de te confier à moi. »S’exclama-t-elle rapidement. Un sourire encourageant vint naitre sur ses lèvres. Elle se sentait privilégiée que Hopa ait choisi de lui parler de ses sentiments alors qu’elles apprenaient tout juste à se connaitre. Elle lui en était même reconnaissante car elle avait l’impression que leur amitié encore balbutiante prenait une dimension encore plus réelle et sincère. Comme si elles venaient de se lier par un secret. Ce qui était certainement un peu le cas, entre leur discussion à cœur ouvert et cette révélation d’ailleurs. « J’espère simplement que tu sais que je ne ferais jamais rien pour me mettre entre vous, que ce soit en amitié ou… plus. En fait, je pense sincèrement que tu es le genre de personne capable de rendre Maddox heureux. » Suite à toutes les craintes sur lesquelles elles avaient mis des mots plus tôt, Mila s’était sentie obligée de rassurer la bleue. Elle ne voulait pas qu’elle se confie sur ses sentiments uniquement pour recevoir une sorte d’autorisation de sa part. Maddox était le meilleur ami de Mila, mais jamais elle ne se serait accordé un quelconque droit sur ses relations. Elle voulait le bonheur de Maddox et elle voulait aussi celui de Hope. Et maintenant qu’elle avait cette idée en tête, elle pensait que Hope, solaire et attentive, était exactement le genre de personne dont le Serdaigle avait besoin pour s’épanouir. La préfète ignorait comment elle aurait réagi à cette nouvelle quelques mois plus tôt, quand son amitié avec Maddox était encore en danger, sûrement qu’elle se serait sentie rongée par des sentiments de rejet et d’angoisse mais elle refusait d’y penser. Même si elle luttait encore contre la jalousie, elle considérait l’idée de voir Maddox et Hope heureux ensembles avec sérénité. « Je crois que je ne suis pas si surprise que ça au final, tu sais. Tout parait tellement naturel entre Maddox et toi que je pense que je n’aurai pas mis longtemps avant d’essayer de vous pousser l’un vers l’autre. » Lança-t-elle sur un ton malicieux. Peut-être que si Hope lui en avait laissé le temps, elle aurait été capable de deviner seule les sentiments que son amie nourrissait pour le né-moldu. Après tout ils s’étaient rapprochés rapidement et paraissaient particulièrement complices depuis plusieurs mois. Voir leur relation évoluer vers une direction romantique n’aurait pas été une véritable surprise pour Mila. Une part d’elle espérait que Maddox pourrait répondre positivement aux sentiments de la rousse. Elle avait envie de la savoir heureuse, elle aussi. Mila se promit d’en toucher un mot à Maddox, sans trahir les confidences de Hope bien sûr. Elle se pencha sur la table pour se rapprocher de son amie. « Est-ce que tu as prévu de lui en parler ? Ou tu as besoin d’un coup de pouce plus ou moins discret de ma part ? » Fit-elle avec un clin d’œil un peu exagéré. Mila n’agirait qu’à la demande de Hope, c’était une évidence pour elle, mais après leur discussion précédente bien plus sérieuse, elle n’avait pas pu s’en empêcher.
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Hope E. Scott
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Hope E. Scott
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Mila & Hope
The more we share, the more we have
Cette discussion me semblait tellement irréelle que je peinais à réaliser qu’elle ait vraiment lieu. Je pensais à une illusion de mon esprit alors que je le désirais sincèrement comme s’il voulait me faire croire que tout cela puisse devenir réel, que notre amitié le soit. Je désirais sincèrement qu’elle moi puissions nous rapprocher et je craignais de me réveiller demain et de réaliser que ça n’avait été que le fruit de mon imagination. Discrètement, je viens me pincer la cuisse et grimace légèrement sous l’effet de la douleur en m’apercevant que tout cela est bel et bien réel. Je souris doucement alors que je me rends compte que c’est bel et bien en train de se produire. Cette discussion a un petit côté intimiste qui me pousse aux confidences. J’avais toujours été terriblement secrète peinant à m’ouvrir aux autres. Je n’avais pas su me confier sur les événements les plus traumatisants de mon passé à personne mais je pouvais d’ores et déjà pressentir que si le sujet devait venir sur le tapis, je lui ouvrirai tout simplement mon cœur sur cette part de ma vie qui était source d’une terrible souffrance. Je n’avais pas envie de garder de zones d’ombre sur ma vie en présence de la préfète comme si tout venait avec une spontanéité surprenante. Je ne me posais même pas de questions. Je ne me demandais pas si elle était digne de mes confidences, si je ne m’emballais pas trop vite. Ça semblait évident qu’elle était totalement digne de cette confiance que je lui accordais spontanément. Je l’écoute avec grande attention un sourire aux lèvres. Je la laisse me parler de cette amitié que l’on voit toutes les deux de la même manière, de son amitié avec Maddox et de la mienne. Je reste sous le choc la fixant bouche bée quand elle me parle de jalousie. J’éprouve le besoin immédiat de la rassurer. « Je n’ai pas envie que tu sois jalouse de notre amitié. Elle s’est tissée naturellement mais l’attachement que Maddox a pour toi dépasse de beaucoup ce qui lie de nombreux amis. Il ne t’abandonnera jamais si tu as besoin de lui. Tu es un peu comme la famille qu’il n’a pas la chance d’avoir, la sœur qui lui manque dans sa vie. Il n’y a peut-être aucun lien de sang entre vous deux mais ça ne change pas grand-chose dans le fond. Il t’aime et c’est inconditionnel. J’envie un peu votre amitié qui peut traverser des océans. La mienne avec Maddox est toute récente donc je me demande si on saura traverser autant. » Je lui confiais ma crainte la plus importante. J’avais peur de tout gâcher. J’avais ce don de briser les choses comme si c’était inscrit dans mes gênes. Je redoutais de faire un geste de trop, de dire quelque chose que je ne devrais pas. J’avais terriblement peur de cette erreur que je commettrais inévitablement. Je ne pensais pas à celle que j’aurais pu déjà avoir commise. Je ne pensais pas à mon moment d’abandon avec Flynn qui semblait déjà appartenir à un passé lointain mais je savais que je finirais par tout briser. J’avais terriblement peur de blesser celui que je voudrais pourtant tellement protéger. Je me demandais si je pouvais confier cela à Mila mais je ne me sentais pas prête à avouer à voix haute ma peur. Je n’étais pas encore prête à accepter que je ressentais cette conviction que je ne pourrais jamais être assez bien. J’avais besoin de temps et de me prouver que je pouvais enfin devenir une bonne personne. Je devais me libérer de ce passé trop lourd. Mais ce moment était consacré à célébrer cette nouvelle amitié dans la joie et la bonne humeur. Je veux continuer à ressentir l’allégresse d’avoir enfin mis les choses à plat entre nous.

Ses mots me font sourire alors que je me rends compte combien ça aurait été ridicule de continuer à nous méfier l’une de l’autre. Nous n’aurions jamais eu conscience qu’il y avait bien assez de place pour nous deux dans la vie de Maddox et ça aurait été un tel gâchis. Je n’en revenais pas que nous soyons toutes deux aussi semblables. Je n’en revenais pas que finalement notre amitié soit aussi spontanée. Je sentais un courant de complicité passer entre nous avec une telle évidence. Ses mots ne purent que me rappeler le fil de mes propres pensées amusée de constater combien nous étions semblables. « J’avoue que l’on pourrait croire à une blague. On n’aurait vraiment pas dû garder tout cela pour nous. Ça n’a vraiment aucun sens car on est passé à côté d’une belle amitié pendant des mois et en plus, on aurait pu ne jamais s’en rendre compte sans le hasard. » Le hasard était vraiment surprenant. On ne pouvait jamais prédire la suite de ses actions, ce qu’il complotait dans son coin. Bon ou mauvais, il avait le don de nous soumettre à l’inattendu avec une telle aisance. Je ne lui faisais pas confiance mais j’avais visiblement eu tort sur ce coup. J’avais besoin de maîtriser mon environnement. Je n’aimais pas sortir de ma zone de confort car on ne savait jamais ce qui nous y attendait. J’avais besoin de fonctionner selon mes habitudes mais c’était à la fois rassurant et inquiétant car je loupais des opportunités à la pelle. J’aurais tellement voulu ne plus être une personne qui tremblait de peur dans son coin pour devenir une aventurière qui conquiert son monde. Aurais-je un jour une sorte d’électrochoc qui me permette de me réveiller et de cesser de voir le monde comme un terrain ennemi. J’avais peine à y croire mais on ne savait jamais ce qui nous attendait dans la vie. Je ne pouvais pas deviner que ce serait la pire des épreuves qu’il me restait encore à affronter. Je ne connais pas l’avenir mais ce soir j’avais un peu d’espoir que le meilleur restait à venir. J’avais besoin de croire que la chance finirait par me sourire et m’ouvrir les portes d’un paradis terrestre que j’avais toujours cru inaccessible. Le bonheur, je pensais ne pas y avoir droit mais je le méritais au même titre que tous les autres. J’avais su trouver une amie qui me ressemble tellement et je me sentais enfin plus forte pour pouvoir affronter la vie. Ça représentait quelque chose d’infiniment précieux pour moi. Je nous découvre un nouveau point commun et cela m’amuse. Elle est rassurée de ne pas se retrouver seule dans les cachots. Oh combien je peux la comprendre. « Je déteste les cachots dès que l’obscurité prend le dessus. C’est une idée tellement absurde d’y avoir mis les cuisines car ça doit en décourager plus d’un d’oser s’y introduire pour leurs fringales nocturnes. Tu me diras c’était peut-être ça le but. » Je rigole réellement amusée. Je ne pensais pas du tout que ce soit la réelle motivation à placer les cuisines au sous-sol mais cette vision des choses me fait rire. Je me demande pendant quelques secondes pourquoi avoir choisi de les placer ici mais je me fous de la réponse en vrai. Je prends lentement ma tasse de thé chaud pour la porter à mes lèvres. Sa chaleur est réconfortante et apaisante. Elle me fait un bien fou. Je prends un petit gâteau que je prends le temps de savourer. Mickey nous offre vraiment un traitement privilégié et si seulement je le pouvais je lui offrirais un vêtement pour pouvoir lui demander de rester auprès de moi et de prendre soin de moi. J’aimerais que quelqu’un puisse se soucier suffisamment de moi pour m’apporter des petits gâteaux quand je rumine ou une tasse de thé quand le sommeil me fuit. C’était un rêve inaccessible et je manquais bien souvent de ce genre d’attentions, celles que ma mère aurait dû avoir pour moi au lieu de vouloir me voir disparaître.

Mais une fois de plus, ce passé qui ne peut qu’obscurcir mon humeur n’a pas sa place ici. Je chasse mes pensées au loin. Je ne veux pas qu’elles viennent jeter un voile sur cette « célébration ». Mila est vraiment une jeune femme adorable et ses mots me font sourire instantanément. Je la trouve tellement douce et emplie de positivisme. J’aime énormément l’écouter car je me retrouve tellement dans ses mots, je pourrais presque penser qu’elle lit dans mes pensées. Je lui souris venant prendre sa main comme pour lui confirmer que tout ce qu’elle dit, je l’approuve totalement. « Je vais t’avouer que je ne pense pas que ce soit très difficile de laisser tout cela derrière nous que du contraire. J’ai l’impression que c’est même déjà oublié tellement c’est évident de m’ouvrir à toi et de te confier tout ce que je peux avoir envie de laisser sortir. J’ai jamais eu aussi facile à parler de moi. Alors je crois que notre amitié devait être forte dans une autre vie alors c’est pour cela qu’elle est si naturelle. C’est idiot de croire en une autre vie mais je ne vois que cela comme explication car j’ai la même sensation que toi. C’est une véritable évidence. » Je ne pensais pas trouver si facilement les mots pour exprimer ce que je ressens. Je repense à mon amitié avec Pandore qui a aussi ce côté spontané. On se comprend en à peine quelques mots mais la Gryffondor est comme une sœur pour moi. Pouvais-je espérer tisser un lien aussi fort avec la Serdaigle. Je pense que c’est un peu trop rapide pour s’avancer mais je pressens que l’on peut espérer que notre amitié se renforce de plus en plus. Je voulais penser qu’à deux on serait plus fortes. C’était une pensée réconfortante et apaisante dont j’avais désespérément besoin. Je me demande si ça revêtait la même importance pour elle. Au moment de lui confier mes sentiments, mes réels sentiments pour Maddox, c’était venu avec une telle aisance. Je n’avais jamais été d’un naturel à ouvrir mon cœur facilement. En plus, elle était la première à qui j’en parlais. Je me sentais tellement plus légère. Qu’elle soit touchée que je lui ouvre mon cœur me prouve qu’elle est digne d’entendre ma confidence. « C’est tellement facile de me confier à toi. » J’ai l’impression de lui répéter encore et encore les mêmes choses mais j’ai besoin qu’elle le sache, qu’elle comprenne que je ne suis que sincérité avec elle. Je souris très tendrement revenant prendre une gorgée de thé. Ça m’offre une courte pause mais me permet de garder le fil, le contrôle de mes émotions qui menacent à tout moment de se trahir au travers de quelques larmes.

Les mots de Mila me font l’effet d’un électrochoc. Je peine à y croire tellement cela me semble improbable. Je ne me suis jamais pensée capable de rendre quiconque heureux. Je pensais passer une vie seule où mon seul but serait de me dévouer à mes futurs patients. Je voulais me sentir utile dans mon métier mais jamais je ne m’étais même seulement imaginée en couple. Je n’aurais jamais pensé pouvoir rêver de me marier, de fonder une famille. C’était pour moi un non-sens car ma mère elle-même ne voulait pas de moi. Qu’aurais-je à léguer à mes potentiels enfants avec des parents comme ceux que j’avais eus. Je ne pouvais pas du tout entrevoir cette éventualité. Je ne pensais pas pouvoir permettre à un homme de s’épanouir à mes côtés. Et les mots de Mila sont comme un réveil qui m’enlève cette certitude de jamais pouvoir rendre heureux qui que ce soit. Ma voix tremble emplie de ces doutes qui m’habitent, de ce manque de confiance en moi qui me caractérisé depuis ma tendre enfant. « Tu crois sincèrement que je pourrais le rendre heureux ? Que moi j’en sois capable ? Ta confiance me surprend et me réconforte. Je sais que tu ne feras rien pour te mettre entre nous comme je ne tenterai pas de te mettre de côté ou d’accaparer Maddox même si ça devait devenir plus… Il y a de la place pour nous deux dans sa vie. » Je lui avoue combien tout cela compte pour moi par ces quelques mots. Je n’en reviens tout simplement pas que la demoiselle ait pu me penser digne de son meilleur ami. Je n’arrive pas à croire que l’idée de lui et moi ensemble lui plaise. Je croyais qu’elle me dirait qu’il lui faudrait une fille avec plus de confiance en elle, plus jolie. Je ne pensais pas pouvoir être une fille suffisamment bien pour Maddox car il méritait tellement le meilleur à mes yeux. Mais si j’étais déjà surprise, là je suis carrément sur le cul. Je n’en reviens pas de ce qu’elle m’avoue. Je rougis alors que mon regard devient brillant. Je me sens soudain euphorique de me rendre compte qu’elle nous soutenait réellement. Ça a un petit côté inattendu qui me laisse un peu bouche bée.

« Tu nous aurais poussé l’un vers l’autre. Je sens que je n’aurais pas pu tomber sur meilleure amie que toi. Tu sembles tellement me comprendre comme si c’était tellement simple. Tu lis en moi. Je veux tellement croire que c’est possible entre lui et moi. Je tiens vraiment à lui apporter mon soutien. Je tiens tellement à lui tout court. Mais ça me fait tellement peur. » Je me sens encouragée à lui ouvrir mon cœur encore plus que ce que je ne viens de le faire. Je me demande pendant quelques instants si je ne vais pas finir par la mettre mal à l’aise. Mais une fois lancée, je ne suis pas capable de me retenir et de garder pour moi tout ce que je ressens. L’amour est tellement terrorisant et je me demande si elle en a conscience. Je me demande si elle comprend combien je suis morte de peur à travers ces quelques mots. Je peine à mettre des mots sur tout ce que je ressens mais je sens que mon cœur se réchauffe de plus en plus. Sa question me prend encore plus de cours mais je souris doucement. Le souvenir de notre escapade à Maddox et moi me revient en mémoire tout comme le baiser. Je ressens une douce chaleur dans mon ventre alors que des papillons y batifolent. Je me souviens de cette sensation quand ses lèvres se sont posées sur les miennes. Je me souviens aussi de son aveu qui aurait pu me mettre en colère mais tout ce qui comptait c’était de savoir qu’il tenait à moi réellement. Je finis par rougir un peu plus alors que les souvenirs dansent devant mes yeux. « Je… en fait… euh… je crois qu’il sait pour mes sentiments… je lui ai plus ou moins… avoué… mais depuis on s’est pas reparlé vraiment. Il semble un peu m’éviter. Mais je ne veux pas te mettre dans une position délicate. Je me demande juste s’il ressent la même chose que ce que je peux ressentir. Je ne sais pas si tu crois pouvoir amener le sujet… Enfin je ne t’oblige à rien mais oui je veux bien d’un coup de pouce si tu penses pouvoir y arriver. » Mais je réalise très rapidement de quoi ma demande peut avoir l’air. Si je lui ai donné cette autorisation, je me refuse à ce qu’elle puisse penser que c’était ce que je recherchais depuis le tout début. Je ne suis pas une garce manipulatrice alors j’ai besoin d’ajouter très rapidement. « Mila je ne te l’ai pas dit parce que je voulais que tu m’aides. Je te l’ai confié car j’avais envie de m’ouvrir sur mes sentiments à une personne en qui j’avais confiance. Je ne me servirai jamais de toi. Je suis sincère dans mon désir d’amitié avec toi. » J’ai sincèrement besoin qu’elle le sache. Je lui souris timidement. Je lui offre aussi un sourire complice espérant qu’elle y lise combien je suis sincère avec elle, combien je tiens sincèrement à elle. Je me mords doucement la lèvre alors que ce que je ressens dans le fond de moi-même fait battre mon cœur avec une telle frénésie que ça pourrait presque en être douloureux.
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