And then, I met you - Piros

Elle remet sa cape en place sur ses épaules. Elle ne sait pas vraiment où elle va. Elle ne sait pas ce qu’elle fait non plus. Elle est comme ça Tamara, le genre de fille qui agit sur un coup de tête sans trop savoir où ça va la mener. C’est pas souvent qu’elle agit ainsi, heureusement d’ailleurs, mais parfois, ça lui fait simplement du bien de sortir de ses sentiers battus. C’est pourquoi elle navigue dans pré-au-lard. Elle avance là où le vent la porte, un peu au hasard et ça lui fait du bien. Ca lui change les idées et lui permet d’oublier pour un temps que la rentrée est bientôt là. Elle a eu du temps pour se changer les idées, pour faire des trucs que jamais elle n’aurait pu faire si elle avait été à Poudlard pendant l’année. Et pourtant, c’est toujours pas suffisant pour la jeune professeur. Elle en demande plus, elle en veut toujours plus. Ca fait partit de son tempérament de feu, de ce besoin de repousser coûte que coûte ses limites quitte à finir par se brûler les ailes. Merci Morgane, ça n’est jamais arrivé. Aujourd’hui, elle a décidé de faire les choses au hasard, et elle compte bien le faire jusqu’au bout. Hasard, chance, des termes qui n’ont jamais vraiment plaidé en sa faveur. Tamara, c’est la gamine de Russie arrivée trop tôt en Angleterre pour qu’elle connaisse ses origines. C’est la gamine qui a avancé dans la vie qui a grandit, mûrit et qui affronte les choses comme elles viennent. Tamara, c’est surtout la fille terre à terre, qui ne croit pas au destin et à ce que certain pense qu’il a à offrir. Elle a besoin de concret, de faits. Et pourtant elle lit dans les étoiles comme on lirait les lignes d’un livre. Un doux contraste, une belle opposition quant à qui elle est. Faire les choses comme tout le monde, c’est dépassé, c’est banale, ça ne lui ressemble pas. Une nouvelle fois, elle ressert autour de ses épaules sa cape noire. Elle n’en a pas vraiment besoin, on est au mois d’août après tout mais c’est plus une habitude qu’autre chose. A Poudlard, elle l’a toujours sur elle, par dessus sa robe de sorcière. C’est un cadeau de son père. Son défunt père qu’elle veut à jamais garder en mémoire. Alors avoir cette cape toujours avec elle, sur elle, c’est son moyen qu’elle a trouvé Tamara pour lui rendre hommage, pour lui montrer que même s’il n’est plus là à ses côtés, elle ne l’oublie pas. Jamais. Soupir aux lèvres, Tamara s’avance encore un peu jusqu’à une foule d’homme qui semblent en furi. Elle les entend beugler, hurler et rire à gorge déployée. Ils ont l’alcool joyeux, elle hausse un sourcils en les détaillant rapidement chacun à leur tour. Ca ne l’intéresse pas la brune, elle est pas de cette gamme. Non elle préfère se détourner et chercher à se mêler à la foule. Par sa petite taille, c’est souvent facile. Aujourd’hui, elle est simplement face à des hommes qui ont deux fois sa carrure. Elle peut pas faire le poid simplement. Et pourtant, elle lutte, elle s’avance et elle observe. Elle n’entend pas qu’on l’appelle. Elle n’entend pas qu’on lui demande de s’avancer. Elle garde simplement son regard rivé sur les diverses affiches qui s’imposent à son regard. Elle les connaît, elle sait ce qu’ils valent ces joueurs, elle sait ce que font ces équipes et pourtant ça lui semble si étranger qu’elle ne sait pas ce qu’elle doit faire. « Mademoiselle, veuillez avancer s’il vous plaît. » Elle relève la tête, elle regarde cet homme assis face à elle au regard si sévère. Son regard se perd autour d’elle, elle vérifie simplement que c’est bien à elle qu’on s’adresse. Oui, il n’y a pas d’autre femme dans ce troquet miteux. Qui voudrait venir se perdre ici après tout. « Je… pardon. Désolée je suis perdue. » Elle s’excuse, il n’en a rien à faire, elle le devine facilement. Elle essaye de se presser, elle se décale même pour laisser passer l’homme derrière elle, ne pas retarder les gens pour leurs paris. Elle se décale peut-être un peu trop, elle percute quelqu’un et baisse le regard, s’en trouve désolée. « Pardon, je suis maladroite et… Piros ? » Elle ne le connaît pas vraiment, elle se souvient juste qu’il était lui aussi à Gryffondor, comme elle.

Elle se perd dans le bleu de son regard. C’est court, c’est bref et pourtant c’est suffisant pour qu’elle sache que c’est lui. Piros. Elle l’a connu alors qu’il n’était que des adolescents. Élèves de Poudlard, dans la même maison, ça n’est pas pour ça qu’ils ont souvent entretenu des rapports. Elle ne sait même pas si elle lui a déjà parlé ne serait-ce qu’une seule fois. Si ses souvenirs sont bons à la brune, il était d’un an son aîné. Le temps passe trop vite, elle le réalise un peu plus à chaque instant et cette rencontre en est la preuve. Elle voit dans son regard qu’il ne la reconnaît pas. C’est écrit dans ses traits qu’il ne sait pas qui elle est et elle ne peut pas vraiment l’en blâmer. Si elle a toujours dit ce qu’elle pensait Tamara, elle essayait d’être discrète pour le faire. Que ça soit dans ses propos ou dans ses actes d’ailleurs. « Tu peux pas faire attention ?! Puis, qu’est-ce que tu fous ici ? C’est pas un lieu pour les femmes ! » Sa voix la ramène à elle et elle sursaute légèrement. Elle ne devrait pas être étonnée par les mots qui l’emploi pourtant il y a bien de la surprise qui se lit sur son visage. Elle est une femme oui et visiblement ici, c’est un problème. Alors elle lève les yeux au ciel avant de les reposer sur l’homme qui lui fait fasse. Aussi idiot que ça puisse paraître, elle a pas envie de bouger, elle a pas envie de s’éloigner parce qu’ici, il est le seul visage familier auquel elle peut se raccrocher. Tamara, c’est pas le genre de personne qui a facilement peur mais ici, c’est l’inconnu, et l’inconnu est effrayant pour elle comme pour n’importe qui d’autre. « Tu veux ma photo ? » C’est là qu’elle réalise que son regard est peut-être un peu trop insistant sur lui. Elle le détourne, elle regarde ses pieds avant de se mettre dos à lui prête à partir. C’est pas de la honte qu’elle éprouve, simplement de la gêne et c’est pas des plus agréable. Elle est prête à partir, à se faufiler à travers ces corps entassés les uns contre les autres et pourtant elle n’en fait rien, elle se fige dans son élan pour se retourner et le regarder une nouvelle fois. « Tu ne te souviens pas de moi ? » Une question naturelle, elle a besoin de savoir s’il joue la comédie ou s’il n’a vraiment aucuns souvenirs. « On… on était à Gryffondor ensemble. Tu avais une année de plus que moi. J’étais poursuiveuse de l’équipe de notre maison. » Des informations qu’elle balance à la volé, lui laissant le choix de les assimiler, de les comprendre ou non. Elle soupire et fait un pas en avant pour le regarder dans les yeux. Le regard noisette qui rencontre celui Azur. « Tamara...? ? » Elle essaye. Dernière fois et si là il lui dit qu’il ne se souvient pas, alors peut-être qu’elle admettra qu’elle a fait une erreur et qu’il n’est pas celui qu’elle croyait. Il n’a pas confirmé après tout, ça devrait déjà être suffisant pour qu’elle fasse demi-tour.

Elle prend le temps de le regarder, elle a peur de s’être trompée en réalité et qu’il ne s’agisse pas de Piros. Alors elle observe comme elle sait si bien le faire. Elle a conscience qu’un tel regard pourrait en mettre plus d’un mal à l’aise. Elle est pas franchement discrète Tamara quand il s’agit d’observer le monde. Mais si en tout cas elle a raison, et elle sait tres bien que c’est le cas, il y a des choses qui ne trompent pas et Piros ne se souvient simplement pas d’elle. Elle peut pas vraiment lui en vouloir, il était déjà plus âgé qu’elle et ils ne se sont presque jamais parlé. Quelques banalité par-ci par-là mais il a malgré tout su marquer son esprit d’une manière ou d’une autre. Certain serait sans doutes vexés qu’on ne les reconnaissent pas, elle ça ne l’affecte pas. C’est le genre de choses qui arrivent, c’est ce qu’elle se répète simplement. Alors du mieux possible, elle l’aide à se souvenir. Les informations sont décousues de sens, elles arrivent au compte goutte aussi. Même elle, elle ne saurait pas comment réagir face à tout ceci, on peut dire que ça lui échappe légèrement comme situation. Le regard qu’il a sur elle, elle ne sait pas vraiment comment l'interpréter mais c’est plutôt encourageant, c’est le signe en tout cas qu’elle n’est pas dingue et qu’il se souvient au moins un petit peu. Alors comme pour déclencher quelque chose chez lui, elle prononce son propre prénom pour l’aider à se souvenir d’elle. Ca semble faire tilt, elle le voit dans le regard qu’il a sur elle, ce regard planté dans le sien à la professeur d’Astronomie. Ca lui fait bizarre de le revoir, on ne peut pas dire qu’elle ait gardé beaucoup de contact avec ses anciens camarades de son époque. Sa meilleure amie, Eoghan, James… elle sait qu’elle peut les compter sur les doigts de la main ces personnes sur qui elle a toujours pu compter. « Je…. Mais… qu’est-ce que tu fais là ? » C’est la preuve qu’elle attendait, celle qui montre qu’il se souvient désormais. Sa question la fait sourire, elle est au bord du rire Tamara parce que aussi idiot que cela puisse paraître, elle sait juste pas quoi lui répondre. « J’en ai pas la moindre idée de ce que je fais là mais je crois comprendre que je ne suis pas la bienvenue. » Elle n’a pas besoin d’être madame Irma pour le deviner, il lui suffit d’être observatrice et de voir sur elle les regard des hommes présent ici. A croire qu’être une femme est devenu un véritable handicap dans ce monde si borné et étroit d’esprit. Elle le voit finalement s’écarter pour lui laisser un peu plus de place et elle accepte cette offrande volontiers. Elle était pas vraiment à l’aise en arrivant ici mais désormais, elle a un visage familier devant elle auquel elle peut se raccrocher. « Oui… je me souviens de toi, l’une des meilleures joueuses de l’équipe, tu ne leur faisais pas de cadeaux aux autres joueurs ! » Elle éclate de rire Tamara. C’est pas à ça qu’elle s’attendait. C’est pas vraiment les premiers mots qu’elle espérait mais ils lui font plaisir car ils sont la preuve qu’elle a su marquer les esprit à sa façon. Sur un balai, elle a jamais été tendre avec ses adversaire, elle a toujours aimé la compétition et surtout le sentiment de bien-être qu’elle ressentait lorsqu’elle était dans les airs. Il y a des moments comme ceux-là où elle donnerait tout ce qu’elle a pour simplement remonter sur un balai et ressentir de nouveau ces sensations qu’elle était capable de ressentir que lorsqu’elle était dans les airs. « Et maintenant c’est aux élèves que je ne fais pas de cadeau. » Une pause, elle en profite pour se décaler et laisser passer un homme avant de reprendre sa place initiale. « Je suis devenue professeur d’Astronomie. Également directrice de Gryffondor. » Personne a cette époque n’aurait imaginé qu’elle emprunterait cette voie. Elle la première. Elle s’imaginait à cette époque devenir une grande médicomage, elle a bien vite renoncé. Sans qu’elle n’ait vraiment le temps de voir quoique ce soit, elle est bousculée et ça la fait lever les yeux au ciel. « Tu… tu ne voudrais pas qu’on aille ailleurs. » Parce qu’elle déteste cet endroit, parce qu’ils ne peuvent simplement pas parler comme ils le voudraient.

Elle sait pas ce qu’elle fait là Tamara. Elle est juste perdue, c’est le hasard ou la folie qui l’a conduite par ici, elle ne sait pas trop. Tout ce qu’elle peut dire et affirmer, c’est que c’est loin d’être sa place. Mais elle voulait le comprendre d’elle même. Pas à cause des regards qui lui sont lancés. Non c’est elle qui décide où elle doit être ou non et si ici elle aurait pu être bien, il n’en est rien. Mais par chance, si on peut appeler cela ainsi, elle a trouvé Piros. Elle réalise qu’il est son dernier espoir. Au moins elle est avec un visage connu, elle n’a pas à avoir peur, c’est ce qu’elle se répète en tout cas. Ne pas avoir peur, prendre une grande inspiration et avoir du courage. Elle peut le faire Tamara. Et puis le courage c’est censé la connaître, elle qui représente la maison Gryffondor. Elle a jamais été très proche de Piros. Elle lui avait peut-être parlé une ou deux fois pendant leur scolarité, pas bien plus en tout cas. Mais les mots, ils lui viennent naturellement. Elle n’a pas besoin de réfléchir pour savoir quoi lui dire. L’instinct. Ca fonctionne pas trop mal ce truc. Elle ne va qu’à l’essentiel pourtant. Elle lui confie être professeur, ivre dans ce château qui les a vu grandir. A vrai dire, y’a pas grand chose à dire sur sa vie, elle n’est pas palpitante, juste l’essentiel et ça devrait suffir. Avec lenteur, elle vient passer sa main sur son front. Elle se sent mal dans ce lieu, elle n’aime pas forcément être ici et elle donnerait tout pour être ailleurs. Peut-être chez elle, sous une couverture avec un livre, elle sait pas vraiment, elle veut juste quitter cet endroit. Elle le voit d’abord finir son verre, elle l’observe attentivement, elle devine qu’il réfléchit alors de son côté, elle choisit de garder le silence pour ne pas l’interrompre. Quand elle le voit se lever, c’est comme si elle s’autorisait à respirer de nouveau. Elle est soulagée et se met à le suivre. Ils sont bousculés, chahuté et elle, elle s’accroche au sac qu’elle a avec elle afin de ne rien perdre. Elle ne dit rien quand il se saisit de son poignet pour la garder près de lui et ne pas la perdre. Au contraire, elle le remercie silencieusement de lui épargner la possibilité de se retrouver une nouvelle fois seule au milieu de cette foule. Une fois dehors, elle peut prendre une profonde inspiration, elle a comme l’impression de revivre, d’être elle même de nouveau. Après un regard qui se balade un peu partout, il lâche enfin son poignet et elle, elle lui sourit en guise de remerciement. « C’est pas un endroit pour les femmes… Ni pour les mauviettes comme moi d’ailleurs. » Elle grimace Tamara. Elle n’aime pas l’idée qu’on estime un lieu fait pour telle ou telle personne. C’est pas correct selon elle, mais elle n’a pas le choix de faire avec. Alors elle ne dit rien, elle s’appuie contre le mur à côté de lui et laisse son regard se perdre au loin. Ca faisait longtemps qu’elle ne s’était pas sentit aussi bien. C’est réconfortant, agréable aussi. « Alors, c’est comment Poudlard quand on est adulte ? » C’est seulement là qu’elle se décide à le regarder et   à lui adresser un large sourire. Il y a tant à dire sur Poudlard, elle ne sait pas vraiment par quoi commencer. « C’est assez… chiant en réalité. » Elle rit doucement à ses mots qu’elle ne se permettrait pas d’avoir avec n’importe qui. « Il faut montrer l’exemple. Alors même si je ne suis pas soumise au règlement, je dois tout de même faire attention. Plus d’excursion en pleine nuit pour moi pour me rendre dans la salle sur demande et étudier la magie n… hum, la magie. Rien. » Elle a failli en dire trop sur sa lancer. Magie noire. Terme qu’elle s’est jurée de ne plus utiliser depuis la fin de la guerre. « Et toi ? Qu’est-ce que tu fais maintenant ? » Elle cherche simplement à détourner la conversation de sa personne, ni plus ni moins.

Est-ce qu’elle aime son travail de professeur ? La question ne se pose pas, la réponse est évidente. Est-ce qu’elle supporte et admet être l’exemple des plus jeunes ? Sans aucun doutes non. Avant de postuler comme simple professeur, elle savait déjà que ça ne serait pas facile, qu’on lui demanderait de faire des concessions sur sa vie décalée du reste. Mais devenir directrice fut sans doutes le plus difficile. A ce moment là, elle représentait l’exemple, elle était celle que les élève devrait suivre pendant plus de sept longues années pour la plupart. A partir de ce moment, elle est simplement devenue leur pire cauchemar à certain d’entre eux. Elle se souvient encore des regards quand l’annonce a été fait, quand il a été dit par la direction qui elle serait pour tous. Tamara, professeur d’astronomie, ça n’était plus suffisant. Il lui fallait quelque chose en plus même si elle n’en a eu conscience que lorsque la proposition lui a été faites. Maintenant, elle sait pourquoi on l’a dirigé sur ce chemin, on savait très bien ce qu’elle faisait de son temps libre, pourquoi elle allait si souvent en cachette dans la réserve lorsqu’elle n’était encore qu’une élève mais elle s’en fiche Tamara. Ca ne compte pas, ça n’a jamais compté le regard des autres sur elle. Alors sans se poser plus de question, elle relève son regard vers Piros et lui sourit. Ca fait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, trop longtemps peut-être. Les gens changent avec le temps, elle ne sait même pas vraiment comment elle a fait pour le reconnaître. Ecorchés par la vie, ils le sont sans aucun doutes tous les deux, à différents niveaux simplement. Elle n’a pas vraiment envie de parler plus longtemps d’elle, c’est pas ce qu’elle préfère la professeur alors sans plus réfléchir, elle lui retourne sa question, celle de savoir ce qu’il fait, lui, de sa vie. « Je travaille dans un cirque. » Elle affiche une mine surprise, étonnée. Elle ne s’attendait vraiment pas à ça de sa part mais sa curiosité est bien là, elle aimerait en savoir un peu plus en réalité. « Tu n’es jamais allée à Halloweentown ? » Elle connaît, de nom en tout cas. Elle sait un peu ce qu’il s’y passe là-bas, ça ne lui fait pas peur non, ça l’intrigue juste un peu plus. « Je connaît de nom. » Elle se contente de ça comme réponse, elle sait pas vraiment ce qui va suivre, ce qui va se dire alors elle évite de trop jouer avec le jeu sous peine de se brûler. « Je pourrai te donner une place pour que tu viennes voir un spectacle. » Elle ne comprend pas vraiment pourquoi il fait. Ils n’ont jamais été très proche, aujourd'hui, c’est même la première fois qu’ils échangent autant de mots tous les deux et pourtant, elle apprécie la proposition. Mais peut-elle aller là-bas ?  N’y a-t-il pas un risque que ses vieux démons du passé ressurgissent ? Elle est sceptique Tamara mais la tentation est forte, elle est là, et frappe aux portes de son esprit. « J’aimerais beaucoup. » Elle n’a pas le temps de réfléchir que les mots sont prononcés. Elle aurait voulu y penser un peu plus mais cette tentation a été bien trop forte et aguicheuse pour qu’elle ne se retienne d’accepter. « Je n’ai pas grand chose à t’offrir en retour... » Elle est aussitôt gênée de ne rien avoir en contre parti et pour masquer cette gêne qu’on verrait à des kilomètres, elle se mord la lèvre et vient passer sa main dans ses cheveux. Des gestes qu’elle a depuis toujours, même en vieillissant, les habitudes ne disparaissent pas totalement. « Qu’est-ce que tu voudrais ? Une visite du château en pleine nuit ? » Même elle ça la fait rire cette proposition. Elle n’a jamais été de ceux qui respectent les règles Tamara, c’est encore plus vrai aujourd’hui.