my cure and my curse (piros)

Piros court. Il ne veut pas aller se battre, il ne veut pas rejoindre les autres mangemorts, il veut échapper à tout ça, oublier tout ce qu'il a fait. Il court, mais il ne sait pas où. Il court mais il sait qu'il ne va pas s'en sortir, que la fuite ne le mènera nulle part. Piros court en rêvant de se retrouver dans les bras de son père. Il court et il souhaite une dernière glace, son sorbet préféré. Essoufflé, il s'arrête à l'orée d'un bois. Un bois qu'il connait par coeur. Il sait où il est, il le savait depuis longtemps. Il ne pourrait pas fuir éternellement. La forêt le surplombe, elle est immense. Soudain, il entend un souffle rauque derrière lui. Un homme, un vieillard. Couvert de sang. Il le reconnaît aussitôt, et il se précipite pour l'aider, pour le soutenir. Mais c'est inutile, la fin est proche. Le vieillard reconnait son fils, il le regarde les yeux brillants, avec fierté, avec amour. Mais Piros ne le supporte pas. Piros sait qu'il ne mérite pas ce regard, alors il raconte tout, il récite ses aventures, ses erreurs, ses cauchemars, ses regrets, ses pleurs et ses peurs. Son père l'écoute, patient, aimant. Le pardon, voilà ce qu'il lui donne, voilà ce qu'il lui reste.

D'abord, la ville. La ville écrasante, la ville étouffante, dont les formes et les contours se détachent sur le ciel boudeur. Gris sur gris. Le grand clocher aux airs arrogants surplombe la jungle urbaine, et de là-haut il semble épier le moindre mouvement. Et voilà que les cloches entrent dans leur conflit quotidien, se cognent et résonnent, reproduisant cette danse infernale qu'elles exécutent tous les jours. Sept heures du matin. Peut-être les cloches se tairaient-elles si elles pouvaient entendre rouspéter les centaines de pères, mères et enfants contraints de s'arracher à leur lit. Mais elles ne le peuvent pas et continuent de s'entrechoquer. Plus loin, un vaste bâtiment qui semble dater d'une autre époque. La gare, et ses vieux trains ternes échoués près des voies ferrées comme des épaves. Le hall, où les gens passent par centaines sans se prêter attention. Et devant les quais, un jeune homme, sac sur le dos, visage lunaire, extraordinairement doux. Qui regarde et qui écoute, attentif. Un peu plus loin, un contrôleur distrait le regarde du coin de l'œil. C'est que le gamin a l'air désintéressé et serein des autres  voyageurs. Il en a vu passer des gens, lui. Mais celui-là semble se détacher de la foule trop pressée, la foule qui oublie d'attendre et de comprendre. Les portières s'ouvrent, le jeune homme monte et disparaît, comme englouti par la machine dont les portes semblent être de grandes mâchoires claquantes. Le train s'en va, l'instant est clos. Le contrôleur soupire et retourne à ses occupations de contrôleur.

C'était un jeudi, mais l’enfant ne le savait pas. Oberyn était de ceux qui ne savaient jamais où ils allaient, quelle heure il était, qui avait été assassiné hier, quelle fête on allait célébrer demain, comment s'appelait cette auberge si réputé, combien coûtaient les balais de quidditch, de quelle couleur était le drapeau anglais. En fait, Oberyn était une de ces étranges personnes que l'on rencontre parfois sur son chemin qui semblent appartenir à une toute autre réalité que ce monde commun que nous connaissons tous. Il flottait, comme si son esprit se trouvait dans de lointaines dimensions tandis que les particules de son corps restaient prisonnières des lois physiques de ce monde. Il ne fait aucun doute que s'il avait pu revenir à son véritable état, il se serait instantanément fait fumée volatile et se serait dissipé dans l'air pour gorger l'atmosphère de ses singulières humeurs. Oberyn ne comprenait pas la foule bruyante qui se pressait autour de lui, ni ne cherchait à la comprendre. Il était étranger au monde et étranger à lui-même. Mais, si il avait été une fumée, peut-être que son histoire aurait été différentes, peut-être que le train ne serait pas parti, peut-être que les oiseaux n’auraient pas chantés.

Chaque ville a un langage bien à elle. Tantôt subtil, tantôt tapageur, tantôt énigmatique. Il n'est pas si aisé que l'on croit de les distinguer les uns des autres. Il faut pour cela parvenir à oublier un instant le vrombissement des moteurs et la frénésie de la foule, sonorités parasites qui engourdissent les sens et nous empêchent de percevoir le chant caché des lieux. Si l'on savait se taire et écouter, on découvrirait Londres aguicheuse, séductrice et  mystérieuse, recelant de nombreux secrets. On entendrait Londres nous murmurer de suaves paroles au creux de l'oreille et nous entraîner sans plus attendre dans sa danse chaude et colorée. On percevrait les cliquetis, craquements, grincements et balbutiements de la cité courant d'air qui souffle et bouge et retourne ciel et terre sans jamais parvenir à trouver le repos. Tout cela, Oberyn le savait, car c'était ce qu'il savait le mieux faire. Ecouter, et parcourir. Et le Chemin de Traverse était le lieu le plus magique de la ville, c'était le cas de le dire. C'est au coeur de Londres, au coeur de la ville, que commence notre histoire. L'histoire d'un pirate, d'un rebelle, d'un lâche, d'un amoureux. L'histoire du maître des cauchemars.

Face aux clients qui s’amassent dans la petite boutique, l’enfant affiche un large sourire laissant apparaître son immense fierté. « Alors ça y est, tu as reçu ta lettre pour Poudlard ? » lui demande une habituée de la maison, dont la prise de poids serait visiblement due à sa surconsommation de glace. Ce qui n’a pourtant pas entaché son amour pour celles du père du petit garçon. Oberyn hoche la tête avec fierté et se rend en vitesse dans l’arrière-boutique récupérer le bout de parchemin qui lui avait été apporté quelques heures plus tôt par un drôle d’hibou boiteux. « Oberyn, combien de fois il faudra te le répéter, ne cours pas dans la boutique ! » lui crie son père par l’encadrement de la porte mais lançant tout de même un sourire à la fois attendri et amusé aux clients. Oberyn est un gamin qui déborde d’énergie en temps normal, mais depuis l’annonce de son admission à l’école de magie de Poudlard, il est devenu tout simplement incontrôlable, ce qui provoque l’amusement des clients. La plupart de ces derniers ont vu le garçon grandir, aider son père au quotidien avec le magasin ou au contraire échapper à son attention pour filer se promener dans les ruelles du Chemin de Traverse. L’espièglerie de l’enfant n’a jamais eu de cesse de les étonner. Le monde semble être à ses yeux un immense terrain de jeux qu’il voudrait conquérir. Et c’est en quelque sorte le cas, puisque tous les commerçants ont déjà au moins vu une fois cette petite tête brune entrer dans leur magasin avec de grands yeux émerveillés. La plus grande crainte de ses parents a toujours été de voir le petit perdre son chemin vers l’Allée des Embrumes. Mais ils peuvent compter sur les clients de la boutique pour le mettre en garde et garder un œil sur lui lors des heures d’affluences, principalement celles où le gamin tente de filer en douce. Mettant sous le nez de la vieille dame sa lettre d’admission, Oberyn attrape le regard de son père pour lui commander sa glace préférée grâce à leur code ultra secret. Son père lui adresse un malicieux clin d’œil avant de se concentrer à nouveau sur ses clients. « Félicitation mon garçon, tu vas pouvoir devenir un grand sorcier maintenant. » Mais Oberyn ne l’écoute même pas, il est fasciné par les gestes de son père. Des gestes qu’il connait par cœur, mais dont il ne se lasse jamais. Son père remue la glace dans les grands chaudrons, avec sa baguette magique. Dans le coin, les cornets sont empilés, en attente d’être remplis. Les couleurs se mélangent, fondent et se multiplient, dans les chaudrons et les bacs de glace qui sont soigneusement disposés dans les vitrines. La magie opère, quand le glacier attrape un ustensile de cuisine moldu, il préfère terminer ses œuvres avec la force de ses bras. Quand il tend à Oberyn un cône aux couleurs d’un arc en ciel, le petit a des étoiles plein les yeux et il file aussitôt. Il n’a pas encore annoncé la nouvelle aux autres marchands. La boutique voisine est celle des animaux, Oberyn y connait chaque résidents. Il aide parfois la propriétaire à soigner les hiboux et nettoyer les cages, mais ce qu’il préfère, c’est observer pendant des heures les bêtes un peu plus sauvages. Une passion. Quand il pénètre dans le magasin, l’odeur forte des poils se mélange à sa glace acidulée. Il rejoint le comptoir, où un énorme lézard se repose. Il dépose sa lettre sur le bois, et commence à lécher la friandise. « Tu as vu Bernie, je vais bientôt partir moi aussi… J’aimerai tellement tous vous emmener, si tu savais ! » soupire-t-il, en tendant sa glace au lézard qui change de couleur en glissant sa langue sur le sorbet. Même si Oberyn partait, il n’avait pas l’intention d’abandonner ses plus précieux amis. Mais tout de même, après la joie, le petit garçon commençait à drôlement s’inquiéter. L’aventure l’attendait, le rêve de tous les enfants.

Il y a des souvenirs qui semblent insignifiants, qui semblent inutiles, dispensables, inintéressants. Il y a des souvenirs qu’on oublie, des moments qu’on efface, qui disparaissent et dépérissent. Oberyn collectionnait les souvenirs. Il les gardait dans un coin de sa mémoire, et chaque soir, avant de s’endormir, il les repassait en boucle dans sa tête, pour ne rien oublier, aucun détail. Même les plus infimes, il les gardait, pour les transformer dans ses rêves. Le souvenir qui va suivre est peut-être le fruit de son imagination, ou la pure réalité, personne ne peut le dire. Mais ce souvenir est la clé de cette histoire, ce souvenir est le début d’une vie. Tout commence en plein été, quand Oberyn accompagne son père pour la première fois dans le monde moldu. Les Fortescue avaient des cousins moldus éloignés, et l’un d’eux était propriétaire d’un cirque. Le célèbre marchand de glace se rendait parfois aux spectacles de cirque, pour y vendre ses glaces. Et pour la première fois, Oberyn l’accompagnait. Ce soir-là, le petit garçon rêva d’animaux, des lions, des tigres, des chevaux, des puces. Ce soir-là, les acrobates et jongleurs remplacèrent les joueurs de Quidditch. Ce soir-là, Oberyn rêva du cirque…  

A l’école, au lieu de travailler ses devoirs, il adorait faire éclater des bombabouses au milieu des couloirs. Il était le farceur d’une bande de quatre amis et ils étaient inséparables.  « Le bon vieux temps » certains diront, d’autres « Les plus belles années d’une vie ». Oberyn a profité chaque secondes de ses années à Poudlard. Il a eu ses ASPIC de justesse, grâce au Soins aux créatures Magique et à la Botanique. En quittant Poudlard, le jeune homme ignorait quoi faire, après tout, il était resté un grand enfant, entrer dans le monde adulte sans mode d’emploi lui paraissait impossible. Alors, il rejoignit son père, sur le Chemin de Traverse, son vieux père adoré. Et comme lorsqu’il était enfant, il l’aida à préparer les glaces toujours aussi appréciées des clients. Puis, un jour, on lui proposa un travail. Ses exploits auprès des créatures magiques n’étaient pas passés inaperçus, il était connu comme le premier élève à avoir eu un Croup comme animal de compagnie. On lui proposa un poste au Ministère au Département de Contrôle et Régularisation des Créatures Magiques. Très vite, Oberyn devint passionné par son travail. Il classait des dossiers et secourait des créatures en danger qui s’étaient égarées dans les greniers de moldus. Mais, ce n’était pas assez. Au bout de quelques années, on le nomma régulateur des situations critiques. Cette fois-ci, il serait sur le terrain. Entre les loup-garous et les contrebandiers, Oberyn avait de quoi faire. Mais c’était avant qu’il ne tombe amoureux, avant qu’il ne tombe dans l’addiction, avant que tout ne s’effondre.

Il sait qu’il a aimé. Profondément. Mais celle qu’il a aimé n’a pas de visage, pas d’odeur, pas de nom. Elle n’existe pas. Elle a disparu.

LIES

Oberyn Fortescue, fils du plus célèbre marchand de glace du pays vient d'être arrêté et envoyé à Azkaban. On le connaissait surtout pour son amour des créatures magiques. A l'instar de Newt Scamander à l'époque, Oberyn a été le sauveur de nombreux animaux et le fervent défenseur de leur droit. Montant en grade années après années, il était chargé des situations critiques. Un poste qui aurait pu le nommer jusqu'à la fonction de secrétaire d'état, si il n'avait pas été tenté par l'appât du gain. Le jeune Fortescue est suspecté d'avoir laisser passer des contrebandiers - on recense à ce jour des voitures volantes remplies d'acromentules, mais aussi un traffic de dragons, les autorités s'activent pour retrouver toutes les victimes de cette histoire - une faute grave qui risque de lui coûter plus que la prison. On apprend également qu'il aurait pris part à des combats de créatures, affamant les pauvres bêtes et les obligeant à s’entre tuer. Une addiction des paris, une descente aux enfers, comment ce jeune homme à qui tout réussissait a-t-il pu plonger ainsi ? Pourquoi son amour des bêtes est-elle devenue une soif de sang ? (Retrouvez notre article complet p.6)

La folie, les cris, le souffre. Quand il ferme les yeux, il est encore à Azkaban. Quand il ferme les yeux, il se trouve encore dans cette cellule, les détraqueurs ne sont pas loin, ils rôdent, ils attendent. Ils se nourrissent, se gavent de ses peurs, de ses inquiétudes. Plusieurs fois, ils étaient au bord du gouffre, il était au Bord du monde. Mais à chaque fois, les capuches noires s’en sont allées, avant qu’il ne craque, avant qu’il ne perde son âme. Et à chaque fois, il entend les craquements, les tambours, les pierres qui cassent. La fuite, le départ. La délivrance. Mais être libre pour quoi ? La folie, les cris, le souffre. Quand il ouvre les yeux, il n’est plus à Azkaban, mais la prison est toujours là, étroite, sale, sombre. Un chapiteau immense se dresse devant lui, un cirque. Ce n’est plus le rêve de son enfance, c’est un cauchemar. Un cauchemar bien réel pourtant. Les prisonniers sont enchaînés les uns aux autres, et se suivent. Il fait encore jour, mais le soleil ne va pas tarder à se coucher, il sait qu’il doit agir pour son père, pour éviter le pire. Mais le pire est déjà là. Les traitres montent un par un, sur la potence. Des dizaines de villageois sont présents, obligés de regarder ce spectacle horrifiant. Après les combats de Croup enragés, les sangs de bourbes sont devenus les nouvelles coqueluches. Il est si facile de les faire souffrir. Les mangemorts adorent ça.

Mais avant que le spectacle commence, Oberyn a une mission. Il se fait appeler Piros, le nom que ses amis lui donnaient avant, un nom maudit désormais. Piros doit tuer. C’est lui ou eux. Mais pas n’importe qui. Quand il voit l’homme monter les marches de l’estrade, il sent son cœur battre la chamade. Il le reconnait. Lui, son ami. Piros ferme les yeux. Azkaban. Il les ouvre. L’Enfer. Avada Kevadra.

Maintenant que tu es validé, tu vas pouvoir torturer les élèves de Poudlard.      

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Tu trouveras le QG des habitants et les secrets qui l'entourent, par ici !  N'hésite pas, d'ailleurs, à dépenser tes gallions pour découvrir des indices sur l'épidémie, pour la quête des habitants ou pour t'acheter des objets. Tu trouveras toutes ces choses dans la boutique. Il te faudra également installer ton hibou dans la volière pour pouvoir recevoir du courrier.    

Si tu veux agrandir ton cercle d'ami et que tu as une idée en particulier, n'hésites pas à créer ton propre scénario, une fois que tu auras deux semaines d'activité sur le forum et un RP en cours, que tu peux faire ici.  Enfin et pour surtout, gagner le coeur de nouveaux sorciers, nous t'invitons à voter pour MUM dans la session que tu trouveras dans la taverne.

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Cordialement,
Le Choixpeau Magique