Explosions ! Sorciers venus de partout s'amusent à la fête foraine. Les attractions sont remplies, on entend les cris de joie et de peur jusqu'à Pré-au-lard. Toutefois, il n'y a pas que les montagnes russes et les manèges tournants qui attirent les plus jeunes comme les plus vieux. Non, les stands divers savent attirer leur propre clientèle.
C'est à un stand de tir à la baguette que se retrouvent deux élèves de Poudlard, Deirdre Avery et Néréo Zabini, lorsque l'un d'entre eux causent tout un tapage. Lors d'un sortilège mal lancé, ou d'un dérèglement magique, qui sait, le stand de barbe à papas situé juste à côté explose, envoyant dans les airs des nuages sucrés qui ensevelissement le chemin. Quelques sorciers sont recouverts de barbe à papas, plusieurs rient avant de quitter. Toutefois, une petite voix paniquée attire l'attention des deux élèves. Un enfant, quelque part sous la montagne sucrée, semble s'étouffer. Sauront-ils le trouver et le sauver ? Après tout, le stand de sucrerie ne cesse de jeter de plus en plus de barbe à papa, comme par magie. Bientôt, il sera impossible de s'en sortir. Comment arrêter ces explosions ? Comment sauver cet enfant ?
Invité
Consumed by the shadows
Dim 10 Sep - 20:40
Speed-Dating : Montagne SucréeUne fois n'est pas coutume, Deirdre avait décidé de filer à l'anglaise, faussant compagnie à son ancienne nourrice -reconvertie en harpie qui la suivait comme son ombre- pour aller faire un tour à Pré-Au-Lard. Sullie, la loyale elfe de maison que Deirdre avait toujours connu, l'avait déposé à l'entrée, avant les contrôles des aurors. Elle soufflait un peu, heureuse d'avoir réussi à échapper, une fois de plus, à la présence continue et pesante d'Hilda. Elle avait bien le droit, n'est-ce pas ? Et puis, elle n'avait pas échappé à sa surveillance si souvent que ça, durant l'été. Elle pouvait les compter sur les doigts d'une main. Ou de deux. Mais guère plus. Décidée à profiter de sa journée, la brunette chassa ses sombres pensées, et s'égara du côté de la fête foraine.
Les mains dans les poches de sa petite veste en coton blanc, qu'elle affectionnait particulièrement avec ce temps clément, Deirdre observait les sorciers s'amuser autour d'elle. Elle prit quelques friandises, pour ne pas paraître bizarre, ainsi isolée des autres à se promener toute seule, et elle joua même à quelques jeux. A mesure que le temps passait, elle se sentait plus sereine. Elle pensait moins à Hilda qu'à ces cadeaux qu'elle avait gagné, ou à ses rencontres avec quelques amis. Et elle décida de tenter le tir à la baguette. Elle manquait parfois de précision, dans les cours de duels, mais elle aurait peut-être un peu de chance, ce coup-ci.
Sortant sa baguette, et quelques pièces, de la poche de son jean sombre, la sorcière s'approcha du stand en question. Elle attendit que les clients devant elle aient fini, et elle paya. A ses côtés, elle reconnut le jumeau de Lucrezia, Néréo. Elle le salua d'un sourire, avant de se concentrer sur ses tirs. Elle réussi à viser la cible les deux premières fois, mais lors du troisième, son sort ricocha contre l’œil brillant d'une peluche suspendue derrière la cible, et fila vers le stand de barbe à papa. Oh non, zut, mais quelle idiote... Se morigéna intérieurement la brunette. Elle savait que ça allait déraper. Elle aurait dû faire plus attention, mais non. Elle s'était relâchée, prise dans le jeu, et elle n'avait pas visé aussi bien que les premières fois. Et à cause de ça, le sucre aromatisé des barbe à papa envahissait l'air, camouflant plusieurs passants sous des couches de sucre.
« Oups, laissa-t-elle échapper, sous les rires de quelques-uns. »
Le sortilège, pourtant inoffensif, continuait à dérégler le stand de barbe à papa, mais les sorciers autour s'en éloignaient, comme s'ils n'étaient pas concernés. Les sourcils froncés, un sourire gêné aux lèvres, Deirdre se retourna pour s'excuser auprès des forains. Mais avant qu'elle n'ouvre la bouche, une petite voix retentit dans son dos. Elle se retourna aussi sec, en entendant le ton paniqué de ladite voix, mais à part la montagne de sucre rose, elle ne voyait plus personne. Et elle comprit, quand la voix parla à nouveau. Une voix d'enfant. Effrayée. Ensevelie sous la barbe à papa.
« Il faut faire quelque chose, souffla-t-elle, aussi blanche que sa veste. »
Elle tenta un simple sortilège de nettoyage, mais qui ne fut pas d'une grande aide. Il resta sans effet contre le sucré rosé qui continuait de grossir. A présent, c'était elle qui paniquait. Et les aurors qui n'étaient pas dans le coin, en plus.
Les enfants, les attractions, et les rires, et les pleurs, et l’exaltation, et l’euphorie. C’était ça, la fête foraine. Et le jeune serdaigle dans tout ça s’y sentait un peu perdu, esseulé, ce n’était pas son terrain de jeu habituel. Il y avait bien une raison pour laquelle il était là, pourtant, il avait ces derniers temps l’impression de se retrouver dans des situations peu banales par le seul biais du hasard. Comme lorsqu’il avait fini par rejoindre l’initiation au quidditch. Comme quand il était allé virevolté dans les fins fonds d’une clairière. Comme lorsqu’il avait été contraint de se soumettre à cette dure épreuve qu’étaient les soirées entre étudiants, jeunes et frivoles, qui n’ont que boire comme envie, et rire comme lubie. Et maintenant, il se retrouvait au milieu de ce monde rose de confiserie. Il n’y avait qu’une seule raison pour laquelle il était là, il cherchait quelqu’un. A vrai dire, il cherchait sans trop chercher, il flânait, repoussant le moment fatidique où il se retrouverait devant celle qui avait bousculé son été. Perséphone. Ils ne s’étaient pas encore parlés, n’avaient rien accordé d’officiel, et pourtant la jeune demoiselle avait déjà bouleversé son quotidien d’une manière surprenante. Avec sa sœur. Avec lui-même. Néréo se posait mille et une questions sur ces fiançailles précipitées qui l’avaient autant surpris qu’il n’en fût resté indifférent.
Plutôt que de chercher avidement, notre Zabini cherchait un quelconque divertissement auprès des stands qui se trouvaient là autour de lui. Le sourire des enfants lui redonnait un élan de courage tandis qu’à la vue d’un couple, il était prêt à se rétracter. Il n’était même pas sûr de la trouver ici, ni même quelque part. Il se disait simplement que le moment où il finirait par la voir serait signe qu’il était temps. Passant devant le stand de tir, il ne put s’empêcher de s’arrêter quelque peu, avide de savoir comment la jeune fille qui se trouvait là allait se débrouiller. C’était une élève de Poudlard, serpentard s’il ne se trompait pas. Il la connaissait de vue, n’allez pas lui demander pourquoi, mais il y avait sans doute là quelque chose à voir avec le fait qu’il surveillait de près les serpentards, maison trompeuse où étaient réunies les personnes qu’il gardait à l’œil. Sa sœur et son cousin, entre autre. Mais la maison n’était pas toute noire, il y avait aussi là-bas l’un de ses plus fidèles amis. Il y portait donc un intérêt tout particulier. Le prénom de la demoiselle lui avait cependant échappé, et comme elle avait fini par le remarquer et lui sourire, il se décida à rester voir l’ensemble de ses tirs. Les deux premières étaient pas mal, lui-même n’aurait sans doute pas fait mieux. Mais lors du troisième sortilège, le sort ricocha, passa dans le stand de tir pour venir s’écraser de l’autre côté de l’allée, sur les étalages abondant de barbe à papa. Il observa la jeune fille tenter en vain de réparer son erreur, échouer lamentablement. Il avait fini par dégainer sa baguette, au cas où, et il s’était approché du stand. La barbe à papa semblait incontrôlable, elle grandissait toujours plus haut, on aurait dit qu’un maléfice de Gemino s’était abattu sur les sucreries. La situation l’aurait presque fait sourire, s’il n’avait pas, tout comme la jeune sorcière qui était la cause de tout ce remue-ménage, entendu une voix fluette d’enfant se dégager de sous l’amas de filaments roses. « Ne panique pas, tes sortilèges n’en seront que moins précis. » glissa-t-il. Le sortilège lui paraissait si puissant qu’il ne voyait pas d’autre moyen que de joindre leur magie pour réussir à sortir l’enfant sain et sauf. « Tu connais le sortilège Finite Incantatem n’est-ce pas ? A mon signal. » Il pointa sa baguette vers la voix qu’ils avaient entendue. Le plus urgent, était de pouvoir sortir le petit de là, ils se débrouilleraient pour arrêter le reste du massacre un peu plus tard.
Le sortilège fonctionne-t-il ? Oui : Assez de barbe à papa se retire pour permettre de voir la tête de l’enfant et qu’il respire. Non : La barbe à papa continue de monter, les cris de l’enfant s’intensifient, il implore de l’aide.
Mumblemumps
Consumed by the shadows
Parchemins : 1670 Gallions : 5094 Date d'inscription : 13/02/2016