Émeline Wolf ~ Be strong, even if it breaks your heart

Belle et jeune fille qui nous vient tout droit de Poudlard pour entamer sa huitième année au collège. Elle est née en Ecosse, de parents australiens, en ce beau jour qu'était le 8 février 1979 en tant que sang pur ; à présent elle vit à Poudlard, ou dans le manoir familiale écossais. Elle est plutôt douce, aimante, passionnée, malicieuse, rusée investie dans l'étude des créatures magiques mais aussi insistante, vindicative, solitaire, trop curieuse pour son bien. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être excellent, surtout en soin aux créatures magiques. Il y a quelques années maintenant, elle s'est procurée une baguette faite en bois de chêne blanc, mesurant trente deux centimètres et contenant une écaille de sirène du lac noir. C'est une baguette puissante et dévouée à sa propriétaire. L'écaille de sirène rend les sortilèges élémentaires particulièrement efficaces, en particularité lorsqu'il s'agit du contrôle de l'eau ou bien les sortilèges offensifs. Toutefois, bien que cet ingrédient combiné au bois de chêne blanc en fasse une baguette de qualité très fidèle et en confiance avec sa propriétaire, il peut lui arriver de faire preuve d’agressivité lorsqu'elle sent Emeline outragée. C'est une baguette qui ne tolère pas les manquements à l'honneur ou aux réels sentiments de sa propriétaire.. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'une majestueuse et magnifique louve. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : elle se voit dans les bras de son frère Alaric, se donnant de toute sa passion à cet homme qui fait battre son coeur. Elle le voit enfin sien. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Un fantôme aux traits d'Alaric. La mort de son jumeau est sa plus grande crainte, dans son cas.

ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? C'est une bénédiction, à mon sens. Je pense que le monde magique a besoin de s'ouvrir, après les malheurs que nous avons tous vécu, il est appréciable de découvrir des sorciers et des sorcières de nouveaux horizons. Des personnes qui pourront nous en apprendre d'avantage sur leur pays, leurs coutumes et surtout les créatures qui peuplent leur contrée. J'avoue avoir un faible pour les hommes de Durmstrang, tant de mystère plane sur cette école, des mythes, des légendes, des rumeurs. Ne le dites à personne, mais je suis fascinée à l'idée qu'il existe réellement là bas un professeur de magie noire. J'adorerai visiter leur château et découvrir leurs plus sombres secrets.

ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ? Je me suis battue pour Poudlard, évidemment ! C'était difficile, je ne sais pas comment j'ai réussi à ne pas me faire descendre, d'ailleurs. Mais il était hors de question de laisser les mages noirs gagner, et mes compétences en sortilège m'ont été des plus utiles même si mon esprit était perturbé, il m'était impossible de quitter Alaric des yeux, je crois que j'ai trouvé ma force en lui, la peur de le voir mourir m'a poussée à me surpasser.

ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ?  Peur ? pourquoi aurais-je peur de perdre mes pouvoirs ? Mes pouvoirs sont en moi, je porte la magie de Merlin, il est impossible que mes pouvoirs disparaissent. Ils sont en moi, ils coulent dans mes veines. Je suis une sang pure. Ma magie ne peut pas disparaître, c'est tout simplement impossible. Que les nés moldus perdent les leurs, à la limite je peux comprendre. C'est horrible pour eux, mais ils ne sont pas nés avec le don. Les sang-mêlés c'est difficile, mais après tout ils sont à moitié moldu alors pourquoi pas. Mais des sangs purs ? Sur plus de 10 générations ? Impossible vous dis-je.

ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Que pensent les autres élèves de vous ?  Je suis l'élève qui va se placer au premier rang en cours de potion ou de soin aux créatures magiques mais qui va s'ennuyer à mourir et va chahuter en silence au fond de la classe en métamorphose ou en histoire de la magie. J'ai toujours été plutôt bonne élève, mais je ne le tient pas vraiment de mon travail acharné, j'ai simplement des facilités magiques indéniables. Les matières barbantes théoriques m'ont toujours donné envie de dormir. Je suis cette élève qui a pris une semaine de retenue pour avoir voulu observer une nuit les centaures dans la forêt interdite. Je suis cette élève qui s'est mis quelques camarades à dos pour s'être vengée d'avoir vu une poufsouffle faire les yeux doux à Alaric. Je suis sûre qu'elle se souviendra longtemps du gout des limaces. Beuwark pour sûr, il ne l'a plus jamais regardée. Je suis cette élève qui souffle le chaud et le froid. Je suis appréciée mais l'on se méfie de ma malice et de mon lunatisme. Je peux être la douce louve docile comme la virulente tigresse impitoyable.

MISE EN SITUATION a écrit:

Après la mort de Dumbledore, Rogue a été autoproclamé Directeur de Poudlard et vous avez décidé de retourner à Poudlard pour faire votre année. Bien sûr vous ne vous doutez pas des modifications qu’il va y avoir dans l’enceinte de l’école. Donnez nous votre première réaction quand vous voyez tous les changements. Avez-vous pris parti pour Rogue alors qu'il venait de tuer Dumbledore? Avez-vous été horrifié par les nouvelles manières d'enseignement des Carrow? Vous êtes vous cachez dans un coin de peur d'être torturé par des dernières années? Avez-vous eu une once de courage en vous soulevant lorsqu'Harry apparut dans la Grande Salle? Si vous avez décidé de ne pas revenir à Poudlard cette année-là, racontez nous de quelle façon vous occupiez votre temps, étiez-vous au courant des mauvais traitements que subissaient les autres élèves à Poudlard ?

Je n'ai jamais cru que le professeur Rogue était un réel méchant. Je vous l'accorde, il a toujours été un professeur cruel et sadique avec ceux qui n'étaient pas de sa maison. Entre nous, le saint Potter me hérissait le poil peut être autant qu'au professeur Rogue, peut être était-ce pour cela que je n'avais aucune antipathie envers ce dernier. J'ai toujours aimé fabriquer des potions, j'ai toujours été bonne pour cela. Le professeur Rogue n'était pas un réel méchant... Non... Je ne l'ai jamais cru. Il était membre de l'ordre du Phénix après tout.

Certes, cette année là avait été des plus pénibles. Tous ces mages noirs dans les couloirs, ces premières année torturées, ces enseignements terribles et effrayants. J'ai bien failli quitter l'école, pour être absolument honnête, mais Alaric ne l'a jamais souhaité, et il m'était tout simplement impossible de ne pas rester avec lui dans la situation actuelle des choses à Poudlard. Lui aussi avait peur, sans doute. Je me rappelle lorsque la mort de Dumbledore a été annoncée, nous étions tous dans la Grande Salle, et je tenais la main de mon frère si fort qu'il grimaçait de douleur. C'est alors que Harry Potter était entré, entouré de toute sa clique. Je n'ai jamais pu encadrer ce têtard à hublots. Il était imbus de lui même, prétentieux et arrogant. A la vérité, Poudlard se serait mieux portée si elle s'était passée de lui, tous les ennuis ont commencé à son arrivée. C'est à ce moment là que j'ai compris que le professeur Rogue jouait un rôle. La lueur dans ses yeux ne pouvait pas mentir, tout le monde le méprisait et ne voyait en lui qu'un usurpateur, un lâche. Moi je voyais un homme blessé, apeuré par des choses qui seraient allées beaucoup trop loin et dont il était presque impossible de se défaire. J'ai pleuré pour la mort de Dumbledore, mais j'ai pleuré plus encore lorsque tout eut été fini et que l'on nous a appris la mort de Severus Rogue. Un grand homme.

Difficile de décrire ce que l'on a vécu cette année là. Les cours de second cycle n'avaient pas encore été créés, mais nous nous étions proposés avec Alaric pour aider le château, commencer à travailler comme l'on pouvait en attendant de savoir ce que l'on allait faire par la suite. Finalement, l'année passa plutôt rapidement malgré les horreurs que nous avons vécus, et la bataille de Poudlard a été encore plus terrifiante. Nous étions face à la mort. Être bon, rapide, à l'affût ou périr.

ϟ Ton pseudo : Scarounine. ϟ Ton âge : 23 ans. ϟ Ton avis sur mumblemumps : Il est beau, il a l'air couwle, j'ai hate d'en découvrir plus ! ϟ Le mot de la fin : Les coccinelles sont des coléoptères !

La onzième année de vie de la jeune Emeline Wolf avait enfin sonné. Jamais encore dans son existence elle n'avait été si excitée. Elle avait pris un soin considéré à choisir la moindre fourniture scolaire, à dévorer la moindre ligne de sa liste afin d'être persuadée de ne rien oublier, avait sauté au cou de sa mère lorsque cette dernière lui avait offert un magnifique corbeau le soir même. Alaric, son frère jumeau, avait également effectué ses achats. Tous deux étaient issu de la prestigieuse famille de Sang Pur australienne connus du monde sorcier pour sa passion pour les créatures magiques qui se transmettaient de génération en génération, ainsi que leur bois de baguette peu commun qu'ils arboraient tous, le chêne blanc, bois connu du monde sorcier grâce au plus grand sorcier de tous les temps : Merlin. La famille Wolf était descendante directe du célèbre enchanteur de la cour du roi Arthur, et cela les rendait très fier depuis des générations. Pourtant, les Wolf n'avaient rien de pompeux, ils étaient humbles et passaient bien souvent leur vie à soigner, étudier ou dresser diverses créatures magiques. Ainsi, la mère de Emeline et Alaric était chercheur en lycanthropie, tandis que le père des deux enfants passait sa vie à parcourir l'Ecosse et l'Angleterre afin de soigner des centaures, des sombrals ou des hippogriffes blessés. Il y avait une autre particularité à la famille. Les sorciers Wolf faisaient leurs études à Poudlard, ils possédaient une demeure secondaire dans la belle écosse qu'ils affectionnaient tant, et étaient systématiquement réparti dans la maison Serpentard. Pour Emeline, il ne faisait aucun doute que le choixpeau les enverrait, elle et son frère, dans la maison vert et argent. Comme leur mère avant eux, ainsi que leur grand père avant elle, ainsi que leur arrière grand mère avant lui...

La découverte du château émerveilla la petite Wolf dès l'instant où elle l'avait aperçu, assise dans les barques des premières année. Elle avait serré très fort la main d'Alaric, des étoiles pleins les yeux. Elle avait rêvé depuis toujours son entrée dans la célèbre école de sorcellerie. Le coeur battant à tout rompre, elle avait foulé pour la première fois l'entrée du château, avait posé pour la la première fois les yeux sur les tableaux et armures mouvantes du château, avait humé pour la première fois le fumet enivrant du festin les attendant sur les tables et du jus de citrouilles frais qui remplissaient les imposantes carafes en argent. Elle s'était avancée pour la première fois vers le directeur de l'école, accompagnée de tous les autres première année, s'était recroquevillée légèrement pour la première fois devant le regard des anciens élèves, et certains rires, certaines moqueries que les sales gosses avaient pu esquisser à la vue de la nouvelle vague de chair fraîche. Car il n'y avait pas eu que les trois bouffons rendus célèbres pour leur rôle dans la deuxième grande bataille de Poudlard - Drago, Crabe et Goyle - pour maltraiter les autres élèves. Les temps changent, mais la méchanceté adolescente perdure, au grand damn des pauvres nés moldus ou autres enfants de sang pur persécutés pour leurs origines. Emeline se fichaient des différences de sang, comme la plupart des gens de sa famille d'ailleurs. Famille humble, vous disais-je.

Les premières années s'étaient maladroitement regroupés au centre de la pièce, certains fiers et dignes, d'autres se recroquevillant sur eux mêmes. Puis vint enfin le moment de la répartition. Emeline entendait les élèves se faire appeler un par un, et le choixpeau les répartir dans les différentes maisons.

« Serdaigle ! » « Gryffondor ! » « Serdaigle ! » « Poufsouffle ! » « Serpentard ! »

Plus les première année étaient répartis, plus le coeur d'Emeline s'emballait. Elle savait pertinemment dans quelle maison elle allait atterrir, mais l'excitation était à son comble. Pourquoi diable avait-il fallu qu'on les appelle par ordre alphabétique ?

« Emeline Wolf ! »

Emy avait sursauté en entendant son prénom. Il ne restait désormais qu'une poignée d'élèves à attendre leur tour, Alaric en faisait partie et la jeune femme n'avait même pas percuté qu'elle avait été appelée avant son frère. Elle s'était avancé d'un pas chevrotant vers le choixpeau et s'était assise gracieusement sur le tabouret. Le professeur plaça le vieux chapeau sur la tête blonde de la jeune fille. Il sentait  l'ancien, le vieux cuir comme les vestes de son père. Elle ferma les yeux un instant, puis le choixpeau prononça sans une once d'hésitation.

« Serpentard ! »

Emeline ne pu retenir un énorme sourire alors qu'elle courrait en direction de sa table. Mais elle ne fit pas tout de suite attention à ses nouveaux camarades qui la questionnaient déjà sur ses ancêtres, elle s'était mise à genoux sur le banc pour voir son frère être envoyé à - en attente de répartition - et pouvoir l'applaudir comme il se devait. Elle le vit s'avancer, le vit s'asseoir à son tour. Elle regarda le choixpeau esquisser une expression de surprise mais il fut plus long que lorsqu'il avait décidé d'envoyer Emeline à Serpentard. Cette dernière attendait, le sourire aux lèvres, les paumes à moitié dans son assiette et genoux sur le banc en bois massif.

« Serdaigle !
- QUOI ? »

Avait-elle alors crié dans la Grande Salle. Heureusement pour elle, les acclamations de la table des bleu et bronze avaient couvert sa voix. Le visage de la jeune fille s'était décomposé tandis qu'elle regardait avec des yeux paniqués son frère gagner sa table. Lui aussi la regardait avec incompréhension. Emeline sentit les larmes monter dans ses orbites. Elle avait toujours été proche de son frère. Ils avaient toujours été fusionnels, n'avaient jamais eu aucune dispute. Avant même leur naissance ils avaient été l'un auprès de l'autre, et ne s'était jamais quitté. Voir Alaric réparti dans une autre maison que la sienne était terrible pour la jeune fille qui se sentait déjà abandonnée. Bien sûr, elle aurait forcément du temps pour le voir, pour être avec lui, mais pour la première fois de sa vie, on lui enlevait la possibilité d'être autant qu'elle le souhaitait avec la personne qui comptait le plus pour elle. Alors que la répartition prenait fin et que le banquet commençait, Emeline n'avala rien. C'était son premier soir à Poudlard, et pourtant elle avait envie de rentrer chez elle...

« Y'a pas moyen que je monte là dessus ! »

La voix chevrotante de Emeline s'élevait tandis que les élèves de première année des maisons Serpentard et Serdaigle étaient tous regroupés pour le cours de vol à venir. Si Alaric avait depuis toujours été initié au vol sur un balai, Emeline n'avait jamais au grand jamais accepté d'enfourcher cet objet. Oh, elle adorait voler, là n'était pas le soucis... Mais elle n'aimait voler qu'à dos d'hippogriffe ou de sombral. Les créatures étaient bien plus rassurantes qu'un vulgaire morceau de bois avec des brindilles.

La plupart de ses camarades de maisons pouffaient dans leur coin, mais Alaric leur lança un regard noir qui eut pour effet immédiat de stopper les moqueries. Le frère jumeau de la jeune fille avait toujours eu un talent inné pour imposer le respect, et cette dernière lui enviait cette qualité. Elle n'avait jamais été que la douce, la délicate Emeline, passionnée par l'affaire familiale et dénuée de tout sentiment négatif. Son frère, d'ailleurs, lui répétait souvent qu'il lui fallait s'endurcir et cesser de faire des cadeaux à ceux qui ne le méritaient pas. Que le respect se gagnait en le méritant et non en attendant qu'il apparaisse. Il s'approcha de sa soeur et s'empara du balai fourni par l'école avant de lui tendre le sien.

« Tiens, prends ma Flèche, elle sera surement bien plus stable et confortable que ces vieux balais. »

Emeline esquissa un large sourire avant de serrer son frère dans ses bras. Il avait toujours été si bon à son égard, toujours à la protéger, toujours à lui apporter de meilleurs conditions. Dans le coeur de la jeune Wolf, il était difficile de dissocier les sentiments qu'elle pouvait éprouver pour ce garçon. Ils étaient si proches, il était tout pour elle. Elle n'avait que onze ans, ne connaissait encore rien aux choses de l'amour, et elle ne s'appercevait pas encore que les sentiments qu'elle éprouvait depuis toujours pour son autre moitié prenaient une tournure inattendue. Elle embrassa tendrement la joue d'Alaric, puis se remit dans le rang alors que le professeur de vol faisait son apparition. Elle n'avait aucune envie d'apprendre à voler sur ce morceau de bois, mais elle devait bien admettre qu'elle était déjà plus rassurée de pouvoir utiliser le balais de qualité de son frère. Ses camarades, d'ailleurs, semblaient jalouser sa complicité avec son frère, à moins qu'il ne s'agisse simplement de posséder son propre balais en première année. Il ne faisait aucun doute que les règles de Poudlard avaient bien changé depuis quelques décennies...

Le temps avait bien passé depuis les premiers pas d'Emeline dans l'école de sorcellerie Poudlard. Trois années, pour être précis. La jeune fille qu'elle avait été était devenue une jeune femme de quatorze ans de plus en plus jolie au fil des saisons qui passaient. Les études à Poudlard se passaient plutôt bien, Emeline s'était avéré être une élève particulièrement appliquée surtout en ce qui concernait les potions. Pourtant, elle était toujours ravie de voir venir les vacances, en particulier lorsque son père était de retour dans les paines verdoyantes de la belle Ecosse. Cet été là, d'ailleurs, Emeline était confortablement installée dans le canapé familial lorsqu'elle entendit s'ouvrir la porte du manoir, et le bruit familier des bottes de son père traînant sur le sol. Elle s'était levée brusquement, avait fermé le livre qu'elle feuilletait et s'était précipitée dans l'entrée, bien décidée à prendre ce père qu'elle n'avait plus vu depuis presque six mois dans ses bras. Mais ce dernier portait quelque chose d'imposant qui ressemblait à une cage recouverte d'un linge sale. Avait-il une fois de plus ramené une créature passionante à soigner à la maison ? Les yeux brillants, Emeline voulu s'emparer du linge mais son père eut un mouvement de recul.

« Allons dans le jardin, beauté, c'est une surprise qui mérite un cadre adéquat. »

Les paroles empruntes de malices qu'il prononça ne manquèrent pas d'attiser un peu plus la convoitise et la curiosité de la jeune femme qui ne se fit pas prier pour prendre la direction du jardin, talonnée de près par son père ainsi que son frère alerté par les éclats de voix. Lui aussi avait bien grandi, il entrait également dans sa phase d'adolescence, et la relation que les deux jumeaux entretenaient avaient légèrement changé depuis l'enfance. Une certaine pudeur s'était mise en place, en particulier en ce qui concernait Emeline. Si, plus jeune, elle ne s'était jamais posé de question sur ses sentiments pour Alaric, les années passant elle voyait plus clairement ce qu'elle pouvait éprouver pour lui et cela la déstabilisait beaucoup, elle ne pouvait se résoudre à admettre qu'il était peut être plus que son frère pour elle. Le fait qu'ils ne partagent pas la même maison à Poudlard n'aidait guère la jeune femme, il lui manquait terriblement et très régulièrement elle allait faire un tour non loin de la salle commune des Serdaigle dans l'espoir de pouvoir l'enlever quelques instants à ses amis et pouvoir passer du temps privilégié avec celui qui lui était le plus proche.

Monsieur Wolf posa la cage sur la table. Un sourire malicieux éclairait son visage, et Emeline énumérait dans sa tête quelle créature extraordinaire pouvait bien s'y trouver, refusant cependant de croire en la théorie qui lui semblait la plus extraordinaire et  la plus excitante de toutes. Lorsque son paternel enleva enfin le linge de la cage, les yeux d'Emeline s'écarquillèrent de stupéfaction et d'excitation.

« Un dragon !! Père, où l'avez vous trouvé ? Pourquoi l'avoir ramené au manoir ? »

Tant de questions se bousculaient dans l'esprit d'Emeline. Depuis des générations, la famille Wolf était connue pour son attrait pour les créatures magiques et pour les cottoyer régulièrement. Emeline, bien entendu, ne dérogeait pas à cette particularité. Le cours de Soins aux créatures magiques était de loin son préféré, elle avait d'ailleurs d'excellents résultats, peut être même les meilleurs de tous les troisième année.

Le père de famille ouvrit la cage et laissa sortir la créature de flammes qui semblait être sorti de l'oeuf récemment. Il semblait étrangement docile, Emeline avait toujours imaginé les dragons comme des créatures indomptables. D'ailleurs, elle avait lu bon nombre de récits sur eux, et la plupart les dépeignaient comme les créatures les plus dangereuses. Pourtant, celui ci semblait plus doux, sans doute cela changerait en grandissant.

« Il ne restera pas ici bien longtemps, on me l'a confié dans le but de soigner ses ailes, si je ne le fais pas tant qu'il est bébé, il ne volera probablement jamais. Il ne restera au manoir que quelques semaines. »

Emeline esquissa un large sourire. Elle allait avoir plusieurs semaines pour regarder ce dragon grandir et évoluer, elle allait pouvoir l'étudier de près et aider son père à le soigner. Elle en était surexcitée par avance.

« Professeur Martell, pensez vous que le monstre du Loch-Ness puisse être un basilic ? »

Emeline se tenait confortablement installée dans le bureau du professeur des mythes et légendes magiques. Elle cottoyait régulièrement ce dernier depuis plusieurs mois, la jeune femme étant bien décidée à percer un mystère bien connu du monde magique comme moldu.

La jeune fille qu'elle avait été avait laissé place à une belle étudiante, fraîchement diplomée de ses ASPIC, Emeline avait fait bien du chemin depuis son intégration à Poudlard. Elle était devenue une sorcière de talent spécialisée comme il se devait dans le soin aux créatures magiques, et visait pour son second cycle le cursus du même nom. Mais pour le moment, elle était en vacances et avait décidé de se lancer un challenge personnel : à sa connaissance, personne n'avait encore élucidé le mystère qui entourait la prétendue créature qui vivait dans les eaux sombres du célèbre lac Ecossais. Lac qui se trouvait à quelques kilomètres à peine de la demeurre familiale des Wolf. Emeline s'était donc donné pour but d'écrire une thèse sur cette créature. Elle souhaitait prouver son existance et démontrer quelle était sa nature, et pour cela il lui fallait récolter des informations. Elle avait passé de longues heures, de longues journées arrassantes à la bibliothèque de Poudlard, avait même grâce à son frère eu accès à la Réserve, mais les écrits étaient toujours bien trop vagues à ce sujet, il n'y avait rien de concluant. C'est alors que lui était venu l'idée de parler de son projet au professeur Martell qui enseignait les mythes aux élèves de second cycle.

James Martell était un professeur sage et instruit qui savait inculquer la passion à ses élèves le temps de ses cours, bien que la plupart du temps ces derniers avaient tout oublié une fois venu le temps de changer de classe. Emeline ne le connaissait pas vraiment, elle n'avait jamais participé à aucun de ses cours mais le chateau était devenu sa seconde maison, et elle avait donc pu observer et croiser ce professeur si mystérieux et charismatique. Elle avait fini par l'aborder, lui expliquant qu'elle souhaitait avoir le plus d'informations possible sur la créature surnommée Nessie. Le professeur Martell en avait été ravi, ce dernier avait convenu avec la jeune femme d'un créneau régulier de deux rencontres d'une heure par semaine durant lesquelles ils pourraient discuter du sujet, laissant la possibilité à Emeline de prendre de précieuses notes pour sa thèse.

Si leurs échanges avaient d'abord été purement professionnels, les moments privilégiés qu'ils partageaient commençaient doucement à créer des liens entre les deux protagonistes. Il n'était pas rare de les voir prolonger leurs entretients et dévier sur des conversations sans rapport aucun avec les créatures magiques. Il n'y avait rien ambigü entre eux, Emeline n'avait depuis plusieurs années déjà plus d'yeux que pour Alaric qu'elle désirait d'une passion et d'un amour rarement égalé. Et pourtant, James Martell commençait à devenir plus qu'un professeur pour la jeune femme. Un allié, un ami, un confident à qui elle pourrait peut être avouer le secret le plus sombre de son coeur, le plus indécent et le moins acceptable. Pourtant, elle craignait que ce dernier ne la juge et ne mette un terme à leur collaboration. Bien qu'attachée humainement au professeur Martell, Emeline n'en oubliait pas l'aide précieuse qu'il lui apportait dans ses recherches et pour rien au monde elle ne souhaitait perdre cet atout...