La brune tira sur les traits de son visage. Putain de cernes… Putain de sommeil. Putain de tout. Devant son miroir, Alcyone observait les marques laissées par les nuits blanches qu’elle passait. Tellement peur de s’endormir. Et lorsqu’elle finissait par tomber de fatigue, celui qu’elle avait surnommé Morphée venait hanter ses songes. Elle n’en pouvait plus. Un pincement au coeur s’enroula autour de son palpitant quand elle pensa à Dimka. Putain de Slave ! Elle jeta à terre sa brosse à cheveux s’attirant un regard en coin d’une de ses camarades de chambrée. Elle rassembla ses cheveux un chignon désordonné sur le dessus de son crâne. Elle n’était pas du genre à se maquiller énormément mais appliqua malgré tout un peu d’anticernes. Elle tira sur les plis de sa jupe. Sa dispute avec l’Aiglon l’avait touchée plus qu’elle ne l’aurait cru. La période était compliquée. Bien sûr, pas que pour elle. Tous ceux qui avaient perdu un être cher durant la bataille étaient certainement dans le même état qu’elle. Elle aurait voulu voir Erèbe. Elle aurait aimé serrer Keith dans ses bras. Elle aurait aimé effacer ces deux dernières années. Revenir en arrière. Tout arrêter… Elle se tapota les joues pour se remettre les idées en place. Tout n’était pas noir. Elle avait fait de très jolies rencontres après tout. Oktavia était certainement l’une des plus belle. Aussi opposées qu’elles l’étaient, elles se complétait parfaitement. Qu’il s’agisse de leur apparence, de leur caractère… Les deux jeunes femmes n’avaient rien en commun, sauf cette entente merveilleuse. Cette complicité instinctive. Pourtant Oktavia s’était rapprochée d’elle que pour la bienséance. Bien sûr… Shafiq avait cet écho pour les puristes. Tout le monde connaissait leur réputation de mangemort… Mais elles étaient passées au-dessus de tout. Ensemble. Et c’est la jolie Aiglonne que la Vipère s’en allait retrouver. Cela lui ferait du bien. Avec elle, tout était si simple. Un regard, à peine quelques mots. Elles se comprenaient avec une facilité telle qu’elle pouvait troubler ceux qui les observaient. Son regard dériva sur la pendule. « Merde ! » Elle attrapa son sac rapidement et quitta son dortoir. Elle comprenait mieux pourquoi la pièce était désertée. Tous les élèves étaient déjà dehors. La sortie était certainement très encadrée avec les nouvelles règles mais c’était une sortie !
« Tiens te voilà enfin. » Le sourire de l’Aiglonne est communicatif. Les lippes de la brune s’étirent pour lui répondre. Sa chaleur réconfortante s’enroula autour de son bras, et les deux amies se mirent en marche. Les aurors étaient partout. Devant les boutiques. Ils encadraient les groupes en fonction des boutiques choisies. Lorsqu’elle s’immiscèrent dans celui pour aller à Gaichiffon, Alcyone ne put s’empêcher de se moquer du vigile qui les accompagnait. Donnant un coup de coude à Oktavia, riant déjà à moitié : « Je vais lui demander de m’aider à choisir mes dessous à celui-ci ! » Il fallait reconnaitre que le brun n’était pas désagréable à regarder mais il semblait désespéré d’accompagner un groupe d’adolescente faire du shopping. Quand elles se plantèrent devant la vitrine, un sourire se dessina sur les traits de la brune. « Si tu me la fait essayer, je te jure que je te fais mettre une robe de grand-mère ! » Alcyone se mit à rire franchement entrainant dans son sillage sa meilleure amie. « Pas chiche ! » Le sourire malicieux d’Alcyone voulait tout dire. « Je choisis ta robe et tu choisis la mienne. Deal ? » Oktavia la regardait, suspicieuse. Alcyone lui tendit la main tout en souriant de façon innocente. « Pour tes sous-vêtements, on demandera à l’armoire à glace. » Alcyone eut un petit rire en voyant le type devant la vitrine. Il s’était allumé une cigarette. Certainement pour se prendre une dose de courage. Affronter la séance shopping semblait être bien compliqué pour lui. « Alors, tu joues ou pas ? » Un instant le regard d’Alcyone se ternit. Jouer, c’était une habitude qui lui rappelait Dimka. Elle le chassa de ses pensées. La Slave de toutes ses pensées se trouvait devant elle. « Allé ! Tu as peur de quoi Okta ? Promis, je prendrais rien de transparent. » Un petit rire moqueur « Et ça couvrira tes seins. Enfin… presque ! » Elle allait la tuer. Avec un cintre peut-être. Ou l’étouffer avec une écharpe…
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Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
Une sortie avec Oktavia était une bouffée d’air frais. Leur amitié était faite de simplicité, de franchise. Elle ne risquait pas d’apprendre un secret enfouit depuis des années. Elle ne risquait pas de subir ses lubies. Non entre les deux jeunes femmes, l’amitié les avait nouées depuis des années. Une amitié récente dirait certaines mauvaises langues mais pourtant forte. Alcyone aurait été capable de tout pour la blonde avec qui elle avait parfois l’impression de retomber tout simplement en enfance. Différentes. Bien sûr, si on s’arrêtait au premier abord, rien ne vous unissait. Tant par vos caractères, que vos passions. Mais une chose était bien présente. Cette compréhension. Celle de n’être qu’une fille dans ces familles de sang-purs. Et si Oktavia était plus sage qu’Alcyone, elles étaient toutes les deux des poids sur une balance et elles s’équilibrait à la perfection. Quand Alcyone croisa son regard, tous ses tracas semblèrent s’envoler doucement pour la laisser tranquille l’espace de cette journée. Leurs pas les guidèrent à Pré-au-Lard et puis comme les jeunes femmes qu’elles étaient, le lèche vitrine les appela bien vite. Alcyone s’amusa du regard qu’Oktavia lui lança alors qu’elle parlait de l’auror non loin obligé de surveiller les étudiants. « Rho ! Tu as des yeux, il est agréable à regarder quand même ! » Peut-être pas autant qu’un certain slave mais c’était un détail que la brune chassa rapidement de son esprit. La brune lui donna un léger coup d’épaule en riant. Toutefois une phrase n’échappa pas à Alcyone. Elle plissa légèrement les paupières cherchant le regard de son amie sans y parvenir. Oktavia cherchant visiblement à ne pas aborder le sujet, Alcyone fit mine de rien se promettant de la questionner plus tard.
Les regards des deux amies observaient les vitrines, trainaient sur les tissus. Une parole d’Oktavia et l’idée s’embrase dans l’esprit d’Alcyone. La Slave doit certainement se maudire d’avoir prononcé le mot de trop. Le regard bleuté de la Serpentard pétille de malice. Elle a envie de s’amuser. La légèreté. Comme avant. Cette expression qui lui revient bien trop souvent à l’esprit ces derniers temps. Lorsque son amie finit par lever les yeux au ciel en rentrant dans la salle, Alcyone tapota des mains sautillant presque sur place avant de lui emboiter le pas. « Ce n'est pas parce que j'apprends à soigner les gens que je serais incapable d'en tuer quelques-uns tu sais ? » Alcyone lui jeta un regard innocent, penchant la tête sur le côté avec un léger sourire. « Je prends note, si un jour j’ai besoin de me débarrasser de quelqu’un tu seras la première personne à qui je penserais. » Elles firent quelques pas dans la boutique. Alcyone aimait les étoffes que son regard croisait. Elle s’amusait souvent à les travailler pour les associer à ses créations ; travaillant ses bijoux en fonction des tissus. Elle peaufinait une technique à mesure qu’elle pratiquait. Elle imaginait sa mère si elle lui annonçait qu’elle aimerait travailler en tant que accessoiriste dans une boutique de mode… « Non sérieusement, fais toi plaisir, en plus je crois que ma mère essaie de faire passer ses nouveaux ordres, elle m'a envoyé de l'argent de poche sans que je le demande. » L’Etoile lâcha la robe qu’elle tenait entre ses doigts. Elle écouta les paroles qui suivirent esquissant un sourire.
Quelque chose clochait et Alcyone s’en rendait bien compte. « Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qu’elle peut attendre de toi encore ? » Encore venait teinté la phrase avec insistance. Aux yeux d’Alcyone, Oktavia était l’héritière parfaite. Délicate, gracieuse, jolie. Et surtout obéissante. Elle ne comprenait pas pourquoi on pouvait exiger encore plus d’elle. Elle était déjà parfaite dans son rôle. L’Etoile trouvait injuste une telle pression sur ses frêles épaules. De son côté la brune se voilait la face. Elle était tranquille actuellement car ses parents étaient bien trop occupés à faire libérer son frère pour s’occuper d’elle. Elle recevait rarement de lettre, les remontrances se faisaient plus rares. Alors Alcyone profitait de cette semi-liberté qui lui était offerte. Elle se saisit d’une robe noir, imitant le devant d’un corset. « Est-ce qu’il y a un rapport avec… Thomas ? » Elle plongea son regard dans celui de son amie. Elle posait la question. Toutefois, si elle décidait de ne pas lui répondre, Alcyone passerait à autre chose. Elle n’était pas du genre à insister. Les gens se confiaient s’ils le désiraient. Elle ne voulait pas forcer la main. Jamais. La mine songeuse Alcyone se demandait se qui pouvait travailler l’Aiglonne à ce point. Avançant un peu avec elle, elle attrapa une veste. Tendant un cintre de part et d’autre, Alcyone montra son choix à la blonde. Le noir n’attirait pas forcément l’oeil mais l’ensemble était classe et un brin sensuel. Peut-être que cela passerait aux yeux d’Oktavia.
Le choix vestimentaire d'Alcy :
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Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
Alcyone aimait s’amuser. Regarder les jeunes hommes agréables, faisaient partis de ces amusements. Parfois quelques jeunes femmes attiraient son regard même si elle restait beaucoup plus discrète sur la question. Pourtant si elle flirtait facilement, elle n’était pas non plus le genre à trainer dans les lits de tous les mecs de Poudlard. A côté d’Oktavia, aux yeux de leurs familles, elle était certainement une trainée. Disons que les normes étaient faussées… Les moldus, d’après les bruits de couloirs, étaient plus ouverts qu’eux à ce sujet. Chose qui intriguait l’Anglaise au regard qui observait le monde avec envie. Elle, qui voulait tant sentir le monde tourner sous ses pieds. « T'imagines être à sa place, voir des gamines se pavaner avec de nouvelles parures devant lui, en l'allumant ? Le pauvre, je suis certaine qu'il préférerait se jeter dans le lac noir. » Alcyone se mit à rire sous cape. Bien sûr. Okta avait parfaitement raison. Le pauvre auror devait déjà bien aigri de se retrouver à surveiller les étudiantes de Poudlard faire leurs emplettes. Et si elle était assez délurée pour foncer tête baissée n’importe où, Alcyone n’aurait jamais tenté le diable avec ce type du ministère. « Je suis d’accord. Passons plutôt au vendeur ! » Alcyone lui donna une tape sur l’épaule pour lui montrer qu’elle moquait ouvertement d’elle. Loin de se douter que le sujet était fragile pour la Serdaigle.
Déambulant dans la boutique, le regard de la Serpentard glissait sur les étoffes. Si ses parents lui donnaient une bourse illimitée, elle serait capable du pire. Fort heureusement, ou non, ce n’était pas forcément le cas. Sa mère préférait même lui offrir des robes plutôt que de la laisser faire les boutiques elle même. Preuve de la grande confiance parentale. Entre ses bijoux et les vêtements, Alcyone avait une réelle passion. Sans compter sa fascination et son respect pour les créatures magiques. Un rêve fou, un jour d’ouvrir une boutique sans exploitation animale… Cela et reprendre l’élevage des Ocamys… Oui la Shafiq avait de l’ambition. Un peu trop parfois. Surtout pour une femme susurrait une voix affable au creux de son oreille. Celle de son géniteur bien trop ancré dans les coutumes traditionnelles. Ses pensées furent rapidement alors qu’elle quittait les vêtements des yeux et se mettaient à échanger avec Oktavia. « D'ailleurs j'attends que tu fasses la même chose pour moi. » Alcyone se tourna vers la Slave avec un sourire aux lèvres. Le ton un peu plus sérieux, sûrement parce qu’elle était perturbée par les pensées qu’elle venait d’avoir : « Je serais toujours là. Pour n’importe quoi Okta. » Et si elle eut soudainement envie de la prendre dans ses bras, elle se retint malgré tout. Elles marchaient alors tranquillement. La conversation glissant sur la mère de son amie. Alcyone avait bien entendu le prénom de Thomas au milieu de toute cette histoire, mais le lien ne s’était pas fait clairement.
Troublée de voir Oktavia baisser le regard, Alcyone sentit un sentiment de crainte l’envahir. Mais la Serdaigle ne semblait pas encline à parler. Alors faisait mine de rien, elle lui montre alors une tenue. Elegante et sensuelle. Jamais vulgaire. Devise de la Shafiq ! Et lorsqu’elle lui demande si cela lui irait, un sourire sincère vole sur les lèvres de l’Etoile. « Okta… prend confiance. Il y a bien que toi pour croire que cela ne pourrait pas t’aller… » Alcyone lui glissa alors doucement la veste et la robe entre les mains. « Je pensais que tu ne m'avais pas entendu parler de Thomas... » La brune se détourna d’un pantalon écru qu’elle avait trouvé reportant toute son attention sur la jeune femme. « Ils nous ont fiancés… Thomas et moi… » Le cintre dans la main de la brune tomba à terre. « Merde alors ! » Alcyone attira plusieurs regards sur elles, lui faisant réaliser qu’elle s’était exclamée un peu fort. Elle se baissa pour ramasser le pantalon histoire de regagner une certaine contenance. « On en a déjà parlé tous les deux, mais je suis contre cette idée, j'ai l'impression d'être un morceau de viande qu'ils vendent au premier venu... » Cette fois Alcyone, ne résiste pas et enlace son amie au beau milieu de la boutique. Parce qu’elle ne sait pas quoi dire. Parce qu’elle ne sait pas quoi faire. Alcyone à beau aimer Thomas le considérant comme un de ses plus proches amis, elle comprends ce qu'Oktavia veut dire. Elle ne l’a pas choisi. On lui impose. Tout ça pour une histoire de fric, de famille. « Je suis désolée… » Murmure à l’intention de son amie. C’est pourtant presque une destinée normale pour les jeunes de leur âge. L’image qu’Oktavia faisait presque trembler Alcyone alors qu’elle imagine qu’un jour cela pourrait lui arriver. Tous les jours, elle cherche à démontrer son indépendance, sa force. Que ce soit par ses notes, son travail au sein de la famille. La qualité de ses créations. C’est comme se battre contre le vent. Comme chercher à retenir de l’eau entre ses doigts. Libérant doucement son amie, Alcyone plonge son regard dans le sien : « Et lui qu’en pense-t-il ? » Quoi qu’elle connaissait déjà la réponse. Cela avait beau être, avec certaines personnes tout du moins, un mec plus que bien, cela en restait pas moins un mec. Un mec au sang-pur. Et se faire rejeter par sa fiancée ? Cela se passait de commentaire. « Non ne me réponds pas maintenant. Tu me trouves des fringues, et on part claquer notre argent aux trois balais ! Et tu me raconteras tout ça quand on sera bien posées ! Et tu ne discutes pas. » Alcyone avait ajouté la dernière phrase sur le ton de la plaisanterie mais, elle comptait bien lui changer les idées pour la soirée.
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Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
Cette après midi avait perdu de son charme. Son innocence, sa légèreté… Si les prunelles d’Alcyone continuait de vagabonder sur les tissus chatoyant, l’envie n’y était plus. Car elle était dépitée. Dépitée pour son amie comme si elle vivait elle même son emprisonnement. Liberté qui n’était qu’un leurre. Soif de rébellion si infime et éphémère. Combien de fois l’Etoile avait rêvé de prendre son indépendante pour échapper à cette situation ? Elle avait choisi une voie bien moins courageuse. Voulant montrer à ses parents sa valeur, son intelligence, son talent. Et si elle échappait encore une fois à leurs lubies, une petite voix désagréable lui susurrait que ça ne durerait qu’un temps. Petit à petit, une majorité de son entourage se retrouvait le destin scellé par ces vieilles alliances. Elle avait pris Oktavia dans ses bras par dépit, par désespoir. Parce qu’elles étaient impuissantes et que ses traditions se perpétuaient encore et toujours. Les hommes subissaient eux aussi ces extravagances, mais la fierté les empêchaient de montrer leur aigreur. Alcyone ne pouvait s’imaginer qu’ils se complaisent dans ces mariages arrangés eux aussi… Pourtant les héritiers mâles semblaient prendre à coeur leur rôle dans l’héritage familiale. Plus que les femmes. Plus qu’Alcyone dans tous les cas.
« On devrait aller essayer ça avant que toutes ces filles aient la même idée, on pourra aller boire plus rapidement et je t'en supplie dis moi que vous avez au moins quelque chose de plus fort que votre bierreaubeure. » Les vêtements en main, les deux amies se dirigèrent vers les cabines d’essayage. La robe rouge qu’elle lui a choisi lui semble un peu trop sérieuse pour une soirée de dépravation mais c’est le jeu… La Serpentard s’est contentée d’une grimace moqueuse lorsqu’elle s’est saisie de l’étoffe vermeille. Dans sa cabine Alcyone enfile la robe qui épouse doucement ses courbes. La robe patineuse lui plaît finalement plus qu’elle n’aurait voulu l’admettre.
Une fois les tenues approuvées, la vendeuse les autorise à les garder sur elles avant de venir les régler à la caisse. Alors qu’elles passent le seuil de la boutique sous le regard perplexe de l’auror, Alcyone reprend alors la conversation où elle en était restée. « Si tu veux parler de ta vodka… il doit y en avoir. Mais rien ne vaut un bon whisky pur-feu ! » Alcyone lui donne un léger coup d’épaules, sourire aux lèvres. Leurs pas les guident à travers la foule jusqu’au Trois Balais. Le lieu comme toujours est bondé mais c’est ce qui fait son charme. Trouvant une petite table libre près de la cheminée, Alcyone posa ses sacs à terre avant de s’asseoir. Tripotant la carte qui traine sur la table, Alcyone s’arrête sur les boissons faisant référence au nom des maisons. « Oh j’adore… Je prends ça ! » dit elle en tapotant du doigt le cocktail Slytherin House à base de feuille de menthe, de rhum et de champagne. « Regarde, il est fait pour toi celui là… » A croire que les Slaves se réunissaient à Serdaigle, le mélange se composant de vodka de myrtille… Lorsqu’elle fut décidée, la brune se dirigea vers le bar pour commander les boissons. La barmaid commença les cocktails sous les prunelles claires d’Alcyone qui l’arrêta dans son geste lorsqu’elle limitait la quantité d’alcool. « Faut avoir la main plus lourde, mon amie à besoin d’oublier un sombre connard. » Si Thomas l’entendait… Mea culpa intérieur mais cette remarque avait le bénéfice de faire flancher la solidarité féminine. Et si une voix masculine à ses côtés se proposa pour aider son amie à « oublier le dit connard », Alcyone s’éclipsa avec un sourire innocent. Retrouvant la Blonde, Alcyone déposa les verres et s’installa face à elle. « A nous ! » décréta-t-elle en levant son verre pour trinquer avant de le porter à ses lèvres. Lorsqu’elle reposa le cocktail, Alcyone se fit un peu plus sérieuse. « Raconte moi… »
Il y avait foule dans le bar et c’est exactement ce qu’il vous fallait. Le monde ignorait les autres… Vos verres enchainés, vos paroles échangées. Personne n’y prêterait une attention particulière. Etre entourées tout en étant seules et sans oreille indiscrète. Ton regard glisse sur la carte, avant de passer votre commande à toutes les deux. Les mains entourant vos cocktails, tu les déposes tranquillement à votre table. Enfin installée pour parler. Et boire. Car ça aide à parler. Puis à oublier, l’espace de quelques heures. Si les géniteurs d’Oktavia savait ce que tu lui faisais faire… Sans compter les tiens, qui préfèrent fermer les yeux sur la plupart de tes folles lubies pour ne pas avoir à en assumer les conséquences. Vos bras se tendent, le bruit du tintement des verres retentit. Tu portes le cocktail à tes lèvres te délectant des saveurs différentes qu’il t’offre.
Puis tu lui demandes. De tout te raconter, qu’elle vide son sac. Que tu l’écoutes, que tu comprennes la situation dans laquelle elle se trouve. Tu sais que tu aurais peur à sa place. Tu aurais envie de hurler, de pleurer. Certainement de tout casser. Et d’étriper l’heureux élu… Pauvre de lui si cela lui arrivait un jour. « Ma mère m’a envoyé une lettre en début de semaine, pour me signaler qu’ils avaient convenue avec les parents de Thomas des fiançailles… sauf que c’était pas la première fois qu’ils en parlaient... » Par lettre… comment autrement en réalité ? Tu imagines un instant le désarrois de recevoir un tel courrier. Tu te demandes comment Thomas le vit de son côté. Si tu dois aussi en parler avec lui lorsque l’occasion se présentera. Tu n’es pas douée pour le mensonge, mais tu es un tombe concernant les secrets qu’on peut te confier.« Thomas est venu me retrouver à la bibliothèque, je préférai l’éviter, je ne savais pas comment réagir à ça devant lui. On se retrouve avec des destins liés du jour au lendemain, je l’apprécie, c’est pas le soucis, il est un choix idéal, je n’ai pas à me plaindre, j’aurai pu tomber sur pire... » Tu hoches la tête. Bien sûr. Tu connais parfaitement Thomas. C’est quelqu’un de bien mais il est rongé par les remords et tu espères que ça n’atteindra pas Oktavia. « Cela c’est plutôt mal passé, tu sais à quel point j’aime ce genre de confrontation ? Je lui ai dit que m’a mère m’avait également expliqué que j’aurais du être fiancée à son frère, Thomas n’était pas le choix initial de mes parents pour moi... » Tes yeux s’ouvrent en grand et tu préfères avaler plusieurs gorgées de ton cocktail pour faire passer cette nouvelle. Tu as soudainement un pincement au coeur en pensant à Thomas. Parce que tu sais à quel point la mort de son frère est un calvaire pour lui. Savoir qu’il est son remplaçant a du le retourner. « Putain de merde… » Tu t’enfonces sur ta chaise passant une main dans ta chevelure pour te masser le crâne. Tu as pas d’autres mots. Ce sont les premiers qui sont sortis presque trop spontanément. Tu es emmerdé pour tes deux amis. Parce que tu les aimes tous les deux et que cette union imposée va les rendre malheureux. Oktavia a beau vouloir être l’Héritière parfaite, ce genre d’arrangement, ça n’a rien de plaisant. « Garde ce point-là pour toi, j’ai pas très envie que tout Poudlard soit au courant…, il a très mal pris cette idée, ce qui est compréhensible, il a été étrangement mauvais avec moi, il s’est excusé depuis, mais c’est pas pareil, j’ai vu cette rancoeur qu’il possède dans ses yeux... » Tu poses ton verre et inspire un instant, réfléchissant à ses paroles.
« Il t’a pas touché hein ? » Il a beau être ton ami, il y a des choses que tu ne pourrais pas laisser passer. « Il souffre. Prendre la place de son frère, ça doit le détruire… » Tu ne voulais pas en dire de trop non plus… Putain… Ta meilleure amie qui se retrouvait fiancée à Thomas. Thomas avec qui prenait du bon temps. Tu ne rougissais pas souvent, mais un voile rose couvrit tes joues à cette pensée. Ton verre couru sur tes lippes à nouveau. Tu posais tes mains sur les siennes pour la réconforter. « Je sais pas quoi te dire Okta… Ca pourrait être l’homme parfait, tant que c’est pas l’amour qui t’unie à lui… Ca sera toujours terrible. Evidement, je pourrais te dire que je connais Thomas, que c’est un type bien et que tu seras pas forcément malheureuse avec lui, mais ça n’aurait aucun sens. Ca sonnerait faux venant de moi. Je peux juste être là. N’importe quand dès que tu auras besoin de raler, de hurler, de rire, de pleurer… Je serais là… » Tu serres un peu plus fort une de ses mains dans les tiennes. Les mots ne servent à rien. Amoindrir ce qu’elle ressent ? Ca serait juste une tentative vaine et ridicule. Tu détournes légèrement le regard avant dire. « Je ferais plus rien avec lui… » Tu sais qu’elle comprends de quoi tu parles. Okta est au courant de ta vie dans les moindres détails. Etrangement parler de ça avec elle ce soir, l’alcool pas encore assez puissant, te gêne bien plus qu’avant.
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Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
C’est beaucoup d’informations. Parce que tu sais qu’Oktavia en souffre. Que ta meilleure amie en souffre. Tu sais aussi que c’est le cas de Thomas. Lui aussi un ami qui t’es trop proche pour ne pas t’en soucier. Tu aurais préféré que ce soit quelqu’un de facile à détester. Quelqu’un à qui tout reprocher. Pourtant valait mieux lui qu’un autre. Qu’un immonde connard qui aurait pu profiter de la situation. Tu savais plus quoi penser. Tu te mettais à la place des deux. Plus facilement à celle d’Oktavia bien sûr. Car elle était ta moitié, cette soeur si douce à tes yeux. Tu te mettais à sa place car tu savais ce qu’elle ressentait. Ce que tu avais toujours eu peur de ressentir. Tu t’inquiètes. A tord. Parce que tu la crois plus fragile. Tu as tendance à oublier d’où elle vient, où elle a grandis. Tu peux pas t’en empêcher. Tu défends un peu Thomas au passage parce que tu peux pas faire autrement.
Tes glisses sur les siennes, tu resserres un peu ton emprise dessus. Parce que tu veux qu’elle comprenne. Que ta présence dans sa vie n’est pas une option. Que tu seras toujours là. Quitte à choisir, c’est elle qui gagnera. Qu’importe le reste. Qu’importe le monde. Tu parles. Beaucoup. Parce que tu trouves pas tes mots. Parce tu sais pas comment lui dire. Tes yeux dans les siens, tu sais qu’elle a compris malgré tout. Et quand gênée, tu lui dis ne plus fricoter avec Thomas, tu entends son rire. La regarde à nouveau. « Fais ce que tu veux avec lui, j’ai pas envie d’être forcée de me rapprocher de lui trop rapidement. » A ton tour le rire file entre tes lippes. Tu l’observes, le regard malicieux. « C’est une façon détournée de me dire que je dois le tenir éloigné de toi en m’occupant de lui ? » Et même si elle te donne son aval, tu ne sais pas si tu peux envisager de te glisser à nouveau dans ses bras. Ca te semble étrange. Tu aurais l’impression de la trahir même si elle t’assure du contraire.
« Je sais pas quoi faire, franchement, j’étais pas prête, mais bon faut faire avec, surtout que je doute qu’il soit prêt à lâcher l’affaire… il compte accepter, comme ça sans rien dire… sans rien faire... »
Tu hausses les épaules, tout autant déconcertée. Tu n’as jamais compris pourquoi les hommes acceptaient mieux que les femmes ces conditions. Peut-être parce qu’ils avaient plus de valeur quant à vous pauvres femmes ? Et puis il fallait du courage pour se dérober de ces obligations. Ignorer la pression familiale. Tu relâches ses mains pour finir ton verre. « Je sais pas pourquoi les mecs semblent mieux le vivre. A croire qu’ils n’ont pas oublié leur côté macho voir misogyne… » Tu souffles. Ton regard se perds sur la foule qui vous entoure. Si bruyante qu’elle en oublie que vous existez. Tu te lèves soudainement. « Et si on oubliait ? Juste ce soir. Je sais que c’est pas dans tes habitudes. Mais dis merde au moins une fois à ta famille Okta. » Tu te penches vers elle, dépose un baiser sur sa joue. « Ce soir tu vas oublier ma belle. » Tu t’éloignes, un sourire étirant tes lippes. Comme peu de temps avant tu fends la foule jusqu’au bar afin de passer ta commande. L’objectif est clair. Boire jusqu’à plus soif. Boire pour l’euphorie. Boire pour oublier. Lorsque tu reviens à votre table, tu déposes un plateau. Des tas de shooter remplis de tequila, des rondelles de citron et du sel. Tu t’installes en face d’elle, le sourire ne t’a pas quitté. Tu mets du sel sur ta main, coince le citron entre ton pouce et ton index. De ta main libre, tu attrapes le shooter. « A nous ! » Tu vides d’une traire le verre avant de lécher le sel sur le revers de ta main puis croque de le citron ne pouvant retenir une grimace sous l’acidité du fruit.