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These fractured lights ϟ Oktavia

Mila V. Silaïeva
Consumed by the shadows
Mila V. Silaïeva
Élève de Serdaigle
Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM
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Pseudo : Barling Âge : 31 Parchemins : 3299 Gallions : 3398 Date d'inscription : 12/10/2016

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These fractured lights
Oktavia
feat.
Mila


 

 



 

 

Δ There’s a crack in everything, that’s how the light gets in
« Miss Silaïeva ? » Emergeant difficilement de l’état mêlant à la fois concentration et épuisement dans lequel elle s’était plongée, Mila cligna plusieurs fois des paupières avant de quitter des yeux l’énorme grimoire d’alchimie posé devant elle. Elle ne s’attendait pas à recevoir de la visite et mis quelques secondes à reconnaitre le bibliothécaire. Elle releva le visage vers lui, lui adressant un léger sourire pour l’encourager à continuer. « La bibliothèque va fermer, il est temps que vous rejoigniez votre salle commune, le couvre-feu va bientôt commencer. » Les sourcils de la Serdaigle se haussèrent de surprise. Se redressant finalement, elle jeta un coup d’œil autour d’elle et découvrir que la bibliothèque était désormais vide. Elle avait été tellement plongée dans son travail qu’elle n’avait même pas remarqué que ses camarades avaient quittés les lieux. Sa montre était abimée par le temps -elle avait appartenue à sa mère- mais elle marchait toujours à la perfection et elle lui indiquait que le bibliothécaire n’exagérait pas pour pouvoir fermer plus tôt, l’heure du couvre-feu approchait à grands-pas. En fait, elle ferait même mieux de se dépêcher si elle ne voulait pas se faire surprendre par un auror. En tant que préfète des Serdaigles elle serait particulièrement vexée de se retrouvée en retenue parce qu’elle avait été trop concentrée sur ses cours pour se rendre compte que l’heure avançait. C’était une ironie dont elle se passerait bien. Surtout que la plupart des aurors chargés de la surveillance du château semblaient dépourvu du moindre humour. « Pardon je n’avais pas vu l’heure. Je ramasse tout de suite. » Répondit-elle finalement avec un léger hochement de tête. Tandis que le sorcier lui tournait finalement le dos, elle passa ses mains sur ses yeux pour reprendre pied avec la réalité. Elle étouffa un bâillement, elle avait été trop happée par ses révisions et réalisait seulement maintenant qu’elle était épuisée. Tout en secouant la tête pour se réveiller, l’anglaise entreprit de rassembler les affaires qu’elle avait peu à peu étalées sur sa table de travail. Elle referma les grimoires d’alchimie et d’invocations magiques animales qu’elle avait sélectionnés et enroula les rouleaux de parchemin qu’elle avait noirci de son écriture penchée. Au fond, elle n’était pas vraiment surprise qu’il soit si tard, il n’était pas rare qu’elle perdre toute notion de temps quand elle se plongeait dans ses cours. Mais ça faisait bien longtemps que la bibliothécaire n’avait pas été forcée de lui demander de partir. En première année, elle avait été tellement subjuguée par toutes les promesses que renfermait la bibliothèque qu’elle y restait presque tous les soirs jusqu’à la fermeture. Maintenant, les choses étaient différentes. Surtout depuis la rentrée. Voir Hope, puis Oktavia, puis Maddox être enfermés en quarantaine avait été particulièrement dur à vivre pour la Serdaigle. Si cela avait d’abord laissé des traces sur son moral, puis sur son état physique, cela avait fini par avoir un impact sur ses études. Sa motivation et sa concentration avaient pâties de l’angoisse constante créée par la menace de l’épidémie et peu à peu ses notes avaient chutées. Maintenant que l’abomination que représentait la quarantaine avait enfin pris fin, elle devait mettre les bouchées doubles pour faire remonter ses notes. Heureusement le travail n’avait jamais effrayé Mila. Après le repas elle avait laissé ses amis remonter à la Salle commune sans elle et s’était dirigée vers la bibliothèque. Elle avait eu dans l’idée de consacrer une heure à rattraper son retard avant de les rejoindre. De toute évidence, ses prévisions n’avaient pas été très réalistes. Mais cela n’avait sûrement rien d’illogique quand on connaissait son amour pour les livres. Et surtout sa crainte farouche de l’échec.

Ses affaires enfin rassemblées dans son sac, Mila entreprit de rejoindre la Salle commune des Serdaigles. Elle n’avait pas de ronde de prévu ce soir, elle allait donc pouvoir se reposer, mais surtout cela voulait dire qu’elle n’avait aucune raison de traîner dans les couloirs après le couvre-feu. Elle avait beau être préfète, elle n’était pas non plus à cheval sur le règlement, mais elle savait que ce ne serait pas le cas des aurors qui patrouillaient la nuit dans l’école. Ils ne seraient certainement pas indulgents avec elle et elle n’avait aucune envie de s’attirer des ennuis. L’anglaise accéléra donc la cadence, pas mécontente de voir la statue d’aigle qui marquait le repère des bleus se profiler devant elle. Même si le couvre-feu commençait, il n’était pas encore particulièrement tard alors elle ne fut pas surprise de trouver la Salle commune pleine. Slalomant entre les fauteuils et canapés déjà occupés, elle adressa un clin d’œil discret à Dimka qui discutait avec des amis et un sourire à Maddox qui se trouvait en compagnie d’Oktavia avant de rejoindre Hope installée à l’autre bout de la salle. Avec un sourire, elle se laissa tomber à ses côtés, bien décidée à s’assurer que son amie ne broyait pas du noir. La préfète savait que si la fin de la quarantaine avait été un soulagement, elle avait aussi été source de souffrance et de désarrois pour les élèves enfermés. Il était tout aussi difficile de se retrouver libre du jour au lendemain que de se retrouver enfermé dans les cachots. Maddox et Oktavia pouvaient se soutenir mutuellement, ils avaient vécus ça ensemble, alors Mila souhaitait être là pour Hope, cette amie nouvelle à laquelle elle tenait déjà tant. Rapidement, elle se retrouva gênée par sa cape et son sac toujours trop lourd pour elle. Se relevant, elle indiqua à la rousse qu’elle revenait dans un instant et prit la direction de leur dortoir. Elle ne s’étonna pas de voir que tous les lits étaient vides, il était encore un peu tôt pour aller se coucher et même si elle était fatiguée, elle avait envie de profiter encore un peu de sa soirée. Mila détacha sa cape et la plia avec soin pour la ranger dans sa malle. Contrairement à certaines de ses camarades, elle avait du mal à vivre dans le désordre, sa vie l’était déjà bien assez comme ça. Profitant du silence qui tranchait avec le brouhaha ambiant de la salle commune, l’anglaise s’assit sur son lit pour ranger ses affaires.

Elle était en train de se battre contre l’élastique qui maintenait sa chevelure en place quand la porte du dortoir s’ouvrit. Elle se figea en voyant Oktavia entrer dans la pièce. « Oh. Salut. » Souffla-t-elle doucement. Son élastique céda finalement, libérant ses longs cheveux bruns. Soudainement, elle ne savait plus quoi faire. Quelques mois plus tôt, elle aurait certainement quitté la pièce le plus vite possible pour ne pas se retrouver en présence de cette demi-sœur qui la méprisait ouvertement, mais maintenant elle se surprenait à hésiter. Les deux dernières conversations qu’elle avait eues avec la russe avaient été particulièrement déstabilisantes pour elle. La dernière fois qu’elle s’était retrouvée face à Oktavia pendant plus de quelques instants, une vitre les séparait. Maintenant il n’y avait plus rien entre elle et Mila se surpris à se demander où elles en étaient toutes les deux. Elle avait le vague sentiment que leur relation s’était apaisée depuis qu’Oktavia était venue la trouver dans sa tente pendant l’été, mais des années de cohabitation forcée lui avaient appris à ne rien attendre des Silaïev. Elle avait peur de se faire des idées, de mal interpréter le comportement de la slave, alors elle ne voulait pas nourrir de faux espoirs. Elle ne s’y autorisait pas. Jusqu’à maintenant, elle avait toujours été déçue, et elle était fatiguée de mener un combat qu’elle ne pouvait gagner. C’était épuisant, et elle était déjà bien trop fatiguée pour ça. Alors elle hésita. « Je… Je peux te laisser si tu veux, j’allais redescendre de toute façon. » Proposa-t-elle finalement, comprenant qu’elle était incapable de choisir entre fuir ou imposer sa présence à sa demi-sœur. Elle ne savait plus quoi penser, ni même à quoi s’attendre, et c’était peut-être ça le pire.
Gasmask


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Oktavia Silaïeva
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Oktavia Silaïeva
Élève de Serdaigle
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These fractured lights

   
La vérité avait donc été dévoilée au monde magique suite à l’évasion de plusieurs jeunes sorciers de la quarantaine. Tu soupirais, n’ayant toujours pas reçu de hibou venant de tes parents, comme s’ils ne s’inquiétaient pas que l’un d’entre vous puisse être affecté par cette maladie. Tu aurais au moins pensés qu’ils seraient venus au nouvelle, ne serait-ce que pour s’assurer que leurs enfants allaient bien. Un espoir vain connaissant tes géniteurs, comment pouvais-tu encore y croire ? Vous n’étiez que des pions pour eux et ils avaient suffisamment d’enfant pour laisser l’un d’eux tomber malade. Tu étais remplaçable, tu le savais bien. Freya ferait une parfaite jeune fille de bonne famille, si elle se calmait un petit peu, mais y arriverait-elle ? Tu l’ignorais, l’imaginer à ta place te faisait simplement sourire. Si tu avais toujours réussi à faire ce que l’on voulait de toi, c’est parce que tu te mettais une pression immense sur les épaules, bien plus forte que celle que ta cadette subissait. Tu faisais attention à elle, oui c’était une chose très importante pour toi. T’assurer qu’elle ne vive pas le même calvaire imposé par ta mère, même si elle était sur la bonne voie pour le subir, chose qui t’ennuyait. Freya était une bombe à retardement, tout au tard, ce que tu essayais d’empêcher de sortir d’elle le ferait. Il sera trop tard à ce moment-là pour la protéger de tes parents, parce que tu aurais sans aucun doute perdu tes pouvoirs s’ils n’arrivaient pas à trouver une solution à cette épidémie. Tu doutais de plus de l’efficacité des médicomages en matière de recherche sur ce point, quitte à douter du fait que tu avais bien choisi ton cursus. Certes tu voulais plus t’intéresser aux maladies mentales plus tard, mais voir ce genre de scandale ne te convenait pas. La façon dont vous aviez été traités n’était pas correcte, les médicomages le savaient, les aurors aussi, pourtant ils ne faisaient que suivre les ordres. Personne ne vous parlait, ne vous expliquait ce qui allait vous arriver, non c’était le silence complet et tu commençais à ne plus le supporter. Comment vous pourriez faire si au final il était impossible pour vous de retrouver vos pouvoir ? Que ferais-tu ? Tu devrais certainement aller dans le monde non magique, mais tu n’y connaissais rien. Tu serais tout aussi perdue que lorsque un né-moldu débarque dans ton monde. Tu ne voulais pas vraiment cette situation, mais tu ne pouvais rien y faire, pas pour l’instant malheureusement et tes parents se fichaient bien de savoir si tu étais malade ou non.

Au moins il y avait un avantage pour toi d’être sortie de la quarantaine, tu n’étais plus constamment enfermée dans un cachot. Tu pouvais aller et venir, enfin à peu prêt, ce n’était pas comme si tu pouvais le faire correctement, aussi souvent que tu le voudrais. Parce que vous aviez le droit à un couvre feu des plus stupides. Sérieusement bon nombre des élèves étaient des jeunes adultes, vous ne devriez pas être enfermés de la sorte. Tu saturais de voir les aurors dans tous les coin, de devoir attendre après eux ou bien les professeurs pour pouvoir aller de classe en classe. Ils pensent quoi que vous alliez tous vous enfuir c’est ça ? Certes si tu avais le choix de ne pas revenir à la rentrée suivante, tu te poserais bien la question, quitter les études te ferait certainement le plus grand bien. Mais ça tu le gardes pour toi, parce que tu sais que ce n’est pas encore faisable et que tu ne veux blesser personne. Tu te retrouvais donc bien souvent avec Maddox, maintenant que vous étiez tous les deux sortis des cachots. Tu passais donc le reste de ta soirée avec lui sur l’un de fauteuils de la salle commune, tu ne comprenais pas comment il pouvait réussir à te calmer. Comme si sa présence te faisait oublier la plupart de tes craintes, tes colères, tes volontés de faire changer le monde. Lui arrivais à te faire cesser de penser aux choses que tu ne contrôlais pas, simplement afin de te faire penser à l’essentiel. Vous deux. Au moins vous étiez ensemble pour reprendre votre léger retard vis à vis de vos camarades de médecine magique, à deux c’était plus simple. Même si tu pouvais très bien voir seule avec Isaline sans problème, elle serait bien heureuse de t’aider. Chose qui t’arrangeait d’ailleurs, parce que tu étais loin d’être capable de toute rattraper toute seule, après tout tu avais perdus un peu plus de trois mois de cours. Certes vous aviez le droit à des cours théoriques offerts par certains professeurs enfermés avec vous, mais ce n’était pas la même chose. La plupart d’entre eux n’y connaissaient pas grand-chose à la médecine magique, il pouvait plutôt t’arriver demander aux médicomages de t’en dire plus. C’est certainement pour cela que tu commençais ne serait-ce qu’à comprendre ce qu’il cherchaient à faire. Parce que tu posais des questions sur la médecine, que cela démontrait que tu t’intéressais à tes études et non à ton état d’après eux.

Tu regardais autour de toi un instant, regardant ta demi-sœur quitter la salle commune en direction des dortoirs. Tu réfléchis un instant, tu ne passais plus beaucoup de temps dans ton dortoir en général, la présence de Thomas te manquait en partie, alors tu finissais tes nuits dans les bras de Maddox. C’était lui ton petit ami, même si ta relation avec ton fiancé était un peu plus forte grâce à la quarantaine. Tu avais besoin du contact rassurant de Maddox afin de réussir à dormir, sinon les cauchemars venaient bien trop souvent, démontrant une bien trop grande frayeur en toi. Tu regardes  ton petit-ami et sourit en déposant un baiser sur la jour tout en lui disant que tu devais aller chercher quelque chose dans ton dortoir. Tu montes rapidement les marches des escaliers pour rejoindre le dortoir qui t’avais été attribué et dans lequel tu retrouvais ta demi-sœur. Tu la remarques se figer lorsque tu arrives, tu ne te fis pas à cette réaction c’était bien habituel de la part de Mila. « Oh. Salut. » Elle est la première à parler, ce qui n’était pas vraiment étonnant d’ailleurs. Bien trop surprise de ton arrivée. Tu souris en voyant son élastique craquer laissant ses cheveux tomber sur ses épaules. Le silence entre vous deux était bien gênant, tu ne savais pas pourquoi tu avais décidé de monter la rejoindre, comme si c’était important pour toi. Alors que tu cherchais quoi dire à te demi-sœur avec qui tu semblait beaucoup plus calme à ses côtés qu’auparavant. « Je… Je peux te laisser si tu veux, j’allais redescendre de toute façon. » Tu n’es pas étonnée de sa proposition, vous n’étiez pas habitués à rester seule dans la même pièce sans que tu ne sois incapable d’être mauvais avec elle. Pour vos dernières conversations et celle que tu avais eu avec Emérence et Maddox te faisaient réfléchir au fait qu’elle y était pour rien. C’était tes parents les fautifs pas vous, cela n’allait pas avec ce que tu étais de lui faire du mal, même si au final tu ressentais un peu de remord de lui avoir fait vivre quelques horreurs. « Tu peux rester, il faut bien qu’on apprenne à vivre ensemble. » Certes vous étiez toutes les deux plus proches des années qui vous ferait quitter le domaine familial plutôt que d’y rester, mais tu espérais qu’elle comprendrait. Que c’était une sorte de drapeau blanc, tu ignorais encore comment tu réagirais devant les autres Silaïev, mais au moins lorsque vous étiez que toutes les deux tu pouvais lui offrir une porte entrouverte. « Je voulais … te remercier… pour ce que tu as fais pendant la quarantaine... » Tu avais cherché tes mots, comme si cela t’écorchais de dire cela à ta demi-sœur, mais ce qu’elle avait fait pour toi était un exploit vu votre relation chaotique. « Pour Maddox aussi… je crois qu’il se rend compte des efforts que l’on fait toutes les deux... » Oui parce que même si ce n’était pas grand-chose, vous avez toutes les deux contribué au fait que l’anglais ne se sente pas obligé de choisir entre vous deux. Chose qui était compliqué au départ lorsque tu avais appris sa relation avec ta demi-sœur. « Dire que je lui en voulais parce que je pensais que tu lui avais demandé de me faire du mal, c’est vraiment une preuve sur le fait que je ne te connais pas comme je le devrais. » Tu te mettais à rire un instant te rendant compte de l’ironie de la situation. Toi qui te forçais à repousser Mila de ta vie, tu te retrouvais en couple avec son meilleur ami. Tu souriais en t’asseyant sur ton lit pour faire face à ta demi-sœur.
   
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Mila V. Silaïeva
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Δ There’s a crack in everything, that’s how the light gets in

Quelques mois plus tôt, la simple idée de se retrouver seule dans la même pièce qu'Oktavia était impossible à envisager pour Mila. Elle savait ce qui l'attendait alors : une froideur glaciale, un mépris non dissimulé et des reproches acerbes sans fin. Elle avait beau faire de son mieux pour ne pas se laisser atteindre par les regards acérés et les mots venimeux que sa demi-sœur pouvait avoir pour elle, à force elle ne parvenait plus à les ignorer. Au lieu de glisser sur elle, les mots l'écorchaient et, désormais, les plaies finissaient par ne plus se refermer. Pas complètement, juste assez pour se rappeler douloureusement à la Serdaigle à chaque fois qu’un Silaïev posait son regard sur elle. Trop lâche, ou trop sage, Mila choisissait la fuite. Tout plutôt que de laisser celle qui aurait pu être sa sœur faire d'elle sa cible favorite. Elle n'était pas un punching-ball, présente seulement pour que les Silaïev y déversent leur amertume, mais elle n'était pas non plus infaillible, alors elle faisait de son mieux pour les éviter, cruellement consciente que dans leur demeure c'était une tâche impossible. Alors quand Oktavia était apparue sur le pas de la porte du dortoir désert, Mila s'était surprise à ne pas savoir quoi faire. Des mois plus tôt, sa décision aurait été claire : se lever et quitter les lieux sur le champ. Désormais elle hésitait. Depuis l’été, elle avait la vague impression que les choses évoluaient avec Oktavia, que si elles n’étaient toujours pas prêtes à se prétendre capables d’être amies, elles étaient au moins d’accord pour tenter d’enterrer la hache de guerre. Ou au moins de la poser au sol. Mais Mila avait peur de se tromper et de foncer aveuglément dans un mur une nouvelle fois. Elle avait placé tellement d’espoirs dans son premier été chez les Silaïev que désormais elle n’était plus capable d’optimisme les concernant. Croire que les choses pouvaient bien se passer avec cette famille avait été une grave erreur et si la Serdaigle mettait un point d’honneur à quelque chose, c’était bien d’apprendre de ses erreurs pour ne pas les reproduire. Elle se rappelait toujours la déception cuisante qu’elle avait ressenti quand elle savait compris que tous ses efforts pour se faire accepter de cette nouvelle famille avait été vain, qu’elle n’avait, de toute manière, jamais eu sa chance. Elle avait eu honte de sa naïveté, elle avait eu mal de se sentir rejetée, elle s’était sentie rabaissée. Et elle s’était promis de ne jamais leur laisser une nouvelle occasion de la blesser autant. Pourtant quand Oktavia était entrée dans le dortoir, l’hésitation l’avait envahi. Parce que ce n’était pas la première fois que Mila avait senti que cette rencontre avec sa demi-sœur pouvait bien se passer. Que, peut-être, la russe n’était pas animée de mauvaises intentions la concernant. C’était une impression déstabilisante, la préfète n’y était pas habituée. Mais ce n’était pas la première fois qu’elle la ressentait. Déjà pendant l’été Oktavia était venue la trouver pour lui parler de ses fiançailles. Pour la première fois en plus de six ans, sa demi-sœur était venue en paix chercher sa compagnie et ses conseils, ceux d’une sœur qu’elle s’était pourtant appliquée à haïr pendant des années. Mila ne pouvait pas l’oublier, elle ne pouvait pas nier que cette discussion dans sa tente avait ouvert de nouvelles possibilités avec Oktavia. Peut-être celles d’une relation plus apaisée. Du moins elle l’espérait, priant de tout son cœur pour ne pas se tromper une nouvelle fois.

Alors quand la russe entra dans la pièce, la préfète ne bougea pas, préférant plutôt lui demander si elle voulait se trouver seule. Habituée aux relations tumultueuses avec les Silaïev, Mila avait choisi de lui offrir une porte de sortie. « Tu peux rester, il faut bien qu’on apprenne à vivre ensemble. » L’anglaise hocha lentement la tête et adressa un petit sourire la brune. Elle savait que quelques mois plus tôt, cette simple remarque aurait été teintée d’amertume et de reproches. Oktavia aurait trouvé le moyen de lui faire comprendre que si elles devaient faire des efforts pour vivre ensemble c’était de sa faute et qu’elle l’en tenait totalement coupable. Cela aurait été un nouveau grief ajouté à la liste sans fin de ce dont Mila était coupable à ses yeux. Mais cette fois-ci il n’y avait aucune agressivité dans son regard, aucune accusation, alors la Serdaigle prit le parti d’y voir une main tendue. Encore hésitante, mais bel et bien présente. Cependant, encore trop gênée par cette situation nouvelle, Mila ne dit rien, se contentant d’acquiescer d’un mouvement de tête. Elle avait peur de dire le mot de trop et de braquer Oktavia. Elle ne voulait pas voir cette porte entrouverte lui être violemment refermée au nez. Elle savait comme sa demi-sœur pouvait être susceptible quand elle était concernée. Mais elle espérait qu’elle verrait la sincérité dans son sourire.  « Je voulais... te remercier... pour ce que tu as fait pendant la quarantaine... » L’anglaise releva un regard surprit sur sa demi-sœur. Alors ça, elle ne s’y était pas attendu le moins du monde. Mila ouvrit la bouche avant de la refermer lentement sans avoir prononcer le moindre mot. Voir Oktavia la remercier, de son plein gré, était certainement la dernière chose à laquelle l’anglaise s’était attendue. D’ailleurs quand elle avait choisi de venir la voir dans les cachots, elle n’avait pas espéré de remerciements. « Oh... C'est pas la peine. » Répondit-elle faiblement. Elle baissa les yeux sur ses doigts qui avaient commencé à manipuler l’élastique cassé qu’elle tenait. Comme toujours quand elle se sentait nerveuse, elle ressentait le besoin de s’occuper les mains. Maintenant qu’elle y pensait, sa visite dans les locaux de la quarantaine avait certainement eut un impact plus fort sur sa relation avec Oktavia qu’elle ne l’avait cru. Mais à aucun moment son geste n’avait été dicté par de telles pensées. Elle n’était pas assez calculatrice, la Serdaigle, et surtout elle avait cessé depuis longtemps d’essayer d’arranger les choses entre sa demi-sœur et elle, se contentant de l’éviter quand elle le pouvait. En réalité, Mila avait agis à la demande de Maddox, elle doutait qu’elle aurait eu la force de rendre visite à Oktavia de son propre chef. Elle avait eu peur que sa visite ne soit mal vue, elle avait craint que la russe ne la repousse et l’accuse de venir la voir uniquement pour se moquer de son enfermement. Mais, à son grand étonnement, et soulagement, la rencontre s’était bien mieux passée qu’elle ne l’avait imaginé. Pour la première fois sa demi-sœur ne l’avait pas repoussée, il n’y avait pas eu de mépris dans sa voix quand elle s’était adressée à elle ou de colère dans ses prunelles quand son regard s’était posé sur elle. Le moment avait été étrange, même gênant, et Mila pouvait affirmer sans se tromper qu’elles avaient été toutes les deux soulagées de sa brièveté, mais elle avait le sentiment qu’il avait contribué à construire quelque chose entre elles. Un pont entre ces deux demi-sœurs qui s’étaient toujours observées de loin sans être capables de faire un pas vers l’autre. Mila était allée voir Oktavia pour apaiser les craintes de Maddox, mais elle s’était surprise à se sentir rassurée de voir que la Silaïeva allait bien -du moins aussi bien que la situation le permettait. Elle n’avait pas réussi à mettre les mots sur ce qu’elle avait ressenti quand son meilleur ami lui avait annoncé la mise en quarantaine de sa demi-sœur, mais désormais elle comprenait qu’au milieu de l’incompréhension et de la confusion il y avait eu une pointe d’inquiétude.

« Pour Maddox aussi... je crois qu’il se rend compte des efforts que l’on fait toutes les deux... » Mila eut un petit sourire. Des efforts, le mot lui semblait un peu faible, mais elle voyait ce qu’Oktavia voulait dire. Elles avaient appris à accepter la présence de l’autre sans jeter un froid dans toute la pièce, à rester civilisées quand elles devaient se côtoyer et surtout à ne pas tenter d’influer Maddox dans la lutte qui rongeait la famille Silaïev. Pour son meilleur ami, Mila avait consentit à porter un nouveau regard sur sa demi-sœur, à ne plus la voir uniquement comme cette sorcière toujours prête à sauter sur la moindre occasion pour lui nuire. Et elle savait, elle sentait, qu’Oktavia, de son côté, faisait des efforts pour ne pas lui sauter à la gorge en permanence. Elles se laissaient une chance, une infime chance de ne pas tout foutre en l’air à cause de leur histoire familiale. Pour une fois elles avaient décidé sans même se consulter de ne pas laisser leur nom régir leur vie. « Tu n’as pas à me remercier pour ça. » Souffla la préfète en haussant les épaules. Au fond, elle avait la vague impression que c’était Oktavia qui prenait le plus sur elle dans toute cette histoire. Mila c’était toujours montrée plutôt passive dans leur relation, ne réagissant que quand sa demi-sœur l’attaquait, la plupart du temps elle s’appliquait simplement à éviter son chemin et à rester sur la défensive. C’était la russe qui se montrait la plus agressive d’elles deux et ce depuis leur première rencontre. Alors, si Mila devait faire des efforts pour faire taire sa méfiance, Oktavia, elle, devait apprendre à ne plus la voir comme une menace. La préfète soupira doucement, toute cette histoire lui paraissait inutilement compliquée, mais les choses étant ce qu’elles étaient il était trop tard pour les changer, désormais elles devaient apprendre à faire au mieux. Au moins elles s’en sortaient plutôt bien et ni l’une ni l’autre n’avait vu sa relation avec Maddox en souffrir. Mila adressa un sourire à Oktavia, elle pouvait la remercier pour sa visite en quarantaine oui, mais pas quand ça concernait Maddox. Parce que pour conserver son amitié avec le Serdaigle, elle était prête à de nombreux sacrifices, même à le partager avec une demi-sœur qui n’avait jamais voulu d’elle. Et ça elle se demandait si Oktavia en avait conscience. « Dire que je lui en voulais parce que je pensais que tu lui avais demandé de me faire du mal, c’est vraiment une preuve sur le fait que je ne te connais pas comme je le devrais. » Mila haussa un sourcil. Elle n’était pas surprise, Maddox lui avait parlé des doutes d’Oktavia plusieurs mois auparavant, mais elle ne s’était pas imaginé que la principale intéressée lui partagerait cette information de son plein gré. Oktavia, si parfaite et inatteignable lui montrait ses failles. Il y avait des fissures dans son armure, dans son masque de perfection et de confiance qu’elle lui avait toujours montré. Et ça la rendait un peu plus humaine. L’anglaise n’aurait jamais pensé que ce jour arriverait. « Je n'aurais jamais demandé à Maddox de te faire du mal. » Soupira-t-elle doucement. Elle releva les yeux pour croiser le regard de la russe, elle voulait qu’elle puisse lire la sincérité au fond de ses prunelles. L’idée même de chercher à faire du mal à Oktavia ne lui était jamais venu à l’esprit, elle était rancunière Mila, mais elle ne cherchait pas la vengeance. Encore moins en utilisant son meilleur ami. Elle avait eu beau maudire Oktavia de tout son être, elle ne lui avait pas pour autant souhaité malheur. Alors ce servir de Maddox pour atteindre sa demi-sœur n’avait jamais été une option envisageable à ses yeux. Elle n’avait pas assez d’intérêt pour la russe pour ça, et surtout beaucoup trop de respect envers son meilleur ami pour lui demander une telle chose. Mais maintenant ça lui paraissait important qu’Oktavia l’entende de sa bouche. « Je ne vais pas te mentir, quand il m'a dit pour vous deux... J'ai paniqué. » Avoua-t-elle après un instant de silence. Elle pinça les lèvres et passa une main nerveuse dans ses cheveux détachés, se fichant bien de les emmêler dans la manœuvre. Elle pouvait se souvenir avec précision de cette nuit, pendant l’été, où Maddox était venue la voir pour lui parler d’Oktavia. Ils s’étaient rapprochés et il ne pouvait pas le lui cacher. Il lui avait exposé les choses en toute sincérité, les yeux brillants et le sourire aux lèvres. Mila avait senti son cœur se tordre un peu plus à chaque mot que son meilleur ami avait prononcé. Après tout ce que sa demi-sœur lui avait fait subir, tout ce mépris, toutes ces insultes, ces étés en solitaire à Moscou à craindre des face à face inévitables, c’était elle qu’il avait choisi. Il savait tout, sans empirer les choses, Mila ne lui avait rien caché. Mais ça n’avait fait aucune différence. Son meilleur ami était en train de tomber amoureux de celle qui était son bourreau. Ça l’avait rendu malade d’angoisse. « J'ai eu peur que tu l'éloignes de moi et qu'il finisse par me voir comme toi tu me vois. J'ai eu envie de lui demander de ne pas s'approcher de toi. » Expliqua-t-elle lentement. Elle se souvenait du sentiment de trahison qui l’avait traversé quand Maddox lui avait confié ses sentiments pour Oktavia, mais c’était la peur qui avait laissé l’empreinte la plus marquante. Elle avait eu peur que sa demi-sœur lui arrache le Serdaigle, lui montre qu’elle n’était pas digne de son intérêt finalement. Qu’elle détruise un peu plus sa vie. Alors pour la première fois Mila avait eu envie de demander à Maddox de couper les ponts avec quelqu’un pour elle. Pour se protéger, pour protéger leur amitié. « Mais je ne l'ai pas fait. » Reprit-elle d’une voix un peu rauque. Elle avait retrouvé ses esprits avant de commettre l’irréparable et d’exiger de son ami ce dont elle n’avait pas le droit. Ça avait été difficile, mais Mila savait qu’elle n’avait pas le droit de demander à Maddox de sacrifier son bonheur pour elle. Elle ne pouvait pas faire ça. Si c’était Oktavia qu’il avait choisi, si c’était elle qui pouvait le rendre heureux alors elle n’avait pas son mot à dire. Elle s’était sentit impuissante et infiniment triste, mais résignée.

Mila ne savait pas trop pourquoi elle faisait une telle confession à Oktavia, pourquoi elle risquait une nouvelle fois de s’attirer ses foudres à cause de ses erreurs. Mais elle avait le sentiment que, quelque part, leurs doutes et leurs angoisses les rapprochaient. C’était ce qu’elles ignoraient l’une de l’autre qui finalement les avait fait le plus souffrir. « Il y a beaucoup de choses qu'on ignore l'une sur l'autre, hein ? » Lança-t-elle après un instant de silence, un sourire infime aux lèvres. Oktavia avait raison, il y avait beaucoup de choses qu’elles ne savaient pas l’une sur l’autre. Des années de méfiance et de mépris avaient creusé un fossé entre elles et ce n’était qu’aujourd’hui qu’elles en réalisaient l’ampleur. Combien de fois cette ignorance leur avait-elle causée du tort ? Qu’avaient-elles manqué à cause de leur méfiance mutuelle ? Au final, Mila ne savait d’Oktavia que ce que celle-ci avait bien voulu lui montrer. Et ce n’était pas un portrait très flatteur vu l’attitude que la russe avait toujours adopté en sa présence. Plus le temps passait et plus l’anglaise se rendait compte que leur crainte l’une de l’autre prenait bien trop de place dans leurs vies, altérant leur jugement. Pendant leur discussion de cet été, Mila avait entraperçu une facette d’Oktavia qu’elle ne connaissait pas, une dimension d’elle qui lui avait montré que tout n’était pas perdu entre elles. Si seulement elles pouvaient enfin s’accepter. Au final, au-delà des erreurs d’Ivan Silaïev et du mépris de Svetlana Silaïeva, c’était l’angoisse qui avait dicté leur relation. Oktavia lui avait confié avoir appréhendé qu’elle ne prenne sa place dans la famille. Mila venait de lui avouer qu’elle avait craint qu’elle ne détruise une de ses relations les plus précieuses. L’anglaise prit une profonde inspiration, consciente que depuis cette fameuse discussion sous sa tente, chaque rencontre avec Oktavia semblait façonner une nouvelle facette à leur relation. « Et si on arrêtait d'avoir peur l'une de l'autre, pour commencer ? » Elles ne pouvaient pas avoir ce fameux nouveau départ donc tout le monde parlait tant. Mais elles pouvaient peut être se laisser une deuxième chance. Mila espérait simplement que cet espoir ne serait pas vain.
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Tu avais donc pris la décision de retrouver ta demi-sœur dans votre dortoir, celui que tu évitais bien souvent depuis que tu t’étais retrouvée à Poudlard. Principalement à cause d’elle, parce que tu ne voulais pas passer plus de temps qu’il le fallait avec la fille de ton père, pourtant maintenant ce n’était pas elle qui tu évitais. Pas vraiment, tu avais besoin de passer du temps au contact de Maddox, c’était étrange, tu n’aurais jamais pensé ce genre de choses possible, néanmoins tu souriais rien qu’en y pensant. Il était certainement le seul capable à faire rester cette tempête de sentiments que tu ravalais constamment, avec la présence de l’anglais, tu n’avais pas besoin de parler de ce qui n’allait pas, il apaisait simplement tes craintes. Sans rien dire, sans rien faire, il te souriait et tout allait mieux, tout était plus simple. Moins compliqué, moins inquiétant, tu ne comprenais pas de quelle manière il arrivait à faire cela, mais c’était quelque chose d’important au final. Tu t’étais donc décidée à rejoindre Mila, tu ignorais pourquoi, tes pas et ton instinct te guidaient vers elle, chose qui ne t’inquiétait pas vraiment. Au final, elle n’était pas aussi dangereuse que cela ta demi-sœur, tu t’en rendais compte et tu avais peut-être fait une grave erreur en laissant ta mère s’interposer entre vous. Tu avais enfin vu une possibilité de te rapprocher un peu plus de ta génitrice, chose qui n’avait pas fonctionné comme tu le voulais. Donc tu t’étais donc décidée à lui dire de ne pas pas s’en aller, pour une fois le courage semblait bien plus fort pour toi. Ce n’était pas un trait de caractère que tu mettais en avant bien souvent, mais il fallait bien de temps en temps. Après tout et son aide avait été bien plus précieuse que d’autres membres de ta familles, alors qu’elle ne te devait rien au final. Tu n’avais pas compris ce besoin que tu avais, tu ne l’entendais pas, mais tu t’y ferais tu en étais certaine. « Oh... C'est pas la peine. » La gêne était palpable entre vous, tu le sentais que trop bien, aucune de vous n’était capable de réagir correctement ou bien normalement face à l’autre. Cette méfiance toujours présente, comme si quelque chose pourrait vous exploser d’un coup, au moins elle était tranquille tu ne pouvais pas utiliser de magie contre elle. Tu ne l’avais jamais fait, mais avec ta perte de pouvoirs cela ne pouvait que l’aider. « Tu n’as pas à me remercier pour ça. » Sauf que tu trouvais assez logique de le faire, cela faisait partie des bonnes manières que tu avais. Cette facette que tu n’avais jamais réellement montré face à elle, parce que tu en étais incapable. Car tu avais trop peur qu’elle soit capable de se venger comme elle le souhaitait, comme tu l’aurait certainement fait d’ailleurs, c’était assez compréhensible qu’elle puisse ne serait-ce que y avoir pensé.

« Je n'aurais jamais demandé à Maddox de te faire du mal. » Tu croises le regard de ta demi-sœur le temps d’un instant, remarquant la sincérité de sa phrase. Chose qui ne t’étonnes pas au final, vu la réaction que Maddox avait eu. Néanmoins, vu à quel point tu ignorais les réactions de Mila, tu aurais pu t’attendre au pire au final, même si rien n’était arrivé. Certaines personnes ne se serait jamais laissée faire comme elle l’avait fait, bien trop passive au final. « Je ne vais pas te mentir, quand il m'a dit pour vous deux... J'ai paniqué. » Tu comprenais que trop bien au final, tu avais eu le même genre de réaction lorsqu’il t’avait parlé d’elle et de votre relation la première fois. Tu avais fuis, tu étais partie l’avais laissé, quitté de cette manière assez compliquée, tu l’avais d’ailleurs évité aussi longtemps que possible. Tu n’arrivais pas à comprendre comment il avait pu te cacher ce genre de chose, le fait qu’il soit le meilleur ami de Mila était un fait que tu devais absolument connaître avant de te rapprocher de lui. Mais il n’avait rien dit et au final tu avais fait l’autruche, puis tu avais été mauvaise avec le serdaigle, tout ça parce que tu étais prise de cour. « J'ai eu peur que tu l'éloignes de moi et qu'il finisse par me voir comme toi tu me vois. J'ai eu envie de lui demander de ne pas s'approcher de toi. »  Tu la regardes en penchant la tête, silencieuse sans remarque, sans rien dire, sans réellement réagir, cela aurait semblé logique au final. Tu comprenais les craintes qu’elle ait pu avoir, tu aurais très bien pu calculer toute cette histoire avec Dimitri, c’était tout à faite votre genre pour faire du mal. Alors, qu’elle ait pu être sur la défensive alors que tu commençais à t’approcher de Maddox cela semblait logique. « Mais je ne l'ai pas fait. » Tu souris doucement en aillant envie de rire, au final ce qui avait sauvé le serdaigle d’un plan machiavélique de son frère était bien le sang impur de Maddox. Dont tu te fichais totalement, mais pas Dimitri tu le savais bien, si tu étais ouvertes d’esprits, tous les Silaïev ne l’étaient pas, surtout que tu étais promise. Comme ton aîné appréciait te le rappeler. Que tu faisais partie de ses personnes qui laissaient bien trop les mauvais choix gagnés, comme si Maddox était incapable de t’élever toi et ta famille dans la société sorcière suite à l’erreur que représentait Mila. « Tu sais lorsqu’il m’a parlé de toi la première fois, il pensait être capable de nous rapprocher, de réussir à faire que l’on s’entende bien mieux, au final, il n’a pas si tort que cela. » Malgré tout ce que tu avais pu dire ou bien faire afin d’éviter cela. Il était certainement l’une des raisons pour laquelle tu te décidais enfin d’arrêter de repousser ta demi-sœur, parce que ce n’était pas sain. Qu’il fallait que tu apprennes à la connaître au final. Que tu te décides enfin à la laisser entrer dans ta vite, chose que tu avais fais lors de la Coupe du Monde de Quidditch.

Voilà c’était plus simple de parler, vous n’aviez pas besoin d’avoir de conversation intime, tu ne comptais pas lui parler du mal être qui te prenait à chaque fois que tu pensais au fait de perdre tes pouvoirs. Même si ta lettre lors de ton arrivée en quarantaine, avait démontré une certaine détresse de ta part, elle s’en rendait compte. Tu étais tout de même douée pour cacher ce genre de chose alors, tant mieux. Surtout aux personnes qui ne te connaissaient pas. « Il y a beaucoup de choses qu'on ignore l'une sur l'autre, hein ? » Tu hoches la tête pour simple réponse, tu lui avais certainement montré les pires facettes que tu pouvais avoir. Incapable de lui montrer tes bons côtés qui étaient bien plus importants et ressortaient presque toujours au grand jour. Tout simplement, parce que tu ne voulais pas paraître faible devant ce déluge que ton père avait créé. Tout avait été fait pour que vous la haïssiez, qu’elle ne se sente pas à l’aise dans votre famille, alors qu’au final tu aurais certainement été la plus compatissante des tiens. « Et si on arrêtait d'avoir peur l'une de l'autre, pour commencer ? » C’était exactement les bons mots que Mila venait d’utiliser. Vous étiez aussi pétrifiées l’une que l’autre de vous rapprocher de celle qui était si proches et si éloignée de vous. Alors, tu souris, cherchant un moyen de faire cela au final. « Cela risque d’être compliqué, mais on devrait y arriver non ? » Tu savais que tu la craignais, tu lui avais avoué lors de votre conversation à Pré-au-Lard, parce que tu avais toujours eu peur qu’elle prenne ta place. Comme si ta mère l’aurait laissé faire au final, c’était stupide. « Je crois que je suis capable de ressembler à ma mère parfois, c’est tellement flippant. » Tu te mets à rire un instant, avec Freya vous jouiez souvent de ce genre de petite blagues, certains remarquaient quelques petites ressemblances entre Svetlana et toi, principalement envers Mila. Mais cette idée t’inquiétait vraiment, tu n’avais jamais voulu lui ressembler bien au contraire, tu étais incapable de le faire convenablement. Tu étais bien trop douce le reste du temps pour être aussi implacable que ta génitrice. « Tu peux même te venter d’entre être la cause... » Tu n’étais pas méchante, mais tu n’avais aucune idée de quoi parler avec Mila, alors tu voulait parler de l’une rares choses que vous connaissiez toutes les deux. Ta mère.
   
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Mila V. Silaïeva
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Δ There’s a crack in everything, that’s how the light gets in
Quand il était question des Silaïev, cela faisait longtemps que Mila avait renoncé à tout. Si elle avait essayé de leur tendre la main lors de l’année qui avait suivi son intégration dans la famille, elle savait désormais que ce geste était inutile et elle avait gardé toutes ses bonnes intentions pour elle. Les espoirs qu’elle avait pu nourrir, les attentes qu’elle avait pu avoir, tous les efforts qu’elle avait été prête à faire pour cette famille qui ne voulait pas d’elle. Il lui avait fallu du temps, mais elle avait fini par comprendre que tout ça était inutile. Elle se rendait malade pour rien, elle se trouvait face à un mur de glace et se battait contre le vent. Parce que ça venait d’elle, tout ce qu’elle pouvait faire pour se faire accepter était parfaitement inutile. La leçon lui avait pris des semaines, des mois mêmes, mais elle avait fini par l’apprendre. Elle était une Serdaigle après tout. C’était ce que les élèves de sa maison faisaient le mieux : apprendre. Que ce soit par la manière douce ou la manière forte, la conclusion restait la même : ils ne voulaient pas d’elle. Peu importait alors ce qu’elle disait ou ce qu’elle faisait, tous les efforts qu’elle déployait jour après jour. C’était inutile, partager le même nom et le même sang ne ferait pas d’eux une famille. Tout ça n’était qu’une vile mascarade et elle en était la risée. Alors elle avait appris à privilégier l’indifférence, à faire de son mieux pour ne pas se laisser atteindre et ne rien attendre des Silaïev. Cela faisait bien longtemps qu’elle avait perdu tout espoir, Mila. Elle s’était résignée et son optimisme d’enfant s’était dispersé avec le temps. Depuis des années, elle faisait de son mieux pour limiter au maximum ses interactions avec sa demi-famille, elle n’assistait aux repas que quand elle y était forcée et tentait de passer le moins de temps possible au sein du manoir, à leur portée. Elle était un fantôme dans ce qui aurait dû être sa propre maison mais c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour survivre parmi les Silaïev sans se laisser bouffer par le mépris et l’indifférence qu’ils lui réservaient. Elle jouait l’indifférence et la distance, elle jouait la sécurité. Pourtant en cet instant, elle se permit ce qu’elle ne s’était pas autorisé depuis des années : un peu d’espoir. Quelques mois plus tôt, la Serdaigle n’aurait jamais cru ça possible, mais désormais elle était prête à tout remettre en perspective. Et elle ne savait pas si ça devait l’apeurer ou la soulager.

Mais pour une fois, face à Oktavia,  elle avait envie d’y croire. Elle s’était souvent retrouvée face à un mur quand il était question de sa demi-sœur. Un mur de glace et de mépris. Mais c’était la deuxième fois que la slave venait la trouver d’elle-même, la deuxième fois seulement en près de sept ans qu’elles avaient une conversation civilisée où les piques et accusations ne pleuvaient pas. Il y avait de la gêne entre elles, c’était inévitable et Mila doutait qu’elles puissent s’en défaire de sitôt, mais malgré la maladresse elle sentait une véritable sincérité dans les paroles d’Oktavia. Et ça, la préfète ne pouvait pas l’imaginer. Elle choisit de voir dans sa présence une main tendue, un signe de paix, la preuve que, oui, elles pouvaient essayer d’avancer. Alors quand Oktavia lui parla de Maddox, Mila fit le choix de tout lui dire, la peur de voir son meilleur ami lui être arraché qui l’avait étreinte, la jalousie qui avait empoisonnée ses veines et son envie brûlante d’exiger que son ami n’accepte pas sa demi-sœur à ses côtés. Elle ne lui cacha rien, se montra sûrement même un peu plus honnête que nécessaire et elle craignit de tout gâcher et de raviver la colère de sa demi-sœur. Mais Oktavia resta, calme et silencieuse, compréhensive, et l’anglaise se dit que peut-être, peut-être, tout n’était pas complètement foutu entre elles. « Tu sais lorsqu’il m’a parlé de toi la première fois, il pensait être capable de nous rapprocher, de réussir à faire que l’on s’entende bien mieux, au final, il n’a pas si tort que cela. » Soulagée de voir que ses faiblesses n’allaient pas être utilisées contre elle, Mila se détendit. Elle rendit son sourire à sa demi-sœur. Elles avaient nourri les mêmes craintes au final, et quelque part ça pouvait aider à les rapprocher. Mais c’était sûrement Maddox qui avait fait le plus gros du travail, la bleue voulait bien le reconnaître. Sans lui, Merlin seul savait dans quelle direction aurait évolué sa relation avec Oktavia. Il avait fait taire la méfiance en elle et les avait aidées à ouvrir les yeux. « Franchement des fois je me demande encore comment il a fait. » Lança-t-elle avec un léger rire. Mila avait toujours été la plus optimiste des deux mais sur ce coup Maddox avait fait preuve d’une ténacité que la préfète avait rarement vue. Rapprocher les deux sœurs, il y avait cru bien plus fort qu’elles deux réunies et ça avait porté ses fruits. Mila se promit de le remercier pour ça un jour, du moins si les choses s’amélioraient véritablement entre Oktavia et elle. Tout n’était pas gagné, elle le savait, elles avaient beaucoup de temps à rattraper et beaucoup de choses à apprendre l’une sur l’autre. Mais surtout, elles devaient déjà apprendre à ne plus avoir peur. « Cela risque d’être compliqué, mais on devrait y arriver non ? » Mila prit une profonde inspiration, désormais ce n’était plus seulement Maddox qui se montrait optimiste. Quelque part ça lui donnait un peu le vertige, tout ce qu’elle croyait gravé dans la pierre s’effritait lentement sous ses yeux. Mais c’était pour le mieux et si elle pouvait aider à détruire ce mur de granit qui s’était érigé entre Oktavia et elle alors elle était prête à le faire. « On a sûrement fait le plus dur. » Répondit-elle avec un petit sourire. Le premier pas était souvent le plus difficile, c’était bien vrai. Mais elles l’avaient déjà fait, elles avaient accepté de porter un nouveau regard sur l’autre, de lui laisser une nouvelle chance. Elles avaient fait taire leur méfiance et leur peur, tout ce à quoi elles s’étaient accrochées pendant des années. Désormais les choses ne pouvaient qu’être plus simples.

« Je crois que je suis capable de ressembler à ma mère parfois, c’est tellement flippant. » Mila ouvrit de grands yeux surpris mais elle ne dit rien, parce qu’Oktavia avait parfaitement raison, elle était capable de démontrer une ressemblance frappante avec sa mère, et ça n'avait rien de positif. Elle savait qu’Oktavia et elle avaient décidées de faire des efforts, mais elle ne s’attendait certainement pas à ça. Du moins pas aussi tôt. D’expérience, la préfète savait que sa demi-sœur avait toujours eu pour sa mère un respect profond et une envie de lui plaire insatiable. Alors l’entendre avouer qu’elle ne voulait pas lui ressembler était particulièrement surprenant, et aussi un peu réjouissant, elle devait bien l’avouer. Mila mêla son rire à celui d’Oktavia. Vouloir devenir comme Svetlana Silaïeva était une idée assez absurde au fond, la sorcière n’avait rien de bien plaisant, la slave pouvait devenir une personne bien meilleure que sa mère si elle s’en laissait la chance. « Tu peux même te vanter d’en être la cause... » Cette fois-ci une moue vint prendre place sur les lèvres de l’anglaise. Ce n’était pas ce qu’elle voulait et elle ne serait certainement jamais fière d’avoir été la cause de tout ça. Elle avait vu sa belle-mère pousser sa propre fille à la détester, elle avait façonné en elle cette même haine qui la rongeait depuis son arrivée dans leur famille. Sans tout ça, Oktavia aurait sûrement été une personne différente, leur relation en aurait été changée. « Oh, ne te vexe pas mais je ne suis pas sûre de prendre ça comme un compliment. » Souffla-t-elle lentement. Elle savait qu’Oktavia ne pensait pas à mal, mais ses paroles étaient tout de même difficiles à encaisser. Parce qu’elles étaient vraies et que même si Mila aurait tout fait pour que les choses soient différentes, c’était trop tard désormais. C’était de sa faute si Svetlana avait poussé son enfant sur le chemin de la haine, elle n’y pouvait rien mais elle le regrettait tout de même. Son sourire se fit plus mélancolique, elle envisagea de changer de sujet pour s’éviter un moment d’inconfort mais choisi finalement la voie de l’humour.  « Tu imagines si j'avais ressemblé à notre père ? » Reprit-elle d’une voix plus assurée avec une pointe d’amusement encore un peu hésitant. Notre père. Comme ça semblait étrange de le formuler ainsi. Comme si pour la première fois elle acceptait réellement qu'Oktavia et elle partageaient le même géniteur. « Je crois que votre maison n'aurait pas tenu le choc. » Ajouta-t-elle avec un sourire en coin. La vie à Moscou avait été infernale pour Mila, mais pas pour les Silaïev. Avec son caractère bien trop conciliant, elle ne leur avait jamais vraiment tenu tête et leur demeure n’avait pas été envahie de cris. Si elle avait eu le caractère de son père, nul doute que les choses auraient bien été différentes. Si Svetlana Silaïeva pouvait faire preuve d’un caractère enflammé, leur père n’était pas en reste. Il était impossible de lui tenir tête sans déclencher ses foudres et alors il valait mieux s’abriter. Si Mila avait été la digne fille de son père elle n’était pas sûre que leur maison soit encore debout à l’heure actuelle.

Mais elle ne ressemblait pas à son père, Mila. A part son nom, elle n’avait pas grand-chose en commun avec Ivan Silaïev et c’était certainement mieux ainsi. Elle ne voulait rien lui devoir, et encore moins lui ressembler. « Nos parents ont fait beaucoup d'erreurs. On ne peut pas les réparer pour eux, mais on peut refuser de continuer à jouer leur petit jeu. » Reprit-elle avec douceur. Mila incluait sa mère dans ces paroles. Elle ignorait toujours quelle relation elle avait eu exactement avec Ivan Silaïev, si elle avait qu’il avait une famille qui l’attendait en Russie ou non, s’ils avaient entretenus une vraie relation ou pas. Il y avait encore beaucoup de zones d’ombres dans sa propre histoire mais pour une fois elle n’avait aucune envie de chercher une réponse à ses questions. Pour une fois, la seule peut-être, elle préférait rester dans l’ignorance. Elle se fichait bien de ce que sa demi-famille pouvait dire sur sa mère, elle était la seule à vraiment savoir quel genre de sorcière elle avait été. Elle était consciente que sa mère n’était pas parfaite, mais elle ne voulait pas salir sa mémoire avec de telles informations. Il était trop tard pour ça maintenant, le passé était immuable alors elle préférait essayer d’avancer plutôt que de se plonger dans des souvenirs qui ne lui feraient que du mal. L’instant présent avec Oktavia était bien plus important à ses yeux. « Il est peut-être trop tard pour recommencer à zéro mais on peut toujours essayer d'apprendre à se connaître. » Conclut-elle avec un léger haussement d’épaules. Il fallait bien qu’elles commencent quelque part après tout. Se mépriser sans se connaître, ça n'avait aucun sens. Elles l’avaient fait pendant des années et ça n’avait mené à rien d’autre que de la douleur et de la peur, il était grand temps qu’elles tournent cette page pour tenter d’en écrire une nouvelle. Mila savait qu’elle ne pourrait pas oublier aussi facilement tout ce qu’Oktavia lui avait fait subir depuis son arrivée, mais elle était prête à tenter le coup. La préfète se pencha en avant pour tirer un sac rangé sous son lit. Elle le déposa sur son matelas et ôta ses cheveux de devant ses yeux avant de commencer à fouiller dedans. Tout en jetant un petit coup d’œil à sa demi-sœur, elle expliqua : « J'ai été faire un tour chez Honeydukes samedi dernier et j'ai ramené quelques trucs pour Maddox et Hope. Il me reste quelques chocogrenouilles, tu en veux une ? » Mila tendit la main, une chocogrenouille reposant dans sa paume. Un geste des plus simples. Un signe de paix.
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These fractured lights

   
Cette situation pouvait sembler totalement gênante et perturbante au final, parce qu’aucune de vous deux ne réussissait à réagir convenablement face à l’autre. Une chance ? Certainement pas, vous le saviez bien toute les deux pour le coup, si ta demi-sœur se trouvait dans le même dortoir que toi cela démontrait bien une certaine ressemblance. Personne n’osait jamais en parler, parce que tu avais bien fait comprendre dès ton arrivée que tu ne voulais pas être comparée à Mila qui n’était pas complètement de ta famille. Parce que tu ne voulais pas l’accepter, tu ne voulais pas vivre avec elle, alors l’horreur que tu avais vécu lorsque tu avais été envoyée dans ce dortoir avec elle. Tellement ravie de cette idée, au point où vivre en compagnie de Mila et toi risquait d’être le parcours du combattant pour les autres élèves de ta maison. Néanmoins, tu essayais depuis le début de l’année et surtout depuis ton retour de quarantaine de laisser couler, surtout qu’au final tu dormais dans le dortoir des garçons. Tu voulais ne serait-ce que penser pour une fois que tout irais bien et que ta relation avec ta demi-sœur serait plus facile, principalement parce que vous passez moins de temps ensemble.

Alors vous voilà en train de parler de ton petit-ami, de son meilleur ami, celui qui essayait tant bien que mal dès qu’il se rapprochait de toi de vous faire vous trouver toutes les deux. Lui qui y croyait pour vous deux réunies incapables d’y croire autant que ça au final. Heureusement qu’il était là le serdaigle, sans lui tu n’aurais certainement pas fait de premier pas pendant l’été, parce que ce n’était pas ton genre. Que tu pensais que tout était perdu de toute manière, loin d’être apte à penser que Mila accepterait de te laisser réellement entrer dans sa vie. Simplement parce que tu acceptais enfin qu’elle fasse partie de la tienne. « Franchement des fois je me demande encore comment il a fait. » Tu acquiesces d’un mouvement de tête sans réellement réagir. Elle n’avait pas tors pour le coup, toi aussi tu te posais parfois la question. Il avait du utiliser pas mal de stratagèmes pour te faire accepter Mila dans sa vie à lui. Te faire oublier que c’était elle qu’il allait rejoindre parfois lorsqu’il te laissait, parce qu’elle était là avant toi. Oui vos relations avec l’anglais étaient totalement différentes, mais il vous rapprochait sans même que vous vous en aperceviez réellement. Néanmoins le côté persévérant de Maddox semblait porter ses fruits au final, tant mieux peut-être ? Tu l’ignorais, seul le temps vous le dirait au final. « On a sûrement fait le plus dur. » Tu ne pouvais qu’accepter cette idée, puisque au final la chose la plus compliqué pour toi avait été de montrer à Mila cette faiblesse dont tu pouvais faire preuve en sa présence. Comme si elle te rendait vulnérable. Tu n’aimais pas trop parler d’elle de cette manière, parce qu’évidemment cela avait tendance à tout compliquer au final, tu le savais bien. Cependant tu ne pouvais rester silencieuse. « J’arrive à rester dans la même pièce que toi, sans avoir besoin de te rabaisser, je crois que c’est une bonne preuve... » Bon tu pouvais encore le faire sans le vouloir, ou plutôt sans le remarquer, mais au final ce n’était pas de la méchanceté pure à laquelle tu l’avais habituée, bien au contraire.

Puis la conversation dérape un peu, lorsque tu parles de cette ressemblance qui semble se faire entre ta mère et toi lorsque Mila est dans les parents. Elle était l’une des rares personnes à te rendre aussi détestables que ta génitrice et pourtant même si tu faisais tout pour la rendre fière, tu ne voulais pas être comme elle. Bien au contraire, ta mère était loin d’être un modèle pour toi, tu ne voulais pas faire d’elle cela d’ailleurs, jamais. Tu aurais bien honte de finir comme ta mère, parce qu’elle était bien loin d’un symbole de mère aimante, Mila avait eu bien plus de chance que toi à ce que tu avais compris vu ce que Maddox avait pu te dire sur sa mère à elle. « Oh, ne te vexe pas mais je ne suis pas sûre de prendre ça comme un compliment. » Tu la regardes en secouant la tête, rien de bien méchant au final, tu comprenais, tu n’étais pas certaine que c’était un compliment au final d’ailleurs. Loin de là, c’était juste une constatation assez étrange pour toi. Parce que tu ne voulais pas être mauvaise, pas vraiment. « Prends le comme tu veux, j’ai l’impression que c’était plus une constatation qu’autre chose, moi qui est toujours tout fait pour ne pas finir par être comme elle... » Tu savais très bien que Mila ne comprendrait pas ce que tu sous-entendais parce que pour elle tu étais comme Svetlana. Aussi vile et mauvaise qu’elle, chose logique, puisque ta mère t’avait poussé à l’être envers elle, tu l’aurais été naturellement, pour montrer à ton père que sa bâtarde n’était pas aussi bien que ses filles légitimes. Pourtant, tu n’avais plus envie de jouer à ce jeu, principalement parce que tu remarquais que trop bien que ton paternel se fichait bien de tes envies. Loin d’être capable de prendre des nouvelles de progéniture, alors qu’elle se retrouvait confrontée à un problème assez complexe. Tu ne comprenais pas ce besoin qu’Ivan pouvait avoir de vous écarter aussi souvent de sa vie à toi et tes frères et sœurs. « Tu imagines si j'avais ressemblé à notre père ? » Tu arques un sourcil en la regardant cherchant à savoir ce qu’elle voulait dire par là. Parce que tu ne comprenais pas vraiment pas où elle voulait en venir pour le coup, te laissant doucement dans la brume la plus totale. Sauf que tu n’aimais pas ça, elle pouvait le comprendre au final. « Je crois que votre maison n'aurait pas tenu le choc. » Tu la regardes en roulant des yeux, cela aurait été l’horreur, même si au final cela lui aurait fait le plus grand bien à votre père. D’avoir quelqu’un capable de le remettre à sa place une bonne fois pour toute. Aucun de vous n’étant capable de prendre ce risque là, même si votre génitrice avait bien tenté tant bien que mal d’empêcher sa belle fille de faire partie de la vie de ses enfants. « Je dirais plus que c’est peut-être ton instinct de survie qui t’as empêché d’être comme lui. » Parce que franchement, tu n’avais aucune idée duquel des deux aurait pu gagner la bataille, mais leur père aurait certainement gagné la guerre comme toujours. Il était incapable de se laisser influencer de la sorte, surtout si son honneur était mis en faute.

« Nos parents ont fait beaucoup d'erreurs. On ne peut pas les réparer pour eux, mais on peut refuser de continuer à jouer leur petit jeu. » Et ils en faisaient toujours au final, ils continuaient coûte que coûte à se lancer dans des stratagèmes pour placer les pions qu’étaient leurs enfants comme ils le souhaitaient. Au final n’était-ce pas ce qu’ils avaient fait en vous envoyant à Poudlard au lieu de vous laisser à Moscou ? Mais arrêter d’être aussi mauvaise pour faire plaisir à ta mère était une bonne idée, de toute manière tu risquais par finir par la décevoir à jamais si tu ne pouvais te remettre de cette épidémie. « Il est peut-être trop tard pour recommencer à zéro mais on peut toujours essayer d'apprendre à se connaître. » Elle n’avait pas tord cette effort là n’était pas si compliqué au final, tu le savais bien tout comme elle. Cependant tu la regardes faire alors que tu ne cherche pas à répondre. Elle fouille un des sacs se trouvant sous son lit, tu ne t’attendais pas vraiment à ce qu’elle en sort et prends en main. Tu restes assez silencieuse pour le coup. « J'ai été faire un tour chez Honeydukes samedi dernier et j'ai ramené quelques trucs pour Maddox et Hope. Il me reste quelques chocogrenouilles, tu en veux une ? » Tu regardes sa main le temps d’un instant, cherchant à réagir à cette offre. Tu baisses les yeux rapidement, un peu trop vite, tu en as conscience, sauf que tu gardes le silence encore un peu, ne sachant vraiment pas de quelle manière lui répondre. Le fait qu’elle te propose une chocogrenouille était certainement l’une des meilleurs preuve pour démontrer à quel point vous ne connaissiez pas l’autre. Tu soupires avec un petit sourire en coin, gêné, parce que tu allais devoir refuser sa proposition. « Non merci, le chocolat c’est pas mon fort à vrai dire. » Tu hausses les épaules sans vouloir la blesser, comme si ce n’était rien, après tout elle ne pouvait pas le savoir, tu empêches un petit rire nerveux sortir d’entre tes lippes. Tu ne luis en voulais pas, tu ne pouvais pas, elle ignorait sans aucun doute ce fait là chez toi. Il faudrait qu’elle te connaisse assez pour pouvoir le savoir à vrai dire. Vu que tu avais toujours tous fait pour qu’elle ignore beaucoup de choses sur toi. Cela ne t’étonnait pas. « Au moins pour le coup, tu auras appris quelque chose sur moi. » Tu laisses enfin se rire que tu empêchais de sortir, se prélasser en dehors des tes lèvres. Cherchant à ne pas vraiment la contrarier, mais malheureusement, il n’y avait aucune chose pour ce que tu acceptes ce geste. Ce n’était pas contre elle en plus, c’était peut-être ça le pire, le geste te plaisait au final. C’était bien dommage que ce ne soit pas quelque chose qui te plaise. « T’inquiètes pas, je peux pas t’en vouloir, tu ne pouvais pas savoir. » Peu de gens étaient au courant du fait que tu n’appréciais pas le chocolat, peu importe sa forme, qu’il soit frais, chaud, avec du lait, non le cacao ce n’était pas ton truc. Pourtant tu n’étais pas très difficile dès qu’ils s’agissait de nourriture.  
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Mila V. Silaïeva
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Mila V. Silaïeva
Élève de Serdaigle
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Δ There’s a crack in everything, that’s how the light gets in
C'était une situation totalement inédite. Oktavia et Mila seules dans la même pièce, à discuter sans que l'ombre de la rancœur ne vienne gâcher leur échange, sans que leurs voix ne se fassent glaciales et leurs paroles acides. Quelques mois plus tôt cette simple idée aurait fait lever les yeux de l'anglaise au ciel. D’ailleurs la plupart des élèves de l’école auraient été de cet avis. Si les deux demi-sœurs ne passaient pas leur temps à se hurler dessus, l’animosité qui les liait n’était un secret pour personne. Quand elles se trouvaient dans la même pièce l’ambiance se faisait tendue et l’air devenait électrique. Elles avaient beau ne pas se parler, ni même s’approcher l’une de l’autre, les tensions qui existaient entre elles étaient claires, même dans le plus grand des silences. Passer un moment seule avec Oktavia sans le regretter amèrement ? Mila n'y croyait pas. Elle avait même cessé de l'espérer depuis bien longtemps. La Serdaigle pensait que c’était impossible et elle s’était résignée. Tout ce qu’elle voulait désormais c’était rester éloigner des Silaïev, et si Dimitri était le premier sur sa liste, Oktavia le suivait de près. Et pourtant. Cela avait pris du temps, mais l’impensable était en train de se produire. Quelque part, Mila espérait presque qu’une de leurs camarades de dortoir n’entre dans la pièce, juste pour voir l’expression qui se peindrait sur son visage en voyant les deux demi-sœurs en train de discuter tranquillement. La préfète devait bien l’avouer, elle aussi aurait eu du mal à y croire. Elle, en train de parler avec Oktavia de manière civilisée, c’était assez surréaliste après toutes les années de rancune qu’elles avaient connues, mais c’était aussi plutôt agréable, elle devait bien l’admettre. Mais cela n’empêchait pas la situation de paraitre aussi particulièrement aux yeux de l’anglaise. Oktavia et elle n’étaient pas habituées à se parler, et ça se voyait. L’instant n’était sûrement pas aussi gênant que quand Mila était venu lui rendre visite en quarantaine, mais il était tout de même perturbant. Elles étaient habituées à se protéger quand elles se trouvaient face à face, à jouer un rôle. Et même avec la meilleure volonté du monde, les habitudes étaient difficiles à perdre. Alors elles ne savaient pas trop quoi faire ou quoi dire. Mais elles faisaient des efforts, et même si c’était encore maladroit Mila voulait croire qu’elles parviendraient à créer un lien plus naturel. Comme elle le souligna, elles avaient sûrement fait le plus dur en acceptant de cesser d’avoir peur l’une de l’autre et de se laisser une chance. Et Oktavia semblait partager son avis. « J’arrive à rester dans la même pièce que toi, sans avoir besoin de te rabaisser, je crois que c’est une bonne preuve... » Mila eut une petite expression ironique. Elles se parlaient mais étaient encore particulièrement maladroites dans leurs paroles et manières de réagir, Oktavia venait de lui en apporter la preuve. La bleue savait qu’elle ne pensait pas à mal mais elle se serait bien passée de se voir rappeler que sa propre demi-sœur passait auparavant son temps à la rabaisser. Surtout que ce n’était pas un passé si lointain que ça. Oktavia pouvait se sentir satisfaite des efforts qu’elle faisait, Mila, elle, ne s’en amusait pas autant. La slave n’avait pas été la victime de ces remarques pendant des années, elle ne pouvait pas comprendre. Une moue s’afficha sur le visage de l’anglaise mais elle choisit de garder le silence, les paroles d’Oktavia s’étaient voulues innocentes.

Mila avait l’impression de marcher sur un fil. Ça avait souvent été le cas à chaque fois qu’elle se trouvait dans la même pièce qu’Oktavia, seulement cette fois elle n’avait pas le sentiment qu’un gouffre sans fin l’attendait à chaque faux pas. Elle n’avait pas cette impression de menace constante qui émanait de sa demi-sœur alors il était plus facile pour elle de se détendre. Elle n’avait pas besoin de rester sur ses gardes et d’essayer de deviner quelles intentions la slave avait. Mais ce n’était pas pour autant que la situation était plus simple. Après tant d’années de silence et de mépris, se parler se révélait être un véritable exercice d’équilibriste pour les deux Silaïeva, et elles manquaient clairement d’exercice. Mais au moins elles faisaient des efforts et ils finiraient par payer. Du moins, tant qu’elles évitaient les sujets délicats comme Svetlana Silaïeva. Mais pour ça il était trop tard. « Prends le comme tu veux, j’ai l’impression que c’était plus une constatation qu’autre chose, moi qui ait toujours tout fait pour ne pas finir par être comme elle... » Un sourire triste passa sur les traits de la Serdaigle. Elle était loin d’apprécier l’idée qu’Oktavia devienne quelqu’un qu’elle n’aimait pas par sa faute. Elle ne lui souhaitait pas ça. Mais c’était quelque chose qui échappait totalement à son contrôle. Dès le moment où elle avait posé le pied sur le seuil de la demeure des Silaïev, sa belle-mère avait fait pression sur ses enfants pour qu’ils la repoussent. Mila n’avait été qu’un prétexte, c’était elle qui faisait du mal à ses enfants. « Il n'est pas trop tard. » Déclara-t-elle simplement. Mila était sincère, étrangement. La Serdaigle avait toujours connue une Oktavia semblable à sa mère, froide et méprisante, mais elle était prête à croire que sa demi-sœur était plus que cette image mauvaise qu’elle donnait. Tant qu’elle ne fréquentait les Silaïev que pendant les étés elle ne l’aurait pas cru, mais maintenant qu’elle l’avait vu à Poudlard, elle était prête à revoir son jugement. Elle l’avait vu rire avec ses amis ou discuter avec légèreté avec ses camarades, et pendant ses moments-là, elle n’avait rien de la sorcière mauvaise qu’elle pouvait être avec elle. Et puis Maddox était amoureux d’elle, c’était un signe qui ne trompait pas. Mila avait une confiance totale en le jugement de son meilleur ami et elle savait qu’il ne se serait jamais attaché à Oktavia si elle était véritablement détestable. Son attitude odieuse, elle ne l’avait qu’avec la préfète, alors quelque part Mila voulait bien croire que ce n’était pas la personne qu’elle voulait devenir. Au fond, Oktavia n’était pas comme sa mère et elle devait simplement cesser de la laisser l’influencer pour se révéler telle qu’elle était vraiment. Oktavia n’était pas comme Svetlana Silaïeva et Mila n’était pas comme Ivan Silaïev, et c’était tant mieux. « Je dirais plus que c’est peut-être ton instinct de survie qui t’as empêché d’être comme lui. » La Serdaigle haussa lentement les épaules, Oktavia n’avait pas tort. Il était certainement plus sage que l’anglaise n’ait pas hérité du caractère de son père. Depuis qu’elle était entrée dans la famille Silaïev, Mila s’était montrée assez passive, elle ne manquait pas de répondant quand les choses allaient trop loin, mais la plupart du temps elle évitait le conflit autant que possible. Si elle avait ressemblé à son père, sa vie en Russie aurait sûrement été bien plus infernale. Peut-être que son père l’aurait plus remarqué ainsi, peut-être qu’il aurait fini par reconnaitre réellement qu’elle était sa fille, pas uniquement sur le papier, mais ce n’était pas ce que Mila voulait. Elle n’avait jamais voulu lui ressembler, alors, oui, ne pas partager le tempérament de son géniteur avait sûrement été bénéfique pour elle. C’était peut-être ça qui l’avait protégé d’un désastre encore plus grand face aux Silaïev.

Rien n’était parfait et ces instants passés avec Oktavia dans le dortoir n’avaient pas encore le naturel de l’habitude. Mila ne se faisait aucune illusion, il allait leur falloir du temps, beaucoup de temps, pour apprendre à comporter normalement l’une avec l’autre, à s’ouvrir réellement et à enfin réaliser tout ce qu’elles avaient raté depuis plus de sept ans. Mais ce temps, l’anglaise était prête à le prendre. Elle ne s’attendait pas à se prendre d’affection pour sa demi-sœur en un instant, trop de choses s’étaient passées et trop de mots blessants avaient été prononcés pour que ça soit aussi simple. Cela prendrait tout le temps nécessaire, mais si elles n’en attendaient pas trop et qu’elles laissaient du temps au temps, la préfète était persuadée qu’elles pouvaient finir par rattraper les erreurs du passé. Rien ne se ferait en un claquement de doigts et elles allaient sûrement devoir travailler toutes les deux sur elles-mêmes et leur vision de l’autre, mais c’était faisable. Si Maddox y croyait, alors Mila ne voyait pas pourquoi elle ne partagerait pas sa vision des choses. Son meilleur ami la connaissait mieux que quiconque, et maintenant c’était peut-être aussi le cas d’Oktavia, alors il devait savoir de quoi il parlait. C’était à elles de faire les efforts nécessaires maintenant et puisque la slave était déjà venue deux fois la trouver, Mila choisi elle aussi de faire un geste en sa direction. Une chocogrenouille. A ses yeux, l’offrande la plus simple et la plus inoffensive qu’elle pouvait lui faire. Pourtant elle ne tarda pas à comprendre que ce cadeau, qu’elle avait naïvement cru infaillible, était une erreur. Oktavia n’eut pas besoin de prononcer le moindre mot, son regard fuyant et son silence gêné voulaient tout dire. « Non merci, le chocolat c’est pas mon fort à vrai dire. » Mila se mordit la lèvre. Elle se sentit particulièrement stupide. C’était exactement le genre de chose qu’elle aurait pu facilement savoir, si seulement sa relation avec Oktavia n’avait pas été aussi chaotique. Elle se sentit rougir et s’empressa de laisser tomber la friandise dans son sac, c’était une preuve irréfutable, honteuse, qu’elle ne savait rien de celle qui partageait son sang. L’anglaise fixa son sac un peu perdue, elle n’avait pas d’autres sucreries à proposer à sa demi-sœur, elle avait déjà donné toutes ses patacitrouilles et plumes en sucre à ses camarades. Heureusement Oktavia ne semblait pas offensée par sa proposition, elle paraissait prendre tout ça avec une certaine philosophie, presque de l’amusement. « Oh... Je ne savais pas. » Mila faillit s'excuser mais se retint au dernier moment. Elle n'avait pas de raison de s'en vouloir et encore moins de demander pardon à Oktavia. Elles ignoraient beaucoup de choses l'une sur l'autre et Mila n'aurait pas pu deviner que sa demi-soeur n'aimait pas le chocolat. Au fond, sa proposition n'était pas offensante, juste une preuve de plus que malgré les années, elles ignoraient tout l'une de l'autre, même les détails les plus anodins. Mila avait cru bien faire, offrir un signe de paix, une main tendue, mais elle s'était trompée. Pourtant ce n'était pas sa faute, c'était celle de cette distance qu'on les avait forcé à construire entre elles. Et aujourd’hui elles étaient enfin prêtes à la combler. « Au moins pour le coup, tu auras appris quelque chose sur moi. » Le rire d’Oktavia aida Mila à se détendre. Elle avait raison et il n’y avait aucune raison pour qu’elle se torture avec cette tentative ratée. Au moins elle avait essayée et sa demi-sœur semblait apprécier l’effort. C’était un pas en avant, un peu trébuchant, mais un pas tout de même. Avec une seconde de retard, Mila joignit son rire à celui de la russe. Pour le moment elle se sentait toujours embarrassée, mais peut-être que d’ici quelques semaines elles pourraient repenser à cet instant en souriant. C’était bon signe.

« T’inquiètes pas, je peux pas t’en vouloir, tu ne pouvais pas savoir. » Un léger soupir s’échappa des lèvres de la Serdaigle. La slave avait raison, elle ne pouvait pas savoir. Pendant des années, elle n’avait accordé aucune attention à sa demi-sœur, si à son arrivée chez les Silaïev elle avait eu le désir de s’intégrer à sa nouvelle famille et d’apprendre à les connaitre leur attitude envers elle lui avait vite fait changé d’avis. Elle avait passé les années suivante à ne pas prêter attention à sa presque famille, elle ne voulait rien savoir d’eux et l’inverse avait été également vrai. Maintenant qu’elle acceptait enfin de laisser une chance à Oktavia elle se rendait compte d’à quel point cette attitude lui avait couté. Pourtant elle ne s’en sentait pas coupable, elle avait simplement cherché à se protéger et si c’était à refaire elle agirait de la même manière. Les Silaïev lui avaient fait trop de mal pour qu’elle leur accorde de l’importance. Et elle se doutait que c’était la même chose pour Oktavia, elle lui avait confié avoir eu peur d’elle à son arrivée, alors pourquoi aurait-elle appris à la connaitre. Leurs comportements n’avaient rien eu de sain, mais au moins ils étaient logiques. Maintenant, le plus important était qu’elles s’en rendent compte et qu’elles acceptent de rectifier le tir. « C'est vrai. Et il serait peut-être temps de corriger ça, non ? » Lança-t-elle avec un petit sourire. Elles avaient beaucoup à apprendre d’une sur l’autre, des années entières à rattraper et une relation entière à rebâtir sur des bases plus saines. Quand elle y pensait sous cet angle, ça donnait un peu le vertige à l’anglaise. Après toutes ces années de méfiance et de distance elle avait du mal à s’imaginer créer un vrai lien de confiance avec Oktavia, il y avait tant à faire, tant de sentiments négatifs à oublier, à dépasser pour pouvoir poser un regard neuf sur sa demi-sœur. C’était une tâche qui pouvait faire peur par son ampleur, mais Mila eut une idée pour dédramatiser tout ça. « Et si tu me disais un truc sur toi que j’ignore ? Un truc sans importance, un peu futile, mais que je ne connais pas. » Proposa-t-elle avec un espoir renouvelé. Elles n’avaient pas besoin de se confier tous leurs secrets dès maintenant, tout ça viendrait avec le temps. Ou ça pourrait même ne jamais venir tant qu’elles parvenaient à une relation plus apaisée. Cependant, elles avaient besoin d’apprendre à briser la glace, et commencer avec des petites révélations sans importances semblait le point de départ parfait pour l’anglaise. Mila adressa un sourire plus assuré à sa demi-sœur, intérieurement elle espérait ne pas faire une nouvelle erreur.
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