Sempre libera - Capu

Belle et peut-être encore jeune femme qui travaille comme animatrice/journaliste à la RITM depuis maintenant près de deux ans. Elle est née à Paris en ce beau jour qu'était le 21 septembre 1970 en tant que née-moldue ; à présent elle vit à Pré au Lard. Lors de son passage à Beauxbâtons, son niveau scolaire était très bon. Elle est plutôt franche, travailleuse, drôle, cultivée mais aussi de mauvaise foi et perfectionniste. Lorsque les dinosaures vivaient encore, elle s'est procurée une baguette faite en bois de frêne, mesurant vingt-six centimètres et demi et contenant un crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un sombral. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : Tom, vivant, à ses côtés. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Une cage, dans son cas.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ?   J’ai toujours ouvertement affiché mon mépris pour Voldemort et ceux qui lui léchaient le cul. L’attrait du pouvoir, c’est pas mon truc, et la discrimination non plus. Alors vous pensez bien que continuer à travailler normalement dans un monde où les médias étaient contrôlés par cette face de serpent, ça n’allait pas le faire. Surtout que mes prises de positions ne les avaient pas vraiment réjouis. J’ai du me planquer, j’ai rejoins l’équipe qui s’occupait de Potterveille, et j’ai passé la majeure partie de la guerre à faire fonctionner cette radio clandestine. J’ai assez peu participé à la bataille en elle-même, le combat physique, ce n’est pas mon point fort, mais j’ai apporté ma pierre à l’édifice du mieux que j’ai pu.

ϟ Dans ce nouveau monde sans Voldemort, qu'est ce qui a changé pour vous ?  La liberté d’expression. Et croyez moi, pour une journaliste, ce n’est pas rien. C’est même pour moi ce qu’il y a de plus important. Et ne pas pouvoir exprimer ma colère, ma frustration et surtout ne pas pouvoir informer, ce qui est mon but premier, ça a été particulièrement difficile. D’autant que cette période à pour moi impliquer de me retrouver sans emploi, puisqu’il était hors de question que je travaille pour un média qui soit sous la coupe d’une quelconque censure. Alors de retrouver mon travail, ma liberté, ma parole, c’est un bonheur sans mesure, et croyez moi, vous n’avez pas fini de m’entendre !

ϟ Quelle est votre théorie sur les perturbations magiques qui ont lieu depuis noël ?  Je ne pense pas disposer d’assez d’éléments pour véritablement élaborer une théorie. Il y a un dérèglement quelque part, c’est indéniable, mais je ne saurais dire s’il est d’origine humaine ou naturelle. Mon instinct me fait pencher pour la première solution, mais aucune preuve n’est encore venue étayer cette hypothèse. D’autant que pour perturber  ce point la communauté magique, il faut être sacrément puissant, et a peu près aussi tordu, et je ne suis pas certaine que ça me rassure. En attendant, quelque soit l’origine, j’espère que des réponses seront vite apportées, avant que le chaos ne prenne le dessus.

ϟ Quelle est votre réputation à Pré-au-Lard ? Ma réputation me vient essentiellement de mon travail, j’imagine qu’il y a donc une partie de la population qui m’aime bien, et qui aime bien ce que je fais, et une autre partie qui ne peut pas me blairer. Mais en ce qui concerne les gens que je côtoie vraiment régulièrement, je pense être plutôt appréciée. Mais c’est toujours difficile à dire. La réputation, c’est difficilement quantifiable, et puis, je dois bien avouer qu’au final, je n’en ai pas grand-chose à carrer.

Tom et moi, c’était à la vie à la mort. On était toujours fourrés ensemble, depuis qu’on s’est rencontré à l’école. Genre Best Friends Forever, quoi. Alors quand je suis partie vivre en Grande-Bretagne, il m’a suivi. Tous les deux, on venait d’un milieu complètement moldu. Alors quand les premières restrictions à notre égard sont tombées, ça nous a certes fait un choc, mais au moins on était ensemble. Sauf que forcément, on a vite fini par perdre nos boulots, moi parce que ça devenait trop risqué d’avoir des positions anti Voldemort aussi affichées, surtout dans la presse, lui parce que son patron était clairement du côté obscur. Et puis, s’enregistrer auprès du ministère, il n’en était pas question. En tant que moldu ayant suivi un minimum nos cours d’histoire, ça nous rappelait un peu trop clairement un autre épisode de notre histoire. Alors on s’est caché. Comme on a pu. C'est-à-dire comme des brêles. On a tenu quelques semaines, tout au plus, avant qu’on se fasse griller. Et on s’est retrouvés avec une demi-douzaine d’individu tous très désireux de nous attraper. On a essayé de fuir, mais les semaines à dormir dans les bois et à ne manger que ce qu’on trouvait, ça nous a bien compliqué la tâche. Alors on s’est battu, du mieux de notre forme et de nos capacités. Autant dire que c’était pas reluisant, et contre six types, certes débiles, mais affutés, on n’avait pas beaucoup de chances. Tom est tombé. Je n’ai pas été capable de le défendre, de le protéger. Ca m’a enragé, j’ai réussi je ne sais trop comment à m’en sortir et a fuir. Mais jamais je n’oublierai, et jamais je ne me le pardonnerai. C’est de ma faute.

ϟ Ton pseudo : Crom. ϟ Ton âge : Vingt quatre ans. ϟ Ton avis sur mumblemumps : C’est beauuuuuuuuu *.* ϟ Le mot de la fin : J’vous aimeuh.

Petite, mon rêve, c’était de devenir musicienne, comme mes parents. La musique a bercé toute ma vie, entre mon père, violoniste, et ma mère, percussionniste, tous les deux dans un grand orchestre parisien, celui de l’Opéra. J’ai moi-même commencé très jeune, d’abord par le piano, et puis ensuite par le violoncelle. Sans vouloir paraître immodeste, je pense pouvoir dire que je suis plutôt douée. Ca doit être dans les gènes. Vous l’aurez peut-être compris, je suis d’origine moldue. Même si à mes yeux, la musique est une forme de magie, je suis la première sorcière de ma famille. Comme pour la plupart mes congénères nés-moldus, ça a été un choc de l’apprendre,  tant pour moi que pour mes parents. Bien entendu, j’ai continué à pratiquer la musique à Beauxbâtons, par moi-même, et je retrouvais mes profs à chaque vacance pour faire le point. Mais il faut dire aussi que ce nouvel univers m’offrait de nouvelles possibilités dont je n’avais jusque là pas conscience, et me plongeais aussi dans un monde complexe et de plus en plus tourmenté.

Quand est venu le temps pour moi de décider de mon avenir, je me suis retrouvée confronté à des choix plus durs que ce que je n’aurais imaginé. Je m’étais toujours représenté mon futur dans la musique, mais plus je grandissais, plus je m’ouvrais au monde qui m’entourait, plus je me rendais compte que ça ne me suffirais pas. Je ressentais le besoin de faire plus, de faire un métier qui ferais bouger les choses. Cela m’a beaucoup coûté, de renoncer à ce qui était finalement un rêve d’enfant, mais cela m’a permis de me trouver un autre rêve, un autre objectif qui me semblait plus à même de combler mes besoins. Bien qu’un peu déçus que je ne suive pas leurs traces, mes parents m’ont toujours soutenu, et m’ont encouragé dans la nouvelle voie que je m’étais choisie : le journalisme. Je n’ai cependant jamais renoncé totalement à la musique, ce serait tout bonnement impossible pour moi, et je continue à jouer dès que je peux.

En sortant de l’école, j’ai rapidement trouvé du travail dans la presse écrite du monde des sorciers, et j’ai rapidement été envoyée comme correspondante au Royaume Uni. Et j’y suis restée. J’ai rapidement rejoint une rédaction anglo-saxonne, et je me suis définitivement installée dans ce nouveau pays, même si je retourne très régulièrement dans la capitale française retrouver ma famille. Puis la guerre est arrivée, et tout s’est écroulé. J’ai du quitter mon travail, refusant de me soumettre à la propagande pro-Voldemort, et assumant parfaitement mes positions contestataires. J’ai du fuir, avec mon meilleur ami, qui y a laissé la vie. Ce dont je ne me remettrai jamais. J’ai réussi je ne sais trop comment à contacter des membres de Potterveille, et je les ai rejoins. C’est dans ce contexte un peu spartiate que j’ai découvert le monde de la radio. Je ne sais trop comment je suis arrivée au bout de la guerre vivante et entière, mais j’y suis arrivée. Enfin, entière est un bien grand mot, disons physiquement entière. J’ai passé plusieurs mois chez mes parents, coupée de tout, pour essayer de remettre de l’ordre dans ma tête et oublier toutes ces horreurs. Le résultat est encore mitigé, mais j’ai tout de même réussi à reprendre un peu le dessus. Il m’a alors fallu retrouver du travail, et je me suis alors tournée vers le monde de la radio. J’ai donc rejoins la station basée à Pré-au-Lard, la RITM, ou je travail comme journaliste et animatrice, poste qui me plait énormément. Ma vie a donc retrouvé un semblant d’équilibre et de normalité. Enfin, c’est ce que je croyais.

Septembre 2000. Ca y’est, j’ai atteint la trentaine. Ca fait un peu bizarre, je vous l’accorde. Mais ce qui fait le plus bizarre, c’est ce petit truc là, sur le test, qui semble me narguer. Positif. Comment est-ce seulement possible ? Moi qui suis célibataire depuis des années, et qui suis chaste depuis a peu près aussi longtemps. Enfin, a ma connaissance. Mais tout de même, ce n’est pas quelque chose qui s’oublie, surtout juste après quelques semaines … A moins que … Maintenant que j’y repense, il m’est arrivé cet été de me réveiller chez moi sans trop savoir ce que j’avais fait la veille. Des vagues souvenirs de soirées, de musique, d’alcool, mais rien de très concret. Bref, je m’étais mis une mine et j’avais oublié l’essentiel. Mais j’e l’aurais remarqué si j’avais … Non ? Ben a priori non, en effet. Et c’est plutôt problématique, on est d’accord. En fait, non. Barrez ça. Je suis dans la merde. Disons-le clairement. J’ai trente ans, je suis célibataire, je suis enceinte, et j’ai pas la moindre idée de qui est le père. Je fais quoi, moi, maintenant ?