Fraser E. Daee

Beau et jeune garçon qui nous vient tout droit d’ Angleterre pour entamer sa première année au collège. Il est né(e) à Londre en ce beau jour qu'était le premier avril 1989 en tant que sang mêlé ; à présent il vit à Londre. Il est plutôt réservé, raisonnable et observateur… Il a l’esprit vif mais il a aussi du mal à gérer et exprimer ses émotions et ses pensées… . Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être dans la moyenne en ce qui concerne l’école moldue . En 2000, il s'est procurée une baguette faite en bois de séquoia, mesurant dix-huit centimètres et contenant de la corne de jackalope. C’est mon grand oncle Paul qui me l’a fabriqué en fait. Avec cette baguette, il lui est impossible de créer un patronus pour le moment mais il imagine que ce pourrait être un caribou? Un jackrabbit? Peut-être une oie…. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : correspond toujours à un horizon dégagé balayé par le vent où il est libre de courir . Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. C’est sa tante Samuelle qu’il voit, , dans son cas.

ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? Ni chaud ni froid. C’est très bien? Moi j’ai passé toute ma scolarité à changer d’école! 6 mois ici, 3 mois par là… Même pas des échanges culturels, c’est seulement que papa et maman, c’est compliqué… Ils ne vivent pas ensemble à cause du boulot... Ils ne se sont pas vraiment sédentarisés. Je passe plus ou moins de temps avec l'un ou l'autre... Parfois avec les deux... Ça dépend de leur allées et venues. Oh attendez, c’est parce qu’il y a l’épidémie? Habituellement, pour éviter la propagation, est-ce qu’on ne limite pas les déplacements? Parce que c’est comme ça que commence les pandémies, non? Enfin… Je sais pas… Moi ce que j’en sais, c’est que j’aimerais bien y passer toute l’année pour changer.

ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ? En plus d’être en amérique, j’étais avec maman à ce moment-là et maman est moldue alors… Et puis papa n’est pas un sorcier fervent de cette sorte de magie là… Il préfère celle de nos ancêtres, il est métisse.  Il ne m'a rien raconté. Je me suis renseigné sur cette bataille… J’ai peine à y croire et ça me fait un peu peur d’aller là-bas, là où ça s’est passé… J’aime bien garder mes distances avec ce qui fait peur… Là, je vais être en plein dedans! Vous savez, passer l'après midi dans une tente de sudation, sans gilet, avec les hommes de la famille en fumant du tabac doux, pour se purifier et chercher à provoquer des visions... C'est vraiment soft comparer à se battre à coup de sortilège et torturer des gens. Enfin, des gens sont mort!

ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ? Non. Maman n’en a pas de pouvoir et ça n’en fait pas une sous personne. Et puis la magie ce n’est pas toujours un don heureux. Ça vient avec des responsabilités et des attentes. Papa dit tout le temps que le pouvoir n’est pas une liberté. Les pouvoirs ne sont que des outils… Quand un outil n’est pas disponible et qu’il y a nécessité, on trouve un autre outil. Et puis il restera toujours la magie de mes ancêtres, non? À moins que ce soit la même chose? Non, je sais que c'est différent.  Enfin, moi je n'ai pas passé les rites de passage, je ne suis pas initié. Maman dit que c'est de la culture, du folklore. Mais je sens vraiment que papa y croit. Les esprits, les totems, les pierres, tout ça...

ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Que pensent les autres élèves de vous ?
Une réputation? Je ne sais pas. Je m’en fiche et je m’occupe de mes affaires. Je ne me mêle pas facilement aux autres. Ça ne vaut pas la peine, on voyage trop souvent. J’ai envie de stabilité, pas de me faire remarquer.

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
Pour les élèves de Poudlard : Après la mort de Dumbledore, Rogue a été autoproclamé Directeur de Poudlard et vous avez décidé de retourner à Poudlard pour faire votre année. Bien sûr vous ne vous doutez pas des modifications qu’il va y avoir dans l’enceinte de l’école. Donnez nous votre première réaction quand vous voyez tous les changements. Avez-vous pris parti pour Rogue alors qu'il venait de tuer Dumbledore? Avez-vous été horrifié par les nouvelles manières d'enseignement des Carrow? Vous êtes vous cachez dans un coin de peur d'être torturé par des dernières années? Avez-vous eu une once de courage en vous soulevant lorsqu'Harry apparut dans la Grande Salle? Si vous avez décidé de ne pas revenir à Poudlard cette année-là, racontez nous de quelle façon vous occupiez votre temps, étiez-vous au courant des mauvais traitements que subissaient les autres élèves à Poudlard ? Pour les élèves de Beaubâtons et Durmstrang : Racontez votre voyage pour venir à Poudlard. Quel moyen de transport avez-vous pris ? Que ressent le personnage ? Que fait-il ? Essaie-il de se lier aux autres ? Quelles sont ses premières impressions sur Poudlard, sur les élèves qui y étudient ? Sont-ils accueillants, le château est-il à la hauteur de ses attentes ? Ou le contraire ? Pourquoi a-t-il choisi de venir à Poudlard ?

Je crois que ce n’est pas vraiment l’idée de papa mais qu’à force d’y penser, elle a fini par lui plaire. Ma tante, Samuelle… Ma tante est terrifiante… Ma tante est allée à Poudlard… Papa l’apprécie. Lui il n’est jamais allé à Poudlard mais il trouve que c’est une bonne idée d’avoir plusieurs cordes à son arc… Et puis on va souvent en amérique mais la maison est à Londre et maman est anglaise… Une lettre est arrivée chez maman alors il parait qu’il faut saisir toutes les opportunités. Je ne crois pas que papa ait tout raconté à maman. Ce qui s’est passé. Maman est conciliante mais elle reste critique. Les pieds sur terre, selon sa propre expression. Alors elle m’a mis dans le train. Ils ne m’ont pas demandé mon avis mais c’est la première fois que je serai pensionnaire et la perspective de vivre dans cette école toute une année me plait. J’aurai aimé que ce ne soit pas cette école là… Je veux dire, il y a eu une guerre, des morts et des horreurs… Cet endroit doit être complètement hanté, les pierres se souviennent. Je ne touche à rien. Je ne veux pas savoir. Je ne veux pas savoir qui est qui. Qui a fait quoi et pourquoi. Pendant une guerre, on fait des choses terribles… Ma tante est comme ça. Elle fait des choses terribles. Ce n’est pas une mauvaise personne pour autant. C’est ce que papa croit. Moi je vais passer une année dans cette école, il faut que je puisse croire que ce ne sont pas des mauvaises personnes, eux aussi. Tout le monde a droit à une autre chance, non?

ϟ Ton pseudo : Taupe ϟ Ton âge : à mon âge, ça devient impoli de poser la question. ϟ Ton avis sur mumblemumps :   ϟ Le mot de la fin : Il m’en reste 700 à écrire là, merci...

(HISTOIRE : sept cent mots minimum.)

Où on apprend ce que Tante Samuelle a d'inquiétant...

Il était trop tôt pour réveiller ses parents alors Fraser s’occupait de lui-même en grand garçon qu’il était. Armé de ses pantoufles, de sa robe de chambre, d’un grand cahier à dessin et d’une boîte de crayon de cire, il descendit au rez de chaussé pour s’installer sur la table du salon. Il y faisait meilleur, les braises de la nuit achevant de se consumer.

Fraser aimait dessiner. Ça lui permettait d’exprimer tout ce qu’il n’arrivait pas à dire. Il se figea sans un mot quand il réalisa qu’il n’était pas seul. Quelqu’un dormait là, replié sur lui-même d’une manière improbable comme un très gros fauve. Il la reconnu tout de suite : la peau caramel et les yeux jaunes; la cousine de son père, sa tante Samuelle.

Papa aimait beaucoup Samuelle. Contrairement au reste de la famille. Elle s'était approprié quelque chose qui ne lui appartenait pas et qui aurait du profiter à toute la famille... Sauf qu'elle l'avait fait parce qu'ils avaient voulu la tuer... Enfin... Pour Fraser c'était surtout une tante un peu très beaucoup imprévisible qui avait habituellement des caramels dans ses poches. Elle était réveillée et son regard luisait d’un feu ardent entre ses paupières…

- Bonjour Fraser…
- Hum, bonjour Samuelle… Je ne voulais pas te réveiller, je ne savais pas que tu étais là…
- Je suis venue rendre ceci à ton père…

De la main, une main ensanglantée à l’ossature élancée, elle désigna un piège et sa chaine entremêlée sur le plancher. Il y avait du sang là-dessus aussi.

- C’est un piège à ours…
- Tout à fait, acquiesça-t-elle tout en déployant sa longue silhouette pour venir le rejoindre à la table du salon.
- J’ignorais que papa chassait l’ours.
- Ça lui arrive parfois… Qu’est-ce que tu dessines?

Un sujet beaucoup plus neutre. Piéger avec ce type de matériel était interdit. Tout le monde savait ça… Que le piège soit destiné à un ours ne signifie toutefois pas que ce soit un ours qu’on essaie d’attraper… Un sujet neutre…

- Des insectes…
- Des vers à dents?
- Les vers n’ont pas de dent, Samuelle…
- Tu crois? Tu as déjà regardé attentivement?
- Euh?
- Comment crois-tu qu’ils arrivent à décomposer la matière? Fit-elle remarquer en tirant le crayon bleu à elle.

***

Où on jardine avec son père...

Fraser avait les poches pleines de cailloux. Il se pencha néanmoins pour en ramasser un autre et le fit sauter dans sa main. Il n’avait rien de particulier celui-là non plus… Fraser poussa un profond soupir d’ennui et le jeta au loin. Quel malheur, sa mère ET son père aimait les cailloux.

Il n’y avait rien sous ces latitudes. Et du paysage avec rien, il y en avait à perte de vue. On changeait de province, de pays sans même s’en rendre compte. Il n’y avait pas de route. Seulement des coordonnées géographiques. Et tous ces endroits se valaient. Londre lui manquait. Il avait l'habitude de vivre sur le terrain avec l'un ou l'autre de ses parents mais Londre avait l'avantage d'être confortable et d'offrir toute sorte de divertissement.

- Fraser?
- Oui papa… répondit-il distraitement l’adolescent.
- Tu n’es pas attentif…
- Oh… On parlait de quoi?

Ils ne parlaient pas parce qu’Adam Daee n’était pas un grand jaseur… Fraser se pencha pour ramasser un autre caillou, il l’examina attentivement.

- Fraser s’il te plait… J’essaie d’ordonner ces pierres de manière intelligible…
- Elles sont toutes pareilles. C’est de l’anorthosite.
- C’est du jardinage. Ne soit pas aussi cartésien que ta mère.
- Ah? On est dans un champ de pierre là? Pardon, je n’avais pas remarqué, fit-il d’un ton dégoulinant de sarcasme. Son père ne lui en tiendrait pas rigueur; il partageait le même trait de caractère. Habituellement le jardinage implique de la terre et des plantes…
- Pas ici.
- Papa, quand est-ce qu’on rentre?

C’est au tour du père de soupirer.

- Pourquoi ne construirais-tu pas un beau piège à lemming?
- J’en ai déjà fait un…
- Alors un plus beau! Impressionne-moi!

Fraser jeta un autre caillou au loin… C’était monotone. Il ne fit pas un geste… Traper avec son père, c’était bien mais…

- Ta mère m’a écrit ce matin pour me dire que tu avais reçu une lettre à Londre…
- Une lettre?
- Oui, en papier, par la poste… Enfin, une sorte de poste.
- Ça existe encore ce genre de chose?
- Au sud, il y a des gens qui ont des traditions, eux aussi… Le courrier papier existe encore… Ça ne t’intéresse pas?
- Oh? Fraser avait toujours du mal à s’exprimer mais le rayon des émotions était un secteur particulièrement pauvre de son discours… Oui, ça m’intéresse… Je suis… intrigué mais…
- C’est une lettre d’admission pour une école particulière en angleterre… Tu es invité.
- Quoi? Comme dans les X-men!?!
- C’est une école de sorcier… Ils font de la magie civilisée.

Cette fois il se rapprocha de son père… Adam Daee était un ainé, un shaman… Il avait hérité de toute la magie de sa famille sauf du pouvoir. Le pouvoir, c’est son oncle cadet qui l’avait reçu en héritage. Mais il est mort lorsqu’il était adolescent… Gus, son autre oncle, n’avait rien eu du tout…

Fraser essayait de plus en plus souvent de trouver sa place dans ce système de magie, sans succès… Le seul à qui il pouvait s’identifier, c’est son oncle Gus… Le chat...

- Papa? Si je n’ai ni frère, ni sœur… Et que je ne passe jamais les rites de passage, comment la magie se révélera-t-elle chez moi?
- Peut-être que tu ne seras pas toujours enfant unique… En attendant, même sans les rites de passage, tu saurais lire les pierres si tu y mettais du tient. Tout le monde le peut…

Son père lui mit une pierre dans la main. Elle n’était pas vraiment ronde mais elle ne lui écorchait pas les mains… Cette pierre là n’était pas vieille. Chaque fois qu’on casse une pierre, qu’on la désolidarise d’une autre, elle perd son histoire. Fraser laissa errer ses doigts sur sa surface mais se refusa à la questionner. Il avait assez de ses propres émotions pour fouiller celle les pierres.

Ce qu'il fit ensuite, il savait que ça agaçait son père... Il lui fournit sans effort une réponse que sa mère aurait parfaitement pu lui faire. Sa mère était une scientifique et elle jurait que ça aussi c'est une forme de magie.

- C’est une anorthosite… Grise… De grade métamorphique moyen… Avec de rares porphyres… Elle a de beaux clivages bien développés et…
- Je crois que tu devrais aller dans cette école… Ce sera très différent de tout ce que tu connais… Peut-être que cette sorte de magie te conviendra mieux...
- Il y aura beaucoup de gens.
- Cela te permettra d’élargir tes horizons…

Des tas de gens... Des tas d'émotions...

***

Où oncle Paul lui confectionne sa première baguette…

- Un poil de Wendigo!
- De…? Non, non je ne crois pas… fit Paul en secouant la tête en signe de dénégation.
- Pourquoi pas?

Paul remonta ses lunettes et s’appuya contre son établi. Le vieil homme fabriquait des baguettes dans son atelier dans la remise. La boutique avait pignon sur rue dans la vieille ville sous l’enseigne ‘Brocante Daee’. Un rayon de soleil faisait danser la poussière de bois dans l’atmosphère. Il prit le temps de bien formuler sa réponse parce qu’oncle Paul est un homme réfléchit.

- D’abord, c’est tabou.
- C’est une créature puissante!
- Ce n’est pas seulement une créature… Il s’agit aussi d’un état d’esprit… C’est un appel, et je ne suis pas à l’aise de l’utiliser.
- Tu l’as déjà utilisé auparavant… remarqua Fraser d’un ton accusateur.

Oncle Paul avait du vécu, il était vieux. Combien de baguette avait-il fabriqué dans sa vie? Et surtout, qu'est-ce que les gens en avait fait?

- Je l’ai fait. Une fois. Parce que c’était véritablement le seul artéfact qui s’accordait au cœur et à l’esprit de cette sorcière. Je n’ai eu aucun autre choix. Et je l’ai toujours regretté. C’est une créature néfaste.
- Tu l’as regretté?
- C’était la chose à faire mais quelqu’un a été sacrifié… Bon, voyons voir ce qui pourrait s’harmoniser à ta personnalité! Pourquoi pas un morceau de corne de Jackalope?
- Un lapin! Oh! Oncle Paul, pas un lapin! Noooon!
- Une créature pleine de mystère sous l’aspect d’un vulgaire lapin… Et si tu me faisais confiance?

Fraser fixait sur son oncle ses grands yeux noirs, certain que son vieil oncle saurait y lire tout ce qu’il était incapable d’exprimer. Déjà qu’il aurait sans doute la baguette de sequoia la plus courte de l’histoire…

- Tu sais Fraser, les sorciers en parlent rarement mais une baguette doit être accordée à son sorcier… Elles sont précieuses mais il arrive qu’elles se cassent et alors elles doivent être remplacées. Et il n’existe pas deux baguettes identiques. C’est chaque fois l’occasion de faire des ajustements. Qui sait si ta baguette d’enfant te conviendra quand tu seras adulte? N’hésite pas à revenir me voir mais je crois qu’aujourd’hui nous allons essayer le ‘lapin’…

***

Où on apprend que Gus est bel et bien un chat

- Mais maman! Pourquoi je ne pourrais pas emporter Gus à l’école?
- Parce que Gus a passé l’âge de fréquenter l’école…
- Mais les élèves sont autorisés à emmener un animal familier…
- Oui, et bien ton oncle est effectivement très familier. Il va donc rester ici et t’attendre à la maison.
- Mais maman! T’as toujours dit que Gus était un chat!

Jane n’a jamais rencontré son beau-frère. Par contre elle connaissait Gus-le-chat depuis 12ans… L’animal s’était montré fin et intelligent mais les chats le sont souvent. Jane n’appartenait pas au monde de la sorcellerie… Elle avait appris à faire preuve d’ouverture et à admettre l’impossible. Gus était un emprunteur… Il glissait son esprit dans celui des animaux… Un chat. Ce chat. Et quoi encore!?! Il s'était passé quelque chose d'imprévu et Gus n'avait pas pu ré-intégrer son corps... Il était piégé.

- Ce n’est pas un chat ordinaire, c’est ton oncle…
- Tu l’as déjà vu en humain?
- Non… Mais ton père affirme que c’est ton oncle…

Quelle preuve? Ils n'en étaient même pas certain eux-même. Le chat se lovait dans les bras du gamin, étroitement… Comme s’il savait qu’on allait les séparer et que son avenir dépendait de l’obstination d’un enfant de 10ans. Le comportement de l’animal en lui-même était suspect.

- Papa a dit que j’allais à Poudlard… Il n’a donné aucune instruction concernant Gus… Maman, implora-t-il, c’est mon chat… Personne ne va s’en rendre compte…