Il faisait déjà nuit dehors. Le dehors était sombre autant que l'intérieur du château. Je me demande si je ne vais pas être en retard avant le couvre-feu. J'ignore l'heure. Si je suis obligé tout de suite m'en aller dans la salle commune des Serdaigle ou si je dois rester dans les couloirs et chercher les toilettes ? C'est ce que je me demande à ce moment-là et c'est une véritable question que je me pose, car je suis entre deux envies, deux cas en effet. J'ai très envie d'aller aux toilettes dans un premier temps et ce n'est pas l'envie qui manque. Je suis très pressée et c'est pour cette raison pour que je ne marche pas. Je cours même ! Enfin, presque. Je marche vite. Même très vite. Il y a bien des toilettes dans la salle commune des Serdaigles, mais elles sont trop loin pour mon envie pressante. Et même si je dois me rendre dans la salle commune pour dormir, le meilleur moyen de ne pas me faire pipi dessus, c'est d'aller dans les toilettes du fantôme pleureur. Je parle des toilettes. Dans un autre côté, je voudrais aller à la volière avant d'entrer dans la salle commune. J'ai envie d'envoyer un courrier à ma soeur Zirwya parce que je me demande si elle va bien ou le contraire. Je sais depuis notre escapade à la fête foraine dont elle est malade d'un symptôme rare. Désormais, je comprends qu'elle n'est pas ma seule personne dans le monde magique qui est malade. Il y en a d'autres et certains sont des membres du personnel de Poudlard et des élèves de l'école. J'ai vu le directeur de ma maison qui prenait le même chemin que ma soeur alors qu'ils étaient tous les deux dans la même ligne, attendant leur sort. Je me demande où ils sont, on raconte qu'ils sont dans un endroit secret du château que personne ne sait où il se trouve ; ce serait apparemment un endroit très fermé probablement par un sort efficace. Tout cela, c'est que ce que les autres élèves racontent. Moi je n'y crois pas trop à ce genre d'histoires voir de fabulations. Je me dis qu'ils sont simplement à l'hôpital. Saint-Mangouste par exemple. Je suppose que ce soit un endroit sûr pour tout le monde. Cependant, je ne peux pas faire semblant de ne pas m'empêcher de penser à toutes les suppositions même les plus terribles. Et si le ministère tuait les élèves et les membres du personnel ? C'est horrible ! J'ai entendu des millions de choses sur une guerre moldu et mondiale. Apparemment, on enfermait des gens pour les tuaient. Je sais que nous ne nous sommes pas en temps de guerre dans le monde magique, mais il est possible que le ministère soit assez fou pour assassiner des gens malades à coups d'Aveda Kedevra. Pour savoir tout, il faut que j'écrive une lettre à Zirwya , mais ce soir il est trop tard : j'ai vraiment envie de faire pipi avant de me rendre dans la salle commune de ma maison et si je vais à la volière après, il sera trop tard pour qu'on ne me colle pas une punition pour ne suit pas l'horaire du couvre-feu. Tant pis, j'arrive aux toilettes en courant rapidement. Je me prends presque la porte d'entrée des toilettes sur le visage tellement que je suis pressée. J'entre puis je vais à la première porte qui n'est pas occupée. Sur ce point soulagement total dès que je baisse mes collants et soulève ma robe de sorcière et ma jupe. Oui, c'est bien un soulagement , mais pas lorsque Mimi Geignarde débarque dans l'ombre. Avec un rire sarcastique, je sais bien qu'elle m'a vu arriver en trombe et émettre un bruit de soulagement. Cela lui fait bien rire. Elle aime se moquer des jeunes filles de l'école qui sont comme moi, celles qui arrivent aux toilettes, je suis bien pressé de faire pipi.
« Hey, Mimie. Merci de me dire bonsoir avant de te moquer de moi », je dis, tu sais, j’aimerais bien que tu me respectes un peu . Je sais que tu es un fantôme et que tu as peu tous les droits , mais j’aimerais bien éviter une dispute entre toi et moi
Malheureusement, j'apprends que dire cela à Mimi Geignarde, c'est comme parler à un mur. Elle ne m'écoute pas. Au contraire, elle continue à rire et de plus, elle balbutie des phrases que j'ai du mal à comprendre moi-même. Je compte la faire taire, mais au même moment la porte de l'entrée des toilettes s'ouvre dès lors que je désire me laver les mains.
« Bonsoir, Madame JJJJJ , je balbutie lorsque je m'aperçois que c'est Emily Jensen Je vais me coucher, promis. Il faut seulement que je discute avec Mimi Geignarde de problèmes … de vessie .
Invité
Consumed by the shadows
Lun 20 Nov - 17:58
Affalée à demi sur un lit de l'infirmerie, mademoiselle Jensen profitait d'une lecture bien instructive... Enfin, si on veut. Emily n'avait jamais gobée quoi ce soit qui puisse paraître dans la Gazette. Son esprit incrédule se méfiait de tout et parfois de n'importe quoi. Ces jeunes ici devait en faire de même avec elle d'ailleurs. Ils n'avaient pas tous encore comprit comment fonctionnait les mécanismes et les jeux d'esprits dont pouvait faire preuve la belle Auror. La preuve...
Un gémissement plaintif se fit entendre chez le lit voisin.
- Moh allez! La douleur nous rappelle que nous sommes en vie. Suffit les gamineries. Fit-elle mine de gronder au jeune sorcier qui se tordit sous les draps.
Elle tourna une page et fronça le nez. Les rumeurs semblaient avoir prit de l'ampleur sur cette épidémie. La panique était bien la dernière chose qu'il fallait pour mettre fin à cette histoire mais les journalistes n'en avaient que faire. Pouvait-elle les blâmer ? Emily aurait bien pu être une gratte plume, il en avait fallut de peu... Aurait-elle été aussi vorace dans le journalisme ? Va savoir.
- Bon suffit. Pas moyen d'être tranquille. Lâcha-t'elle au bout d'un moment en se levant. Dis-toi jeune homme que cela pourrait être pire... Tu n'es pas en quarantaine, toi au moins. À moins que je décide de t'y mettre... Ajouta-t'elle le plus naturellement en se débarrassant de la gazette d'un geste de la main qui atterrie sur la table de chevet.
Elle tourna les talons sous les yeux effrayés du pauvre élève mal en point sur ces dernières paroles et quitta la salle pour airer quelques minutes dans les silencieux et sinistres couloirs. Son moment préféré sans doute dans la journée. Pas d'adolescents bruyants, pas de regards indiscrets, pas de professeurs qui posent des questions ou qui veulent parler de l'élève qu'elle a été autrefois entre ces murs. Et pas... Elle chassa aussitôt cette idée de son esprit et s'arrêta lorsqu'elle crut entendre des voix non loin. La jeune femme tendit l'oreille pour discerner plus clairement les sons. Espérant que ce ne soit pas quelqu'un qu'elle devra confronter. Si c'était un adulte, elle pouvait bien faire demi-tour pour l'éviter, si c'était une personne suspecte qui n'avait pas d'affaire là faudra qu'elle s'en mêle et ça, elle n'en avait pas envie. Pas ce soir, ni demain, ni tant qu'elle allait devoir surveiller cette école. Fainéante ? Ce n'était pas exactement ça mais pour l'instant, on pouvait dire que c'était par paresse.
Mais les voix étaient plus familières qu’attendu. Doucement, l’Auror s’avança silencieusement vers les toilettes où elle perçu sans peine la voix cassante de mimi. Elle ne l’avait jamais appréciée, surtout à l’époque où elle était elle-même élève de Poudlard. Lorsqu’elle eut franchi le seuil de la salle de bain des filles, ce fut sans surprise ou consternation qu’elle croisa l’air estomaquée de la jeune fille.
- Tiens donc. Se contenta de lâcher à l’intention de Svetlana. Le fantôme de la défunte jeune fille lâcha un ricanement avant de traverser un des murs de la pièce. Laissant ainsi l’Auror et la serdaigle en tête à tête. - Mademoiselle Izlechen c’est cela ?
D’une expression indéchiffrable, elle fit quelques pas dans la direction de la jeune fille. Entament lentement un cercle autour d’elle pour l’étudier de la tête au pied.
- Est-ce que j’ai envie de savoir pourquoi vous n’êtes pas à l’abri dans votre maison ?
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