H E Y S I S T E R ! ( O K T A V I A )T E N T E - D E S - S I L A Ï E V
Parfait. Tout aurait pu l’être. Sans doute dans une autre vie. Le nom des Silaïev aurait pu ne jamais exister. Freya se serait sans doute fait à cette idée. Échanger son dragon de mère contre un adorable petit elfe de maison. Cette pensée lui paraissait excellente. Mais s’imaginer que l’éveil de sa fratrie ne puisse se révéler… Jamais elle n’aurait pu se l’imaginer. Impensable. Indiscutable. Inimaginable. Elle ne pouvait pas. Elle avait été élevée et préparé à de nombreuses choses. Native de pôle négatif d’où jaillit l’énergie marsienne, Freya s’avérait être connu pour ses luttes et ses initiatives. Elle était destinée à conquérir par son extrême puissance tous ses objectifs en éliminant implacablement ses opposants. Seulement, on ne l’avait pas formé pour être l’élément perturbateur de la famille, la destructrice du noyau interne. Et pourtant. Un jour, elle le serait.
Vous aimez les défis ? Les évolutions dramatiques ? Le angsty et les familles déjantées ? Les liens tordus, l’ombre et la gloire ? Vous n’avez pas peur du sang ou de vous écorcher les genoux ? Vous être prêt à rire, pleurer et souffrir ? Freya était prête pour ça… Elle avait déjà connu une partie de cette liste. Et dans l’avenir, cette dernière n’allait faire que s’allonger. Elle pouvait déjà se voir. « La lettre que tu arraches. Détruis-moi. Le mot sur les lèvres de ta mère. Your Turn. Et ça tu savais que tu l’accepterais. Tu refusais d’être enchaîner à un destin qui ne sera jamais le tien. » Attacher à un homme qui ne serait pas pour elle. Peu importe ce qui lui en coûterait. Jamais ça n’arriverait. Si jeune. Si inconsciente. Si naïve. Elle savait que sans ses aînés, elle n’aurait jamais su ce qu’il lui fallait. Parce que l’adrénaline dans ses veines, lui permettrait de faire ce qu’il faut. Parce qu’elle aimerait la sensation quand elle briserait ses propres chaînes. Peu importe ce que ça lui coûterait. Elle provoquerait l’apocalypse s’il le fallait, mais jamais elle trébucherait. Dans son monde dangereux qui était le sien. Le monde qui l’encercle, tels des vautours. Népotisme.
Elle était née pour courir. Seulement, elle ne pouvait parler à la place de ses frères et sœurs. Dimitri avait subi son destin de Silaïev sans rien dire. Quant à Oktavia, elle n’avait pas soulevé le moindre cri. Et dans tout ça, Freya avait toujours eu peur d’être typique. Regardant les corps de sa fratrie devenir misérable. Toujours accrochée au visuel. Elle aurait voulu être invisible. Regardant de ses yeux leur calvaire. Ils étaient des enfants prodigues, mais aussi une partie d’elle-même. Ils avaient peut-être été élus, mais ne l’avaient pas forcément voulu. Freya ne voulait pas être « l’hypothétique », elle voulait être elle-même. Maîtresse de sa vie. Elle ferait tout pour être fière et originale. Elle ne voulait pas être le produit du système, une catastrophe. L’epoxy d’entre deux mondes. Un chef d’œuvre, qui serait à moitié-malade. Elle laisserait le corps de son âme être une partie d’elle-même. Mais jamais elle n’accepterait d’être noyée dans le désert de son monde.
A cette pensée, Freya serra dans ses mains Sigmund, son pingouin en peluche. Depuis la fin du dîner, elle errait dans la chambre de son aînée. Sur l’une des étagères, un joli coffret incrusté de métaux précieux témoignaient de la richesse de la famille et de la position sociale du maître de maison. Ce coffret, Freya en possédait une réplique exacte. Ces derniers contenaient les précieuses babioles de la famille Silaïeva. Soudain ses yeux opalescents de colère croisèrent ceux surpris de sa sœur : « Alooors, comment était ta soirée avec ton ami ? Dont je ne connais pas encore le nom d'ailleurs ! ». Bien sûr, tout cela avec son plus beau sourire de petite fille sage.
Oktavia Silaïeva
Consumed by the shadows
Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
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Believer. Freya aurait dû l’être. Pourtant, elle avait perdu cette partie d’elle-même depuis quelques mois maintenant. Vous auriez voulu qu’elle croit en quoi ? Un être supérieur qui vivait bien loin de nous. Qui ne vous écoute pas forcément, et qui n’est peut-être pas réel. Ça n’arriverait pas. La magie existait, alors pourquoi pas lui ? Freya était un être sensible, mais fort à la fois. Elle craignait de ne pas trouver sa propre existence. Et dans sa tête, cela aurait été tellement plus facile de croire en une force supérieure, encourageante et sécurisante. Elle se dirait alors à elle-même : « Je ne craindrais aucun mal, car tu es auprès de moi. », pourtant elle avait peur. Trop souvent d’ailleurs. Elle redoutait ses crises, mais c’est ce qui la maintenait à avoir foi en ses propres espérances et aptitudes. Freya croyait trop en sa propre force pour laisser sa destinée aux mains d’un être potentiellement inexistant. Sa destinée… Elle aurait pu croire en elle, si seulement cette dernière avait voulu être plus suave et délicate que ça. Pourtant, elle ne l’avait pas épargné. Et ça, la jeune Silaïeva ne pourrait l’oublier.
Elle pensait à son avenir chaque minute de la journée. Une habitude qui était devenue récurrente depuis l’annonce des fiançailles d’Oktavia. Certains d’entre vous n’ont jamais ressenti ce type de stress, mais depuis Freya parlait davantage à sa conscience qu’à ses proches. Elle ne savait pas comment prendre la nouvelle, et cela se ressentait dans son attitude. Freya avait mis en sourdine la vivacité de son tempérament de guerrière. Sa spontanéité était à l’image de son état actuel : moindre. Pourtant, son inquiétude faisait écho à son envie de hurler. Qui était transcendante. Torrentueuse. Orageuse. Et explosive. L’attitude passive de son ainée sur sa situation, rendait flous les instincts de Freya. La non réactivité d’Oktavia inquiétait Freya sur les choses à venir. Elle devait se battre pour son futur. Pour un futur dont Freya était sûr qu’elle ne voulait pas. Elle ne pouvait pas vouloir abandonner sa vie, ses idéaux et ses valeurs pour un avenir dont elle ne connaissait rien. Pour un homme qu’elle n’aimait pas. Pour une famille qui n’était pas vraiment la sienne. Extérieurement, Oktavia avait tout ce que doit être une jeune fille bien élevée. Mais Freya était sûre qu’intérieurement, elle hurlait. Et pour se faire entendre, elle n’avait plus qu’à élever sa jolie voix suave.
Sacrilège. Immondice méfait qu’Oktavia venait de faire. Elle venait de lâcher accidentellement sa peluche pégase à terre. Celui-ci percuta le sol violemment. Le choc fit crisser Freya des dents. Elle imaginait déjà la douleur de la pauvre bestiole. Aigüe. Dilacérante. Pongitive. Elle ne savait seulement pas comment la dosée. Elle aurait pu la comparer à la dislocation de l’article, voir à une brûlure, à une cuisson insupportable ; où elle imaginait des moments d’exacerbation qui causent de vives angoisses. Parfois ça aurait été une violente tension avec la sensation d’un fer rouge par instant. Une douleur spontanée. Cela aurait été insupportable si le sujet n’avait pas été une peluche. L’incident fut clos lorsqu’Oktavia le ramassa et le rapprocha soigneusement de son cœur. Est-ce que sa sœur venait de rougir ? Est-ce qu’elle souriait naïve et gracieuse comme ayant l’air de dire : « C’était la plus belle soirée de ma vie ! » ? Tout cela, elle le faisait. Sans crier gare, Freya abandonna Sigmund sur le rocking chair pour se jeter dans le berceau de sa sœur. Elle se planta devant elle, les yeux ébahis. « Qui êtes-vous ? Et qu’avez-vous fait de la si mesurée Oktavia Silaïeva ? »La ferme. Voilà, la réponse que Freya se serait elle-même donner. Après tout, c’était elle la vierge effarouchée qui attendait le prince charmant. A l’évocation du son nom de Dimitri et du train fantôme, Freya éclata d’un rire franc et naïf. Un rire machiavangélique qui étincelait uniquement à l’énonciation des récits et des péripéties rocambolesques de son frère. « Est-ce que tu as fait semblant d’avoir peur pour lui tenir la main ? Ou est-ce que c’était LUI la jouvencelle en détresse ? » Un Dimitri numéro 2 ? Cela la ferait doucement rire. Un seul lui suffisait amplement. Ce qui étonna Oktavia, ce fut l’inquiétude dans le ton de sa voix lorsqu’elle évoqua leurs parents. Qu’est-ce qui la perturbait autant. Après tout, ce n’était qu’un garçon. Elle pouvait s’amuser avec autant de garçons qu’elle voulait si ce n’était qu’un passe-temps. Ce qui sonnait aux oreilles de Freya, c’est que cela avait de l’importance pour sa sœur. Sinon pourquoi en fait toute une histoire ? « Qu’est-ce que tu voudrais que je leur dise ? A l’un, je ne lui adresse pratiquement jamais la parole. Et à l’autre, si je lui demandais ne serait-ce que l’heure… Elle penserait que je complote quelqu’un chose avec Mila… Alors tu n’as pas à t’inquiéter à propos d’eux ! » Enfin rectification, il valait mieux pour la fratrie des Silaïev de toujours se méfiait de leurs géniteurs…
Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
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Deux personnes peuvent-elles vraiment être destinées à être ensemble ? Faites l’une pour l’autre ? Des âmes-sœurs ? Ce serait bien si cela était vrai. Que l’on a tous quelqu’un qui nous attend quelque part et que l’on attend aussi… Je ne suis pas tellement sûr d’y croire. J’y crois peut-être à cette histoire censée arriver. Pourquoi ne pas y croire ? Franchement, qui ne veut pas plus de romance dans sa vie ? Peut-être que c’est à nous de faire en sorte que les choses se produisent. D’être destiné à quelqu’un ! C’est le meilleur moyen de savoir avec certitude. Si vous êtes faits l’un pour l’autre. Ou pas. Est-ce que Freya était destiné à quelqu’un ? Elle l’avait espéré pendant un temps… Etre destiné à une âme si belle que son cœur chavirerait d’émotions. Malheureusement, nous n’avons pas toujours réponse à tout ! Et cela pouvait faire des dégâts. A une époque quand quelqu’un était mal, on lui faisait seulement une signée comme une vidange pour une voiture. Aujourd’hui, on doit réexaminer à chaque fois ce que l’on croit être la vérité, et la redéfinir.
C’est l’histoire déconvenue de deux personnes, faites d’agrégats d’éléments, ayant une telle connivence ; une telle attirance qu’elles lieraient leurs destinées humaines. Un parfum secret, à la tombée du soir, au détour d’un sentier. De l’autre côté du mur, une voix fredonnant la vie rêvée. L’union de deux êtres liés dans leurs dièdres, ne se ressemblent. Mais de cœur à corps, de sang à sang, ils se rassemblent. Deux qui ne font qu’un. L’accord d’esprits défaits. L’entente d’esprits égarés. Une complétude, exagérément insolente, donnait une absence de manque. En bon ordre et sans sursauts, il n’y avait ni conflits ni chaos. L’addition de corps, l’alliage d’esprit. Un mélange immarcescible. Âme indivisible. Sans sortir d’elle-même, la lumière illuminait l’air, comme l’âme, sans sortir d’elle-même, animait le corps. Irréductible dans son essence, et maître de sa bivalence. Une histoire éternelle ? Avant que la Faucheuse ne s’en même… La mort leur fait payer leur innocence, les punit de leur décadence. C’est de cette façon qui Freya avait payé son attachement pour Zahari. Est-ce qu’elle le regrettait ? Jamais. Elle avait sans doute laissé passer sa chance d’avoir une vie amoureuse, mais Freya n’y croyait pas. Zahari avait été son âme-sœur amicale. Simplement. Dans ce monde, il y avait sans doute quelqu’un qui l’attendait ou qu’elle attendait. Une idée bien formelle et théorique ! A contrario de la soirée d’Oktavia, qui semblait avoir été aussi fantastique qu’utopiste…
La grande Oktavia Silaïeva qui dérogeait aux règles familiales. Une grande première pour notre monde ! La prochaine révolution était en marche, c’était une date a marqué au fer rouge. Freya aurait été outrée par le comportement de son aînée si seulement on l’avait placé dans un couvent. Mais à notre plus grand bonheur, ce n’était pas le cas. Aucune des Silaïeva n’était faite pour endosser le rôle de bonne sœur. Certes l’une était chaste, et l’autre encore bien obéissante. Seulement, elles étaient faites pour régner sur la vie. Leurs vies. La destinée les obligeait à se consacrer à l’élévation de leur vie, et non à la consacrer au service des autres. Le sourire de sa sœur le lui prouvait. Elle pouvait encore être heureuse, s’épanouir ; et Freya savait que sa famille ne l’y aiderait pas. Oktavia devait prendre sa vie en main, et c’est ce qu’elle semblait faire. Elle partait à l’aventure, et sans défenses… Depuis son retour, Oktavia semblait différente. Et elle l’était. Oktavia rougissait. Une faille. Un détail. Imprimé sur ses lèvres, Freya tapota le front de sa déesse : « Un accès de fièvre ? Je crois qu’il a brisé ton armure ! ». Oktavia évita les détails passifs de la scène de l’épouvantard, ainsi que les détails croustillants. Freya voulait en savoir plus, elle était avide de curiosité mais elle pouvait respecter le choix de son aîné. La plus jeune des Silaïeva était la première à éviter de parles des épouvantards, alors si ça moins elle en savait mieux elle se portait. Elle avait été traumatisée par la Baba Yaga dans son enfance, le traumatisme était encore présent alors elle préférait éviter ces conversations-là. Si le prince charmant de sa sœur avait réussi à la protéger de sa plus grande peur ; alors c’est que ce gars devait être un bon. Et pourquoi pas LE bon. En tout cas, Freya respectait ça… « S’il est capable de surmonter ses propres peurs pour toi, c’est qu’il te mérite ! Et crois-moi, ça m’arrache les entrailles que d’imaginer un homme t’enlever à moi ! » Jalouse ? Possessive ? Entièrement, surtout lorsqu’il s’agissait de sa sœur.
Vint ensuite le sujet du dragon, celui qui retenait volontairement les gentilles princesses. Svetlana était un monstre, un démon sans poils. Mère n’est pas si exigeante... Freya s’esclaffa vulgairement à la bêtise de son aîné. La sorcière aurait aimé que sa génitrice soit plus souple, plus aimante, plus maternelle ; seulement elle était consciente que ça n’arriverait jamais. Autant adresser ses prières à une statue de verre. Face au visage austère de leur mère, même la statue perdrait tous ses repères. Occultant le sujet de sa mère, Oktavia poursuivit sur le terrain de son Monsieur le Prince Charmant. Et elle comptait bien faire souffrir encore sa sœur, puisqu’elle semblait déterminer à ne pas lui dévoiler l’identité de Mr. Parfait. « Tu ne veux rien me dire ? A moi, ta précieuse petite sœur ? » Ne pas jouer avec la fierté d’une Silaïeva. La preuve était : Freya plongeait la tête la première dans le défi de sa sœur. « Bien… Tu veux vraiment jouer avec moi ? Alors ça, c’est vraiment bas de ta part. » Oktavia pouvait se montrer bien déterminée, elle avait un petit côté dictateur et pas franchement marrant. Vous sentez la mauvaise foi de cette phrase ? Exactement ! Et en plus de cela, elle osait douter des capacités de sœur. « Cruelle diablesse ! » Un rire innocent illumina le visage déterminé de la jeune sorcière. Elle était prête à vaincre et à soulever des montagnes. Bon voyons, voyons ! Anton était déjà hors-jeu. Trop compliqué. Il y avait de dépravés dans l’entourage des Silaïeva pour qu’Oktavia tombe sur le mauvais lot. Mais Freya connaissait suffisamment sa sœur pour savoir qu’elle ne tomberait pas dans leur piège de beaux gosses. « Est-ce que c’est un beau brun ténébreux de la haute anglaise ? Ah non… Trop ennuyeux ! » En tout cas, il s’agissait forcément d’un canon. Freya se heurta à la remarque de sa sœur. Est-ce qu’elle était en train de suggérer que la Slave se plantait ? Apparemment ! Oktavia aurait-elle changé de bord sous la pression familiale ? « Attends ! Est-ce que Ton Monsieur Parfait pourrait ne pas être un ELLE ? » Freya se choquait elle-même. Ça pouvait être terrifiant de savoir que l’on s’était trompé. Mais il ne fallait pas avoir peur de changer d’avis. D’accepter que les choses soient différentes. Qu’elles ne seront plus comme avant. Que le changement pouvait avoir du bon, comme du moins bon. Il fallait accepter de voir les choses différemment. Plus on est prêt à accepter ce qui ait au lieu de ce que l’on croyait être, plus on a de chance de trouver sa place.
Oktavia Silaïeva
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