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Orphée L. Delaunay
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Orphée L. Delaunay
Élève de Gryffondor
Maison/Métier : Gryffondor en sixième année
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Maggie ◊ Orphée

I'm scared to get close and I hate being alone. I long for that feeling to not feel at all. The higher I get, the lower I'll sink. I can't drown my demons, they know how to swim.

   

   

Samedi 18 décembre 1999

Poussant un long soupir exaspéré qu'elle ne prit même pas la peine de dissimuler Orphée se retourna brusquement. « Tu poses une fois de plus ton regard sur ce parchemin et, par Merlin, je te jure que ce sera la dernière chose que tu verras. » Lança-t-elle d’une voix forte qui claqua malgré le brouhaha ambiant de la Grande Salle. Le silence se fit autour d’elle alors qu’elle braquait un regard mauvais sur la jeune -et idiote- rouge et or assise à ses côtés qui tentait de lire son courrier par-dessus son épaule. Le visage de la petite perdit ses couleurs devant l’expression féroce de la française et elle baissa enfin les yeux, honteuse de s’être fait rabrouer de la sorte devant tous leurs camarades de maison. Avec un nouveau soupir, Orphée détourna le regard, ignorant ostensiblement tous les visages qui s’étaient tournés vers elle. Leur expression de profonde réprobation aurait pu la troubler, mais elle n’en avait rien à faire. Elle avait bien d’autres choses en tête que les états d’âme des autres Gryffondors. Ce n’étaient pas parce qu’elle avait été répartie dans leur maison quelques mois plus tôt qu’ils pouvaient tout se permettre avec elle. Loin de là. Alors elle faisait de son mieux pour ne pas sentir les regards des autres élèves sur elle tandis que ses doigts s'agrippaient au parchemin avec de plus en plus de force, le froissant sans ménagement. Son regard s'était figé et sa respiration s'était soudainement accélérée, presque douloureusement. Le balai des hiboux qui regagnaient la volière émerveillait plus d'un élève mais elle semblait ne pas les voir, Orphée. Son regard était vrillé sur les mots qui composaient son courrier, les fixant avec une telle intensité qu’il aurait pu les brûler. Le sceau du Ministère de la magie anglais, accompagné de celui de la France, elle ne voyait plus que ça. Fatigué de lui pincer les doigts sans obtenir de réaction Sherlock, son hibou, fini par prendre son envol, non sans avoir profité de sa visite dans la Grand Salle pour piquer quelques céréales dans le bol intact de sa maitresse. Même ses rares amis assis à ses côtés n’obtinrent pas de réponses quand ils lui demandèrent si tout allait bien. Le teint soudainement d'une pâleur alarmante de la sorcière et les légers tremblements qui agitaient ses membres ne laissaient aucun doute quant au trouble qui l’avait gagné. Pourtant ce n’était pas un malaise que sa réaction trahissait, c’était de la colère. Une colère vive qui rongeait tout sur son passage. Un sentiment envahissant qui menaçait de l‘engloutir si elle ne le maitrisait pas. Or, elle n’avait jamais été douée pour contrôler ses émotions, Orphée. Quelques secondes elle resta là, immobile au milieu des élèves, consciente qu'elle était le point de mire, sentant la rage s’insinuer petit à petit dans tous les pores de sa peau. Sa main s'abattit sur la table en bois avec force alors qu'elle se relevait vivement, ne prêtant pas attention aux autres et au fait que le petit déjeuner venait à peine de commencer. Elle n’avait pas touché à son repas, mais c’était bien le dernier de ses soucis. Sans un mot ni un regard elle abandonna ses camarades sur place.

Elle avait besoin de calme pour réfléchir au contenu de la lettre. Elle avait besoin de silence et de solitude. Pourtant ses pas résonnaient furieusement dans les couloirs déserts du château, traduisant sans le moindre mal la violence des sentiments qui l’animaient. Quand elle avait vu le sceau du Ministère de la magie français, elle avait su que le contenu du courrier n’allait pas lui plaire. Elle n’avait pas imaginé à quel point elle avait raison. Une cousine. Ils lui avaient trouvé une cousine. Ces incapables du Ministère, pas fichus cinq ans plus tôt de lui trouver la moindre famille sorcière quand elle en avait besoin, venait finalement de lui trouver une cousine majeure maintenant qu’elle croyait s’être enfin libérée des chaînes que représentaient une famille à ses yeux. Le pire dans tout ça, c’est que sans la consulter, ils avaient accordé sa responsabilité à cette cousine inconnue. Comme si elle n’allait rien dire, comme si elle allait se plier aux ordres du Ministère les yeux fermés et le sourire aux lèvres. C’était bien mal la connaître. Orphée fulminait. Encore une fois son avis ne comptait pas. Pendant des années, elle avait été ballotée de familles d’accueil en famille d’accueil, et maintenant on la jetait dans les bras d’une cousine dont elle ignorait encore l’existence quelques minutes plus tôt. Le Ministère se foutait vraiment de sa gueule. Elle n’était plus qu’un dossier pour eux, un nom sans signification, une gamine un peu trop paumée, un peu trop en colère dont ils ne savaient plus vraiment quoi faire. Ils se moquaient de ce qu’elle voulait, de son envie de liberté, de son aversion dès qu’il était question de famille. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus le contrôle de sa propre vie, Orphée, elle devait se plier aux ordres du Ministère. Soit disant qu’ils agissaient pour son bien. Pour ce qu’ils en savaient. Ils affirmaient faire tout ça pour elle, mais étrangement elle n’avait pas voix au chapitre. Pourtant si il y avait quelqu’un qui savait ce dont elle avait besoin c’était bien elle. Et elle n’avait absolument pas besoin qu’on la confie à une cousine dont elle ne savait rien. Mais, elle ne comptait pas, Orphée, surtout pas maintenant qu’ils avaient enfin mis la main sur une sorcière qui partageait son sang.

Quand le week end arriva enfin, apportant avec lui la possibilité de se rendre à Pré-au-Lard, ni la fébrilité ni la colère n'avaient quittés Orphée. Pendant deux jours, la lettre avait occupé toutes ses pensées et plus elle y réfléchissait, plus elle enrageait. Chaque matin elle observait avec appréhension le plafond de la Grande Salle, redoutant de voir son hibou lui apporter une nouvelle missive dont elle ne voulait pas. Heureusement sa toute nouvelle cousine n'eut pas la terrible idée de lui envoyer un courrier pour discuter de l'annonce du Ministère. Ou pire, lui exposer le bonheur qu'elle pouvait ressentir à l'idée de faire sa connaissance. Elle ignorait si elle devait y voir un bon signe ou non. Elle espérait que ce silence soit dû à une désapprobation de la part de la sorcière et non pas une simple surprise. La rouge ne supporterait pas de se retrouver avec une cousine impatiente d'ajouter une nouvelle membre à son arbre généalogique. Avoir une famille ce n'était pas pour Orphée, cela faisait bien longtemps que la Gryffondor avait tiré un trait sur cette notion et elle n'avait aucune intention de changer d'avis. L'importance qu'elle avait pu accorder à ce concept était morte le jour où ses parents l'avaient forcé à utiliser la magie devant des moldus. Ses propres géniteurs l'avaient utilisée pour leur unique réussite, désormais elle savait de quoi une famille était capable. Elle n'enviait pas ses camarades aux familles chaleureuses et unies, mais ça le Ministère refusait de le comprendre. La lionne aurait préféré rester dans l'ignorance, ne jamais recevoir ce fichu hibou. Mais entre ce qu'elle voulait et les décisions du Ministère, il y avait un monde, et maintenant elle se trouvait au pied du mur. Dans d'autres circonstances, elle aurait ignoré la lettre, elle l'aurait roulé en boule avant de la jeter dans la cheminée la plus proche pour oublier cette nouvelle qui était loin de l'emplir de joie. Mais rien n'était aussi simple et elle se doutait que sa cousine avait reçu une missive similaire. Même si la sorcière gardait le silence pour le moment, Orphée savait qu'une rencontre était inévitable. Cette idée était loin de la réjouir mais elle devait mettre au clair tout ce que cette nouvelle impliquait. Elle voulait savoir à quoi elle allait devoir faire face exactement. Et puisque la patience n'avait jamais été le fort de la française, elle avait décidé que, cette rencontre, elle allait la provoquer.

Elle n’avait parlé à personne de ses intentions, Orphée. Méfiante comme elle était, elle voulait d’abord mettre au clair toute cette situation avant d’en parler à ses rares amis. Parce que, à partir de ce moment-là, il n’y aurait plus de retour en arrière possible, tout ce cauchemar serait bel et bien réel. Alors elle avait suivi ses camarades rouges sur le chemin qui menait à Pré-au-Lard. Complètement insensible à leurs discussions pleines d’enthousiasme elle se laissa volontairement distancer. Elle n’avait aucune envie d’attirer les regards suspicieux et les questions. Alors que la plupart des élèves se dirigeaient vers les avenues marchandes, Orphée s’engouffra dans les petites rues moins connues du village. La lettre qu’elle avait reçu ne comportait pas beaucoup d’informations, encore une preuve de l’incompétence du Ministère qui se contentait de lâcher la nouvelle sans s’embarrasser d’explications. Mais elle avait au moins un nom et une adresse et elle était assez obstinée pour que ça suffise. Et surtout, le village n’était pas si grand que ça. Cela lui prit tout de même un certain temps avant de trouver la bonne rue. Quand elle trouva enfin la bonne adresse, la neige avait commencé à tomber, ce qui vint s’ajouter à sa contrariété. Orphée se trouvait devant une petite maison de plein pied qui avait l’air assez confortable. Apparemment les habitants du village s’étaient mis d’accord pour construire des habitations qui semblaient tout droit sorties d’un téléfilm de Noël. La lettre serrée dans la main, Orphée vérifia une dernière fois qu’elle se trouvait devant la bonne maison. Elle n’avait déjà pas vraiment envie d’être là, alors elle n’allait pas en plus sonner à la mauvaise porte. Après quelques instants d’hésitation, la rouge prit une profonde inspiration et frappa à la porte. Elle ne savait pas si trop si elle espérait que sa cousine soit chez elle ou non, mais maintenant il était trop tard, des bruits à l’intérieur lui parvenaient déjà. La porte s’ouvrit sur une jeune sorcière à la chevelure noire et aux étonnants yeux verts. Orphée se racla la gorge. « C’est vous Margaret Campbell ? » Demanda-t-elle sans préambule. Elle secoua la tête pour ôter les mèches de cheveux qui se promenaient devant ses yeux et observa un instant la sorcière. Elle se demanda si il y avait un air de famille, caché là quelque part, mais décida bien vite que ça n’avait pas d’importance. Elle n’était pas là pour ça. « C’est quoi ce bordel ? » Lâcha-t-elle finalement en levant la lettre qu’elle avait reçue deux jours plus tôt, le sceau du Ministère bien en vue. Ce n’était pas une réunion de famille qu’elle voulait, c’était des explications.


   
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Maggie Campbell
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Maggie Campbell
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Deux jours plus tôt...

Le hibou toquait à la fenêtre depuis dix bonnes minutes déjà. Je finis par ouvrir un œil en râlant et me levai l'esprit encore embrumé. C'est que j'avais des dettes de sommeil à rattraper, moi. Je fis rentrer le volatile et décrochai la lettre de sa patte. Le sceau du ministère était apposé dessus. Que dis-je ? LES sceaux ! Celui du ministère britannique et celui des Français. Je déglutis, sortie brusquement de mes songes.
Calme-toi Mag, si on t'avait démasquée, on ne t'enverrait pas un hibou pour te prévenir...
Je retournai la lettre entre mes doigts, intriguée, puis la déposai sur la table basse. Je ne pouvais pas démarrer la journée sans avoir avalé ma tasse de thé. Je préparai donc le breuvage, puis m'installai dans mon canapé, fixant la lettre. Oui, n'importe qui aurait mis fin à ce suspense depuis longtemps, mais pas moi. Une lettre du ministère, ça ne me disait rien qui vaille. Après quelques minutes, je me décidai enfin à la décacheter et à prendre connaissance de son contenu.
Quelle erreur de boire mon thé en lisant ces lignes. Effarée parce que je découvrais, j'avalai de travers le contenu de ma tasse et fut prise d'une violente quinte de toux destinée à dégager mes voies respiratoires.
Ok. On se calme. Je reposai la lettre et me dirigeai vers l'évier pour y vider le contenu de ma tasse. De là j'ouvris un placard et la remplis de nouveau avec du whisky cette fois. Oui une tasse de whisky, c'est maintenant ce qu'il allait me falloir pour démarrer cette journée, sans aucun doute.
Je relus la lettre une fois encore, elle ne semblait pas factice.

La tasse de whisky était désormais vide. J'hésitai très franchement à m'en resservir une autre. Finalement, je décidai que ce dont j'avais le plus besoin c’était de réponses ou juste que l'on m'annonce finalement que c'était une erreur. Je déboulai donc dans la salle de bain et enfilai rapidement des vêtements. Je nouai les lacets de mes tennis à la va-vite et attrapai la lettre, avant de quitter ma maison. Il me restait quatre heures avant de prendre mon poste aux Trois Balais. Direction Londres.

Une fois entrée au ministère, je remontai à toute hâte la file des gens qui patientaient pour qu'on les aiguille. Je dépassai tout le monde, je n'avais pas le temps de faire la queue. Je ferais un scandale au milieu du hall d'entrée avant d'avoir atteint mon tour, soyez-en sûr. Je n'étais pas connue pour avoir une grande patience dans ce genre de situation. Je passai devant un sorcier et collai ma lettre sous le nez de la sorcière d'accueil.

- Bonjour, où je trouve le bureau du type qui m'a envoyé ce truc ?
demandai-je d'une traite.

Quoi ? Je lui avais dit bonjour, non ? Pas la peine de me fixer avec cet air étrange et offusqué. Mon expression à cet instant la découragea de batailler avec moi.

- C'est au niveau deux, département de la justice magique, le bureau sera juste sur votre droite en sortant de l’ascenseur.

- Parfait, merci !

Je traçai en direction des ascenseurs et une fois encore grillai délibérément la place à d'autres sorciers en me faufilant dans la cabine. J'écrasai le bouton du deuxième niveau et attendis patiemment que les grilles se referment.
Arrivée au bon étage, je sortis comme une flèche. Juste sur la droite, juste sur la droite. Là !
Je frappai avec insistance et me retrouvai nez à nez avec un sorcier surpris de me retrouver devant sa porte.

- Nous avions rendez-vous ?
- Non, mais maintenant oui.

J'entrai dans le bureau sans demander la permission et attendis qu'il rejoigne son bureau avant de lui  montrer la lettre qu'il avait écrite à mon intention.

- C'est quoi cette connerie ?

Il me regarda choqué, ajusta ses lunettes avant de lire la lettre.

- Oh ! Euh bonjour miss Campbell.
- Bonjour, c'est bien vous qui avez écrit ça ?
- Oui qu'est-ce qui n'est pas clair pour vous ?
- Mais tout ! Absolument tout !

Non mais il s'attendait vraiment à ce que je prenne connaissance de cette lettre et à en accepter le contenu sans me poser de questions. Ils consommaient des potions hallucinogènes sur leur temps de pause ici ou quoi ? Je reprenais la lettre et lus les passages ajoutant mes propres commentaires.

- Miss Campbell, après enquête de nos services, il s'avère que blabla, votre tante... mais depuis quand mon père a une sœur ?! Je ne savais même pas qu'il avait une frangine !


Le sorcier me regarda atterré ne sachant que dire.

- Non mais attendez ce n’est pas fini ! Blablabla, là ! Leur fille Orphée Livia Delaunay est donc de ce fait votre cousine et vous êtes sa plus proche parente. Vous êtes sûrs ?

- Euh oui...
- Par conséquent, sa responsabilité vous a été confiée... Qu'est-ce que ça signifie ?! Elle a quel âge cette gosse ?
- Elle vient d'avoir seize ans, il me semble...

Je reçus la nouvelle comme un coup de massue. Elle avait quasiment l'âge de mon fils. J'avais abandonné mon propre fils à la naissance et on voulait me confier la responsabilité d'une gamine de son âge ? Mais ils ont abusé du whisky aussi ici ?

- Bon dans un an elle est majeure, donc c'est juste l'histoire d'un an...

- Pas exactement.
- Pardon ?
- Et bien, elle est sous votre responsabilité jusqu'au moment où elle pourra se débrouiller sans vous. Comme pour n'importe quel parent au final.

Oh mon dieu ! Sauvez-moi ! Je n'ai pas mérité ça, la pauvre gamine non plus ! Le destin est un putain de déconneur, vous ne trouvez pas ?

- Mais enfin, je ne pense pas être la meilleure personne pour ça...

- Vous êtes sa plus proche parente, vous avez un logement décent et un travail respectable.

Je me retins d'exploser de rire au mot respectable. Évidemment, il n'était pas au courant de ma double identité.

- Bon... Et vous fournissez le mode d'emploi avec n'est-ce pas ?

- Euh... Je ne suis pas certain de comprendre... Je peux vous mettre en relation avec la personne qui se chargeait de son dossier au ministère en France si c'est ce que vous voulez dire.

Mouais... Comme si je n'avais pas assez de problèmes dans ma vie actuelle.
Le reste de la conversation me donna juste envie de rentrer vider la bouteille que j'avais entamée ce matin. Je n'appris même pas ce qui avait bien pu arriver à ma tante et son mari pour qu'on me colle leur gamine tout à coup. Apparemment, la situation n'était pas récente et limite on me fit le reproche de ne pas être facile à trouver. Oh c'est bon, je ne m'étais pas exilée dans la forêt amazonienne non plus ! Le sorcier finit par me mettre à la porte me laissant juste avec la confirmation que ce n'était pas une blague de mauvais goût.


Jour présent...

La table basse était jonchée de ma paperasse, la fameuse lettre oubliée parmi les autres documents. Il fallait que je me motive à mettre de l'ordre dans tout ça. Mais quelqu'un frappa à la porte et je me dirigeai pour ouvrir me demandant bien qui pouvait me rendre visite. Je me trouvai face à une jeune fille que je ne connaissais pas. L'introduction commençait bien... Pas un bonjour et elle utilisait mon vrai prénom, celui que je détestais. Je retins une grimace et acquiesçai à sa demande, un air interrogateur sur mon visage. Et là elle me colla sa lettre sous le nez.

- C’est quoi ce bordel ?
- Ha, fis-je simplement.

Je venais de comprendre qui était cette jeune fille qui se tenait sur le seuil de ma porte. Je soupirai et ouvris ma porte de façon à l'inviter à entrer. Oui il faisait froid et si je devais avoir ce genre de conversation là maintenant, je préférais que ce soit dans mon canapé plutôt que sur le perron à la vue du voisinage. Je rentrai et me dirigeai vers la cuisine, sans vérifier qu'elle me suivait.

- Je t'en prie entre, fais comme... enfin, installe-toi...

Oui j'avais failli lui dire de faire comme chez elle... Ha ha.

- Qu'est-ce que tu bois ?
lui demandai-je en ouvrant mon placard.

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Elle n'avait pas pris la peine de réfléchir avant d'agir, Orphée. Elle savait d'instinct que ce n'était pas la peine. D'ailleurs elle ne l'avait pas voulu. Elle était consciente que si elle s'autorisait le moindre instant de réflexion, elle ferait demi-tour, et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle qui passait son temps à fuir avait cette fois décidé de prendre les devants, parce que rester dans l’ignorance était certainement encore pire à ses yeux. Elle avait eu bien assez de temps pour réfléchir, elle en avait assez, maintenant elle devait agir. De toute manière, Orphée n'avait jamais été portée sur la réflexion et la patience, elle était impulsive et enflammée, elle agissait selon ce que lui dictait son instinct sans chercher à le remettre en cause. Cela lui valait souvent des ennuis mais, parfois, cela suffisait aussi à la libérer du poids qui reposait sans cesse sur ses épaules. Elle ne voulait pas voir ses moindres gestes dictés par les convenances et les attentes des autres, encore moins d’un Ministère qui refusait de l’écouter, son masque était bien assez difficile à porter comme ça. Alors elle avait appris à se laisser aller, à céder à son impulsivité pour éviter de se briser. Comme c'était le cas aujourd'hui. Elle n’avait pas réfléchis avant de frapper à la porte de celle qu’on lui présentait comme sa cousine, parce qu’au fond, elle ne voulait pas que ces instants prennent une quelconque signification à ses yeux. Elle ne voulait pas d’une réunion organisée et attendue avec nervosité, elle voulait la brutalité de l‘innatendu. Tout ce qu’Orphée attendait de cette visite c’était quelques explications et, pourquoi pas, la confirmation que la lettre qu’elle avait reçu de la part du Ministère n’était qu’une vaste blague de très mauvaise goût. Certes, cela aurait ajouté quelques sorciers à sa liste des personnes qu’elle avait fortement envie de frapper, mais elle ne pouvait nier que cela aurait été un réel soulagement. Elle n’en attendait rien d’autre, Orphée. Elle ne voulait pas de réunion de familles ou de retrouvailles larmoyantes. Elle n’attendait pas de promesses enflammées qui certifiaient que sa vie allait changer désormais. Que tout irait pour le mieux maintenant. Qu’elle n’avait plus à s’inquiéter. Ces mots creux, elle les avait entendu des dizaines de fois et elle n’en avait jamais vu le moindre résultat. Cela faisait longtemps qu’elle avait cessé de les croire. Orphée ne voulait plus les entendre. Elle préférait ne rien attendre des sorciers qui l’accueillaient dans leur demeure, ils le faisaient sur demande du Ministère, elle n’était pas assez naïve pour croire le contraire. Qui aurait voulu d’une gamine comme elle de toute façon ? Et cette sorcière qui venait d’ouvrir la porte, celle qui acquiesça à sa question, confirmant qu’elle était bien cette cousine perdue de vue, ne faisait pas exception.

C’était donc bien sa cousine qui se tenait devant elle, un air interrogateur sur le visage. Orphée la détailla un instant de son regard marqué par sa sale manie de ne pas dormir assez. Rien, elle ne ressentait rien. Pas d’étincelle, aucune chaleur ne vint exploser dans son cœur à la vue de cette cousine. A l’idée qu’elle venait de retrouver un membre de sa famille. N’importe qui aurait été comblé de joie, ou tout du moins ravi d’apprendre que son cercle familial n’était pas éteint comme elle le pensait, mais pas Orphée. Elle avait fait une croix sur sa famille le jour où ses parents l’avaient forcé à utiliser la magie devant des dizaines de moldus, elle avait perdu toute foi en la notion de famille le jour où le Ministère français lui avait annoncé avec le plus grand des calmes qu’ils allaient effacer toute trace de son existence de l’esprit de ses parents. Durant leurs dernières années ensemble, ses géniteurs ne lui avaient apporté que de la souffrance, alors elle savait bien ce dont une famille était capable. Ses parents l’avaient oublié et elle, elle avait compris qu’une famille faisait bien trop de mal. Alors, non, elle n’attendait rien de cette Margaret qu’on lui présentait comme seule membre restante de sa famille, elle ne ressentit aucune émotion en rencontrant pour la première fois le regard de sa cousine. Pour d’autres, elle aurait été une chance, une main tendue, la promesse que l’avenir pouvait prendre un tournant plus lumineux. Pour Orphée, il ne s’agissait que d’une personne de plus capable de la blesser. Alors elle n’attendait rien d’elle et elle espérait même que l’inverse serait aussi vrai. De toute façon cette Miss Campbell comprendrait vite que la Gryffondor était seulement capable de la décevoir. Pourtant, la française ne put s’empêcher de se sentir déstabilisée face au manque de réaction de la sorcière. Elle venait de lui brandir sous le nez la lettre que le Ministère lui avait adressé et un simple « Ha. » fut sa seule réaction. Orphée haussa les sourcils, elle avait beau ne rien attendre de la sorcière, ça ne l’empêcha pas de trouver sa réaction trop succincte à son goût. Enfin, au moins elle ne lui avait pas sauté au cou ravie de se découvrir une nouvelle cousine. Il n’y aurait certainement rien eu de mieux pour faire fuir la Gryffondor dans la seconde. Mais tout de même, elle s’était attendue à autre chose et elle espérait que ce manque de réaction n’était pas le reflet de la personnalité de cette Margaret. Orphée voulait des explications, pas se retrouver face à un mur d’apathie. Elle n’aimait pas les gens sans caractère, la française, ni être obligée de se battre pour obtenir des réponses. Or, pour le moment cette rencontre n’était pas très prometteuse.

Enfin sa cousine paru reprendre ses esprit. Orphée devait bien l’avouer, elle ne s’attendait sûrement pas à trouver sa cousine sur le pas de sa porte aussitôt. Elle ne s’attendait peut-être même pas à avoir une cousine tout court d’ailleurs. Mais si la rouge n’avait pas provoqué cette rencontre, est-ce qu’elle-même aurait décidé de le faire ? Orphée secoua la tête, ça n’avait pas d’importance, il était trop tard pour y réfléchir maintenant et si il y avait bien quelque chose que la française ne supportait pas c’était de rester dans l’ignorance, surtout quand les nouvelles la concernaient directement. Elle n’était pas une Serdaigle, vouée à chercher des réponses à toutes ses questions, mais on lui avait assez dicté sa vie comme ça, elle ne voulait plus qu’on la prenne pour un pantin. Puisque le Ministère ne s’était pas donné la peine de lui fournir le moindre renseignement utile sur cette nouvelle configuration d’accueil qu’ils lui imposaient alors elle avait décidé d’aller chercher les réponses elle-même. Orphée observa la sorcière lui ouvrir la porte de sa maison. « Je t'en prie entre, fais comme... enfin, installe-toi... » La rouge leva brièvement les yeux au ciel en voyant sa toute nouvelle cousine s’engouffrer chez elle sans vérifier qu’elle la suivait. Cette Margaret avait l’air d’avoir un caractère tout aussi accommodant qu’elle, cette rencontre allait peut-être être plus haute en couleur que la française ne l’avait prédit. Elle ne savait pas ce qu’elle devait en penser. Elle tiqua en comprenant que sa cousine s’était reprise pour ne pas lui dire de faire comme chez elle. Un mince sourire ironique s’afficha sur les lèvres d’Orphée. Margaret serait-elle mal à l’aise face à cette situation ou serait-elle aussi assez récalcitrante à l’idée de se voir confier la responsabilité de sa jeune cousine ? Peut-être que la française n’était pas la seule à ne pas avoir reçu le hibou du Ministère avec sérénité finalement. Dans tous les cas, elle n’avait aucune intention de faire comme chez elle. Orphée soupira, elle avait envie de faire demi-tour, de dire à cette sorcière qu’elle ne voulait rien avoir à faire avec elle et partir sans se retourner, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas. Alors elle prit sur elle et suivit sa cousine jusqu’à sa cuisine. De ce qu’elle en vit la maison était confortable mais meublée du strict minimum, sans aucune décoration ou touche personnelle. Comme si sa propriétaire venait tout juste de prendre possession des lieux, où qu’elle n’accordait aucune importance à la personnalisation de son espace de vie. Dans la cuisine, Orphée secoua sa chevelure châtain pour en déloger les flocons de neige qui s’y étaient accrochés et ôta sa cape pour la poser sur le dossier de la chaise la plus proche. Une table et des chaises trônaient au milieu de la pièce, mais elle n’y prit pas place. Elle n’avait aucune intention de s’attarder alors elle préféra rester debout. « Qu'est-ce que tu bois ? » La française pinça les lèvres. Elle ne voulait pas s’assoir autour d’une table avec cette inconnue et partager des souvenirs émus de leurs familles perdues. Elle voulait discuter et s’en aller, si possible en oubliant toute cette histoire. Mais elle doutait d’obtenir quoi que ce soit en se montrant si difficile. Et puis, ses doigts glacés par ses déambulations dans le village se rappelaient à elle. « Du café. Noir. » Répondit-elle avec un léger hochement de tête. Elle aurait préféré une boisson un peu plus corsée pour se donner le courage d’affronter la discussion qui l’attendait mais elle pressentait que sa cousine n’accepterait pas de lui servir du whisky pur feu. La caféine allait devoir faire l’affaire.

Avec l’impression grandissante de ne pas être à sa place dans cette maison inconnue, de sa cousine toute aussi inconnue, Orphée observa la sorcière préparer leurs boissons. L’amertume lui serrait la gorge. Se trouver dans une demeure qui n’était pas la sienne ne faisait que lui rappeler toutes ces familles d’accueil qu’elle avait connu, toutes ces maisons où elle s’était sentit si mal. Elle se mordit l’intérieur de la joue et s’empêcha de fixer le couloir qui menait à la sortie. « Je suis pas là pour qu’on trinque à nos retrouvailles. » Lâcha-t-elle en croisant ses bras sur sa poitrine. Son geste était à la fois destinée à se sentir protégée qu’à tenir sa cousine loin d’elle. Elle était brusque, elle le savait, et elle s’en fichait bien, c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour épargner encore un peu son cœur endoloris. Il y avait des blessures que même une famille ne saurait résoudre. Elle prit une profonde inspiration. « Je suis là pour ça. » Précisa-t-elle en laissant tomber sur la table la lettre chiffonnée du Ministère. Elle ne prit pas la peine de la tendre à sa cousine, elle en avait certainement reçu un exemplaire similaire avec ses propres informations. Elle ne l’empêcherait pas de la lire si elle le voulait, elle devait bien admettre qu’elle était assez curieuse de savoir ce que le Ministère avait jugé bon d’inclure dans la lettre que Margaret avait reçu. Elle se demandait quelles informations exactement sa cousine possédait sur elle. Jusqu’où le Ministère s’était-il permit d’étaler sa vie aux yeux d’une étrangère. « Vous êtes au courant de quoi exactement ? » Lâcha-t-elle en désignant le parchemin d’un geste du menton. Elle ne lui demandait pas si elle avait été mise au courant des arrangements du Ministère pour lui confier sa responsabilité. Même si elle était convaincue de l’incapacité du Ministère à faire correctement son travail elle espérait tout de même que des agents aient pris la peine de mettre au courant les deux principales concernées. Le manque de surprise que sa cousine avait manifesté quand elle lui avait montré le courrier était aussi un bon indicateur. Elle lui demandait si elle en savait plus. Si elle connaissait les intentions du Ministère. Et surtout, quelles étaient les siennes.


   
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Le pas léger que j'entendis derrière moi me confirma qu'elle  m'avait suivie. En même temps, si elle avait fait tout ce chemin pour me trouver, je doutais qu'elle fasse demi-tour à ma première invitation. J'agitai ma baguette pour refermer la porte avant de lui jeter un œil de côté attendant sa réponse.

- Du café. Noir.

Bon ben pas de doute, c'était bien une Française. Sauf que moi je n'en buvais pas parce que j'étais déjà assez énergique comme ça pour me rajouter un excitant. En plus le goût à mon avis était infâme. Elle ne pouvait pas boire du thé comme tout le monde ? Malgré mon absence d'affinités avec cette boisson, je gardais un paquet quelque part dans mes affaires. Il fallait juste que je remette la main dessus. Je poussais les diverses bouteilles de boissons entreposées à côté des pâtes et du sucre, soulevai un bocal de tomates confites, non ? Bon ce n'était pas dans ce placard... J'ouvris la porte à côté où un bon nombre d'ingrédients de potions étaient rangés, enfin rangés à ma manière... entre une boîte de riz et une autre de biscuits au chocolat. Je finis par retrouver ce fichu paquet derrière ma boîte de lessive, à côté d'un pack de bièraubeurres. J'entrepris de lui préparer son café et je me servis un thé en espérant que ça ferait l'affaire.
Et tandis que je préparais tout ça, je cherchais ce que j'allais bien pouvoir lui dire. Deux jours après cette annonce, je ne mesurais toujours pas ce que tout ça impliquait pour moi et je me demandais ce que cette ado attendrait de moi. Peut-être voulez-vous savoir ce que j'avais fait pendant ces deux jours ?

Après ma sortie du ministère, je m'étais dirigée vers le chaudron baveur encore hébétée par l'annonce qui m'avait été faite ce matin-là. Alors certes je n'étais pas dans le même état que le jour où j'avais appris ma grossesse, mais j'en étais quand même retournée. J'avais commandé un verre, me demandant qu'elle serait la meilleure chose à faire. Prendre contact avec ma cousine ? Comment ? D'après la lettre, elle était scolarisée à Poudlard en ce moment même. Je ne pouvais pas me pointer comme ça là-bas. Lui envoyer un hibou ? Mais pour dire quoi ? Je n'étais déjà pas capable de reprendre contact avec mes anciens camarades de Gryffondor alors écrire à une inconnue ? Le ministère n'était-il pas censé s'occuper d'organiser une rencontre ou quelque chose ? Fallait-il vraiment que nous nous débrouillions seules ?
Sans réponse à mes questions, j'étais rentrée et avais pris mon poste aux Trois Balais. Si mon désarroi s'était lu sur mon visage, mes collègues n'avaient rien dit.

Le lendemain, j'avais pris la décision de rapatrier une grande partie de mes affaires personnelles, documents, objets d'héritages, photographies, souvenirs de famille qui se trouvaient dans mon coffre à Gringotts. Tout avait toujours été stocké là, ne pouvant absolument pas me balader avec tous ces vestiges du passé à chaque fois que je bougeais d'un pays à l'autre.
Si quelqu'un ouvrait la pièce juste à côté de ma chambre, il y verrait un capharnaüm à rendre dépressif un elfe de maison. Entre mes heures de service, j'avais tenté de découvrir des informations sur cette famille que je ne connaissais pas en commençant par mes propres sources d'information. Mais la tâche était laborieuse. Pour toutes ces raisons, je n'avais pas pris le temps de trouver le moyen de contacter la jeune fille qui se trouvait derrière moi.

Je me retournai enfin lui déposant sa boisson sur la table à côté d'elle, me glissai sur une chaise, ma tasse à la main et croisai mes jambes. Elle ne s'était pas assise, mais avait tout de même ôté sa cape. Je finis par l'observer.


- Je suis pas là pour qu’on trinque à nos retrouvailles.

Bon ben au moins c'était clair. La jeune fille ne manquait pas d'aplomb, remarquez que pour venir me trouver jusqu'ici et me demander des explications, il fallait avoir une certaine audace. J'avalai une gorgée de mon thé, continuant à l'observer. Ses yeux ne dégageaient aucune chaleur et dans sa manière d'être, je le voyais, elle était sur la réserve. Elle laissa tomber son exemplaire de la lettre sur la table et mes yeux suivirent le mouvement du parchemin.

- Personnellement je ne trinque pas avec du café et du thé,
lui répondis-je d'un air entendu un mince sourire à mes lèvres.

La surprise de la voir sur le pas de ma porte commençait à me passer et même si la situation était un petit peu étrange, je ne comptais pas me laisser gagner par l'abattement.

- Vous êtes au courant de quoi exactement ?

J'attrapai sa lettre pour voir si des différences avec la mienne existaient, mais pour ainsi dire elles comportaient les mêmes informations. Sa question éveilla des interrogations chez moi. De quoi devrais-je être au courant de plus que ce que je savais déjà ? Je désignai alors la table basse :

- Mon exemplaire se trouve quelque part là-dedans et comporte à peu de choses près les mêmes informations que ta lettre. À savoir que nous sommes donc cousines et qu'ils te placent sous ma responsabilité. Ah et oui, je me suis pointée au ministère et ce type là, dis je en pointant le nom du correspondant britannique sur sa lettre, m'assure qu'il n'y a aucune erreur. Au cas où tu te poserais la question...

Bon et maintenant que je lui avais répondu, il était normal que moi aussi je l'interroge. À savoir, pourquoi tout à coup, je devais la gérer ? Qu'est-ce qui s'était passé d'aussi important pour que ce ne soit pas consigné par écrit ?

- Pourquoi me confie-t-on ta responsabilité ? Qu'est-ce qui est arrivé à tes parents ?


J'avais aussi droit à des explications et puisqu'elle était gentiment venue jusqu'à moi il n'y avait pas de raison que je reste sans réponse.

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Orphée L. Delaunay
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Maggie ◊ Orphée

I'm scared to get close and I hate being alone. I long for that feeling to not feel at all. The higher I get, the lower I'll sink. I can't drown my demons, they know how to swim.

   

   

Elle voulait se montrer forte, Orphée. Inébranlable. Intouchable. Elle voulait être au-dessus de tout, des autres, mais aussi, et surtout, d’elle-même. De ces blessures qui éclaboussaient son cœur endoloris, ces cicatrices ancrées dans sa chair, de la douleur qui menaçait de la submerger à chaque instant et des souvenirs qui l’envahissaient la nuit. Mais surtout, elle voulait se montrer plus forte que l’amertume et que la colère qui rugissaient en elle. Elle ne voulait plus être faible, elle ne le pouvait plus, même si ça devait la consumer. Alors elle jouait un rôle, une fois de plus, endossait son masque de froideur et d’arrogance, espérant naïvement que ça servirait à la protéger de la cruauté qui s’était immiscée dans sa vie. Elle évoluait la tête haute alors qu’un poids sans fin reposait sur ses épaules et menaçait de la faire plier. Elle portait son insolence comme une armure, son caractère de glace comme un bouclier. Elle se l’était promis, elle ne se laisserait plus atteindre. Elle avait été un pantin entre les mains de sa famille, ça n’arriverait plus. Elle marchait sur un fil tout en étant attirée par le vide, jouait avec ses émotions jusqu’à ne plus pouvoir les ressentir. Comme anesthésiée. Parce que c’était la seule chose qui marchait, la seule qui parvenait à l’apaiser ne serait-ce qu’un instant. Ne plus ressentir, plus de peine. Juste un vide incommensurable remplis par une colère sans fin, une amertume qui faisait désormais partie d’elle, un vide aussi fascinant qu’empoisonné. Mais qu’elle accueillerait comme une délivrance. Elle se cachait, Orphée, depuis que tout avait foutu le camp dans sa vie, devant ses géniteurs, devant ces sorciers si bien-pensants du Ministère qu’elle méprisait, devant ses camarades qui ne sauraient jamais qui elle était en réalité. Elle jouait un rôle qui ne lui correspondait pas et qui finirait par la bouffer. Mais s’exposer, c’était se mener à sa propre perte, elle le savait. Maintenant plus que jamais.  Il ne s’agissait plus seulement de se camoufler dans la foule des sorciers, ou de se protéger de la souffrance, il s’agissait de survie. Et elle possédait un instinct de survie particulièrement développé, même si pour cela, elle devait repousser tous ceux qui lui offraient son aide. Alors quelles que soient les intentions de sa cousine, elle n’avait aucune volonté de les suivre.

Si elle se trouvait dans cette cuisine inconnue, ce n’était pas dans l’espoir de renouer avec une famille perdue. Certes, la française était venue de son plein gré, mais cela ne voulait pas dire que cette idée l’emplissait de ravissement. Bien au contraire. Elle était là par nécessité, parce qu’elle avait senti qu’elle n’avait pas d’autre choix, il n’y avait rien d’autre à comprendre à tout ça. Tout ce qu’elle voulait c’était des réponses à ses questions, des explications sur cette situation qu’on leur imposait et, si possible, quitter cette maison sans un regard en arrière. Elle ne voulait pas d’une cousine, elle ne voulait pas d’une nouvelle chance. Tout ce qu’elle voulait c’était tirer un trait sur cette foutue lubie du Ministère de lui trouver une famille et enfin pouvoir avancer par elle-même. Mais bien sûr, elle n’obtenait jamais ce qu’elle voulait Orphée. Elle avait fini par s’y habituer depuis le temps. Cette liberté qu’elle avait recherchée en quittant la France pour le Royaume-Uni lui était une nouvelle fois refusée. Cette idée l’emplit d’amertume alors qu’elle regardait Margaret Campbell fouiller dans tous les placards de sa cuisine pour trouver du café. Elle aurait pu lui proposer son aide, mais elle n’en fit rien. Elle n’était pas là pour se lier d’amitié et elle ne voulait pas que la sorcière se fasse la moindre idée sur elle. « Personnellement je ne trinque pas avec du café et du thé. » Pinçant les lèvres pour se retenir de traduire le fond de sa pensée d’un soupir agacé, elle ne répondit pas au fin sourire de sa cousine, pas le moins du monde amusée par son trait d’esprit. Comprenant que cette rencontre allait sûrement se révéler plus longue qu’elle ne l’avait espéré, Orphée fini par tirer la chaise la plus proche pour s’y laisser tomber. Elle enroula ses doigts glacés autour de la tasse que sa cousine lui avait préparée et la porta à ses lèvres. Le café n’était pas parfaitement dosé -une preuve de plus que les anglais devraient apprendre à préparer autre chose que du thé- mais il ferait bien l’affaire. En silence, la rouge observa la sorcière parcourir sa lettre du regard. Elle ne vit aucune surprise dans ses yeux, de toute façon le parchemin ne contenait pas assez d’information pour provoquer un quelconque étonnement. Mais elle ne semblait pas non plus s’émouvoir du manque d’explications données par le Ministère, ce qui voulait sûrement dire que sa propre lettre devait en contenir très peu elle aussi. Quelle déception. « Mon exemplaire se trouve quelque part là-dedans et comporte à peu de choses près les mêmes informations que ta lettre. À savoir que nous sommes donc cousines et qu'ils te placent sous ma responsabilité. Ah et oui, je me suis pointée au ministère et ce type là… » Orphée jeta un coup d’œil à la table basse qu’elle lui désigna mais ne se leva pas pour y chercher le parchemin. Le tas de documents qui reposait sur la petite table n’était pas très encourageant et si sa cousine lui assurait qu’elle n’avait pas plus d’informations qu’elle, alors elle n’avait pas à perdre son temps. A la place elle se concentra sur le nom souligné par le doigt de la sorcière. Le nom du sorcier qui avait repris la charge de son dossier à son arrivée au Royaume-Uni. Un pion du Ministère qui se contentait d’envoyer des courriers sans se soucier des conséquences. Une expression de mépris s’échappa de la gorge de la lionne. « M'assure qu'il n'y a aucune erreur. Au cas où tu te poserais la question... » Cette fois-ci l’étudiante de retint pas un profond soupir. Quelle déception, elle aurait dû s’y attendre cependant. C’était bien à l’image du Ministère ça, de bousculer la vie de deux sorcières sans prendre la peine de leur en parler d’abord. Comme si Orphée allait se plier à leurs ordres sans protester. C’était mal la connaître.

Un instant, la Gryffondor se demanda si sa cousine avait elle aussi espéré qu’il ne s’agisse que d’une vulgaire erreur qui leur aurait permis de reprendre leur chemin en oubliant ce désagréable épisode. Depuis le début de leur rencontre le doute s’immisçait dans l’esprit de la jeune sorcière. Sa cousine n’avait exprimé aucune joie en la voyant débarquer sur le pas de sa porte, en fait elle paraissait plus résignée qu’autre chose. Peut-être qu’elle aussi n’était pas particulièrement enchantée de voir sa famille s’agrandir. Et surtout de se retrouver avec une gamine amère sur les bras. Au moins, elles étaient deux dans ce cas. « Pourquoi me confie-t-on ta responsabilité ? Qu'est-ce qui est arrivé à tes parents ? » Les traits d’Orphée se figèrent sur son visage. Elle savait qu’elle devait s’attendre à de telles questions mais ça n’empêcha pas l’amertume et la douleur de la heurter avec la force d’un hyppogriffe en colère. Elle se retint de justesse de lui cracher à la figure que son histoire avec ses parents ne la regardait en rien. Qu’elle ne devait pas se mêler de ça et plutôt s’occuper de défaire ce que les agents du Ministère avaient fait en les liants de la sorte. Elle ne parlait plus de ses parents, elle refusait de mentionner cette famille qui l’avait trahie, ses camarades avaient vite appris à ne plus poser de questions sous peine de déclencher chez elle une colère vive et destructrice. Mais sa cousine ne savait rien de tout ça et puisque le Ministère n’était pas fichu de bien faire son boulot, ses interrogations étaient inévitables. Les lèvres pincées, Orphée détourna le regard pour le poser sur la lettre qui reposait devant elle.  « Le Ministère ne vous a rien expliqué, n’est-ce pas ? » Lança-t-elle sans chercher à camoufler tout le mépris que cette institution pouvait lui inspirer. Elle maudissait le type qui leur avait adressé ces courriers. Si elle avait pu elle aussi aller jusqu’au Ministère pour exiger des informations elle doutait qu’elle aurait été capable d’en ressortir sans avoir mis son poing dans la figure du sorcier responsable de tout ce bordel. « Ça ne devrait pas m’étonner, ils sont pas foutus d’assumer leurs responsabilités. Alors fournir des explications…  » Reprit-elle d’un ton âpre. Elle pouvait bien passer pour une gamine insolente et ingrate devant sa cousine retrouvée, elle s’en fichait bien. Autant que Maggie comprenne à qui elle avait à faire dès maintenant, elle n’avait aucune intention de jouer les gentilles sorcières pour s’attirer ses  bonnes grâces. Ses prunelles fixaient toujours le morceau de parchemin froissé, si elle avait pu Orphée y aurait mis le feu sur le champ. Elle en voulait au Ministère, elle en voulait à ses parents, elle en voulait à tout le monde et peut être aussi un peu à elle-même.

Soupirant, Orphée passa une main dans ses cheveux encore humides à cause de la neige. Elle n’avait aucune envie de répondre aux questions de Maggie, elle ne voulait pas raconter ce qu’il était arrivé à ses parents, ni même ce qu’ils lui avaient fait subir. Elle aurait voulu pouvoir laisser tout ça derrière elle aussi facilement qu’elle avait quitté la France. Mais même alors qu’elle pensait s’être libéré de son passé, sa famille revenait la hanter et lui prouvait qu’elle ne pourrait jamais s’en défaire totalement. Les mains crispées sur sa tasse de café, la rouge pouvait sentir le regard de sa cousine sur elle. Elle aurait voulu se lever et quitter les lieux sur le champ pour ne pas avoir à répondre à ses questions, mais elle ne pouvait pas partir avant de savoir comment sa cousine comptait gérer cette situation, et si elle pouvait s’en défaire. Elle était au pied du mur et elle détestait ça. « Mes parents sont toujours en vie, si c’est ce que vous voulez savoir. Le Ministère les a juste rayés de toutes les photos de familles. » Lâcha-t-elle finalement, la colère vibrant dans sa voix. Elle savait que ses paroles voulaient tout et rien dire à la fois mais elle s’en fichait bien. Elle n’avait aucune intention de raconter sa pathétique histoire à cette sorcière dont elle ne connaissait que le nom. Rares étaient ceux au courant de ce qu’elle avait vécu exactement. La presse avait dit tout et n’importe quoi sur sa famille quand l’affaire avait eu lieu. Elle était restée silencieuse face aux énormités racontées dans les journaux. Ils ne savaient pas de quoi ils parlaient et Orphée n’avait jamais pris la peine de démentir, ça ne regardait qu’elle. Alors elle n’était pas prête de s’épancher devant une inconnue sur ce que ses parents lui avaient fait vivre. « Ils ont joués, et ils ont perdus. » Conclut-elle en relevant le regard vers sa cousine. Ses prunelles où la rancœur et le dépit se mêlaient rencontrèrent celles de la sorcière sans la moindre délicatesse, la défiant de poser plus de questions. Ses parents avaient voulu contourner les règles et profiter d’une magie sur laquelle ils n’avaient aucun droit. Ils avaient volé trop près du soleil et ils avaient fini par s’en brûler les ailes. Ils avaient tout perdu, le succès, leur intégrité… Leur fille. Et au fond, c’était Orphée qui souffrait le plus de leurs erreurs. Ils avaient été condamnés à perdre leurs souvenirs de leur fille unique alors qu’elle était condamnée à se rappeler quel traitement sa propre famille lui avait réservé. Ils avaient été condamnés à une douce ignorance tandis qu’elle devait vivre avec la douleur des souvenirs. Aujourd’hui encore Orphée ignorait ce qu’ils étaient devenus et elle ne voulait pas le savoir. Ils lui avaient fait trop de mal, elle ne voulait plus entendre parler d’eux. Et encore moins en parler. Elle prit une nouvelle gorgée de café, satisfaite de voir que ses doigts avaient retrouvé leur chaleur habituelle, et reposa sa tasse sur la table. « Il se passe quoi maintenant ? On se retrouve pour Noël et on joue à la parfaite petite famille ? » Lança-t-elle avec une moue ironique qui montrait clairement tout le mépris que cette idée lui inspirait. Elle n’était pas faite pour avoir une famille Orphée, elle avait tiré un trait sur cette notion depuis bien longtemps et elle n’était pas prête de changer d’avis. Mais restait à savoir ce que sa cousine pensait de tout ça.


   
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Depuis que j'étais petite, la vie ne m'avait pas vraiment épargnée. Que je l'aie cherché ou non. J'avais subi l'internement de ma grand-mère puis sa disparition, accepté la maladie de mon père puis son décès, encaissé le suicide de ma mère, affronté les conséquences de mes conneries d'adolescente, assisté à la mort de la mère adoptive de mon fils et j'avais passé le reste de ma vie à jouer avec le feu. On aurait pu penser que j'étais rodée pour faire face, mais le destin aimait se foutre de moi et je ne m'étais pas préparée à voir surgir une cousine perdue de vue dans ma vie, encore moins par une lettre du ministère. Je n'étais pas armée, j'étais blasée me demandant encore ce que les Moires me réserveraient pour le reste de ma vie. Enfin tant que la dernière ne coupait pas le fil trop tôt...
Donc nous allions nous expliquer, et après ? Je faisais quoi d'une ado irascible à qui la situation n'avait pas l'air de plaire ? Il me ferait quoi le ministère si je ne m'en retournais pas et qu'il lui arrivait un truc ? On n'allait pas à Azkaban pour ça quand même ? Ce serait un comble avec la vie que je menais...

Ma cousine avait fini par s'installer, mais elle ne se dérida pas d'un pouce à ma remarque taquine. Eh ben, ça allait être mortel comme première rencontre. Je ne lui demandais pas de chanter l'hymne à la joie avec moi, mais bon si elle pouvait arrêter de tirer cette tête et de me saper le moral par la même occasion, ce serait pas mal. Qu'est-ce qu'elle s'imaginait ? Que j'avais sauté de joie en apprenant son existence ? Que je me réjouissais qu'elle prenne une place dans ma famille complètement morcelée ? Que je sois sereine à l'idée de devoir redoubler de vigilance pour mes activités illégales pour qu'elle ne découvre rien ? Que je sois paisible à l'idée qu'elle apprenne que j'avais un fils que j'avais abandonné à la naissance ? J'essayais vraiment de ne pas me laisser envahir par l'angoisse de l'inconnu que cette situation m'apportait, mais là, elle ne m'aidait pas des masses.

Ma question l'avait percutée de plein fouet. Ça se voyait à l'air qu'elle avait pris. Si elle paraissait froide auparavant, elle avait l'air maintenant de vouloir m'arracher la tête. Heureusement que je n'étais pas sensible ni facilement impressionnable...

- Le Ministère ne vous a rien expliqué, n’est-ce pas ?

Je me retins de lui dire que sinon je ne m'amuserais pas à lui poser la question, étant donné que je voulais des réponses et que j'avais bien compris que me moquer d'elle ne me servirait pas. Je me contentai d'un sourire entendu. Ha ! Sacré ministère... Ce n'était pas la première fois qu'il manquait de tact et de subtilité. J'avais appris la mort de mon père dans des circonstances similaires, un hibou de leur part lu par un enseignant. Heureusement que je m'y attendais à l'époque... Quant au trépas de ma mère, ils avaient voulu être un peu plus subtils, mais avaient juste été un peu lents à le faire. J'avais appris en même temps que tout le monde son geste dans la gazette du matin avant que l'employée ne se déplace pour me souhaiter leurs condoléances... Alors un hibou pour me dégoter une cousine, leur manière de procéder ne m'avait pas étonnée plus que cela.

- Ça ne devrait pas m’étonner, ils sont pas foutus d’assumer leurs responsabilités. Alors fournir des explications…

Tant de dédain et d'amertume dans sa voix... Je me demandais si finalement j'avais envie de connaître le fin mot de l'histoire. Je voyais la colère émaner d'elle, celle qu'elle contenait et se retenait de déverser sur moi, reportant celle-ci pour le moment sur le ministère. J'avais à peine un an de moins qu'elle lorsque j'avais dû me faire à l'idée de me retrouver orpheline du jour au lendemain. Cette colère je la connaissais bien. Je savais ce que ça faisait d'en vouloir à la terre entière, d'avoir la rancœur qui vous ronge de l'intérieur. On avait beau essayer de l'ignorer, elle nous consumait. Si Ivy ne m'avait pas remise à ma place et aidée à l'évacuer, ça aurait pu mal finir.

- Mes parents sont toujours en vie, si c’est ce que vous voulez savoir. Le Ministère les a juste rayés de toutes les photos de familles.

- Je sais qu'ils ne sont pas morts, commençai-je, le ministère ne ferait pas autant de manières pour un décès. Ils n'ont pas de raison de garder ça pour eux...

S'ils étaient morts, cela aurait été noté dans leur courrier et l'employé n'aurait pas évité ma question comme il l'avait fait.

- Ils ont joué, et ils ont perdu.

Qu'est-ce qui pouvait bien faire qu'on sépare une gamine de ses parents ? Dans quel genre de truc louche ma tante et son mari s'étaient fourrés pour qu'on en arrive à la scène qui se déroulait dans ma maison à cet instant ? J'avais l'impression qu'elle n'avait pas envie de m'en dire plus. Peut-être n'aurais-je pas dû insister et attendre qu'elle soit prête à se confier, mais sans la connaître, je voyais déjà que ça ne marcherait pas comme ça avec elle. Et ce regard impertinent qu'elle me lançait me donnait juste envie d'appuyer sur le déclencheur.

- Il se passe quoi maintenant ? On se retrouve pour Noël et on joue à la parfaite petite famille ?

Cet air désinvolte sur son visage continuait de doucement me faire perdre patience. Je n'étais pas connue pour faire des ronds de jambe et je ne savais pas m'empêcher de répondre à la provocation.

- Si tu cherches la parfaite famille, t'es mal tombée... avouai-je sarcastique, si tu tiens à venir pour Noël, libre à toi, poursuivis-je en sachant pertinemment que ce n'était pas son souhait, mais je travaillerai certainement et tu mangeras sûrement mieux à Poudlard, la cuisine n'est pas mon fort...

Je ne comptais certainement pas me laisser mener par le bout du nez par cette gamine, peu importe ce qu'elle avait vécu. Si, elle était comme moi alors ça ne servait à rien de prendre des gants et de l'épargner. Quant à ses justifications, bien sûr que ça ne me suffisait pas.

- Et quant à tes parents, tu n'imagines quand même pas que je vais me contenter de ça ? Lui annonçai-je sans mettre plus de formes, je reformule, qu'ont fait tes parents pour perdre ta garde ?

Si ça ne lui plaisait pas ? Je n'en avais rien à faire. Si elle explosait ? Qu'elle le fasse! elle ne me connaissait pas assez pour appuyer là où ça faisait mal.

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Orphée L. Delaunay
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Quelques années plus tôt, Orphée aurait pu facilement entrer dans le moule de la gamine parfaite. Bien avant que sa vie ne foute le camp devant ses yeux, elle avait été la petite fille modèle de ses parents, leur petite étoile montante. Elle avait été cette enfant souriante et enthousiasme qui voulait toujours tout faire pour rendre ses parents fiers. Elle avait suivi avec attention leurs leçons de magie, elle avait maitrisé leurs tours à la perfection avant de les reproduire à leurs côtés sur scène. Elle avait été le clou de leur spectacle, avec ses grands yeux noisette et sa moue de poupée délicate, le public l’adorait et ses géniteurs ne tarissaient pas d’éloges à son égard. C’était facile alors d’être l’enfant parfaite dont ses parents avaient toujours rêvés, elle en avait envie, elle était heureuse de voir leurs prunelles emplies de fierté se poser sur elle. Elle aurait tout fait pour maintenir cet état de grâce, elle avait été prête à tous les efforts, tous les sacrifices. Elle avait surtout été totalement inconsciente qu’elle évoluait sur une glace de plus en plus fine et qu’à chaque pas le sol sur lequel elle avançait s’approchait du point de rupture. Elle avait cru être heureuse, Orphée, avoir atteint cet idéal dont toutes les familles rêvent et que rien ne pourrait venir gâcher la perfection de ces moments. Elle avait eu tort, et la chute avait été rude, particulièrement rude. Ce temps était révolu. La gamine modèle qu’elle avait été était morte depuis longtemps désormais. La française l’avait regardé s’éteindre à petit feu, un peu plus à chaque lettre qu’elle recevait de ses parents. Sa flamme s’était éteinte, étouffée par les reproches, le chantage et les mensonges. Désormais elle n’avait plus rien de l’enfant qu’elle avait été et elle n’avait aucune envie de le redevenir. Elle avait été naïve, elle avait été faible et manipulable. Ça ne se reproduirait plus. La petite sociable et désireuse de plaire était loin derrière elle, les agissements de ses géniteurs avaient contribués à construire une adolescente amère et méfiante. Elle n’était plus la même Orphée, celle qu’elle avait été jusqu’à ses 11 ans ne la reconnaitrait certainement pas. Encore un résultat de l’amour familial. Au final ses parents l’avaient rendu plus forte et indépendante, à même de se protéger seule, même si pour cela elle devait repousser toutes les mains qu’on lui tendait. Peut-être devait-elle les remercier pour ça. Maintenant elle savait qu’elle ne devait rien attendre des autres, ne rien leur montrer, ne pas leur laisser deviner la moindre faille. Les informations qui pouvaient se retourner contre elle étaient nombreuses, Orphée en était consciente, alors elle gardait tout pour elle, enfermé dans un coffre auquel nul n’avait accès. Surtout pas une cousine qu’elle rencontrait avec dix-sept ans de retard.

Face aux questions de la sorcière, la résolution de la Gryffondor ne flancha pas. Elle lui fournit une seule information utile sur ses parents : le fait qu’ils étaient toujours bien en vie, enfin du moins le supposait-elle étant donné que cela faisait près de quatre ans que les ponts avaient été coupés. Mais rien de plus, simplement que le Ministère était impliqué, que tout venait d’eux, le reste ne regardait qu’elle. « Je sais qu'ils ne sont pas morts, le ministère ne ferait pas autant de manières pour un décès. Ils n'ont pas de raison de garder ça pour eux... » Orphée adressa un long regard silencieux à sa cousine. Ses réponses ne lui suffisaient pas, bien sûr qu’elles ne pouvaient pas lui suffire après tout, elle ne lui avait pas vraiment révélé quoi que ce soit de probant. Mais elle ne voyait pas pourquoi elle devait satisfaire la curiosité d’une inconnue, si elle espérait obtenir des confessions ce n’était pas à Orphée qu’elle devait s’adresser. Mais puisque le Ministère ne semblait pas capable de fournir des informations complètes dans une telle situation alors c’était tout ce dont elle devrait se contenter. La française ne dit rien, se contentant de porter une nouvelle fois sa tasse à ses lèvres pour avaler une dernière gorgée de café. Elle avait décelée une pointe d’irritation et de sarcasme dans le ton de sa cousine, de toute évidence cette rencontre ne la remplissait pas de joie et Orphée doutait désormais que sa cousine voit toute cette histoire de responsabilité d’un bon œil. Dans ce cas, au moins elles seraient deux. « Si tu cherches la parfaite famille, t'es mal tombée… Si tu tiens à venir pour Noël, libre à toi, mais je travaillerai certainement et tu mangeras sûrement mieux à Poudlard, la cuisine n'est pas mon fort... » La rouge haussa un sourcil peu impressionné devant l’exaspération flagrante de la sorcière. Elle n’aimait pas son attitude ? Tant mieux. Peut-être qu’ainsi sa cousine ne voudrait plus rien avoir à faire avec elle et Orphée pourrait mettre toute cette histoire derrière elle. Au moins sa visite n’aurait pas été vaine. Comme si elle avait une tête à chercher la parfaite famille. La lionne ne dit rien mais les paroles de la sorcière étaient pleines d’informations. Elle ne lui faisait pas de promesses, et si Orphée s’aventurait à étudier ses paroles, alors elle devinait qu’elle n’avait aucune envie d’une nouvelle cousine dans sa vie. Encore moins une dont elle était condamnée à s’occuper. Bien, ça leur ferait au moins un point commun. Peut-être qu’elles voyaient cette situation de la même manière finalement. Peut-être qu’avec quelques efforts elles pourraient trouver une solution pour se tirer de ce bourbier dans lequel le Ministère les avait fourrées sans même leur demander leur avis. Margaret ne voulait pas d’elle ? Le sentiment était réciproque.

Mais bien sûr il fallait que la sorcière lui fasse aussitôt ravaler la moindre envie de coopérer. « Et quant à tes parents, tu n'imagines quand même pas que je vais me contenter de ça ? Je reformule, qu'ont fait tes parents pour perdre ta garde ? » Orphée accusa le coup, la mâchoire contractée, les lèvres réduites à une mince ligne blanchâtre tant elle les serrait pour s’empêcher de s’emporter et de lui hurler des horreurs à la figure. Elle fixa sa cousine en silence, tentant tant bien que mal de maîtriser la colère qu’elle faisait naître en elle. Ses yeux lançaient des éclairs. Pour qui se prenait-elle à exiger des réponses ? Comme si Orphée lui devait quoi que ce soit. Les secondes filèrent en silence, pour une fois la Gryffondor faisait de son mieux pour ne pas céder à son impulsivité. Ses prunelles se dirigèrent vers le couloir qui menait à la sortie avant de se reposer sur sa cousine. Si elle s’écoutait elle serait déjà loin. Finalement, elle reposa sur la table sa tasse vide dont la porcelaine tinta désagréablement à ses oreilles et se laissa aller contre le dossier de sa chaise. « Et si je ne veux pas vous en dire plus, il se passe quoi ? Vous allez me punir ? Me menacer ? Me forcer à avaler du veritaserum ? » Lâcha-t-elle avec lenteur. Sa voix était sourde, pleine d’une amertume qu’elle ne chercha pas à camoufler. Que sa cousine sache tout le mépris que ses questions provoquaient en elle. Si sa cousine voulait se la jouer figure d’autorité elle était bien mal tombée. La rouge croisa les bras sur sa poitrine, dans un geste de défis et de protection. C’était des questions douloureuse, et comme à chaque fois qu’elle devait regarder sa souffrance en face Orphée ne voyait que deux solutions : fuir ou montrer les crocs. Les punitions, les menaces, le véritaserum prit de force, elle avait déjà connu tout ça. Elle savait de quoi elle parlait, elle n’avait pas choisi ses mots au hasard. C’était tout ce qu’elle avait récolté avec ses parents, cette famille soi-disant aimante. Margaret n’en savait rien et c’était très bien ainsi, elle ne comptait pas lui donner les armes pour la blesser. « Y’a deux jours je ne savais même pas que j’avais une cousine, je vous connais pas. Je vois pas pourquoi je devrais vous faire confiance et tout vous raconter sous prétexte qu’on est de la même famille. » Reprit-elle en serrant un peu plus ses bras contre elle. Cousines ou pas, elles étaient toujours deux inconnues. Orphée n’avait rien demandé de tout ça, elle ne lui devait rien. Encore moins lui accorder la moindre confiance. Elle n’avait aucune raison de s’ouvrir à Margaret, de se confier sur un sujet aussi épineux. Et, très franchement, elle n’en avait absolument aucune intention. Tant pis si sa cousine ne voulait pas le comprendre. « Cousines, responsabilité, famille, le Ministère peut utiliser tous les grands mots qu’il veut, tout ça ça veut pas dire grand-chose. » Partager le même sang ne faisait pas tout, la rouge l’avait compris depuis bien longtemps. Et pas de la manière douce. Ce n’était pas parce que le Ministère s’était amusé à décider pour elles, qu’Orphée devait tout accepter les yeux fermés. Tous ces grands mots que l’institution mettait en avant avaient perdu tout leur sens pour la française. Ils étaient vides, parfois même douloureux. Et elle ne voulait plus les entendre.

Alors Margaret pouvait exiger autant qu’elle voulait, Orphée ne comptait pas accéder à sa demande. Parce qu’elle ne voyait pas de quel droit elle pouvait exiger une telle chose d’elle, elle ne voyait pas quel argument implacable elle pourrait bien avancer pour la faire parler. La confiance ça se gagnait et ce n’était certainement pas ainsi qu’elle la pousserait à tout lui raconter. Elle secoua la tête, dépitée, ce n’était pas pour se lamenter sur les mauvais choix de ses parents qu’elle avait frappé à la porte de sa cousine. « J’étais venue ici pour savoir ce que tout ça… » d’un geste de la main elle désigna sa lettre qui reposait toujours entre elles sur la table « Voulait dire. Savoir à quoi m’attendre, ce que vous comptiez en faire. Pas pour subir un nouvel interrogatoire forcé. » Reprit-elle finalement. Elle avait été placée aux mains d’une sorcière dont elle ignorait tout et elle voulait savoir quel impact ça aurait sur son existence. Mais maintenant elle doutait d’obtenir des réponses à ses questions. Sa cousine semblait au moins aussi tenace qu’elle, ce qu’elle aurait peut-être pu apprécier dans un autre contexte. Mais là n’était pas la question, sa présence ici n’était pas motivée par l’envie de renouer les liens, loin de là. La française soupira. « C’était une erreur. » Lâcha-t-elle en se levant dans un crissement de chaise. Elle posa sa main sur sa cape pour se diriger vers la porte de sortie. Une erreur, une de plus, elle aurait dû être habituée désormais. Elle ne faisait jamais les bons choix après tout.


   
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J'attendais patiemment que la jeune fille daigne me répondre. Mais qu'elle ne me fasse pas trop attendre, la patience n'était pas mon fort. Si elle continuait à éviter la question, à répondre évasivement et à me laisser gamberger, j'allais juste la pousser encore plus loin. Ce n'était quand même pas une gamine de seize ans qui allait venir à bout de ma détermination. Je ne cherchais pas les problèmes, enfin... Si du point de vue des gens normaux, j'étais un aimant à emmerdes et pas toujours à cause de la fatalité. Mais le conflit avec autrui, ça en général j'évitais. J'évitais de me faire remarquer et en temps normal je sympathisais facilement avec tout le monde. Mais la petite brune de la moitié de mon âge, fallait pas rêver, elle n'allait pas s'en sortir comme ça. Si elle croyait débarquer comme ça, avec son interrogatoire et repartir comme une fleur en laissant planer toute sa mauvaise volonté, elle se fichait le doigt dans l’œil. Elle était venue chez moi, ce n'était pas pour juste boire un café et se revoir à la prochaine connerie dans laquelle elle se foutrait. Parce que je le voyais venir gros comme le château à quelques kilomètres d'ici, elle n'allait pas se tenir à carreau.
Certes je me voyais mal lui donner des leçons de bonne conduite, j'avais été une élève insupportable, la première dans les quatre cents coups. J'étais une adulte toujours aussi irresponsable et insouciante, mais s'il fallait en passer par là pour vivre ma petite vie tranquille, je ferais l'hypocrite.

Évidemment la gamine n'était pas ravie que j'insiste lourdement pour découvrir la vérité sur son passé et ses parents. Ce serait à qui serait la plus butée. Je n'étais pas certaine de gagner à ce jeu-là en vérité, mais je pouvais aller très loin. Elle se contenait, je pouvais sentir la tempête gronder à l'intérieur d'elle. J'étais loin d'être sensible, j'encaissais très bien ce genre de crises. Un œil vers mon couloir ? La demoiselle songeait-elle à prendre la fuite ? Probablement, si elle n'avait pas envie de répondre. Mais ma cousine trouva mieux, elle me provoqua. Ne cède pas Maggie, ne rentre pas là-dedans, c'est trop facile, me disais-je en reposant ma tasse à mon tour.
La punir ? La menacer ? Non, bien sûr que non, je n'étais pas aussi sournoise qu'elle se l'imaginait. Je laissais ces moyens-là à d'autres. J'étais curieuse certes, la foule de questions qui m'avait parcouru ses derniers jours ne trouvait pas de réponses et ça m'agaçait, mais pas au point de lui soutirer ces informations de force. Accepterais-je qu'on vienne me faire avouer la raison de l'abandon de mon fils ? Qu'on me passe au véritasérum pour m'extorquer des secrets profondément enterrés ? Non, évidemment que non. Mais qu'elle ne s'imagine pas que je renonce aussi facilement. Cependant je ne répondis pas, bien décidée à ne pas me laisser emporter. Je pouvais foncer facilement tête baissée, mais je savais aussi quand rester sur mes gardes.

- Y’a deux jours je ne savais même pas que j’avais une cousine, je vous connais pas. Je vois pas pourquoi je devrais vous faire confiance et tout vous raconter sous prétexte qu’on est de la même famille.

Elle avait raison la Française, et je ne pus m'empêcher de penser que quoi qu'elle cache, ça ne devait pas être joli à entendre. La curiosité était forte, troublante, inquiétante dans un sens. Mais qu'avait vécu cette adolescente ? On traînait tous des casseroles, mais j'avais le double de son âge et ça me semblait plus normal pour moi que pour elle... Et en même temps, à son âge je traînais déjà des choses lourdes à porter.

- Tu as raison, mais sache que la vérité finira par sortir ou que je la découvrirais tôt ou tard par moi-même...

La menaçais-je ? Non je la prévenais que je parvenais toujours à mes fins un jour ou l'autre. Qu'elle pouvait faire le choix de me révéler la vérité maintenant ou que je l'apprenne autrement. Ça ne changerait pas grand-chose pour moi.

- Cousines, responsabilité, famille, le Ministère peut utiliser tous les grands mots qu’il veut, tout ça ça veut pas dire grand-chose.

On ne choisissait pas sa famille et j'avais depuis bien longtemps renoncé à ce concept. Et pourtant si j'étais présente ici, si je vivais à Pré-au-Lard, c'était bien parce qu'une partie de moi vivait au château. Alors, elle pouvait nier et rejeter tout ce qu'elle voulait, on n'échappait pas aux siens comme ça. Ça ne voulait rien dire pour elle ? Pour moi ça prenait un sens bien différent, un écho à mes erreurs passées, comme une leçon qu'on voulait me faire passer.

- J’étais venue ici pour savoir ce que tout ça…  Voulait dire. Savoir à quoi m’attendre, ce que vous comptiez en faire. Pas pour subir un nouvel interrogatoire forcé.

Mais comment pouvais-je savoir ce que je ferais de tout ça ? On m'avait prise au dépourvu, je me remettais encore de la nouvelle d'apprendre l'existence d'une branche de ma famille que j'ignorais. Celle de la responsabilité qui m'avait été confiée, elle, avait du mal à passer.

- C’était une erreur.

Je la vis se lever dans l'intention de partir et je retins mon agacement. La fuite ? Maintenant ? Hors de question. Dès lors qu'elle me tourna le dos, je pointai ma baguette vers la porte d'entrée et d'un informulé verrouillai la porte. Un simple alohomora ne suffirait pas. Experte en verrouillage et déverrouillage de système de sécurité en tout genre, croyez-moi, l'adolescente ne sortirait pas comme ça de chez moi.
Je croisai les bras, un air de défi, prête à affronter sa réaction lorsqu'elle se rendrait compte qu'elle ne pouvait pas sortir. Mais loin de moi l'idée de la voir se jeter à ma gorge immédiatement, je pris les devants :

- Tu ne sortiras pas comme ça de chez moi, tu sais...

J'attendis de la voir faire demi-tour ou alors de tenter de partir avant de lancer.

- Tu veux des réponses ? Alors, allons-y, mettons les choses au clair. Je t'écoute, que veux-tu savoir exactement ?


Qu'attends-tu de moi ? Cette chose que nous imposait le ministère, nous allions devoir le construire ensemble. Celui-ci nous laissant nous débrouiller avec cette information, à nous de nous mettre d'accord et de négocier.

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Si Orphée aurait pu avoir le moindre doute concernant son lien de parenté avec Margaret, cette idée était désormais complètement oubliée. Le Ministère n'avait pas commis d'erreur en faisant le lien entre la sorcière et elle, elles étaient bien de la même famille, il n'y avait pas de doute à avoir. Au niveau physique les deux sorcières ne partageaient pas de preuve évidente qu'elles partageaient le même arbre généalogique, peut-être que la forme du visage de Margaret pouvait rappeler celle que possédait celui de la mère d'Orphée, elle tenait sûrement ses traits de son père, l'oncle de la Gryffondor, mais tout ressemblance s'arrêtait là. C'était certainement mieux ainsi, Orphée n'aurait pas supporté de se retrouver obligé de faire face à un sosie de sa mère. Ses souvenirs lui suffisaient déjà bien assez à son goût. En revanche, les preuves de leur lien se situaient incontestablement dans leurs caractères. Le manque de réaction dont Margaret avait fait preuve quand Orphée avait frappé à sa porte était bien loin désormais. Tout dans ses paroles et son attitude laissait deviner un fort caractère et une ténacité toute aussi importante. Elles avaient entamé un véritable bras de fer et aucune d’entre elle ne semblait prête à mettre son égo de côté pour qu’elles puissent commencer à se parler normalement. Il était sûrement trop tard pour ça de toute façon, le sale caractère d’Orphée avait dû gâcher toutes leurs chances d’entretenir une conversation civilisée. Tant pis, la Gryffondor n’était pas venue là pour ça. Si sa cousine voulait jouer à la forte tête, elle ne tarderait pas à comprendre qu’elle se trouvait face à une adversaire de taille qui n’avait peur, ni de montrer les crocs, ni de se prendre des coups. Reconnaître ses torts, ça c’était une toute autre histoire. Si Orphée y avait prêté attention, elle aurait peut-être pu se reconnaitre en la sorcière, mais elle n'en avait aucune envie. Elle ne voulait pas voir que peut-être, peut-être, elles auraient pu s’entendre, qu’elles auraient pu s’emparer de cette situation et trouver un terrain d’entente, qu’elles auraient pu bénéficier chacune de la présence de l’autre. Elle ne voulait pas voir tout ça Orphée, elle était bien trop aveuglée par la colère et l’amertume. Tout ce qu’elle voyait c’était qu’encore une fois elle n’avait aucun contrôle sur sa propre existence, et ça la rendait malade. Alors, oui, Margaret et elle partageaient le même sang, mais cette idée était loin, bien loin, de la réjouir.

Que sa cousine cherche la vérité s’il n’y avait que ça pour lui faire plaisir. Qu’elle remue ciel et terre, qu’elle écoute aux portes, qu’elle se fie aux rumeurs les plus idiotes si elle avait tant de temps que ça à perdre. Orphée n’en avait rien à faire. Le Ministère ne semblait pas prêt de lui donner la moindre information et la vérité ne tarderait pas à se perdre parmi les racontars qui pouvaient circuler sur le dos de la française. En tout cas, ce n’était pas Orphée qui allait se confier. Sa cousine était une inconnue à ses yeux, comment pouvait-elle croire qu’elle allait lui parler d’un sujet aussi sensible ? Ses tentatives de se montrer autoritaires n’auraient pour seul effet que d’irriter davantage la rouge. Elles ne savaient rien l’une de l’autre, elles n’avaient aucune raison de se faire confiance. Qu’elles soient cousines, ne changeaient rien à tout ça. Ce n’était pas une formule magique qui arrangeait tout en un clin d’œil, loin de là. Maggie aurait-elle accepté de lui parler si elle lui avait posé des questions particulièrement personnelles ? Orphée en doutait, alors qu’elle ne vienne pas jouer les figures d’honnêteté. Elle pouvait sentir son hypocrisie à des kilomètres à la ronde. La française en avant assez et il ne lui fallut pas longtemps pour prendre sa décision. Une seconde plus tard, elle tenait sa cape à la main et se dirigeait vers le couloir où se trouvait la porte d’entrée. Cette rencontre était un désastre, c’était sûrement de sa faute mais elle s’en fichait, ce n’était pas comme si sa cousine y avait vraiment mis du sien. Elles étaient certainement un peu toutes les deux à blâmer mais Merlin seul savait quand elles accepteraient de l’avouer. Autant partir, tout ça ne servait à rien. Mais rien n’était aussi simple, Orphée aurait dû s’en douter. Alors qu’elle avançait une main vers la poignée pour pousser la porte hors de son passage, celle-ci lui échappa. Déstabilisée, la rouge regarda en silence la porte se fermer, lui coupant toute possibilité de fuite. « Tu ne sortiras pas comme ça de chez moi, tu sais... » Elle se hérissa en entendant la voix de sa cousine dans son dos. Son ton satisfait et provoquant lui donna aussitôt envie de réduire sa porte en cendres. Mais elle s’efforça de se contenir et de laisser sa baguette dans la poche de sa cape. Cette première rencontre se passait déjà bien assez mal comme ça, elle n’avait pas besoin d’empirer les choses en faisant un trou dans la maison de sa cousine. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait, mais elle n’avait de toute façon pas assez d’économie sur son compte en banque pour assumer la responsabilité de tels actes. Alors, sans y croire, Orphée abattit sa main sur la poignée, qui refusa de tourner. Sa cousine ne s’était pas contentée de lui barrer le passage, elle l’avait aussi enfermé chez elle. Sentant la colère affluer de nouveau, Orphée serra les dents. Elle ne prit pas la peine de tenter un alohomora sur la poignée, elle se doutait que ce serait inutile et elle voulait s’épargner la honte de voir son sortilège échouer. « Je vois que vous êtes du genre à faire dans l'intimidation et les menaces. » Siffla-t-elle d’une voix glaciale et acerbe. Il n’avait pas fallu bien longtemps à la Campbell pour essayer de la contrôler à son tour. Cette idée la décevait autant qu'elle la faisait enrager. Elle aurait dû s'y attendre. La française ne se retourna pas tout de suite, elle savait que si elle croisait le regard de sa cousine, elle céderait à son impulsivité. Elle imaginait très bien l’air suffisant qu’elle devait arborer en cet instant, alors elle préférait fixer la porte. Si Orphée s’en prenait à un mur ou une fenêtre pour se frayer un chemin, elle aurait peut-être la satisfaction de voir l’assurance de la sorcière se fendiller. Elle secoua la tête pour chasser ces idées, elle avait déjà fait bien assez d’erreurs comme ça, pas besoin d’en rajouter une nouvelle à sa liste. « Si vous pensez que ça marche sur moi, vous vous trompez. » Elle se mettait même la baguette dans l’œil. Ce n’était pas une porte fermée qui allait lui faire peur, ni une cousine inconnue qui allait la museler.

Après avoir pris une profonde inspiration, Orphée se retourna enfin. Plantant son regard dans celui de sa cousine, elle ne retourna pas s’assoir sur la chaise qu’elle occupait quelques instants plus tôt. A la place, elle laissa tomber sa cape à ses pieds et fit reposer son dos contre le bois de la porte. Sans s’en rendre compte, elle adopta la même posture que sa cousine, les bras croisés sur la poitrine. Le menton levé dans une attitude qui signifiait clairement qu’elle n’avait aucune intention de se laisser marcher sur les pieds, elle attendit que la sorcière prenne la parole. « Tu veux des réponses ? Alors, allons-y, mettons les choses au clair. Je t'écoute, que veux-tu savoir exactement ? » Orphée ne put retenir un léger froncement de sourcils. L’espace d’une seconde, ses traits, résignés et tendus, laissèrent entrevoir une expression de doute. Elle s'était attendue à des reproches, pas à ça. Tout avait dérapé si vite qu’Orphée s’était fait à l’idée de repartir sans la moindre information utile. Puisqu’elle avait refusé de répondre aux questions intrusives de sa cousine, elle ne pensait plus obtenir les réponses qu’elle était venue chercher. En silence, elle jaugea la sorcière du regard, était-elle vraiment prête à ouvrir un dialogue ? Elle ne lui faisait toujours pas confiance, et ça mettrait sûrement longtemps à changer, mais elles étaient face à un mur. C’était ça ou Orphée retournait à Poudlard et s’efforçait de laisser toute cette histoire de lien de parenté derrière elle. Finalement, elle hocha la tête. « Bien. » Lâcha-t-elle. Sa voix était toujours aussi amère, mais elle faisait de son mieux pour faire refluer sa colère. Margaret avait bien vu qu’il ne servait à rien de tenter de s’imposer par l’autorité, pousser Orphée dans ses retranchements n’amenait jamais rien de bon. La gryffondor refusait d’admettre qu’elle était la seule coupable de ce désastre. Elles avaient été deux à faire preuve d’obstination. Alors puisque sa cousine semblait prête à essayer une nouvelle approche, peut-être que cette fois-ci elles parviendraient à trouver un terrain d’entente. Orphée prit le temps de réfléchir, elle se mordit la langue pour retenir les remarques acerbes qui lui venaient naturellement. Elle avait enfin une chance d’obtenir de vraies réponses, elle ne pouvait pas passer son temps à tout foutre en l’air. Pas quand le sujet la concernait directement. « Ce que je veux savoir c'est ce que veut dire cette lettre pour vous. Ce que vous avez l'intention de faire de cette situation. » C’était tout ce qui l’importait, ce qu’elle cherchait depuis le début. Elle n'avait pas su voir les desseins de ses parents et elle avait fini par en être la victime, elle ne referait plus une telle erreur. Alors elle voulait s’assurer des intentions de cette cousine qu’elle découvrait à peine. Ce qu’elle pensait de cette décision du Ministère, la manière dont elle voyait les choses, ce qu’elle en attendait ou pas. Orphée avait déjà le sentiment qu’elle n’était absolument pas ravie de se retrouver avec une étudiante revêche sur les bras. Mais ce n’était qu’une supposition basée sur son comportement, l’incertitude demeurait. Même si la rouge espérait ne pas se tromper. Orphée lui avait clairement fait comprendre ce qu’elle pensait de la notion de famille, alors elle n’avait aucune envie de se retrouver avec une cousine en mal d’amour familial. « Qu'est-ce que vous attendez de moi ? » Ajouta-t-elle finalement. C’était peut-être encore plus important à ses yeux. La rouge ne croyait pas les autres capables d’agir de manière désintéressée, ils attendaient toujours quelque chose d’elle. Pour ça aussi elle pouvait remercier ses parents.


   
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Maggie Campbell
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Fuir les situations qui m'échappaient, c'était mon truc. Et que ma cousine fasse ce choix m'agaça terriblement. Je crois que je commençais à comprendre ce que pouvaient ressentir les gens que j'avais passé ma vie à fuir. Et je ne pensais pas spécialement aux Aurors qui cherchaient à me coincer depuis toutes ces années. Je savais que fuir n'était pas la solution. C'était la solution de facilité que je ne connaissais que trop bien, mais qui n'apportait jamais rien de bon. J'avais verrouillé la porte un peu par réflexe afin de l'empêcher d'aller plus loin. Je n'allais quand même pas la ligoter à sa chaise jusqu'à ce qu'elle se décide à balancer ses informations. De toute façon, j'avais bien compris qu'employer la force avec elle ne servirait à rien. Elle était aussi butée que je l'étais. Il fallait croire qu'on n'était pas de la même famille pour rien.
Je l'observai réagir à mon avertissement. Elle tenta de sortir bien sûr, mais sans succès. Au moins elle ne prit pas la peine de tenter un sortilège inutile, elle était beaucoup plus intelligente que ça. Je la voyais bouillir intérieurement à l'idée d'être coincée avec moi. Je me demandai pendant un moment si elle serait du genre à me sauter dessus pour m'obliger à la laisser partir, mais non la Française me cracha son ressentiment.
Dans l'intimidation et les menaces ? Alors là, elle n'y était pas du tout, le chantage à la rigueur c'était plus à mon image. Elle me dépeignait comme quelque chose que je n'étais pas et ça ne me plaisait pas. Je n'allais pas perdre mon temps à le lui prouver. On n'avait sans doute pas besoin de s'apprécier pour que je puisse remplir ce rôle qu'on m'avait collé sans me demander mon avis.
J'avais déjà cerné l'adolescente et bien sûr que je savais que ce n'était pas en la retenant contre son gré que j'allais découvrir ce qui était arrivé à ses parents.
Les menaces ? Non. La négociation, en revanche, c'était une grande partie de ma vie. J'allais faire ce que je pouvais parce que je n'étais pas une grande diplomate. Je fonçais plutôt dans le tas et réfléchissais ensuite après. Mais négocier, ça, j'avais l'habitude.

C'est ainsi que je consentis à céder et à ouvrir le dialogue. Soit elle prenait la perche que je lui tendais soit jamais on ne parviendrait à trouver un terrain d'entente. Ma cousine qui me toisait provocante sembla s'étonner un instant de mes paroles. Je la voyais réfléchir et je dus avouer que je me demandais bien ce qu'elle choisirait de faire. Je n'allais pas la garder éternellement chez moi non plus et je tomberais bien vite à court d'idées sur le comment gérer cette situation. Je dissimulai mon soulagement lorsqu'elle accepta de participer à ce nouveau dialogue. Je n'étais cependant par certaine de savoir répondre à ses questions et lorsqu'elles arrivèrent je restai un instant silencieuse.
Que signifiait cette lettre pour moi ? Dans un premier temps, avant de la recevoir je pensais être épargnée par les secrets de famille en tout cas ceux dont je n'étais pas à l'origine. Apprendre que j'avais une cousine m'avait certes surprise, mais pas autant que les conséquences qui en découlaient. J'eus envie de lui dire que cette lettre c'était clairement le destin qui se foutait de ma gueule, mais j'aurais dû lui expliquer ce que je voulais dire par là. Rien qu'en la regardant, je pouvais dire que cette lettre c'était le début des emmerdes.
Je décroisai les bras en soupirant et me passai une main dans les cheveux :

- Cette lettre pour moi c'est la fin de ma tranquillité. Si je refuse d'en accepter les termes, je sens que je vais en baver et que le ministère ne me lâchera pas.


Et je n'avais pas envie que le ministère vienne fourrer son nez dans mes affaires. J'avais l'impression qu'on ne pouvait pas échapper aussi facilement à une décision du ministère et que je n'apprécierais pas forcément les conséquences d'un refus.

- Si j'accepte...

Et bien je vais galérer aussi. Je vais me poser des questions toutes les cinq minutes, je vais devoir sans doute gérer des problèmes qui ne sont pas les miens, je vais peut-être m'inquiéter pour elle. Regardez-moi, je ne sais déjà pas me gérer moi-même !

- Le ministère pense qu'avoir un logement, un job et un lien de parenté suffit pour être responsable de quelqu'un, mais moi je ne sais pas faire ça.

Non je n'avais jamais su, et aujourd'hui il me semblait que je ne pouvais pas fuir cette situation.

- Qu'est-ce que j'attends de toi ? Fis-je en laissant échapper un rire blasé.

Mais qu'est-ce que je pouvais attendre d'une cousine dont je venais juste d'apprendre l'existence ? Qu'est-ce qu'elle s'imaginait ? Responsable, ça ne voulait pas dire que j'allais être sa mère et lui dire ce qu'elle devait faire... Je n'attendais rien. Enfin si...

- Si tu pouvais juste éviter de t'attirer des ennuis, après tu fais ce que tu veux...

J'étais en train de me demander si c'était une bonne chose à dire à une adolescente, mais quand je vous disais que je ne savais pas comment m'y prendre, je ne plaisantais pas. Je regretterais peut-être plus tard mes paroles.

- Qu'est-ce que toi tu attends de moi ?


Elle ne voulait pas d'une famille, ça, j'avais compris. Franchement, je me demandais vraiment ce que la tantine avait foutu pour que j'aie cette gamine hostile dans ma maison aujourd'hui. Mais elle ne me dirait rien aujourd'hui, je le savais. Je ne laissais pas tomber pour autant, j'acceptais aujourd'hui de renoncer à en savoir plus, mais la vérité sortirait à un moment. Alors prise d'une soudaine inspiration, j'ajoutai :

- Tu sais on n'a pas besoin d'avoir l'étiquette de « cousine » sur le front pour gérer cette situation. Tu sais où j'habite, tu sais où me trouver en cas de besoin.


J'hésitai un instant, avant de sortir mes clés. Je la regardai pensive, avant de détacher le double de la porte de ma maison. Je lui envoyai et d'un coup de baguette déverrouillai la porte d'entrée. Elle pouvait prendre la clé ou elle pouvait ne pas la prendre. Ça ne l'engageait à rien et je ne m'en formaliserais pas si elle refusait.

- Je te promets rien, sache juste que je ne suis pas ton ennemie dans cette histoire.


Peut-être pas sa famille dans l'immédiat, pas son amie, mais certainement pas celle qui avait voulu que tout ça nous tombe dessus.

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Maggie ◊ Orphée

I'm scared to get close and I hate being alone. I long for that feeling to not feel at all. The higher I get, the lower I'll sink. I can't drown my demons, they know how to swim.

   

   

Il n’avait fallu que quelques minutes à Orphée pour transformer cette rencontre en un véritable bras de fer. Rien n’avait obligé les choses à se passer ainsi. Mais dès que la française devait faire face à une situation qui la dépassait tout se passait rarement bien. Et cette discussion n’avait pas fait exception à la règle. Pourtant les choses auraient pu être bien différentes, elles auraient pu rester assises à la table de Margaret et entamer une vraie discussion, une avec du sens qui aurait répondu à leurs attentes. Elles auraient pu apprendre à se connaitre, entrouvrir une porte pour construire une relation de confiance entre elles, elles auraient pu s’échanger leurs points de vue et exprimer clairement comment elles vivaient cette déclaration du Ministère. Orphée aurait pu ressortir de la maison de sa cousine avec des réponses et le sentiment d’avoir avancé, la sensation de savoir à quoi s’attendre. Elle n'aurait peut-être pas été entièrement satisfaite, mais au moins elle aurait su où elle allait. Tout aurait pu être simple. Mais, bien sûr, rien ne s’était passé ainsi. Parce qu’il s’agissait d’Orphée et qu’elle était incapable de réagir de manière mesurée et de laisser sa méfiance de côté. La française ne savait gérer ni ses émotions, ni celles des autres, et elle n’avait pas vraiment l’intention de l’apprendre. Tout ça ce n’était pas pour elle. S’ouvrir, se confier, s’appuyer sur quelqu’un, elle laissait tout ça aux autres. Elle était sans cesse sur la défensive et avait la fâcheuse manie de céder bien trop souvent à l’adage qui affirmait que la meilleure des défenses était l’attaque. Cette rencontre n’avait pas fait exception. Elle avait été incapable de se contrôler, trop impulsive, trop irritée et surtout trop arrogante. Elle avait fait de ces instants un combat, sans même laisser la moindre chance à un dialogue de s’installer. Elle avait poussé sa cousine dès les premiers instants, pas pour la tester, simplement pour lui montrer à quel point elle désapprouvait cette situation et qu’elle n’avait aucune intention de se laisser marcher sur les pieds. Cela faisait des années que le Ministère la trimballait de famille d’accueil en famille d’accueil sans même lui demander son avis, elle avait quitté la France pour échapper à ce schéma mais comme toujours son avis ne comptait pas. S’en était trop. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’était qu’elle allait se retrouver face à un caractère aussi fort que le sien. Pas de doutes, Margaret et elle n’étaient pas cousines pour rien. Loin de s’être laissé impressionner par ses attaques, sa cousine y avait répondu avec la même férocité. Pour un bras de fer, il fallait être deux, alors Orphée ne se sentait pas unique responsable de ce désastre. Cependant, si la rouge avait enfin trouvée une sorcière capable de lui tenir tête sans sourciller, ça les avait aussi dirigées droit vers une impasse. Littéralement.

Dos au mur, ou plutôt à la porte que sa cousine avait verrouillé pour l’empêcher de partir, Orphée observait la sorcière avec un mélange de résignation et de défiance. Margaret lui avait affirmé qu’elle répondrait à ses questions, et puisque la seule autre solution qui s’offrait à la Gryffondor était de se frayer son propre passage vers l’extérieur à coup de sortilèges, elle n’avait d’autres choix que de la croire. Cette proposition avait surpris Orphée, elle devait bien l’avouer, après leur petite joute verbale elle ne s’était pas attendue à ce que sa cousine fasse preuve de bonne volonté et lui propose ce genre de trêve. C’était ce pour quoi la Gryffondor était venue après tout et si elle avait la moindre chance d’obtenir des réponses à ses questions, elle ne pouvait pas la laisser passer. Elle faisait souvent les mauvais choix, Orphée, mais elle en avait assez fait pour aujourd’hui. Elle avait donc fait taire sa colère, elle l’avait muselée quelques instants pour montrer à sa cousine qu’elle était capable d’ouvrir un dialogue sans qu’elles ne se sautent à la gorge. Mais que Margaret ne s’y trompe pas, son calme n’était qu’une surface, intérieurement la lionne bouillonnait toujours de rage, elle n’oubliait pas que sa cousine venait de l’enfermer chez elle et qu’elle avait exigé des réponses à des questions qui ne la regardaient en rien. Elle n’oubliait pas Orphée, pas aussi facilement. Cependant elle était capable de se maîtriser assez pour laisser une vraie discussion s’installer. Mais le silence qui s’installa suite à ses questions la fit douter. Elle devait savoir ce que toute cette situation voulait dire pour sa cousine, mais elle craignait déjà de ne pas aimer les réponses qu’elle obtiendrait. Qu’allait-il se passer si la sorcière et elle avaient des visions totalement opposées de la manière dont elles devaient gérer tout ça ? Et si elles en attendaient des résultats complètement différents ? Orphée poussa un léger soupir renfrogné, le Ministère avait vraiment pas de raison d’être fier. Avant que la Gryffondor n’ait assez de temps pour se persuader un peu plus qu’elle faisait une énorme erreur, Margaret sembla enfin reprendre vie. « Cette lettre pour moi c'est la fin de ma tranquillité. Si je refuse d'en accepter les termes, je sens que je vais en baver et que le ministère ne me lâchera pas. » Orphée haussa un sourcil. En recevant le hibou du Ministère, elle ne s’était pas demandé un instant ce qu’il se passerait si sa cousine refusait d’assumer sa responsabilité. Elle aurait été dans son droit, et cela aurait bien arrangé Orphée. Toutes les familles à qui on l’avait confié avaient eu le choix d’accepter ou non de la recevoir, alors la rouge n’avait pas pensé une seule seconde que ce serait différent pour la sorcière. Mais celle-ci était de sa famille, elles partageaient un vrai lien du sang, cela rendait sûrement les choses un peu plus sérieuses. Des parents n’avaient pas le droit d’abandonner leur enfant, c’était écrit dans les lois moldus et sorcières, et puisqu’Orphée n’avait plus de parents capables de s’occuper d’elle, cette obligation devait certainement retomber sur sa plus proche parente : Margaret. L’étudiante porta un nouveau regard sur elle. Non seulement le Ministère ne lui avait pas demandé son avis, mais en plus elle n’avait aucun moyen de refuser sans se voir crouler sous les ennuis. « Si j'accepte... » Sa cousine ne termina pas sa phrase mais Orphée n’eut pas besoin d’en entendre plus pour saisir le fond de sa pensée. Elle ne pouvait pas refuser mais elle n’était pas non plus particulièrement ravie par l'idée d'accepter. Leurs raisons étaient sûrement bien différentes, mais ça au moins Orphée pouvait le comprendre.  « Le ministère pense qu'avoir un logement, un job et un lien de parenté suffit pour être responsable de quelqu'un, mais moi je ne sais pas faire ça. » Bien sûr, le Ministère n’avait pas cherché plus loin, il n’avait pas été question de savoir si Margaret s’était sentie prête à s’occuper d’une adolescente dont elle n’avait jamais entendu parler, ni même si elle en avait envie, ou si elle serait capable de lui montrer de l’affection. Pour le gouvernement ça ne comptait pas tout ça, tout ce qui importait c’était le matériel, Margaret était physiquement capable d’assumer cette situation, c’était tout ce dont ils avaient eu besoin pour prendre leur décision. Orphée eut une expression de mépris, le Ministère se foutait vraiment de leur gueule. « Qu'est-ce que j'attends de toi ? » En réponse au rire sans joie de sa cousine, Orphée se contenta de lever un peu plus haut le menton. Un signe de défi et d’obstination. Margaret trouvait peut-être sa question étrange mais pour la Gryffondor elle avait toute son importance. Elle avait déjà été utilisée, manipulée et trahie désormais elle ne voulait plus avancer dans le noir, elle voulait connaitre les intentions de sa cousine à son égard. Attendait-elle d’elle qu’elle occupe une véritable place dans sa vie, qu’elle la laisse en paix, un entre-deux ? C’était important aux yeux de la française, elle avait été assez malmenée comme ça. Elle fonçait souvent dans le mur, mais au moins elle voulait le faire avec les yeux ouverts. « Si tu pouvais juste éviter de t'attirer des ennuis, après tu fais ce que tu veux... » Une moue passablement amusée vint s’installer un instant sur les lèvres d’Orphée. Si c’était ça la seule revendication de sa cousine à son égard elle devrait pouvoir s’en sortir. La rouge n’avait jamais prêté une grande attention au règlement de l’école et elle avait une fâcheuse tendance à réagir au quart de tour -souvent avec ses poings- mais elle ne s’était jamais attiré d’ennuis si gros que la direction aurait jugé bon d’en informer sa famille. Personne n’irait importuner sa cousine si elle se faisait simplement prendre en dehors de sa salle commune pendant le couvre-feu ou pour une pauvre bagarre. Lentement, la rouge hocha la tête, elle devrait être en mesure d'éviter ce genres de problèmes à sa cousine.

La lionne remua contre la porte et décroisa les bras pour faire tourner machinalement la bague qu'elle portait à sa main droite entre ses doigts. La parole n'était pas encore totalement libérée entre elles mais au moins elles faisaient des efforts. Même si Orphée ignorait encore ce que tout cela allait vouloir dire en dehors de Poudlard ou une fois les vacances arrivées elle ne voulait pas trop tenter le diable et presser sa cousine de questions. Ce qu'elle savait lui suffisait pour le moment, le reste pouvait attendre. Si la sorcière était sincère alors elle n'attendait pas grand-chose d'elle outre une certaine tranquillité. Et ça c'était une demande qui convenait parfaitement à la française. « Qu'est-ce que toi tu attends de moi ? » Orphée releva la tête vers la sorcière et l'observa un instant. Ce qu'elle attendait de sa cousine ? Cette idée la fit presque rire. N'avait-elle pas été assez claire ? Qu'est-ce qui pouvait laisser croire à la sorcière qu'elle attendait quoi que ce soit d'elle ? Depuis l'instant où ce satané hibou du Ministère c'était posé devant elle, Orphée n'avait pu se défaire d'une profonde irritation, dès les premiers instants de cette rencontre, elle s'était montrée distante et sur la défensive, sa cousine ne savait-elle donc pas lire entre les lignes ? La réponse était pourtant plutôt évidente. « Rien. » Lâcha-t-elle finalement avec le plus grand des naturels. Ça lui semblai évident, mais sûrement pas pour sa cousine. Si elle était venue frapper à sa porte c'était pour obtenir des réponses à ses questions, pas pour obtenir quelque chose d'elle. La différence était importante à ses yeux. Elle n'attendait rien de plus concret que des réponses. « Je ne veux rien et je n’attends rien de vous. Je ne vous demande rien, pas de promesses, pas d’obligations... Rien. » Reprit-elle presque aussitôt pour clarifier son propos. Ce lien de parenté, elle n’en voulait pas mais puisque le Ministère ne leur laissait pas le choix autant mettre les choses au clair. Elle n’attendait rien de cette cousine inconnue. Margaret n’avait pas à se sentir redevable de quoi que ce soit envers elle, ni par affection et encore moins par pitié. Mais elle ne souhaitait pas non plus que la sorcière pense posséder la moindre autorité sur elle. Le Ministère l'avait désigné comme sa responsable légale, mais ce n'étaient que des mots. Le concept, lui, Orphée refusait d'y croire depuis bien longtemps. Alors elle voulait bien laisser sa cousine tranquille, tant que l'inverse était également vrai. « J’ai pas demandé à ce que le Ministère fasse des pieds et des mains pour vous retrouver. Tout ça n’a pas d’importance, alors je vous demande pas de vous sentir responsable de moi, je peux me débrouiller. » La Gryffondor haussa vaguement les épaules. Ses paroles sonnaient fatalistes mais elle s'en fichait bien. Elle en pensait chaque mot. Cet échange scolaire avait été le premier pas de son chemin vers l'indépendance et elle comptait bien continuer à le suivre. Avec ses maigres économies ça allait être difficile, mais elle pouvait le faire, elle en avait besoin. Que Margaret soit sa cousine ne changeait rien à ses yeux, elle ne lui demandait rien, elle ne voulait rien.

Le silence retomba lentement sur les deux sorcières, pas aussi menaçant que quelques minutes plus tôt mais toujours tendu. Malgré la proposition de sa cousine, Orphée restait sur ses gardes, le sujet de sa famille n'était pas encore revenu sur le tapis mais elle savait que ce n'était qu'une question de temps. Margaret l'avait prévenue qu'elle continuerait à chercher des réponses et la française espérait qu'elle n'allait pas profiter d'avoir verrouillé la porte pour reprendre son interrogatoire. La lionne était toujours prête à démarrer au quart de tour, elle attendait simplement de voir ce que la sorcière lui réservait. « Tu sais on n'a pas besoin d'avoir l'étiquette de « cousine » sur le front pour gérer cette situation. Tu sais où j'habite, tu sais où me trouver en cas de besoin. » Orphée posa sur sa cousine un regard étonné. Malgré leur prise de bec et son refus de répondre à ses questions, elle lui affirmait qu'elle pouvait venir la voir en cas de besoin ? La gryffondor avait du mal à saisir où la logique se situait dans tout ça.  Margaret avait l'air de penser qu'elles n'avaient pas besoin d'un vrai lien familial pour régler la situation mais Orphée savait très bien que sans ça elles n'auraient jamais porté attention l'une à l'autre. Dans tous les cas, la rouge comptait bien ne pas avoir besoin de frapper de nouveau à la porte de la sorcière, que ce soit en tant que cousine ou pas. En silence, la française observa sa cousine se saisir de son trousseau de clés pour en détacher une. Les sourcils haussés de surprise, elle rattrapa au vol le petit bout de métal que la brune lui lança. « Je te promets rien, sache juste que je ne suis pas ton ennemie dans cette histoire. » Les yeux noisette de la Gryffondor quittèrent ceux de sa cousine pour venir se poser sur ses mains. A l'intérieur reposait une clé de couleur bronze qu’Orphée détailla en silence pendant de longues secondes. C’était certainement la clé de la demeure de Margaret, elle n’avait pas de doute là-dessus, en revanche elle ne voyait pas à quoi elle jouait. Elle voulait bien croire qu’elle n’était pas son ennemie, elle non plus n’avait pas demandé à ce que le Ministère chamboule toute sa vie, mais de là à lui donner une clé de chez elle, il y avait tout un monde. Le déclic que fit la serrure dans son dos manqua de la faire sursauter. Orphée releva le regard et rencontra presque aussitôt les prunelles de sa cousine qui semblait observer ses réactions. Elle ne comprenait pas où Margaret voulait en venir. Ce genre d’objet se donnait à une personne de confiance, or c’était précisément ce qu’il manquait cruellement entre elles. Elles n’étaient que deux inconnues, les liens du sang ne pourraient pas changer ça. Elle soupira doucement. « Je vous l’ai dit, je veux pas d’attaches. » Souffla-t-elle à mi-voix. Toute trace d’animosité avait disparu de son ton pour laisser la place une calme résignation. Quelques instants plus tôt elle lui aurait certainement jeté sa clé à la figure. Lentement, elle déposa la clé sur le plan de travail le plus proche d’elle. La rouge lui avait pourtant dit qu’elle n’attendait rien d’elle, et cette clé ce n’était pas rien. Ça représentait peut être peu de choses aux yeux de la sorcière, mais pour la française c’était déjà trop. C’était plus qu’une clé, c’était tout un symbole, tout ce qu’elle fuyait depuis des années. L’attachement, la famille, tout ça c’était pas pour elle. « Ne vous en faîtes pas, je ne vous causerai pas d’ennuis. » D’un geste elle récupéra sa cape au sol et déposa son sac sur son épaule. Des ennuis, Orphée s’en attirait toujours, elle était un véritable aimant à ennuis. Trop impulsive, trop grande gueule, incapable de se taire ou de se maitriser. Mais ces problèmes étaient les siens et elle les gérait toujours seule. Ce qu’elle pouvait faire, ce qu’on pouvait lui reprocher, Margaret n’en entendrait pas parler. Elle posa la main sur la poignée de la porte avant de se retourner une dernière fois. « Merci pour le café. » Cette fois-ci la porte n’opposa aucune résistance et s’ouvrit sous la pression de ses doigts. Elle s’engouffra dans le couloir avant de rejoindre la neige de décembre qui tombait toujours sur le village. Elle avait obtenu des réponses Orphée, mais il y avait encore tant de questions. Seulement, elle ne savait pas si elle voulait les poser.


   
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