Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM Célébrité : Lily Collins Pseudo : Barling Âge : 31 Parchemins : 3299 Gallions : 3398 Date d'inscription : 12/10/2016
La quarantaine était terminée. Cela faisait deux jours que l’annonce avait été faite et que les sorciers malades avaient pu reprendre le cours de leur vie, pourtant Mila avait parfois encore un peu de mal à croire que ce n’était pas qu’une illusion. Elle n’y avait pas cru quand un auror était venu leur transmettre la nouvelle au beau milieu d’un cours de soin aux créatures magiques, elle n’y avait pas cru quand ses camarades avaient laissé exploser leur joie et leur soulagement. Ils leurs avaient déjà tellement mentis. Elle n’y avait pas cru quand elle avait assisté à des retrouvailles larmoyantes dans le hall de l’école. Elle n’avait pas pu se résoudre à laisser l’espoir naître en elle, elle avait trop peur de le voir mourir sous ses yeux. Elle n’y avait cru qu’une fois qu’elle s’était retrouvée face à Maddox, libre, et qu’elle avait pu sentir sa présence si familière à ses côtés et ses bras s’enrouler autour de ses épaules. Là, seulement, elle avait pu y croire. Le cauchemar avait pris fin, elle avait laissé couler ses larmes, insensible aux regards que les autres élèves pouvaient porter sur elle. C’était il y avait déjà deux jours, mais elle avait l’impression que ça ne faisait qu’une heure à peine tant le soulagement qu’elle ressentait était toujours aussi fort. Pour la première fois depuis des mois, Mila avait la sensation de pouvoir enfin respirer librement. Le poids qui reposait sur ses épaules depuis le fameux banquet de rentrée s’était enfin envolé et la boule qui lui entravait constamment la gorge n’était plus qu’un mauvais souvenir. Elle savait pourtant que rien n’était terminé, la quarantaine avait pris fin parce que la maladie avait été jugée non contagieuse, mais l’épidémie était toujours une réalité. La préfète n’avait jamais été du genre à croire aveuglément que tout se résoudrait simplement, mais elle avait besoin de ces moments de répit que lui offrait la fin de la quarantaine et le retour de ses amis. L’inquiétude était toujours là, tapie au fonds d’elle à attendre que ces moments de grâce passent pour remonter à la surface, tant que l’épidémie serait une réalité, Mila était consciente qu’il en serait ainsi. Alors elle était bien décidée à profiter de l’apaisement que la fin de la quarantaine avait créé en elle. L’angoisse s’était tu, pour le moment du moins, et elle avait du temps à rattraper.
Malgré la joie et le soulagement que Mila ressentait d’avoir retrouvé Maddox, Hope, et même Oktavia, elle faisait de son mieux pour ne pas les étouffer de sa présence. Elle s’efforçait de leur laisser le temps de se réadapter à la vie au château, ce qui ne devait pas être simple après des mois d’enfermement dans les cachots. Alors quand elle aperçut une tête blonde assise seule à la table des Serdaigles pendant le déjeuner, elle vit une opportunité et n’hésita pas un instant. Elle s’assit aux côtés de la plus jeune, croisant les doigts pour que sa présence de la dérange pas. « Salut Alice. » Elle lui adressa un sourire. En tant que préfète, l’anglaise avait déjà eu l’occasion de parler avec la jeune sorcière, c’était elle qui lui avait montré le chemin jusqu’à la salle commune des bleus après la rentrée et quel dortoir serait le sien. En tant que personne sensible, elle avait deviné le trouble que le fiasco du banquet de début d’année avait pu provoquer chez elle. Elle avait déjà interrogé Alice à ce sujet, elle lui avait demandé comment elle allait et si elle n’avait pas de problèmes avec sa vie à Poudlard. La blonde lui avait assuré que tout allait au mieux mais Mila savait d’expérience que rien n’était jamais aussi simple. Surtout après avoir vu le directeur de l’école droguer ses élèves et enfermer des sorciers dans les sous-sols du château, le tout sous la surveillance étroite des agents du Ministère. Ça avait été des moments difficiles à vivre pour tout le monde alors la préfète n’osait imaginer à quel point ça avait pu être éprouvant à vivre pour des premières années ni quel impact ces derniers mois avaient pu avoir sur eux. Mais Alice lui avait dit qu’elle allait bien, alors elle n’avait pas insisté, elle s’était contentée de lui rappeler qu’elle était là si jamais elle en ressentait le besoin. Néanmoins, l’idée que la jeune sorcière ait une mauvaise image de l’école la peinait. L’anglaise avait passé de si bons moments à Poudlard, elle voulait que tout le monde puisse en profiter autant qu’elle. Et pour ça elle avait l’idée parfaite. Son sourire se fit espiègle tandis qu’elle se penchait vers la bleue avec un air de conspiratrice sur le visage. « Une petite visite nocturne du château ça te dit ? » Lui souffla-t-elle avec un clin d’œil. Mila savait que cette proposition n’était absolument pas autorisée par le règlement de l’école mais elle avait décidé depuis longtemps de ne pas y prêter attention. Elle espérait qu'Alice serait du même avis. C’était devenu une habitude depuis sa nomination au poste de préfète, elle tentait d’aider les autres de son mieux, et quand elle voyait que les mots n’étaient pas assez pour apaiser les maux, elle emmenait ses camarades avec elle lors de ses rondes de préfète. Elle voulait faire découvrir aux jeunes sorciers tout ce que Poudlard avait à leur offrir, toutes les merveilles que le château renfermait et comment celles-ci se dévoilaient une fois la nuit tombée, quand les couloirs étaient enfin silencieux. Elle voulait bien croire Alice quand celle-ci lui affirmait aller bien, mais elle avait du mal à croire que l’image qu’elle avait de l’école n’avait pas été écorchée par les évènements de ces derniers mois. Le moment était venu de réparer ça.
Après avoir indiqué à Alice qu’elle l’attendrait dans la salle commune des aigles à 22h30, Mila lui souhaita une bonne après-midi et prit la direction de son cours d’Alchimie. Il lui paraissait encore un peu irréaliste de voir que la population de Poudlard était de nouveau complète, sûrement aurait-elle besoin d’un peu de temps pour se faire à l’idée que la quarantaine était réellement derrière eux désormais. Elle se demanda vaguement si le professeur Martell allait reprendre sa place d’enseignant dès maintenant, elle en doutait son enfermement venait tout juste de prendre fin, deux jours n’étaient pas assez pour se remettre des conséquences de quatre mois passés dans les cachots. Elle pressa le pas, peu importe qui allait leur faire cours elle ne voulait pas être en retard, les évènements de ces derniers mois n’avaient pas seulement eu un impact négatif sur son moral, l’angoisse, la fatigue et la frustration créées par la situation avait également fini par toucher sa concentration en cours et la moyenne de la préfète en avait pâti. Elle ne pouvait pas se permettre de continuer sur cette voie. Alors Mila s’efforça de suivre ces cours avec application cet après-midi-là, bien mieux qu’elle n’avait pu le faire depuis la rentrée. La journée finit par prendre fin, emportée par le tourbillon de l’habitude l’anglaise ne vit pas les heures passer et rapidement, le moment de débuter sa ronde de préfète se profila. A la fin de son dernier cours, Mila avait trouvé le préfet qui serait son binôme pour la soirée pour s’organiser, sachant qu’il n’approuverait pas la présence d’Alice elle l’avait incité à ce qu’ils ne fassent pas leur ronde ensemble. Ils avaient rapidement trouvé un accord, il se chargerait de faire le tour des étages inférieurs et cachots tandis qu’elle se chargerait des étages supérieurs et des tours. La préfète avait calculé son coup d’avance, depuis l’année des Carrow il lui était difficile de se rendre dans les cachots, ses souvenirs de ces lieux étaient bien trop terribles pour qu’elle ne s’y confronte en pleine nuit, la quarantaine n’avait rien arrangé. De plus, elle voulait montrer la beauté de Poudlard à Alice, et pour ça les hauteurs des tours et leurs vues spectaculaires étaient un choix idéal.
Quand Mila leva le nez de son ouvrage d’invocations magiques animale, l’heure de débuter sa ronde était proche. Elle était satisfaite de voir que la Salle commune des aiglons était presque vide, il serait plus facile de faire sortir Alice discrètement ainsi. Après s’être étirée, l’anglaise alla ranger ses affaires dans son dortoir et souhaita une bonne nuit à ses camarades bleues. Sa cape sous le bras, elle redescendit dans la salle pour y attendre la première année. Elle profita de ce moment de flottement pour épingler son insigne de préfète bien en vue sur sa cape, de cette manière si elles croisaient quelqu’un dans les couloirs, elle pourrait toujours prétexter être en train de raccompagner la jeune sorcière dans leur Salle commune. Quand Alice s’extirpa de l’escalier en colimaçon qui menait aux dortoirs Mila lui adressa un petit signe de la main. « Prête ? » Souffla-t-elle en sentant un sourire naître sur ses lèvres. La nuit venait à peine de commencer et elle avait déjà beaucoup à leur offrir.
Gasmask
Alice Thears P.
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Première année à Serdaigle Célébrité : Maisie la choupi Pseudo : Manu Âge : 98 Parchemins : 3332 Gallions : 2489 Date d'inscription : 30/07/2017
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La quarantaine c’était donc une histoire ancienne ? Type, du jour au lendemain, ils avaient décidé que ça valait plus le coup d’enfermer parce que c’était pas contagieux finalement leur truc ? Donc en gros ils avouaient à tous ceux qui étaient prisonniers pendant plusieurs mois, et leurs amis et famille btw –‘fin ceux de Poudlard, parce que les autres étaient carrément pas au courant, hein, avant, bah que finalement tout ça n’avait servi à rien. Oh eh quoi, un ptit coup de cachots pendant plusieurs mois pour du vent, c’était quoi au fond ? Une broutille, non ? Ou c’était ptet pire encore : ils n’en savaient trop rien mais étaient un peu obligés de laisser tomber pour éviter des révoltes ou que ça finisse par fuiter, comme Fraser m’avait dit l’autre soir à la tour d’astro ! Et à ce moment-là, comment savoir si cette épidémie rien bizarre n’était pas réellement contagieuse ? oO … O.O Non mais en fait c’était quasi sûr qu’ils savaient que dalle sur tout ça ! Rien flippant… En plus, avec la magie qui déconnait toutes les secondes, le directeur qui jouait à l’apprenti sorcier version diabolique et les aurors qui lui servaient de toutous-serviteurs, j’avais un peu l’impression que Poudlard devenait un traquenard géant. J’en v’nais même à douter aussi des profs. Type l’autre là dans les Serres, celui de bota, il avait clairement l’air d’avoir des cases en moins parfois hein. Ou bien celui d’arts, jlavais pas encore, vu que c’était une option, mais jlavais aperçu à deux/trois reprises et on aurait dit une espèce d’ours qu’il ne faut surtout pas approcher. Et jparlais pas du garde-chasse hein, le plus rien zarb des rien zarbs ! >.> Non vraiment : pas étonnant que tous ceux-là travaillent pour un directeur comme ça. Ils étaient tous plus suspects les uns que les autres. Heureusement que la prof d’astro et Abi étaient là pour sauver la bâtisse. Non parce que si on dit que quand le bâtiment va, tout va, bah là, clairement, y’avait deux trois murs porteurs qui menaçaient de fissures, hein ! Et du coup rien n’allait plus, CQFD. (Merci Spinoza, on replie les gaules, point final.)
Bref, c’était une année bizarre que cette première année : D’un côté, j’étais hyper contente de me retrouver enfin avec Hattie, Shelley ou encore Abi. Et puis j’avais rencontré des gens comme Niall, Hortense et évidemment Flynn ! (Entre autres, hein, parce que y’en a pas mal) Oh et puis cette bibliothèque avec tous ses livres, cette école impressionnante avec tous ces couloirs, toutes ces salles à découvrir, ses cuisines (Big up aux elfes de maison, cœur avec les doigts), les cours tous plus intéressants les uns que les autres, Serdaigle qui était clairement la meilleure maison du monde, Hattie et Fraser (jlavais déjà dit ? oO) et des tas d’autres choses. Beaucoup, vraiment beaucoup de bonnes choses. Mais d’un autre côté : l’impossibilité de voir mes parents, le doute, le manque, la peur, la colère. Des tas de questions qui se bousculent tout le temps dans ma tête, m’empêchent de dormir, de m’amuser… Pour la première fois de ma vie, je me sentais plus tout à fait en sécurité là où je vivais. Depuis cet été après l’Initiation de Quidditch où cet inconnu m’avait fait comprendre qu’il savait pour ma nature hybride, il y avait eu cet enchaînement d’évènements, d’obstacles, de dangers qui m’étaient tombés dessus, et même si habituellement j’étais plutôt vaillante et jme démontais peu, jdevais avouer que jcommençais clairement à perdre pied. Et encore, heureusement qu’y avait des gens comme Abi et Fraser avec qui j’avais pu avoir des discussions éclairées et éclairantes histoire de tenter d’y voir un peu moins sombre dans tout ce merlin de bazar parce que sinon, y’a pas de doute, jpasserais mes journées prostrée, en position latérale de sécurité, sur mon lit, à prier Sarah Good de me sortir de c’pétrin.
Bref tout cet univers de questions ne cessait de tourner dans ma tête, comme une espèce de tempête en brouhaha, type ‘Non non Lili, tu ne seras jamais tranquille, on sera toujours là pour toi’. Et jte vois v’nir Professeur X, oui j’ai déjà essayé de penser à autre chose, mais à part les livres, y’avait pas beaucoup de trucs qui réussissaient à me changer les idées, hein. Et même quand jmange. En même temps, j’avais dû raté Fraser et du coup j’étais toute seule pour le déjeuner, c’qui aidait pas trop. Salut Alice. Oh la préfète ! *.* Depuis cette soirée qu’on avait passé bloqués devant la salle commune, jdevais avouer que j’avais un peu une image d’elle type super générale des armées menant ses troupes et élaborant des plans d’actions plus mirifiques les uns que les autres. Salut Mila ! Enthousiasme et sourire au max, parce que j’étais clairement rien contente de la voir. En plus, elle était douée la ptite préfète, elle avait capté que j’allais pas super bien après la cérémonie de répartition. Une petite visite nocturne du château ça te dit ? Oo … O.O … Mais. C’était. Trop. Bien !!!! *.* Bon ok, j’avais déjà fait une petite virée nocturne avec Fraser le ptit pote, mais déjà, ça, j’allais pas le dire parce que jme doutais bien que c’était pas hyper réglo avec les lois intransigeantes de cet établissement disciplinaire. (Exagération ? Hm ? Non, à peine…) Mais de toute façon, ça avait rien à voir avec tout ce que pouvait supposer une balade avec une préfète. Déjà l’impunité, mais surtout la joie de voir des recoins inespérés !!!! *.* Alors que mes yeux brillaient à mort, j’avais l’impression qu’une bande de danseuses françaises pratiquaient allègrement le french cancan quelque part entre mon cœur et mon ventre. Et c’était rien bizarre comme sensation, hein, jvous assure. Inutile de dire que j’avais accepté, en essayant de pas paraître la plus impatiente possible (ce qui avait été un échec critique dans les règles de l’art). Et du coup, le reste de la journée fut une longue et douloureuse attente en vue de cette balade. Et plus le moment approchait, plus les heures, les minutes, les secondes paraissaient longues. Mais longues ! Mais tellement loooooooongues… >.>
Et enfin vint le moment tant attendu d’arrêter de tourner en rond dans le dortoir pour redescendre dans la salle commune, en mimant une attitude à peu près normale. (Genre éviter de débouler en courant et jappant comme un ptit chien prêt pour sa sortie du soir, quoi !) Ah, c’est bon, Mila était déjà là, cape sur le dos, insigne de préfète à l’avant, le poil luisant (euh… ? oO) : quelle classe quand même en plus d’être jolie ! *.* Bon allez, allons direct vers elle, de toute façon, y’avait plus grand monde, et ils avaient bien l’air plongés dans leurs affaires à s’en fiche total de nous deux. Prête ? Non mais c’est une blague ? oO J’ai jamais été aussi prête !! A part ptet quand maman m’avait emmenée à la grande patinoire de Boston, c’était en décembre, y’a deux ans jcrois. Ou l’année derniè-Non non, c’était bien y’a deux ans ! En tout cas, c’était une merlin de grande patinoire, j’avais jamais vu ça, à part en photo. Et du coup, évidemment, là aussi j’étais rien prête à y aller, hein. Lili ? Oui oui tu le sais, elle le sait, je le sais, tout le monde est au courant. Désolée je parle trop. Ptite moue un peu gênée. J’avais beau faire des efforts, calmer l’ardeur du flot de paroles qui s’écoulait de ma bouche, c’était rien difficile. Bon, on sort de la salle commune et je la regarde à nouveau avec un regard qui pétille plus que les sodas moldus. Alors madame la préfète : par quoi on commence ? Allez, fais-moi découvrir ton monde jeune aiglonne. *.*
Mila V. Silaïeva
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM Célébrité : Lily Collins Pseudo : Barling Âge : 31 Parchemins : 3299 Gallions : 3398 Date d'inscription : 12/10/2016
Quand Mila avait proposé à Alice de profiter de sa prochaine ronde nocturne pour faire une visite improvisée du château, elle se doutait bien qu’elle serait heureuse de saisir une occasion comme celle-ci. C’était son but après tout lui montrer la beauté que revêtait le château la nuit, mais aussi, et surtout, lui faire plaisir. Elle voulait lui changer les idées, lui faire oublier rien qu’un instant l’inquiétude de l’épidémie et le cauchemar qu’avait été la quarantaine, elle avait envie de lui offrir une petite bulle de bonheur dans le calme de la nuit. Rien n’obligeait l’anglaise à agir ainsi, en fait elle savait qu’elle s’exposait à de gros ennuis si son petit manège était découvert, être préfète ne faisait pas d’elle une élève au-dessus du règlement, bien au contraire. Mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. Elle aimait faire plaisir aux autres Mila, rendre leur vie un peu plus douce si elle le pouvait, alors quand elle avait vu le désarroi flotter dans les prunelles d’Alice après le banquet de rentrée catastrophique elle s’était promis de lui montrer à quel point Poudlard pouvait être une école merveilleuse. Les lieux renfermaient leur propre magie et elle était bien décidée à ce que la petite sorcière en soit témoin pour qu’elle puisse elle aussi porter le château dans son cœur, comme une entité propre et digne d’affection. L’idée que des premières années ne connaissent pas l’émerveillement qui avait été le sien lors de son entrée dans le château la peinait profondément. Poudlard avait été son refuge, dans la tempête qui avait suivi le décès de sa mère et le désespoir qu’avaient été ses étés chez les Silaïev, et elle voulait que d’autres puissent partager ce même sentiment. Poudlard avait toujours été son refuge et elle en voulait au directeur d’avoir terni l’image de sécurité et de bien-être que l’école avait toujours eu à ses yeux. Elle avait défendu ce château pendant la guerre, corps et âme, elle ne voulait pas que ça soit gâché. Alors elle avait attendu l’occasion parfaite pour pouvoir enfin montrer à Alice le château tel qu’elle le voyait elle, loin de l’endroit rempli d’aurors qu’ils connaissaient en journée. Elle se doutait que sa proposition ferait plaisir à Alice, comment ne pas l’être quand une préfète vous proposait d’enfreindre sciemment le règlement pour vagabonder de nuit dans les couloirs désert de l’école ? Mila elle-même n’aurait certainement pas pu résister à une telle offre. Alors elle ne fut pas le moins du monde surprise de voir les yeux de la sorcière briller et de la sentir trépigner d’impatience çà ses côtés Alice avait eu beau faire de son mieux pour répondre avec détachement, la préfète avait bien sentit qu’elle peinait à contenir son enthousiasme. Un grand sourire s’était affiché sur les lèvres de l’anglaise devant la réaction de sa cadette. A sa place, elle aussi aurait certainement eu du mal à rester sur son siège.
Maintenant que l’heure de la ronde était venue Mila espérait simplement que l’enthousiasme d’Alice ne se soit pas multiplié au fil des heures. Elle avait été sincèrement heureuse de la voir si impatiente mais elle espérait que la première année saurait se contenir pour éviter d’attirer l’attention sur elle. Le silence des couloirs paraissait presque épais la nuit, mais la Serdaigle savait que ce n’était qu’une illusion et que le moindre son paraissait multiplié. Heureusement quand Alice apparu en bas des escaliers ses yeux brillaient toujours d’un éclat particulier mais elle paraissait en totale maîtrise d’elle-même, ou du moins elle donnait très bien le change. Un sourire étira les lèvres de la préfète. « J’ai jamais été aussi prête !! A part ptet quand maman m’avait emmenée à la grande patinoire de Boston, c’était en décembre, y’a deux ans jcrois. Ou l’année derniè-Non non, c’était bien y’a deux ans ! En tout cas, c’était une merlin de grande patinoire, j’avais jamais vu ça, à part en photo. Et du coup, évidemment, là aussi j’étais rien prête à y aller, hein. » Mila laissa échapper un rire discret. Alice parvenait à ne pas sautiller partout mais son débit de parole impressionnant dévoilait facilement son enthousiasme. Mila eut un petit hochement de tête, tant qu’elle continuait à parler à voix basse, elles ne devraient pas avoir de problèmes à passer inaperçu. Cette constatation lui permit de se détendre complètement, elle avait proposé à Alice de la rejoindre pendant cette ronde parce qu’elle se doutait qu’elle serait capable d’agir avec modération et de l’écouter pendant leur tour, maintenant elle en avait la preuve. Et elle ne regrettait pas son offre. « Wow. J'aime ton enthousiasme. » Souffla-t-elle doucement. Quelque chose lui disait qu’elle en apprendrait beaucoup sur Alice ce soir et elle n’en était pas mécontente. La plus jeune avait un air angélique qui donnait envie de la connaitre et une énergie communicative qui faisait plaisir à voir. La préfète ne put s’empêcher de se dire qu’elle ferait une bonne relève chez les Serdaigles. « Désolée je parle trop. » Mila secoua la tête devant la moue d’Alice, avec de telles expressions elle devait certainement faire fondre tous les adultes qu’elle croisait sur son passage. « Oh non pas du tout ! D'habitude je fais mes rondes seule, et quand je suis avec mon binôme il n'est pas du genre très bavard. Alors je suis contente d'avoir un peu de vie avec moi, ça fait plaisir. » Elle lui adressa un clin d’œil complice et repoussa bien vite son binôme au fond de son esprit. Ils ne s’étaient jamais vraiment entendu alors elle avait toujours fait son maximum pour qu’ils fassent leur ronde chacun de leur côté. La présence d’Alice était bien plus agréable.
Même si la Salle commune était presque vide, Mila ne comptait pas attendre qu’elles attirent l’attention sur elle. Après s’être assuré que personne ne regardait dans leur direction elle adressa un signe de tête à sa camarade et ouvrit la porte qui menait aux couloirs. Alice n’était pas bien grande, il lui était facile de passer inaperçue et si nécessaire Mila pensait pouvoir la camoufler derrière l’ampleur de sa cape. Sorties, il était bien plus facile pour elle de discuter en toute tranquillité et de profiter enfin de la nuit qui leur tendait les bras. « Alors madame la préfète : par quoi on commence ? » Tout en s’engageant dans le couloir, Mila sentit son sourire s’agrandir, l’enthousiasme d’Alice était très communicatif. Après les semaines d’angoisses liées à la quarantaine, c’était exactement ce dont la préfète avait besoin. Et si en plus elle pouvait offrir à la plus jeune une visite inoubliable du château, alors c’était tout gagné. La préfète prit le temps de réfléchir à la question que lui posait Alice. Avant la guerre, elle aimait faire découvrir aux élèves la salle sur demande, ils s’amusaient toujours beaucoup à inventer des requêtes plus farfelues les unes que les autres, c’était toujours une valeur sûre, mais maintenant les lieux étaient détraqués et Mila évitait d’y mettre les pieds. Sa dernière excursion dans ces lieux avaient été pour la quête des Serdaigles et vu comment cela avait tourné elle n’avait aucune envie d’y emmener Alice, elle voulait bien risquer des heures de retenues pour cette balade interdite, mais pas la mettre en danger. En réalité, elle avait déjà réfléchis à quel endroit elle ferait visiter à sa camarade, et au final la réponse c’était révélée plutôt évidente. Quoi de plus magique que la vue qu’offraient les tours du château pendant la nuit ? Maintenant il ne restait plus qu’à décider quelle tour en particulier. « Je me disais qu'on pouvait commencer par une des tours. Celle d'astronomie offre une belle vue sur le parc et de la volière on voit le lac et une partie de la forêt. Tu peux choisir celle que tu préfères. » Expliqua-t-elle à mi-voix pour inciter Alice à parler sur le même ton. Elle haussa un sourcil en direction de sa camarade, lui laissant tout le loisir de choisir suivant sa préférence. Mila savait que la vue de la tour d’astronomie ne serait pas vraiment une surprise, les élèves y avaient souvent accès pendant leurs cours d’astronomie, mais ça n’enlevait rien de sa majesté aux lieux. La volière en revanche, était souvent oubliée par les élèves, sûrement à cause de son odeur parfois peu agréable, pourtant la vue quelle offrait était toute aussi belle. Heureusement, sans la chaleur du soleil, l’odeur des hiboux était moins désagréable. « Ensuite on redescendra et je devrais pouvoir te trouver quelques passages secrets plutôt cools à essayer. Enfin, si tu ne les connais pas déjà. » Elle fit un petit clin d’œil à la première année. Elle se doutait qu’elle connaissait déjà certains des passages secrets que refermait le château, découvrir le plus de passages secrets en moins d’un an était souvent le grand défi que se lançaient la plupart des premières années. Mais Mila avait des années d’avance sur Alice, elle pouvait certainement encore la surprendre. « Qu’est-ce que tu penses de ce programme ? » Demanda-t-elle tout en fouillant dans les poches de sa cape pour en extraire sa baguette magique. Le couloir qui menait à leur Salle commune était bien éclairé, mais plus elles s’en éloignaient et moins il y avait de lumière. Elle murmura un lumos discret, encourageant sa cadette à en faire de même. Un léger sentiment de soulagement l’envahie quand elle vit le bout de sa baguette s’éclairer. Depuis l’annonce de l’épidémie, elle surveillait sa magie avec attention, appréhendant chaque moment où elle devait l’utiliser. Jusqu’à maintenant sa magie n’avait pas connue de problème majeur, mais elle savait que tout pouvait basculer. Mila secoua la tête, ce soir elle ne voulait pas penser à tout ça, ce soir elle voulait simplement profiter. Avisant un escalier, elle se tourna vers Alice. « Si jamais on croise un auror ou un prof tu me laisses parler okay ? Tu peux leur lancer ton regard le plus innocent, mais pour le reste je gère. » Depuis qu’elle avait commencé à emmener des premières années avec elle lors de ses rondes, Mila avait eu tout le loisir de préparer des excuses pour éviter les ennuis. Mais ça ne l’empêchait pas de croiser les doigts pour ne rencontrer ni auror ni professeur.
Gasmask
Alice Thears P.
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Première année à Serdaigle Célébrité : Maisie la choupi Pseudo : Manu Âge : 98 Parchemins : 3332 Gallions : 2489 Date d'inscription : 30/07/2017
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Et dire que j’allais me balader avec la préfète totalement impunément, la mèche au vent (‘Fin au vent… Tu m’comprends quoi Professeur X… >.>) et je commençais direct par une longue tirade alicéenne, sorte d’habitude turbo maniaque et indomptable! Franchement, c’était quoi l’idée ? Qu’elle me dise dès le départ que c’était annulé ? Allez Lili, retourne dans ton dortoir, basta, on en peut déjà plus ! Ah… Ah bah non… Apparemment, ça la faisait rire… oO Bon bah ça allait alors ! Heureusement quand même que jme mettais pas à crier, parce que bon, déjà que je parlais beaucoup, si en plus jme décidais à alerter tout le château de notre présence… Wow. J'aime ton enthousiasme. Jolie maîtrise de l’euphémisme chère préfète, c’était rien brillant. J’avais quand même un peu l’impression de l’ennuyer, mais bon, c’est juste que j’étais un peu impressionnée par elle, ptet, jsais pas trop. Bref, on s’excuse, hein, juste au cas où. Oh non pas du tout ! Really honey ? oO D'habitude je fais mes rondes seule, et quand je suis avec mon binôme il n'est pas du genre très bavard. Ohlala quelle plaie ! J’imagine pas le calvaire de l’homme muet quoi ! >.> Alors je suis contente d'avoir un peu de vie avec moi, ça fait plaisir. Me voici la vie, La belle vie toute pressée d'éclore. Le monde nous convie à de nouvelles aurores. Et nous donne des lendemains qui chantent et l'soleil qui nous éblouit pour l’éblouir. *.* C’était trop cool ! Et j’avais même le droit à un ptit clin d’œil comme si on était des grandes copines et tout ! *.* Quelle classe franchement ! Non mais tu imagines comment je peux me vanter moi après avec les autres premières années ? ‘Quoi Mila ? Oh oui, vous l’appelez préfète vous… Normal ! Mais bon, moi c’est ma pote quoi, on a encore mangé une raclette ensemble, la dernière fois, avant de finir en karaoké, c’était rien l’fun ! L’sang d’la veine ma ptite Milina !’ … … Euh… Ouais, on allait rien s’calmer quand même hein Lili… Non parce que bon, elle t’avait juste fait un clin d’œil, hein, elle t’avait pas offert un bracelet d’amitié non plus…
Bon signe de tête type ralliement du lieutenant à ses soldats et on file en loucedé de la salle co avant que des mouchards nous piquent. Et du coup : on va où savante amie ? *.* Je me disais qu'on pouvait commencer par une des tours. Celle d'astronomie offre une belle vue sur le parc et de la volière on voit le lac et une partie de la forêt. Tu peux choisir celle que tu préfères. Message compris pour la voix basse, chef ! Par contre, jpouvais clairement pas lui avouer que j’avais déjà fraudé pour aller admirer les étoiles en galan-euh en amicale compagnie ! Spectacle et moment poétiques au possible ! (Mais qu’est-ce que jpeux raconter moi ? Et aucun commentaire steuplait Professeur X !) Ensuite on redescendra et je devrais pouvoir te trouver quelques passages secrets plutôt cools à essayer. Enfin, si tu ne les connais pas déjà. Deuxième clin d’œil les gars ! Là, plus de doute, y’avait une complicité rien forte entre nous, une chose à laquelle seuls les initiés pouvaient prétendre. Et j’étais… Une initiée ! Chic chic chic ! *.* … Ouais ouais c’est bon Professeur X, j’avais bien compris que le clin d’œil, là, c’était plus pour souligner la ptite cocasserie des familles sur les passages secrets qu’je connaîtrais déjà, mais laisse-moi t’aimer rêver deux s’condes quand même, hein ! Pour le coup, par contre, autant j’avais pas mal enfreint les règles pour me balader un peu partout sans aurors, histoire de découvrir les coins et recoins, autant les passages secrets pas trop, quoi ! … Hm… Ah mais oui ! Evidemment ! Celui des cuisines ! Bon en même temps, fallait pas être un génie en architecture pour piger que ça se trouvait plus ou moins en dessous de la Très Grande Salle, hein… Mais bon quand tu voyais le niveau de certains élèves… A moins que ce soit moi qui soit naturellement attirée par toutes sortes de nourriture… Ouais, c’était rien probable ouais…. Qu’est-ce que tu penses de ce programme ? Jla vois sortir sa baguette et pendant deux secondes, jme demande si jdois faire la même chose. Mais bon, Professeur X, toi-même tu sais bébé combien les sortilèges sont un entraînement de chaque instant pour moi, donc bon, autant laisser ça aux grandes personnes.
Mais pas le temps encore de répondre que jla vois prononcer le sort tant attendu avec un ptit signe d’encouragement type ‘à deux, c’est mieux, come on !’ que j’décide d’ignorer, comme si j’avais rien vu, histoire d’éviter au max les turbos hontes 2000. Allez Lili, on se décide à répondre, et on garde la voix bien basse, hein, histoire de pas réveiller les fantômes ou pire encore : le directeur. Tes idées sont trop biens ! Jdois avouer que la tour d’astro, on la voit déjà pas mal en cours. Génie Lili, tu es un génie. Mais après, seulement à deux ça peut être sympa aussi ! On brouille les pistes, tu es vraiment merveilleuse. Par contre, jconnais pas la vue depuis la volière… Moue de la jeune fille qui réfléchit intensément. Tu la vois la façon de montrer un intérêt plus grand pour ce choix ? Ouais ouais jsais, je gérais la parlotte, c’était mon ptit truc à moi. Après, pour les passages secrets, clairement, c’est vraiment une idée trop chouette ! A part celui pour les cuisines, j’en connais pas trop et j’avoue que j’ai trop envie de faire partie du club de ceux qui savent. Ceux qui savent, quoi ! *.* Bon après, jsuppose qu’elle allait pas pouvoir tout me montrer hein, vu la grandeur du bazar, mais bon, déjà si j’avais accès à deux/trois trucs, j’étais rien contente. J’imaginais trop Mila comme gardienne du savoir ancestral me filer des manuscrits en parchemins hyper fragiles avec un petit hochement de tête : ‘c’est à ton tour padawan, découvre la voie’. *.* Mais pas l’temps de jaser plus, un rappel semblait s’imposer : Si jamais on croise un auror ou un prof tu me laisses parler okay ? Ouais clairement, c’était plus un ordre qu’un message à caractère informatif là, hein. Tu peux leur lancer ton regard le plus innocent, mais pour le reste je gère. Oh ça, les regards de petit chat mignon, ou de ptit écureuil, au choix, j’maîtrisais pas mal, depuis toute petite avec mon père, alors bon… Oh ça t’en fais pas, je sais très bien le faire. Jcrois qu’je fais ça depuis toujours en fait. Ou au moins depuis que j’ai remarqué que c’était plus facile d’obtenir quelque chose en rajoutant ça. Petit rire… Hey ! Au fait ! Elle garde le secret hein ? On fronce les sourcils. Croix de bois, croix de fer ? Elle ment, elle va en enfer ? Mais tu l’dis à personne hein ? Sinon, ça marche plus après… Ouais, ‘fin, clairement, j’étais pas la seule à l’utiliser hein. Et justement… Tu sais, avec ma meilleure amie – elle est aussi ici à Poufsouffle, elle s’appelle Hattie Shaw, bah c’est presque dev’nu un défi de celle qui fait la tête la plus craquante tellement on l’utilise cette tactique, t’y crois toi ? Hein ? Elle y croyait elle ? D’ailleurs, on va où après l’escalier ? Parce que bon, c’est elle qui était mon guide Nathaaaaliiiiie (ouais jsais j’abuse des vieilles chansons… >.> C’est plus fort que moi)
Mila V. Silaïeva
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM Célébrité : Lily Collins Pseudo : Barling Âge : 31 Parchemins : 3299 Gallions : 3398 Date d'inscription : 12/10/2016
Depuis qu’elle avait compris tout le bien qu’une simple visite nocturne du château pouvait faire aux plus jeunes élèves, Mila ne s’était pas privée d’emmener des premières années avec elle pendant ses rondes de préfète. A ses yeux, le badge que lui avait confié Dumbledore près de quatre ans plus tôt ne servait pas uniquement à vérifier que le règlement était respecté à la lettre par tous ses camarades, il lui donnait aussi la mission de s’assurer que les autres élèves se sentaient bien au sein du château. Elle ne voulait pas être là uniquement pour les surveiller et leur dire quoi faire, elle voulait aussi être là pour eux. Le bien être des jeunes sorciers était encore plus important pour la préfète que les règles qui régissaient l’école. Alors, si la vision du château ensommeillé pouvait apaiser les tourments des élèves, elle considérait qu’une partie de son rôle de préfète était de leur offrir cette opportunité. Elle savait qu’elle jouait un peu trop avec les règles pour leur donner une dimension qui l’arrangeait, mais elle s’en fichait bien, elle voulait aider les autres et si pour cela elle devait contourner le règlement, alors elle le faisait sans sourciller. Si Mila n’hésitait pas à proposer aux plus jeunes de venir avec elle lors de ses rondes, elle désignait néanmoins les petits chanceux avec soin. Son choix se portait toujours sur les élèves qui ne semblaient pas vivre avec sérénité leurs premiers mois à Poudlard, ceux qui avaient besoin d’ouvrir les yeux sur la beauté du château et tout ce qu’il avait à leur offrir. Elle désirait leur montrer que l’école n’était pas une prison et qu’en laissant du temps au temps ils y vivraient des moments merveilleux. Elle prenait toujours soin de choisir des élèves en qui elle pourrait avoir confiance, ceux qui seraient capable de résister à l’envie de fanfaronner auprès de leurs camarades. Jusqu’à présent, aucun élève n’avait refusé sa proposition de se balader dans les couloirs au beau milieu de la nuit, certainement que Mila n’aurait pas pu résister à une telle offre si la situation avait été inversée. La plupart du temps, les élèves qui l’accompagnaient se montraient particulièrement discrets, voire même muets, pendant la plus grande partie de la ronde, s’ouvrant petit à petit devant la patience et la gentillesse de la préfète. Ils n’osaient prendre la parole que quand ils comprenaient qu’il s’agissait d’un échange et non pas d’un simple privilège que leur offrait leur préfète et qu’ils devaient accepter sans mot dire. Souvent, Mila avait l’impression de ne pas vraiment être accompagnée tellement les premières années pouvaient se montrer silencieux. Mais elle avait rapidement compris qu’avec Alice les choses seraient bien différentes. Cette fois-ci pas de gêne ou de silence pesant, quelque part, elle doutait même qu’Alice en soit capable. La Serdaigle n’avait eu aucun mal à lire l’enthousiasme dans les gestes contenus de sa cadette quand elle l’avait rejoint dans la salle commune. Mais c’était loin de la gêner. Au contraire, la joie de la petite sorcière faisait plaisir à voir et c’était dans ces moments là que Mila savait que ce qu’elle faisait était utile. Elle était contente de voir qu’Alice comptait bien profiter de ces instants et soulagée de passer les prochaines heures avec une élève qui la considérait simplement comme son aînée et non pas comme une figure d’autorité inatteignable. Mila appréciait toujours les rondes qu’elle partageait avec d’autres élèves, mais là elle sentait qu’elle n’aurait pas à fournir d’efforts démesurés pour mettre Alice à l’aise et qu’elles pourraient toutes les deux profiter pleinement de ce moment.
Du coin de l’œil, Mila vit qu’Alice n’avait pas sorti sa baguette pour éclairer son chemin mais elle choisit de faire comme si elle n’avait rien vu. Elle se rappelait comme elle pouvait parfois hésiter à lancer le moindre sort lors de sa première année au château, elle avait peur d’échouer devant les autres, peut-être qu’Alice était pareille. Ou peut-être qu’elle s’inquiétait de l’épidémie ou qu’elle craignait de voir ses pouvoirs lui faire défaut devant un témoin qui en conclurait qu’elle était malade. Les possibilités étaient nombreuses mais elles appartenaient toutes à Alice. Ne voulant pas mettre son nez dans ce qui ne la regardait pas, Mila choisi de feindre l’ignorance, continuant à entraîner la sorcière sur son chemin. « Tes idées sont trop biens ! Jdois avouer que la tour d’astro, on la voit déjà pas mal en cours. Mais après, seulement à deux ça peut être sympa aussi ! » Mila hocha lentement la tête. Alice avait raison, la vue de la tour d’astronomie n’était pas une nouveauté pour les premières années qui y avaient souvent cours. Depuis le temps qu’elle ne suivait plus les enseignements de la professeure Sokolova elle avait tendance à l’oublier. « Par contre, jconnais pas la vue depuis la volière… » Tout en indiquant à Alice où tourner dans le couloir, Mila lui adressa un sourire entendu. Les élèves avaient tendance à oublier que la volière de l’école offrait une vue tout aussi impressionnante que la tour d’astronomie. La nuit, la plupart des chouettes partaient chasser ou dormaient paisiblement et, avec un peu de chance, il était possible de voir le poulpe géant rompre la surface du lac. Même la vue de la forêt interdite pouvait offrir quelques surprises. Outre des oiseaux qui prenaient leur envol, Mila avait déjà aperçu des sombrals à l’orée des arbres. Mais ceux-ci, elle espérait qu’Alice ne pourrait pas les voir, elle était bien trop jeune pour ça. « Va pour la volière alors ! » Lança-elle en pointant le doigt dans la direction de l’escalier le plus proche. Elle aimait la vue de la volière, et peut être que cela lui donnerait l’occasion de rendre visite à sa chouette, Isis. Depuis que les communications avec l’extérieur avaient été coupées, elle n’avait pas été la voir aussi souvent qu’avant et elle s’en voulait un peu. Peut-être qu’elle pourrait se faire pardonner en lui donnant les derniers miamhiboux qui trainaient toujours au fond de ses poches. « Après, pour les passages secrets, clairement, c’est vraiment une idée trop chouette ! A part celui pour les cuisines, j’en connais pas trop et j’avoue que j’ai trop envie de faire partie du club de ceux qui savent. » Mila hocha la tête en étouffant un petit rire. Elle savait qu’elle visait juste en proposant à Alice de lui montrer quelques un des nombreux passages secrets de l’école. C’était certainement une de choses que les nouveaux de l’école aimaient le plus. Elle se souvenait que lors de sa première année plusieurs élèves s’étaient lancés dans une véritable chasse au trésor pour découvrir le plus de passages en un minimum de temps. Elle n’avait pas été la plus douée à ce petit jeu, mais elle se rappelait s’être beaucoup amusée. L’anglaise n’avait pas eu de cadet à qui dévoiler les passages secrets, et ce n’était certainement pas aux Silaïev qu’elle allait le faire, alors elle était heureuse de pouvoir transmettre ce savoir à Alice. Ça faisait partie du charme du château et peut-être que ça l’aiderait à s’y sentir un peu plus comme chez elle. « Le club de ceux qui savent. Ça sonne plutôt bien, tu crois qu’on devrait se faire des badges ? » Lui demanda-t-elle en haussant un sourcil complice. Elle aimait cette idée de transférer ses connaissances à une élève plus jeune. Quelque part, ça lui donnait le sentiment qu’elle ne quitterait pas totalement le château. Puisqu’elle n’avait pas de membres de sa famille plus jeune dans l’école, et que les Silaïev ne comptaient pas vraiment sur ce plan là, elle était ravie de pouvoir le faire avec Alice qu’elle commençait déjà à considérer comme une très bonne relève chez les Serdaigles.
D’ailleurs, en bonne Serdaigle prometteuse, Alice ne tarda pas à acquiescer quand Mila lui demanda de la laisser gérer toute rencontre qu’elles pourraient faire. « Oh ça t’en fais pas, je sais très bien le faire. Jcrois qu’je fais ça depuis toujours en fait. Ou au moins depuis que j’ai remarqué que c’était plus facile d’obtenir quelque chose en rajoutant ça. » Cette fois-ci un vrai rire s’échappa des lèvres de la Serdaigle. La sincérité dont Alice faisait preuve était à la fois désarmante et adorable et elle se félicita de lui avoir proposé de l’accompagner cette nuit. Elle n’avait aucun mal à croire Alice. Avec ses grands yeux verts et son visage mutin, elle ne doutait pas que la Serdaigle pouvait obtenir tout ce qu’elle voulait avec un simple sourire innocent. Ses parents devaient avoir bien du courage pour résister aux supplications de leur fille. « Mais tu l’dis à personne hein ? Sinon, ça marche plus après… » L’anglaise jeta un coup d’œil à sa jeune camarade avant de reporter ses prunelles sur l’escalier qu’elles grimpaient pour ne pas risquer de chuter. « Motus et bouche cousue, ton secret est bien gardé avec moi, je ne dévoilerai pas ta botte secrète. » Lança-t-elle en portant sa main libre à sa bouche pour mimer le geste de fermer ses lèvres à clé. La candeur de la jeune bleue faisait plaisir à voir, surtout quand tout paraissait si sombre dans le monde magique. Alice ne faisait rien de mal et Mila espérait qu’elle pourrait continuer longtemps à jouer de son innocence. C’était à ça que les plus jeunes devaient penser, pas à la menace d’une épidémie ou au racisme ambiant qui empoisonnait leur société. « Tu sais, avec ma meilleure amie – elle est aussi ici à Poufsouffle, elle s’appelle Hattie Shaw, bah c’est presque dev’nu un défi de celle qui fait la tête la plus craquante tellement on l’utilise cette tactique, t’y crois toi ? » Une fois arrivée au septième et dernier étage, Mila indiqua un couloir sur leur gauche, chemin le plus rapide pour rejoindre la volière. Elle s’y engouffra avec Alice, prenant garde à garder sa baguette pointée sur le sol pour ne pas risquer de réveiller les tableaux. Elles savaient toutes les deux comment les peintures pouvaient réagir quand on les tirait de leur sommeil et Mila n’avait aucune envie d’attirer l’attention sur elles. « Oh mais j’imagine très bien ! Je suis sûre que personne ne peut vous résister. » Le nom de Hattie Shaw résonnait vaguement en elle, elle connaissait mieux les élèves de Serdaigle, dont elle avait la charge, mais elle se souvenait d’une petite brune à l’air tout aussi espiègle qu’Alice. En fait, elle se rappelait du nom de Shaw car quand elle était en cinquième année c’était le patronyme d’un Serpentard qui avait découvert son appartenance à l’Armée de Dumbledore et avait cherché à la coincer pendant de long mois, sans succès heureusement. Il y avait un air de famille entre les deux, Hattie était sûrement sa petite sœur. Elle lança un nouveau regard entendu à Alice, elle était sûre qu’elles faisaient un sacré duo toutes les deux et qu’elles devaient faire fondre tous les adultes sur leur passage. Mila les imaginait très bien mener les professeurs à la baguette à grand renfort de sourires immenses et d’yeux larmoyants. Cette image la fit sourire. « Dis-moi, combien de préfets vous avez fait craquer avec votre petite technique ? » Reprit-elle finalement avec une moue complice. L’anglaise ne se faisait pas d’illusions, si les professeurs pouvaient craquer devant la bouille adorable des premières années, les préfets n’étaient pas immunisés contre leurs regards suppliants. Elles avaient certainement utilisé cette technique pour obtenir quelques petits avantages, ou même pour se sortir de mauvais pas. Mila se demandait qui avait craqué devant les grands yeux émeraudes d’Alice. Elle voyait mal Néréo s’attendrir devant la petite blonde, il se prenait beaucoup trop au sérieux pour ça, mais Xander, le préfet des Poufsouffle, était sûrement plus facile à faire craquer. « Ne t’en fais pas, je suis sûre que moi aussi je serai incapable de vous résister. » Ajouta-t-elle pour montrer à Alice qu’elle pouvait lui parler sans risquer de s’attirer des ennuis. Elle-même se doutait bien qu’elle ne pourrait pas rester insensible aux prunelles vertes de la petite sorcière. Elle adressa un sourire encourageant à sa camarade et s’arrêta finalement quelques couloirs plus loin. D’un geste, Mila poussa une lourde porte en bois qui grinça sur ses gonds. Devant elles se dévoilait l’escalier en colimaçon qui menait à la volière. « A toi l’honneur. » Lança-t-elle en désignant de la main les marches. La prochaine étape de leur périple les attendait.
Gasmask
Alice Thears P.
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Première année à Serdaigle Célébrité : Maisie la choupi Pseudo : Manu Âge : 98 Parchemins : 3332 Gallions : 2489 Date d'inscription : 30/07/2017
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Si j’espérais bien une chose, c’est que personne ne remarquerait notre petite escapade, histoire que jpuisse rien en profiter ! Non parce que jte laisse juste deux secondes imaginer, Professeur X, que quelqu’un nous surveille de-ci, de-là, notant sur son carnet en forme d’œuf (Pourquoi cette forme ? oO Bah jsais pas moi, hein, par Sarah Good ! Va demander à mon imagination rien bizarre…) notant, donc, quelque chose comme : ‘une ronde pas très légale’. Après, j’imagine même pas le nombre de personnes qui seraient alors au courant que Mila, la magnifique préfète, et Lili la malice s’amusaient à se balader d’un coup rapide, de l’autre un peu moins, clopin-clopant et tout le toutim, à travers les couloirs, la nuit. Sûr qu’on aurait rien des problèmes après ça ! Bref bref bref, oublions cette possibilité, parce que sinon on pourrait pas totalement profiter et ce serait pas hyper fun quand même, non ? Non parce que j’étais rien persuadée qu’elle allait pas me proposer tous les quatre matins ce genre de petits rendez-vous nocturnes, hein, donc bon… Et pour l’instant, rien n’atteignait mon enthousiasme, même sa petite invitation à sortir ma baguette pour faire comme elle, et tu sais pourquoi, Prof ? Parce que quand j’ai ignoré son geste, elle n’a pas insisté. Alors ok, ok, jsais pas trop si elle l’avait fait exprès ou non, pour me ménager ou par flemme de revenir à la charge, mais dans tous les cas, ça m’arrangeait totalement donc j’allais pas m’en plaindre ou chercher plus avant, hein. Alors on la suit gentiment M’zelle Thears Presa, et sans faire d’histoires, hein, ça suffit de tourner et retourner les mêmes idées dans ta petite tête de linotte ! Tu veux être une partenaire de ronde de qualité, oui ou non ? Bon ! Alors ! Au boulot ! … … C’était dingue comment la voix de ma mère pouvait débarquer comme ça, naturlich, quand jme faisais la leçon à moi-même, dans ma tête. oO Va pour la volière alors ! Parfait parfait, même mon plan pour voir autre chose que la tour d’astronomie marchait. Bon après, y’avait pas de raison pour ne pas y retourner, hein, c’était pas la même chose de faire un ptit tour de la tour (ce que je suis drôle… >.>) avec Fraser et avec la préfète, mais bon, autant découvrir d’autres coins ! Et puis, vu que la plupart des oiseaux devaient chasser, ça devait être rien mieux qu’en journée.
Le club de ceux qui savent. Ça sonne plutôt bien, tu crois qu’on devrait se faire des badges ? Oh !! Mais ça c’était vraiment trop trop cool ! Déjà parce que l’idée de faire des badges c’était trop bien, mais qu’en plus, elle me suivait dans un de mes délires rien zarbs ! La préfète trouvait que ça sonnait bien, je sais pas si tu te rends compte ! La Préfète !!! *.* C’est pas que j’étais refaite en ego de la tête aux pieds, c’est que même mon ombre, l’écho de ma voix et mon parfum étaient tout englués de mon ego. J’en tâchais le sol. Ca tapait les murs et assourdissait les fourmis, les fourmis !! Mon ego venait même de recevoir un hibou de celui de Xander pour lui demander de se calmer un peu, ça devait être lui le plus gros du château normalement, pas l’droit de prendre sa place, d’abord ! Oh bah oui clairement alors ! Trop bonne idée ! Et ce seraient des badges invisibles au commun des mortels ! Y’aurait que les gens du club qui les verraient sur les robes des autres ! Comme ça, ça restait dans le thème des passages secrets ! *.* Ce serait tellement bien, n’empêche ! Après bon, le problème, ce serait la surreprésentation des Serdaigle dans un tel club… Bah oui quoi, un club avec le verbe ‘savoir’ dans son titre… Bon, après, connaissant le côté aventurier des Gryffondor, y’avait quand même quelques chances pour qu’ils les connaissent pas mal aussi…
Bref, comme d’hab, on passe du phénix au sombral et pouf, nous voilà sur le sujet des petits yeux implorants, technique communément admise par la A&Hco (Alice & Hattie compagnie) comme la meilleure sur le marché des permissions : testée et approuvée par notre duo d’experts. Motus et bouche cousue, ton secret est bien gardé avec moi, je ne dévoilerai pas ta botte secrète. On garde le froncement de sourcils deux secondes. Elle faisait le geste de la clef, elle semblait sérieuse, ok Tango Charlie, c’est bon, elle est fiable. Ptit sourire et on opine du chef avant de parler du fameux duo infernal. Oh mais j’imagine très bien ! Je suis sûre que personne ne peut vous résister. Ça c’était rien sûr ! Jme rappelle bien de toutes les fois où on se retrouvait dans des réceptions un brin ennuyantes (pour pas dire : ‘à mourir’) et qu’on réussissait à s’enfuir vers les jardins plus vite que prévu. Non parce qu’il fallait le tenir, le temps de bienséance : des bonjours, courbettes, sourires figés et tout le toutim, hein ! C’était tellement loooong, surtout qu’à quelques centimètres les buissons nous appelaient vers un monde extraordinaire de lépidoptères nabokoviens et autres ex-rampants. Un monde que les adultes négligeaient beaucoup trop pour être honnêtes. Ptet qu’ils avaient oublié le fabuleux dans quelque commode contenant le service en argent de grand-mère. Une pure perte si tu veux mon avis, Professeur X. Le service, hein, pas leurs fables, ça… Tant pis pour eux… Dis-moi, combien de préfets vous avez fait craquer avec votre petite technique ? Jpeux pas empêcher un sourire malicieux. Bah c’est pas ma faute, hein, mais j’avais bien utilisé le regard de pure innocence pour lui dire que tout allait bien après la cérémonie de répartition. Parce que c’était ça aussi : c’est qu’on pouvait mentir avec ce regard en plus d’obtenir des choses, et ça, mentir, jsavais faire aussi. Bref, le temps d’une hésitation et la voilà qui rajoute quelque chose. Ouf ? Ou pas ouf ? Ne t’en fais pas, je suis sûre que moi aussi je serai incapable de vous résister. Rapide passage mental pour voir ce que je pourrais lui demander : Hm… Ptet qu’elle pouvait faire quelque chose pour qu’on se retrouve dans le même dortoir avec Hattie ? Exceptionnellement ? Même pour une soirée pyjama ? Ouais… Pas sûre que ce soit totalement possible, hein… Et puis, y’avait que moi qui trouvait ça si nul qu’on ne soit pas dans la même maison. Elle, elle avait bien dit que ça nous donnait plus de trucs à se raconter. Ouais ouais… Bien sûr… J’ai rien le droit de révéler, jpeux pas, jsuis tenue par le secret professionnel. Ouais, jsais, j’étais un génie parfois. Après tu vas plus tomber dans le panneau sinon… Et puis, si ça se trouve, j’t’en ai déjà trop dit, t’es même ptet déjà en danger !! Gros yeux et air apeuré avant de pouffer de rire sans pouvoir se retenir plus. De toute façon, jsavais pas trop si Hattie l’avait déjà utilisée avec des préfèts, cette technique… Bon perso, j’avais bien rencontré Xander y’avait pas si longtemps et c’est vrai que j’avais rien fait semblant avec lui, mais là non plus, c’était pas pour obtenir quelque chose… Non mais je sais pas trop si j’ai vu beaucoup de préfets à part ceux de notre magnifique maison, évidemment, et Xander des Poufsouffle, ‘fin pour l’instant, quoi ! C’était intéressant ? oO Non certainement pas… La réalité était de toute façon beaucoup moins marrante la plupart du temps. J’aurais ptet même mieux fait de me taire. Ça devait bien lui passer à quelques années lumières au-dessus de sa tête le fait de savoir que j’avais rencontré le préfet des jaunes, non ?
Mais pas l’temps d’niaiser puisque Mila ouvrait la fameuse porte. A toi l’honneur. *.* Trop cool !!! Il faisait pas mal sombre là-dedans, mais même pas peur ! Et je t’entends penser, Professeur X. Gnagnagna c’est facile quand on voit mieux dans l’obscurité que dans la lumière bla-bla-bla. Pas de commentaire, parce que clairement, jpréférais m’imaginer comme une chevalière (ça se disait ça ? oO) sans peur et sans reproche, plutôt que comme une avantagée. Ca claquait plus ! *.* Et puis, deux secondes après, la lumière au bout de la baguette de Mila finit par éclairer l’escalier, donc bon… Tu sais que depuis le début de l’année, je passe par le parc pour aller à la Volière ? On m’avait dit qu’on pouvait y accéder aussi par le château, direct, mais j’avais même pas cherché. Est-ce que ma curiosité avait des limites, du coup, ou est-ce que, tout simplement, j’avais passé trop peu de temps avec Alma, la ptite chouette-chouette de la famille ? oO Oh mais, attend voir… Du coup, c’est comme si tu m’offrais un premier passage secret un peu ! *.* Et de un ! Voyons voir ce que dit le secretdex sur ça : ‘Volière : endroit de niveau 1 accessible par tout le monde, à la fois par la porte que vous venez de passer, dans un couloir rien de plus basique, et par le parc. Il n’y a vraiment qu’Alice pour ignorer cela alors qu’elle est sortie vivante d’un labyrinthe à Halloween.’ … … >.> Alors les chausse-trappes oui, mais les simples portes, c’était vraiment impossible ? … Vraiment, qu’est-ce qu’on peut faire de toi, Lili… Là aussi, j’aurais ptet dû m’abstenir. En plus d’inintéressante, sûr que la préfète allait me trouver idiote. Bon clairement, ça n’a rien de secret, et jdois bien être la seule à pas connaître cette entrée… A croire que le club, c’est pas pour moi, hein… Mine dépitée. En plus, on venait de déboucher dans la volière, et pas d’Alma en vue. U.U Bon… Ptet que la vue allait proposer des trucs plus sympas… Oh mais *.* Attend voir Oh mais on voit la forêt interdite d’en haut !! C’est vraiment trop cool ! J’espère qu’on pourra voir des sombrals, ‘parait que y’en a ici. Et ça faisait un moment que j’en avais pas vu, alors bon… Quoi ? On dit sombraux ? Qu’est-ce que j’ai dit ? Ah… Oui… Elle les voyait peut-être pas elle. Ou pire en fait : peut-être qu’elle les voyait aussi. Bourde sur bourde, Lili... Et dire que ça avait bien commencé cette petite escapade…
Mila V. Silaïeva
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM Célébrité : Lily Collins Pseudo : Barling Âge : 31 Parchemins : 3299 Gallions : 3398 Date d'inscription : 12/10/2016
Quand Mila avait commencé à emmener des élèves de première année avec elle lors de ses rondes nocturnes, elle avait d'abord eut peur de regretter sa décision. Au fond, même si elle avait su déceler un certain malaise dans le regard de ces élèves, elle ignorait tout d'eux. Bien sûr, elle pouvait facilement deviner qu'ils avaient un bon fond et elle choisissait toujours avec soin les jeunes sorciers qui pouvaient l'accompagner, mais elle ne connaissait rien de leurs caractères et était bien incapable de deviner les réactions qu'ils pouvaient avoir en parcourant les couloirs sombres de l'école. Elle avait craint d'avoir fait le mauvais choix et de se retrouver avec un première année intenable qui ne manquerait pas de lui apporter bon nombre d'ennuis. Se retrouver dans le bureau de son directeur de maison à cause de son empathie et de son envie d'aider les autres était une ironie dont elle se passerait très bien. Même si, elle devait l'avouer, il y avait des raisons bien plus désagréables de se retrouver en retenue. Mais jusqu'à maintenant, Mila n'avait jamais eu à regretter ses choix. Si certains élèves étaient plus silencieux ou craintifs que d'autres, tous s'étaient montrés dignes du privilège qu'elle leur avait offert. Elle n'avait connu aucun problème lors de ces petites escapades. Alice était certainement la première année la plus expansive qu'elle ait emmenée avec elle, mais comme pour tous ses camarades avant elle, l'anglaise ne regrettait absolument pas de lui avoir proposé de l'accompagner ce soir. Le caractère enthousiaste et joyeux de la petite Serdaigle était exactement ce dont Mila avait besoin en ce moment. Après avoir passé des mois l'esprit empoisonné par l'inquiétude, la préfète voulait pouvoir rire en toute sincérité et plaisanter en toute innocence. Elle avait besoin de simplicité et de candeur, de ne pas avoir peur avant de dire une bêtise et de pouvoir rire de tout et de rien. Elle voulait retrouver une bonne humeur, une légèreté qui lui manquait depuis le banquet de rentrée. Et Alice était l'élève parfaite pour ça. Alors puisque l'objectif de cette promenade nocturne était aussi de changer les idées de la jeune américaine, Mila n'hésita pas à s'embarquer dans ses plaisanteries, en rajoutant une couche au gré de son inspiration. L'enthousiasme et l'imagination d'Alice étaient contagieux et la préfète n'eut aucun mal à rebondir sur son idée de club, allant jusqu'à proposer des badges. « Oh bah oui clairement alors ! Trop bonne idée ! Et ce seraient des badges invisibles au commun des mortels ! Y’aurait que les gens du club qui les verraient sur les robes des autres ! » Mila acquiesça avec ferveur, un léger rire s'échappant de ses lèvres. Elle était heureuse de voir Alice sourire et faire preuve d'autant d'assurance, ça lui donnait bon espoir de réussir à atténuer l'anxiété qu'elle avait vue au fond de ses prunelles après le banquet. « Très bonne idée. Comme ça ceux qui savent seront les seuls à savoir. » L'anglaise croisa le regard de sa jeune camarade et haussa un sourcil entendu. Un nouveau sourire étira ses lèvres, il n'y avait bien que les Serdaigles pour faire des plaisanteries aussi compliquées sans avoir mal à la tête. Mais c'était ce qui les rendait unique et dans une école peuplée de centaines d'élèves, c'était important.
Il n'y avait bien qu'une préfète telle que Mila pour être capable de proposer à une première année d'enfreindre le règlement en sa compagnie tout en affirmant le plus naturellement du monde qu'elle pourrait utiliser ses grands yeux innocents pour obtenir tout ce qu'elle voulait. Le règlement n’était pas sa priorité et Alice ne faisait rien de mal. Mila n’osait imaginer la tête que tirerait Néréo s’il entendait leur conversation, lui qui était toujours si rigide et ennuyeux ne manquerait pas de s’étouffer à leurs paroles. Cette idée arracha un sourire à l’anglaise, mais puisque son co-préfet insupportable n’était pas là -merci Merlin- c’était aux paroles d’Alice qu’elle rigola. Et elle ne put maintenir un visage sérieux bien longtemps face aux déclarations de la jeune bleue. Secret professionnel, danger… C’était qu’elle avait de la ressource la petite ! Son imagination et sa répartie impressionnait Mila, elle avait l’impression qu’il ne devait pas être simple de prendre au dépourvu sa camarade. Elle faisait sûrement partie de ces élèves possédant juste assez de cran pour être capables de réagir à tout. Et ça lui plaisait bien, on ne devait pas s’ennuyer souvent avec Alice. Quand elles se retrouvèrent face à la porte qui menait à la volière, Mila laissa passer sa camarade devant elle. Elle resta en arrière une seconde pour s’assurer que les couloirs demeuraient bien vides. Elle avait beau transformer sa ronde en promenade nocturne, elle devait tout de même s’assurer qu’aucun élève n’avait quitté son dortoir. Constatant que le silence régnait toujours sur le château endormi, elle suivit la plus jeune, éclairant les escaliers étroits de sa baguette. « Tu sais que depuis le début de l’année, je passe par le parc pour aller à la Volière ? On m’avait dit qu’on pouvait y accéder aussi par le château, direct, mais j’avais même pas cherché. Du coup, c’est comme si tu m’offrais un premier passage secret un peu ! » Pensive, Mila opina du chef avant de se rappeler qu’Alice lui tournait le dos. Beaucoup d’élèves ignoraient que la volière avait deux points d’entrée et la plupart connaissaient uniquement celui du septième étage. Et quand ils en connaissaient un, ils cherchaient rarement le deuxième. Ce château avait tellement de couloirs, de salles, d’escaliers et de portes qu’il était impossible de tout connaître. Même après neuf ans de vie à Poudlard, Mila savait qu’elle ignorait encore bien des choses sur les lieux, mais c’était cette aura de mystère qui faisait tout le charme des lieux. Alice avait encore tout son temps devant elle pour découvrir ces secrets et Mila comptait bien la mettre sur la bonne voie. La préfète aimait partager ses connaissances et à en croire le ton d’Alice, celle-ci était déjà très enthousiaste à cette idée. « Bon clairement, ça n’a rien de secret, et jdois bien être la seule à pas connaître cette entrée… A croire que le club, c’est pas pour moi, hein… » Même si elle ne pouvait pas voir le visage de sa camarade, l’anglaise pu clairement entendre le dépit dans sa voix. Elle grimaça silencieusement, qu’Alice se sente embarrassée n’était pas du tout ce qu’elle voulait, bien au contraire. Elle voulait qu’elle profite de cette escapade, pas qu’elle se rabaisse toute seule. Mila réagit aussitôt. « Au contraire ! La plupart des élèves ne savent pas qu'on peut accéder à la volière par le parc. C'est un peu comme si tu avais trouvé ton propre passage secret. » S’exclama-t-elle avec une satisfaction exagérée dans la voix. Alice n’avait absolument aucune raison de se sentir nulle. Beaucoup d’élèves ne prenaient pas la peine de chercher les passages secrets du château, alors sa curiosité la plaçait déjà au-dessus du lot.
Enfin les escaliers débouchèrent sur la volière. Un sourire aux lèvres, Mila observa Alice s’approcher des grandes ouvertures qui servaient de fenêtres sans vitre. La plupart des chouettes et hiboux qui logeaient là étaient partis chasser mais les quelques oiseaux restants laissaient raisonner de doux hululements dans le silence feutré. Sans un mot, l’anglaise vint s’accouder aux côtés de la première année. La vue était toujours aussi belle de nuit. Le lac reflétait la lune et la masse sombre de la forêt semblait à la fois pleine de promesses et de mystères. Mila était contente de pouvoir partager ça avec Alice, surtout que celle-ci semblait également se régaler du spectacle qui s’étalait sous ses yeux. « Oh mais on voit la forêt interdite d’en haut !! C’est vraiment trop cool ! J’espère qu’on pourra voir des sombrals, ‘parait que y’en a ici. » Le sourire de la préfète vacilla un instant avant de se figer sur ses lèvres. Les sombrals, non seulement Alice connaissait leur existence ce qui était assez rare pour une première année mais en plus ses paroles laissaient clairement comprendre qu’elle pouvait les voir. Le cœur de Mila se serra l’espace d’un instant, elle savait parfaitement ce que cela voulait dire et elle aurait aimé qu’Alice ait été épargnée de ce genre de douleur. « J'aurais préféré que tu me dises que tu ne pouvais pas les voir. » Souffla-t-elle doucement alors qu’un sourire un peu triste flottait sur ses lèvres. L’anglaise reporta son regard sur l’horizon, suivant des yeux un petit groupe d’oiseaux qui prenait son envol. Elle n’ajouta rien, elle ne voulait pas gêner Alice et surtout elle ne voulait poser aucune question déplacée. C’était déjà assez de savoir que la plus jeune avait déjà vu la mort, elle n’allait pas lui en demander plus. « Mais oui, il y en a tout un troupeau. Ils sont assez impressionnants mais pas bien méchants, le professeur Clifford a réussi à les familiariser aux sorciers. » Reprit-elle finalement, les prunelles toujours fixées sur la forêt. Mila savait que la professeure Clifford travaillait beaucoup avec les sombrals, elle avait même publié un livre sur le sujet et la préfète espérait que cela pourrait aider les sorciers à mieux accepter ces étranges créatures. Elle-même avait été assez impressionnée la première fois qu’elle avait vu un sombral, elle avait 13 ans à peine et cette vision lui avait valu de nombreux cauchemars. Par la suite, elle avait passé de nombreuses heures à lire tous les ouvrages qu’elle avait pu trouver sur ces créatures dans l’objectif d’exorciser sa peur. Elle avait rapidement compris qu’elle n’avait rien à en craindre, mais si ses nuits s’étaient apaisées, elle n’avait toujours pas osé aller les voir de plus prêt. « Tu en as déjà approché ? » Demanda-t-elle en espérant donner à la conversation un tournant plus léger. Les sombrals étaient souvent associés à la mort, mais ils étaient plus que ça. Quelque chose lui disait qu’Alice était sûrement plus aventurière qu’elle, alors peut-être qu’elle avait osé en approcher.
Avec un léger soupir, Mila se retourna pour s’appuyer contre le parapet, d’un nox discret elle éteignit sa baguette et la rangea dans la poche de sa cape, avec la lumière de la lune elle n’en avait plus besoin pour le moment. Elle laissa ses prunelles ambrées vagabonder contre le mur percé de trou qui servait de nichoirs aux hiboux des élèves. De nombreux renfoncements étaient vides, mais quelques oiseaux étaient tout de même présents et somnolaient doucement. Il lui fallut quelques instants de recherche, mais son regard fini par repérer le plumage beige presque blanc de sa chouette, Isis. Elle avait trouvé l’oiseau en Russie trois ans plus tôt, il était alors blessé et elle l’avait soigné. Depuis elles ne s’étaient plus quitté. Un sourire se dessina sur les lèvres de l’anglaise. « привет, мой красивый*. » Murmura-t-elle en présentant son bras à l’animal. Depuis que les communications avec l’extérieur avaient été coupées, l’anglaise n’avait pas été voir sa chouette aussi souvent qu’elle l’aurait voulu et elle espérait qu’elle ne lui en voudrait pas trop. Mais l’animal ne semblait pas trop rancunier puisqu’il prit son envol pour venir se poser sur le bras de la préfète. Doucement, Mila vint passer ses doigts entre les plumes d’Isis, la gratifiant de quelques grattouilles sous le bec. La chouette lui répondit d’un hululement. Un sourire aux lèvres, la préfète se tourna vers Alice. « Je te présente Isis. » Sentant le bec de l’oiseau chercher à lui pincer les doigts, Mila plongea sa main libre dans sa poche et en sortit quelques miamhiboux un peu écrasés qui ravirent aussitôt Isis. Distraitement, elle accorda quelques caresses à sa chouette et en profita pour s’assurer que son aile avait bien guéri. Si elle mettait la main sur l’agent du Ministère qui avait intercepté son animal, elle lui ferait passer un sale quart d’heure. Mais au moins Isis allait bien. « Entre toi et moi, elle fait juste semblant de ne pas comprendre l'anglais. » Souffla-t-elle sur le ton de la confidence à Alice. Elle lui adressa un clin d’œil complice. Mila s’amusait toujours beaucoup à voir sa chouette faire semblant de ne pas comprendre l’anglais, cela avait le don de faire tourner en bourrique certains élèves qui ignoraient tout des manigances de l’animal. Mais ce soir, elle se sentait d’humeur à mettre Alice dans la confidence.
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