Be pretty and shut up | Ella Bjornsson

Belle et peut-être encore jeune femme qui travaille comme Auror affecté à Poudlard depuis maintenant près de un an et demi . Elle est née à Falun en Suède en ce beau jour qu'était le 14 novembre 1967 en tant que sang pur ; à présent elle vit à Kiruna quand elle peut prendre du repos. Lors de son passage à Durmstrang, son niveau scolaire était excellent. Elle est plutôt sûre d’elle, autonome, séductrice, déterminée, obéissante à sa famille, studieuse, observatrice, franche mais aussi impulsive, jalouse, trop perfectionniste, têtue, forte tête, imbue de sa personne, égocentrique, brutale. Lorsque les dinosaures vivaient encore, elle s'est procurée une baguette faite en bois de cèdre, mesurant trente-deux centimètres et contenant une plume d’oiseau tonnerre. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un coyote. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : elle qui peut vivre sa vie sans la contrainte de sa famille. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Son père, une ceinture de cuir dans une main et un sabre court japonais dans l’autre, dans son cas.

ϟ Quelle est votre opinion sur l'épidémie ?  Tu entends parler de cette épidémie depuis, tu penses, bien plus longtemps que certains. Est-ce qu’elle te fait peur ? Certainement pas. Oui elle touche au hasard, tu le sais très bien. Sans faire de différence de sang. Tu aurais presque préférée que ça ne touche que les sang mêlés et les nés moldus mais c’est sans doute dû à ton éducation. Tu es de toute façon là pour veiller au grain. Vous pensiez vraiment qu’elle était à Poudlard sans raison ? Et bien vous vous trompiez. Quant à la possible perte de tes pouvoirs, certes cela sera compliqué mais tu seras toujours capable de te battre, tu as été entraînée pour cela.

ϟ Envisagez-vous de mettre en place certaines mesures pour augmenter la sécurité de Poudlard/pré-au lard ?    Des mesures ? Tu penses que certains châtiment corporels devraient être mis en place. Tu trouves que certains étudiants prennent trop de liberté et qu’il faudrait les remettre à leur place. C’est parce que tu n’as pas le droit de les plaquer au mur et que tu dois faire bonne figure, sinon tu ne te gênerais pas.

ϟ Quelle est votre théorie sur les perturbations magiques qui ont lieu depuis noël ? (voir la chronologie)    Tu te demandes si certaines personnes ne tireraient pas les ficelles. Tu te questionnes : et si ces perturbations et, par extensions, cette épidémie ne serait pas quelque chose de complètement calculé ? Et c’est parce que d’autres personnes pensent cela que tu es ici : pour découvrir si une personne ne ferait pas n’importe quoi dans l’ombre dans le but de se faire remarquer.

ϟ Quelle est votre réputation en tant que Auror et pourquoi avoir voulu en devenir un ?Si on demande à tes collègues en Russie, on entendra que tu es est excellente dans ce que tu fais malgré son jeune âge. Tu ne laisses rien passer, une vraie teigne. Ou une sangsue dès que tu as trouvé une proie. On les entendra juste préciser que tu es peut-être un peu trop têtue. Par contre, depuis ton arrivée au Ministère de la Magie de Londres, et plus encore depuis son arrivée à Poudlard, on entend se murmurer que tu viens d’un pays froid et que cela se sent. Apathique au possible, qui vous fusille du regard si vous faites un pas de travers et qui donne l’impression à chaque instant de vouloir vous fracasser contre le mur ou le sol.

Ton examen n’avait été qu’une simple formalité. Ton avenir avait été tout tracé pour toi, tu ne pouvais pas décevoir ta famille en n’obtenant pas ce qu’ils considèrent comme le Saint Graal. Evidemment, ton don avait été dès plus utile. Depuis le début de ta formation, tu étais la plus douée en filature. Mais tu ne rechignais jamais à obéir aux ordres, cela te semble naturel. Alors lorsque ton supérieur t’avais confié ta première mission, tu étais restée impassible. Sachant parfaitement comment ton corps réagirait à la moindre émotion trop forte, tu faisais le vide dans ton esprit, comme on te l’avait appris. Tu n’étais pas irréprochable malheureusement et dans certains cas, ton cerveau décidait de reprendre le dessus. Mais cette fois, tu refusais de subir un échec, tu n’avais pas le droit à l’erreur.

C’est donc pour récupérer un Mangemort que tu avais été envoyé à Varsovie. Ce n’était pas un souci, étant Métamorphomage tu pouvais parfaitement te fondre dans la foule et ta chevelure dorée ainsi que ton regard azur n’y changeraient rien. Tu ne montrais aucune angoisse à ton arrivée, ton visage restait de marbre. Tu te concentrais uniquement sur ton objectif, celui de ramener un Mangemort à Azkaban.

Silencieuse, tu te glisses dans l'ombre. La foule te permettra de te cacher mais ta chevelure blonde n'est pas des plus discrètes. Perfide créature que tu es, tu restes pourtant simple, ne modifiant que la couleur de tes cheveux. D'un blond de blé, ils se teintent d'un noir corbeau. Ainsi, tu continues de le suivre. Tu ne veux surtout pas le perdre, il est hors de question de rentrer bredouille.
Ton supérieur a été très clair, tu as interdiction de foncer dans le tas comme à ton habitude, tu dois te montrée discrète pour ne pas attirer l’attention des Moldus. Mais tu es connue pour ta ténacité ici. Dans les rues froides de Varsovie, tu vois pourtant ta proie accélérer. Sans nul doute, quelque chose t'as trahi. Il faut donc redoubler d'effort. Tu change quelques peu les traits de ton visage. de pas grand chose, juste assez pour paraître banale aux yeux du commun des mortels. Car oui, avec ton physique typiquement scandinave et ton corps tout droit sortie d'un livre de mythologie grecque, tu ne passes jamais inaperçue bien longtemps. Mais tu ne renonces pas. Tu changeras de visage chaque fois que cela sera nécessaire, chaque fois qu'il comprendra qu'il est suivi. Jusqu'à cet instant où il se pensera suivi par plusieurs personnes à la fois et en cet instant, tu auras gagné. Il ne te restera alors plus qu'une chose à faire : fondre sur ta proie tel le rapace que tu es.

Lorsque ce dernier s’engage dans une ruelle sombre, tu ne cherches même pas à comprendre. Tu le suis. Tu fonces peut-être dans un piège sans le savoir. On t’as bien dit de ne pas foncer tête baissée ! Mais tu as un désir tellement ardent de réussir cette première mission que tu ne cherches même pas à comprendre. Dégainant ta baguette magique, tu te retrouvais alors face à un être au sourire carnassier. Finalement pas de vrai piège mais il avait compris être suivi. C’est alors qu’il disparu juste sous tes yeux. Il n’en fallut pas plus pour que tes émotions reprenne le dessus. Rageusement, tu frappes le mur de briques à ta droite, tes cheveux se teintant de rouge à mesure que la colère t’envahie. Non, tu ne peux pas échouer ! Tu refuses de partir sans l’avoir récupérer. Tu ne peux pas rester ici mais tu ne peux pas non plus savoir où il s’est enfuit ce lâche. Alors, passant tes mains sur ton visage puis dans tes cheveux, tu retrouves une contenance. Par ce simple geste, c’est comme si tu revêtais un masque, ce masque sans émotion que tu arbores la plupart du temps. Tu optes alors pour un joli roux, un visage avec un nez fin et des lèvres pulpeuses. Tu n’as désormais plus droit à l’erreur.

Tu décidais donc de t’installer dans un café avec une boisson chaude moldue. T’installant avec un livre, tu observais et surtout, tu écoutais. Tu savais parfaitement que dans ce genre d’endroit, on peut obtenir des informations intéressantes, par le bouche à oreille et les ragots qui circulent en général. C’est alors que tu les entends. Ils semblent être amis et parlent d’un homme étrange arrivé récemment dans leur rue. Le genre de type qui sort majoritairement la nuit et qui fait on ne sait quoi chez lui. Tu constates que ces gens semblent inquiets, qu’ils ne comprennent pas qui est ce nouveau venu ni ce qu’il peut bien faire de son temps libre. Il ne t’en fallut pas plus pour les aborder. Avec ton charme et ton charisme naturel, tu sais sans la moindre hésitation que tu obtiendras forcément tout ce que tu souhaites

Mh excusez-moi, je vous ai entendu parler d’un type louche. Vous savez où je pourrais le trouver ?

Sourire enjôleur et atouts féminins en avant, tu plonges ton regard dans celui du premier inconnu. Pourquoi utiliser la magie alors que tu as le physique parfait pour ce genre de mission ? Tu remarques alors un petit regard qui plonge vers ton décolleté et tu en sens un autre suivre les lignes de ta croupe. Tu te rends compte que ces moldus n’ont peur de rien. Mais tu sauras sans aucun doute les calmer s’ils te cherchent des noises, et sans même utiliser de magie. A croire que tu étais destinée à vivre cette mission.

Euh… Et bien en ce moment il doit certainement être chez lui à faire on ne sait quoi.

Mais tu sais ma jolie, tu peux aussi nous suivre, tu t’amuseras bien plus avec nous qu’avec lui !

Quelque peu dégoutée par cette approche que tu trouves à la limite du vulgaire, tu te mords la lèvre inférieure pour conserver ton calme et ne pas mettre en péril ta couverture. Tout sourire tu te tournes alors vers l’énergumène qui semble avoir des idées bien plus lubriques qu’il n’y paraît.

Non merci, je ne le cherche pas pour m’amuser. Ce type me doit quelque chose, je compte bien le récupérer.

Tu obtins finalement les informations que tu souhaitais. Une vieille bâtisse aux abords de la Vistule, le fleuve traversant la ville. Il ne t’en fallut pas plus pour retrouver la cache du Mangemort. Tu décidais pourtant d’attendre la tombée de la nuit pour t’y rendre. Plus discret et tu savais du coup qu’il n’y serait pas. Tu pourrais alors le cueillir à son retour. Une nuit sans lune. Tu n’en demandais pas tant mais cela arrangeait bien tes affaires. Un silencieux « Alohomora » te permit d’entrer. Pas très futé ni prudent ce Mangemort... Baguette en avant, tu profitais de ta solitude pour observer les lieux. Il ne te restait pourtant plus qu’à attendre. T’installant dans un fauteuil, tu n’eus pas bien longtemps à patienter. Evidemment, tu avais laissé la porte ouverte, le Mangemort semblait stressé en entrant. Un « Stupefix » traversa la barrière de tes lèvres. Tu avais, de toute évidence, été plus rapide que lui. Tu le ligotais alors, afin d’être bien certaine que cette fois il ne prendrait pas la fuite. Tu aurais voulu l’interroger. Mais ce n’était pas les ordres que tu avais reçu. Tu devais juste l’emmener à Azkaban. Et tu fis cela en un tour de main.

ϟ Ton pseudo : Nekojune. ϟ Ton âge : 23 ans bientôt 24 ϟ Comment as-tu connu le forum ? : Google a été mon ami ! Enfin je crois, je me souviens plus bien comment j’ai trouvé le forum au départ. ϟ Ton avis sur mumblemumps : Sachant que je suis Mathilde et que je fais un DC… J’ai vraiment besoin de répondre à la question ? ϟ Le mot de la fin : Le vieux monsieur gentil c’est fini !

Tes origines, tu ne les connais pas. Ou plutôt, tu n’en connais que ce qu’on a bien voulu t’en raconter. Tu sais que tu es de sang pur biologiquement parlant. Tu sais que tes parents adoptifs sont des amis de tes grands-parents biologiques. On t’a rabâché bon nombre de fois que tes parents t’ont eu dans le pêcher. On t’a bourré le crâne d’ignominies à leur encontre, avec un langage des plus fleuri. Et par dessus tout, on t’a bien fait comprendre que tu n’aurais jamais dû exister. Mais puisque tu es arrivée en ce bas monde, autant que tu ais une utilité n’est ce pas ?

Tu es née un froid soir de novembre, en Suède. On t’a aussitôt arraché des bras de ta mère pour te placer sous la garde de la famille Bjornsson. Et si tes grands-parents avaient vu ton nouveau père sous son vrai jour, ils se seraient peut-être abstenu… A partir de ce jour, tu n’as eu aucun contact avec ta famille biologique. On ne voulait pas que tu puisse te rebeller, on voulait déjà faire de toi une petite chose malléable et obéissante..

Tes premières années sont similaires à celles de n’importe quel enfant. Vraiment ? Non. Dès ton plus jeune âge, on t’a appris à obéir. On t’a apprit à te battre, d’abord par le jeu. Les aînés de la famille Bjornsson ne te laissaient aucun répit. Tu étais traitée comme une paria, celle qu’il ne faut surtout pas aider, celle qui doit prendre des coups. Avec leur comportement, ils ont forgé ton caractère. Des bleus, tu en as eu plus d’une fois. Tu as rapidement appris à rendre les coups, quitte à en reprendre derrière. Mais tu refusais de te laisser faire. Et malgré tout, c’est ce qu’on attendait de toi : on voulait que tu deviennes une machine, un être qui ne lâche pas quand il a une idée en tête… C’est également dans ta tendre enfance qu’on a découvert ton don. Pour la première fois, la petite fille calme que tu étais à piqué une énorme colère, à grand renfort de cris et de coups de poings et de pieds. Au même instant, ta chevelure a perdu son blond naturel pour virer au cramoisi. Un mot était sur toutes les lèvres : Metamorphomage. Ce jour signa la mise un marche de ton destin. Un second mot se dessina alors sur les lippes de ton père adoptif : Auror...

Tu as neuf ans lorsque, pour la première fois, on te place un katana dans les mains. Non, tu n’es pas d’origines japonaises, tu as le physique de la scandinave pure souche. Pourtant, cette lame brillante t’émerveilles. Et ce fut cette même lame qui t’infligea ta première cicatrice. Une mince ligne le long de ta paume gauche, qui la zèbrera à tout jamais. Même pas besoin de l’utiliser pour obtenir une séquelle pareille : le fils aîné des Bjornsson a tout simplement tiré la lame de tes mains, alors que tu étais prise en pleine concentration. On t’apprit à te taire sous la douleur, à grand renfort de coup de ceinture et de séjour dans un placard sombre. Il ne fallait rien dire, ne pas montrer que tu souffrais mais évidemment, ce n'était pas chose aisé pour toi qui était si douce à cette époque. Imaginez un peu, une enfant tétanisée, ayant pris des coups de ceintures sur le dos laissant des traces rouges, les mains encore ensanglantées, dans le noir. Oui, c'est bien toi que je décris en cet instant. Ta formation d’Auror venait de commencer malgré toi. Mais comment une enfant telle que toi pouvait devenir ce qu'on attendait d'elle ? Tu n'avais rien d'un monstre dans ces années tendres. Tu étais la douceur incarnée malgré les coups que tu avais déjà pris. La fratrie Bjornsson n'avait pas encore réussi à entamer ton petit coeur d'enfant, ton imaginaire qui te parait maintenant bien puéril

A partir de ce jour, tu eus un maître d’armes attitré mais qui n'a jamais réussi à te faire utiliser n'importe quelle arme blanche aussi bien que ta famille l'aurait voulu. Tu es de ceux qui sont fascinée par l'objet mais rechigne en général à l'utiliser, sans doute à cause des séquelles qui marqueront tes mains à tout jamais grâce à ton frère... Chaque jour il te fallait t’entrainer alors que toi tu avais juste envie de courir dans les immenses jardins jouxtant le manoir où tu vivais. Parfois, tu te prenais simplement des coups. Tu as arrêté de compter les bleus constellant ton petit corps meurtri. Parfois les coups étaient si fort que tu as eu des côtés fêlées, des poignets abîmés, des genoux écorchés. Tu ne dénombrais plus les cicatrices qui zébrais ton corps frêle d’enfant à force d'être la cible de tes aînés qui prenaient un malin plaisir à utiliser la moindre arme blanche contre toi. Puisque tu refusais d'utiliser les armes blanches, ils les utilisaient pour te faire sortir de tes gonds, pour que tu lâche ta colère et qu'ainsi tu te prenne encore plus de coups par le paternel. Chaque jour avait son lot de douleur. Parfois plusieurs fois dans la journée. Et toi, pas plus haute que trois pommes, tu ne savais plus comment gérer cela. Obéissante, tu tentais de cacher tes émotions car ici, des larmes risquaient d'ajouter à ta peine, le patriarche n'hésitant pas à dégainer sa ceinture à la moindre larme passant sur ton visage. Tu appris à te cacher pour pleurer, à garder tes émotions à l'intérieur. Peu à peu, tu te transformais en être froid, pour ne pas souffrir encore plus. Tu préféras dès ton plus jeune âge les séquelles mentales aux séquelles physiques. Ton père adoptif prenait une place énorme dans ta vie, il voulait tout contrôler, il désirait ardemment TE contrôler. Il fallait faire de toi une petite chose obéissante. Il fallait que tu puisses obéir aux ordres. Et par dessus tout, il exigeait de toi que tu saches maîtriser ton don le plus rapidement possible. C’est à cette période que tu te demandas si ton don en était vraiment un, si ce n’était pas plutôt une malédiction. Tu ne savais pas d’où tu le tenais, du haut de tes dix ans, tu savais seulement que c’était cela qui avait déterminé le cours de ta vie. Tu aurais peut-être voulu être enseignante ou tenir une petite boutique. Mais ce n’était pas ce qu’on attendait de toi. Et tu n’osais déjà pas désobéir à cette homme qui te menait à la baguette. Le contrôle de ton don ? Si tu avais su que tu mettrais aussi longtemps à le contrôler, tu en aurais encore moins voulu.

Lorsque tu eus onze ans, tu fut admise à Durmstrang. D’une certaine manière, tu étais rassurée d’échappé à la famille Bjornsson. Un père prêt à te mettre des coups si tu n’obéissais pas, une mère totalement absente qui ne s’impliquait pas dans ton éducation, un frère et une sœur qui te martyrisaient, ayant l’impression que tu accaparais l’attention du patriarche. Mais tu ne te rendais pas compte de la pression qui était sur tes épaules avant d’y aller. Juste avant que tu ne t’y rendes, on te fit clairement comprendre que tu n’avais pas intérêt à échouer, que si tu n’étais pas dans la Fratrie des Dragons tu serais la honte de la famille puisque ton frère et ta sœur y étaient allés avant toi. L’échec n’était tout simplement pas envisageable. Une baguette en bois de cèdre et au coeur de plume d’oiseau-tonnerre avait jeté son dévolu sur toi et ton test d’admission fut alors passé haut la main. Tu avais acquis de bons réflexes au fil de tes entraînements en combat rapproché et tu fus surprise de la puissance de ton sortilège. Tu ne fus tout de même pas la plus rapide, prenant le temps d’observer le mannequin de bois qui te servait alors d’adversaire. Mais tu fis partie de ceux qui ne lancèrent qu’un seul sortilège.

Pour le reste de ta scolarité, il n’y a pas grand-chose à en dire. Tu étais une élève modèle, avec des notes excellentes même si tu profitais de ne pas avoir ton père sur ton dos pour laisser libre cours à ton don. C'est pendant ta scolarité que tu en découvris certaines subtilité, que tu en jouais et que tu laissais ton corps se modifier au gré de tes humeurs. Il n'y a qu'à ces périodes que tu ne voyais plus cela comme une malédiction. Tu n'étais pas au point d'amuser la galerie, ce n'était vraiment pas ton genre. Mais à Durmstrang, tu pouvais malgré tout être toi même et tu redevais une adolescente comme les autres, heureuse de vivre malgré le rythme de vie qui t'étais imposé et que tu mettais un point d'ordre à suivre. Chaque retour chez toi était pourtant source d’angoisse, tu savais parfaitement que tu allais être de nouveau sous pression et te prendre des coups. Rapidement, tu avais décidé de t’exercer même dans l’enceinte de Durmstrang. Certains trouvaient cela étrange. Toi tu avais besoin de le faire, pour ne pas décevoir le patriarche de la famille Bjornsson. C’est dans cette école que tu croisas sa route pour la première fois : Eliael. Il avait deux ans de plus que toi mais pourtant, tu sentais qu’il cachait quelque chose, qu’il était comme toi. Certes, tu as mis le temps avant de le remarquer, tu étais en quatrième année et lui en sixième année. Tu l’as vu changer à ce moment et devenir étrangement doux. Une première rencontre s’est faite à ce moment mais tu n’étais encore qu’une enfant au final. Tu appréciais tout de même ce garçon avec qui tu pouvais discuter sans avoir besoin de vraiment parler de toi et mieux encore, il est devenu ton compagnon d'entrainement. Dans ces moments là, vous échangiez sans avoir besoin de parler. Vous arriviez à apprendre l'un de l'autre. Et puis les choses ont changé, il a fini par se replier sur lui-même, à redevenir taciturne comme lorsque tu l’avais vu au tout début. Quand il est parti, cela t’as fais un léger choc malgré tout. Tu t’en voulais d’une certaine manière de ne pas être restée proche de lui. Tu pensais que si tu avais osé, tu aurais pu en savoir plus sur lui et nouer une véritable amitié. Si tu savais ce qui t’attendais… Au cours de la cinquième année, tu eus envie de ne plus te dévoiler aussi facilement aux autres. Etait-ce l'adolescence qui faisait cela ? En tout cas tu ne voulais plus être un livre ouvert pour n'importe qui, tu voulais pouvoir te maitriser et ne te dévoiler que devant la personne de ton choix. Tu commenças alors a faire de la méditation, pour apprendre à vider ton esprit, pour ne plus entendre ton père te dire que tu n'es qu'une petite chose faible incapable de montrer ses émotions, que tu es bien comme toutes les femmes et pire encore, que tu es bien comme "ta catin de mère". Et c’est en rentrant de ta sixième année que pour la première fois, tu fis la fierté de la famille. Ton frère voulu s’attaquer à toi. Mais tu avais gagné en rapidité. Les entraînements en solitaire avaient portés leurs fruits et tu as choisi ce moment pour le lui prouver. Tu avais toujours préféré le combat rapproché, qui te permettait de profiter plus amplement de ta carrure et surtout, que tu pouvais travailler facilement seule. Alors qu’il a voulu, une fois de plus, te rouer de coups, tu ne t’es pas laissé faire. Tu as été plus rapide que lui. Il en a même eu des séquelles, un nez cassé, un œil au beurre noir. Ta sœur avait alors tenté de se jeter sur toi. Ce fut l’instant ou toute la fierté du patriarche retomba. Cette fois, tu ne voulais pas juste te défendre, tu laissas parler tes émotions. Tu lachais toute cette colère, cette rage sourde et sournoise que tu avais gardé en toi depuis tes jeunes années. Tu avais tout gardé en toi, jamais rien lâché et il fallait que cela sorte, que quelqu'un en fasse les frais. Malheureusement pour toi, cela se remarqua instantanément dû au changement de couleur de ta chevelure. Il fallut vous séparer. Mais tu te débattais comme un beau diable jusqu’au moment où une gifle s’abattit avec violence sur ton minois. C’est depuis ce jour que tu es devenue un pitbull bien dressé. C’est aussi à partir de cette date que tes aînés arrêtèrent de te chercher des noises. Sans pour autant arrêter de te lancer des regards noirs dès que tu étais dans les parages.

C’est entre Dursmtrang et ta formation d’Auror que tu découvris vaguement ce qu’étais l’amour. Bien entendu, tu étais déjà sortie avec des garçons pendant tes études, en toute discrétion. Mais cet été là, elle tu fis le choix de défier ton père. Cela te valut un œil au beurre noir et un poignet cassé. Mais tu avais réussi à aller à son encontre. Tu venais de te rebeller contre le patriarche pour rejoindre un homme. Ce fut le jour le plus important du reste de ta vie, celui où tu as quitté ce manoir immonde pour vivre ta vie. Mais que faire de ta vie ? Tu n’avais jamais connu que ta formation de future Auror depuis ta plus tendre enfance. Après tout, tu pouvais bien poursuivre dans cette voie, ce job devais être fait pour toi avec le don que tu avais… Mais tu ne t’es pas arrêtée à ces petites réflexions. Tu as commis le pêcher de ta mère, le pêcher de chair. De toute façon, il fallait bien donner raison à certaines personnes non ? Sans pour autant devenir une catin comme on te l’avait décrite, tu profitais pleinement de ces instants. Mais tu fis de toi-même le choix d’abandonner cet homme. Ton destin t’appelait...

Ta formation d’Auror ne fut pas aussi facile que ta scolarité à Durmstrang. Pourtant, tu savais ce qu’on attendait de toi. Tu jouais de tes atouts, tu utilisais ton don à bon escient. En somme, rien de bien extraordinaire dans cette période de ta vie. Mais tu ne lâchais rien. Tu étais devenue une vraie teigne. Tu avais appris à porter un masque, à ne pas laisser paraître tes émotions. Certains te surnommais dans ton dos la dame de marbre. Oui, tu restais de marbre. Ou de glace, au choix. Une fois ton examen réussi, tu t’es tout naturellement retrouvé au Ministère de la magie russe. Toi, la petite scandinave qui penses avoir un corps de déesse, tu allais désormais partir en mission.  Et c’est là que tu eus la surprise de le retrouver. Celui que tu avais si longtemps observé à Durmstrang, avec qui tu avais tenté de nouer une relation amicale. Eliael était lui aussi devenu Auror. Et c’est là que finalement, le destin sembla se mettre en marche. Rapidement, tu as été autonome. Tes missions étaient correctement remplie même si tu avais toujours du mal dans tes débuts à contrôler tes émotions. Et celle que tu contrôlas le moins fut une violente attirance physique. Têtue et fonceuse, tu n’y allais pas par quatre chemins. C’est limite si tu ne lui collais pas ton décolleté ou ta croupe sous le nez à chaque fois que tu le voyais ! Et pourtant, pas moyen de le faire réagir, c’était même tout le contraire. A croire que, de surcroît, il t’avais complètement oublié. Pourtant, tu étais certaines de tes atouts. Pas patiente à son sujet, tu laissais finalement tomber. Ce n’était pas ton genre mais tu avais d’autres chats à fouetter ! Tes missions étaient une forme de défouloir et quand tu rentrais, tu t’entraînais au combat à mains nues. C’est au cours d’une de tes séances qu’il s’approcha finalement. Et tu ne comprendrais plus rien. Il venait alors que tu avais renoncé ? Tu trouvais finalement ce type bien étrange à venir alors que tu avais décidé de retourner dans ton coin…

Tu avais donc fais une pause, étirant tes épaules légèrement endolories. Et tu avais appris à le connaître et surtout à t’ouvrir un peu à quelqu’un. Au gré de tes missions, tu t’inventais plusieurs vies. Peut-être pour fuir la tienne qui n’avait rien de reluisant à ton sens. Mais cet homme te montra que tu pouvais parler à certains. Et que peut-être, il pouvait te comprendre. Vous étiez différents et à la fois semblables. Sans jamais vous dévoiler, sans rien dire de ce que vous aviez subit dans notre enfance, vous vous faisiez comprendre mutuellement que vous n’aviez pas choisi votre avenir et aviez été modelé dans ce seul et unique but. Le seul passage de ta vie que tu lui révéla sans artifice fut quand tu lui montras la cicatrice de ta main. Cette trace qui avait entaché ta fascination pour l’acier et qui avait toujours fait que tu rechignais à utiliser les armes blanches. Coup du sort, on vous envoya en mission ensemble. C’était inattendu et tu avais ce sentiment de cohésion entre vous sans avoir besoin de communiquer, tu retrouvais les mêmes sensations que lors de vos entrainements à Durmstrang. Et c’est là que les choses ont, semble-t-il, un peu dérapé. Ce qui ne devait être qu’un coup d’un soir est finalement devenu un rituel entre vous. Pas besoin d’alcool ni de sortilèges. C’était juste votre moyen à vous d’évacuer toute cette pression ! Et comme vous partiez régulièrement en mission ensemble… Tu as arrêté de compter le nombre de fois où tu as finis dans son lit et inversement. Tu as également cessé d'énuméré le nombre de vos entrainements, tant vous aviez changé. Tu n'avais pas été la seule à évoluer et ces petites sessions étaient toujours enrichissantes.

Cinq années se sont coulées avant ce jour fatidique. La dernière mission. La dernière fois que tu le voyais. La énième fois que tu t’abandonnais à lui. L’ultime fois où tu eus confiance en lui. Tu ne le vis jamais revenir au Ministère Russe. Par contre, tu as vu son visage dans les journaux. En lisant l’article, ton sang ne fit qu’un tour. Tu redoublais d’effort au cours de tes entraînements. Chaque fois que tu imaginais le visage d’Eliael, tu frappais plus fort, lâchant un peu de ta rage sur un objet inanimé. A partir de son arrestation, tu es devenue méfiante. Tu n’a plus voulu de partenaire, tu réglais tout en solo. C’est grâce à celui que tu fus envoyé à Poudlard dès le début des échanges inter écoles. Pour ne pas oublier, tu encrais ta peau juste avant ton départ. Dans ton dos, en plein milieu, prit alors place un petit Magyar à pointes, s'enroulant autour d'une baguette magique. C'était ta manière de ne pas oublier que tu devais te protéger sans cesse. Pour l'heure, il fallait surveiller les élèves de ton ancienne école, savoir d’où venait l’épidémie qui se cachait là dessous. Pour le bien de ta mission, tu en avais été informé, avec évidemment ordre de tenir ta langue. Ainsi commença le début de ta nouvelle vie, celle d’Auror, surveillant des étudiants susceptibles de perdre leur pouvoirs… Gardes juste conscience, petite chose imbue d’elle-même, que tu n’es pas exemptée et que cette maladie semble frapper au hasard. Tu n’oserais pas jouer à la roulette russe si ?

Ta vie aujourd'hui ?
Tu as appris il y a cinq mois… Tu savais qu’il était sorti. Tu savais que tu avais une chance de le revoir et de régler tes comptes. Mais évidemment, les vieilles habitudes risquaient de reprendre le dessus… Tu l’as donc revu et n’en as jamais parlé à personne… Et tu ne le raconteras certainement pas ici ! Tu as repris tes entraînements d'enfance, plus pour la forme dans le fond. Les armes blanches ne t'intéresses plus autant que lorsque tu étais enfant. Tu n'avais de toute façon jamais été assez douée aux yeux du patriarche. Tu n'as pas perdu toute ta fascination mais tu rechigne toujours à utiliser ce genre d'armes, trouvant actuellement que c'est une solution de lâche. Tu es la seule assez folle pour aller courir, pour frapper un arbre. Lorsque les gens te voient, ils te lancent des regards choqué. depuis peu, tu tentes également le lancer de couteaux mais cela plus pour te détendre au final que pour vraiment te défendre. Cependant, tu ne ne déplace jamais sans ta baguette, des mitaines protégeant des mains et une petit couteau, caché dans un endroit des plus discret... Que tu dévoilera peut-être un jour. Même Eliael, que tu retrouves parfois pour lui mettre quelques coups et t'en prendre au passage, ne sais pas où tu le cache et ne risque pas de le savoir puisque tu ne retourneras pas sous ses draps.