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La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
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(re)découverte (mila)

Blaise Zabini
Consumed by the shadows
Blaise Zabini
Élève de Serpentard
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Célébrité : reece sexy king
Pseudo : brioche Âge : 30 Parchemins : 244 Gallions : 689 Date d'inscription : 31/08/2017

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Mila & Blaise
(re)découverte




Brainstorming. Méli-mélo. Capharnaüm. Il y a certaines questions que l’on ne devait tout simplement pas se poser, d’autres qui ne devaient tout bonnement pas être posées aux autres. Qu’il valait mieux taire. Il y avait milles et une raisons d’éviter l’inéluctable. De faire semblant – comme si de rien. Certaines réponses étaient contrariantes ; d’autres réponses ne devaient pas être entendues. Ne pouvaient pas être entendues. Elles étaient trop blessantes. Mensongères. Parfois, il valait mieux laisser passer le temps et voir. Espérer. Attendre. Se rendre à l’évidence.  
Il avait espéré que ça passe.
Il avait attendu des jours.
Un. Puis deux. Et les jours étaient passé. L’évidence s’était imposée à lui.
Finalement, Blaise n’avait eu d’autre choix que de se rendre à l’infirmerie. Il peinait à rester concentré ; de ces instants de conscience aiguisée il avait par la suite été confronté à des maux de tête infernaux. Incessants. Ses sourcils se froncèrent dans une mimique irritée. Il peinait toujours à supporter la lumière lorsqu’elle était trop vive, trop intense. Plusieurs jours étaient passés depuis son duel avec Emérence ; des semaines même. Des jours qui se sont fait de plus en plus longs ; les symptômes qui se multipliaient au compte goutte. La douleur. Sa vue s’était brouillée. Plus d’une fois, il avait perdu l’équilibre un peu trop aisément. Il avait bien dû admettre, au fil des semaines, que quelque chose ne tournait pas rond. L’infirmière lui avait diagnostiqué une commotion cérébrale et le fait qu’il ne soit pas venu plus tôt l’avait poussée à le garder une semaine durant en observation. Un coup dur. Ça n’avait pas été facile pour lui de l’accepter ; Blaise supportait mal l’image que cela renvoyait de lui. C’était un homme, un vrai. Vrai de vrai. Il refusait qu’on le prenne pour un être fragile et il supportait mal les moqueries incessantes de sa cousine quant à sa mise en observation à l’infirmerie.
Lucrezia savait être cruelle.
Un soupire s’échappa de ses lippes et il passa une main endolorie sur ses yeux sombres, sur les cernes qui s’étaient dessinées sous ses iris. Un bruit ; une porte s’était ouverte. L’infirmière pénétra dans son foyer de fortune alors qu’une petite brune s’enfilait à son tour dans l’embrasure de la porte en chêne. Elle tenait son bras en écharpe. Curieux, Blaise se redressa. Il avait toujours apprécié la vue des jolies femmes ; peut-être était-ce son jour de chance. Ses yeux se fixèrent sur la sorcière ; de dos, il lui semblait la connaître, la reconnaître. Le drap blanc qui le recouvrait roula sur son ventre, ne couvrit finalement plus que ses jambes. Soucieux de faire bonne figure, il ajusta quelque peu son t-shirt noir un peu trop ample. S’il avait accepté sans trop de cérémonies de rester à l’infirmerie ; Blaise avait catégoriquement refusé de porter les affreuses, et habituelles, blouses blanches. Ces blouses blanches qui lui rappelaient un peu trop Sainte-Mangouste. Qui lui rappelaient un peu trop les nombreuses fois où il avait été trouvé sa mère à l’hôpital suite à une vilaine pneumonie. Ils parlaient d’aseptisation ; lui parlait de style. Les négociations n’avaient pas lieu d’être.
Il réfléchit devant la mystérieuse inconnue.
Il reconnût finalement la chevelure soyeuse de Mila.
Désireux d’en savoir davantage sur la raison de sa venue à l’infirmerie, il décida de s’asseoir sur son lit afin de mieux tendre l’oreille. Si l’infirmière lui avait conseillé de ne pas marcher pendant quelques jours ; elle ne lui avait pas défendu de se mettre à la verticale. Dans sa démarchue, le drap blanc qui le recouvrait encore tomba au sol. Blaise faisait à présent face à la scène dans son plus bel attirail ; son joli caleçon blanc (sorry Mila lol ). Il observa un instant. Les blessures n’avaient pas l’air trop graves et Mila ne tiquait pas, pas vraiment, ce qui le rassura. Si elle avait réellement été à l’article de la mort, le silence qui planait en l’instant dans l’infirmerie n’aurait pas pris long à se dissiper. Blaise ne dit rien ; il laissa l’infirmière faire son travail sans quitter Mila des yeux.
Après quelques minutes qui lui semblèrent durer une éternité, Blaise eu l’impression d’entendre l’infirmière proposer à Mila de rester la nuit en observation. Elle parlait d’une vilaine chute, de séquelles potentielles. Blaise croisa les bras sur sa poitrine et son air sérieux ne cachait pas son inquiétude. Une fois que l’infirmière eût le dos tourné, il s’essaya alors. « Laisse moi deviner Mila, je te manquais trop, c’est ça ? »
Il n’avait pas encore aperçut son visage.
Mais en l’instant, il se surprit à ne pas désirer en voir d’autre que le sien.


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Mila V. Silaïeva
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Mila V. Silaïeva
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(Re)
découverte
Blaise
feat.
Mila


 

 



 

 



L'auror en charge de la surveillance du sixième étage n'avait pas mis bien longtemps à trouver Mila. Il était apparu à peine quelques minutes après sa chute, certainement attiré par le cri qu'elle avait laissé échapper en tombant ou le bruit des pas précipités d'Ariel s'enfuyant dans les couloirs. Loin de s'émouvoir de la scène qu'il avait sous les yeux, il s'était posté en haut des escaliers pour rappeler à Mila qu'elle n'avait rien à faire en dehors de sa salle commune en plein milieu de la nuit et que si elle voulait éviter une retenue elle devait rejoindre son dortoir sans attendre. Agacée, la préfète avait gardé le silence, laissant tout le loisir au sorcier de comprendre qu'il n'était pas dans les habitudes des élèves de s'allonger dans les escaliers de l'école une fois le soleil couché et les couloirs vidés. Il lui avait fallu un certain temps pour comprendre que, décidément, quelque chose clochait dans tout ça et finalement demander à l'anglaise si elle allait bien. Mila lui lança un long regard maussade. Non, bien sûr que non ça n'allait pas, que croyait-il ? Elle n'était pas là, affalée contre les marches, pour se détendre, elle avait imaginé sa nuit bien différemment. Certes, elle n'avait pas perdu connaissance et ne hurlait pas de douleur, mais elle ne pouvait clairement pas affirmer qu'elle allait bien. La Serdaigle n'avait jamais été du genre à se plaindre, mais là elle devait bien voir la vérité en face, elle n'allait pas bien. Elle avait la vague impression d'avoir mal partout mais sa raison lui soufflait que ce n'était sûrement qu'une illusion créée par son corps suite au choc, tout au plus elle s'en sortirait avec quelques jolis bleus par-ci par-là. En revanche la douleur qui pulsait dans son bras gauche était bien réelle et le craquement qu'elle avait entendu un peu plus tôt n'avait rien de rassurant. Elle sentait que quelque part vers son coude un os s’était brisé et chaque mouvement lui arrachait une grimace. Et puis il y avait le sang qu’elle avait senti sur son front aussi qui n’était pas pour la tranquilliser. Elle n’avait osé y retoucher depuis qu’elle avait retiré ses doigts rougis de la plaie alors elle n’avait qu’à espérer qu’il ne s’agissait que d’une simple égratignure. Un soupir s’échappa de ses lèvres. Elle avait vraiment besoin d'aller à l'infirmerie et c'était une idée qui était loin de la ravir.

Trop occupée à découvrir l’état dans lequel elle se trouvait, Mila ne remarqua le départ de l’auror que quand des bruits de pas retentirent dans le couloir. Un instant, elle s’imaginait que c’était Ariel qui rebroussait chemin, trop horrifiée par son geste pour pouvoir profiter de sa soirée, mais elle repoussa vite cette idée. Elle n’avait aucune envie de revoir la Serdaigle tout de suite et elle n’avait pas envie de penser à leur futur face-à-face. Finalement, ce fut bien l’auror qui revenait accompagné de l’infirmière. Pendant qu’ils descendaient -et non pas dégringolaient comme elle avait pu le faire- les escaliers pour venir à sa rencontre, elle s’efforça de se relever, s’appuyant contre la rampe le temps de s’assurer que ses jambes n’avaient rien et pouvaient la porter sans encombre. Elle voyait déjà l’infirmière faire les gros yeux pour la défendre de bouger mais elle préféra l’ignorer, elle n’était absolument pas encline à se laisser transporter jusqu’à l’infirmerie grâce à un sort de lévitation. L’infirmière fondit sur elle et commença aussitôt à l’examiner sommairement pour évaluer l’étendue des dégâts. Résignée, et encore un peu perdue, Mila se laissa faire sans broncher, indiquant où elle avait mal et répondant comme elle le pouvait aux questions de la sorcière. Quand elle lui demanda ce qu’il s’était passé, la Serdaigle se surprit à lui répondre qu’elle avait simplement trébuché à cause de la pénombre ambiante. Elle ignorait pourquoi elle lui avait mentit, elle n’aurait dû avoir aucun remords à dénoncer Ariel. Après tout c’était bien elle qui l’avait poussé et il n’était pas juste qu’elle s’en sorte sans être inquiétée alors qu’elle se retrouvait blessée par sa faute. Mais quelque chose avait retenu les mots avant qu’ils ne franchissent la barrière de ses lèvres. Peut-être la panique croissante qu’elle avait cru voir dans le regard de sa camarade quand elle avait compris que Mila ne la laisserait pas partir, ou la douleur qui avait déformé ses traits juste avant qu’elle ne la bouscule. Elle n’avait pas envie d’y penser pour le moment, il était trop tard pour ça. L’anglaise voyait bien que l’auror avait du mal à la croire, elle n’avait jamais été une très bonne menteuse après tout, alors elle évita soigneusement son regard, se concentrant plutôt sur les gestes de l’infirmière qui nouait une bande de tissus autour de son cou pour lui faire une écharpe. Avec une grimace de douleur, Mila laissa reposer son bras cassé dans la bande de tissus. L’infirmière lui fit ensuite signe de la suivre, ce à quoi elle obtempéra sans demander son reste, peu mécontente de pouvoir s’éloigner du regard suspicieux de l’auror.

En silence, Mila suivit la sorcière jusqu'à la porte de l'infirmerie. Quand la Serdaigle se glissa dans la pièce à sa suite, elle eut un mouvement de recul instinctif en voyant le lit blanc, si semblable à un lit d’hôpital qui l'attendait. Une grimace déforma ses traits, elle avait en horreur les lits d’hôpitaux, ils lui rappelaient immanquablement toutes les heures qu'elle avait passé à Sainte-Mangouste au chevet de sa mère malade. C'était dans ce genre de lit qu'elle l'avait vu dépérir au fil des semaines, elle n’avait alors que treize ans. Ca l'avait tant marqué que désormais son épouvantard en prenait la forme. Elle frissonna, les yeux fixés sur le lit, incapable de voir le reste de la pièce. L'infirmière avait dû se rendre compte de son trouble car elle vint se placer devant elle pour l'inviter à la suivre. Consciente qu'elle n'avait pas vraiment le choix la préfète se débarrassa de sa cape de sa main valide et alla s'assoir sur le côté du lit. Sans lui laisser le temps de respirer, l'infirmière s'affaira aussitôt autour d'elle, commençant pas examiner la plaie qui barrait le côté de son front. Au grand soulagement de Mila, elle lui expliqua que la coupure était assez superficielle même si elle devait signaler le moindre vertige ou mal de crâne. Avec des gestes experts, elle nettoya la blessure, y déposa un onguent et recouvrit le tout d'un pansement immaculé. Après avoir regardé le bras gauche de l'anglaise, lui arrachant un grognement de douleur par la même occasion, puis avoir insisté pour lui palper le dos et les cotes pour s'assurer qu'elle n'avait rien d'autre de cassé, l'infirmière lui assura qu'elle n'avait rien de plus mais que passer la nuit à l'infirmerie serait plus prudent. Mila acquiesça, elle n'avait pas envie d’alarmer ses camarades de dortoir en débarquant au milieu de la nuit avec un bras en écharpe et le front abimé, elle savait que ses amis s'inquiéteraient en ne la voyant pas descendre pour le petit déjeuner, mais pour le moment elle n'avait aucun moyen de les prévenir. Quand l'infirmière tourna finalement le dos pour aller chercher une potion pour son bras cassé dans ses réserves, Mila s'autorisa un long soupir, la nuit allait être longue.

« Laisse moi deviner Mila, je te manquais trop c'est ça ? » Mila sursauta en entendant ces paroles briser le silence qui s’était installé dans l’infirmerie. Elle pinça les lèvres en sentant son bras protester contre ce mouvement trop violent à son goût. Trop concentrée sur les gestes de l’infirmière, elle avait complètement oublié que la pièce contenait déjà un patient. Elle pivota lentement pour ne pas malmener son bras blessé et rencontra le regard de Blaise qui se tenait dans son dos. Un instant elle s’en voulu d’avoir complètement oublié sa présence, sa rencontre avec Ariel l’avait sûrement plus secoué qu’elle ne l’avait cru. Elle ne savait pas si elle devait se réjouir ou non de l'absence d'un miroir, ça lui aurait été bien utile pour se redonner contenance mais ce n'était peut-être pas plus mal qu'elle ne puisse pas voir son front écorché. De sa main valide elle délogea ses cheveux de derrière son oreille pour essayer de camoufler le pansement sur son front. « Je m’en voulais de te laisser seul. » Lança-t-elle en décidant que jouer le même jeu que Blaise l’aiderait sûrement à oublier un peu la douleur au niveau de son coude. Elle lui adressa un sourire en coin. Cela faisait près d’une semaine que le serpentard était à l’infirmerie, Mila avait été le voir plusieurs fois après les cours pour lui tenir compagnie. Elle commençait à connaitre le Zabini et imaginait sans mal à quel point son immobilité forcée devait le rendre fou. « Puisque t'as pas l'air de vouloir sortir de l'infirmerie, c'est moi qui suis venue. » Continua-t-elle en lui lançant un regard amusé comme si sa présence dans l’infirmerie au milieu de la nuit était tout à fait normale et qu’elle était venue de son plein gré. Son bras plaqué contre son ventre, la préfète se pencha pour retirer ses chaussures qui tombèrent sur le sol avec un son mat. Puisqu’elle allait passer la nuit ici, autant se mettre à l’aise. Elle ne comptait cependant pas aller jusqu’à imiter la tenue de Blaise -qu’elle s’efforçait d’ailleurs d’occulter de son esprit- et se contenta de ramener ses jambes sur le matelas de son lit pour s’assoir contre les oreillers. « Maintenant que j'y pense je me demande si j'en ai pas un peu trop fait. » Elle haussa les épaules -du moins son épaule droite- et adressa un léger sourire innocent à son camarade, comme si elle avait débarqué dans la pièce à cause d’une simple égratignure. Elle aurait bien préféré avoir atterrit à l’infirmerie pour une raison plus superficielle, mais puisqu’elle n’avait pas eu le choix elle faisait de son mieux pour rendre la situation plus légère. Si elle n’en plaisantait pas, elle savait qu’elle passerait la nuit à ressasser le geste d’Ariel pour essayer d’y trouver une explication et elle ne voulait ni lui donner une importance exagéré, ni que Blaise s’inquiète. Mila reprit son sérieux en voyant l’infirmière revenir vers elle, une fiole au contenu violet dans la main. La sorcière adressa un regard exaspéré à Blaise, signe manifeste qu’elle n’appréciait pas de le voir debout alors qu’il était en convalescence. Après avoir haussé un sourcil en direction du Serpentard, Mila se concentra sur les explications de la soignante. Selon elle, la potion était destinée à ressouder les os de son bras, si tout se passait bien sa blessure ne serait plus qu’un mauvais souvenir en fin de journée mais elle allait passer une mauvaise nuit. Puis elle lui précisa que tant qu'elle ne présentait pas de symptômes d'une commotion cérébrale il ne servait à rien de lui donner une autre potion. Tant mieux, après les tests médicaux qu'elle avait passé une semaine plus tôt, Mila préférait éviter le plus possible les mélanges des médicomages. L’infirmière attendit que la Serdaigle ait avalé sa potion, dont le goût amer lui arracha une grimace, avant d’ordonner aux deux élèves d’aller se coucher. Sa mission accomplie elle fit demi-tour et sortie par une porte qui menait sûrement à ses appartements. Mila se laissa aller contre son oreiller, fermant un instant les paupières. Elle n’était pas mécontente de savoir que son bras allait bientôt cesser de la faire souffrir mais elle redoutait déjà les effets de la potion qu’elle venait d’ingérer. Elle ouvrit un œil pour regarder Blaise. « J’espère que la compagnie ne te dérange pas, apparemment tu es coincé avec moi. » Lança-t-elle avec un petit sourire. Devoir passer la nuit à l’infirmerie n’avait jamais été dans ses plans, mais au moins la présence de Blaise rendait cette idée bien plus agréable. Elle devait bien l’avouer.
Gasmask


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Blaise Zabini
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Mila & Blaise
(re)découverte




Partagé. Blaise était partagé entre l’envie de se réjouir de la présence de sa camarade, ou de s’inquiéter de son état. Après tout, personne ne finissait à l’infirmerie sans raison. Voir Mila blessée était difficile à supporter pour le métisse ; elle faisait partie de ces femmes qu’il souhaitait protéger coûte que coûte. La voir ainsi, écorchée, et obligée de rester à l’infirmerie, lui donnait la vilaine impression d’avoir failli à sa tâche.
De ne pas avoir été à la hauteur.
Le regard de Blaise se baladait sur son amie. Il cherchait une blessure plus importante que les autres, s’assurait que Mila ne soit pas abîmée. Les quelques éraflures qu’il entrevoyait donnaient un charme tout particulier à la jolie brune, un air étrangement sauvage qui lui plaisait drôlement. Cette version de Mila avait le don d’éveiller sa curiosité. Combien de parcelles d’elle ne connaissait-il pas encore ? Elle était intelligente, gentille, belle, sage  et avisée ; elle avait tout ce qui faisait d’une personne quelqu’un de bien. Elle avait toujours écouté Blaise avec une attention particulière que les gens n’avaient pas l’habitude de porter à ses logorrhées. Elle avait lu entre les lignes, parfois. Si souvent. Elle avait vu en lui ce que personne d’autre n’avait su voir. C’est pour toutes ses raisons, cumulées à sa manière d’être toujours parfaite, que sa présence à l’infirmerie était si curieuse.
Piqué ainsi dans sa curiosité, Blaise ne pût s’empêcher d’émettre une remarque amusée. Il fût fier de son effet de surprise. Néanmoins, il haussa les épaules pour s’excuser quand il remarqua que le mouvement brusque qu’effectua alors Mila réveilla la douleur dans son bras. Les secondes qu’elle mit pour faire face au métisse lui semblèrent durer une  éternité.
Son bras cassé et son pansement sur le front ravissaient sa fragilité, sa douceur, apparente.
Mila était si belle.
« Je m’en voulais de te laisser seul. » Il leva les yeux au ciel. L’excuse était légère pour son érudite amie. Depuis qu’il était entré à l’infirmerie, en début de semaine, elle était souvent venue lui rendre visite et cela lui avait toujours suffi ; du moins, cela semblait lui suffire. Elle aurait pu trouver mieux que ça pour s’en sortir. Pour expliquer les raisons de sa présence à l’infirmerie. D’un autre côté, Blaise décela une part de sincérité dans ces mots. Après tout, Mila était venue si fréquemment qu’elle avait de loin balayé les rares apparitions de Lucrezia à son chevet. La relation des cousins Zabini s’était dégradée depuis quelques semaines déjà. Depuis que Néréo avait eu des doutes et avait confronté Lucrezia. Depuis qu’elle n’avait pas eu d’autre choix que de lui avouer la vérité. Ces révélations avaient éveillé les envies meurtrières du très calme jumeau qui avait interdit à sa jumelle de voir leur cousin. La présence de Mila avait permis à Blaise de ne pas souffrir de cette distance ; inconsciemment, elle lui avait permis d’oublier un peu ses sentiments pour la jolie vipère.
Elle était comme ça, Mila. Une vraie bouchée d’air frais. Une rosée un matin d’été. Une brise légère qui frappait les écumes océaniques les soirs caniculaires. Elle avait ce don de panser ; ce don de changer les idées. Et son rire mutin. Et ses pommettes rosées. Ses visites avaient apporté bien plus à Blaise que ce qu’il acceptait d’admettre. « Puisque t'as pas l'air de vouloir sortir de l'infirmerie, c'est moi qui suis venue. » L’inclinaison de tête vers le bas qu’il lui adressa alors suffit à montrer son approbation. « Et bien soit ! » Ses yeux finirent leur course sur sa tenue. Il s’installa un peu mieux sur son lit blanc. Faussement mal à l’aise, il remonta un peu le drap blanc sur ses jambes. « T’aurais quand même dû me prévenir, j’aurais fait un effort vestimentaire. »  Un rictus provocateur se dessina au coin de ses lèvres. Un de ces sourires charmants qu’il savait tant bien adresser aux femmes. Sa remarque n’était qu’à moitié sérieuse. Blaise n’avait jamais été pudique, se retrouver ainsi devant Mila ne le gênait pas le moins du monde, tout comme cela ne l’aurait pas gêné de pousser la situation à son paroxysme en se trouvant en tenue d’Adam. A voir comment continuait leur échange, peut-être aurait-il alors la décence d’aller enfiler quelque chose de plus adapté, plus pour elle que pour lui. Après tout, il n’était jamais évident de garder son sérieux face à quelqu’un en sous-vêtements. À mois qu’ils ne l’aient été les deux !
« Maintenant que j'y pense je me demande si j'en ai pas un peu trop fait. »  Il se coucha sur le flanc, posant sa tête sur sa main droite, dans le prolongement de son bras et de son coude posés sur l’oreiller et fixa Mila. « Dis pas ça, je suis ravi d’avoir de la compagnie. » Il ne précisa pas de quelle compagnie il parlait. Il ne précisa pas que la sienne était bien plus qu’un plaisir. Il ne précisa pas qu’il n’aurait pu rêver meilleure compagnie pour que le temps semble moins long à l’infirmerie. Il ne précisa rien de tout ça.  « Je savais pas que t’étais autant accro à moi, joli cœur, mais ça me plaît. » Blaise était en forme. Plutôt, il avait retrouvé la forme depuis qu’il avait reconnu Mila en compagnie de l’infirmière. Son regard ne quittait pas les prunelles de Mila. Il la défiait. Après tout, elle avait décidé de rentrer dans son jeu ; mais au jeu de la séduction, l’anglais avait toujours été bon élève. Et plutôt doué, d’ailleurs.
L’infirmière coupa court à leur échange ce qui eut pour résultat d’éveiller chez le métisse une profonde frustration. Pour une fois qu’il s’adressait à Mila d’une manière différente qu’à l’accoutumée. Et il balaya bien vite l’idée de se dire que cela lui avait plu. Après tout, Mila était inaccessible et Blaise avait de la peine à se situer dans cette situation ; Qentrys l’avait sincèrement aimée. Il ne trouverait certainement jamais vraiment de place dans sa vie, n’avait d’ailleurs jamais cherché à en trouver. Si elle était libre, au final, ce n’était certainement pas pour lui. Leur rapprochement n’avait pas été calculé ; il leur était tombé dessus. Néanmoins, l’éventualité d’un plus n’était en toute occurrence pas envisageable. L’infirmière tendit une fiole à Mila. « A ta place, je boirais pas ça, je dis ça, je dis rien. » L’infirmière lança un regard mécontent à Blaise qui fit mine de se taire et de s’affaisser un peu plus dans son lit ; il n’avait jamais été un grand fan des potions de l’infirmerie qu’il avait toujours trouvé infectes. Et la grimace de Mila ne fit que de confirmer son idée. Il l’avait prévenu, il avait même risqué de s’attirer les foudres de l’infirmière pour la prévenir. Si elle avait bu en connaissance de cause, il avait joué son rôle d’ami à la m-e-r-v-e-i-l-l-e.
Mila sembla alors s’endormir, Blaise s’étendit sur le dos, visiblement déçu. Il n’avait plus franchement envie de dormir alors que sa camarade était dans la pièce et que, pour la première fois depuis des jours, il avait autre compagnie que les rares hiboux qui grattaient à la fenêtre de l’infirmerie. Il n’avait jamais aimé la solitude. « J’espère que la compagnie ne te dérange pas, apparemment tu es coincé avec moi. » Un sourire se dessina sur ses lèvres. Sa contemplation du plafond lui sembla d’un coup moins intéressante. Il ne daigna pourtant pas ôter son regard de celui-ci. « Tu vas me le dire à moi, ce qui t’amène vraiment ? » Un silence s’amenuisa dans la salle, rendant l’ambiance solennelle. Blaise ne quittait pas le plafond des yeux ; un sourire taquin illumina son visage bien que son sérieux contrastait vaillamment ; il ne pouvait cacher à son amie qu’il se faisait du souci. « Où alors tu comptes essayer de me mener en bateau comme tu l’as divinement bien fait avec l’infirmière ? » Oui, il avait tendu l’oreille. Oui, il n’avait pas perdu une miette des paroles adressées par Mila à l’infirmière. Il avait d’ailleurs été surpris par le brio avec lequel elle avait réussi à lui mentir sans même que celle-ci ne le remarque réellement. L’honnêteté de Mila poussait les gens à la croire, et ce même quand elle mentait. Mais Blaise commençait à la connaître ; d’ailleurs, il avait toujours trouvé qu’elle mentait affreusement mal. Malheureusement, cela était peut-être dû au fait que Qentrys lui avait un jour dépeint avec précision les mimiques de la belle lorsque celle-ci ne disait pas la vérité. Son meilleur ami lui avait déjà légèrement mâché le travail. Si ce n’était beaucoup.
Tout revenait toujours à Qentrys.
Tout revenait toujours à leur histoire.
Pris d’une sérieuse envie de la taquiner, il commença une tirade qu’il n’avait pourtant pas préparée. « Je vais pas te mentir, j’avais espéré que notre première nuit ensemble se passe, disons… autrement. »  Il se pinça les lèvres, espérait que Mila n’aurait pas perdu son sens de l’humour dans sa chute – qu’il ne se soit pas rompu, comme les os de son bras. « Déjà, je pensais qu’on dormirait dans le même lit. » Il savait que si elle était plus proche, il aurait certainement mérité une bonne claque amicale, ou un regard plein de reproches. C’était sans compter la distance de sécurité qu’il y avait entre les deux lits, et encore moins le fait que le bras dominant de Mila était grossièrement plâtré et donc, non opérationnel. « Ouais, parce que je te trouve un peu loin là. »  Blaise tourna finalement les yeux en direction de son amie, chercha son regard. Ses iris rayonnaient de malice et un sourire amusé traversait son visage. S’il avait parlé dicté par l’humour, il y avait là sûrement une part de vérité dans ces mots. Il pesait le poids de ceux-ci et le constat était terrible ; il se voyait parfaitement passer une nuit avec Mila, et même plusieurs. C’est pour cette raison, et par souci qu’elle ne se vexe pas, qu’il se rétracta et ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre – et ce bien qu’il aurait été curieux de savoir ce qu’elle en pensait, de son côté. « Je rigole, va. J’aurais du me contenter de dire que j’étais plutôt heureux de passer cette nuit en ta compagnie. »  Un doute planait – Blaise était fier de son effet.
Même très fier.
Il souriait, sincère, chaleureux.
Et un instant, il se surprit à se demander si les choses auraient pu être différentes, s’il aurait un jour eu le droit de passer une nuit avec la belle aiglonne – quand bien même celle-ci l’aurait voulu - si les mains de Qentrys n’avaient pas déjà gravé sur sa peau les marques indélébiles de son amour déchu.


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(Re)
découverte
Blaise
feat.
Mila


 

 



 

 



Rien ne s'était passé comme Mila ne l'avait imaginé. Habituellement, sa ronde de préfète était une formalité qu'elle accomplissait parfois sans même y penser. Parcourir les couloirs sombres de l'école sa baguette à la main était devenu machinal et l'anxiété de bien faire qui l'avait accompagné lors de ses premiers mois de préfète était désormais un souvenir lointain. Les rondes nocturnes étaient entrées dans sa routine et il était même rare qu'elle croise la route d'un élève en faute. Elle profitait de ces moments en solitaire pour faire le point sur ce qui la troublait, et depuis son retour à Poudlard, elle avait eu beaucoup à penser pendant ces heures dans le noir. C’était peut-être là qu’elle préférait Poudlard, quand le calme envahissait les couloirs et que ses pas raisonnaient dans le silence. Elle pouvait presque sentir l’école s’apaiser alors que ses élèves s’endormaient. Au milieu de la nuit, elle pouvait prétendre que tout était normal, contempler les lieux endormis et fermer les yeux un instant pour s’imaginer que rien n’avait changé, que tout ne lui semblait pas en train de s’effriter lentement sous ses pieds. Mais ce soir le destin en avait décidé autrement et la présence d'Ariel avait été une première surprise. La rencontre avec la française aurait pu être anecdotique, même si cela restait relativement rare, il arrivait que Mila croise des élèves en train d’enfreindre le règlement pendant ses rondes. Elle arrivait généralement à les ramener à la raison sans devoir faire preuve de trop de pression mais avec la Krushnic ça avait été un combat perdu d’avance. Mila aurait dû le voir venir, elle aurait dû le sentir quand le visage de sa camarade avait laissé transparaitre un éclair de douleur. Elle avait cru voir la panique dans ses yeux mais ça n’avait pas suffi. Et maintenant Mila se retrouvait clouée à l’infirmerie, un bras en vrac et l’impression confuse qu’elle avait loupé quelque chose d’important lors de sa rencontre avec Ariel. Alors non, la préfète ne passait pas vraiment la soirée à laquelle elle s’était attendue. Mais au milieu de ce chaos, il y avait Blaise. Et rien que pour ça, Mila était prête à remettre les prochaines heures en perspectives. Elle s’en voulait un peu, mais elle était contente d’avoir retrouvé le Serpentard à l’infirmerie. Sans lui, elle savait qu’elle aurait dû faire face seule à cet endroit qui lui rappelait tant de mauvais souvenirs. Elle ne s’était pas attendue à y retrouver le Zabini, elle avait été trop secouée par sa chute dans les escaliers pour se souvenir de sa présence, mais elle était reconnaissante de le savoir à ses côtés. Elle n’était pas seule face au symbole que représentait l’infirmerie à ses yeux et elle savait qu’elle pouvait compter sur Blaise pour dédramatiser la situation. Ce qu’il ne manqua d’ailleurs pas de faire dès l’instant où ils se retrouvèrent seuls. « Dis pas ça, je suis ravi d’avoir de la compagnie. » Mila observa le Serpentard, un fin sourire naissant sur ses lèvres. Elle ignorait si ses paroles étaient complètement sincères, elle savait à quel point Blaise pouvait se montrer joueur. Elle n’était pas vraiment habituée à ça, la Serdaigle, elle était plus du genre à parler avec son cœur qu’à laisser les non-dits et demi-mots s’exprimer pour elle, mais puisqu’elle avait décidé de se laisser aller au petit jeu du serpent, elle savait qu’elle devait en assumer les conséquences. Et l’incertitude en faisait clairement partie. Alors elle ne dit rien, vaguement consciente que même si ces mots pouvaient être un amusement pour le Serpentard, ils étaient réellement plaisants à ses oreilles. « Je savais pas que t’étais autant accro à moi, joli cœur, mais ça me plaît. » Cette fois-ci un léger rire s’échappa des lèvres de la bleue. Il ne prenait plus la peine de jouer avec les limites, il les dépassait sans hésitation, le sourire aux lèvres et la provocation dans la voix. Le jeu était clair et Blaise semblait prêt à s’amuser. Mila ignorait simplement si c’était avec elle, ou d’elle. Le Serpentard avait bien plus que répartie et d’audace qu’elle, mais l'anglaise s’efforça de ne pas se laisser déstabiliser. Elle pouvait sentir ses joues rougir, mais elle espérait que la pénombre ambiante suffirait à les camoufler aux yeux du vert. « Ravie que tu remarques mes efforts. » Répondit-elle en soutenant le regard du Serpentard. Elle haussa un sourcil, elle s’était efforcée d’adopter un ton détaché, un peu ironique, pourtant elle était bien consciente qu’à ce petit jeu Blaise avait une longueur d’avance. Mais elle ne s’avouerait pas vaincue si facilement.

Le retour de l’infirmière vint finalement mettre fin à leur petit échange. Mila profita de cet instant de répit pour remettre de l’ordre dans ses pensées. Était-ce Blaise qui la troublait ainsi ou les souvenirs que réveillaient en elle l’infirmerie ? Elle ne savait plus trop. Il lui aurait été facile de mettre tout ça sur le compte de la douleur mais son côté cartésien lui soufflait que ce n’était pas ça, qu’il y avait quelque chose en plus. Après quelques consignes et remarques, la sorcière quitta finalement la pièce, laissant de nouveau les deux élèves seuls. « Tu vas me le dire à moi, ce qui t’amène vraiment ? » Sans un mot, Mila tourna la tête vers le lit où Blaise s’était allongé. Il ne la regardait pas mais elle pouvait discerner un sourire sur son visage. Comme s’il oscillait entre l’amusement et l’inquiétude. L’anglaise pinça les lèvres, laissant le silence s’installer entre eux. Elle hésitait. « Où alors tu comptes essayer de me mener en bateau comme tu l’as divinement bien fait avec l’infirmière ? » Mila ferma lentement les paupières. Il avait tout entendu. Bien sûr, qu’il avait tout entendu, dans le silence de plomb de l’infirmerie il n’avait pas pu en être autrement. Mais même si ce n’était pas à lui qu’elle s’était adressée, Blaise avait su déceler le mensonge dans ses paroles. Depuis quand la connaissait-il aussi bien ? Elle se mordit l’intérieur de la joue, soudainement un peu mal à l'aise. Elle se sentait comme une gamine prise en faute, et elle savait que chaque parole pouvait l’enfoncer davantage. Mais le silence ne la rendait que plus coupable, elle ne pouvait pas rester sans rien dire. « Je n'ai pas mentit à l'infirmière. » Rétorqua-t-elle doucement d’une voix qu’elle voulait assurée. Un nouveau mensonge à ajouter à sa liste, elle n’était certainement plus à ça près ce soir. Elle jeta un coup d’œil rapide au Serpentard et fut soulagée de voir qu’il fixait toujours le plafond, au moins elle n’avait pas à affronter son regard. « Je suis tombée dans les escaliers. Je sais que ce n'est pas très reluisant mais c'est ce qu'il s'est passé. » Expliqua-t-elle en croisant les doigts pour que la pointe de nervosité qui transperçait dans sa voix puisse passer pour une forme de honte. Elle n’aimait pas mentir, Mila, elle n’avait jamais été particulièrement douée à ça. Maddox allait même parfois jusqu’à dire qu’elle était une piètre menteuse, certainement la pire qu’il ait jamais vu. Elle savait qu’il exagérait pour la taquiner, mais elle était aussi consciente qu’il y avait du vrai dans ses mots. Mais techniquement parlant, ces paroles n’étaient pas un mensonge. C’était simplement une partie de la vérité. Une partie soigneusement choisie qui, Mila l’espérait, pourrait lui faire gagner un peu de temps. Elle aurait pu tout raconter à Blaise, si elle avait pu auparavant lui arracher la promesse qu’il ne dirait rien, mais elle avait besoin de comprendre par elle-même ce qu’il s’était passé. Elle aurait été dans son bon droit d’accuser Ariel, de simplement dire la vérité et la laisser gérer les conséquences de ses actes, mais elle sentait qu’il y avait une raison à son geste. Il y avait quelque chose que Mila ignorait, quelque chose qui l’aiderait sûrement à comprendre comment elle avait pu en arriver à la pousser dans les escaliers, et elle voulait lui donner une chance de s’expliquer. Mais elle ignorait si Blaise la comprendrait. Alors le mensonge, aussi mauvais soit-il était sa seule échappatoire. Le Serpentard allait devoir s’en contenter, car il savait désormais qu’elle pouvait se montrer particulièrement têtue quand elle le décidait.

« Je vais pas te mentir, j’avais espéré que notre première nuit ensemble se passe, disons... autrement. » Les paroles du Serpentard mirent quelques secondes à prendre sens dans l’esprit embrumé de Mila, mais quand elle en saisit enfin le sens, leur effet fut immédiat. La Serdaigle sentit son cœur manquer un battement, incapable soudainement de conserver un rythme normal. Si Blaise cherchait à la déstabiliser, il n’aurait pas pu trouver meilleur moyen. Mila savait que le Zabini était un charmeur, elle n’ignorait rien de son succès auprès des sorcières de l’école, mais c’était la première fois qu’il lui parlait ainsi. Et pour la première fois depuis qu’elle avait mis les pieds dans l’infirmerie, Mila était incapable de savoir s’il était véritablement sérieux ou s’il s’amusait encore avec elle. Ce n’était pas un jeu désagréable, elle devait bien l’avouer, mais il était troublant. Et soudainement, elle se trouvait incapable de répliquer. « Déjà, je pensais qu’on dormirait dans le même lit. » Cette fois la Serdaigle s'y attendait, après une semaine à l'infirmerie Blaise semblait particulièrement satisfait d'avoir à nouveau une présence féminine à ses côtés. Il avait du temps à rattraper et Mila comme volontaire toute désignée. La nuit avançait, pourtant le vert ne paraissait pas le moins du monde fatigué. Au contraire, il plaisantait, jouait avec les limites tacites que leur relation avait toujours connues, s'amusant des réactions de l'anglaise à chacune de ses paroles. « Ouais, parce que je te trouve un peu loin là. » Désormais persuadée qu'il ne faisait que plaisanter, Mila laissa échapper un petit rire où la gêne se mêlait à l'amusement. Sentant la brûlure du regard de Blaise sur sa peau, Mila tourna lentement la tête dans sa direction, laissant ses prunelles ambrées rencontrer les siennes. Le sourire qu'il arborait et son air profondément fier de lui ne laissait aucun doute sur ses intentions de s'amuser avec elle mais il y avait quelque chose d'autre au fond de son regard. Mila eut la vague impression que, peut-être, tout n'était pas que jeu et plaisanteries à ses dépens. Comme s'il y avait un peu de sérieux au milieu de ce petit jeu de séduction et que les mots du Serpentard pouvaient ne pas sonner si creux que ça finalement. Déstabilisée, l'anglaise sentit son sourire vaciller un instant avant qu'elle ne retrouve le contrôle de ses émotions. « Je rigole, va. J’aurais du me contenter de dire que j’étais plutôt heureux de passer cette nuit en ta compagnie. » Bien plus que les mots précédents, ce fut cette simple phrase qui fit monter le rouge aux joues de la Serdaigle. Auparavant c'était un jeu, du moins cela en avait pris la forme aux yeux de Mila, mais là les paroles de Blaise avaient l'accent de la sincérité. De la simplicité. Bien plus que précédemment, elle le croyait, parce que si le Zabini ne se dévoilait pas souvent, elle avait appris à distinguer les instants où il laissait tomber son masque de fierté. Et là, elle pouvait le lire dans la chaleur de son sourire. Le vert et argent semblait vraiment heureux de passer ce moment avec elle, malgré les circonstances de leurs présences, et cette idée fit battre un peu plus vite le cœur de la préfète. Ça non plus, elle ne s'y était pas attendue, mais quelque chose lui disait que Blaise pouvait se révéler plein de surprise, et celle-ci lui plaisait bien. Peut-être même plus qu'elle ne voulait se l'admettre. « Tu aurais pu. » Souffla-t-elle finalement après ce qui lui parut une éternité. Elle haussa un sourcil, geste à la fois interrogatif et un brin provocateur. Il aurait pu se contenter de lui dire qu’il était content de sa compagnie, il n’avait aucun besoin de s’engager dans ce petit jeu de flirt dont Mila avait encore du mal à saisir toutes les règles. Rien ne l’avait obligé à prononcer ces mots et à jauger ses réactions. « Mais tu ne l’as pas fait. » Conclut-elle alors que son sourire s’agrandissait un peu plus. Il n’en avait rien fait, il avait joué la provocation, et Mila l’avait laissé faire. Elle aurait pu protester, s’offusquer de ses paroles, mais elle avait choisi de les prendre sur le ton de la légèreté, et elle n’avait rien fait. Parce qu’au fond, elle savait que chaque plaisanterie pouvait camoufler une part de vérité, aussi infime soit-elle.

Après ce qui lui parut une éternité, la préfète cligna finalement des yeux, rompant le contact hypnotique de leurs prunelles. « Oh Blaise, tu crois vraiment que ce serait aussi simple ? » Souffla-t-elle comme s’il s’agissait d’une évidence. Il agissait en sorcier victorieux, Mila lui montrait simplement que la réussite n’était pas si aisée et qu’elle ne se laisserait pas déstabiliser si facilement. Elle savait que le vert n’avait pas cherché à l’insulter ou à insinuer quoi que ce soit, mais elle ne pouvait pas rester sans réagir. Mila savait qu’elle jouait à un jeu qu’elle était destinée à perdre, mais ce n’était pas pour autant qu’elle laisserait Blaise la battre à plate couture. Elle aussi pouvait jouer un peu. « Ce ne serait pas drôle sinon. » Lâcha-t-elle avec une petite moue. Elle savait que Blaise plaisantait, au moins en partie, mais elle savait aussi qu’il était habitué à ce que les sorcières qui croisent son chemin se pâment devant lui. Et Mila comptait bien lui montrer qu’elle n’était pas de celles-là. Il pouvait jouer, il pouvait plaisanter mais les faits étaient là. Du haut de son unique relation amoureuse, Mila faisait bien pâle figure face aux conquêtes du Serpentard, mais elle s’en fichait bien. C’était juste un autre de ces points qui les différenciaient. Et qui parfois rendait les choses si intéressantes entre eux. Lentement, la Serdaigle pencha la tête sur le côté, laissant ses cheveux retomber et frôler sa joue. Elle tenta de les remettre en place en s’aidant de sa main droite, mais abandonna bien vite cette idée. Elle était gauchère et une simple poussée d’Ariel avait suffi à la priver de son bras gauche, autant s’y faire dès maintenant. « Dis-moi, c'est la commotion cérébrale qui parle ou la semaine de solitude ? » Demanda-t-elle alors qu’une expression amusée s’échappait de ses lèvres. Blaise n’était pas le seul à avoir le droit de se moquer après tout et puisque sa commotion n’était pas si grave, Mila pouvait bien en rire un peu. « Non, parce que je te trouve bien sûr de toi. » Elle n'était plus habituée à ce jeu, Mila, mais elle était une Serdaigle, elle apprenait vite.
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