[Roulette] Spread your wings | Delilah E. Clifford

La routine était quelque chose qui pouvait tuer selon moi. Il fallait le dire, toujours faire la même chose devenait ennuyeux. Et quand on s'ennuie, c'est à ce moment-là que les esprits s'échauffent et se cherchent des échappatoires. C'est à ce moment-là que les mauvais coups se préparent et finissent par créer des problèmes. D'un autre côté, la routine est un signe de stabilité, c'est très adulte comme truc. Personnellement, avant mon arrivée à Poudlard je ne l'avais jamais vraiment été. Je bougeais au gré de mes envies, décidant toujours à la dernière minute à quel endroit je voulais me rendre, n'ayant que mes valises comme compagnons stables. J'étudiais les créatures magiques avec des spécialistes. Me contentant de les suivre quelque temps, fréquenter les créatures pour les comprendre. J'apprenais des meilleurs. Par contre, je m'étais épargnée la routine de toujours devoir faire la même chose tous les jours. Maintenant que j'étais à Poudlard, ma vie avait changé. Avec les cours que je devais donner, je devais suivre une routine bien établie. Les lundis matins j'avais cours avec les troisièmes années de chez Poufsouffle et Serdaigle. Les lundis après-midi les cinquièmes années de chez Gryffondor et Serpentard. Bref, je devais suivre un horaire très clair. Ce n'était pas la mère à boire. Il y avait beaucoup moins de surprises dans ma vie, mais en même temps ça faisait du bien, ça me permettait de toujours être calme et en contrôle de mon environnement.

Mais ce n'était pas ça le plus gros de ma routine. Ce que je devais faire c'était surtout pour les créatures dont je devais m'occuper. Il y avait un certain roulement dans les animaux que je gardais sur le domaine, mais je devais m'en occuper et suivre un horaire aussi précis qu'une montre suisse. Je devais absolument les nourrir, nettoyer les enclos ou bocaux ou terrariums. Ces créatures ne devaient pas vivre de trop gros chocs en arrivant ici. Certains vivaient sur le domaine, comme les sombrals qui vivaient dans la forêt interdite ou bien les licornes qui vivaient dans un autre secteur de la forêt. Je n'avais pas besoin de les nourrir ceux-là, sauf quand j'en gardais en enclos pour un cours, c'était le temps d'une journée donc ce n'était pas la mer à boire. Par contre, les créatures que je faisais venir de mes contacts à l'extérieur, je devais les garder en enclos quelques jours le temps que tous les élèves puissent les observer et apprendre d'elles. J'avais eu un éruptif il y a peu de temps, avec un problème de constipation le pauvre, mais j'avais su la soigner comme il se doit. Mon collègue de la Somalie était venu le chercher la veille et j'avais récupéré un hippogriffe d'un éleveur hollandais. Toute qu'une créature celle-là.

J'aimais bien les hippogriffes, je les trouvais un peu guindées, mais je comprenais pourquoi les gens les aimaient tout particulièrement. C'était des créatures très fières, distinguées et avec un caractère impressionnant. Ils avaient un port de tête très royal. Elles étaient franchement magnifiques, mais très capricieuses. Tout ça pour dire que tous les matins, je faisais le tour des enclos, nourrissant ceux qui devaient être nourris et nettoyant ce qui devait être nettoyé. J'avais été voir l'hippogriffe dont je devais m'occuper et avais nettoyé son enclos joyeusement, prenant bien sûr la peine de m'incliner devant lui, mais vu qu'il me connaissait déjà un peu, sa réponse a été rapide et il était nettoyé ses plumes un peu plus loin alors que je nettoyais ses selles. On peut dire tout ce qu'on veut, de la merde d'hippogriffe...ça restait tout de même de la merde. Cependant, je n'aurais pas changé de boulot pour quoi que ce soit d'autre. La santé de mon père oui, mais le reste non. Rester tout le temps au château, je n'aurais pas pu gérer. Passer du temps à l'extérieur comme ça, ça me faisait du bien. Après avoir nettoyé son enclos, je suis partie chercher sa nourriture. J’avais un petit entrepôt ou je gardais de la viande pour les créatures comme lui.

Avec la température du mois de mars, je n’avais pas à m’inquiéter de la fraicheur des produits. J’entendais donc mes bottes faire craquer la neige sous mes pas alors que je revenais avec un grand seau rempli de viande. Je portais un vieux manteau usé à carreaux verts et noir, des jeans tout aussi usés et mes cheveux châtains étaient noués en une tresse un peu lâche. Je n’étais pas au sommet de ma beauté. Par contre, pour le boulot, ce n’était clairement pas nécessaire. Mon hippogriffe n’en avait rien à faire de mon look. La bouffe et le respect lui importaient, rien de plus. Alors que je revenais près de l’enclos, j’ai vu une femme s’arrêter près de l’enclos. J’ai posé ma chaudière silencieusement au sol, ne voulant pas surprendre la créature qui aurait pu mal réagir à la surprise, surtout qu’elle faisait face à une inconnue. Je suis restée très attentive à tous ses mouvements, restant prête à intervenir au moindre signe de dérapage. Par contre, je n’eus pas besoin de réagir du tout. La femme s’était très bien débrouillée et Herbert, l’hippogriffe, avait accepté les caresses de sa nouvelle compagne. J’ai repris mon seau et me suis avancée près des deux compagnons. Mes pas faisant craquer la neige, la jeune femme m’avait surement entendue arriver. À moins qu’elle ne fût très concentrée sur Herbert.

- Vous vous en sortez très bien. Ce n’est pas tout le monde qui se débrouille comme vous avez les hippogriffes.

J’avais déjà vu cette femme se promener dans le château et je savais qu’elle ne faisait pas partie du personnel enseignant. Elle devait probablement être une auror postée au château. Le simple fait qu’elle se soit bien débrouillée avec la créature me faisait une bonne première impression. Les animaux sentent quand une personne est troublée ou est agressive. J’ai donc souri en venant me placer près de l’auror, face à Herbert.

J'adorais mon métier pour plusieurs raisons. La première, c'est que je devais tout particulièrement côtoyer des créatures magiques. Je devais les comprendre, les connaitre et pouvoir créer des liens avec elles. Ce n'est pas super évident la plupart du temps. Ces bêtes n'ont rien à cacher, elles jouent toujours franc jeu alors il faut, moi aussi, que je joue franc jeu. Les créatures ne passent pas par quatre chemins pour nous dire, nous faire comprendre, ce dont elles ont besoin et ils se lient généralement aux gens qui peuvent les comprendre. Je ne dirais pas que j'ai toujours été asociale, je dirais plutôt que je n'avais jamais senti le réel besoin de me sentir entourée en tout temps. Les sorciers sont toujours plus compliqués, ne sont pas toujours francs, cachent des projets pour se pousser de l'avant et enterrer les autres. J'avais eu des amis, j'en ai encore, mais je n'avais jamais été très proche de qui que ce soit. En ayant seulement des liens cordiaux avec tout le monde, je n'avais aucun problème. Pour moi c'était la clé. À peu près tout le monde m'appréciait et j'appréciais à peu près tout le monde. Le reste, je laissais aller. Je n'avais pas assez de temps ni d'envie pour me battre contre des moulins à vent. Les apparences pouvaient être trompeuses avec les sorciers, pas avec les créatures magiques.

Je me sentais beaucoup plus à l'aise et confortable avec elles et elles me le rendaient bien. C'est pour ça que j'aimais mon travail. L'autre chose qui faisait que j'aimais mon travail, c'est que je pouvais montrer aux élèves ce que pouvaient réellement faire les créatures magiques. Certaines sont laides, certaines sont effrayantes, mais elles peuvent toutes être comprises. Si on les comprend, on sait quoi faire en leur présence et on ne se fait pas attaquer. Il y en a qui sont beaucoup plus farouches, il faut redoubler de prudence avec elles. Les dragons en sont un parfait exemple, mais en les laissant tranquilles, aucun problème ne survient. Ce n'est pas pour rien que ces créatures sont placées en réserve avec des spécialistes pour s'en occuper, gérer les lieux pour les laisser en paix. J'étais allée visiter plusieurs de ces réserves, les dragons étaient dans des endroits idéaux pour eux. Herbert, l'hippogriffe qui était devant moi, faisait partie des créatures capricieuses. Beaucoup moins qu'un dragon, c'était évident, mais quand même. Ma compagne qui semblait bien s'en sortir avec Herbert a souri alors que je lui disais que tel était le cas. J’ai toujours apprécié les hippogriffes alors que le soin aux créatures magiques n’était pas mon fort pendant mes études. Et je ne pensais pas pouvoir en approcher un autre. La main de l'auror se promenait dans le cou et descendait sur le dos de l'hippogriffe qui semblait apprécier ces petites attentions.

-En faisant ce qu'il faut comme ça, il est toujours possible d'en approcher un. Il faut seulement bien évaluer la créature devant soit.

La sorcière s'est éloignée d'Herbert sans le lâcher des yeux et s'est installée sur la clôture de l'enclos pour me parler à nouveau. Je ne pense quand même pas être aussi douée que vous. A croire que vous avez cela dans le sang. Ça va sonner étrange que je dise ça ainsi, mais c'était bien normal. On n'appelait pas ça l'expérience pour rien. Cette auror avait de l'expérience dans son domaine et moi dans le mien. Chacun a son champ d'expertise après tout. Je me suis approchée de la créature, me suis inclinée et la créature s'est tout de suite inclinée s'approchant de moi. J'ai posé mon seau au sol et ai caressé l'encolure de la créature. J'adorais Herbert, il était toujours très câlin avec moi, un vrai chat. Aussi capricieux qu'un chat. Je me suis baissée vers mon seau pour saisir une pièce de viande que j'ai montrée à l'hippogriffe. J'ai tout de suite vu son excitation alors qu'il s'est mis à sauter, levant seulement ses pattes de devant et gardant les pattes arrières au sol. J'ai souri en le regardant faire et j'ai arrêté de le faire languir en lui lançant la pièce de viande.

Je me suis appuyé les coudes sur le bois de l'enclos en souriant, regardant Herbert déguster son encas. J'ai retourné ma tête vers l'auror pour lui répondre après avoir pris le temps de regarder ma créature.

- C'est normal, c'est mon métier.

J'ai failli tendre ma main vers la sorcière pour me présenter, mais vu ce que je venais de toucher, je préférais éviter.

- Delilah Clifford, professeur de soins aux créatures magiques comme vous l'avez compris. Je vous tendrais bien la main, mais elle est un peu sale vous me pardonnerez.

Les créatures magiques se contentaient toujours de peu. En fait tous les animaux, magiques ou non, se contentaient de peu. Des caresses, de la confiance, de la nourriture, de l'eau et de l'herbe. C'est tout. Herbert, qui était dans l'enclos devant moi, avait tout ça et semblait très heureux de sa situation. Je connaissais peu de sorciers capables de se comporter de la même façon. Toujours très direct, très franc et ne tournant pas autour du beau. C'est comme ça que les animaux étaient. Les humains, moldus ou non, n'étaient pas aussi facile à comprendre en jouant toujours avec les mots, en déformant la vérité pour atteindre un objectif. Là, en voyant mon hippogriffe trépigné avec sa pièce de viande en bouche, je voyais qu'il était heureux. Sa queue bougeait dans tous les sens, ses sabots dansaient et ses yeux pétillaient. Ella Bjornsson, Auror. Mais vous avez du vous en rendre compte. Je m'en étais effectivement rendu compte. Connaissant tout le personnel de l'école, elle ne pouvait qu'être auror pour rester dans l'enceinte du château. J'ai hoché la tête pour lui confirmer que je me doutais bel et bien de sa profession quand j'ai remarqué le mouvement de la jeune femme.

Elle a décidé de descendre de la clôture ou elle venait juste de se percher et j'ai vu la même chose qu'Herbert. Les cheveux de l'auror sont passés du blond à l'orangé. Dans un autre contexte, j'aurais trouvé ça fantastique de rencontrer une métamorphomage. C'est un don que je trouvais terriblement intéressant et impressionnant et je devais l'avouer, c'était aussi très amusant. Par contre, aux yeux de mon hippogriffe, on lui avait menti. Il avait donné sa confiance à Ella et elle avait rompu la confiance. Il avait pensé la connaitre, mais il s'était trompé, à se yeux à tout le moins. On ne change pas de tête juste comme ça dans la tête de cette créature. C'était un masque, un déguisement pour en abuser. La pauvre bête à donc réagi de la seule façon qu'elle connaissait. Elle a chargée sur l'auror en galopant à toute vitesse. Mes muscles se sont tendus, j'étais prête à intervenir et à m'interposer entre Herbert et l'auror. C'était mon travail et j'étais probablement la seule qui pourrait calmer la créature.

Les réflexes d'Ella étant très rapides eux aussi, elle a sauté par dessus la clôture tout en ramenant ses cheveux à leur couleur de base, le blond. Aussitôt que l'auror a quitté l'enclos, l'hippogriffe s'est calmé tout de suite. C'était bien ce que je pensais, l'élément étranger dans son enclos l'avait dérangé. Mais aussitôt l'élément sorti de son environnement et le retour à la normal de la tête de l'auror, Herbert a semblé plutôt dérouté. J'ai pris une nouvelle pièce de viande pour la lancer à la bête encloisonné et je me suis dirigée rapidement vers l'auror qui était restée couchée au sol. Finalement, je pense que je n’ai pas raté ma vocation d’Auror ! Je n’aurai pas pu être enseignante comme vous Delilah... Elle ne semblait pas blessée, c'était déjà ça de gagné. Je n'aurais pas voulu voir mon pauvre Herbert dans la merde à cause d'une blessure. Maintenant qu'elle était sale elle aussi, je me sentais moins mal de tendre ma main vers Ella. Je pouvait bien l'aider à se relever la pauvre.

- Je suis vraiment désolée pour ça. Les changements rapides dans l'environnement sont des stresseurs pour les hippogriffes, ils ont l'impression de perdre le contrôle. Surtout quand c'est sur des choses qu'ils ont accepté dans leur environnement. Ils se sentent...trompés si je puis dire...Vous n'avez rien de cassé ?

À voir sa réaction au sol, l'auror semblait en avoir vu d'autre. Mais considérant que j'étais responsable de la créature, je voulais vérifier. J'étais en charge de ces créatures avec James et nous devions en garder le contrôle. Si nous le perdions, nous allions être dans la merde. Mon cousin n'était pas en forme à cause de sa maladie alors c'était surtout moi qui était en charge de toutes les créatures. Zephyr aurait bien pu m'aider...mais c'était rêver en couleur que de seulement y penser.

Plus je le regardais, plus je me disais qu'Herbert était l'hippogriffe idéal pour l'enseignement. Il avait toujours eu un bon tempérament. Il restait tout de même un animal imprévisible. On ne peut pas savoir ce qui se passe dans sa tête. Par contre, autrement, il avait toujours eu un bon tempérament. Pour un hippogriffe, avoir une tempérament, c'est surtout de ne pas trop faire de caprice et se laisser approcher relativement facilement. Par contre, en le voyant réagir à la métamorphomage, je me suis rappelée qu'il était un animal avant tout. Alors que je m'excusais à l'auror, je l'ai aidée à se remettre sur ses pieds. Oh ne vous inquiétez pas. Je pense qu’à Durmstrang les hippogriffes étaient habitués à mes… Changements d’humeur. Enfin je les voyais bien plus souvent aussi et avant une certaine période, je changeais énormément. Je supposais que l'auror parlait de son adolescence. C'est toujours un moment quand même difficile pour les métamorphomages. Les émotions sont toujours très intenses durant cette période de la vie et c'est ce qui fait que le corps changent. En ne contrôlant pas leurs pouvoirs, leur corps suit le fil de leurs humeurs. J'ai hoché la tête face à ce que la femme me disait et je suis restée sur place à la regarder faire. Elle semblait confiante alors je préférais la laisser faire. J'interviendrais si c'était nécessaire.

La femme est retournée se placer près de l'enclos et a regardé Herbert qui finissait de manger la carcasse de furet que je venais de lui donner. Il semblait méfiant, mais gardait son calme. Il a secoué ses ailes un peu et a fait un pas dans notre direction. Il faut généralement un temps d’adaptation. Qui est plus ou moins long mais c’est toujours possible de faire comprendre à un être vivant que dans certains cas, il ne faut pas avoir peur. Elle avait raison, par contre cela pouvait prendre énormément de temps. Au moins, elle avait de la chance parce que, comme je l'ai dit, mon hippogriffe avait généralement un bon tempérament. J'ai regardé l'auror faire dans un grand silence pour respecter sa démarche. Je l'ai vue changer la couleur de sa chevelure avec énormément de contrôle. C'était impresionnant à voir. Elle est partie d'un joli blond cendré pour se rendre à un noir d'encre, un roux discret et un brun classique près de ma propre couleur. Pendant cette transformation, Herbert n'a pas lâchée la nouvelle brune du regard, évaluant probablement ce qu'il voyait. Les traits de la femme ne changeait, il pouvait la reconnaitre, s'il le voulait. Après un long jeu de regard, la femme s'est inclinée devant la créature et celle-ci lui a répondu de même. J'ai souri de toutes mes dents à ce spectacle. Cet hippogriffe était vraiment une créature extraordinaire. Elle s'est approchée de la métamorphomage et s'est laissée caressée avec plaisir, c'était à tout le moins le message que sa queue m'envoyait. Tu vois, je suis toujours la même. Juste une couleur de cheveux différente. Cette auror avait franchement un don avec les bêtes. J'ai pri cette information en note au fond de ma tête. Ça pourrait servir dans l'avenir.

La jeune femme s'est retournée vers moi, souriante. Je n’ose pas imaginer sa réaction si vous veniez à changer de couleur de cheveux. J'ai lâché un petit rire devant le trait d'humour de la brunette. Ce n'était pas vraiment une option dans mon cas. Je l'aurais pu, mais j'aurais eu a réadapter cette créature à ma présence. Et puis, j'aimais beaucoup ma chevelure comme ça. Bon, ce jour-là ils étaient un peu dans tous les sens. En fait, à chaque fois que je travaillais à l'extérieur ils finissaient dans tous les sens. Ça prouvait que je travaillais au moins. Ils étaient retenus par une queue de cheval qui était rendue plutôt lâche.

-Herbert et les  autres feraient une crise de nerf, j'en suis à peu près convaincue.

Je suis entrée dans l'enclos de la créature, la laissant se faire caresser par Ella. J'ai laissé tombé le contenue de mon seau de nourriture au sol et suis ressortie. Il pourrait manger plus tard quand il aurait faim. Je suis allée rejoindre l'auror qui semblait très heureuse de sa nouvelle relation avec l'hippogriffe.

- Je vais vous laisser en tête à tête tous les deux, je vais continuer ma tournée pour nourrir tout le monde. Je ne serai pas très loin si vous avez besoin de quelque chose. Autrement, je vais vous souhaiter une bonne journée. Ça a été un plaisir de vous rencontrer Ella. Vous pourrez repasser voir Herbert si vous le voulez, il vous aime bien.

J'ai incliné la tête vers la femme et lui ai fait un clin d'oeil avant de partir. Cette femme était franchement surprenante. Je savais qu'en cas de besoin elle pourrait me donner un coup de mains. Je le pensais en tout cas. C'est donc l'esprit en paix que j'ai laissé la femme derrière moi avec mon hippogriffe favoris alors que j'allais m'occuper de mes autres créatures. La routine.