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i'm only one call away (moa)

Levy T. Scamander
Consumed by the shadows
Levy T. Scamander
Élève de Poufsouffle
Maison/Métier : Poufsouffle & 1ère année en GISIS de sécurité magique
Célébrité : Grant Gustin
Pseudo : Pezzavril Âge : 32 Parchemins : 495 Gallions : 65 Date d'inscription : 15/03/2018

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I'm only one call away
Moa Mateeva & Levy Scamander
« And when you're weak, I'll be strong. I'm gonna keep holding on. Now don't you worry, it won't be long darling, and when you feel like hope is gone, just run into my arms. »
J’ai rarement vu une pluie aussi forte s’abattre sur le château à une telle vitesse. Le printemps avait commencé à pointer le bout de son nez, et nous étions les premiers à en profiter. Personnellement, je ne ratais pas une occasion de profiter du soleil, passant la plupart de mon temps libre à l’extérieur. Même les révisions et autre travail à fournir pour mes études avaient migré dehors, notamment au bord du lac où les coins d’ombre permettent de rester des heures installé sans craindre une insolation. Aujourd’hui était un de ces jours où des élèves de mon cursus et moi-même avions décidé de s’installer près de l’eau pour travailler sur un devoir. Sauf qu’au bout d’une heure, le ciel a viré au noir, d’immenses nuages effaçant le soleil. Les gouttes de pluie se sont mises à tomber, de plus en plus nombreuses à mesure que les secondes s’écoulaient. Nous avons donc été forcés de récupérer nos affaires en toute vitesse pour nous mettre à courir en direction du château, riant aux éclats.
Enfin à l’abri, je me penche en avant pour secouer mes cheveux. Je suis détrempé, mais cette sensation est loin d’être déplaisante. Je risque de choper la mort, mais tant pis. Je secoue mes jambes et tente d’essorer un minimum les manches de mon pull tandis que mes amis se sèchent comme ils le peuvent également. L’un d’entre eux propose que nous continuions notre séance de révision à la bibliothèque, ce que tout le monde approuve. Nous nous mettons alors en route en direction du quatrième étage, échangeant sur divers sujets dans la bonne humeur. Nous croisons bon nombre d’élèves dans le même état que nous. Nous ne sommes pas les seuls a avoir été piégés par la météo aujourd’hui, et cela me fait sourire de voir que tout le monde le prend à la rigolade. Nous montons les escaliers étage après étage, dans le but de gagner la bibliothèque, mais nous sommes obligés de nous stopper net en arrivant au troisième lorsqu’une silhouette féminine aux couleurs rouge nous passe devant à toute vitesse.
– « Qu’est-ce qu’il lui prend à celle-là ? »
– « Encore un chagrin d’amour. », plaisante un des jeunes hommes de ma bande.
Ils rigolent tous, sauf moi. Je crois avoir reconnu la demoiselle qui nous est passée devant et cette idée est loin de me plaire. Sans dire le moindre mot, je m’éloigne de mes amis d’un pas vif, prenant la direction empruntée par la Gryffondor.
– « Tu vas où ? »
Je ne prends même pas la peine de leur répondre et continue ma route, inquiet. Ma poursuite me guide jusqu’aux toilettes des filles. Je m’arrête net devant la porte, hésitant. Ce n’est pas vraiment un lieu dans lequel je devrais entrer. Mais s’il s’agit bien de Moa, je me dois de briser cette règle. Je passe donc l’entrée, me retrouvant nez à nez avec deux étudiantes qui, interrompant leur conversation, me dévisagent d’un air choqué.
– « Hum… Je crois que tu t’es trompé d’endroit. », bredouille l’une d’entre elles tandis que l’autre fronce les sourcils.
Je les regarde à tour de rôle et me glisse entre elles en les bousculant légèrement, glissant un « Pardon » à peine gêné. Je commence alors à chercher dans la pièce, ouvrant une à une les portes individualisées de chaque toilette.
– « Moa ? », appelé-je à plusieurs reprises, en espérant que mon amie me réponde.
Je tombe sur la seule porte qui semble verrouillée. Je tends la main et toque contre le bois, l’appelant encore une fois. Mon rythme cardiaque s’accélère. Je risque de me taper la honte de ma vie si je me retrouve nez à nez avec une toute autre personne, mais cette idée m’effleure à peine l’esprit. Pour l’instant, je ne pense qu’à Moa, courant dans ce couloir visiblement bouleversée. Et c’est là que je la reconnais, cette voix qui, entre deux respirations sanglotantes, m’appelle.
– « L… Levy… »
Mon myocarde se renverse. Je dégaine ma baguette sans hésiter plus longtemps et déverrouille la serrure d’un coup d’alohomora. La porte s’ouvre et je la pousse d’une main, découvrant mon amie assise au sol, recroquevillée sur elle-même. Elle est trempée, tout comme moi, mais son visage est davantage mouillé de larmes que de gouttes de pluie. Elle tremble, sa respiration est sifflante. Elle semble tétanisée. Je lâche mon sac par terre et m’accroupis vers elle.
– « Hey… », soufflé-je, mes yeux inquiets plantés dans les siens.
Délicatement, je porte mes mains contre les épaules. Elle est en pleine crise de panique. Comment je suis censé l’aider à se calmer ? Je réfléchis à toute allure et caresse ses bras avec douceur, sans jamais détourner mon regard du sien.
– « Tout va bien… je suis là. Respire. »
J’exagère ma propre respiration, lui imposant un rythme lent en priant pour qu’elle parvienne a calquer son souffle sur le mien. Exécutant mes gestes avec le plus de délicatesse possible, je me creuse les méninges, espérant trouver un sort qui pourrait nous sortir de cette situation si mes gestes et mes paroles ne parvenaient pas à l’apaiser. Malheureusement, je n’ai pas énormément de connaissances en médecine magique. Reste à espérer que j’arriverai à me débrouiller sans ma baguette, cette fois-ci.
(c) DΛNDELION & BΛT'PHΛNIE
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Moa Mateeva
Consumed by the shadows
Moa Mateeva
Élève de Gryffondor
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Pseudo : brioche. Âge : 30 Parchemins : 77 Gallions : 168 Date d'inscription : 09/03/2018

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cause you're a sky full of stars. i want to die in your arms, cause you get lighter the more it gets dark.
levy & moa

L’Angleterre. Ah, l’Angleterre ! Un beau pays, j’en conviens. Pourtant, j’ai cette peine terrible à supporter ces gouttes qui claquent si fréquemment contre les carreaux usés du château. Jazz me répète qu’autrefois, il me plaisait tant de jouer sous la pluie, que je passais des heures à courir sous les rideaux humides des orages d’été. Il paraît que j’aimais vraiment ça. Aujourd’hui, je ne sais plus. Un flou nauséeux masque ces souvenirs fumeux. Mais qui suis-je ?
Si la pluie tape contre les carreaux de la salle du cours de divination, les gouttes qui perlent aux fenêtres ne sont que le reflet de celles qui naissent sur mon front et leur tic-tac assourdissant me mène à me focaliser sur cette horloge au fond de la classe, cette horloge qui ne tourne pas. Il commence à faire chaud, tout comme l’air commence à me manquer. Mon regard balaie la classe d’une manière inquisitrice. Il fait de plus en plus chaud. Une douleur lancinante mitraille mon encéphale, me donne l’horrible impression que ma boîte crânienne ne cesse de rétrécir. Il fait si chaud. Je ferme les yeux, prends une grande inspiration – ça ne suffit pas.
J’ai beaucoup trop chaud.
Peinant à reprendre mon souffle, en sueur, et en ayant la désagréable impression que tous les regard sont braqués sur moi, je me saisis de ma baguette et quitte la salle de classe en courant, brusquement. Dans la hâte, je laisse tous mes bouquins derrière moi. Ce mal-être me ronge – la peur, celle de ne pas appartenir à ce monde. L’étrange impression que je ne trouverai plus jamais ma place, que je l’ai perdue le jour de l’accident. L’angoisse d’être suivie, la terreur que cette ombre qui me poursuit un jour se décide à m’engloutir.
Je cours et les larmes roulent sur mes joues rougies. Le sel irrite ma peau et me brûle. Dans cette course effrénée, je bouscule plusieurs personnes sur mon passage sans prendre la peine de m’excuser – à quoi bon ? Je ne connais personne, personne ne me connaît.
Mais qui suis-je ?
Je pénètre alors dans les toilettes des filles – il fait toujours si chaud, simplement je refuse que quiconque me voie dans cet état. C’est pourquoi je fais abstraction des deux filles que je bouscule, à nouveau, dans les toilettes avant de m’enfermer à double tour dans le compartiment le plus éloigné de la porte d’entrée. Le vide se creuse autour de moi, un néant innommable s’empare de la salle d’eau. Recroquevillée dans un coin, pliée en quatre, je laisse les larmes dégringoler mon visage pour finir leur course sur mes genoux, mouiller mes cheveux ébouriffés. Tout mon corps tremble. J’ai si peur. Si peur de disparaître – de n’être personne. Et cette éternelle rangaine, encore. Celle qui me poursuit.
Je ne suis personne.
– « Moa ? »
En état de choc, je n’entends pas mon prénom prononcé plusieurs fois par cette voix qui m’aurait pourtant semblé familière. Je n’entends pas les pas pressés du jeune homme qui se charge de me venir en aide. Je n’entends pas ce héros. Après plusieurs répétitions de ces trois lettres que je connais bien ; je comprends. J’essuie mes larmes d’un revers de manche, ne parvient pas à me redresser pour ouvrir la porte et bégaye.
– « L… Levy… »
Ma voix tremble ; mon corps aussi. J’aurais aimé lui ouvrir, mais je n’y parviens pas. Mes muscles tuméfiés me font souffrir, la crispation s’est mêlée à l’angoisse. Il comprend ; la porte s'ouvre, mais je n'y suis pour rien.
– « Hey… Tout va bien… je suis là. Respire. »
Je l’écoute à peine. Si ces conseils sont avisés, je ne parviens pas à les écouter. Je ne parviens pas à récupérer mes esprits. Sa présence est rassurante mais je peine à en ressentir les bienfaits. Ses mains posées sur mes épaules et le souffle lent qu’il impose ont sur moi l’effet d’une caresse bienveillante. Peu à peu, mon souffle se calme, lui aussi et reprend  un rythme moins saccadé, moins rapide, bien que toujours enclin à l’apnée.
- « Oh Levy… »
Sans réfléchir, je me jette à son cou, le serre contre moi. Mes larmes coulent sur son épaule. J’essaie de lui expliquer ce qui m’arrive mais ma phrase est constamment interrompue par un hoquet de reniflements.
- « Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? J’étais en cours… les autres… la pluie… le temps… J’ai perdu le contrôle, Levy. J’ai encore perdu le contrôle. »
En parler à l’effet sur moi d’une bombe. Mon souffle s’accélère à nouveau. Je me blottis plus profondément contre son épaule, prise de sursauts. Les larmes roulent, ma respiration s’accélère à nouveau. Un murmure, dans le coin de son oreille.
- « Je t’en prie Levy, sors moi de là. »
Je ne sais pas bien ce que j’entends par là. Mais la honte de me retrouver dans un état pareil me dévore. Et la peur, celle de ne pas m’en sortir. Tout ce dont je suis sûre c’est que je ne supporterais pas qu’un autre ou qu’une autre que lui puisse me voir aujourd’hui dans cet état.
Si la confiance est encore pour moi un concept abstrait, une chose est sûre, aujourd'hui j’ai confiance en Levy, et je m’agrippe à lui de toutes mes forces.


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Levy T. Scamander
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Levy T. Scamander
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Je suis désemparé. Dans un premier temps, j’ai l’impression que mes paroles et gestes n’ont strictement aucun effet sur la crise d’angoisse de Moa. L’inquiétude s’empare de mon visage à mesure que les secondes s’écoulent. J’ai une sainte horreur de voir les gens souffrir, c’est encore pire quand il s’agit de mes amis les plus proches. Le lien qui m’unit à Moa est précieux, particulier et d’une puissance indestructible. Il suffit de voir notre amitié, toujours intacte après tous les remous qu’elle a dû traverser. Même si la situation est délicate, même s’il m’arrive de croire que je ne mérite pas l’amitié de la belle Gryffondor, je suis tout bonnement incapable de lui tourner le dos. D’autant plus qu’elle est dans un état de détresse indescriptible.
Le cœur meurtri, je ne cesse de caresser ses bras et d’accentuer chacune de mes inspirations et expirations. Soudainement, je me rends compte que son souffle est plus calme, plus régulier et que les spasmes qui agitaient son corps se sont atténués.
– « Oh Levy… »
Je n’ai pas le temps de réagir, elle se jette à mon cou. Sans réfléchir, j’encercle sa taille et la serre contre moi, comme si elle était la fleur la plus précieuse du monde et que j’étais le seul jardinier capable d’en prendre soin. Elle tremble. J’entends ses sanglots se perdre dans mon oreille, entrecoupant son discours. Mes mains se glissent dans son dos avec délicatesse. J’ai si peur de lui faire mal.
– « Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? J’étais en cours… les autres… la pluie… le temps… J’ai perdu le contrôle, Levy. J’ai encore perdu le contrôle. »
J’entrouvre mes lèvres pour lui parler, pour prononcer des mots qui, je l’espère, parviendront à la débarrasser de toute anxiété. Mais elle me devance. Son souffle repart au quart de tour et je la sens qui s’agrippe à moi, de toutes les forces que la panique ne lui a pas arrachées.
– « Je t’en prie, Levy, sors-moi de là. », murmure-t-elle dans mon oreille d’une voix désespérée.
Je frémis d’inquiétude. Une de mes paumes remonte le long de son échine pour aller se nicher dans sa nuque que je masse du bout des doigts dans de légers mouvements circulaires. Mon esprit tourne dans tous les sens pour tenter de trouver une solution, une manière d’éradiquer ses démons. Lorsqu’enfin une idée plus lumineuse que les autres me traverse. Je me décale légèrement, prenant appui sur mon genou posé au sol afin de pouvoir chercher son regard qu’elle s’entête à cacher contre mon cou.
– « Moa, regarde-moi. », l’encouragé-je doucement.
Je glisse mes mains jusqu’à sa taille à nouveau puis les remonte pour pouvoir attraper son visage. Les doigts de ma main droite viennent débarrasser son front des mèches trempées qui s’y collent, puis mes paumes se logent contre ses joues gelées. Mes pouces caressent son épiderme tandis que mes yeux verts se plongent dans les siens.
– « Le premier Noël que tu as passé à Poudlard... »
Ma voix se montre la plus douce possible. Je mets tout en œuvre pour dissimuler ma propre panique, conscient que cela ne ferait que nourrir le cercle vicieux dans lequel Moa se trouve que de lui montrer mon inquiétude. J’ai en tête une scène bien précise. Le but n’est pas de lui rappeler qu’elle a oublié la majorité de ses souvenirs. Le but est qu’elle s’accroche à ce que je lui raconte, à cette bribe de mémoire certainement effacée de son esprit. Qu’elle s’y accroche, de toutes ses forces, et qu’elle se replonge dans cet instant que nous avons partagé afin de se souvenir qu’elle est bel et bien quelqu'un. Elle est Moa Mateeva. Elle est l’amie que je ne laisserai jamais tomber.
– « Ni toi ni moi n'avions vraiment envie de passer toutes les vacances ici... Tu voulais retrouver ta famille et moi je voulais juste être... Partout, sauf ici. »
Je me souviens que cette obligation avait été particulièrement difficile pour moi. Devoir rester entre les murs de ce qui était devenu ma prison, cet endroit où la terre entière était contre moi. La terre entière, à l’exception, entre autres, de Moa qui ne ne connaissait pas encore la vérité me concernant et me comptait encore parmi ses amis. Pour elle non plus, rester à Poudlard n'était pas une partie de plaisir. Ses parents, sa famille lui manquaient. Nous nous sommes donc tenu compagnie durant les vacances. Ces quelques jours restent les meilleurs souvenirs que j’ai pu créer autour de l’amitié qui me lie à la Gryffondor.
– « On a passé presque tout notre temps ensemble... C’est le matin de Noël que je t’ai offert ça. »
En prononçant ces mots, mes mains quittent ses joues pour se glisser vers son avant-bras. Doucement, je remonte sa manche afin de dévoiler autour de son poignet un bracelet : fait de fins brins de cuir tressés, il est serti d’une pierre de turquoise, connue pour conforter l’amitié et la confiance. Je ne sais pas si elle se rappelle de quoi que ce soit à propos de ce bracelet. Ce que je sais, c’est qu’elle ne l’a jamais quitté. Pas même quand elle était fâchée contre moi. Pas même après avoir perdu la mémoire. Et je constate que, ce que j’essaie de lui raconter avec douceur mais également manque de sureté parvient à focaliser son attention sur autre chose que ses angoisses. Si bien que, petit à petit, sa respiration semble se calmer à nouveau.
– « C’était une promesse. La promesse de ne jamais t’abandonner. », murmuré-je doucement.
Je pose à nouveau mes mains sur ses joues et attends plusieurs secondes, pour m’assurer que sa crise est bel et bien passée. Sa respiration est encore sifflante, mais au moins, l’air semble atteindre ses poumons avec bien plus de facilité qu’il y a peu. Rassuré, j’humecte mes lèvres dans un soupir et caresse avec tendresse sa chevelure détrempée.
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Moa Mateeva
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Moa Mateeva
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levy & moa

Le naufrage est imminent. Si l’air me manque, si le sol se dérobe sous mes pieds et si ma conscience doucement se perd dans les méandres de l’incompréhension, je m’accroche à Levy comme à une bouée de sauvetage jetée à l’eau par quelque vieux loup de mer. Cette même bouée que l’on lancerait à une épave flottant sur le voile clair d’un océan qui, après une tempête meurtrière, doucement retrouverait son calme. J’aime beaucoup cette image. Car s’il ne s’en rend pas encore compte, aujourd’hui, Levy est bien ma bouée. Et sans lui, j’aurais certainement coulé. Suffoqué. J’aurais certainement était noyée par ces vagues salées que je ne contrôlais pas, par l’écume de ces larmes qui s’amenuise encore dans ma chair et me transperce avec brutalité.
Doucement, je reprends forme humaine.
Ses caresses me font un bien fou. Les pleurs deviennent apaisants, ne sont plus que de maigres filets qui laissent s’écouler ce qui déborde encore. Ce qui déborde toujours. Si parfois les réactions de mon ami me donnent l’impression d’être confrontée à un parfait inconnu, il me semble en l’instant l’avoir toujours connu. Il me semble sincèrement qu’il a toujours été là, dans le décor à veiller sur moi. À travers ces larmes qui peinent à cesser mais qui peu à peu se calment, un sourire se dessine timidement sur mon visage et je me blottis un peu plus fort contre lui en enfouissant ma tête dans son cou. Même son parfum contribue à me ramener sur terre. Il a ce parfum délicat qui me donne l’étrange sensation que « chez moi » n’a jamais été ailleurs que dans ses bras.
Doucement, je reprends vie.
Tout discours supplémentaire n’aurait été que logorrhée superflue, alors je préfère me taire. La honte me menace. La vulnérabilité dont je souffre terriblement depuis mon accident me gène. J’ai l’impression de ne plus avoir ma place chez les valeureux lions. Quand je pense enfin parvenir à me calmer, les angoisses reprennent. Et je m’en veux. Ô combien je m’en veux de me montrer si faible. J’ai si peur qu’il s’en aille, car j’ai tellement besoin de lui, en l’instant. Je m’agrippe à lui ; le voilà qui s’éloigne. Un frisson parcourt mon échine, redescend le long de mes lombaires.  
Ne me laisse pas, je t’en prie.
Tétanisée, mes yeux ne parviennent pas à trouver les siens. La simple idée de pouvoir y lire ne serait-ce qu’une once de jugement me terrifie. – « Moa, regarde-moi. » La répartie me souffle à l’oreille de lui demander s’il trouve la tâche facile, mais quelque chose me bloque. Je n’y parviens pas. Mais j’aimerais tellement qu’il comprenne à quel point j’ai besoin qu’il reste. Un sursaut de recul me saisit quand il dépose ses mains sur mon visage. Les hommes ont toujours été pour moi un sujet d’étude déroutant. Peu habituée à m’en approcher de près, certainement de peur de m’y brûler, ce genre de contact suffit à me faire perdre le Nord. Pourtant, mon recul n’est pas radical, ne rompt pas vraiment le contact, marque avec adéquation ma surprise.
Levy ne me laisse pas le choix, et voilà que mes yeux bruns se perdent dans les siens quelques instants avant qu’il ne prenne la parole. – « Le premier Noël que tu as passé à Poudlard... » Attentive à ses mots, je ne parviens pas à demeurer totalement sereine, quelques hoquets me font parfois frémir.  Et l’espoir qu’il tente d’insuffler en moi ne touche pas vraiment sa cible. Ai-je seulement déjà passé un Noël à Poudlard ? Combien ? Jazz était-elle là, elle aussi ? Et Levy ? Mon regard dévie à gauche, puis à droite, tâchant vainement de me remémorer quelques images de ces temps passés, de me rappeler celle que j’étais à ce fameux Noël dont il parle. De me raccrocher à quelque chose, n’importe quoi, mais quelque chose quand même. – « Ni toi ni moi n'avions vraiment envie de passer toutes les vacances ici... Tu voulais retrouver ta famille et moi je voulais juste être... Partout, sauf ici. » J’ouvre la bouche pour couper court à sa tirade, lui dire que malheureusement je ne m’en souviens pas. Que je ne suis plus celle que j’étais, que je ne connais pas la Moa dont il parle. Le jaune et noir ne m’en laisse pas le temps. – « On a passé presque tout notre temps ensemble... C’est le matin de Noël que je t’ai offert ça. » Sa confidence a l’effet d’une bombe. Je retire brusquement mon bras pour le serrer contre ma poitrine, ma main libre venant se déposer sur ce bracelet qu’il me semble avoir pourtant toujours porté. J’arque les sourcils, pleine d’incompréhension. A vrai dire, du plus loin qu’il m’est possible de me souvenir, j’ai toujours porté ce bracelet, tout du moins à Poudlard. Je n’ai jamais été une grande fan des bijoux, des parures, convaincue qu’une femme se suffit à elle-même, je trouve l’idée de devoir se sertir de diamants ridicule. Pourtant, ce bracelet a une symbolique particulière pour moi. Il est ce qui me rattache encore au monde réel quand je délire, quand mes yeux se perdent dans le bleu limpide de la pierre de turquoise. Il est ce qui me rattache encore à la vie.
Levy est ce qui me rattache encore à cette vie.
Comme un témoignage amer de celle que j’ai pu être.
A nouveau, je fixe cette pierre. Vainement, je cherche une échappatoire à ces souvenirs qui ne me reviennent pas et que pourtant j’aimerais tant partager avec mon ami. – « C’était une promesse. La promesse de ne jamais t’abandonner. » Mes yeux se perdent dans les siens pendant un instant qui me semble durer une éternité. J’essaie de lire en lui mais n’y vois aucune manipulation sournoise, ne perçois qu’une bienveillance rassurante. Un maigre sourire se dessine sur mon visage, les larmes ont cessé de rouler sur mes joues malgré que mes yeux brillent encore d’un mal dont il ne pourra jamais me débarrasser. J’ai envie de lui montrer que ses mots comptent, que sa présence change quelque chose, que l’aide qu’il m’apporte m’est précieuse. Je me fais violence, essuie d’un revers de manche mes yeux mouillés avant de toucher brièvement le bout de son nez avec mon index droit. « Tout le monde devrait au moins avoir un ami comme toi dans sa vie, Levy Scamander. » Un sourire, timide, qui masque grossièrement un léger reniflement. « Et si tu commençais par m’accompagner prendre l’air ?  J’ai besoin de me changer les idées. »
Nous marchons un instant, quittons assez rapidement le château en déambulant à travers les étudiants qui fourmillent dans les couloirs. J’ai glissé mon bras sous le sien et je baisse légèrement la tête pour cacher aux autres mon désarroi encore apparent. Certainement suis-je entrain de serrer le bras de Levy un peu trop fort, mais il ne dit rien. Il se contente d’être là.
Arrivés à l’extérieur du château, je me contente de le suivre sans but particulier, ne sachant pas réellement où l’on va. C’est alors que ma curiosité me démange, et s’il me parlait un peu plus de ce Noël, peut-être me remémorerai-je des bribes de nos instants. J’ai besoin d’essayer.
« C’était vraiment si bien, ce Noël ? »
J’ai vraiment besoin d’essayer. D’exister au moins encore à ses yeux.



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Au moment de la voir retirer son bras avec une telle avidité, je crains d’avoir fait une connerie. Je n’attends pas de voir sa réelle rédaction pour me maudire intérieurement. Bon sang, Levy… elle a perdu la mémoire. Tu croyais vraiment choisir la bonne méthode en lui parlant d’un souvenir ? Pinçant les lèvres, je baisse légèrement mon regard. Mon attention ne reste cependant pas bien longtemps détournée de la belle Gryffondor. Bien vite, je me rends compte qu’elle observe le bracelet avec intérêt, de l’interrogation valsant au milieu de ses iris marronnés. Je ne peux retenir un petit sourire, soulagé de voir que mes paroles ont eu un certain effet sur mon amie. La preuve : sa crise semble avoir totalement disparu, tandis qu’elle plonge ses yeux dans les miens pour m’écouter. Je la vois qui me scanne, tentant certainement de comprendre les sous-entendus derrière mes paroles bienveillantes. Je suis d’une sincérité sans frontière, et elle le déchiffre sans difficulté. Ses lèvres s’étirent alors dans un rictus minuscule mais perceptible. La récompense de ma victoire.
– « Tout le monde devrait au moins avoir un ami comme toi dans sa vie, Levy Scamander. », déclare-t-elle en touchant mon nez du bout de son indexe.
Je souris en écho au sien. Son visage est si beau. J’en oublierais presque qu’elle était dévastée par la panique il y a seulement quelques secondes.
– « Et si tu commençais par m’accompagner prendre l’air ? J’ai besoin de me changer les idées. »
C’est au moment de l’entendre me suggérer cela que je me rends compte à quel point ma position est inconfortable. Je n’hésite donc pas à acquiescer d’un signe de tête et me redresse avant de lui tendre une main pour l’aider à en faire de même.
– « Allons-y. », m’exclamé-je en passant la sangle de mon sac sur mon épaule.
Nous quittons les toilettes et remontons le couloir du troisième étage jusqu’à atteindre les escaliers. Son bras sous le mien, je l’entraîne avec moi en prenant soin d’éviter les étudiants qui passent près de nous. L’air est électrique. À croire que la pluie a le don d’exciter tout être doté de vie. Je prends soins de garde Moa près de moi, pour la protéger d’une quelconque collision. Nous atteignons finalement le hall d’entrée du château et sortons à l’extérieur.
Le ciel est noir, zébré d’éclairs. La pluie n’a pas cessé, mais cela ne nous empêche pas de continuer notre marche. Nous empruntons les passages abrités, ralentissant nos pas. Nous ne croisons presque personne, tout le monde est parti se réfugier à l’intérieur. La rouge et or finit par lâcher mon bras, je glisse machinalement les mains dans les poches de mon pantalon noir.
– « C’était vraiment si bien, ce Noël ? »
Je tourne la tête pour la regarder. Son expression faciale me murmure qu’elle y songe depuis plusieurs minutes. Essaie-t-elle de fouiller dans les limbes de sa mémoire pour retrouver un quelconque détail.
– « Oui. », me contenté-je de répondre dans un premier temps.
Certes, je me souviens avoir très mal accueilli la nouvelle lorsque l’on nous a annoncé que le Ministère nous obligeait à rester à Poudlard pour les fêtes. Je n’avais qu’une hâte depuis le mois de septembre : rentrer chez moi. Les sarcasmes, insultes et autres attaques dont j’étais la victime depuis la rentrée m’étaient devenus insupportables. Je voulais partir, retrouver ma famille et retrouver le calme. Cela m’avait été arraché par la décision du Ministère. Cependant, je ne peux nier le fait que ces vacances avaient été exceptionnelles.
– « Il a tellement neigé cette année-là. On a passé nos journées dehors. Notre passe-temps préféré, c’était de nous cacher dans le parc et de faire léviter des boules de neige pour atteindre les gens à distance. »
Un sourire reprend possession de mes lèvres tandis que nous continuons de marcher. Je ne me rends même pas compte que nous avons quitté tout abri et que la pluie nous tombe dessus.
– « On avait beau être loin de nos familles, au moins, on était ensemble. », continué-je en posant mes yeux sur elle.
Ensemble. Elle, moi, et les quelques amis que nous avions en commun. Deux semaines tous ensemble, à rire, s’amuser et à créer de beaux et imperméables souvenirs.
– « Le soir du réveillon, on a réussi à chiper du lait de poule dans les cuisines. Et on a fait le concours de celui qui mangeait le plus de patacitrouilles. On a été malades toute la nuit. »
Un rire m’échappe. Je me souviens de cette nuit comme si c’était hier.
– « Ça ne nous a pas empêchés de nous lever aux aurores pour ouvrir nos cadeaux. »
Je lui adresse un clin d’œil. Le silence suit mes paroles. Je me replonge dans ces souvenirs, polaroids d’instants que jamais je n’oublierai. Je les parcours, comme un album photo, et je sens une chaleur humaine m’envahir.
– « À bien y réfléchir, je pense que c’est le meilleur Noël que j’ai pu passer. », terminé-je, une pointe de nostalgie dans la voix.
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Moa Mateeva
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Moa Mateeva
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cause you're a sky full of stars. i want to die in your arms, cause you get lighter the more it gets dark.
levy & moa

Les gouttes qui dévalent à présent sur mes joues n’ont plus le goût salé des larmes. L’amertume ferreuse de l’hémoglobine qui chatouillait mes papilles s’en est allée, elle aussi. Bientôt, il ne restera plus que les cicatrices invisibles à l’intérieur de ma bouche, celles des morsures sur le coin des joues, celles qui m’ont permis de me rattacher à l’instant présent, celles qui m’ont permis de ne pas sombrer intégralement dans la folie. Si précédemment j’ai mentionné mon joli bracelet comme moyen d’ancrage lors des crises de panique, il n’est pas le seul que j’ai trouvé. Avec le temps, j’ai développé de nombreux moyens compensatoires – comme la douleur, qui aide, elle aussi. Les morsures, les pincements, les griffures, les poisons. Certains parlent de douleurs libératrices ; elles ne libèrent qu’un temps. Puis, la douleur, la vraie, elle revient – toujours. Elle est spectre et menace à la fois, insaisissable, effroyable. Elle dévore. Rase tout sur son passage, ne laisse aucun répit, aucune trêve. Mais grâce à Levy, que je scotche à mon bras, il me semble un instant l’avoir oublié. Comme une vieille amie que l’on ne voit plus, qui disparaît. Grâce à lui. Et la pluie continue de battre contre mes cheveux trempés.
L’air frais me fait du bien. Je prends une grande inspiration, puis une seconde. Mes poumons jouent de l’accordéon d’une manière lente, régulière. J’ai toujours mal au crâne à cause de l’oxygène qui peinait à atteindre mon encéphale durant ma crise de panique, mais peu à peu même cette douleur là semble s’apaiser. Nous sommes quasiment seuls, dehors du château. Les autres se sont réfugiés à l’intérieur quand l’orage a commencé à gronder, que les éclairs ont menacé les arbres, le tonnerre les amitiés silencieuses. L’étrangeté de cette envie, de ce besoin de prendre l’air. La peur du tonnerre qui s’évapore avec la brume de mon esprit qui se dissipe. Certains états nous poussent dans nos retranchements, nous rendent brave, la panique est pour moi source de courage. Elle a réveillé aujourd’hui la lionne qui sommeille encore quelque part en moi, cette lionne que je tente de ré-apprivoiser depuis l’accident. Plus nous quittons la foule et plus nos pas ralentissent, caressent le sol avec précaution, évitant les flaques et les grenouilles que l’orage a rameutées.
Quelque chose me pousse à finalement lâcher le bras de Levy, une douce sérénité. Le calme après la tempête intérieure, un calme qui contraste fortement avec l’orage qui gronde encore sur Poudlard. Pour qu’il oublie ma vulnérabilité, je lance une conversation qui a bien peu à voir avec le drame précédent. En faisant appel à ses vieux souvenirs, j’ai un maigre espoir de retrouver quelques uns des miens. Ainsi, mes yeux se plongent dans les siens, curieux, attentifs. Ils espèrent trouver quelques réponses, ressentir un instant ce que c’était, d’être moi. Le « oui » de Levy m’arrache un soupir. Si je peine à me souvenir de ce passé commun, il semble évident qu’il a marqué quelqu’un, que ces instants ont compté, tout du moins pour mon ami. Pendue à ses lèvres, j’ai l’espoir qu’il continue, qu’il me conte cette histoire qui est la notre. Il ne faut pas qu’il s’arrête, non, pas maintenant. Si bien que les quelques secondes qui s’écoulent me paraissent interminables. Telle une procession un peu trop lente, l’impatience d’en apprendre davantage, toujours plus. Sur lui. Sur moi. Sur nous aussi, un peu. Car même s’il est toujours attentionné envers moi, quelque chose me murmure qu’il ne me raconte pas tout, qu’il évite le plus pénible. Qu’il me préserve.
– « Il a tellement neigé cette année-là. On a passé nos journées dehors. Notre passe-temps préféré, c’était de nous cacher dans le parc et de faire léviter des boules de neige pour atteindre les gens à distance. » Je fronce les sourcils, tâchant de me remémorer de cet instant. J’ai toujours aimé la neige, sa légèreté, son élégance. La culpabilité me submerge ; comment ai-je pu donner mon accord à Jazz pour ce sort, si bien que tous les souvenirs survenus avant l’accident ne me parlent pas, ne me parlent plus ? Pourtant, j’aimerais tant me rappeler de la neige et de son blanc manteau, de nos jeux enfantins. De l’insouciance. – « On avait beau être loin de nos familles, au moins, on était ensemble. » Mon regard s’assombrit un instant ; il parle de famille, je n’ai toujours eu que Jazz et ma mère. Si mon enfance n’avait pas été malheureuse, mon père ne faisait toujours que de rares et trop courtes apparitions, si bien que le terme de « famille » ne m’est pas tant familier, pas comme il aurait dû l’être. – « Le soir du réveillon, on a réussi à chiper du lait de poule dans les cuisines. Et on a fait le concours de celui qui mangeait le plus de patacitrouilles. On a été malades toute la nuit. » Levy a cette tendance à me rappeler qui j’étais, qui je suis toujours, au fond de moi, et les mots venants de sa bouche sont bien les seuls que je reconnais, qui ne me semblent pas étrangers. Quand il me parle de moi, j’ai presque l’impression de me connaître, de me reconnaître. – « Ça ne nous a pas empêchés de nous lever aux aurores pour ouvrir nos cadeaux. À bien y réfléchir, je pense que c’est le meilleur Noël que j’ai pu passer. »
Trempée, j’affiche une mine sérieuse et me fige. Puis, je fais un bon en avant et me fixe face à Levy, laissant l’eau me dégouliner sur le visage. « J’ai deux questions. » Un sourire malicieux se dessine sur mon visage pendant que je me rapproche d’un pas en levant deux doigts de la main droite, et en venant en saisir un avec la main gauche. « La première est : si tu m’as offert ce joli bracelet, qu’est-ce que je t’ai offert, moi ? Me dis pas que je ne t’ai rien offert quand même. » Un silence, je pince mes lèvres et reprends. « Ou alors va falloir que je me rattrape. » Un pas en avant, puis sur la droite, puis je me mets à dessiner un cercle autour de Levy, comme un prédateur autour de sa proie. « La deuxième question est la suivante… » Une fois à nouveau face à lui je me lance, malicieuse, un brin moqueuse. « En vrai c’est pas vraiment une question. Plutôt une affirmation. Vu que je gagne toujours nos défis, je suis prête à parier que j’ai gagné le concours de patacitrouilles. » Un petit rire s’échappe de mes lèvres en même temps que je lance un regard derrière mon épaule. « D’ailleurs, je vais le prouver encore une fois. » Je me rapproche de mon ami, pour lui murmurer à l’oreille. « Le dernier arrivé au vieil arbre, là-bas au fond, est une poule mouillée. Je te conseille de courir vite, parce que moi… » Je détale. « Je suis déjà partie. »
Et je cours. Vite. Le plus vite que me le permettent mes jambes. Quand enfin j’atteins le vieil arbre, je m’occupe plus de récupérer mon souffle que de regarder où en est Levy – ou bien s’il est déjà là. Tout ce que je remarque autour de moi, c’est que nous sommes à l’entrée de la forêt interdite et que l’interdit a toujours eu pour moi des saveurs de défis.
Un instant, je prie qu’il en soit de même pour Levy.
Où en est-il, d’ailleurs ?
Je me fige, en attendant de le voir.
« Levy c’est pas drôle, t’es où ? »
Il semblerait que cette fois, à défaut de savoir si j’ai perdu la course, j’ai perdu mon ami. A moins qu’il ne s’amuse à me faire flipper, ce qui ne m’étonnerait pas vraiment.
Les farces de Levy Scamander n’ont jamais eu leurs pareilles.


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Levy T. Scamander
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Je me perds dans mes souvenirs à mesure que ma langue se délie. Les mots passent la barrière de mes lèvres et glissent au milieu des bruits de pluie, contant à eux seuls un passé que je n’oublierai jamais. L’année où Poudlard a rouvert ses portes a certainement été la plus difficile à vivre pour moi. Je devais apprendre à taire mon deuil, reprendre ma vie d’étudiant là où je l’avais laissée, sans Pénélope. Sans mon ancrage, sans celle qui me permettait de toujours garder les pieds sur la terre ferme. J’étais déboussolé, perdu sans elle. Son absence m’était insupportable. Il m’a fallu des semaines pour apprivoiser la douleur, pour apprendre à cohabiter avec elle sans que cela ne me tue petit à petit. Au milieu de ce nouvel apprentissage que la vie m’imposait, je devais également faire face à mes erreurs. Ma faiblesse et ma culpabilité sont réapparues dans ma tête et dans mon cœur tandis que les bruits de couloirs me suivaient plus à la trace que ma propre ombre. Les gens marmonnaient dans mon dos, d’autres ne se gênaient pas pour exprimer le fond de leur pensée à mon sujet. J’ai été insulté, rabaissé, humilié. J’ai fini avec des hématomes sur le corps et des bleus à l’âme. Une épave. C’est ce qu’il serait resté de moi si je n’avais pas reçu le soutien de mes plus proches amis, ceux qui ne m’ont pas tourné le dos après ces horribles événements.
En plein cœur de l’anarchie qu’était ma vie est alors apparue Moa. Elle a débarqué comme un cadeau du ciel. Une bouffée de fraîcheur et de renouveau. Elle ne me jugeait pas, car elle ne me connaissait pas. Et cela a suffi à m’aider. J’ai tenu. Des semaines, des mois, jusqu’à ce fameux Noël dans lequel je me replonge. Puis la vérité a éclaté. Mon amie s’est vue blessée par ce qu’elle qualifiait de mensonges. Elle s’est éloignée, et j’ai failli la perdre. Je me souviens avoir pleuré quand je suis allé la voir à l’hôpital. Je ne pouvais pas la perdre, elle. Pas après tout ce qui m’avait déjà été arraché. Mais c’est à croire que la vie sait être clémente, car elle n’a pas envoyé la Mort enlacer Moa. Elle l’a épargnée. Elle m’est revenue, toute cabossée, la mémoire en vrac. Je n’ai pas attendu pour lui raconter une nouvelle fois toute la vérité sur mon passé, sur mes erreurs. Elle ne m’en n’a pas tenu rigueur cette fois-ci, et c’est ce qui explique notre présence ici, à l’extérieur de Poudlard sous cette pluie incessante.
Perdu dans mes pensées, je monologue durant un temps, jusqu’à ce que la Gryffondor se stoppe net face à moi. Je m’arrête et reporte toute mon attention sur elle. Je chasse les idées qui ont noyé mon esprit d’un voile nostalgique.
– « J’ai deux questions. »
L’expression que je lis sur son visage suffit à me faire reprendre totalement pied dans la réalité. Je suis ici, avec elle. Nous sommes amis, et le passé n’a pas d’importance. Ou tout du moins pas autant que je ne lui en donne.
– « Je t’écoute. », l’encouragé-je dans un sourire franc.
Sa gestuelle me tire un rire. Elle semble embarquée dans un jeu dont elle seule a le secret, et la voir avec cet air lumineux me rassure. La Moa recroquevillée dans les toilettes et en pleine crise de panique est déjà à des années lumières de nous.
– « La première est : si tu m’as offert ce joli bracelet, qu’est-ce que je t’ai offert, moi ? Me dis pas que je ne t’ai rien offert quand même. Ou alors va falloir que je me rattrape. »
Évidemment que non, elle ne m’a pas rien offert. Elle avait trouvé de quoi ravir le fan de Quidditch qui vit en moi depuis mon enfance et avait parfaitement réussi son coup en m’offrant son cadeau. Mais Moa ne me laisse pas le temps d’articuler le moindre mot à ce propos. Elle enchaîne directement sur sa seconde question, tournant autour de moi comme un prédateur autour de sa proie. Amusé, je la suis du regard.
– « La deuxième question est la suivante… »
– « J’ai même pas eu le temps de répondre à la première. », tenté-je de l’interrompre, sans succès.
– « En vrai, c’est pas vraiment une question. Plutôt une affirmation. Vu que je gagne toujours nos défis, je suis prête à parier que j’ai gagné le concours de patacitrouilles. »
Je rigole à nouveau. Je ne suivrai pas son pari, car elle a parfaitement raison. Jamais je n’aurai pu suivre le rythme qu’elle nous a imposé ce soir-là en dévorant les pâtisseries les unes après les autres. J’ai personnellement été écœuré très rapidement. Impossible pour moi de la battre dans ce combat.  
– « D’ailleurs, je vais le prouver encore une fois. »
Mes yeux la suivent tandis qu’elle s’approche de moi. J’arque un sourcil, intrigué. Que peut-elle bien avoir en tête pour afficher un regard encore plus malicieux qu’auparavant ? Elle approche son visage du mien, je reste parfaitement immobile. Ses lèvres viennent susurrer à mon oreille, comme une douce mélodie.
– « Le dernier arrivé au vieil arbre, là-bas au fond, est une poule mouillée. Je te conseille de courir vite parce que moi… »
J’ai à peine le temps d’intégrer ses paroles qu’elle détale déjà, s’éloignant de moi à une vitesse folle. Je m’élance à sa poursuite, la rattrapant au fur-et-à-mesure de mes foulées. Mais plutôt que de la dépasser, je me décide à m’éloigner vers la droite pour m’enfoncer dans la forêt interdite en prenant une toute autre direction. Je me cache derrière une souche, accroupi, et déglutis pour reprendre mon souffle silencieusement. Je ne suis qu’à quelques mètres de Moa, mais il est impossible pour elle de m’apercevoir depuis son emplacement. Je souris, tel un enfant. Me penchant légèrement sur le côté, je la distingue qui essaie de me trouver au milieu des arbres. Elle m’appelle, me demande où je suis. Je retiens un rire. Je la vois qui marche doucement, cherchant dans tous les recoins. Elle s’approche. Je me décide à m’éloigner à mesure qu’elle avance.
Jusqu’à ce que mon corps ne bute contre quelque chose de bien trop doux pour être un tronc ou un buisson. Je relève la tête et mon sang ne fait qu’un tour.
Ses deux yeux jaunes transperçants me regarde de la tête au pied. Je me force à rester parfaitement immobile. Mon cœur bat plus fort, dopé par l’adrénaline, et ma respiration se fait haletante. L’hippogriffe face à moi est impressionnant. Bien plus impressionnant que celui que Hagrid nous avait présenté en troisième année. Ou bien est-ce peut-être uniquement dû au fait que je n’en ai jamais recroisé depuis ? Ses plumes grises sont d’une beauté sans pareille. Il est magnifique. Pourtant, je détecte une lueur étrange dans son regard. Celle que l’on lit habituellement dans les pupilles d’un prédateur. Je réfléchis à toute allure, essayant de me rappeler des détails que nous avions appris en cours de soins aux créatures magiques. S’incliner. Il faut s’incliner face à une telle créature, afin de montrer qu’on ne lui veut aucun mal. Sur mes gardes, je penche alors mon buste en avant sous les yeux attentifs de l’animal. Je vois ses muscles se tendre et me force à garder ma position.
Mais tout à coup, un cri perçant s’échappe de son bec. Je le vois qui se redresse sur les pattes arrière, me menaçant de ses sabots. Je recule subitement et trébuche. Je me retrouve assis face à l’hippogriffe. Il ne me faut qu’une seconde pour comprendre que j’ai intérêt à m’enfuir si je tiens à ma vie. Alors je me relève. Et je cours.
J’entends Moa qui continue de m’appeler. Elle est toujours à ma recherche et est, par conséquent, tout autant en danger que moi à cause de la créature qui me poursuit. Je m’élance au milieu des arbres, guidant mes pas au son de sa voix, et finis par la retrouver.
– « MOA, COURS ! », hurlé-je.
L’animal braille derrière moi. Je me précipite vers mon amie et lui attrape la main au passage pour l’obliger à suivre le rythme de ma course. Nous nous enfonçons dans la forêt alors que nous devrions plutôt nous rapprocher du château. Mais dans la folie de l’instant, l’instinct de survie m’ordonne juste de courir le plus vite possible pour semer la créature.
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