Lumos


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Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
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L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
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Sarah O. Taylor
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Sarah O. Taylor
Personnel de Poudlard
Maison/Métier : Professeure de potions, anciennement Poufsouffle
Célébrité : Emilia Clarke
Âge : 33 Parchemins : 195 Gallions : 481 Date d'inscription : 08/09/2016

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‘’Méphistophélès Hélios Jones- Professeur d’étude des Moldus’’

Sarah venait environ de lire cette phrase vingt fois de suite. C’était une blague ou quoi ? C’était un parchemin contenant les membres du personnel enseignant et non enseignant, les noms et les tâches. Elle ne fut pas surprise de voir des noms connus, comme Aedan et James, évidemment, mais s’il y avait une personne dont elle ne s’attendait pas à voir le nom, c’était bien celui de son meilleur ami de son temps à Poudlard. Du moins, pas ses deux dernières années de scolarité en tout cas.

Elle avait eu une pensée pour lui quand elle avait entré dans le château un peu plus tôt dans la journée. La rentrée était demain, elle était arrivée aux petites heures le matin justement pour se préparer déjà qu’elle était un peu nerveuse d’être une enseignante. Elle avait pensé à Mimi, son Mimi de l’époque en tout cas, même après toutes ses années, cela pinçait un peu son cœur, elle ne comprenait pas vraiment ce qui s’était passé à la fin de leur histoire. Enfin, de leur amitié, s’entend. Oui, il avait eu un épisode un peu…particulier quand elle avait emménagé avec Aedan, mais leur amitié avait déjà survécu quelques disputes avant ça. C’est comme si du jour au lendemain, il l’avait rayé de sa vie. Et c’est toujours comme ça qu’elle se sentait. Il avait quelque chose d’inachevé, il n’avait pas une fin assez précise et ça la mettait dans une confusion compréhensible quand même !

Il allait être prof’ ici lui aussi ? Ça c’était tout une nouvelle, il n’allait pas pouvoir fuir la Sarah alors! Oh que non. Il lui avait beaucoup manqué durant tout ce temps, mais il avait eu cette colère qui ne s’était jamais effacée complètement et là, de voir son nom…Il ne savais pas ce qui l’attendait au nom. Elle bouillonnait dans son for intérieur, oui bon, elle ne faisait pas peur à voir la Sarah, même dans tous ses états et puis bon, même si sa rencontre avec lui trottait dans la tête et qu’elle s’attendait à le voir à tout moment parce qu’il avait pas mal de profs qui arrivaient au château, mais il ne fut pas de ceux-là. Elle osa même se présenter, le cœur battant à tout rompre, à son bureau, mais rien. Il arriverait peut-être plus tard, qui sait.

La journée passa et elle s’entendait répéter dans sa tête tout ce qu’elle voulait lui dire. Elle fut tout de même courtoise avec les gens qu’elle croisa en offrant sourires et mots de bienvenus. Elle se coucha ce soir-là en se disant qu’il serait sans doute là demain. Oui, voilà, demain…

Demain arriva. Une tasse de thé pour se motiver et se fut dans des habits moldus qu’elle sortit dans les corridors trop froids de Poudlard pour aller en direction des appartements d’Hélios. Il n’avait que l’écho de ses chaussures contre le sol de pierre qui raisonnait à ses oreilles. Bon, elle fut tout de même ralentit par quelques adultes ici et là, il n’avait pas d’élèves encore dans les corridors, les cours ne commençaient pas aujourd’hui alors bon… pas de presse. Bref, elle fit son chemin, jetant un coup d’œil à sa montre. Bon, il était tôt, mais pas trop non plus…il n’était pas 7h du matin quoi ! Mais peut-être qu’il dormait encore…s’il était là déjà…Il allait se souvenir que parfois, la Sarah, elle était matinale.

Ce petit bout de femme qui pensait impressionner, ah lala. Attention, elle crachait le feu quand elle était fâchée hein! (au sens figuré bien sûr…) Elle s’arrêta finalement devant la porte du bureau. Elle n’avait pas la crainte qu’elle avait ressenti la veille…quand il n’avait personne, comme si elle avait passé sa nervosité sur cette fois manquée, là, elle cogna. Trois bons coups.

TOC TOC TOC

Puis la brunette attendit. Ses bras vinrent se croiser et ses iris restèrent figés sur le bois de la porte. Un pied s’activa pour tapoter le sol dans son impatience. Sarah n’aimait pas les choses qui n’étaient pas réglées.
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TOC TOC TOC

Hum. Rêve ou réalité ? ces trois bons coups portés à la porte de mon bureau vinrent perturber mon sommeil. C'est dommage, je rêvais à une magnifique plage où le sable était noir et l'eau d'un bleu éblouissant. Comme ses yeux. J'ai longé ce paysage paradisiaque sans réel but. Je me sentais libre. Le bruit des vagues jouait encore dans mes oreilles. Je frissonnais à l'idée de toucher à nouveau ce sable chaud, mais malheureusement, mon état ne me permettait plus de m'assoupir. Mes yeux entrouverts, scrutaient le bureau. Oui, je m'étais endormi sur le sofa.

Ça me prit quelques secondes avant de me redresser et prendre le temps de m'étirer. J'avais passé la nuit à décorer et placer des meubles dans mon bureau. Il était sublime. Il y avait quelques touches de bleus pour honorer ma maison. Serdaigle. La meilleure maison, selon moi. Cette pensée me fit sourire. Daisy aurait probablement levé le ton en disant que les gryffondor étaient les meilleurs. Sacré fleur.

Je soupirai en me levant. Je me dirigeai vers la porte en espérant que ce ne soit pas Monsieur le Directeur. Je n'avais aucune envie de voir un collègue ou la tronche du ministère. Ce que j'en avais à foutre de leur bienvenue. Avant de glisser ma main sur la poignée, je baissai mes yeux vers ma chemise blanche, entrouverte. Elle dévoilait une bonne partie de mon torse. Ce serait une si mauvaise idée de la laisser ainsi. Oups. Sans plus attendre, j'ouvris la porte d'un seul coup et offris mon plus beau regard blasé.

Qui ne dura qu'une fraction de seconde.

Son regard bleu qui se transformait vers le vert, pour terminer sur une touche de brun. Ses lèvres rouges, toujours indécises sur les mots, tremblant parfois. Ses sourcils, souvent sur une pointe de surprise. Sa chevelure brune qui tombait le long de son dos. Encore une fois, rêve ou réalité ? Cet ange était-il en face de moi ou ce n'était que les démons du passé qui me jouaient un tour ? Pour une plaisanterie, s'était réussi.

Mes mains n'avaient qu'une envie. Toucher ce doux visage. Visage qui semblait fâché. Mais dans son regard, il n'y avait pas que la colère. Il y avait la tristesse. Je pris un instant pour me préparer à la suite. Cette matinée ne sera pas sans histoire. Oui, je l'avais abandonné. Oui, je l'avais détruit. Oui, je n'étais qu'un monstre sans coeur pour avoir blessé le coeur d'une fille. Ou plutôt, d'une femme, à ce que je peux voir. Le passé, Sarah O. Taylor ne l'avait pas oublié.

Une drôle de sensation s'installa dans mon ventre, ma gorge et ma tête. Je sentais une tension qui fit froncer mes sourcils. Une boule se forma dans ma gorge. Et ma tête... elle surchargeait de paroles. "désolé, j'ai oublié de t'écrire pendant les 10 dernières années, oopsy!" ou pire "ouais, mais non, j'étais occupée, j'avais un boulot, pas une minute pour écrire une banale lettre ! t'sais, ça arrive hein ! Ne sois pas fâchée ma mignonne ! " arf. Comment je pouvais penser à ce genre d'excuse. Parce que oui, m'excuser s'était le plan au rendez-vous. Je devais absolument choisir les bons mots et lui faire comprendre tout ce qui s'était passé.

「 Sarah. 」dis-je avec ma voix grave. Elle avait un peu changé depuis Poudlard. Pendant quelques années, j'ai fumé. Bien sûr, j'ai arrêté, mais ça a été suffisant pour affecter mon ton. Je pris la main de mon interlocutrice et la portai jusqu'à mes lèvres. Je laissai un tendre baiser et relâcha délicatement ma poigne. C'était une vieille habitude. 「 Je sais que tu ne veux probablement pas entendre ces mots, mais.. je suis content de te voir. 」 je marquai une pause avant de reprendre, probablement en lui coupant la parole. 「 Je sais que tu es fâchée, je sais ce que je t'ai fait enduré. Mais s'il te plaît.. Pardonne-moi.」Au moment où je décidai de me taire pour lui laisser la parole, une seule pensée vint s'installer. Watch out.

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Une attention qui sembla durer une éternité. Quand j’étais passé hier, j’avais le cœur qui semblait vouloir sortir de ma poitrine, qui voulait se sauver loin, tenter de trouver un lieu calme pour tenter de retrouver un rythme calme et constant. Je me sentais fâchée, nerveuse, triste…c’était clairement trop d’un coup. C’était idiot. En fait, je ne le pensais pas vraiment, si c’était vraiment idiot d’être encore fâchée, je ne serais pas là, tête haute devant une porte à attendre un visage que je n’avais pas vu depuis une éternité. Un visage d’adolescent la dernière fois que je l’avais vu. Cette pensée serra mon pauvre cœur qui battait déjà trop vite. Il devait avoir changé, je m’en doutais, j’avais changé aussi. Entre la femme que j’étais et la gamine de 15 ans…ouais, tout un changement.

Je sentais ma gorge devenir de plus en plus sèche. Il n’était peut-être pas là et je m’énervais pour rien. C’était possible. J’étais juste une folle furieuse qui voulait retourner voir un amour de jeunesse pour remettre les pendules à l’heure…Hé ma vieille! Le temps a passé pour lui aussi, peut-être qu’il ne souviendra même pas de ta bouille…Ouais, non, s’il osait…

Comme ma tête s’amusait à créer des scénarios tous plus stupides et improbables les uns que les autres je passais mes mains fébrilement sur mes jeans foncés, je n’arrivais pas à tenir en place. Je ne sais pas combien de temps passa avant que finalement il apparaisse dans l’embrasure de la porte.

Déjà, je levais les yeux, aurais-je réellement pu oublier comment il était grand? Voilà, toute ma furie s’était envolée d’un coup. J’étais encore bien en colère, ça ne faisait aucun doute, mais ce visage familier de mon adolescence vint faire renaître une tonne de souvenirs. Je figeais aussi en retrouvant les traits de son visage, de la profondeur de son regard. Je m’attardais sur les nouveaux signes de la vieillesse, il n’était plus un garçon, mais un homme. Je manquai une respiration. Dieu que je le détestais sans arriver à le haïr.

J’aurais aimé qu’à la seconde que je vois sa tête, je me mette à lui dire ses quatre vérités, he bien c’était raté hein. Ma surprise ne fut que visible dans mes yeux, mon minois restait marqué par la colère, je n’allais pas abandonner ma colère pour laisser place à une certaine joie de le revoir en vie. Bah quoi. Il avait disparu depuis un si long moment, j’eus réellement peur qu’il soit mort. Aussi douloureux que ce fût de l’admettre, se faire abandonner une seconde fois par choix c’était pire. Je me sentais une mauvaise personne de ne le penser, mais c’était une vérité cruelle.

Mon regard alla à la rencontre du sien. Des prunelles que je reconnue de suite, ça, ça n’avait pas changé. Défige maintenant, Sarah. Ce que je me sentais bête tout d’un coup. Si je m’étais préparer à tout déballer d’un coup, j’attendais maintenant une réaction de sa part. Pour voir quel effet ma présence aurait ce matin sur lui. De la surprise? De la confusion?

Il commença par mon prénom.

Pfiou, au moins il se souvenait de moi. Ce n’était pas une véritable consolation s’entend hein, c’était de l’ironie. De l’ironie que pour moi. Je ne bronchais toujours pas, si ma tête allait dans tous les sens, mon corps était figé. Sa voix, elle faisait beaucoup plus…elle était bien plus…bref, je notais tous ses changements dans ma tête, mais n’osait user de ma propre faculté de parole.

Ma respiration manqua quelques bouffés d’air encore puis mon corps se crispa quand il prit ma main. Mon épiderme se rappela alors du contact de sa peau sur la mienne. Pas que j’en avais des tonnes de souvenirs, mais à l’époque, j’avais enregistré tous contacts comme si ma vie en dépendant. C’était différent maintenant, mais une partie de moi se souvenait. Ma main resta en suspend un moment, mais malgré qu’elle fut crispée entre ses doigts, elle reprit vie pour revenir le long de mon corps. Heureusement, son geste, son contact remit de la vie à mon enveloppe charnelle. J’allais finalement me lancer avant qu’il ne parle de nouveau. Ah oui? Content?! Mes yeux s’ouvrirent un peu plus dans la surprise et disons-le, un peu d’indignation pour dire.

‘’Wow. Bravo, tu me connais encore un peu on dirait, même si-‘’

Et il me coupa. Oui, j’étais fâchée, tout mon être le disait en ce moment, fallait pas me connaitre depuis 10 ans. Je croisais alors les bras. Je sentais ma respiration s’accélérer dans la colère qui grimpait, qui m’enflammait de l’intérieur. Ses derniers mots me firent fermer les yeux un bref instant avant de laisser un bref et sec.

‘’Non, tu ne sais pas, Helios’’

Et avant de continuer mon élan, je lançais un bref regard dans le corridor, non une scène en plein couloir ne serait pas une bonne idée. Donc sans demander la permission, juste en lui lança un de mes fidèles regards noirs qu’il allait peut-être se souvenir, je me permis de poser une main sur son bras, parce que bon, du haut de mes trois pommes, si je voulais le pousser de l’épaule, j’aurais l’air ridicule. Bref, tout ça pour dire que je le poussais et que j’entrais dans son bureau.

Je ne me retournais pas vers lui, je fixais rapidement l’endroit sans voir le décor et sans me retourner vers lui, je lançais finalement ses mots.

‘’Te pardonner ? J’espère que c’est une blague ? C’est le genre de chose qu’on demande quand on oublie d’écrire pour souhaiter un joyeux anniversaire ou bien une bonne année. Pas quand on disparait durant autant de temps ! Ma voix s’élevait un peu et dans mon emportement, je me sentis un peu trembler. Ce n’était pas quelques semaines, mais des années !’’

Et je pris bien le temps d’appuyer ma voix sur ce dernier mot et je me retournais finalement vers lui. Je n’en avais pas mal plus sur le cœur, mais si tout déboulait d’un coup, ça serait incontrôlable alors je préférais croiser mes bras contre moi en serrant pour tenter d’avoir un contrôle sur moi.
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Ses mots résonnèrent dans ma tête. Ils étaient si simples et pourtant, je me sentais touché. Je ne savais rien, disait-elle. Vu la tête qu'elle faisait, c'était officiel, je ne savais rien. Qu'avait-elle ressenti pendant les dernières années, sans lettre ? Du jour au lendemain, je l'ai abandonné à Poudlard. Même si je la voyais comme une très bonne amie, j'étais conscient que ses sentiments ne se résumaient pas à une banale amitié entre un garçon et une fille. Je lui avais probablement broyé le coeur à plusieurs reprises, mais elle ne lâcha pas le morceau. Je ne pouvais pas lui en vouloir, puisqu'au fond de moi, je ne voulais pas la perdre. En aucun cas, je voudrais qu'elle s'écarte de mon chemin. Elle est précieuse, à mes yeux.

Sans attendre ce geste, sa main vint se placer sur mon bras. J'eus un frisson qui me parcourra le dos. Cette sensation n'était pas désagréable, mais dès que je croisai son regard, je compris que je ne devais pas trop me plaire dans ce toucher. Si les regards pouvaient tuer, je serais mort neuf fois. Alors qu'elle avançait en ligne droite, je me tournai légèrement vers le couloir et cache mon visage pour qu'elle évite de croiser mon sourire. Ce qu'elle pouvait être mignonne quand elle était fâchée. Ce n'était pas contre Sarah, mais son visage angélique n'avait pas les traits d'une personne inquiétante ou intimidante. Surtout pas du haut de ses 1m57. J'avais oublié que sa taille n'égalait pas la mienne. Et avec les années, je n'ai pas cessé de grandir avant mes 22 ans. Je fermai la porte en murmurant: « Content de te revoir, t'as pas changé.. » j'eus un léger rire et fis mine de perdre mon sourire quand je fus face à elle. Ou plutôt, face à son dos. Oh si j'osais rire, elle me tuerait !

« Te pardonner ? J’espère que c’est une blague ? C’est le genre de chose qu’on demande quand on oublie d’écrire pour souhaiter un joyeux anniversaire ou bien une bonne année. Pas quand on disparait durant autant de temps ! Ce n’était pas quelques semaines, mais des années ! »
dit-elle d'une voix qui ne me plaisait pas.

Comment avais-je pu rire il y a quelques secondes ? Je me trouvais dans la pire des situations. Ce jeu, comparable à un champ de mines, allait me tuer. Si je levais le ton, le tout dégénérerait et la Poufsouffle risquerait d'avoir peur. Si je me rapproche d'elle, ce sera de même. Si je parle d'une voix douce, elle se permettra de verser sa colère sur mon être et de croire qu'elle est intimidante ou que je dis n'importe quoi pour la calmer. Choisir une voix neutre, gentille, bouleversée, en colère.. peu important mon choix, je risquerais de tout faire foirer. Je ne savais plus vers quelle solution me tourner, alors je décidai de laisser aller dans la tempête. « Je sais que je me suis absenté pendant plusieurs années, tu n'étais pas obligé d'en ajouter. » dis-je sur un ton moyennement dérangé. « mais laisse-moi te dire une chose, tu ne sais rien aussi. Tu crois vraiment que je t'aurais laissé derrière moi volontairement !? Et pas que toi ! Anthony, les mecs, Daisy ! » ma voix se brisait. J'avais de la difficulté à conserver mon calme, je voulais bouger mes bras dans tous les sens et crier. Bien sûr, je savais que je venais de toucher une corde sensible en prononçant le prénom de la douce fleur, mais sur le moment, je n'avais pas réalisé l'ampleur de mes dires.

Je me dirigeai vers mon bureau où il y avait un magnifique bouquet de fleurs. Je tirai quelques roses blanches et formai un nouveau bouquet. Les fleurs dans le bocal repoussèrent aussitôt en rose rouge. Elles renaissaient toujours d'une façon différente. Je pris le premier morceau de tissu qui me sauta aux yeux et fit une boucle de couleur rouge. Je me retournai vers mon interlocutrice et lui tendis mon présent. « Joyeux anniversaires en retard et bonnes années. » j'essayais de calmer ma respiration. Mon regard sombre fixait les yeux de la plus jeune. Je sentais que notre conversation allait varier entre le bonheur des retrouvailles et la haine du passé. « Tu ne sais pas à quel point ma vie a changé depuis que j'ai terminé mes études à Poudlard. Du jour au lendemain, ce n'était plus pareil. J'ai dû résister à l'envi de t'écrire, de venir te voir ou même d'adresser la parole à ce Aedan. Je peux te garantir que je ne t'ai jamais oublié, Sarah. » je me tournai pour éviter de lui faire face. J'avais honte d'avouer ce genre de choses, je ne me sentais pas dans mon élément. J'avais l'impression de me faire juger et je ne voulais en aucun cas voir sa réaction. De plus, je venais d'aborder un deuxième sujet que je voulais éviter. Aedan. Ce mec.. très respectueux, je l'apprécie. Mais je n'approuverai jamais sa relation avec mon amie. Oui, j'étais jaloux.

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La colère que je ressentais envers Hélios était vive et douloureuse. Plus douloureuse puisqu’elle touchait aussi la cicatrice de l’abandon de mes parents. Cette marque qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. D’autant plus que j’avais perdu mes parents et puis mon meilleur ami dans le même été. Mon meilleur ami qui était, en plus, le garçon que j’aimais à l’époque. Sérieusement, j’aurais sans doute tout fait pour mon Mimi à 15 ans. C’était peut-être la folie de l’adolescence, mais je me souvenais que ça avait toujours été sincère ce que je ressentais pour lui.

Si j’avais pensé à tout cela durant une bonne dizaine d’années, maintenant que je me retrouvais devant lui, j’avais du mal à organiser mes mots et mes pensées. Parce qu’en tellement de temps, je lui en ai voulu, je l’ai pleuré, je l’ai détesté… Je lui ai même sûrement pardonné une ou deux fois. Dans mes moments les plus sombres, sûrement que j’ai cru que je devais être la faute de sa disparition et j’eus même cru qu’il s’était enfuie avec…Bref, tous les scénarios possibles, je les avais imaginés. Donc le revoir là, tout bonnement à peine réveiller dans une chemise à peine boutonnée, ça me faisait un drôle d’effet. Comme si ses dernières années avaient passé très rapidement et que ça ne faisait pas si longtemps que je ne l’avais pas revu.

Bref, quand j’entrai finalement dans son bureau, j’ignorais volontairement le fait qu’il était content de me voir. Je ne voulais pas le satisfaire d’un bref ‘’moi aussi’’ pas tout de suite en tout cas. À la place je me lançais pour finalement tourner vers lui à la toute fin. Je m’étais emportée, je tremblais faiblement et je contrôlais mes mains fébriles en les cachant. Je gardais mon regard brillant, perçant sur lui. Mes sourcils se froncèrent à sa réponse. Pas besoin d’en rajouter?! Il était pas sérieux…Comme si je faisais une montagne pour rien…Je me sentis de nouveau idiote, pas coupable, mais stupide. Avant que je ne puisse réagir autrement qu’une irritation visible avec mes yeux, il poursuivit. Je ne savais rien? Non, parce qu’il ne m’avait rien dit! Il dû voir dans mon visage, mon corps qui se crispait davantage que je brûlais de lui dire que ça, ce n’était pas de ma faute, il n’avait jamais rien dit.  Mais cet élan disparu quand il la mentionna. Là, au contraire, j’eus l’impression de tomber, de chavirer plus. Daisy. Bien sûr. Miss Parfaite.

Mon regard s’éteignit un moment, pas neutre, non, vraiment éteint. Comme si juste en mentionnant son nom, je réalisais que j’étais totalement une imbécile qui se croyait importante. Je sais que c’est agaçant comme réaction, que je n’arrive pas à bien contrôler mes émotions quand on mentionne cette fille, mais là, quand je voulais régler quelque chose entre moi et lui…elle était toujours un problème. De mon côté bien sûr. Je détournais les yeux au moment où il s’approchait de son bureau. Ça revient toujours à elle. Elle. Je secouais négativement la tête en levant les yeux au ciel. Wow, c’était vraiment plus dur que je croyais. Je ne regardais pas ce qu’il faisait, mais mon ton c’était clairement adoucit, pas parce que j’étais plus calme, tout au contraire. Là, je venais de tomber dans la branche tristesse aussi soudainement que ça pouvait l’être. Je détestais ça. Je ne voulais plus être dans le bureau. À 15 ans, j’aurais voulu aller pleurer toutes les larmes de mon corps sous ma couette, là, je me serais bien taper un bon 40 oz de téquila. Je pris une bonne inspiration et lançais un faible.

‘’T’as raison, je ne sais rien non plus…’’

J’étais le genre de personne qui se rabaisse toute seule bien facilement. Ma colère dormait en moi encore, mais je ne sais pas pourquoi, mais là, je me sentais comme une moins que rien. Je ne savais rien de la personne qui avait été mon meilleur ami, il a peut-être quelque chose de très grave qui s’est passé, qu’est-ce que j’en savais? Ma faible consolation c’était, d’après ce que je comprends, je n’étais pas la seule personne qu’il avait rayé de sa vie aussi longtemps.

Alors que j’apposais mes yeux sur lui pour prendre de nouveau la parole, je vis le bouquet de fleurs qu’il me tendit. Il me perdait complètement ce gars quand il s’y mettait. Je décroisais les bras finalement en ayant l’impression de bouger comme un robot pour prendre doucement le bouquet de fleurs avec une incompréhension bien visible sur le visage. C’était une tentative de se racheter? Je soutins son regard quand je le croisais en écoutant attentivement ses mots. Au moins il ne parlait plus de l’autre, mais il évoqua Aedan. Sauf ce que je notai le plus, ce fut la fin de ses mots. Je me sentis rassurée? Je ne sais pas comment exprimer correctement ce qui se passait en moi, mais ses mots eurent un effet de baume. De calmer la tempête qui veillait pas trop loin en moi et surtout de comprendre qu’il s’était passé quelque chose aussi de son côté, il ne s’était pas simplement envolé… il avait eu quelque chose. J’avais aussi une satisfaction malsaine sur le fait qu’il évoque Aedan et peut-être que je notais aussi que ça le dérangeait. J’étais une adulte, je ne devais pas être ainsi, mais on ne chasse pas parfois de vieilles habitudes. Ce n’était pas méchant contre lui, mais s’il en voulait à Aedan, ça me permettait de continuer de Détester Miss Parfaite. D’autant plus qu’il ne savait rien -encore une fois- de mon histoire avec Aedan, c’était un ami depuis tout ce temps également. En plus d’être prof’ ici.

Je me calmai, ma respiration reprit un rythme plus régulier, mon cœur, cependant, continuait de battre à tout rompre. Je tenais fermement le bouquet de fleur d’une main et comme il était de dos, il ne vit pas mon mouvement pour porter les pétales à mes lèvres. J’avais l’habitude d’humer les fleurs, comme beaucoup de filles. Qu’il parle aussi franchement, qu’il soit aussi…affecté lui aussi me calma considérablement. J’avançais d’un pas ou deux, je ne pouvais pas me remettre à crier, pas avec ce qu’il venait de dire. Je m’avançais pour être à environ deux ou trois pas de lui et sans prévenir je ne fis qu’appuyer mon front contre son dos. C’était une de mes vieilles habitudes à moi, j’avais fait ce geste si souvent durant notre adolescence. Je poussais un très gros soupir avant de parler, de murmurer plutôt.

‘’Okay, je ne vais plus crier…mais seulement et seulement si…tu m’expliques ce qui s’est passé et après je verrais si je te pardonne.’’

Il avait un très faible sourire dans ma voix à la fin de mes mots. Ouais, bonjour la furie d’il y a 5 minutes hein…
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Cette fameuse pose. La tête posée sur mon dos. Ça me soulageais de savoir qu'elle n'allait pas hurler et qu'elle osait m'approcher. J'avais envie de me retourner et la prendre dans mes bras, mais ça ne servirait à rien. Je la blesserais encore plus. Mes sentiments n'étaient pas les mêmes que les siens, je ne voulais pas confondre la situation. Je pris une longue respiration. J'hésitais par quel morceau commencé, il y avait tant de débuts, mais une seule fin. Moi-même, je ne me retrouvais plus dans mes nombreuses explications du passé. Je savais que ce moment fatidique allait me sauter au visage, soit avec Daisy, soit avec Sarah. J'ai du tout expliquer à ma douce Daisy, maintenant, c'était au tour de Sarah, ma meilleure amie. Enfin, si elle allait me pardonner, j’espérais que le titre de meilleure amie se tienne toujours.

Je glissai devant mon amie pour aller prendre place sur mon canapé. Il était confortable. D'un bref geste, je lui indiquai de venir s'asseoir à mes côtés ou au fauteuil qui était à ma droite. Ou peut-être restera-t-elle debout, mais elle finira par s'ennuyer.. Mon histoire n'était pas courte. « Avant de commencer, je précise que je m'excuse, encore une fois. Et s'il te plaît, même si je sais que tu ne juges pas, ne critique pas mes choix du passé.. » dis-je en reprenant une grande respiration. Tout allait bien aller. Je devais me libérer, tout simplement. « Comme tu le sais, ma famille a toujours eu un certain problème avec les nés-moldus. Pendant de longues années, j'ai cru que ce n'était qu'un défaut chez eux, mais vers ma cinquième année, j'ai découvert que ce n'était pas petit à leurs yeux ce qu'ils me disaient. Tous leurs propos concernant mes amis, les sang.. les sang de bourbe, comme ils disent, et toi.. ils ne les répétaient pas pour une raison banale. Ils voulaient me convertir à leur idéologie du sang-pur parfait. » je fis une pause pour Sarah, pour qu'elle analyse bien tout ce que je dis et si elle allait gueuler sur le fait que j'ai employé ce satané mot maudit. « Mon père souhaitait absolument que je suive son parcours. Ceci, je m'en doutais depuis le début. Je croyais qu'il voulait que je sois parfait comme lui, avoir de bonnes notes, être au ministère, avoir une belle femme, des enfants.. que des garçons bien sûr. » j'eus un petit rire en me frottant le menton. « mais... je n'avais jamais imaginé que ce n'était pas que ça qui m'attendait. » j'arrêtai complètement. Le dire à Daisy était une chose. Le dire à Sarah était une autre. Allait-elle me rejeter comme je l'ai fait avec elle ? Va-t-elle me dévisager ? Sa réaction me faisait paniquer. Les mots ne voulaient pas sortir. Ma salive manquait et le tic de me passer la main dans les cheveux revenait. « Mon père était... Mon père était un.. un mangemort. Et pas un petit.. il était réellement un mangemort. Il avait la tenue, la pensée, l'attitude... il avait tout. Tu te souviens à Noël quand il a refusé que je vienne à la maison, c'était parce qu'il recevait des proches de tu-sais-qui. Enfin, Voldemort. Bref.. j'ai découvert tout ça vers l'âge de 16 ans, si je ne me trompe pas. Quand je l'ai appris, j'ai été choqué. J'ai eu peur pour moi, mes amis et toi... J'étais heureux sur le coup de ne pas avoir parlé de toi à mon père et juste à ma mère. Elle aussi était contre les né-moldus, mais elle ne voulait que mon bonheur, donc elle ne glissait aucun mot concernant mes fréquentations à mon père. Une chance. » Je me tournai vers Sarah en lui faisait un petit sourire triste. J'avais très honte de lui avouer ce passage de ma vie. « Heureusement, lorsque j'étais à Poudlard, il m'a simplement dit qu'il me réservait un bel avenir. Il n'est jamais venu jouer dans mes pattes et ne comptait pas le faire. Il a préféré attendre à la fin de mon année scolaire.. » Je baissai les yeux. Je ne voulais pas aller sur ce terrain. Ma tête me disait de fuir, d'inventer une partie, être égoïste.. mais non ! je ne pouvais pas ! Je devais lui dire, elle doit savoir ! « Le lendemain de la réception de mon diplôme, mon père m'a amener au ministère. Il voulait que je rencontre son patron. Je ne sais pas si tu t'en souviens, mais il était langue-de-plomb. Donc, après avoir passé un après-midi avec le chef, il y a eu un accord pour que je sois dans le département des mystères. Je peux te garantir que c'était l'une des meilleures expériences. Ce qu'il y a derrière les portes est tout simplement.. Magnifique, effrayant et irréel. Mais pour obtenir une place, il y avait certaine condition. Les langue-de-plomb sont froids, ils n'ont pas une grande gueule et sont discrets. J'avais le portait pour accéder au même titre que mon père. Pourtant, il restait un détail à régler avant de faire la poignée de main. Et je précise que je n'avais pas le choix. » bien sûr que je n'avais pas le choix. Je n'avais jamais le choix avec ce vieux con. Je devais toujours être comme lui, je devais toujours me montrer à sa hauteur et être ce fils à la tête brave et loyal. Il voulait que je sois à ses côtés, pour toujours. Pas pour moi, pas pour l'amour de son propre garçon.. Non, pour la famille. Le sang-pur. Faire glisser la lignée dans le bon sens. Pas de sang-mêlé, pas de né-moldu. Je devais respecter les règles pour le bien de la famille. « Pour être une langue-de-plomb, je devais couper le contact avec tout mon entourage. » mon regard se posa sur la poufsouffle. Je m'attendais à aucune réaction. « Tu me diras que c'est fou comme demande, mais là-bas, c'est ainsi. Pas de lien, pas d'amour, pas de grande gueule. Quand tu es nouveau, tu te dois de passer par ce chemin. Plus tard, tout devient négociable, mais lorsque je suis entré, je devais tout laisser de côté. Au début, je n'étais pas sûr, mais quand j'ai vu mon père me regarder, en me faisant un petit sourire et en m’incitant à dire oui... je me suis dit: pourquoi pas ? ... c'était l'une des rares fois où je l'ai vu sourire. Je croyais que si j'allais devenir comme lui, il allait peut-être.. m'aimer ? » mon coeur se serra. Je ne me sentais pas bien. Mes dernières paroles résonnaient dans ma tête. Comment avais-je pu croire qu'un monstre pouvait aimer ? Il n'aimait rien, sauf lui et sa stupide famille de sang-pur ! Mes poingts se contractaient. « Sarah, je sais ce que je suis un idiot qui ne pensait qu'à lui, qu'à l'amour qu'il pouvait recevoir.. mais je t'en supplie, pardonne-moi. J'ai tout fait pour cesser d'être comme mon père, mais s'était impossible ! Il était trop tard. Je.. je suis passé de l'autre côté sans le remarquer. J'ai pensé à toi, à tous les autres.. Mais... je me suis aussi dit que vous ne m'avez jamais écrit. Je n'ai jamais reçu de lettres ou une simple visite. Tu n'as jamais essayé de m'écrire ? » je connaissais la réponse, mais je voulais si le tout était réel.

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Sarah O. Taylor
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Nous en étions là. À l’explication de ce qui s’était passé il y a plus d’une dizaine d’années. L’année de la fin de scolarité d’Hélios et l’été de ma cinquième. Parce qu’après tout, je ne savais rien et il ne savait rien non plus. Alors ça ne servait à rien de crier, non? Je ne sais pas comment j’en suis à être aussi calme soudainement, peut-être parce que j’avais l’impression que si je déboulais, il allait suivre dans la tempête et ce n’était clairement pas ce que je voulais. Je cédais donc la première à être plus calme, je fis les pas vers lui, le mouvement pour amorcer la conversation des explications. Je l’entendis prendre une bonne inspiration, je le sentis plus en réalité puisque ma tête était contre son dos. Je redressais doucement la tête quand il s’éloigna pour aller s’asseoir. Je redevins droite, tenant les fleurs à deux mains, m’accrochant presque à elles.

Je pris une bonne inspiration à mon tour en ayant peur de ce qui allait suivre, peur de ce qu’il dirait en réalité. C’était peut-être pire que ce que je croyais. Je notais du regard son invitation à m’asseoir, mais je ne bougeais pas d’un pouce, je ne savais pas si mes mouvements seraient assez coordonnés pour avancer et m’asseoir. J’étais encore sous les sentiments de ses étranges retrouvailles, il fallait dire. Mes iris claires restèrent sur lui, le suivant minutieusement pour analyser ses expressions, pour l’observer durant ses mots. Au départ j’hochais la tête pour lui faire la promesse silencieuse que je ne le jugerais pas et que je ne critiquerais pas ses choix. Je le ferais peut-être mentalement, mais je ne le ferais pas verbalement. Promis.

Il commença disons dans le vif du sujet en abordant sa famille aux idéologies puristes de leur sang. Les Sang-de-bourbes… je revoyais d’anciens élèves qui me traitaient de la sorte durant mon adolescence et ce n’était pas rare encore aujourd’hui d’entendre des adultes user de ce mot comme si ça ne faisait pas mal. Je ne réagis cependant pas, je comprenais ce qu’il voulait dire après tout, ce n’était pas une utilisation pour faire mal, mais bien pour expliquer correctement. De par ma naissance, les gens pensaient que je ne comprenais pas l’idéologie des sangs purs. J’avais vécu le contraire pour ma part, comme si mon sang magique était un problème dans une famille parfaite de moldue. Bien sûr, certaines familles sorcières sang purs avaient comme ses vieilles idées moyenâgeuses sur les mariages entre eux et tout le reste…que ses parents soient comme ça me surprenaient parce qu’il avait quand même été mon meilleur ami ce qui signifiait qu’il n’avait pas réellement suivi ses idées… Je m’avançais alors parce que je me doutais que ça allait allé plus loin, que ce n’était que la pointe de l’Iceberg donc je me permis de venir m’asseoir près de lui, l’accotoir du bras contre mon dos, déposant les fleurs sur mes genoux. Je voulais rester calme pour lui montrer que je n’étais pas affecté encore par son histoire, du moins pas contre lui.

Ma première réaction fut quand il mentionna les mangemorts. Son père en était un? J’hochais les sourcils dans la surprise. Une surprise qui me frappa de plein fouet. J’hochais positivement la tête quand il mentionna le souvenir de ce Noël à Poudlard, oui… je me souvenais. Ma gorge s’assécha rapidement quand je croisais son regard, ce sourire triste je me sentis coupable de lui en avoir voulu. J’eus envie de tendre la main pour prendre la sienne, pour lui dire que tout allait bien, mais j’eus peur que mon geste témoigne d’autres choses alors je préférais me retenir, appuyant plutôt un regard qui se voulait rassurant pour lui dire qu’il pouvait continuer et que j’étais à l’écoute, comme toujours.

Ce qu’il aborda ensuite commença à me faire perdre mon sourire. Je n’avais pas parlé encore pour ne pas l’interrompre et plus mon silence s’agrandissait, plus ma gorge devenait sèche, ma langue rêche et comme une pression naissait sur mon crâne, une migraine à venir. Langue-de-Plomb. Il avait à peine besoin de prononcer les mots des conditions obligées que son père lui imposait que je savais ce qu’il allait dire. Les langues-de-plombs sont réputés pour être mystérieux, pour être solitaires.

C’était l’amour de son père qu’il cherchait, je l’écoutais encore pendant qu’il expliquait ce qui l’avait poussé à faire ce que son père voulait, mais j’avais la tête un peu ailleurs, je repensais à mon départ. Parce qu’en réalité tout ça se passait en même temps. Ma famille m’avait repoussée à cause de ma magie pendant qu’Hélios avait l’impression que son père l’aimerait réellement enfin. Pendant que moi je repoussais ma famille biologique pour le monde de la magie, un monde ou on m’acceptait comme j’étais et ou je pensais avoir ma vraie famille, Hélios décidait de briser tous ses liens avec ses proches pour se ranger du côté de son père Mangemort. Je ne le jugeais pas, j’arrivais à comprendre son raisonnement, mais ça faisait mal. Je me levais ensuite, comme si resté assis me donnait des courbatures. Je tenais maintenant le bouquet à une main, le long de mon corps. Je regardais le sol pour digérer les paroles de mon ami et quand il m’interpella, je me tournais vers lui pour l’écouter, de nouveau. À sa question, se fut moi qui eut un sourire triste, affectée par ses mots bien sûr. Je parlais enfin, de cette voix qui sonnerait plus rauque malgré moi.

‘’Je t’ai écrit des centaines de fois Hélios. J’ai tellement eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose, que tu sois mort…Je…même que… Je levais les yeux au ciel, j’allais lui admettre quelque chose, pour qu’il comprenne comment sa disparition m’avait affecté, mais ce n’était pas facile. Même qu’avec…Daisy, je ne prononçais presque jamais son prénom, nous avions un accord pour…dire à l’autre si on avait des nouvelles. C’est elle qui m’a contacté. Je pensais que tu lui aurais…donné des nouvelles à elle.’’

Je parlais tranquillement, je ne voulais pas retourner à la tempête de plus tôt. J’évoquais des faits, des souvenirs qui semblaient plus près du présent maintenant qu’Hélios était devant moi. Je poursuivais ensuite, lentement.

‘’Je croyais que tu étais fâchée contre moi parce que je n’étais pas venu te voir quand mes parents m’ont mis à la porte et que j’ai été vers un inconnu au lieu d’aller vers une personne que je connaissais…Mais j’avais peur de me présenter chez toi. Pour mes parents, je n’avais rien d’eux, j’étais juste une sorcière, mais j’avais peur que pour les sorciers, ça soit l’inverse…que je ne sois qu’une moldue avec une baguette…’’

J’avalais ma salive difficilement, je ne voulais pas en dire autant, je ne voulais pas m’emporter dans ce qui germait en moi depuis des années, il avait peu de personnes auxquelles je confiais ce genre de pensée, mais ma confiance en Hélios était si naturelle que je laissais tomber quelques bribes. Je me sentis de nouveau mal à l’aise d’être dans son nouveau décor, est-ce que j’y avais vraiment une place? Cette pensée me rendit un peu émotive, mon regard qui brilla un peu. Je secouais un peu la tête en forçant un bref sourire en évitant de le regarder.

‘’Je…je comprends ce qui s’est passé, Hélios, je…réalise que tu avais beaucoup qui se passait de ton côté et je suis contente de voir que tu vas bien et…je ne t’en veux pas…je ne t’en veux plus. Tu vas bien, c’est tout ce qui compte.’’

Dis-je sans pour autant avoir tant d’enthousiasme, j’étais sincère. J’étais contente qu’il se porte bien malgré tout, qu’il se soit défait de ce qu’on le forçait à être, mais le sentiment de rejet que j’avais doublement ressentit durant cet été me revint et je ne voulais pas y replonger. Je reculais alors de quelques pas, vers la porte.

‘’Désolée…Je vais te laisser, j’ai besoin de temps…Désolée pour mon entrée un peu…hm…trop féroce, un nouveau faux sourire, Je suis contente de te revoir aussi.’’

Et ça, c’était sincère aussi. Je me dirigeais vers la porte et s’il ne me retenait pas, j’allais partir. Je comprenais qu’il ne voulait pas me repousser, mais je fuyais quand j’avais l’impression que c’était ce qui se passait…alors je prévenais un peu ce matin.
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Des centaines de fois ? je ne pouvais pas y croire. Serait-ce la vérité qui se dévoile sous mes yeux ? Sarah était une femme pure et droite. Mentir n'était pas dans sa douce nature. Si elle m'avait écrit, comme se fait-il que ma boîte aux lettres soit rester vide pendant de si longues années ? Pas un salut, pas un joyeux anniversaire, pas un bonne année. Tout comme elle, je me sentais trahi. Non par sa personne, mais par celle de mon père. Je le savais, il avait oser intercepter toutes formes amicales ou sentimentales. Si Sarah avait penser à m'écrire quelques mots, les autres ont-ils eu le culot de faire de même ? Par la barbe de Merlin, je ne pouvais pas y croire... Mon père, monsieur Jones, langue-de-plomb.. même s'il avait un haut poste au ministère, considéré comme l'homme le plus loyal, à mes yeux, il n'était qu'un traître. Il me promettait le bonheur, l'argent, l'héritage de la famille, son amour... au final, qu'est-ce que je récoltais ? Deux amies, devenues femmes, plus fâchées l'une que l'autre.

Ma colère montait en moi, mais entendre la professeur des potions citer Daisy me calmai. Une entente entre les deux anciennes élèves de Poudlard... Je fus étonné par cette nouvelle, mais j'étais touché de voir qu'elles pouvaient se comprendre parfois. Je n'osai rien dire par la suite, je me sentirai stupide d'ajouter quoi que ce soit. Après tout, chaque fois qu'on prononçait le magnifique nom de ma petite fleur, je finissais toujours pas la vanter, au malheur de Sarah. Par la suite, elle m'expliqua sa distance par rapport à moi. Je fus totalement étonné par son discours. Je me redressé et la regarda droit dans les yeux: « Je ne peux comprendre ta douleur, je suis né dans une famille de sang-pur. Mais crois-moi, Sarah.. je connais ta peur du rejet. Je regrette amèrement mes choix passés, mais je t'en supplie, ne te sens pas mal. Tu avais toutes les raisons de ne pas te tourner vers moi. Oui, je dois avouer que j'ai été fâché.. ou déçu.. mais tu n'as jamais quitté mon coeur. »

Je me sentais mal d'avoir osé dire cette dernière phrase. J'avais voulu ajouté qu'elle était ma précieuse meilleure amie, mais je sentais que son coeur allait brisé si je lui remettais sous le nez que nous n'étions que des amis. De simples amis. Bien qu'elle était tout pour moi, quelqu'un d'autre occupait ma tête. Daisy. Je me mordis la lèvre inférieur à cette pensée et croisai brièvement le regard de mon interlocutrice. Je pouvais apercevoir de petites larmes prêtent à couler, mais Sarah préféra sourire et ajouter: « Je…je comprends ce qui s’est passé, Hélios, je…réalise que tu avais beaucoup qui se passait de ton côté et je suis contente de voir que tu vas bien et…je ne t’en veux pas…je ne t’en veux plus. Tu vas bien, c’est tout ce qui compte. » Je pouvais sentir le message honnête, mais quelque peu froid. Je soupirai et hésitai à répliquer. « Non ce n'est pas tout ce qui compte, Sarah. Oui je vais bien, mais il n'y a pas que moi. Je t'ai brisé, je t'ai laissé derrière. Je ne me pardonnerai jamais pour ça. Il n'y a pas que moi présentement, je ne suis pas le seul sur la scène. Il y a toi. »

« Désolée…Je vais te laisser, j’ai besoin de temps…Désolée pour mon entrée un peu…hm…trop féroce. Je suis contente de te revoir aussi. » Cette fois-ci, je ne pouvais me permettre de la laisser partir. Je ne voulais pas terminer cette discussion sur cette note. Si je pouvais au moins apercevoir un petit sourire de la poufsouffle, je pourrai me sentir plus léger.

Alors qu'elle approchait la porte, je me dirigeai vers elle et lui capturai la main. Je tirai Sarah jusqu'à moi et l'enveloppai de mes bras. Si petite dans mes bras, ça me rappela de vieux souvenirs. J'avais toujours été plus grand qu'elle. Ce détail me faisait tellement rire. Juste à y repenser, je me mis à rire et murmurai: « C'est moi où tu as refusé de grandir ? » je jetai un coup d'oeil au visage de mon interlocutrice et gardai un sourire satisfait coller à mon vissage. Avec toute ma force, je soulevai mon amie et la gardai serré contre moi. Je pouvais sentir son doux parfum. Je ne pourrai jamais me lasser de cette odeur. Puis sans vraiment réalisé que ma tête était proche de la sienne, j'observai ses yeux. Elle était belle Sarah. Elle devait probablement attirer les regards. Mais elle n'était pas destinée à moi. Honneur à l'homme qui aura la chance d'avoir cette femme dans sa vie. Et de toute façon, même si j'avais l'occasion d'être avec elle, ma tête était toujours portée à ce sublime ange qu'est Daisy. Aucune femme allait la surpasser.

Sans prévenir, je plaçai sarah sur mon épaule, tel un sac de patate et je me mis à marcher dans mon bureau. « Tu peux oublier la porte et garder tes excuses, je ne te laisserai pas partir d'ici sans que tu sois souriante ou que tu es un semblant de bonheur ! » je continuai ma promenade, « Et je te préviens, je suis prêt à aller jusqu'aux chatouilles ! » ajoutai-je avec un regard presque sadique et un rire diabolique. Le moment mélancolique venait de changer pour une touche plus joyeuse, mais au fond, je savais que petit froid allait rester. Au moins, elle pourra se souvenir que quand il y a des malaises, Hélios est toujours là pour faire le gamin.

[HORS-RP: Désolé pour ce court post, je le trouve pas parfait, mais bon... désolé pour le temps de réponse :( je vais essayer de faire mieux les prochaines fois et vu l'heure, j'ai pas tout corrigé >.> j'espère que ça va te plaire un peu.. <3]

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Je me retrouvais à être la même fille qu’avant, celle qui aimait fuir des problèmes quand ça devenait trop intense. En réalité, c’était l’adolescente de mon passé qui était comme ça, étrangement, je renouais un peu avec ce moi intérieur. Je pourrais dire que c’était la faute à Hélios, mais c’était aussi ma faute, elle s’échappait entre mes doigts. C’était sans doute pour ça que je voulais partir, juste quitter l’inconfort qui m’habitait. C’est vrai que j’avais de nouveaux amis proches depuis des années auxquels j’arrivais à me confier naturellement. Hélios avait été l’un d’eux. La seule chose dont je ne parlais presque pas avec lui autrefois, c’était d’amour pour des raisons évidente. M’emporter de la sorte me donna une étrange sensation, si j’avais imaginé nos retrouvailles, ça ne ressemblait pas à ça…Bon, je n’avais pas créé des histoires romantiques non plus! Je pensais seulement que retrouver mon meilleur ami m’affecterait différemment… Peut-être parce que j’avais été si fâchée de le voir réapparaître dans ma vie et que ma colère était rapidement devenue de la culpabilité. Parce qu’il avait des raisons et des raisons que je pouvais tout de même comprendre malgré tout.

Il répondit à mon discours qui s’était enfui de mes pensées, par des mots qui vinrent serrer mon cœur. Ah seigneur, s’il savait comment c’était douloureux d’entendre cela. On n’oublie jamais un premier amour disait-on. C’est vrai que je n’avais jamais oublié Hélios même si je savais pertinemment que pour lui, je n’arrivais même pas au petit orteil de Daisy. Sauf qu’avec le temps j’avais aussi compris qu’Hélios ne me détestait pas parce qu’il ne m’aimait pas de la même façon que je l’avais aimé. Sauf qu’être si proche de lui et ne pas espérer plus avait été difficile sur l’adolescente que j’avais été. Il m’était arrivé de penser que ça aurait été plus facile s’il m’avait détesté d’ailleurs. Je ne comprenais pas pourquoi je repensais à tout ça alors qu’il me disait cela. Ça va Sarah, tu étais une adulte plus solide maintenant non ? J’avalais difficilement ma salive et mon envie de partir fut un peu plus pressante, même lorsqu’il répliqua à mes mots un peu froids, froids parce que je tentais de garder un semblant de calme, de contrôle sur moi. Je fermais les yeux peut-être une seconde. Il y avait moi ? Mais il n’avait pas que nous deux non plus et comme je ne voulais pas engager plus loin, je tentais de partir cette fois, pour de bon.

Je fus totalement perdue par la suite. Je sentis sa grande main sur la mienne avant de finalement me retrouver contre son torse. Je n’avais pas opposé de résistance tant j’avais été surprise par le geste d’Hélios. Il ne m’aidait pas, mais totalement pas! Et pourtant je me résignais à appuyer mon front contre son torse et l’encercler aussi de mes bras. Je mordais un peu l’intérieur de ma joue. Je retrouvais une petite sécurité, un contact que j’affectionnais autant qu’avant… Heureusement, il réussit à me faire rire un tout petit peu, il dût sentir le mouvement de ce faible éclat alors que je redressais des billes brillantes, mais non, je ne pleurais pas. Un faible, léger sourire sur mes lippes.

‘’C’est toi qui a trop grandit.’’

Bravo, il avait tout de même réussi à me désamorcer avec cet accolade. J’avais peut-être encore envie de partir parce que cette boule qui serrait ma poitrine était encore là, mais en retrouvant mon Hélios du passé, je me consolais un brin. Ça allait vite pour moi tout ça. Il me souleva de terre, comme il l’avait déjà fait autrefois. Étions-nous de nouveau à notre adolescence ? Parce que je sentis mon cœur manquer un battement en le réalisant si proche. Il n’avait pas changé maintenant que je le voyais de plus près. J’eus même un sourire rempli d’une nostalgie certaine.

Soudainement je passai de Sarah à sac de patates. Un rire de surprise traversant mes lippes alors que je m’approchais à ses épaules comme si je craignais de tomber, mais je savais qu’il ne me lâcherait pas. J’éclatais littéralement de rire à ses paroles.

‘’Non, mais tu n’as pas changé ou quoi?! Et puis dépose-moi je commence à avoir le vertige là!’’

Je réalisais bien que c’était pour détendre l’atmosphère et je comprenais…peut-être que ça aiderait, mais je savais bien que tout reviendrait une fois sortie de son bureau, alors aussi bien profiter un peu de cet instant. Il pouvait sentir que malgré tout, je le tenais assez fermement, bon, je ne voulais pas m’éclater la tête par terre hein! Je secouais une peu la tête pour retirer mes cheveux de devant mon visage toujours le sourire aux lèvres
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