[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]The great escapeft. Oktavia16 Avril 2001, Poudlard.
On commençait fort la semaine avec un cours théorique sur les différents crabes de feu et le besoin de les protéger. J'étais horrifié d'entendre le professeur nous dire que les sorciers chassaient ces créatures afin de fabriquer des chaudrons et leur voler les pierres précieuses incrustées dans leurs carapaces. J'avais déjà pu apercevoir un crabe de feu lors d'un déplacement de mon père, alors qu'il travaillait encore au département de régulation des créatures magiques. Je ne comprends pas pourquoi il a voulu changer et travailler dans les relations internationales et déplore le fait que sa passion se soit amenuisée. Je ne laisserais jamais tomber moi, j'ai l'amour des animaux autant que celui des hommes. Je tiens ça de ma mère, une femme généreuse et aimante qui m'a inculqué certaines valeurs que je tâche d'appliquer au quotidien.
Le cours à siccité de nombreuses conversations à la sortie de la classe et personne ne semble trop pressé d'aller déjeuner. « J'ai hâte de voir ce qu'on va faire cette après-midi ! » me lance une camarade en souriant. « J'espère qu'on n'va pas encore récurer les pattes des hippogriffes ! » Nous nous mettons à rire en repensant à notre dernière séance où le professeur avait eu la peur de sa vie quand un élève s'y était mal pris et que l'hippogriffe était parti en ruade, sans blesser l'élève heureusement !
Nous n'avions pas atteint les escaliers que j'apercevais une silhouette au loin, une crinière reconnaissable comme étant celle d'une Silaïeva. Je m'excusais auprès de mes camarades et décidais d'aller attraper la jeune femme avant qu'elle ne prenne le chemin de sa salle commune. « Okta ! » la hélais-je en passant au travers de la foule d'élèves se pressant en sens inverse du mien. Cela faisait quelques jours que je tentais de l'aborder sans succès. Enfants, la belle était proche de moi. Nous avons eu un passage à vide avec l'arrivée de la bâtarde de la famille, mais ça semblait se calmer peu à peu. La quarantaine a fait beaucoup de mal à Oktavia et je la sens plus fragile, sur la défensive toujours mais plus effacée. Ayant été ma première amie à l’international, il m'était impossible d'oublier la joie de vivre et le rire contagieux de la Russe.
Ce qui me poussait vers elle n'était pas vraiment cela aujourd'hui. C'était une toute autre histoire qui requérait son aide, elle la première Silaïeva qui connaissait les attentes de ses parents sur le bout des doigts. « Tu vas bien принцесса ? J'peux te déranger quelques minutes ? » lui demandais-je en l'appelant princesse comme toujours. C'était un des quelques dizaines de mots que je connaissais en Russe et j'adorais la sonorité, alors je l'utilisais pour la décrire. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Oktavia Silaïeva
Consumed by the shadows
Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
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Ne sachant pas vraiment ce qu'il adviendrait de la situation, je délaissais pourtant mes camarades de classe pour alpaguer la brunette. Je me sens peut-être plus proche de Mila que d'elle, mais je sais que seule Oktavia pourra m'aider dans ma démarche. Ça faisait bizarre de ne plus l'avoir à mes côtés comme avant. Depuis ces sept-huit dernières années, sa demi-sœur était entrée dans nos vies pour son plus grand malheur. La situation était bien complexe mais je n’avais pas vraiment apprécié son attitude avec Mia, qui n'y pouvait rien quant au comportement scandaleux de son père. Ne lui tournant pas le dos pour autant, parce que je tenais à elle, j'ai tenté de lui faire entendre raison, de lui faire comprendre et accepter cette nouvelle sœur qui pouvait se révéler une bonne alliée au final. Oktavia ne s'en était pas rendu compte avant n bon moment et bien que les choses soient encore tendues entre les deux femmes, je remarque pourtant que l'animosité de mon amie est moins présente qu'autrefois. Peut-être qu'à la longue, j'avais réussi à la convaincre, allez savoir !
Mais la demi-Silaïeva n'est pas le sujet de discussion aujourd'hui. Il s'agissait bien d'un membre de sa famille mais c'était sa cadette qui importait. J'ignorais si la nouvelle avait fait le tour de la famille et c'est pour ça que je craignais de confronter Oktavia. Elle était adorable mais son caractère était bien défini et elle savait se montrer dur, surtout quand on parlait de ses cadets qu'elle protégeait comme une lionne. J'enviais bien souvent les Silaïeva... Moi, je n'ai pas eu la chance d'avoir des frères et sœurs, quelqu'un pour veiller sur moi, ou à protéger. Alors les amis que j'avais autour de moi étaient d'autant plus importants et je sais que pour la plupart d'entre eux, je serais prêt à tuer, littéralement, alors que je suis contre la violence.
J'arrive enfin à la hauteur de la Russe et lui souris chaleureusement. Les élèves ont l'air tous pressés de sortir des salles de cours, comme si leurs vies en dépendaient ! L'appel de la faim sûrement. Au moins, Oktavia n'avait pas l'air de se ruer dans les escaliers comme les autres. Elle était plus calme, son attitude toujours digne. Elle m'indique qu'elle veut sortir et je comprends rapidement que si je veux avoir une conversation avec elle, il va me falloir la suivre. Qu'à cela ne tienne, je n'ai pas grand-chose de prévu pour l'instant. Alors je dis « Pas de souci ! Allons-y ! » en lui emboîtant le pas. Je n'étais jamais contre une balade à l'extérieur, ça permettait de se détendre et j'en avais bien besoin !
Apparemment, plus que je ne le pensais car alors que nous marchions, la sorcière me demanda ce qui se passait. Je ne m'étais pas rendu compte que j'étais en train de réfléchir sans parler, ce qui est plutôt rare chez moi, je le reconnais je suis une pipelette ! « Désolé. » m'excusais-je en cherchant par quoi commencer alors que nous nous arrêtions pour laisser les escaliers décider de la suite du chemin. « Je voulais avoir tes conseils sur un p... truc. » Si je commençais à lui parler de problèmes et enchaînait sur sa sœur cadette, elle allait m'en coller une je pense, alors autant bien choisir mes mots ! [color=darkgoldenrod)« Je n'sais pas si tu es au courant, mais la semaine dernière, Freya et moi avons reçu une lettre un peu bizarre. »[/color] Oui, je trouvais ça vraiment bizarre ! Surtout que la lettre était signée de mes deux parents et je me demandais comment ma mère avait pu avoir l'idée saugrenue de penser qu'une annonce comme ça me ferait plaisir ! « Nos parents sont en train de s'arranger entre eux pour organiser un mariage et réunir nos deux familles. » me jetais-je à l'eau, n'étant pas du tout sûr de moi pour le coup ! Si Oktavia n'était pas au courant, elle serait surprise. Et si Freya avait eu le temps de lui en parler, quelle serait sa réaction quand je lui avouerais ce qui me tracasse sincèrement ?
Non pas que je n'aime pas Freya, bien au contraire, c'est comme une sœur pour moi ! Mais justement ! Comment se faisait-il que mes parents trouvent convenable de me marier à elle en sachant qu'il ne pourrait jamais rien se passer ? Mon père a tellement peur que le nom prestigieux des Montaigu disparaisse qu'il pense que je dois faire des enfants. Je ne le dis pas souvent mais... quel con ! C'est aberrant qu'après toutes ces années, il n'ait toujours pas compris que ce n'était pas une « passade » qu'un camarade m'avait mis en tête et que c'était bien ce que j'étais. Je ne suis pas entièrement un cliché gay mais on va dire que j'ai conscience de ne pas être un monstre de virilité, j'appelle tout le monde par des petits noms mignons et ridicules de mon cru à en gêner certains et que ce qui m'intéresse le plus chez une fille, c'est son mec ! Je n'ai plus les mots pour lui expliquer mais maman aurait pu lui dire que c'était une mauvaise idée, que me faire épouser la fille de son meilleur pote ne lui donnerait pas de petits-enfants. J'ai embrassé une fille, une fois. C'était il y a longtemps et je n'ai pas trouvé mon compte là-dedans, bien qu'Alcyone était et est encore une femme magnifique ! Ça ne m'émoustille pas d'avoir une femme dans mes bras, ça me fait juste plaisir parce que ce sont mes amies, mes petites princesses. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
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Je n'avais pas vraiment prévu de rencontrer Oktavia aujourd'hui, ni même de lui parler. J'ignorais si sa sœur avait eu le temps de lui parler et j'allais vite le découvrir. Elle et moi, c'est un peu complexe depuis l'arrivée de Mila dans sa vie. Je me suis rapproché de la bâtarde de la famille parce qu'elle a su toucher mon cœur et que nous avons une passion commune pour les animaux fantastiques qui peuplent cette Terre. Je n'ai pas voulu délaisser ma plus ancienne amie et pourtant, Oktavia s'était senti trahie que je puisse prendre la défense de sa demi-sœur et boudait depuis quelques mois, année, maintenant. Je l'aime toujours autant et malgré ses efforts pour me repousser, je sens que j'arrive un peu plus à la faire parler depuis peu.
D'ailleurs, une fois que je suis avec Oktavia, j'ai du mal à trouver mes mots, comme si j'avais peur de les sortir. J'avoue qu'à la moindre connerie de ma part, elle allait m'en foutre plein la tronche et c'était pas le but de l’opération ici. Alors je lui dis que j'ai besoin de conseils. Ça semble la surprendre un peu et son regard insistant en dit plus long que n'importe quelle phrase qu'elle aurait pu me sortir. Je lui souris, comme d'habitude, pour détendre l'atmosphère mais j'ignore sa réaction quant à cette nouvelle. Apprendre qu'on va être fiancé à une Silaïeva est une étape plutôt importante, un cap à passer. J'adore Freya, c'est comme avoir une petite sœur, mais de là à l'épouser... J'crois que mes parents n'ont pas bien saisit le sens du mot « homosexuel » en fait... S'ils veulent des petits-enfants, c'est pas comme ça qu'ils en auront ! J'ai beaucoup de pression sur les épaules, notamment parce que je suis le dernier de ma lignée. Je n'ai ni cousin ni frères pour perpétuer notre nom et je pense que c'est ça qui fait peur à mes parents, de ne pas avoir d'héritier. Je sais que mon père m'en veut d'être qui je suis – ce que je suis – parce qu'il considère que je mets fin à notre famille égoïstement.
J'suis loin d'être un égoïste pourtant, bien que je devrais l'être un peu plus souvent pour éviter de me faire baiser – dan tous les sens du terme - par les autres. Oktavia ne répond pas tout de suite quand je lui lance cette bombe, elle prend le temps d'accuser le coup et moi je m'en veux déjà de lui avoir annoncer la chose comme ça. Personne ne la mise au courant et j'ouvre des yeux ronds en l'écoutant parler. Oui, les Silaïeva se foutent bien de nous tous, les miens aussi et ma moue en dit long sur le fond de ma pensée. Je me contente d'acquiescer alors que nous continuons de descendre en esquivant les quelques élèves alentour. « Ils apprennent que je suis malade et c'est ça leur réaction ? » peste-t-elle. Je ne lui en veux pas de réagir ainsi, j'dois bien avouer que je m'y attendais. Lui lançant un regard désolé, j'ai envie de poser ma main sur son épaule mais ne le fais pas. Oktavia est une victime de l'épidémie qui fait rage à Poudlard et ces mois de quarantaine ne lui ont pas fait du bien, au contraire. « Non ! Okta ! Tu n'es pas remplaçable ! Tes parents sont comme les miens, ils veulent juste des héritiers purs et dotés de pouvoirs puissants. Ta condition n'a rien à voir, tu as un fiancé déjà. T'es jalouse ? T'aurais voulu m'épouser p't'être !? » dis-je sur le ton de la plaisanterie, un demi-sourire sur les lèvres.
Il m'est arrivé de voir des filles se battre pour mes faveurs, souvent des plus jeunes parce que j'attire les gamines avec ma tête de puceau, mais je doute que la Russe soit enclin à ce genre de sentiment. Je sens que mon amie est malheureuse depuis l'annonce de cette maladie. Elle se morfond et a l'impression de ne pas compter. Je trouve ça ridicule autant qu'elle mais refuse de croire qu'on puisse dénigrer son enfant parce qu'il est malade.
Nous sommes dehors et Oktavia se plante devant moi sur les marches du château. « Qu'est-ce que tu comptes faire ? » me demande-t-elle avec aplomb, les bras croisés sur sa poitrine. Je pousse un soupir tellement long qu'il valait bien une phrase ou deux. Je savais ce que je devais faire, mais pas comment les parents Silaïeva allaient le prendre. « Bah... C'est un peu pour ça que j'ai besoin de toi en fait.. C'est clair que j'vais pas épouser Freya déjà. » dis-je d'un ton u peu catégorique. « J'comprends pas ce principe de vouloir une lignée de sang pur au détriment du bien-être de ses enfants. Je pensais que mon père avait compris qui j'étais... Nos parents se foutent vraiment de nous. » Je la rejoignais dans sa pensée sans difficulté, dépité de devoir suivre une tradition ridicule. « Okta, tu crois qu'on peut les empêcher de nous faire ça ? Ta sœur mérite un homme qui la comblera de bonheur et d'amour. Moi aussi d'ailleurs... Tes parents savent au moins que j'suis gay ou y se font des films aussi ? » demandais-je à ma camarade, pas convaincu de la véracité des conversations entre nos parents pour le coup. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]