Eolann O'Leary | terminé

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme Auror affecté à Poudlard depuis maintenant près de six mois. Il est né à Dublin, en Irlande en ce beau jour qu'était le 1er novembre 1969 en tant que sang mêlé ; à présent il vit à Godric's Hollow. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était très bon. Il est plutôt intelligent, fidèle, à l'écoute, cultivé, inventif, studieux, ouvert d'esprit, amical, doux, sensible, raffiné, artistique mais aussi dissipé, dépendant affectif, susceptible, rancunier, râleur, tatillon, obstiné, soucieux de son image physique. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procuré une baguette faite en bois d'acacia, mesurant vingt-huit centimètres et contenant un crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un ours. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : en compagnie de son frère, il se tient devant la maison familiale, y revenant après une longue absence. Leurs deux parents les accueillent chaleureusement, sourire aux lèvres, yeux brillants de larmes de joie. Les siens aussi le deviennent à cet instant, sachant que jamais cette scène ne se produira. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Son ex-copain, dans son cas.

ϟ Quelle est votre opinion sur l'épidémie ?  C’est un mal insaisissable et terrifiant qui s’est pris du monde magique avec l’arrivée de cette épidémie. Eolann ne va pas faire semblant de ne pas craindre en être frappé. Pourtant, il sait que si ça arrivait, il saurait faire avec et redoublerait probablement d’ardeurs pour trouver une solution. Il a toujours cru que la magie ne réglait pas tout et que le plus intéressant se trouvait dans les bouquins, peut-être à tort, mais ça lui permettrait assurément de concentrer son énergie sur autre chose que le désespoir qui se prend peut-être de la plupart des malades. Quoi qu’il en soit, il est convaincu que plus vite la source sera trouvée, plus vite ils pourront enrayer ce mal qui ronge les sorciers. Il faut trouver une cure et vite. Sinon, ce qui est une simple épidémie encore relativement contrôlée pourrait vite devenir une véritable catastrophe. Que feront-ils si à terme, tous les sorciers sont touchés ? Ce genre de pensée le perturbe et il essaie de ne pas trop s’y arrêter… Mais Eolann est du genre à songer à toutes les issues possibles, même celles qui ne lui plaisent pas.

ϟ Envisagez-vous de mettre en place certaines mesures pour augmenter la sécurité de Poudlard ?   Eolann est un auror, pas un responsable de sa division. Il obéit aux ordres, réagit aux attaques, arrête des mages noirs ou encore protège la population. Sa responsabilité, c’est de protéger les étudiants de Poudlard, présentement. Et pour ce faire, il obéit aux ordres qui viennent d’au-dessus de lui. Est-ce qu’il compte donc mettre en place des mesures spécifiques ? Non. Pas si elles ne lui sont pas ordonnées. Toutefois, lorsqu’il reçoit ses nouveaux ordres, il les met à exécution. C’est aussi simple que ça.

ϟ Quelle est votre théorie sur les perturbations magiques qui ont lieu depuis Noël ?   Pour être tout à fait sincère, et il n’est pas encore prêt à le dire, Eolann a de très gros soupçons sur le directeur actuel de Poudlard. Il n’est pas normal, cet homme. Il y a quelque chose qui cloche. Tout le monde peut le voir… Alors pourquoi diable personne ne semble se poser de questions ? Eolann ne fait pas confiance à cet homme. Même si ce dernier s’intéressait à ce qu’il pense de l’épidémie, des problèmes de Poudlard ou de n’importe quoi d’autre lié à son métier d’auror, Eolann ne lui dirait rien. Il a d’ailleurs conseillé à son frère de se méfier. Il ne serait pas surpris que le directeur ait quelque chose à voir dans ce dérèglement, donc.

ϟ Quelle est votre réputation en tant que Auror et pourquoi avoir voulu en devenir un ? Il a la réputation d’être l’auror qui réfléchit beaucoup, parfois un peu trop probablement. Mais ça en fait un excellent stratège qui est donc plus souvent demandé derrière les opérations qu’au-devant de celles-ci. Ce n’est pas le meilleur guerrier qu’on trouve parmi ses collègues, même s’il s’en tire honorablement. On le taquine d’ailleurs assez souvent à ce sujet, mais il trouvera toujours une façon de s’en sortir en utilisant sa matière grise. C’est un excellent sorcier quand vient le temps de concocter des potions. Il est donc extrêmement utile de cette façon aussi. Quant à ses raisons de devenir auror, elles sont assez simples : il a bêtement suivit son frère. Heureusement, ça ne lui a pas trop mal servi.

Impuissant, Eolann observe son frère s’éloigner au-devant de la bataille qu’ils devaient mener aujourd’hui. Il n’y avait plus de retour possible. À la fin de la journée, ils sauraient exactement quel serait l’avenir de l’Angleterre. Qui allait survivre. Qui allait mourir. Ils ne pourraient plus oublier, peu importe la façon dont cette guerre se terminait. Et son frère… Ils avaient encore une fois été séparés, comme à l’époque de Poudlard quand on en avait envoyé un à Serdaigle et l’autre à Gryffondor. Mais cette fois, on en avait envoyé un à la mort et l’autre en attente de celle-ci. Eolann devait être dans la dernière vague d’attaque. En cas d’ultime besoin. D’ici là, il soignait et il dispensait des ordres. Pas parce qu’il était particulièrement plus élevé dans la hiérarchie. Mais parce qu’il était un stratège brillant et que c’est surtout dans ce poste qu’on le voulait.

Sauf que quelque chose avait attiré son attention en plein milieu de la bataille. Lui seul semblait avoir vu cette grande silhouette encapuchonnée gravir deux à deux les escaliers de la tour d’astronomie. Eolann aurait dû rester derrière, mais il y avait quelque chose de si familier dans cette démarche masculine, dans ce regard à demi camouflé par le masque finement ouvragé, mais terriblement morbide… Il n’était jamais téméraire. Sauf cette unique fois, peut-être bien. Le cœur en émois, le jeune Irlandais se précipite soudainement dans les escaliers à la poursuite du Mangemort, sans savoir si ses doutes étaient vraiment justifiés. Il allait peut-être bien regretter son geste. Ce serait peut-être même le dernier. Eolann O’Leary, tué par un acte de témérité… Ça ressemblait bien plus à son frère qu’à lui. Ça n’avait tout simplement aucun sens.

L’adrénaline parcourant ses veines plus que jamais, le jeune homme arrive tout en haut de la tour à peine essoufflé. Il le serait plus tard, quand tout serait terminé. Si seulement ça se terminait un jour. Lorsqu’il s’arrête de courir, c’est pour voir la silhouette encapuchonnée un bras déjà brandit vers le ciel morne de cette sombre journée. Le sort lancé, il le connaît bien. Il n’aurait pas eu besoin d’entendre la voix si familière lancer tout haut l’incantation, comme pour rajouter au morbide de la situation…

« Morsmordre ! »

Un long frisson de dégoût parcours Eolann. Levant sa baguette, pour sa part pour menacer, il réalise que sa main tremble. Il n’était pas son frère. Il n’avait pas son courage. Mais, il allait devoir s’en parer à ce moment-ci…

« C’est terminé, Lawrence… », murmure lentement l’Irlandais, dans un ton qu’il aurait de loin préféré plus mordant et moins tremblant. Moins blessé… Mais c’est ce qu’il était. Une pauvre créature blessée. Et son vis-à-vis le savait parfaitement. Un rire bref se fait entendre. Pas moqueur, comme il l’aurait cru. Presque désolé, en fait… La main libre de l’homme est portée à son visage. Toujours dos à lui, il lui cache ce qu’il fait mais Eolann le sait déjà. Et quand son ancien ami, amoureux et amant se retourne vers lui, il a en main le masque, son beau visage gravé dans le marbre lui apparaissant pour la première fois en plusieurs années. « C’est terminé. Tu vas finir tes jours à Azkaban. Tu as payer pour ce que tu as fait. »

Les meurtres. Ceux de ses parents, notamment. C’est d’ailleurs les seuls sur lesquels il pouvait se concentrer présentement… Il aurait aimé enfin demander à son ex-copain pourquoi diable il avait commis un acte aussi impardonnable. Aussi brutal. Un acte inutile qui le visait directement, c’était évident… Mais les baguettes sont brandies. Et si jamais Eolann n’a l’intention de tuer, le sortilège impardonnable qu’il évite de justesse lui en fait lancer un certes légal, mais violent et désespéré. Une partie de la tour s’effondre au moment même où Lawrence est frappé. Pas à cause d’eux. Quelqu’un, plus bas, avait sûrement dévié un sortilège puissant… Mais c’est assez pour faire perdre pied au Mangemort qui, dans un hurlement, tombe de la haute tour de Poudlard.

Aujourd’hui, Eolann ne sait toujours pas ce qui le hante davantage : qu’il soit la cause indirecte de la mort de Lawrence… ou qu’il se soit précipité pour tenter d’attraper sa main….

ϟ Ton pseudo : LaMarquise. ϟ Ton âge : 28 ans. ϟ Comment as-tu connu le forum ? : PRD, il me semble ! ϟ Ton avis sur mumblemumps : J'adore ϟ Le mot de la fin :  

Eolann, le nez dans un livre, ne relève même pas la tête quand un souaffle tombe près de lui. Il soupire alors que des Gryffondors lui crient de le renvoyer. Il termine néanmoins son paragraphe, hautement plus intéressé par son livre que par l’entraînement de son frère jumeau, Solal. Et même si le séduisant Lawrence Després en était, oui. Sang pur né en France et y ayant grandit une partie de sa vie, élève transféré de Beauxbâtons quand sa famille avait emménagé à Londres pendant leur quatrième année commune, Lawrence faisait soupirer toutes les filles de son âge. Et Eolann. Mais en silence pour sa part, sans les rires niais et les joues rouges. Pourtant, quand c’est lui qui arrête son balai juste devant lui, le jeune homme d’à ce moment seize ans a bien du mal à ne pas rougir. Il prend le souaffle, le lançant mollement vers celui qui le réclamait d’un sourire charmeur. Au final, ça avait peut-être été le « vrai » déclic entre eux, à bien y penser… Parfois, quand il repensait à ce moment, Eolann se demandait à quel point Lawrence avait eu honte de lui. De son sang impur. De son genre incorrect.

Même s’il était quasi impossible de détourner Eolann de son monde imaginaire, des études et du sérieux avec lequel il contemplait la vie depuis tout petit, cette fois, il pose doucement son livre près de lui, sur les estrades, commençant à suivre la pratique du regard. Personne ne le remarque, si ce n’est Solal et il voit bien les œillades gentiment moqueuses en sa direction, mais aussi un peu perplexe. Ils s’étaient toujours tout dit. Se connaissaient parfaitement. Parfois, plus jeunes, Solal acceptait même d’arrêter de crapahuter dans les champs et les forêts magnifiques entourant la demeure familiale pour s’étendre dans l’herbe avec lui. Dans ces moments, Eolann de son côté acceptait de mettre les livres de côté et ils parlaient pendant des heures dans un langage à moitié fait d’anglais, d’irlandais et d’une langue connue d’eux seuls. C’était de beaux moments, indéniablement… Des moments qu’un jour, ils allaient devoir laisser derrière eux pour de bon. Qui eût cru que ce serait à cause de ce si charmant Gryffondor aux idées noires qu’on associait à tort uniquement à Serpentard ?

Eolann se souvenait encore du sentiment d’urgence qui s’était pris de lui. C’est ce qui l’avait le plus marqué. Plus encore que leur belle petite campagne paisible au-dessus de laquelle avait été invoquée la marque maudite de Vous-Savez-Qui. Ils étaient déjà Aurors à cette époque, un choix pour sa part qui avait surtout été influencé par l’envie de ne plus être séparé de son frère. Ses notes excellentes dans tous les domaines n’avaient pas été un obstacle à ce choix de carrière, malgré les mauvaises raisons qui l’animaient. Mais Eolann était fort studieux et désirait toujours apprendre davantage. Il avait donc réussi à se trouver une place au sein des Aurors aussi. À prendre sa propre importance au sein de sa brigade, la même que Solal cette fois. Enfin, le sort semblait cesser de s’acharner à les séparer. Pourtant… Un jour, ce béguin d’adolescence qui était devenu un secret amour d’adulte se retourna contre lui, montrant son véritable visage. Rien n’aurait pu préparer Eolann à une telle trahison.

Ils avaient mis leurs parents en terre en pleurant. Eolann avait honte. Solal n’avait pas semblé lui en vouloir, pas autant que lui-même s’en voulait assurément. Si le jeune homme avait toujours admiré la force d’esprit de son frère, après ce tragique événement ce fut encore davantage le cas. Ils devinrent plus que jamais inséparable. Eolann se coupa un peu de fréquentations qui auraient pu devenir autre chose que de l’amitié, incapable de faire confiance à nouveau. La guerre à Poudlard fut menée, mais cette fois on les sépara. Et s’il connu sa revange, elle eut comme un goût amer. Pourtant, il accueillit son mandat à Poudlard comme une vraie bénédiction. Ça l’occupait assez pour qu’il oublie. Il pouvait se perdre à nouveau dans l’imposante bibliothèque du château, parcourir le grand parc où il retrouvait un peu de son enfance malgré l’impossibilité pour ce par cet cette forêt de remplacer ceux de son chez lui, en Irlande. Et il y avait Pré-au-Lard, où une vieille connaissance se terrait, toujours prêt à lui ouvrir la porte de son chez-lui pour quelques heures s’il avait besoin d’une présence silencieuse.

Eolann ne sait guère se qui se passe à Poudlard, mais il est bien déterminé à aider le château et ses habitants autant que possible.