Nollaig † le sommeil est le baume des âmes blessées...

Belle et jeune fille qui nous vient tout droit de Beauxbâtons pour entamer sa sixième année au collège. Elle est née à Derry, Irlande du Nord en ce beau jour qu'était le 7 novembre 1983 en tant que sang mêlée ; à présent elle vit à Paris. Elle est plutôt intelligente, bien élevée, ambitieuse, franche, sérieuse, indépendante, jute, calme mais aussi réservée, mélancolique, individualiste, directe, nonchalante, froide, fourbe, sarcastique. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être inégal, très bonne dans certaines matières, très moyenne dans d'autres. Il y a quelques années maintenant, elle s'est procurée une baguette faite en bois de pin, mesurant 24,3 cm et contenant un crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est impossible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un chat bleu russe. La vision elle a eu face au miroir du risèd : une grande réception dans son manoir de personne influente, des amis et des connaissances qui seraient venus pour admirer son immense collection de tableaux et de livres, dans une Irlande du Nord indépendante. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Sa petite soeur sans visage, dans son cas.

(Merci de garder une seule des options suivantes.)

Option 2 : Beauxbâtons
Je suis né(e) le 7 novembre 1983. Après mes 11 ans, j'ai reçu ma lettre pour entrer à Beauxbâtons. J'y suis entré(e) en septembre 1995, ma première année était donc 1995-1996. Après la fermeture de Poudlard en 1998 et de Durmstrang en 1999, un échange entre les trois écoles m'a permis de poursuivre mes études à Poudlard. A mon arrivée à Poudlard, en septembre 1999, j'étais en 5ème année d'étude. Aujourd'hui, pour l'année scolaire 2000-2001, je suis en 6ème année d'étude car j'ai réussi mes examens.

Pour une chronologie plus poussée, merci de vous diriger vers le journal du joueur après votre validation !

ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? Si j'ai accepté d'en faire partie, c'est parce que j'aime l'idée, sinon je serais restée à Beauxbâtons. J'aime bien voyager, et j'avais envie de changer un peu d'air. J'avais besoin de changer d'air. Je l'avoue, initialement je pensais vraiment que cet échange était une sorte d'ouverture sur le monde après cette Guerre qui a menacée de détruire notre monde magique, de renforcement des liens entre chaque peuple magique, et caetera. Je suis déçue que la raison principale ait été ces petits cas à Durmstrang. Si je l'avais compris avant, je ne me serais pas aventurée à Poudlard.

ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ?  Pour être honnête, ce n'était pas MA Grande Bataille, donc je ne faisais rien pour influencer sa fin. Mon père journaliste était sur place, il se sentait concerné et tenait absolument à y être, mais en tant que simple reporter. Ma mère était probablement en train d'ouvrir un compte bancaire pour un client, bien que je ne sache pas très bien en quoi son poste à la banque consiste. Moi, je devais être en train d'étudier dans mon dortoir. J'avais de toute façon planifié mon futur dans le cas où la guerre serait perdue. Je ne craignais pas pour ma vie. Mais je comptais sur mon père pour me tenir informée sur cet évènement qui allait changer l'Histoire magique pour toujours.

ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ?  Oui, je crois bien. Au début, je me disais que les probabilités que cela tombe sur moi étaient vraiment plus que minimes. Mais désormais, je sais que ces probabilités se rapprochent de 1 à grands pas, et je ferais tout pour ne perdre aucun petit bout de magie que j'ai en moi.

ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Que pensent les autres élèves de vous ?  Que je suis jolie, ça oui je l'ai entendue. Connasse aussi je l'ai entendue. Je vois que certains m'apprécient, voire sont fascinés, peut-être. Mais je sais aussi que d'autres ne peuvent même pas prononcé mon nom sans faire une grimace qui déforme les traits de leur visage. Je m'efforce cependant à être agréable avec les individus que je considère comme importants, influents, et dont il est recommandé d'être en de bons termes.

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
Pour les élèves de Beaubâtons et Durmstrang :

Ma mère n'aime pas les Anglais, et sa mère avant elle n'aimait pas les Anglais. C'est courant chez les Irlandais, et probablement héréditaire. Ma mère est la raison pour laquelle je n'ai jamais pu mettre un pied à Londres. Elle ne s'était cependant pas farouchement opposé à l'idée que j'aille à Poudlard, contrairement à ce que je l'aurais cru. Mais elle avait catégoriquement refusé de m'accompagner à King's Cross, elle voulait que je prenne un portoloin. Le problème avec les portoloins, c'est que je ne les supportent pas. Et je voulais visiter Londres. Je ne suis pas aussi rebutée que ma mère. Ce n'est pas la ville qui a tué son frère, ce n'est pas ses habitants. C'est ma soeur aînée Saoirse qui m'a alors accompagnée. Nous en avons profité pour nous prendre quelques jours de vacances avant la rentrée. Une merveilleuse ville, d'un point de vu touristique, en tout cas.

Je n'ai pas pris la peine de chercher mes camarades de Beauxbâtons sur le quai de King's Cross. Saoirse était avec moi, jusqu'à mon entrée dans  le Poudlard Express, où je n'ai pas eu d'autre choix que de m'installer dans une cabine déjà occupée par une élève. J'ai dit bonjour, rangé mes bagages, je me suis assise contre la fenêtre. A peine ai-je posé la tête contre la vitre que je me suis endormie.

Je me suis réveillée sur des pleines vertes écossaises. La cabine avait accueilli deux nouveaux arrivants, qui discutaient en anglais avec la fille en face de moi. Lorsque je me suis redressée, l'un d'eux m'a adressé la parole, aimablement, et m'a introduit dans la conversation. Je ne suis pas une source abondante de paroles, mais j'ai fait du mieux que j'ai pu pour ne pas paraître trop distante et désintéressée du sujet de conversation. Je crois m'en être terriblement mal sortie.

Poudlard est très grand, très beau aussi. Beaucoup moins élégant que Beauxbâtons cependant. Mais ce n'est pas un reproche, c'est juste normal, Poudlard est plus vieux. C'était assez amusant de voir des élèves de Durmstrang ici. De voir une minorité des visages familiers au milieu d'une foule de visages souvent typiquement anglo-saxons. J'ai été surprise de voir que certains élèves venaient à ma rencontre. On devait être de sacrés spécimens pour ces Anglais. Ils étaient de sacrés spécimens pour moi, en tout cas. La routine et les coutumes du château ne m'ont pas plus de suite. J'ai eu un peu de mal au début. Mais maintenant, j'imagine que je m'y suis faite, sans pour autant approuver l'usage des elfes de maison.

ϟ Ton pseudo : lushia. ϟ Ton âge : 18 ans ϟ Comment as-tu connu le forum ? : j'y étais, jadis... ϟ Ton avis sur mumblemumps : la BASE. ϟ Le mot de la fin : faim.

 Elle est née, le deuil de sa mère autour du cou, lui recouvrant le visage, l'asphyxiant. Un fantôme devant les yeux. Un crucifix au-dessus de la tête. Bénie par les cris. Le visage d'un ange.

 Ce même visage qui, six ans plus tard, reste impassible devant les questions du psychomage.
 Ce visage qui n'esquisse qu'un petit sourire vainqueur lorsqu'il est satisfait.
 Un visage qui trouve du réconfort lorsque les paupières sont closes et la respiration lente.

 Elle se tait, elle observe, elle écoute. Elle réfléchit, elle pense. Elle calcule, elle imagine. Elle devine, elle suppose. Elle cherche, elle sait.
 Elle admire. Elle admire le monde d'un oeil triste. Tout est tragiquement beau derrière ce voile endeuillé avec lequel elle est née. C'est un voile qui lui donne une clarté, une lucidité. Elle aurait trop peur de s'en défaire. Quand bien même aurait-elle essayé, elle n'aurait pas réussi. Il peut être soulevé, mais il ne peut être arraché.
 
 Elle se pense invincible. Protégée par une divinité incompréhensible.
 Elle ne voit en chacun de nous qu'une marche de plus sur laquelle s'appuyer pour accéder à un certain pouvoir, une certaine influence sociale.

  Il peut tout de même lui arriver de louper une marche, de plein gré. Parfois elle tombe, et elle n'hésiterait pas à la détruire pour lui rendre la monnaie de sa pièce.
 Mais parfois, elle grimpe encore plus vite.


 



  Ce qui se rapproche le plus de la joie dans les souvenirs de Nollaig, c'est quand elle peignait avec sa soeur Saoirse, dans leur petit appartement parisien. Elles peignaient sur la toile, mais sur leur visage aussi, sur leurs mains, leurs pieds, leurs bras. Elles riaient, se chamaillaient. Mais surtout, elles créaient. Ensemble. Leur complicité était probablement à son paroxysme lorsqu'elles peignaient toutes les deux.
  C'est de ce souvenir qu'elle essaie de se rappeler lorsqu'elle tente un patronus. Pourtant, à ce jour, elle n'a toujours pas réussi à le faire apparaître. Parce qu'elle ne semble plus ressentir la joie qu'elle éprouvait auparavant. Elle semble désormais indifférente à ce lointain souvenir.
Son obsession pour la gloire, la réussite de sa carrière, le pouvoir, qu'elle compte obtenir après ses études, l'a-t-elle conduite à s'antisceptiser de toute émotion pour mieux parvenir à son but ?
  Elle ne se souvient pas vraiment à quel moment est-ce qu'elle est devenue comme cela. Elle n'a jamais été très extravertie, très démonstratrice, très sentimentale. Mais elle n'a pas toujours été aussi froide, détachée, insensible.
  Petit à petit, elle perd le peu d'interêt qu'elle avait pour les autres. Ce qui rend sa tâche de socialisation beaucoup plus pénible qu'elle ne l'était déjà. Elle doit se faire violence pour rester polie, bien élevée, refléter l'éducation qu'elle a reçue de ses parents. Car elle est bien consciente que devenir un individu asociable et marginalisé n'est ni bénéfique pour sa carrière, ni pour son bien être.
  Sa passion brûle cependant toujours autant pour l'art, la peinture en particulier, qu'elle aime exercer et à travers laquelle il lui est plus facile de s'exprimer. Bien qu'elle ait appris à jouer du violoncelle, elle ne s'est jamais trouvée douée pour la musique, n'a jamais ressenti le besoin de créer avec ce violoncelle, comme elle ressent le besoin de créer avec ses pinceaux et ses couleurs. Elle aime aussi s'aider de sa baguette dans ses oeuvres, les rendant magiques, mouvantes, changeantes.
 Elle chérit les oeuvres d'art comme elle chérirait ses enfants, voire plus. Elle a dû visiter tous les musées d'art de Paris. Elle les a tous passé au peigne fin, et continue de le faire. Elle espère pouvoir un jour en acheter, en faire des dons, en exposer. Les admirer toute la journée.

  Ce rêve est peut-être bien la seule raison qui la motive à continuer d'essayer. D'essayer de ne pas tout abandonner. Parfois, elle sent que tout ce qu'elle fait n'est pas utile, n'est qu'une perte de temps. Que sa vie n'est qu'une prison dans laquelle elle est piégée, que les limites de son existence ne peuvent s'étendre au-delà de ce qu'elle sait, de ce qu'elle connait. Parfois, elle ne veut juste plus exister, parce que supporter sa réalité n'est plus imaginable. La pression qu'elle se met pour réussir, pour tout entreprendre comme elle l'a planifier -car elle planifie toujours tout- pour que tout ce passe à son avantage et qu'elle ne foire rien aura raison d'elle, un jour. Son père l'avait prévenue.






  Sébastien Godard, jeune sorcier journaliste et photographe, est envoyé, en 1971, couvrir les événements importants que traverse l'Irlande du Nord pendant cette période. Lors du Bloody Sunday, le 30 janvier 1972, il était là où tout s'est passé, à Derry. La veille, il avait rencontré une jeune sorcière de sang-pur, Ellen McElhinney, qui vit son jeune frère de dix-sept ans mourir sous les balles de l'armée britannique, alors qu'il essayait de se mettre à l'abri. Sébastien fut le principal support pour Ellen, pour qui le monde s'était effondré. Quand il dû retourner à Paris, elle le suivit.
  L'amour qu'Ellen portait pour son frère est probablement le même qui unit les trois soeurs Saoirse, Nollaig et Oonagh Godard. Un amour inconditionnel, bienveillant, et beaucoup trop fort. Un amour qui pourrait les détruire s'il advenait quoi que ce soit à l'une d'elles.

  Nollaig ne sait cependant pas bien si ses soeurs sont elles aussi nées avec le fardeau du deuil de leur mère, celui qu'elle porte encore dans son coeur trente ans après le drame, celui qui a infecté son sang et pourri son âme. Parce que dans cette famille, on n'explicite pas ce que l'on ressent. On s'exprime à travers l'art.






  Depuis qu'elle est à Poudlard, Nollaig élargit ses relations "diplomatiques". Elle a déjà ce que l'on peut appeler des contacts grâce à la pureté du sang irlandais de la famille de sa mère. Bien que les McElhinney ne soient pas une famille de sang-pur très importante ni très influente, elle s'est fait connaitre grâce à certains de ses membres engagés dans la politique (magique et moldue). Et c'est vers ce domaine que Nollaig compte s'orienter si elle décide de continuer ses études à Poudlard.

  Cependant, les nombreuses disparitions, puis tests, puis restrictions, puis distractions, lui ont fait garder certaines réserves. Était-ce vraiment un endroit idéal pour étudier ? Certes, l'espèce de "bourgeoisie" de Beauxbâtons s'était incruster dans chacun de ses pores et avait pris contrôle de son être depuis bien longtemps, mais tout ce grabuge lui laissait penser que la réputation de Poudlard était en train d'en prendre un coup. Elle craignait aussi pour sa propre sécurité, elle ne voulait surtout pas perdre ses pouvoirs. Lorsqu'elle aurait terminé de tirer profit de ce lieu et de leur habitants, le moment serait venu de partir et d'aller conquérir le monde.