Half in the shadows, half burned in flames ◈ Tristan

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme serveur aux trois balais depuis maintenant près de six mois. Il est né à Paris en ce beau jour qu'était le 21 août 1975 en tant que sang mêlé ; à présent il vit à Pré-au-Lard. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était relativement bon. Il est plutôt charismatique, indépendant, sûr de lui, protecteur, honnête, déterminé, sociable, loyal mais aussi fier, rancunier, colérique, curieux, sensible même s’il évite de le montrer, parfois froid, autoritaire. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procuré une baguette faite en bois de tilleul argenté, mesurant vingt huit centimètres et contenant une plume d’oiseau tonnerre. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un oiseau tonnerre. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : son petit frère, Miles, à ses côtés, plein de vie et heureux. Oui c’est ce qu’il aimerait le plus au monde, que son petit frère soit encore à ses côtés. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Le vide, le néant, la fin, dans son cas., dans son cas.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ? La justice, la droiture, la sécurité, avait toujours eu une grande place dans ta vie, voilà pourquoi lors de ta sortie de l’école en 1993 tu avais fait une formation pour pouvoir rejoindre les Aurors. Ainsi quand est venue l’heure de faire un choix, la réponse s’était trouvé être évidente à tes yeux. Les mangemorts représentaient une destruction sans nom qui apporterait un grand malheur à la Grande Bretagne et au monde entier, alors tu avais décidé de te battre. Il n’y avait eu que cette solution possible, car tu n’aurais pas pu te respecter si tu n’avais rien fait. Alors en tant qu’Auror tu t’étais battu, tu avais vu des collègues mourir et puis… tu avais perdu ton petit frère, celui que tu aurais dû protéger plus que n’importe qui. Mais tu n’avais pas été là lorsqu’il s’était pris un sortilège, car tu étais en train de défendre un autre endroit du château et tu l’avais perdu sans pouvoir lui dire au revoir.

ϟ Dans ce nouveau monde sans Voldemort, qu'est ce qui a changé pour vous ? Dans ce nouveau monde sans Voldemort... Tout a changé, absolument tout, car si avant tu voulais te battre pour la justice, pour un meilleur avenir, tout avait été réduit en cendre lorsque, lors de la Bataille, ton petit frère avait perdu la vie. A dire vrai, tu t'étais toujours battu pour pouvoir le protéger du monde, pour lui offrir un magnifique avenir, malheureusement tu n'avais pas été là pour lui lorsqu'il en avait eu le plus besoin et autant dire que cela avait brisé quelque chose en toi. Oui... Une partie de ton âme s'était comme envolé ce jour-là et lorsque la vie avait repris, sans Voldemort, tu avais sombré. Quittant le poste d'Auror qui t'avait pourtant tellement rendu fier, et perdant peu à peu les pieds avec la réalité. Alors tu étais parti à l'étranger, en France, et tu avais depuis lors pris des postes par-ci, par là en ayant perdu ton but. Perdu ta voie. Ce nouveau monde semble ô combien vide, maintenant que ton cadet ne s'y trouvait plus pour te pousser à viser haut. Une chose est sûre c'est qu'il te faudrait retrouver un but, sinon la descente ne ferait que continuer de plus en plus.

ϟ Quelle est votre théorie sur les perturbations magiques qui ont lieu depuis noël ?  Tu n’as pas vraiment de théorie fixe concernant ces perturbations magiques, c’était à tes yeux une sorte de catastrophe naturelle magique, du jamais vu dans l’histoire des sorcier. Et à dire vrai, que t’importait, car tout semblait sombrer autour de toi depuis la Bataille de Poudlard, alors encore une chose qui sombre, cela semblait devenir habituel… Comme s i tu avais pris l’habitude de voir tout s’effondrer. Des perturbations magiques ? Oui tu les vois bien, tu en as énormément entendu parlé, et pourtant cela n'allait pas te perturber plus que ça. Car dans le fond... Pour toi, après tout ce que vous, les sorciers, aviez fait, toutes ces pertes, tous ces morts, méritez vous encore d'avoir des pouvoirs ? D'avoir encore de la magie alors que vous aviez détruit tellement autour de vous ? Qu'est-ce que la magie lorsqu'il y a eu tous ces morts...

ϟ Quelle est votre réputation à Pré-au-Lard ?  La réputation est une chose qui ne t'a jamais importé, déjà à Poudlard tu n'avais pas besoin d'être au sommet, car au fond le plus important c'est ce que tu penses de toi et ce que tes proches pensent de toi. Sauf que voilà... Depuis la Bataille, ta réputation a à tes yeux encore moins d'importance qu'avant. Tu as quitté ton poste d'Auror, tu es parti à l'étranger, et maintenant tu étais revenu, nouveau venu à Pré-au-Lard seulement là depuis plusieurs mois en tant que Serveur aux Trois Balais. Alors qu'est-ce que l'on peut penser de toi ? Peut-être que tu es assez solitaire, assez sombre, et pourtant avec au combien de charisme. Un nouvel habitant complètement brisé. Un homme qui cherche un but. Un être qui sombre.

Allongé sur ton lit, tes yeux se fermèrent un instant, et alors que tu voulais te laisser aller dans un sommeil profond, les mêmes images que tu revoyais chaque fois avant de t’endormir repassaient en boucle dans ton esprit. Insomnie. Souvenirs. Douleur.

Après une bataille acharnée, Voldemort avait demandé à ses forces de se battre en retraite pour que chaque camp puisse s’occuper de leurs morts et de leurs blessés, et il avait lancé un ultimatum à l’Elu. Alors tu avais décidé de te rendre dans la pièce principale de Poudlard qui s’était transformé en infirmerie, et en même temps en cimetière, te disant que tu pourrais peut-être les aider. Après tout, en tant qu’Auror tu connaissais pas mal de sort de guérison qui pourrait servir à ceux qui étaient mal au point. Et puis en entrant dans la pièce, et en jetant un coup d’œil à la ronde pour juger des pertes… Tu l’avais vu, parmi les corps, allongé sans le moindre signe de vie… Ton petit frère Miles. Tu t’étais précipité vers lui, imaginant que tu avais peut-être mal vu qu’il était certainement juste mal au point et que tu pourrais l’aider, que tu pourrais le soigner, être là pour lui, mais dès l’instant où tu t’étais mis à genoux à ses côtés pour être à sa hauteur, le jugement avait été sans appel. Il avait rendu l’âme et tu n’avais même pas été là. Toi qui lui avait toujours promis de le protéger, de veiller sur lui, de surveiller ses arrières, tu n'avais pas été présent. Et maintenant ton cadet gisait là, parmi tellement d'autres corps, et tu ne pouvais strictement rien faire si ce n'est pleurer encore et encore, ainsi que regretter ce qui s'était passé. En effet, tu avais été en charge de la sécurité d'une partie du château, et tu n'avais pas quitté ton poste, toujours bien trop occupé à combattre, ce qui signifiait que tu n'avais pas pu voir où ton petit frère se trouvait. Et que tu n'avais donc pas pu voir ce qui s'était passé... Maintenant tu étais là, pleurant ton cadet disparu, entouré de nombreux morts et de nombreuses personnes en deuil. Tristesse. Horreur. Douleur.

Et les larmes se remettaient à couler, même encore trois ans après, la douleur était toujours ô combien présente. Tu te sentais responsable de sa mort. Responsable car tu ne l'avais pas protégé. Responsable car tu n'avais pas veillé sur lui. Alors tu sentais les larmes rouler le long de tes joues pour finalement s'écraser sur ton oreiller. Jamais tu ne pourrais te le pardonner. Jamais.

ϟ Ton pseudo : Lÿs. ϟ Ton âge : 20 ans. ϟ Comment as-tu connu le forum ? : j’étais déjà sûr mum pendant pas mal de temps et puis j’étais partie pour cause de manque de temps dû à mon bts etc, sauf que… vous me manquez de trop et j’ai un peu plus de temps maintenant (même si les examens approchent mdr, mais c’est un léger détail), je jouais un certain Azarov avec Dominic Sherwood   . ϟ Ton avis sur mumblemumps : : je l’adorais déjà avant et je suis certaine de toujours autant l’aimer. ϟ Le mot de la fin : je vous aime toujours autant   .

Un coup de foudre, le grand amour, un signe du destin. On peut l'appeler comme on le veut, mais une chose est sûr c'est que l'amour était présent entre l'anglaise de sang mêlé Merryl Lawrence et le français de sang pur Alexandre Leroy. Un bel amour comme on souhaiterait le voir plus souvent avait lié ces deux sorciers aux origines différentes et avait ainsi conduit à la naissance de leur premier né : Tristan Aidan Leroy. Un prénom français, un prénom anglais, pour ainsi que leurs deux nationalités soient représenté chez leur petit garçon... Toi... Oui, tu étais le fruit d'un superbe amour qui avait malheureusement crée beaucoup de tensions. En effet, les parents de ton père n'avaient pas apprécié le choix d'épouse de celui-ci et lui avaient donc demandé de choisir entre eux ou elle. Choix difficile, mais pour ton père c'était tout vu. A ses yeux il avait eu la chance de trouver celle pour qui son coeur battait enfin alors il aurait été prêt à ruiner sa vie entière juste pour être avec elle et former une famille unie avec les enfants nés de leur amour. Alors une scission s'est créée chez les Leroy, respectable famille sorcière française aux nobles origines, car pour eux, Merryl ne méritait pas Alexandre. Encore et toujours ces histoires de sangs, alors qu'au final quelque soit l'être vivant, pur ou non, moldu ou sorcier, son sang coulera malgré tout dans un rouge vermeille et non du bleu de la royauté comme nombre aiment le dire. Le sang reste rouge et ton père n'avait eu que faire de cette prétendue pureté, après tout, le bonheur mérite qu'on se bat pour lui. Alors il s’était battu, avait coupé les ponts, et c’est ainsi que tes parents avaient choisis de se rendre en Angleterre, terre natale de Merryl pour t’élever et pour fonder une famille. Ainsi, la colère des Leroy ne se répercuterait pas sur leur bonheur et ils pourraient vivre comme bon leur semblait. Donc certes, tes yeux s’étaient ouverts sur la superbe ville de Paris, mais finalement après cinq ans dans la capitale française, tu allais continuer à grandir dans la capitale anglaise. Londres. Mais tu n’allais pas grandir seul, car peu de temps après ce fut au tour de ton petit frère de voir la lumière du jour : Miles Arthur Leroy. Toujours un prénom anglais et un prénom français, toujours cette dualité dans votre origine, souhait de vos parents pour que vous vous rappeliez toujours d’où vous venez. Franco-anglais, sang-mêlé, Leroy, et ô combien fiers d’être dans une telle famille, car une chose est sûr, le bonheur était présent dans bon nombre de vos moments. En même temps vos parents étaient amoureux et Miles et toi, vous étiez proches, très proches malgré vos cinq années de différence, car Miles était devenu le centre de ton jeune univers. Ton petit frère. Ton soleil. Ta responsabilité.


« Trist’ Tu me promets de m’écrire ? » « Mais Miles…Tu ne sais pas encore bien lire… » « Je m’en fiche je veux des lettres pour être suuur que tu penses à moi. » « Je pense toujours à toi petit frère, c’est toi et moi contre le monde entier je te rappelle. Toujours. » Et après avoir déposé un délicat baiser sur le front de ton petit frère qui avait tout juste cinq ans, tu montas dans le train en direction de Poudlard. Une sorte de nouvelle vie commençait et tu allais pouvoir faire tes études dans l’école où ta mère avait avant toi étudié. Poufsouffle c’était là où elle avait été répartie et tu te demandais bien où serait ta place d’après le Choixpeau, mais dans le fond, tu savais que qu’importe où tu serais, tes années à Poudlard allaient être les plus belles de ton existence. Et encore plus belles lorsque ton petit frère Miles te rejoindrait.

« GRYFFONDOR ! » Et le début de ta scolarité commença chez les rouges et or, un choix qui n’étonnait que peu au vu du tempérament de feu que tu pouvais avoir par moment. Déterminé. Courageux. Honnête. Légèrement bagarreur sur les bords, oui… Gryffondor serait parfait pour toi. C’est ainsi qu’entre 1986 et 1993 tu développas tes capacités et tes connaissances sur le monde magique, entouré par une bande d’ami particulièrement soudée et désireux de rester en contact. Oui tes années à Poudlard avaient vraiment été les meilleures, car tu avais rencontré bon nombre de personne, tu avais aimé, puis tu avais eu le cœur brisé, puis tu avais aimé à nouveau, comme un cœur qui se balance à gauche et à droit pour finalement revenir au centre. En même temps c’était cela être adolescent, ne pas savoir ce que tu voulais faire plus tard et juste profiter du moment présent.

« Dis Trist' tu vas pas partir trop loin hein ? » « Bien sûr que non, je serai à Londres pour effectuer ma formation pour devenir Auror. Ce n'est pas toi qui m'avais dit que je serai parfait dans ce rôle ? » « Si si, bien sûr que si, mais tu vas me manquer quand même big brother, je ne te verrai plus dans les couloirs de Poudlard, ça va être bizarre. » « Tu me verras encore pendant les vacances tu sais et puis je suis sûr que ta super amie Cassiopée aura tôt fait de te faire oublier mon départ ». Et Miles rougit. « Mais nooon... Et puis ... Euh... » Tu te mis à rire, d'un de ces rires taquins que tu utilisais tellement souvent, puis tu te mis à ébouriffer les cheveux de Miles d'un air tendre. « Ne t'en fais pas, ces sentiments là ne s'expliquent pas, j'étais à ta place un jour. A une prochaine petit frère, ne fais pas trop de bêtises pendant mon absence. » « ça... Je ne peux pas te le promettre. » « Je le sais, tu es pas mon petit frère pour rien. » Et dans un clin d'oeil tu tournas les talons, ta formation t'attendais.


« Alors ça y est big brother, tu es enfin Auror ? » Tu te retournas vers la provenance de la voix, même si sans le voir tu savais bien que c'était Miles qui se tenait dans l'encadrement de la porte. Il était en vacances scolaires et donc de retour dans la maison familiale aux alentours de Londres. « Et oui c'était trois ans intensifs et particulièrement difficiles, mais ils sont enfin terminés et j'ai pu devenir Auror pour le Ministère de la Magie. Un rêve qui se réalise. » « Mon frère est Auror, je suis tellement content ! Mais promet moi de faire attention à toi. » Un sourire étira tendrement tes lèvres tandis que tu t'approchais de lui. « Bien sûr, je ferai toujours attention, il faut bien qu'il y ait quelqu'un présent pour toi à chaque étape de ta vie. » Tu t'arrêtas un bref instant, perdu dans tes pensées, pour finalement ajouter dans un sourire particulièrement taquin. « D'ailleurs en parlant d'étape dans ta vie, est-ce que tu es enfin avec cette sorcière dont tu n'arrêtes pas de me parler depuis ton arrivée à Poudlard ? Tu sais... La fameuse Cassiopée ? » Comme à son habitude lorsque tu lui parlais d'elle, Miles piqua un far et se mis soudainement à faire les cents pas dans la pièce principale, complètement gêné. C'était adorable et tu aimais beaucoup le voir ainsi, car ça te faisait penser à toi lorsque tu avais aimé pour la première fois. Alors tu l'observais être tout gêné et marcher dans tous les sens pour qu'il vienne ensuite à s'arrêter devant le canapé et se laissa tomber dedans. « Et bien ? » Insistas-tu, toujours souriant, tout en t'approchant de lui pour finalement choisir de t'asseoir à côté de ton petit frère qui avait pris une mine très sérieuse. « C'est ma meilleure amie tu sais, et je... Je l'adore, je l'aime et j... J'avoue lui avoir dit que, si je venais à trouver une bonne place dans la société je lui demanderais sa main pour qu'on puisse se marier. » Il semblait tellement innocent, amoureux, tendre, réfléchi que cela fit transformer ton sourire taquin en un délicat sourire plein de tendresse pour ce petit frère qui était amoureux. « Dis moi Trist' ? » « Oui ? » « Est-ce que tu as déjà été amoureux ? Je veux dire... Aimer vraiment, comme si ton coeur allait exploser lorsque tu es loin d'elle, que tu ne supportes pas la voir avec quelqu'un d'autre et que même si elle ne semble pas t'aimer tu ferais tout pour la rendre heureuse même en tant que simple ami ? Est-ce que tu as déjà aimé au point de vouloir tout faire pour protéger quelqu'un ? » Excellente question, certes, tu avais eu des amourettes, le coeur brisé à un moment donné, mais était-ce un amour aussi fort que celui dont il parlait ? Non... peut-être pas. « Je n'ai pas encore eu l'occasion, non, ou tout du moins pas aussi fort que toi. » « Est-ce que je peux te demander autre chose ? » Fronçant les sourcils tu hochas la tête de manière positive. « S'il venait à m'arriver quelque chose. » « Miles... » « Laisse-moi finir, s'il venait à m'arriver quelque chose, est-ce que tu peux me promettre de faire attention à elle ? De t'assurer qu'elle va bien ? Qu'elle est heureuse ? Cela compte beaucoup pour moi... » Tendrement tu le pris dans tes bras, ton petit frère qui aimait tellement. « Je te le promet, mais il ne t'arrivera rien, car je serai toujours là pour toi. Toi et moi contre le monde entier je te rappelle. Toujours. » « Toujours. »


Beaucoup étaient ceux à ne pas avoir cru au retour du Seigneur des Ténèbres, ne voulant pas écouter les avertissements, et pourtant... Il avait pris le contrôle du Ministère de la Magie, pour que finalement une bataille pri place au sein de Poudlard durant la nuit du 1er au 2 mai 1998 opposant l'Ordre du Phénix aux Mangemorts. Pour ta part tu avais combattu avec l'Ordre, car en tant qu'Auror cela avait été de ton devoir de soutenir la résistance au Seigneur des Ténèbres et ainsi essayer de rétablir la paix. Tu avais pris part aux combats, te battant en duo avec un Auror avec lequel tu avais pris l'habitude de travailler avant la montée au pouvoir des Mangemorts. C'était avec une réelle force d'esprit et combativité que tu fis face aux mangemorts, désireux de justice. Et puis... Finalement Harry Potter avait vaincu Voldemort cette nuit là et les mangemorts avaient fui. Sauf qu'il y a toujours une chose à savoir en tant de guerre, c'est que la victoire repose sur des sacrifices, de lourds sacrifices. Et à dire vrai, tu n'avais vraiment compris pleinement cette phrase que durant cette bataille. En effet, ton jeune frère Miles perdit la vie en voulant protéger Cassiopée, et tu n'avais pas été là pour le protéger alors que tu le lui avais dit ... Quel piètre grand frère faisais-tu, incapable de protéger ton petit frère, ton soleil, ta responsabilité. Un sacrifice bien trop grand et il est clair que si tu l'avais su, tu aurais certainement agis différemment. Tu aurais veillé sur lui, comme tu avais dit que tu le ferais. Oui tu aurais été là... Et à partir de cette nuit là, les remords se mirent à tordre ton âme dans tous les sens, et tu semblais incapable de te le pardonner.


La fuite. Voilà tout ce que tu trouvas de mieux à faire, fuir plutôt qu'accepter la réalité, plutôt qu'accepter le fait que Miles ne reviendrait jamais... Alors tu étais allé en France, là où tu étais né, et tu t'étais mis à sombrer. Avançant dans des sphères malfamées, l'alcool était devenu ta tendre amie et il t'arrivait même par moment de prendre certaines drogues pour pouvoir oublier toute cette douleur. Mais ça ne faisait qu'empirer, car tu n'arrivais pas à te pardonner ce qui s'était passé, en même temps comment aurais-tu pu... C'était toi le grand frère, si quelqu'un aurait dû mourir cela aurait dû être toi et non Miles. Et tu continuas à voyager et plus tu voyageais, plus tu sombrais. Petits boulots par-ci par là, un peu de contrebande, et toujours autant d'alcool. Tu avais honte, honte de ce que tu devenais mais tu n'arrivais plus t'en sortir. Tu sombrais un peu plus chaque jour. Tout du moins, jusqu'à ce qu'un jour tu viennes à recevoir un courrier de tes parents comprenant une lettre de ton petit frère. Lettre qu'il avait écrite au cas où il viendrait à y passer, comme s'il avait su que ce jour allait malheureusement arriver.

« Cher Tristan,
Si tu lis cette lettre c’est que j’ai malheureusement rejoins nos ancêtres, je ne sais pas quand tu recevras ça, mais j’avais besoin de l’écrire. Quoi qu’il soit advenu de moi, quelque ait pu être ma mort, tu n’as pas à t’en sentir responsable. Tu me connais j’en ai toujours fait qu’à ma tête et rien aurait pu changer cela… Et sache que je t’aime grand frère, même si je ne suis plus là pour te le dire à haute voix. Alors je t’en supplie, profite de la vie pour moi, aime, fonde une famille, soit heureux, mais surtout ne te morfond pas, c’est la dernière chose que je voudrais. Je te promets qu’un jour on se retrouvera, mais avant ça, vit une longue et belle vie, je t’en prie.
PS : tu te rappelles la promesse que tu m’avais faite ? S’il te plait… Garde là en mémoire, c’est très important pour moi.
De ton frère Miles, qui doit maintenant arrêter d’écrire pour pouvoir te battre aux échecs.
Je t’aime. »

Cette lettre eut l’effet d’un coup de fouet pour toi et tu décidas de retourner en Angleterre, pour lui, pour sa mémoire, pour ta famille. Ainsi tu commenças tout d’abord par retourner à Londres, retrouvant ainsi tes parents. Mais une chose était sûre, c’est qu’Auror c’était bel et bien fini pour toi… Car la dernière fois que tu avais endossé ce rôle, tu avais perdu celui qui comptait le plus à tes yeux, et cela te rappelait trop de souvenirs. De plus à quoi bon se battre si c'était pour perdre les personnes que tu aimais les plus ? Déjà que tu avais dû mal à dormir, car tu repensais bien trop souvent à cette fameuse nuit de mai, alors inutile que tu rajoute encore d’autres souvenirs… Mais bon, tu avais une promesse à tenir…


Ta décision était prise, le meilleur moyen de veiller sur Cassiopée était de te rendre à Pré-au-Lard où de là tu pourrais pleinement accomplir ta promesse faite à ton jeune frère. Tu avais regardé nombre d’annonce dans ce village de sorcier, cherchant à trouver un emploi. Finalement c’est celui de serveur aux Trois Balais qui retient ton attention, poste qui serait intéressant, car tu ne savais que trop bien que les élèves avaient tendance à s’y rendre. Autrement dit, tu y croiserais forcément Cassiopée un jour ou l’autre. Et puis, tu avais dû chercher un logement, et c’est ainsi que d’une chaumière de Pré-au-Lard tu en fis ton nouveau chez toi. L’extérieur était certes assez rudimentaire, mais à l’intérieur tu l’avais décoré avec un goût assez français, raffiné. Car au fond, même si tu avais sombré depuis plusieurs années, il semblait important de maintenir les apparences intactes. Et puis qui sait… Un environnement attrayant pourrait peut-être te réussir à remonter la pente. Quoi qu’il en soit, cela faisait maintenant quelques mois que tu avais pris ce poste à Pré-au-Lard, et puis un jour… Une chevelure blonde attira ton regard dans les ruelles de Pré-au-Lard… Cassiopée… Celle pour qui tu étais revenue. Celle qui était concernée par ta promesse...