Alors qu’il se trouvait à l’extérieur du château, Stanislaus se demanda que faire. La nuit tombait, et il aurait dû se trouver entre les murs de son dortoir ou, tout au moins, de la salle commune des Gryffondors. Mais il avait rendez-vous avec l’une de ses amies, et Sianna n’allait sans doute pas tarder à arriver. Ces deux-là se connaissaient depuis leur première année à Poudlard, et ils n’avaient eu d’autres passions que d’enfreindre le règlement. Tous deux se complétaient et se comprenaient, même s’ils ne parlaient que trop rarement de ce qui les dérangeait au plus profond d’eux-mêmes. Ils se contentaient de s’exprimer par la fougue de leurs actes.
Au début, le jeune homme pensa se rendre près de la tombe du phénix, avant d’oublier instantanément cette pensée. Cet endroit était trop sacré pour qu’ils le profanent avec leurs idioties. Stanislaus savait que c’était parfaitement stupide et inutile de se mettre en danger de la sorte. Malgré tout il ne pouvait s’empêcher de le faire et, depuis un certain temps, les défis qu’il relevait étaient de plus en plus glauques et il frôlait la mort de façon toujours plus proche. C’était à en devenir clairement effrayant.
Il longea le lac noir en repensant aux bêtises qu’ils y avaient fait, puis il continua son chemin après avoir fait quelques ricochés. Non, véritablement, il était à coup d’idée ce soir là. Son périple le mena jusqu’au terrain de Quidditch, et les souvenirs des matchs qu’il avait joué lui revinrent en plein cœur. S’en était presque douloureux. Il ferma les yeux un instant pour tâcher de se concentrer sur le présent, et entra dans la petite remise où les balais pour les cours de vol étaient conservés. Il en enfourna un, et se laissa porter jusqu’aux anneaux des buts. Là, il s’assit sur l’un des cercles, le central, et lâcha le balais qui se fracassa au sol. Voilà où il attendrait Sianna.
Stanislaus avait déjà en tête les défis qu’ils allaient accomplir. Pourquoi ne pas descendre de ce cercle en sautant, tout simplement ? Il pourrait aussi s’agripper au poteau et se laisser doucement glisser jusqu’au sol. C’était la solution la moins dangereuse, mais pas celle qui lui plaisait le plus, il devait bien le dire. Qu’importe, il verrait le moment venu. Il se laissa bercer par la nuit, et la demi-lune qui se dressait au dessus de lui. Le ciel était sombre, il n’y avait pas d’étoile. Il trouvait que cela correspondait parfaitement à son humeur.
Il n’y avait pas d’espoir ni de lumière, juste un être qui viendrait lui tenir compagnie. Il n’y avait pas de différence. La Lune tenait compagnie à la Terre, tout comme Sianna tiendrait compagnie à Stanislaus pour cette soirée. Il la vit d’ailleurs arriver depuis les sentiers, et lui fit quelques signes, sans faire de bruit, avant de l’appeler franchement en voyant qu’elle ne l’avait pas remarqué. Toujours sans sourire, il la regarda s’approcher. Elle paraissait minuscule vu de si haut.
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Consumed by the shadows
Mar 4 Oct - 12:12
Trois cercles pour voler
Stanislaus & Sianna
First sign of madness, talking to your own head.
My head is an animal The story of the beast with those four dirty paws
Les astres veillent sur elle, l’aiment et la jalousent tout à la fois. Cette femme a dans le cœur la promesse des étoiles. Culte de sa beauté. C’est un hymne, une joie incommensurable en l’honneur de la muse. Mais pas ce soir hélas. Rien de bien ne peut arriver. Ne restez pas seuls. Arrêtez les pendules. Munissez-vous de votre courage pour affronter la Bête de Gévaudan. Son ombre se profile le long des murs londoniens, silhouette famélique, crocs tachés de sang. Fourches et battue au programme. Tout le monde est à ses trousses…
La belle Sianna Boleyn referme l’ouvrage d’un coup sec. Explosion de poussière. Elle pousse un soupir affligé. Les livres sur la lycanthropie, elle les consulte en vain. Aucun traitement connu à ce jour mis à part cette potion introuvable et impossible à fabriquer surtout pour les sorciers communs, même si ce n’est pas son cas ayant obtenu les résultats les plus élevés du monde magique dans cette discipline qui nécessite la plus grande méticulosité à ses ASPICS, elle n’arrive définitivement pas a trouver un remède. C’est l’une des raisons pour laquelle elle est encore présente dans l’enceinte de la grande école de magie; cursus Medicomagie. La voilà qui repousse son rêve de devenir joueuse de quidditch professionnelle pour en apprendre plus sur ce problème qui la ronge de l'intérieur.De toute façon personne ne l’attend chez elle. Si bien que la belle ne fait pas attention au temps qui s’écoule.
Mais soudain quelque chose hurle en elle. Déboussolée elle regarde par la fenêtre. La lumière de la fin de journée agresse même sa peau. Son régime alimentaire est essentiellement composé de viande rouge. La jolie brune compte les heures avec appréhension tandis qu’un désir primitif lui broie les entrailles. Ces dernières nuits n’ont pas été de tout repos, ni pour elle, ni pour le reste des élèves de Poudlard. Revenir dans l'enceinte du château après... Après tout ça; la guerre. Ce n'est pas facile non. Elle se glisse dans son fauteuil à la faveur de la nuit, quittant pour quelques instants des yeux cette lune qui l’obsède. La présence de certaines personnes encore présente lui permet de ne pas s’oublier complètement. Son alter ego sait tout et cela l’inquiète davantage que s’il eût été dans l’ignorance. Dans quelques jours; quelques semaines; la pleine lune sera là. Elle dominera le ciel et le cœur des pauvres lycanthropes. La journée sera pleine de sautes d'humeurs et de colère. La nuit sera leur supplice; leur malédiction.
Elle soupire; tend l'oreille. Tout le monde dans la salle commune semble être occupé. Tant mieux elle a d'autre chat à fouetter la louve. Elle se lève; attrape son écharpe rouge et or pour l'enrouler machinalement autour de son cou. Elle est blasée; ça s'entend à ses pas qui raclent les pierres froides du château. Rien ne se passe ici. Ses yeux océans se pose sur les recoins des pierres; elle râle. Voilà la grande porte; qu'elle pousse doucement. Le vent lui agresse la peau, elle plisse les paupières, enfonce son museau dans le morceau de laine. Ses pieds la traîne jusqu'au terrain de quidditch; l'endroit qu'elle aime tant. Gardienne de l'équipe de Gryffondor; s'il y a bien quelque chose capable de la rendre euphorique c'est une partie de quidditch. Au bout de quelques minutes et après un appel de la part de Stan la jeune femme se retrouve au milieu du terrain "J'aime quand tu cris mon nom Stan" dit-elle avec un sourire amusé. Son ami perché tel un oiseau sur une branche se balance frénétiquement sur le cercle centrale. Les yeux de la belle ingénue se pose sur le balais fracassé au sol; elle lève un sourcil. " Tu comptes finir comme ce balais ?" dit-elle en se dirigeant à son tour vers le matériel de vol; avant d'enfourner la bête. Elle se laisse porter avec facilité et fonce droit vers le ciel pour lacher prise et se laisser tomber à toutes vitesses devant les yeux de son ami rouge et or. Elle rase le sol de très prés lors de son looping contrôlé puis se laisse léviter devant Stanislaus. Pendu tel une chauve souris elle rit " On aurait put faire monter l'adrénaline avec les balais... T'as une idée en tête?"
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Mer 5 Oct - 0:49
Stanislaus se mit à rire. Il n’était pas euphorique, loin de lui cette idée, mais la façon qu’avait Sianna de prononcer les choses le rendait sarcastique. Il n’y avait pas de joie dans son rire, simplement la folie d’un garçon qui s’était perdu dans les ténèbres. Finir comme ce balai … C’était quelque chose de franchement tentant, même s’il avait entendu dire que la réparation des os n’était absolument pas une partie de plaisir. Il fallait savoir souffrir dans la vie, et l’idée de se jeter dans le vide et de sentir ce que c’était, de voler, c’était carrément tentant. Il regarda alors son amie effectuer quelques acrobaties depuis son balai avant d’avoir une nouvelle idée, autre que de se jeter dans le vide. Enfin, ça revenait au même, mais c’était plus drôle.
« Et si je me jette dans le vide, tu me rattrapes sur ton destrier ? »
C’était plus une affirmation qu’une question, mais le garçon n’était pas certain que le balai de l’école puisse supporter deux personnes. Ce n’était pas comme ceux de la dernière génération. En fait, tout était beaucoup mieux chez les Nimbus ou les Eclairs. Mais là, les Brossdur, il n’avait pas entièrement confiance. Par contre, il comptait bien sur Sianna pour le rattraper tandis qu’il tentait de défier les lois de l’univers.
« Au pire, on fera un petit sort d’arresto »
Il dédramatisait la situation parce qu’il n’en avait rien à faire. Qu’il tombe et qu’il meurt, c’était pareil. Il s’en foutait royalement. Il n’avait rien à perdre après tout, vu qu’il avait déjà été arraché au seul être pour qui battait son cœur. Rosalie aimait la vie, c’était indéniable, et elle avait des millions de projets pour son futur. Tous le concernaient. Ses rêves aussi, se tournaient vers sa vie avec Rosalie. A cette époque, il aimait se projeter, il avait l’impression d’être le maitre de l’univers, avant d’être rappelé à la cruelle réalité d’un monde sans pitié. Un monde racial, égoïste, affreux. Il ne perdait rien en le quittant, c’était certain. Toutefois, pour l’heure, il se raccrochait à la vie pour Rosalie, parce qu’elle détestait la mort. Voilà bientôt un an qu’elle s’en était allée. Il avait tenu de longs mois ainsi. Tiendrait-il d’avantage ? Pas sûr.
« Bon, on essaie ? »
Il se mit debout sur le cercle de métal, les pieds mal assurés et les mains fermement serrées sur l’anneau.
« T’as vu, je fais l’étoile. »
Là encore, il se mit à rire. Comme un fou. Peut-être qu’il l’était devenu, après tout. Ou peut-être qu’il l’avait toujours été, car il avait toujours fait ce genre de choses … en sérieusement moins dangereux. Il enfreignait juste les règles et ne mettait pas sa vie en danger. Rosalie n’aimait pas, elle avait peur de ça. Alors il ne le faisait pas. Mais qui était là pour veiller sur lui maintenant ?
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Consumed by the shadows
Sam 8 Oct - 14:43
Trois cercles pour voler
Stanislaus & Sianna
First sign of madness, talking to your own head.
C'est sous l'éclat lunaire que la belle lévite. Si autre fois elle appréciée énormément l'astre magistrale ce n'est plus le cas aujourd'hui. Il est synonyme de cauchemars et de souffrances dans les yeux de la jeune louve. C'est la maîtresse de son enfer; sa mère dévastatrice. Epouvantard qui reste au creux de son cœur à la plaie béante; la raison qui la pousse à faire ces bêtises aux côtés de Stanislaus. C'est avec un regard arrogant qu'elle se tourne vers Dame la Lune; ampli de mépris et de dégoût. Le même qu'elle jette à Sevan lorsqu'elle le croise; si ce n'est cette douleur insupportable qui l'envahit lorsqu'il croise son regard. Sevan le responsable de sa malédiction; l'initiateur de son tourment. Elle ne lui a adressé la parole qu'une fois; pour lui dire qu'elle ne voulait pas de lui et pourtant à présent c'est comme si il était la seule personne qu'elle voulait présente dans sa vie. Elle est sous l’emprise d’une drogue; celle du pouvoir de l'alpha, tout ça n’est qu’une scène de théâtre mensongère, le rideau va retomber. Puis, prendre feu et se déchirer. Ne restera que les lambeaux d’un néant abasourdi. Le triste déclin de sa vie qui lui semblait il y a si peu de temps quasiment parfaite. Le pouvoir; la popularité et l'amusement sont devenus un jeu néfaste pour le jolie brune. « Et si je me jette dans le vide, tu me rattrapes sur ton destrier ? »
La voix monotone du rouge et or la tire de sa rêverie assassine. Elle relève ses yeux océan vers lui; le toise longuement alors que l’excitation de pouvoir se retrouver démanteler comme le balais au sol se fait ressentir. La bouche carmine de la jeune femme se tord en signe de désapprobation à l'idée de voir son ami dans cet état. « Au pire, on fera un petit sort d’arresto » il dédramatise la chose. Elle sourit en secouant la tête. Jauge la hauteur. Elle est déjà tombé de son balais lors de match de quidditch à cause d'un cognard hargneux; il risque tout au plus des os brisés. Une commotion cérébrale peut être ? Gloire aux compétences extraordinaire de l'infirmière. « Bon, on essaie ? » la brunette hoche la tête eet se met à ricaner, après tout elle le rattrapera sûrement. Du moins elle l'espère. Elle se cramponne a son balais tête à l'envers; petit cochon pendu. Stanislaus s'élève au milieu de l'anneau forgé; le regard toujours aussi noir. « T’as vu, je fais l’étoile. » Il rit, comme un fou. Incontrôlable. Elle le regarde tanguer sous les saccades de son hystérie. Elle remonte à la force de ses abdominaux. "Magnifique étoile perché dans le ciel; qui risque d'échouer comme une météorite si elle continue de s'esclaffer comme ça" dit elle en virevoltant en rond autour de lui doucement. Elle observe le funambule peu sûre de lui avec un œil aiguisé. "Si je ne te rattrape pas ça risque de faire mal" dit-elle avec un petit rire dans la voix. Après tout ce ne serait pas la première fois qu'ils se casseraient quelque chose tout les deux. Heureusement pour lui que son cursus est la médicomagie.