Write, draw, talk about love | Freya

I'll make you believe in me I can be what you want me to be. Tonight is the night where I make you see That I can be anything, anything, anything

J’assistais toujours aux matchs. Mais je faisais encore plus attention à ce qu’il s’y passait depuis quelques semaines. Il faut dire que les choses avaient pas mal bougé ces derniers temps et finalement, tout n’était plus aussi sombre qu’avant. Non pas que les gens ne me lançaient plus de regards en coin ou qu’il n’y avait plus trace de certaines remarques mais cela commençait un peu à me passer au dessus pour le coup. Les choses se passaient tellement bien depuis la petite escapade à Pré-au-Lard que j’avais l’impression d’être sur un petit nuage. Certes, j’avais fais le choix d’écourter un peu la soirée à cause d’un élément particulier, j’avais du prendre comme prétexte que j’avais froid. Je n’aimais pas forcément mentir mais cette fois-ci, je n’avais vraiment pas eu le choix, il en allait de sa vie et je n’aurai pas supporter qu’il arrive quelque chose au semi-Vélane. Et puis d’autres choses avaient changé comme ma coupe de cheveux. J’avais pris l’habitude de toujours attacher ma chevelure, je ne voulais pas que Niall remarque que j’avais moins de longueur. Je prévoyais de lui faire la surprise à un moment particulier. Pour le coup, je comptais profiter du soleil pour rester un peu dans le parc après le match. J’avais évidemment attendu bien sagement que tout le monde rentre, que les équipes retournent vers l’école et les salles communes. Je savais qu’il me restait encore un peu de temps avant le couvre-feu alors je n’allais franchement pas me gêner.

Une fois que j’étais bien certaine qu’il était à l’intérieur, je m’installais en tailleur sur un banc, une sacoche sur l’épaule. C’est uniquement à ce moment que je détachais mes cheveux, passant la main dedans pour les ébouriffer. Avec le beau temps qui revenait, c’était tout de suite plus agréable de ne pas avoir la même longueur qu’avant. Certes, je ne pouvais plus faire autant de coiffure qu’avant mais je m’en moquais un peu au final. Ce qui comptait, c’était que j’avais pris cette décision et j’en étais fière. Je n’aurais pas cru pouvoir le faire, je pensais que je n’allais tout simplement pas rentrer dans ce salon de coiffure et rentrer au château l’air de rien. Mais non, j’avais fais confiance à une inconnue… Qui m’avait finalement fait me sentir plus en confiance avec moi-même. Donc dans tous les cas, je semblais y avoir énormément gagner dans toute cette histoire. Je sortis finalement le continu de ma petite sacoche : le carnet rendu par mon camarade de Poufsouffle et de quoi écrire et dessiner. Je déposais la petite trousse à mes côtés et commençais plutôt par écrire. Les mots apparaissaient avec une facilité déconcertante sous ma plume. J’aimais entendre ma pointe glisser sur le papier. Mes pensée s’affichaient seule sur ma page vierge quelques secondes plus tôt.

Alors que j’avais déjà noirci une page, parlant de ma petite escapade, je me mordillais doucement la lèvre inférieure en tortillant une mèche de cheveux. Non, je ne pouvais pas laisser cela visible. Avec ma magie retrouvé pour un temps, j’allais certainement pouvoir lancer un petit sortilège pour dissimuler mes mots. Ma plus grosse interrogation était de savoir combien de temps allaient durer les effets. Je pourrais toujours tenter après. Je me mis alors un dessiner. D’abord quelques petits croquis, surtout des fleurs en fait. Je ne pouvais pas m’empêcher de dessiner des roses et des lys. Et tout à ma concentration, je n’entendis pas que quelqu’un approchait.