Sinead "Nead" Sawbridge ✞ Empty veins and my plastic broken crown

Beau et jeune garçon qui nous vient tout droit de Poudlard pour entamer sa sixième année au collège (à la prochaine rentrée). Il est né à Cardiff en ce beau jour qu'était le 15 janvier 1983 en tant que sang mêlé ; à présent il vit à Cardiff. Il est plutôt sociable, amorphe, je m'en foutiste, détaché, à côté de ses baskets, drôle, curieux, détaché, trop franc, peu empathique, cool, pas prise de tête, stone mais aussi protecteur, possessif, jaloux, observateur, fier, maladroit avec les sentiments, rancunier. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être catastrophique, sauf en Potion. Il ne sait pas pourquoi, mais il trouve ça amusant et à tendance à réussir même quand il fout pas grand chose, malgré un manque de précision évident. Il paraît qu’il a un bon instinct, ce qui le sauve. Il y a quelques années maintenant, il s'est procuré une baguette faite en bois de noyer noir, bois à baguette peu commun généralement associé aux conflits intérieurs. Son pouvoir fluctue selon la confiance en lui de son possesseur, mais il s’associe généralement à un maître possédant de bons instincts., mesurant trente trois centimètres et contenant une plume de Phénix. Nead a tendance à parler de sa baguette en utilisant des noms d’oiseaux tant ce bout de bâton n’en fait qu’à sa tête. Avec cette baguette, il lui est possible/impossible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un blaireau à la face déformée, la seule fois où il a réussi à conjurer un patronus corporel, ou presque. La vision qu'il/elle a eu face au miroir du risèd : Lui, recevant un prix quelconque pour une raison obscure. Être reconnu et aimé pour ce qu'il est, lui, Sinead, et non simplement parce qu'il a survécu. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. L'affreuse silhouette encapuchonnée, l'ombre venant vous embrasser pour mieux ralentir votre corps et emmener votre âme. La mort, dans son cas.

ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? Ça brasse, c’est cool. Ça fait des nouvelles têtes à connaître, d’l’animation. Des filles en plus. J’sais pas trop c’que vous attendez qu’j’vous dise ? J’m’en fou un peu, en fait. Qu’ils viennent d’ici ou d’ailleurs, c’pareil. Y a de sacrées têtes de con, dans l’lot mais c’comme partout.

Sinead pense que c’était peut-être un peu trop tôt, trop soudain. Il a l’impression que ça cache quelque chose. Et le fait qu’ils restent encore un an de plus lui semble encore plus bizarre. Mais il préfère hausser les épaules et ne pas trop se poser de questions. Ils sont là, y a plus qu’à faire avec.

ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ? C’te putain d’bataille. S’faire sortir du pieu par des cris et s’dire qu’on est cuit. Moi, j’voulais m’casser d’là. Sérieux, faut être cinglé pour vouloir s’battre. Y en a pleins qui f’saient les fiers, qui voulaient combattre. Leurs corps s’sont retrouvés sur l’sol froid, inertes. Intelligent. Ça sert à rien d’se surestimer et d’jouer au héro, parfois faut savoir s’carapater.
Mais bon. Y avait mes potes, quoi. Et tous ces gens qu’j’connaissais depuis genre des années. Alors j’suis resté.

Sinead a à moitié combattu. Il aurait clairement préféré s’enfuir, se mettre à l’abris, mais il se voyait pas quitter ses amis, laisser tous ces gens dans la merde. Il était pas naïf, il savait que sa présence ferait pas une grande différence dans la balance, surtout avec sa magie défaillante et son manque de connaissances. Alors, il a aidé à évacuer les blessés, à soigner, à rassurer. Pour lui c’était rien, c’était pas combattre, c’était juste pas laisser des gens dans la merde.

ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ? Quels pouvoirs ? J’me marre déjà. T’sais, perdre la faculté d’faire quelques étincelles et d’faire voler un oreiller dans la pièce, c’pas la mort. J’comprends qu’y en ait qu’ça puisse effrayer avec l’talent qu’ils ont, mais moi… Moi ça chang’rait rien.

Nead est terrifié à l’idée de perdre le peu de pouvoir magique qu’il possède. Ce serait comme mettre en évidence sa non appartenance au monde magique, révéler au grand jour que vraiment, la magie ce n’est pas pour lui. Comme un ultime affront.


ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Que pensent les autres élèves de vous ? Les filles s’retournent sur moi et les mecs crèveraient pour m’ressembler. La blague. J’crois qu’tout l’monde sait qu’j’suis un branleur, que j’préfère m’allonger près des serres qu’de rendre visite à ces salles trop noires. Paraît qu’js’uis cool, plutôt marrant. Un peu con, parfois, et qu’les nanas j’les respecte pas toujours. Qu’j’aime pas m’mouiller et qu’les sales coups ça m’casse les couilles. On m’trouve souvent un peu lent et pas assez investi. P’t’être trop égoïste.

Mais, ceux qui connaissent vraiment Sinead vantent aussi certaines de ses qualités. Sa loyauté à toute épreuve, il vous suivrait au bout du monde. Son autodérision et sa capacité à voir le verre à moitié plein. Sa capacité à faire attention aux gens, même de loin, même caché.

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
Pour les élèves de Poudlard : Franch’ment, j’me fous d’tout mais là Rogue il a trop déconné. J’l’aimais bien, moi, même si j’crois qu’il m’aimait pas toujours. Son air pincé m’faisait marrer et j’crois qu’il aimait pas trop que j’rigole dans son cours quand il essayait d’être sarcastique. Mais tuer Dumby, c’était vraiment trop. Lui aussi, j’l’aimais bien. Toujours sympa. J’ai pas tout compris à ce qu’il s’est passé, mais j’ai pas trop aimé qu’les Carrow ramènent leur fraise. Ça m’donnait l’impression qu’c’était ma mère qui dirigeait l’endroit. En pire. C’est pour vous dire. J’aimais pas leur manière d’regarder certains élèves et comment ils essayaient d’nous monter les uns contre les autres. Et ce con d’Rogue qui pointait pas l’bout d’son nez, terré dans son bureau comme un sale rat. Cette année là, j’l’aimais plus trop. Ma mère chialait comme une môme quand j’suis montée dans l’Poudlard express. Mais bon, j’lui avais pas trop laissé le choix : il était hors de question que j’revienne pas. même si les cours ça m’emmerde, y a les potes. Enfin, y en avait certains… D’autres s’sont jamais montrés. Elle était vraiment bizarre c’t’année.

Nead a passé son année à dédramatiser. À essayer de garder une dynamique qui s’est effritée petit à petit. Les retenues avec les Carrows, il en a eu beaucoup, mais ç!a lui passait au dessus de la tête. Les cicatrices, ça permet d’se pavaner devant les filles. Il se positionnait pas trop : c’était chiant ce qui leurs arrivait et ça se faisait pas trop de maltraiter les gens à cause de leur sang. Mais c’était comme ça, alors il a fait avec. De toutes façons, c’était pas avec sa baguette à la con et ses étincelles minables qu’il allait pouvoir changer quelque chose.
Il était plus dans l’ombre, à éviter les remises en question du régime mais à jamais rater une occasion de faire rire la classe ou de balancer un de ces élèves vendus dans la fosse à purin des sombrals. “Oups, c’était pour rire”. Tu parles.

ϟ Ton pseudo : Blimey! ϟ Ton âge : Presque 24 ans ϟ Ton avis sur mumblemumps : RIEN A FOUTRE ϟ Le mot de la fin : Coucou les BB Je vous aime un peu quand même

(HISTOIRE : sept cent mots minimum.)
L’froid qui m’envahit. Ce putain de froid viscéral, même si à l’époque “putain” ne faisait pas partie d’mon vocabulaire. Les p’tites dents pointues qui s’enfoncent dans ma chaire d’enfant, dans mon petit bras trop curieux, trop téméraire. Ça fait même pas mal, sur le coup. Juste cette vague glacée qui me ronge les os. Pourtant, j’la trouvais jolie, moi, c’te plante rouge dont les graines racornies crépitent comme ces bougies immortelles. Ma première erreur, initiatrice d’une longue liste qui ne s’fait jamais prier pour s’allonger. À croire qu’la putain d’erreur, c’est moi. Mes fesses touchent le sol alors qu’mes larmes se mettent à couler, pas encore glacées. L’froid gagne mon épaule alors qu’mes poumons semblent vouloir imiter ces graines à la con, qu’leur rêve de grandeur c’est de d’venir noirs et desséchés, comme les graines de c’te plante de malheur. J’suffoque et j’vois la panique dans les yeux d’ma mère qui ne sait plus quels mots m’dire pour m’rassurer. J’l’entend plus, d’toutes façons. Ni elle, ni les autres. Mes jambes s’raidissent et j’crois qu’c’est à ce moment là que j’me suis dit que j’étais mort. Fouttu. Les yeux l’vés vers mon paternel n’ont rien arrangés. Perdu, tout comme moi.

Sinead s’est fait mordre par une tentacula vénéneuse alors qu’il n’avait que six ans. Enfant un peu trop curieux, pas assez obéissant, qui a embrassé la mort sans même se poser de question. Son corps s’est refroidi et rigidifié, ses membres ont commencé à crépiter. Malgré le transplanage en urgence de son père, Sinead a subi durant des années le contrecoup de cette morsure mortelle. La mort n’a pas voulu de lui, mais l’enfant en a récolté les fruits. Paralysies temporaires, terreurs nocturnes, immunodéficience, perturbations magiques. Il a été incapable de produire le plus petit phénomène magique jusqu’à l’année de ses neuf ans.


“Lâche moi, m’man.” Ces mots, j’les lui répète tout le temps. Parfois, un peu moins gentiment. Alors que j’grimpe dans le Poudlard express pour la première fois, j’la vois mourir de trouille sur le quai d’la voie neuf trois quart. Les parents des autres, eux, font qu’sourire et faire coucou. Ils sont heureux qu’leurs gamins partent à l’aventure. Les miens auraient payé cher pour m’enfermer dans ma chambre et m’attacher au lit, pour m’garder dans leur environnement aseptisé. Une dernière main plaquée contre la vitre et j’me détourne aussitôt alors qu’le train démarre. J’ai l’impression d’commencer ma vie à onze ans alors qu’un mec en face de moi sort un sachet d’bonbons d’son sac. J’ai jamais eu l’droit d’goûter et mon regard doit s’faire insistant parce qu’il m’en propose un peu. J’crois que ce mec, j’l’ai considéré comme mon meilleur ami, direct. Entre deux bouchées, j’étouffe une sale toux au creux de mon poing. J’sais déjà que le premier lieu que j’visiterai en arrivant au château ce s’ra l’infirmerie.

Nead a encore quelques séquelles de son “p’tit accident” comme il aime l’appeler. Il n’arrive pas toujours à utiliser sa magie et son corps est plus vulnérable que les autres aux petits tracas de la vie courante. Rien de grave, une potion et ça repart, comme il aime le dire. La vérité est peut-être un peu plus compliquée que cela.
Ses parents l’ont sur-protégé suite à ces évènements, l’empêchant de se développer comme tout enfant “normal”. De nombreuses choses lui ont été interdites et son arrivée à Poudlard a été une vrai libération. Il s’est mis à essayer tout ce qu’il n’avait jamais eu le droit de faire. Aujourd’hui, il a tendance à minimiser ses problèmes et à ne rien faire pour tenter de les éviter : une journée d’infirmerie par-ci par là n’a jamais tué personne. Et au moins, il peut y végéter en paix. Presque personne n’est au courant de son immunodéficience et il se garde bien d’en parler.


J’prend la cigarette qu’on m’tend, trop amusé d’imiter les grands. Sauf qu’nous, not’ cigarette, elle fait pas rire. Mais, paraît qu’ça fait bien, qu’ça fait cool. Et ça fait un peu tourner la tête, aussi. Allongé dans l’herbe, j’suis trop content qu’ma mère soit pas là pour me voir. Elle me dirait d’me relever, de pas salir mes affaires, d’pas m’faire piquer et d’pas mettre mes doigts pleins d’terre dans la bouche. La seule nana dans les parages c’est elle, avec ses ch’veux blonds un peu trop longs et ses taches d’rousseur. Alors qu’j’la regarde, elle croise mon regard. J’m’empresse d’regarder ailleurs, faudrait pas qu’elle croit qu’j’minteresse à elle. D’toutes manières, même si elle comprenait, j’saurais pas quoi lui dire. “T’es belle, on s’fait des bisous ?” j’crois pas qu’ça marche comme ça. Les potes, c’plus simple à comprendre, y a moins d’embrouille.

Sinead sait pas y faire. Avec ses potes, ça passe, mais il ne sait pas se lier. Rire, faire de la merde, ça le connaît mais dès que ça parle sentiments il prend ses jambes à son coup. Sociabilisation tardive, cette impression qu’il peut arriver n’importe quoi, n’importe quand à n’importe qui. C’est tellement plus simple de pas s’investir, de pas trop se rapprocher. Pas d’attachement, pas d’étouffement, pas de risque de souffrir. Juste rire en regardant le ciel.


Encore d’la magie, toujours d’la magie. Pourquoi on peut pas juste gratter du parch’min, pour une putain de fois ? Pourquoi faut toujours prendre c’bâton d’mes deux et l’agiter dans les airs pour produir des étincelles ? J’m’enfonce dans ma chaise, comme si ça allait m’préserver. Tu parles. J’me retrouve sur l’devant d’la scène avec ni l’envie ni les capacités. J’sais déjà qu’j’y arriverai pas, alors j’essaye à peine. J’bouge ma baguette comme si j’me débarassais d’la dernière goute. Y en a qui rient, mais c’pas grave j’suis habitué ; Au moins cette fois c’est volontaire. J’me prends des r’montrances mais j’m’en fou.

Nead subit encore des pertes de magie, séquel de sa morsure. Alors, il se comporte comme un vrai cancre, il n’essaye même pas. On peut pas perdre si on ne joue pas. Son niveau médiocre est uniquement dû à son manque évident de travail et de motivation ; S’il essayait, il se rendrait compte que ses baisses de régime ne sont en fait que très rares et que la plupart de ses déboires sont dûs à son attitude et à une baguette récalcitrante de par sa relation à la magie.


Errer dans les rues, voir les potes. C’était comme avoir un été qu’a duré tout l’année. Le rêve de tout l’monde, mais surtout l’mien. Avec mes vieux, on a voyagé. Ils avaient envie d’voir du pays, qu’ils m’ont dit. Alors on est parti. J’pouvais pas transplanner, j’avais pas l’âge alors on a pris l’avion, cette boîte volante moldue. Une idée d’mon père. J’ai cru qu’ma mère allait crever d’peur, c’était assez drôle d’la voir s’accrocher à son siège en répétant “l’humain est pas fait pour voler, l’humain est pas fait pour voler”. Comme si sur un balais ça changeait la donne. On a vu l’asie, l’immense muraille ; Puis les épices de l’Indonésie et ces fichues montagnes d’Nouvelle Zélande. On f’sait des p’tits voyages, on profitait. Ma mère m’tapait sur l’système, mais ça nous a permis d’lâcher du leste un peu. J’crois qu’elle a compris qu’elle devait arrêter d’essayer d’me coiffer l’matin. C’est déjà ça.

La vérité, c’est que les parents de Nead étaient affreusement inquiets. Après cette bataille, cette année noire. Leur rejeton a recommencé à avoir des terreurs nocturnes, alors ils sont partis. Pour lui changer les idées, parce que si le Mage noir avait pris le pouvoir ils n’en auraient certainement jamais eu l’occasion. Ils ont profité de lui et ils ont fait en sorte qu’il ne soit jamais seul. Ils ont voulu lui remplir le crâne de belles images et de beaux souvenirs pour remplacer les affreux qu’ils semblait ne pas réussir à oublier.


Tout c’monde, toutes ces langues. J’avais l’impression d’être dans une kermesse. Mes pieds claquaient sur l’sol dur d’Poudlard comme les langues slaves claquaient sur leur palais. J’aurais préféré qu’ils soient pas là au début, c’était assez dur comme ça d’rev’nir là, pas besoin qu’l’école soit remplie d’inconnus. Puis, au final, c’était bien. Ça f’sait l’animation. Puis, y a eu ces perturbations magiques et ça m’a fait beaucoup rire. J’me retrouvais à égalité avec des fanfarons, avec ceux qui pensaient qu’j’étais con. Karma bitch, dans ta face connard.
La Coupe du Monde, c’était l’pompom, un joyeu bordel. Le top. J’aime bien l’quidditch, vraiment, alors tous ces matchs, toute cette effervescence, c’était génial. Mon père, il aime ça aussi alors on a été voir pleins de match. J’l’avais jamais vu comme ça, il était déchaîné. J’ai même cru qu’il allait taper sur l’nez d’un mec qu’avait critiqué l’équipe du Pays d’Galles. Ça, c’mon papa.

Maint’nant faut r’tourner à l’école. Fait chier.

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Cordialement,
Le Choixpeau Magique