Meeting under the stars ♠︎ (Philomène N.)

Meeting under the stars

Philomène est venu trouver une certaine tranquillité au sommet de la tour d’astronomie tout en veillant à ne pas se faire prendre. Ayant besoin de ce temps depuis quelques jours, elle a intercepté Oliver durant la journée pour lui demander de l’aide afin d’éviter non seulement les aurors et les professeurs, une aide non négligeable puisqu’elle a réussi à atteindre les lieux sans encombre grâce à ses informations. Prévoyante, elle avait opté pour un pull chaud ainsi qu’une cape épaisse afin d’éviter d’avoir froid durant cette soirée passée à observer les étoiles et à réfléchir à son avenir. Un avenir que sa mère entend manipuler de loin depuis son exil et si cela ne lui plait pas, elle ne peut pas non plus en parler. Si cela venait à se savoir, les Wood alliés à au ministère tenterait de lui faire entendre qu’elle ne risquait rien, qu’elle pouvait choisir son avenir seule sans contrainte et que tan qu’ils ne seraient pas sûr de ses sentiments, ils s’opposeraient à ce mariage. Or, elle refuse d’avoir ce genre de conversation avec Oliver, premièrement parce qu’elle est persuadée qu’il n’écoutera jamais ses arguments refusant de la croire et deuxièmement parce qu’elle préfère s’amuser à ses dépens à lui faisant faire ce qu’elle veut plutôt que de recevoir des conseils dont elle ne veut pas. Mais il y a aussi une autre chose qui la chiffonne dans cette histoire c’est l’exil de sa mère qui lui saute une fois de plus au visage puisque c’est son fiancé qui est venu la trouver pour lui annoncer la nouvelle lui prouvant à nouveau l’éloignement de sa mère. Une mère qui n’a rien fait de mal, une mère qui ne mérite pas ce sort comparé à sa tante mais surtout son oncle. Philomène ne supporte pas de voir Ezéckiel qui continue de faire comme si de rien n’était, comme s’il est toujours un prince alors que leur camp a perdu, leur famille a perdu et qu’ils doivent trouver un moyen de remonter la pente. Ces injustices s’ajoutent à une longue liste de torts qu’elle impute à cette bataille, des torts qu’elle ne peut accepter en tant que Nott élevée dans l’idée d’être née pour régner sur la communauté magique. C’est donc pour faire sortir toute cette frustration, toute cette colère enfouie qu’elle est venue ici, observer le monde, réfléchir et se vider la tête en contemplant les étoiles. Si le sexe représentait un bon exécutoire, cette observation attentive des astres dans le ciel lui rappelait son enfance quand elle s’allongeait dans le parc du manoir avec Theodore pour ne plus penser à rien. Un rite qui fonctionne toujours et dont elle ne peut se défaire.

La tour en pierre ne résonne d’aucun bruit et pourtant une personne vient la rejoindre, elle grimace en entendant les mots résonner. Car si la première information qui arrive à son cerveau, la plaisanterie douteuse qui l’informe au moins que l’intrus est une personne qui lui est proche. L’intonation et l’identification arrive un quart de seconde plus tard et fait disparaître la grimace, Cassiopé, sa cousine et la seule avec son cousin et son frère qui peut comprendre la rage qui l’habite en pensant à cette branche de pardonnée. Souriante la bleue et bronze accueillit sa cousine près d’elle sans râler ou affirmer une désapprobation après tout elle l’apprécie même si leurs avis divergent sur certains points dont le plus important est la nécessité de la pureté du sang. « Figures-toi que j’ai envisagé la chose en prévenant en amont Wood pour le forcer à me sauver la vie et en finir avec cette stupidité de dette de vie. Mais c’était au moment de notre emménagement chez eux et j’ai finalement trouvé un intérêt extraordinaire à cette dette de vie ! » Un sourire espiègle né sur ses lèvres aux souvenirs de la manière dont elle s’amuse vraiment avec l’homme populaire qui ne sait pas vraiment quoi faire. Si en temps normal, elle évite d’ébruiter cette dette du célèbre gardien, Cassiopé comme tous les Notts connaît son existence dont elle n’hésite pas à la mentionner. « Sinon, qu’est-ce qui t’amène ici, Cassi ? Le blues de notre famille ou autre chose ? J’ai eu des nouvelles de papa récemment, il voulait savoir comment tu allais, prendre de tes nouvelles et aussi de Toddy notre elfe de maison. Tes parents l’ont récupéré ou il est resté chez nous ? Je sais que celui des parents de Théodore a débarqué chez les Wood dès notre arrivée pour se mettre à son service exclusif mais mes parents n’ont pas de nouvelles de Toddy tout comme moi ou Arturus alors on s’interroge… Je veux dire, il a reçu l’ordre de s’occuper de la maison quoiqu’il arrive mais les gens du ministère ou tes parents ont pu… » Philomène balance en vrac des informations qu’elle a évité de mentionner à ce jour à cause des oreilles indiscrètes qui circulent dans tout Poudlard. Aujourd’hui, elle sait qu’aucune oreille ne les épies sauf peut-être une paire, mais elle a pleinement confiance en cette paire pour ne pas ébruiter ses problèmes familiaux. Alors, elle se livre sans tabou auprès de Cassiopé pour en savoir le plus possible et bizarrement elle a l’impression que cela lui ôte un poids en son cœur.

Under the stars

Philomène hausse un sourcil face à la remarque de Cassiopée sur le fait qu’elle va rendre fou Oliver, c’est un peu son but, un tout petit peu. Elle s’amuse un peu à ses dépens, tente de garder le contrôle de sa vie en tentant de le contrôler, une sorte de thérapie assez malsaine. Mais après, elle ne tient pas à ce qu’il devienne complètement dingue, non, elle veut juste qu’il ne sache plus trop ou donner de la tête, qu’il ne sache pas quoi faire avec elle pour qu’elle puisse le manipuler comme elle le faisait avec d’autres autrefois. Elle ne tient pas à ce qu’il vire complètement dingue au point d’être envoyé à Saint-Mangouste, tout ce qu’elle veut c’est garder un peu de d’influence sur lui, le garder pour elle. Un soupir né sur ses lèvres et elle décide de changer de sujet pour que le chaos de ses pensées et de sa relation avec Wood ne perturbe pas plus ce moment entre cousines. Elle a pleins de temps loin de Cassiopée pour faire le tri de tout ça et elle préfère se préoccuper d’elle plutôt que d’un garçon stupide qui ne chercher qu’à rembourser sa dette de vie. Alors, elle commence à parler de sa famille et de Toddy, leur elfe de maison. Son absence la perturbe toujours un peu, en faites, elle commence même à se demander si elle ne devrait pas tenter de l’appeler avec Arturus pour tâcher d’en savoir plus car elle est inquiète pour lui. Etrangement, ses parents n’ont jamais été mesquin ou sadique avec le pauvre elfe, il le traitait avec respect et humanité alors qu’envers les né-moldus ils n’avaient que haine et terreur. Les elfes de maisons sont des êtres magiques, ils appartiennent à notre monde alors que ces enfants, ils ne devraient pas venir chez nous, ils sont dangereux. C’était ce que lui disait ses parents, ce qu’ils ne cessaient de répéter ancrés dans une terreur datant du moyen-âge d’après la famille de son gardien, une éducation que Philomène confrontait de plus en plus face à celle d’autres personnes tentant de comprendre comment ils avaient pu échouer.

La réponse de sa cousine la tire de ses réflexions sur son éducation, la place des Nott dans le nouveau monde qui se construit. Elle grimace en entendant les paroles de Cassiopée se doutant que son oncle et sa tante n’ont été que trop ravi de voir Toddy leur tomber entre les mains aussi facilement, s’approprier ce qui ne leur appartient pas et une véritable quête pour eux. « Je veux bien que tu le fasses, oui. » Les mots sortent secs, froids face à la proposition de Cassiopée, l’ainée des Nott ne supporte pas l’idée que Toddy soient entre les mains de ceux qui ne méritent pas le nom de Nott, ceux qui se pavanent et font semblant qu’ils n’ont rien à se reprocher. Les autres ne savent pas, ils étaient à Poudlard durant cette époque mais elle, elle était là et elle a vu son oncle, non porteur de la marque, faire que le père de Theodore ou son propre père mais il n’a pas la marque, il est donc innocent. La brulure de la haine se réveille en elle face à ce rappel de sa déchéance à elle et à Theodore tandis que ces autres continuent à se cacher derrière leur « pureté d’innocent » une brulure qui se calme avec la parole de sa cousine. « Je leur dirais… Et on finira pas les faire revenir, tu sais, je ne désespère pas de faire sortir papa de prison et de ramener maman ici. D’ailleurs, si tu veux, pour cet été au lieu de retourner chez toi, tu pourrais peut-être venir avec nous chez les Wood… Arturus pourrait leur en faire la demande en mentionnant le fait que tu es une fille géniale de Gryffondor et qu’en plus il a besoin de toi pour aider à convaincre sa tête de mule de sœur et celle de fer de Theodore que les moldus sont trop géniaux ! Je suis sûr qu’ils accepteront directement et puis ça t’évitera de passer trop de temps avec…eux… J’aurais dû y penser durant cette année sans école, je suis désolé de t’avoir plus ou moins abandonné et même si le choc de tous ces changements a été grands, Theodore et moi, nous n’aurions vraiment pas dû te laisser comme ça… Mes parents ne l’auraient pas voulu, ils t’adorent vraiment, t’es leur deuxième fille pour eux… » Philomène sourit à sa cousine, elle est à peu près sûr de pouvoir convaincre les Wood d’accueillir une nouvelle Nott chez eux pour l’été, il n’y a pas beaucoup de place mais en insistant un peu cela devrait être jouable, ils ont tellement bon cœur dans cette famille. Et elle sait que c’est ce que ses parents voudraient aussi, qu’elle obtienne ça pour Cassiopée, cet échappatoire loin de parents qui n’en ont que pour leur fils exécrable.

Under the stars

Philomène ne peut empêcher un rire traverser ses lèvres quand elle entend parler du lavage du cerveau qui la ferait adorer les moldus. Si elle commence à garder l’esprit un peu plus ouvert et envisage que les vieilles familles de sorciers peuvent être aussi méritant qu’eux, elle n’envisage pas de devenir à l’avenir une amoureuse des moldus et de leurs enfants. Son éducation ne peut pas être balayé aussi simplement, elle en a largement conscience et elle sait qu’elle aura toujours du mal avec les moldus et leurs enfants. Mais bizarrement retrouver Cassiopé ainsi, en défenseure des né-moldus et de leur monde donc en vilain petit canard de leur famille lui fait du bien. D’une certaine manière, elle a l’impression de revenir en arrière, avant la bataille voire même avec la guerre quand elle était une jeune fille de bonnes familles et respectée non pointée du doigt. Cela lui fait du bien d’oublier ainsi tous ses tracas avec Cassiopé et elle décide de profiter de cet oubli momentané. « T’inquiète pas. Je suis sûr que cela ne dérangera aucun Wood de t’accueillir ou du moins, les Wood qui décident puisqu’Oliver n’aime pas les bruits d’une vie normal avec plus d’un enfant dans la maison ! Et ton lavage de cerveau ne risque pas de porter ses fruits, après tout cela fait plusieurs années que tu essayes et tu n’as jamais réussi donc je doute que tu y arrive de sitôt ! » Passant sa main dans ses cheveux, Philomène observe Cassiopé avec un petit sourire mutin démontrant l’idée derrière la tête qu’elle vient d’avoir. Une idée qu’elle espère qui plaira à sa cousine car elle leur permettra de passer un très bon moment. « Dis, ça te tente d’aller dans les cuisines ? Je suis sûre que les elfes sont encore réveillés et nous pourrons partager un repas de nuit comme quand on était gosses et que tu venais au Manoir ? Tu t’en souviens ? Ca pourrait être amusant… » Philomène observe sa cousine espérant qu’elle accepte et qu’elle puisse profiter de ce moment ensemble.

Meeting under the stars