Everything’s a mess | Ezeckiel

Everything’s a mess

Tout avait changé, même le paysage changeait peu à peu pour recouvrir son délicat manteau blanc. La neige recouvrait le décor qui t’entourait et pourtant cela ne t’empêcha pas de sortir pour avancer progressivement jusqu’au terrain de Quidditch ton balai à la main. Tu avais envie de voler. A dire vrai, le fait de voler était devenu comme une véritable drogue pour toi de laquelle tu ne parvenais à t’en défaire. Chaque jour tu voulais que le souffle glacial du vent vienne glisser sur ta peau, que l’odeur humide de ton balai parvienne jusqu’à ton nez, et que la sensation de danger t’entour tout du long. Oui… Tu avais besoin de tout cela, et c’était pourquoi tu avais quitté ta chambre assez tôt pour avoir le temps d’y aller avant que la journée ne commence. Le soleil n’était pas encore totalement haut dans le ciel et il faisait encore bien frisquet, ce qui n’était pas étonnant puisque l’hiver commençait tout doucement à pointer le bout de son nez. D’ailleurs, ça te rassurait d’une certaine manière, car tu te disais que vu qu’il faisait plutôt froid, qu’il était tôt, tu ne croiserais certainement personne, puisqu’ils seraient tous bien au chaud dans ton lit. Autrement dit tu allais avoir le terrain pour toi tout seul et ça te faisait plutôt plaisir. C’est donc le sourire aux lèvres que tu parviens sur le terrain de Quidditch habillé de ta tenue pour voler, celle que tu utilisais à Durmstrang. Après tout, tu n’allais pas porter le merveilleux uniforme de Poudlard, alors que tu allais être seul. Car oui, si lors des matchs tu te devais de porter l’uniforme de Serpentard, avec quelques protections en plus bien évidemment, à cet instant tu avais décidé que tu le laisserais dans ta chambre, préférant celui que tu avais porté lors de ces dernières années. Cet uniforme de Quidditch à Durmstrang faisait quelque peut partie de toi et ça te faisait du bien de le vêtir une nouvelle fois, même si tout était différent maintenant.

Sur le terrain tu regardas autour de toi pour t'assurer que tu étais bien seul et alors tu montas sur ton balai, un Eclair de Feu Suprême, et tu te mis à voler. Montant aussi haut que possible puis laissant ton balai tomber et une fois que le sol se trouvait être proche, reprenant son contrôle. Tu t'amusais, tantôt accélérant, puis ralentissant, plongeant, et faisant plusieurs loopings. Il fallait bien avouer que voler était sans nul conteste ce qui pouvait te rendre heureux, vraiment heureux et il était clair qu'une fois tes études terminées tu chercherais à rentrer dans l'équipe Russe, car après tout, tu comptais retourner chez toi un jour ou l'autre... Et la Russie c'était ton chez toi et cela ne risquait pas de changer de si tôt. Quoi qu'il en soit tu perdis très vite la notion du temps et alors que tu plongeais une nouvelle fois vers le sol, tu constatas que tu n'étais pas seul. En effet, sur l'herbe parsemée de neige se trouvait quelqu'un. Intrigué tu le rejoignis et une fois à sa hauteur tu descendis de ton balai. Quelle ne fut pas ta surprise de croiser le regard d'Ezeckiel, celui qui était dans ton équipe à Durmstrang. Mais ce n'était pas tant le fait de le voir qui te surprenait, mais plutôt de le voir aux couleurs de Serdaigle avec l'uniforme de Quidditch de ces derniers. Ainsi vous étiez dans deux équipes de Quidditch différentes après avoir volé plusieurs années ensemble. Autant dire que votre relation risquait d'en pâtir quelque peu, car si le poste de Capitaine à Durmstrang a jeté un lourd froid sur votre amitié, puisque vous le vouliez tous les deux, le fait d'être dans deux équipes différentes allait être d'autant plus fatal. La compétition allait être forte, bien forte... Tu te décidas à briser le silence en lui demandant « Alors comme ça tu t'es décidé à rejoindre une équipe de Quidditch à Poudlard. Gardien je suppose ? Tu n'appréhendes pas trop de te retrouver face à ton ancien Capitaine ? » Et oui… Tu avais le don de retourner le couteau dans la plaie, mais en même temps, quand on a une vilaine habitude, difficile de l’oublier…

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C’était fou comme deux personnes pouvaient passer d’un état d’esprit à un autre. Un jour ils s’apprécient. Le jour suivant ils se prennent le bec et ne veulent plus entendre parler de l’autre. C’était exactement ce qui s’était passé avec Ezeckiel, tout d’abord il y avait eu une bonne entente entre lui et toi, sur le terrain de Quidditch de Durmstrang, ça avait été comme une évidence. Une relation simple. Une bonne amitié. Une excellente entraide. Tu faisais tout pour lui faciliter la vie en tant que batteur, cherchant à éloigner les poursuiveurs de ses buts. Oui. Une forte entraide s’était créée entre vous deux. Et tu l’avais chéri sur le terrain, car tu savais que quoi que tu fasses il te soutenait derrière. Tout comme tu le soutenais, lui. Sauf que forcément, lorsque deux personnes cherchent à atteindre le même poste au final, il ne peut y avoir qu’une seule personne sortante et cela avait été toi, non lui… Brisant ainsi l’amitié que vous aviez pu construire dans les airs sur vos balais. Dans une certaine mesure tu le regrettais, car Ezeckiel avait été une sorte de coup de cœur en amitié, car tout paraissait évident avec lui, mais tu ne pouvais regretter le fait d’avoir été Capitaine. Après tout, c’était ce que tu avais toujours voulu. T’élever. T’élever toujours plus haut dans votre équipe. Mais il faut croire que monter dans les échelons ne peut apporter que de l’animosité dans certaines relations. Et c’est ce qu’il y avait désormais entre vous, une animosité sans nom. Une animosité que tu aurais voulu dégager à coup de batte de quidditch, mais tu ne le pouvais, car ce n’était pas une balle, c’était une chose immatérielle a laquelle tu ne pouvais rien.

« J'appréhenderai s'il y avait matière à le faire, mais étant donné que ce n'est pas le cas... » Touché. Ses mots ne firent qu’un tour dans ton sang qui se mit à bouillir, alors que de l’extérieur tu faisais en sorte de ne rien laisser transparaitre. Après tout, tu savais te contrôler et mieux valait des piques verbales que des sortilèges. Surtout que c’était déjà une importante animosité et que tu ne voulais pas déclencher une guerre. Tu en avais déjà une avec Galadriel et une seconde serait ardue à gérer. « Tu vas regretter de te retrouver face à un cercle impossible à franchir... Le temps où je jouais sous tes ordres va te manquer, non ? Pas trop dur d'être rétrogradé ? » Un rictus mauvais se dessina sur tes traits. Il arrivait vraiment à te faire réfléchir à toute vitesse à une répartie pour le stopper une bonne fois pour toute dans ses propos « Un cercle impossible à franchir hein ? Tu sais grâce à qui ce cercle était impossible à franchir ? Grâce aux cognards que j’envoyais sur ceux qui souhaitaient marquer dans ton précieux but. Alors dis-moi, ton équipe maintenant a-t-elle assez de stratégie pour empêcher les poursuiveurs de t’atteindre ? Car je puis t’assurer que je trouverai un moyen de passer à travers leur filet et à ce moment là, tu vas avoir dû mal à ne pas me laisser marquer. » Autant dire que tu avais une certaine hâte à te retrouver en match face au Serdaigle, car tu n’avais qu’une envie, voir son sourire s’effacer de son visage lorsqu’il verra qu’il avait laissé passer une de tes balles. « Quand au rétrograde ne t’en fais pas, c’est un ancien des Dragons qui a pris le rôle de Capitaine des Serpentards, et il fait un bien meilleur Capitaine que tu n’aurais pu l’être. »

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« Les Serdaigle sont les meilleurs en stratégie et je n'arrive pas à croire que tu continues de penser que chaque match gagné l'était grâce à toi. Uniquement toi, ô le grand Teodor ! Mais il faut enfin que quelqu'un t'avoue la vérité : il n'y a pas que toi. Tu n'étais pas celui qui permettait à Durmstrang de gagner. » Pour tout dire tu ne pensais pas sincèrement que les matchs n’avaient été gagnés que grâce à toi, au contraire, tu savais très bien qu’il fallait toute une équipe, toute une stratégie, toute une cohésion pour parvenir à vaincre une autre équipe. Donc non, tu n’étais pas sérieux, mais tu le faisais croire, tout simplement parce que ça te faisait jubiler d’arriver à le faire sortir de ses gonds. Lui le Ezeckiel qui avait retenu sa rage à Durmstrang lorsque tu étais passé Capitaine, mais qui avait eu tellement de rancœur, voilà que maintenant tu arrivais à le faire réagir. C’était un bon début tu trouvais. Et oui… Il se trouvait que tu appréciais tout particulièrement le fait de réussir à faire réagir des personnes. Car en faisant cela ils te montraient que tu arrivais les atteindres et ça donnait une certaine emprise sur eux que tu trouvais particulièrement intéressante. « Il n’y a pas que moi ? Oh tu n’imagines même pas à quel point je suis triste de l’apprendre, moi qui croyais que j’étais tel le soleil ! » Et tu riais de manière mauvaise, car rien de tout cela n’était vrai. Ce n’était qu’un jeu. Tout comme tu avais gagné le jeu contre lui lorsque tu avais été choisi pour être Capitaine et pas lui.

« Tu bases tes propos sur des hypothèses. Tu ne peux pas savoir que je serais un mauvais Capitaine puisque tu n'en as pas la preuve. Alors qu'à contrario, avec les Durmstrang, nous avons eu la preuve pendant plusieurs mois que tu étais pitoyable à ce rang. Peut-être que ce Serpentard ferait mieux que moi, on ne peut pas le savoir tant que je n'occuperais pas ce rang. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il fera moins d'erreurs que toi parce que le contraire est impossible. » Effectivement c’était des hypothèses, mais des hypothèses qui ne parviendraient qu’à blesser ton ancien ami, car tu savais que le poste de Capitaine était quelque chose qui lui restait en travers de la gorge. Et pour tout dire, c’était des hypothèses que tu savais même être fausses, car tu avais vu comment Ezeckiel se mouvait sur le terrain, comment il pouvait réagir,  et  tu t’étais toujours dit qu’il pourrait faire un bon capitaine si seulement il avait la chance. Mais voilà, tu n’allais certainement pas lui avouer ça, ce serait lui donner raison. « Sur ce... » Et il fit l’erreur qu’il ne fallait pas faire… Te bousculer en voulant poursuivre son chemin. Peut-être l’aurais-tu laissé s’il était parti sans faire de grabuge, et encore… C’était difficile à croire te concernant, sachant que tu aimais avoir le dernier mot, mais le problème étant que là tu ne pouvais décemment pas laisser la chose passer. Tu fis volte face et avançant dans sa direction, tu le poussas brutalement de tes deux mains dans son dos. Cherchant à le faire tomber grâce à la surprise, mais il n’était pas si faible que ça. « CERTES !! Ce ne sont que de vulgaires hypothèses mais que je sache, les Dragons n’ont pas voulu de TOI comme Capitaine et si je comprends bien les Serdaigles non plus ! Alors il faudrait peut-être se remettre en question tu ne crois pas avant de dire que j’étais pitoyable quand MOI ils m’ont choisi !! »

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Énervé, autant dire que tu l’étais, mais en même temps ce n’était que peu étonnant. En effet, tu étais ce qu’on pouvait appeler de sang chaud, et même si généralement tu arrivais à contenir ta rage, pour la sortir à un autre moment, voir même quand personne n’était présent, parfois tu ne pouvais pas la garder en toi. Généralement ça arrivait lorsque la personne face à toi avais été importante à un moment à tes yeux et que de ce fait, elle savait où cibler. C’était le cas pour Ezeckiel, Galadriel, Cassandre qui arrivait toujours à te faire exploser, et même Kamen y arrivait… Ils avaient tous une sorte d’emprise sur toi qui faisait que tu ne pouvais pas rester indifférent face à leurs propos, face à leurs mimiques. Et clairement à cet instant tu ne pouvais absolument pas rester indifférent. Surtout lorsque, trop en colère, Ezeckiel en vient à te mettre une droite que tu n’aurais jamais pu imaginer. A dire vrai, tu n’avais jamais vu Ezeckiel violent et pourtant… Autant dire que son coup se fit ressentir et fit bouillonner ta rage. Tu voulais t’énerver, tu voulais le faire regretter. Et autant dire qu'il devait très certainement à le savoir à cet instant que ta riposte ne saurait trop tarder.

« T'es juste pathétique d'aborder encore ces choses-là. La prochaine fois, passe juste ton chemin Serpentard. » Et il te tourna une nouvelle fois le dos, grosse erreur…Mais il devait le savoir après tout, tu pouvais être un véritable traitre quand tu t’y mettais. Sortant ta baguette tu murmuras « Levicorpus » en visant Ezeckiel, et ce dernier fut soudainement suspendu en l’air par la cheville, pas trop haut du sol mais tout de même assez pour que quand tu fis le sort contraire « Liberacorpus » il tomba au sol sans pour autant être trop blessé. Tu t'approchas alors de lui pour être à sa hauteur, le regardant à terre tu te mis à parler comme si tu lançais ton venin. « Pathétique d’aborder ces choses là ? Tu sais ce qui a été pathétique ? TOI ! Lorsque tu m’en as voulu d’avoir été choisi à ta place en tant que Capitaine, c’était aussi petit que tous les propos que j’utilise depuis ! Tu as gâchés notre amitié en me faisant une guerre froide tout ça pour un foutu poste ! » Certes, tu ignorais comment tu aurais réagi si tu avais été a sa place, si tu avais dû le voir arborer le rôle de Capitaine, mais ce qui était sûr c’est qu’il avait été pathétique de t’en vouloir et toi… Toi tu avais été pathétique d’envenimer les choses petit à petit. C’était comme une blessure béante qui ne pourrait se refermer que difficilement. Tu ne le savais que trop bien…

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Il est vrai que cela avait été fourbe de ta part d’utiliser de la magie, un véritable serpent… Voilà ce que tu étais. Comme quoi, le Choixpeaux avait parfaitement bien choisi lors de la cérémonie de répartition. Tu crachais ton venin sans te soucier des réelles conséquences, tu voulais juste te libérer toi d’un poids. Et en même temps, tu étais ambitieux, autre caractéristique d’un serpentard, car tu pouvais être fourbe pour monter aussi haut que tes ambitions le voulaient. Autant dire que tes ambitions n’avaient pas de réelle limite et c’était cela qui avait certainement brisé l’amitié entre Ezeckiel et toi. Pourquoi ? Parce que lorsque le Serdaigle se mit à parler il eut totalement raison, tu ne t’étais pas inquiété de son sort. Tu ne lui avais pas dit que tu serais prêt à lui céder le poste s’il le désirait. Pour tout dire cela ne t’avait même pas traversé l’esprit, tu avais gagné et c’était tout ce qui avait importé sur le coup, aucune pensée pour ton ami, alors qu’un seul mot de toi aurait pu alléger les tensions. Et effectivement, tu avais agis comme un connard, car une fois Capitaine tu n’avais eu qu’une idée en tête gagner, gagner et encore gagner. Pour cela tu t’étais montré particulièrement dur envers ton équipe et même si tu avais cherché à leur prouver qu’ils avaient autant voix au chapitre que toi, tu avais quand même eu par moment des remarques durs pour les faire réagir et pour les motiver. Mais les humilier tu ne le voulais pas, tout du moins pas réellement, car tu savais très bien qu’en les humiliant tu n’arriverais pas à avoir une équipe soudée.

« Tu ne vaux pas l'amitié que j'avais pour toi. » Des mots peuvent être bien plus violents que des actes, car cette seule phrase avait réussi à te ramener les pieds sur terre. Il t’avait apprécié et tu l’avais blessé. Comme tu pouvais blesser tout le monde autour de toi. Et d’ailleurs…Il mit en avant un autre moment où tu avais blessé quelqu’un. « Et si tu crois que je ne suis pas au courant pour Galadriel, détrompe-toi. Tu sais très bien que personne ne touche à mon frère, entre amis c'est sensé être évident. Mais toi, l'amitié, t'en as rien à foutre. » Loin de là, l’amitié avait beaucoup de valeur pour toi, mais il était vrai que certaines de tes décisions mettaient à bas tes relations amicales, car tu ne faisais pas attention que tu pourrais les briser. Et tu avais brisé celle que tu entretenais avec Galadriel… Autant dire que Ezeckiel avait trouvé l’arme adéquate, car Gal était certainement la meilleure lance qui puisse te transpercer le petit cœur noirci que tu possédais. « Tu dis que personne ne touche à ton frère, mais dis moi, si c’est ton frère qui touche les autres ? Comment est-ce qu’on doit réagir ? Tu me lances tes belles paroles d’amitié, mais c’est Gal qui a tout brisé en m’embrassant. Alors c’est bien beau de dire que j’en ai rien à foutre, mais ce n’était pas de mon fait cette histoire. Va blâmer ton frère si veux, mais sur ça je t’interdis de dire quoi que ce soit. » Après quelques instants tu ajoutas. « Et qu’est-ce que ça peut te foutre que ton frère embrasse quelqu’un, il n’est certainement pas puceau, donc va faire la morale aux personnes qui ont osés le toucher parce qu’IL l’a voulu et tu verras que ce que tu racontes c’est qu’un ramassis de connerie. Tu ne sais rien. Strictement rien. »

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Dès que tu terminas ton petit discours a propos du fait qu’il fallait qu’il laisse son frère vivre et que tu n’étais certainement pas le premier gars qu’il embrassait, tu constatas très vite que tu avais touché un point extrêmement sensible. « T'as pas le droit de dire ça ! » Il était furieux et tu ne comprenais pas spécialement pourquoi. Après ce n’était pas comme si tu parlais d’une personne avec qui il était en couple, auquel cas ce sentiment furieux serait normal, or dans ce cas présent, ce n’était que son frère…Alors pourquoi tant de violence dans ses propos ? « TA GUEULE ! C'est toi qui ne sais rien alors la ferme ! Tu es un menteur et un vantard, c'est pas lui qui t'a embrassé mais toi ! Il ne peut pas en être autrement... Tu me dégoûtes, vous me dégoûtez tous ! » Tant d’agressivité quand tu parlais de Galadriel t’étonnait, ça aurait plutôt dû être toi qui aurait dû te trouver comme ça. Car oui, en t’embrassant cela avait entraîner une rupture dans votre amitié, brisant votre lien par la même occasion et vous entrainant dans une guerre particulièrement virulente. Gal avait été comme ton meilleur ami et maintenant il était plus comme un némésis. Alors si quelqu’un aurait dû hurler, c’était toi… Mais pourtant tu étais calme à présent, presque même déboussolé qu’il le prenne comme ça.

Soudainement il prit son balais et avant même que tu ne puisses dire un mot il s’envola. Te laissant en plant en bas. Or tu voulais quand même comprendre pourquoi il était à deux doigts de pleurer en parlant de ça alors que c’était son frère. Et ainsi, même si tu lui avais dit les pires horreurs, tu enfourchas ton balai pour aller vers lui, désireux de savoir ce qui n’allait pas. Car même si tu pouvais te montrer dur, voir un ancien ami souffrir pour une raison extérieur, tu n’appréciais pas particulièrement. Arrivé à sa hauteur tu dis. « Attend Ezeckiel… Le prends pas comme ça. Je veux dire c’est ton frère et je peux comprendre que tu prennes mal le fait qu’il ait des relations. Moi-même je serais déboussolé si je venais à apprendre que ma petite sœur était en couple. Après tout… Les grands frères sont toujours protecteurs. Mais malgré cela, il ne faut pas que tu te rends malade à cause de ça. Le baiser avec Galadriel c’était rien. Rien de plus qu’un moment d’égarement et autant dire que la réalité à vite rattrapé puisque tu vois maintenant comment sont nos relations. On s’engueule tout le temps. » Secouant la tête tu finis par ajouter. « Alors tu peux m’en vouloir pour ça, mais n’en veux pas à Galadriel, il peut vivre. Tout comme toi. » Bien évidemment tu ignorais la relation qu’il y avait entre les deux frères mais qu’importait…

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Au fond tu ne savais que trop bien que ta conduite était totalement contradictoire, que tu avais tout fait pour le faire réagir et qu’au final lorsqu’il s’en était allé en s’énervant tu aurais dû être ravi d’avoir gagné. Mais non. Le problème était bien autre, il t’avait fait de la peine d’autre autant toucher par l’histoire qu’il y avait eu entre Galadriel et toi, alors que cela n’avait été qu’un baiser, mais plus encore énervé par rapport à tes sous entendus sur le fait que Galadriel ne devait très certainement pas être un gars sans une petite liste bien remplie d’histoire comme la votre. Après tout, tu ne pouvais que l’admettre, il était mignon, et très charismatique, alors s’il avait réussi à t’embrasser et te faire oublier quelques instants qui tu étais, il devait certainement avoir réussi avec d’autres personnes et cela avait dû aller plus loin qu’un baiser. Mais voilà, ça Ezeckiel ne semblait pas l’accepter, il agissait de manière jalouse et protectrice, et au fond…Pouvais-tu l’en blâmer ? Non bien sûr que non, car tu étais tout autant protecteur envers ta sœur, surtout depuis qu’elle était fiancée à Kamen, mais le truc c’était que voilà… Le voir dans cet état t’avait donné envie de le suivre et de savoir s’il allait quand même bien.

« En vérité, je ne sais pas à qui j'en veux le plus. Toi ou lui. Et pour des raisons qui te dépasseraient sûrement et que tu n'as pas à connaître. Le problème, c'est que moi je ne vis pas alors qu'apparemment, lui se le permet. Allégrement. Je ne sais même pas pourquoi j'en parle avec toi... » S’était-il arrêté de vivre pour Galadriel ? C’était en tout cas ce qu’il semblait te dire dans ses propos, comme si tous les deux ne pouvaient vivre sans l’accord de l’autre. Sauf que c’était malsain d’une certaine manière, car après tout… Ils avaient le droit de vivre. Tous les deux. Et ils ne devraient pas s’emprisonner ainsi. Mais bien évidemment, tu ignorais les véritables liens qui les unissaient. « Tu en parles parce que tu en as tout simplement besoin, ça arrive tu sais. Mais Ez… En toute sincérité, vous devriez en parler, car votre lien semblent vous dévorer tout entier. C’est ton frère, que tu le protèges comme dit c’est normal, mais tu ne peux pas t’arrêter de vivre pour autant. J’ai peur que ça ne vous consume d’agir ainsi. » Bien entendu, tu ne savais pas qu’ils étaient amants, mais étrangement tes propos semblaient pas mal coller à leur histoire sans même que tu ne le sache véritablement. « En tout cas, calme toi, arrête de te prendre la tête et vis tout simplement. »

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