Je courrais presque pour sortir du château, voulant trouver l’air frai du début Décembre. Une écharpe autour du coup, emmitouflé dans ma cape de l’école, je passais les grandes portes entre deux élèves qui essayaient desserrement de se parler au milieu de la foule. Je ne prêtais pas attention à leur protestation alors que je me faufilais entre eux deux pour disparaitre au bas des marche et prendre la direction de la foret. J’avais cruellement besoin d’un instant de solitude loin de tout ce monde. Le besoin de solitude se faisait grand en cet instant et j’étais incapable de résister à cette pulsion. Le besoin de me retrouver dans la foret, seule, complètement seul, avec pour seul compagnie, le vent, les arbres, la terre, et les animaux s’y trouvent. Je ne pouvais pas rester une minute de plus dans ce château sans exploser.
Je savais parfaitement qu’il était interdit de se rendre dans la Foret, mais je n’en avais que faire. J’avais ce besoin de vital de la nature. Peut-être aurais-je pus me rendre dans la serre, certes, mais ce n’était pas uniquement des plantes dont j’avais besoin, mais bien de la nature à son état pur. La lisière des arbres se rapprochait à mesure que je déballais la cote, menaçant de tomber à plusieurs fois, je n’y prêtais pas attention. Arrivée à la hauteur des premiers arbres, je regardais tout autour de moi. Aucun professeur ou membre du personnel étaient en vu, je m’engouffrais dans la foret avec plaisir. M’enfonçant un peu plus à chaque minutes qui s’écoulaient. Peut-être me perdrais-je, mais cette idée m’importait peu en cet instant.
Quand une heure fut passée, j’étais prêt du coeur de la foret. J’avais trouvé une colonie de Brotuc. Je m’assis sur un tronc d’arbre mort et laissais le temps s’écouler autour de moi. Cette école ne m’apportait rien. Cette école me plongeais un peu plus chaque jour dans une dépression qui commençait sérieusement à me faire du mal. Psychologiquement je n’étais plus vraiment là, et physiquement, j’étais de plus en plus fatiguer. De plus, j’étais encore plus mauvaise en magie qu’avant. Il y avait eu trop de changement d’un coup dans ma vie, et je n’arrivais plus à supporter le trop plein d’émotions en moi. Je voulais quitter l’école, prête à démissionner ou je ne sais quoi. Chaque jour était plus dur que le précédent. Les devoirs s’amoncelaient et je ne trouvais aucune solution pour m’aider. Je n’avais pour l’instant trouver aucun sort qui puisse me permettre de traduire les livres ou les mots des autres élèves et professeurs de l’école. J’étais tout bonnement la pauvre cruche assise au fond de la classe qui ne comprenait rien ce qui pouvait être dit. Plus le temps passait, plus il était difficile pour moi de le supporter.
Une larme coula sur ma joue, et je pris sur moi. La séchant rapidement pour me lever et commencer à rebrousser chemin. C’est à ce moment là que j’entendis du bruit. Des bruits de pas relativement caractéristique. Curieusement, je me faufilais discrètement entre les arbres pour voir un petit troupeau de Veaudelune. Ils étaient neuf. La nuit était tombée, et je n’avais pas fait attention au fait que c’était la pleine lune. Soudain, je réalisais que j’étais au baux milieux de la foret interdite, où on disait que des loups-garous y passaient leur nuit. Surement juste des légendes urbaine, bien qu’avec l’obscurité naissante je ferai mieux de rentrer, je n’avais aucune idée de ce qui pouvait trainer dans cette foret. J’aurai sans doute dû poser la question à quelqu’un à l’occasion.
(c) naehra.
Invité
Consumed by the shadows
Mer 14 Déc - 2:47
The Angels of Earth
Mathilde & Charlie
“Some people talk to animals. Not many listen though. That's the problem.”
Le vent ébouriffait sa chevelure flamboyante. Le froid la faisait frissonner de la tête aux pieds. Les arbres se dressaient autour d’elle, imposants et menaçants dans leur grandeur royale. La forêt interdite était époustouflante pour sa faune et son aspect mystérieux captivait depuis des lustres la rouquine. Elle ramena ses longs cheveux en un chignon lâche, laissant quelques couettes lui tomber sur le visage. Ses grands yeux émeraude cernés de longs cils noirs observaient les créatures magiques avec une attention accrue. Assise contre un tronc d’arbre, elle essayait de se distraire de son quotidien en observant ses Veaudelunes. Non pas qu’elle s’en plaignait de son quotidien mouvementé, elle était comme un poisson dans l’eau à Poudlard, mais parfois, cela la soulageait de s’arrêter un instant pour simplement apprécier les beautés de la nature. Ses mains étaient posées sur ses cuisses et ses longues jambes musclées étaient croisées. Elle semblait attendre quelqu’un et pourtant, ce n’était pas le cas.
Le gazouillement des oiseaux et les feuilles qui bruissaient effacèrent les dernières traces de la tension que ressentait la sorcière. Son Niffleur, Kolt, posé sur ses genoux, Charlie a un petit sourire en coin en caressant le dos velu de son ami. Ses Veaudelunes s’approchèrent finalement de celle qui était leur propriétaire. La rouquine vit son sourire s’agrandir alors que sa main affleurait le cou des créatures magnifiques. Charlie laissait en liberté son hippogriffe et ses Veaudelunes dans la forêt interdite sachant qu’ils ne s’éloignaient jamais assez pour être incapable de revenir. Les créatures avaient toujours eu le don de tirer un sourire à Charlie même lorsque tout n’allait pas. Ils étaient cette petite lueur de bonheur dans cet univers de chaos. Avec ces êtres, il était impossible de penser à autre chose qu’à leur présence ou leur contact.
C’est alors qu’un bruit de branche qui se brise attira aussitôt l’attention de l’enseignante. Cette dernière s’accroupit derrière un Veaudelune, ses yeux plissés. Elle scrutait la forêt aux alentours à la quête de la source du bruit. C’est alors qu’elle aperçoit une silhouette humaine plus loin. Qui pouvait donc être dans la forêt interdite et en pleins cœur de cette dernière?! Les rayons de la pleine lune finirent par frapper le visage de l’intru. Charlie se redressa, les sourcils froncés en se dirigeant vers l’étudiante. Mathilde? Que fais-tu donc ici? Tout va bien? Questionna la rouquine, incertaine de ce qu’elle devait penser face à la présence de la jeune femme dans cette forêt à la réputation peu reluisante.
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Les animaux sont les anges de cette terre. ⎜ Charlie