Des origines similaires pour des chemins bien différents
Assis sur l'une des arches de la volière, adossé à l'un des piliers qui remontaient jusqu'à la voûte formant le plafond, Maximus rédigeait un courrier à ses parents, Lena et Elyas, comme il le faisait chaque semaine depuis son arrivée à Poudlard. S'ils étaient tous les deux des Moldus, ils avaient pourtant rapidement acceptés que Max était plus que ça, qu'il y avait un autre monde, bien plus fantastique et enthousiasmant que le leur, où la magie faisait vivre des morceaux de papier et Max leur en était infiniment reconnaissant, grâce à eux, grâce à l'ouverture d'esprit dont ils avaient fait preuve, il avait trouvé l'endroit où il avait sa place, le monde dans lequel il devait vivre, lui qui ne s'était jamais vraiment senti à sa place dans le monde Moldu. Une jambe pendante dans le vide alors qu'il regardait vers la forêt interdite à la recherche de ses prochains, son autre main caressait sa chouette, Twister, qui balançait sa tête de droite à gauche sous les caresses de son propriétaire.
Puis il reprit sa plume et commença à écrire.
"Bonjour maman, bonjour papa. J'espère que vous allez bien, qu'à Cirencester, tout se passe bien et que vous êtes heureux. Pour moi tout va bien, le temps c'est un peu rafraîchi mais Poudlard m'avait manquée, même si c'est difficile de revenir entre ses murs après ce qu'il s'y est produit... Parfois, quand j'arpente les couloirs, j'ai des images qui me reviennent, comme des flashs, mais ça commence à aller de mieux en mieux et je suis ravi d'avoir retrouvé mes amis, ici.
Je sais que dans votre précédente lettre, vous aviez hâtes que je rentre pour les fêtes de fin d'année, malheureusement, ça ne sera pas possible, mais peut-être le savez-vous déjà. J'ai appris il y a quelques jours qu'aucun élève n'était autorisé à rentrer chez lui pour les vacances, soit-disant parce que nous accueillons des élèves étrangers cette année... Toute cette histoire ne me paraît pas claire, mais bon, il faut faire avec.
J'espère que je pourrais rentrer pour les vacances prochaines, mais étant donné qu'on ne nous autorisent pas à rentrer pour Noël, je doute qu'on ne nous y autorisent pour les vacances suivantes.
Dans tout les cas, je vous écrirait la semaine prochaine, comme toujours. Je vous aimes.
Maximus.
PS : Maman, j'avais oublié de te le dire dans ma précédente lettre, je n'ai pas descendu mon linge avant de partir, j'espère que tu y auras pensé à ma place."
Puis il plia la lettre avant de la glisser dans l'enveloppe qu'il avait coincé sous la jambe qui lui servait de support pour écrire et ficela le tout à l'une des pattes de sa chouette. Il lui grattouilla une dernière fois la tête en lui donnant une poignée de graines avant qu'elle ne s'envole. Il la regarda voler jusqu'à ce qu'elle se perde dans l'horizon, à travers le ciel, les cimes de la Forêt Interdite et les nuages avant de dégringolé de son alcôve. Il attrapa son sac à dos et y rangea sa plume et son encrier et le referma avant de le glisser sur dos puis resserra l'écharpe à l'effigie de Poufsouffle qu'il portait autour de son cou, puis attrapa les deux pans de sa cape et les tira vers lui, s’emmitouflant à l'intérieur pour couper le vent matinal avant de se diriger vers les marches.
Tandis qu'il se dirigeait s'engageait dans les marches, le regard dans le vague, il ne se rendit pas compte que quelqu'un l'avait rejoint dans la volière et la bouscula sans violence. Le choc, bien que léger, suffit à sortir Max de sa torpeur et il releva la tête pour voir à qui il avait honneur. Devant lui se tenait une petite brune au visage qui n'était pas sans rappeler celui des poupées en porcelaine qu sa grande-tante Josie collectionnait. Elle avait planté son regard dans celui du jeune blaireau, comme si elle était là pour lui. S'aurait pu être flatteur, d'autant qu'elle aurait tout-à-fait pu être son type, mais deux choses le bloquait pour qu'elle soit séduisante, la première : elle portait l'écusson de Serpentard sur son uniforme et bien que tout les Serpentards n'étaient pas de vils scélérats roublards et imbus d'eux-mêmes, une bonne partie d'entre-eux ne faisait rien pour décrédibiliser cette idée reçue. La seconde : son visage lui était familier, il l'avait déjà aperçu durant la cérémonie de répartition de cette année, un beau brin de fille comme ça, on ne l'oublie pas. Elle était arrivée avec les élèves de Durmstrang. C'est tout naturellement que Max en déduisait la chose suivante : une élève de Durmstrang envoyée à Serpentard mérite à juste titre qu'on se montre méfiant à son égard. Au mieux le fait de ne pas s'en méfier pouvait paraître insultant, au pire, c'était totalement suicidaire.
Mais Max, malgré toute la méfiance que lui inspirait la jeune femme, était un garçon avenant toujours prêt à venir en aide à ses camarades étrangers, fussent-ils potentiellement dangereux. "Excuse-moi pour la bousculade, j'avais la tête ailleurs, je peux t'aider ? Si c'est la volière que tu cherchais, c'est en haut des marches." Lança-t'il simplement pour ouvrir la conversation, tout en priant en son for intérieur qu'elle parle l'anglais, parce que lui ne parlait pas un traître mot de russe, de bulgare ou de toute autre langue venue d'Europe du Nord.
ou avait sa matinée de libre, ce qui était le moment parfait pour écrire une lettre à sa mère, cela faisait quelques semaines qu'elle n'avait pas pu le faire et elle voulait se rattraper. Sa cape de sorcier bien refermée, son écharpe en place, sa lettre était déjà prête elle n'avait plus qu'à l'apporter à la volière. Sa mère lui manquait, les vacances de noël arrivaient et Lou pour la première fois depuis qu'elle avait été adopté par cette femme n'allait pas pouvoir le fêter avec elle... Même si elle se montrait forte, ne laissait aucune émotions de faiblesse se lire sur son visage car tel était ce qu'on lui avait appris à Durmstrang... Parfois, le soir dans son lit lorsque les lumières sont éteintes elle s'accorde le droit de pensée à celle qu'elle à apprit à aimer comme une mère et de ressentir le manque que son absence créait en elle... Bien sûr Lou c'était faite à ce mode de vie, mais elle se retrouvait si loin de la Russie et ne pas pouvoir rentrer pendant les fêtes avaient du coup cette tendance à la rendre plutôt maussade. Dans ces cas-là, elle pensait alors à Kamen, à son visage, ses yeux lorsqu'elle croisait son regard, à sa peau lorsqu'elle avait l'occasion de le toucher, tout en se disant qu'elle avait au moins la chance d'être venue ici avec lui...
Avec lui, avec son meilleur ami et avec le professeur Romanov! Les personnes les plus importantes du monde magique était avec elle, elle aurait pu croire que ça aurait pu suffire, mais non, malgré tout, elle ressentait ce manque pour cet être que certains ici-même semblait mépriser. En arrivant dans la volière elle ressortait sa lettre afin de la relire encore une fois avant de l'envoyer. Lazar, son petit marmouset en profitait alors du fait qu'ils étaient enfin à l’abri du vent pour sortir de la cape de sa maîtresse, s'installant sur son épaule commençant à sentir autour de lui au cas où il trouverait une odeur intéressante... Lou ne vit pas le choc venir, totalement accaparé par sa lettre, elle n'avait pas vue le Poufsouffle lui rentrer dedans sans forcément lui faire mal d'ailleurs. C'était lui... Elle l'avait déjà aperçu, ce qu'elle savait de l'élève? Qu'il avait été élevé par des moldus et pour cela il l'intriguait... Plusieurs fois elle avait eu envie d'aller vers lui et de lui parler, mais le jeune homme n'était pas toujours seul, ou alors c'était elle, ou alors elle n'avait simplement pas le courage... A présent elle se retrouvait devant lui, c'était le moment ou jamais. Sa bouche s'entrouvrait un instant avant de se refermer dans la seconde qui suivait, elle allait finir par paraître idiote si aucun mot ne passait la frontière de ses lèvres.
"Je... Ce n'est rien, oui oui j'allais bien là-haut." Répondait-elle en anglais, même si son accent russe devait tout de même bien s'entendre, d'ailleurs elle rougissait sans le vouloir. Ell avait pu apprendre la langue dans l'école moldu ou elle avait été avant ses onze ans, au moins ces cours-là lui avait été utile elle devait bien le reconnaître. En une petite seconde, Lazar sautait de l'épaule de Lou pour se retrouver sur celle du garçon, plein de curiosité, il allait se faufiler dans son écharpe, il aimait beaucoup se rapprocher des oreilles, avec Lou il se cachait aussi dans ses cheveux, ce qui n'allait pas arriver au jeune poufsouffle. "Lazar!" S'exprimait-elle en tentant de le rattraper, mais c'était trop tard. "Oh je suis désolée..." S'affolait-elle. "Il n'est pas méchant, mais il est toujours curieux et ne demande jamais la permission." Le petit singe qui ne mesurait plus que le pouce de la jeune fille avait aussi des tendances à la kleptomanie, cependant elle espérait qu'il serait trop occuper pour penser à voler quoique ce soit, en règle générale, elle finissait toujours par retrouver les objets et pouvoir les rendre, mais elle se sentait souvent gênée, comme en cet instant où elle espérait que le garçon devant elle ne s'énerverait pas, Lazar avait tendance à prendre peur lorsqu'il entendait quelqu'un élever la voix et ensuite elle avait toujours du mal à le retrouver...
"Lazar, revient ici tu veux?" C'était peine perdu, elle le savait, le petit animal n'obéissait que s'il l'avait décidé... "Je suis navrée, est-ce que tu peux l'attraper?" Demandait-elle plutôt gênée à celui à qui elle avait pourtant eu tant de mal à trouver le moyen de lui adresser la parole... Comme quoi finalement le destin parfois faisait bien les choses...
AVENGEDINCHAINS
Invité
Consumed by the shadows
Mer 14 Déc - 23:24
"Strangely friendly"
Des origines similaires pour des chemins bien différents
Durant un instant, Max hésita en voyant la jeune femme ouvrir puis fermer successivement la bouche, peut-être qu'elle ne comprenait pas l'anglais, alors il commençait à lui faire des signes pour traduire ses paroles, pointant d'abord du doigt la lettre qu'elle tenait dans ses mains, puis en se tournant à moitié pour lui indiquer le haut des escaliers lorsqu'elle lui répondu finalement. A moitié tourné vers les escaliers, Max se senti l'espace d'un bref instant bien idiot, mais hé, il n'était pas de ceux que la honte atteignait si facilement. Il esquissa un sourire en entendant le fort accent russe qui soulignait l'anglais de la jeune femme, c'était assez drôle en vérité, depuis que les élèves étrangers étaient arrivés, Max avait découvert une tonne d'accent différent selon les régions dont les élèves provenaient dans leur pays natal. "Je commençais à croire que tu ne parlais pas anglais." Lâcha-t-il sans se défaire de son sourire, puis, voyant que la jeune femme ne poursuivait pas la conversation, s'apprêtait à descendre le reste des marches de la volière. "Bon ben salut." Livra-t-il simplement à la jeune femme alors que son pied atteignait déjà la marche inférieure quand le petit singe qui se trouvait sur l'épaule de la jeune femme sauta sur la sienne. Ca le fit beaucoup rire et c'est naturellement qu'il commença à jouer des épaules pour embêter le marmouset, sans vraiment se formaliser des rougeurs qui commençaient à empourprer les joues de sa maîtresse.
Le petit singe se rapprochait de son oreille, chatouillant par la même occasion le lobe du jeune homme, lui volant un rire alors qu'il penchait la tête pour se soustraire aux pattes du minuscule animal. Sa maîtresse le réprimanda en le rappelant, mais le petit macaque n'en faisait visiblement qu'à sa tête, Max n'en souriait que davantage, le singe lui rappelait étrangement son propre caractère. "Ne t'inquiètes pas, il ne me dérange pas, il est même plutôt amusant ! Lazar c'est ça ? Et toi tu es ?" Demanda-t-il à la jeune femme, relevant son regard sur elle alors qu'il grattouillait d'un doigt la petite tête du primate. Max continua de s'amuser de la situation en voyant la jeune femme de plus en plus gênée par la situation. Finalement, elle semblait bien éloignée de l'image qu'il s'était faite d'elle, en tant qu'élève de Durmstrang ayant atterrie à Serpentard, en fait, elle lui semblait même diamétralement opposée à ce qu'il s'était attendu, au contraire furieuse de la désobéissance de son animal, elle semblait plus gênée par la situation qu'autre chose. "Oh de toute façon, vu la taille qu'il fait, je ne suis pas sûr qu'il puisse me faire grand mal même s'il le voulait." Répondit-il à la jeune femme sur le ton de l'humour lorsqu'elle déclara que Lazar était loin d'être méchant mais particulièrement curieux.
Finalement, c'est également à la demande de la jeune femme qu'il leva les bras et captura délicatement le petit singe qui se tenait à sa nuque, fermement agrippé au col de sa chemise. Lorsqu'il lâcha finalement, Max ramena les bras devant et libéra doucement le petit être sur l'épaule de sa jeune maîtresse. "Et voilà, de retour à la maison, quant à toi, petit farceur, arrête d’embarrasser ta maîtresse !" Continua-t-il en pointant de l'index le petit singe, les sourcils froncés, bien que le ton n'y était pas, Max trouvait cela fort amusant et son ton tout comme ses yeux, qui reflétaient la moindre de ses émotions, le trahissait clairement. Il tendit finalement la main à la jeune femme tout en commençant à se présenter. "Au fait, moi c'est Max ! Enfin, Maximus Lachlan pour être exact, mais je préfère qu'on m'appelle Max. Je suis en huitième année, cursus Sécurité Magique." Déclara-t-il en regardant la petite brune en souriant avec amabilité. C'était bien évidemment un devoir en tant que Poufsouffle d'être accueillant envers les élèves des autres écoles, mais outre ce devoir, Max avait envie d'en savoir un peu plus sur cette jeune femme aux airs timides et candides. "Et toi, c'est comment déjà ? Je suis désolé, vous étiez beaucoup à arriver le même jour, je n'ai pas retenu tout le monde... Tu étais avec la délégation de Durmstrang, c'est ça ?" C'était évident qu'elle était de Durmstrang, son accent le disait clairement, mais Max n'avait pas eu d'idée plus brillante pour engager la conversation. "Alors ? Qu'est-ce que tu pense de notre grande et merveilleuse école ? Ca doit être bien différent de là où tu viens, hein ?" Lui demanda-t-il avec curiosité, s'il avait eu l'occasion de visiter brièvement Beauxbâtons grâce à l'échange, Durmstrang demeurait, quant à elle, fermée mais Max restait tout de même curieux de savoir comment se passait la vie, dans cette école dont il avait plusieurs fois entendu parler.
ou était surprise de la bienveillance du garçon et du fait qu'il s'était tout de suite senti à l'aise avec Lazar, elle ne savait pas vraiment à quelle réaction elle s'était attendu, mais pas à celle-là. Le marmouset avait beau être petit, il n'était pas très connu et pas mal d'élève aurait peut-être paniqué, c'était un animal très vif qui ne cessait de bouger quand il était piquer par la curiosité comme il l'avait été en cet instant. Lou récupérait l'animal avec soulagement, même si dans l'ensemble il y avait surtout eu plus de peur que de mal. Elle aurait dû y penser, elle avait un Poufsouffle devant elle, mais elle n'était pas encore vraiment habituée au système des maisons et puis des personnes pouvaient être différente, la preuve avec elle, elle était loin d'être comme ceux qui méprisait les sang-mêlé ou né moldu et elle n'avait pas de rêve de grandeur non plus loin de là. Lazar venait se réfugier dans son cou comme il en avait l'habitude, glissant un regard presque désolé à sa maîtresse pour ne pas qu'elle se fâche, bien entendu Lou ne résistait pas et lui tendait la main pour qu'il aille dedans. L'animal s'accrochait alors à son pouce tandis qu'elle le regardait le sourire aux lèvres.
"Je crois qu'il t'aime bien." Lâchait-elle à l'encontre de jeune homme en face d'elle en lui souriant. Il venait de lui poser tellement de question en une fois que cela lui donnait presque le tournis, les rougeurs sur ses joues revenaient rapidement avant de lui répondre. "Je sais qui tu es..." Avouait-elle. "Cela fait plusieurs fois que je te vois sans oser venir te parler... Tu as des parents moldu n'est-ce pas?" Finissait-elle par demander, rentrant directement dans le vif du sujet, une question qu'elle avait tellement voulu lui poser tout en connaissant la réponse, mais elle ne savait pas trop comment aborder le sujet. "Moi c'est L... Alexandra Dashkova, mais je préfère qu'on m'appelle Lou, c'est devenue mon deuxième prénom après le..." Elle se taisait, parler du massacre de sa famille n'était pas des plus faciles et puis son histoire, ils l'apprenaient tous dans les cours histoire de la magie, son propre père était le ministre du ministère de la magie en Russie et sa famille étaient connue pour travailler de près ou de loin au ministère... Depuis le massacre qui avait eu lieu, beaucoup de gens en parlaient et Lou avait appris tout ça en détail dans les cours qu'elle avait eu à Durmstrang... Elle ignorait si ici ils savaient aussi... Bien sûr depuis toute petite elle savait que sa famille toute entière avait succombé puisqu'elle-même se trouvait dans la pièce et on le lui avait assez expliqué... Cependant ce qu'elle ignorait car elle avait tout occulté c'était le côté magique de la scène, les baguettes, les éclairs... Les mangemorts qui étaient là et n'avait eu aucune pitié...
"Je suis encore qu'en sixième année." Expliquait-elle histoire de ne pas se laisser replonger dans ses souvenirs qu'elle tentait depuis toujours d'oublier. "Et oui je viens de Durmstrang effectivement. Je... Oui c'est totalement différent, il fait tout de même moins froid, là-bas l'hiver s'installe beaucoup plus tôt. J'aime beaucoup Poudlard, mais mon pays me manque quand même un peu..." Avouait-elle avant de reprendre. "Ou plutôt ma... Ma mère, enfin c'est ma mère adoptive, mais c'est celle que j'ai, c'est une moldu." Expliquait-elle plus ou moins bien, dans un anglais plus ou moins compréhensible, elle faisait de son mieux et elle espérait que cela suffirait pour qu'il la comprenne sans trop de mal. "Ici... Les gens sont moins jugés en fonction de leur sang, de leur parent... J'aime l'idée qu'une personne n'aillant pas un sang pur puisse étudier tout de même... J'aime l'ouverture d'esprit qu'il y a dans cette école, j'aurais aimé que Durmstrang prenne un peu exemple la dessus... Est-ce que... Tu arrives à me comprendre?" Finissait-elle par demander pas trop sûre d'elle. "Il m'arrive de manger des mots, des fois de chercher ce que je veux dire... C'est pas trop facile même si je connaissais un peu l'anglais depuis que je suis petite." Si ça se trouve elle se trompait parfois sans s'en rendre compte, elle savait qu'il y avait des élèves qui se débrouillaient encore moins bien qu'elle et elle se demandait comment ils faisaient pour arriver à suivre pendant les cours... Elle souriait timidement au garçon se disant qu'elle avait peut-être un peu trop parlé à son tour... Mais, elle attendait de pouvoir lui parler depuis un peu trop longtemps pour pouvoir arriver à se retenir… Lazar s’amusait dans sa main avant de profiter d’une nouvelle inattention de sa maitresse pour retourner sur le garçon…
AVENGEDINCHAINS
Invité
Consumed by the shadows
Dim 18 Déc - 17:25
"Strangely friendly"
Des origines similaires pour des chemins bien différents
S'il n'avait pas soupçonné autre chose, Max aurait été flatté qu'une jeune femme aussi bombesque qu'elle sache qui il était, mais il n'était pas dupe, il se doutait que si elle lui portait un certain intérêt, ce n'était pas pour son charme ravageur et ses talents de séducteur, puisqu'il avait le coefficient intellectuel d'une moule lorsqu'il se retrouvait face à une femme qui lui plaisait. En l'occurrence, si Max était encore en pleine possession de ses moyens face à la jeune bulgare, c'était pour deux raisons, la première : il restait tout de même sur ses gardes vis-à-vis de son passé à Durmstrang et le fait qu'elle ait atterrie à Serpentard, la seconde : il se doutait que si elle était là, c'était pour autre chose que faire la causette avec lui. Comme il s'y attendait, la jeune femme ne tarda pas à confirmer ses soupçons. " Cela fait plusieurs fois que je te vois sans oser venir te parler... Tu as des parents moldu n'est-ce pas?" La question ne semblait pas moqueuse, ni hautaine, mais par principe, Max se redressa de toute sa hauteur et releva le menton avant de répondre. "C'est exact, mes parents sont des Moldus, pourquoi ? Répondit-il à la jeune femme en la fixant de ses yeux bruns. Au moins, il fallait que reconnaître qu'elle ne tournait pas autour du pot, Max était bel et bien un né-Moldu et peut-être celui qui le revendiquait le plus haut et fort à Poudlard, désormais. Pourtant, son parcours n'avait pas été facile, notamment l'année où Severus Rogue avait pris la direction de l'école et que les Carrow étaient en charge de la discipline à Poudlard. En tant que né-Moldu, Maximus avait été une cible de choix pour les deux infâmes Mangemorts, on ne comptait plus le nombre de séjours aux cachots, de passages à tabac et de sortilèges Doloris qu'il avait subi de leur part, tout autant que tous les autres élèves né-Moldu qui avaient eu la témérité de venir à Poudlard cette année-là. C'était des souvenirs douloureux, bien sûr, mais plutôt que de se positionner en victime, de se laisser ronger par la douleur et la souffrance, Max avait été de ceux qui ne s'étaient pas démontés, continuant à défendre ses idéaux? A la fin de cette année-là, il s'était d'ailleurs lui-même surprit d'être encore en vie, tant il soupçonnait les Carrow qu'ils l'auraient assassiné s'ils en avaient eu la possibilité. Alors aujourd'hui, il assumait plus fièrement que jamais ses origines.
Finalement, la jeune femme se présenta à son tour et Max, sans se départir de son sourire, inclina la tête en guise de salutations. "Moi c'est L... Alexandra Dashkova, mais je préfère qu'on m'appelle Lou, c'est devenue mon deuxième prénom après le..."" Ah oui, Alexandra Dashkova, il se souvenait avoir entendu ce nom lors de la cérémonie des répartitions qui se tenait avant le buffet de début année. "Enchanté de te connaître Lou. C'est un joli surnom." Le garçon ne se défit pas de son sourire et laissa à la jeune femme le temps de répondre aux questions qu'il lui avait posé. Il était comme ça, Max, à poser tout un tas de questions sans laisser aux gens le temps de répondre, en fait, il était surtout particulièrement bavard, un trait de sa personnalité qui exaspérait copieusement l'intégralité du corps professoral. Heureusement, cette année, il était venu à Poudlard plein de bonnes résolutions afin de réussir ses GISIS, mais encore fallait-il qu'il parviennes à s'y tenir tout au long de l'année et là, rien n'était moins sûr... Quand la jeune femme se confia, suite à la question du jaune et noir, sur la nostalgie qu'elle éprouvait de son pays natal et la souffrance qu'elle endurait suite à l'absence de sa mère, il posa délicatement une main sur l'épaule de la jeune femme et lui adressa un sourire réconfortant.
"Je comprends, ça ne doit pas être facile d'être loin de chez soi et de ses êtres chers.. Je suis moi-même un peu triste de ne pas pouvoir être avec ma famille pour Noël... Mais hé ! Ne te laisse pas abattre, ici, à Poudlard, on est une grande famille ! Bon, certes un peu conflictuelle, par moment, mais si tu le veux, tu trouveras toujours quelqu'un prête à t'accueillir !" Il essayait de se montrer le plus réconfortant possible, en tant que Poufsouffle, c'était une de ses prérogatives d'être à l'écoute des élèves étrangers qui avaient un coup de blues, ce qu'il comprenait d'ailleurs très bien. Puis, il se tut à nouveau et continua d'écouter Lou lorsqu'elle lui parla de la notion de sang, ici à Poudlard. Il est vrai que ces dernières années, plus encore après la guerre, le statut de sang ne signifiait plus grand chose au sein de la société sorcière britannique. Si quelques irréductibles continuaient à prôner la suprématie du sang-pur, ils étaient bien peu et, lorsque Max rencontrait un de ses extrémistes, cela le faisait doucement rire, le sang-pur n'existait plus depuis belle lurette, les familles qui se proclamaient encore de sang-pur étaient, selon lui, les plus gros hypocrites qui soit, puisqu'ils avaient volontairement rayés leurs ancêtres Moldus de l'arbre généalogique de la famille, histoire que ça ne fasse pas trop tâche dans le décor. Avant de répondre à la jeune femme sur le statut de sang, Max la rassura d'abord sur ses inquiétudes vis-à-vis du fait qu'il la comprennes ou non. Oui ne t'inquiètes pas, tu parles mieux anglais que certains autres élèves de Durmstrang ou de Beauxbâtons que j'ai rencontré.". S'amusa-t-il avant de s'engager dans une longue tirade. Il haussa alors doucement les épaules en levant le regard vers le ciel un moment avant de lui répondre. "Tu sais, il est de fait que la plupart des familles qui se disent de sang-pur ne le sont pas vraiment, ils ont au moins tous un ou deux ancêtres Moldus, même si cela remonte à plusieurs décennies, voir même siècles... Tôt ou tard, j'imagine que cela finira bien par arriver à Durmstrang, on ne peut pas dire que les familles de sang-pur sont en pleine essor, c'est même plutôt le contraire, mais ça prendra encore du temps avant que ça ne se passe naturellement. Personnellement, j'ai la conviction que lorsque l'on veut que quelque chose change, il ne faut pas attendre que ça se fasse tout seul ou que les autres le fassent à notre place. Une seule personne, qui assume haut et fort ses idéaux, en inspira des centaines d'autres à exprimer les leurs et ainsi de suite..." Il reporta son regard sur la jeune femme aux yeux perçants et esquissa un sourire avant d'achever sa tiarde. Alors, tu vas peut-être me trouver profondément débile, ce qui est sûrement le cas d'ailleurs, mais je pense qu'une seule personne qui à le courage de s'élever, peu tout changer.".
ou avait écouté le garçon avec beaucoup de sérieux, elle aimait plutôt ses idées, le fait qu'il pose sa main sur son épaule l'avais surprise et son premier réflexe aurait sans doute été de se reculer si elle n'avait pas lu dans ses yeux bruns toute la bienveillance qui y régnait. En cet instant elle savait qu'elle n'avait rien à craindre avec lui et que ce geste ne lui ferait rien de mal, il avait juste voulu se montrer prévenant et Lou lui en était au fond d'elle très reconnaissante, cela devait être le premier Poudlarien qui lui montrait autant de sympathie et elle n'avait pas pu s'empêcher de lui sourire... "Tu n'es pas débile, loin de là. Je pense savoir ce qu'est un débile et je pense pouvoir affirmer que tu n'en ai pas un." Lançait-elle avant de se mettre à rire légèrement. "C'est étonnant que tu ne sois pas chez les gryffondor avec un courage pareil en tout cas... Enfin pour ce que j'en connais..." Oui après tous elle n'y connaissait pas grand-chose à leur système de maison, au fur et à mesure des mois elle avait tout de même pu se rendre compte de quelques traits de caractère qui avaient l'air d'être récurent chez certains élèves de certaines maison... Comme le courage pour les gryffondor ou encore le fait que l'on devait trouver plus de la moitié des intello chez les Serdaigles. Poufsouffle devait être la maison qu'elle arrivait le moins à cerner. Les élèves lui paraissaient surtout gentils et bienveillant exactement comme Maxime en cet instant et que dire de Serpentard? D'un certain point de vue, c'était sans doute la maison où se retrouvaient les personnalités les plus complexes, elle y avait vue de tout et même elle se retrouvait dedans...
"Ne t'en fais pas, ma mère et mon pays me manque, mais je ne me laisse pas abattre et j'apprécie beaucoup l’Angleterre et cette écoles." Disait-elle afin de le rassurer qu'il ne pense pas qu'elle était complètement à la dérive car ce n'était pas du tout le cas, elle se faisait à cette nouvelle vie, malgré ce manque qui restait en elle, mais en dehors de sa mère adoptive, elle avait autour d'elle tous les gens qui comptaient le plus pour elle, elle saurait alors tenir le coup. Elle avait bien ressentis cette petite tension au moment où elle avait parlé de sa famille, elle espérait qu'avec les explications qui avaient suivis il avait compris qu'elle n'était pas venue ici afin de s'en prendre à lui bien au contraire. Lou était curieuse, connaître quelqu'un qui avait vécu la même chose qu'elle, cela semblait presque irréel... "En tout cas la mienne n'est plus grand chose, il n'y a plus que moi, alors sang-pur, ou pas sang-pur je dois t'avouer que ça ne me semble pas changer grand-chose... J'ignorais tous de la magie, il y avait bien sûr des choses étranges qui se produisaient mais j'ai... En quelque sorte j'ai tout refoulé..." Lou se mordait la lèvre en ne sachant pas si le garçon devant elle savait ce qu'était un Obscurus ou pas et si oui, s'il savait comment il se formait, mais surtout elle espérait que ce ne soit pas le cas, elle n'avait pas envie d'être vue comme un monstre ici à Poudlard.
"Du coup je... Je me demandais comment c'était pour toi?" Demandait-elle en plantant son regard bleu vert dans celui marron du jeune homme avant de se dire qu'elle ferait peut-être bien de préciser. "Je veux dire, la découverte de tes pouvoirs, comment tu as su? Et tes parents? Sont-ils au courant" Demandait-elle de nouveau tout en sachant très bien qu'aucun moldu ne devait être au courant de ce qu'ils étaient... Pourquoi posait-elle alors la question? Elle ne savait pas, les mots étaient sortis plus rapidement qu'elle ne le pensait... Lazar quant à lui, revenait sur elle faisant presque comme s'ils n'étaient pas là, sans doute bien préoccupé par ses propres découvertes... "Mais tu as raison de te battre." Songeait-elle tout haut. "J'espère que d'autres trouveront ce courage et prendront ton exemple en tout cas." Un nouveau sourire venait doucement étirer ses lèvres, elle le trouvait réellement sympathique, tellement différent des garçons de Durmstrang... Il y avait cette douceur dans ses yeux qui parlait à Lou, qui lui montrant qu'il existait autre chose que tout ce qu'elle avait pu vivre, comme un idéal qu'elle avait espéré durant tant d'année...
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