Just a song (Pandore&Colombe)

Colombe & Pandore

Un. Deux. Trois. Colombe saute à pieds joints dans les couloirs de Poudlard. Ils sont silencieux et elle n'a croisé aucun élèves. Peut-être est-cel'heure du repas ? Ou alors est-elle en train de s'enfoncer dans des endroits interdits du château ? Elle doute de la deuxième solution. Ici, rien ne semble interdit. Un. Deux. Trois. Elle saute le plus haut possible. Relevant à chaque sauts ses genoux un peu plus haut. Elle met toutes ses forces dans son dernier bond, ce qui lui valu d'atterrir sur les fesses. Elle se relève avec douleur, et décide d'arrêter son petit jeu. Il faut qu'elle retrouve son chemin. 

Dans ce coin ci du château, les murs sont plus sombres, plus humides aussi. Le sol est parfois troué, et les décorations sont macabres. Il y a quelques armures qui semblent observer Colombe, si bien qu'elle accélère son pas pour leur échapper. Alors qu'elle avance plus rapidement, elle remarque deux élèves assis par terre contre le mur. Ils portent leur cape en guise de capuche et ils lui jetent un regard sombre et désapprobateur. Elle s'éloigne en essayant de se faire aussi discrète qu'une souris. L'angoisse commence à la gagner et elle essaye de penser à quelque chose de joyeux pour oublier ses inquiétudes. L'image d'une petite grenouille qui saute de nénuphars en nénuphars la rassure et toujours en fermant les yeux, elle se dirige dans les couloirs pour trouver la sortie. Elle pense y être arrivée lorsqu'elle se cogne contre quelque chose qu'elle croyait être un mur. Lorsqu'elle ouvre les yeux, elle remarque qu'elle est face à une grande porte. Elle décide d'entrer, poussée par la curiosité et surtout l'envie de fuir cet endroit étrange. Elle attrape la poignée et pousse de toutes ses forces, si bien que la porte s'ouvre à la volée et elle disparait à l'intérieur de la pièce.

Elle n'a pas contrôlée sa force, et se retrouve maintenant à plat ventre sur le sol. Elle soupire, c'est sa deuxième chute en seulement vingt minutes. Si elle continue comme cela, elle aurait très vite un bleu. Elle lève la tête pour observer l'endroit où elle vient d'entrer. C'est une immense salle. Le plafond est à peine visible tellement il est haut, et les fenêtres se font rares, mais pourtant la pièce ne manque pas de luminosité. Il y a des tableaux très grands accrochés aux murs, et parmi les portraits, Colombe reconnait Nicolas Flamel. Tout autour de la salle se trouvent des miroirs, plus ou moins grands. Si bien qu'elle peut voir son reflet sous toutes les coutures. Elle était prête à se relever  quand elle entend de la musique. Du piano pour être plus précise. 

« Words are flying out like endless rain into a paper cup,
They slither while, they pass, they slip away across the universe
Pools of sorrow, waves of joy are drifting through my open mind. » 

Bercée par la chanson qu'elle connait, elle se met à danser. Elle pense que la musique est une hallucination, ou bien un tour de la salle. Elle n'imagine pas que quelqu'un d'autre est à l'intérieur. Elle poursuit la chanson avec sa voix et son mauvais accent « Possessing and caressing me. » Alors qu'elle tourne,  tourne, tourne, elle se retrouve soudain déséquilibrée et manque de tomber, lorsqu'elle se retrouve rattraper par un bras étranger. Elle ignore qui est son propriétaire, mais elle lui est reconnaissante de ne pas l'avoir laissé tomber, une fois de plus.

Just a song

~ Colombe & Pandore ~

es vacances étaient finis, les cours avaient repris et bien entendu les cours de musique également pour le plus grand bonheur de Pandore, elle avait pu montrer à son professeur le beau violon que ses parents lui avait offert. Elle avait d'ailleurs été particulièrement gâtée cette année et elle se doutait que quelque part ils essayaient de combler le manque qu'elle ressentait pour Keith... Ils ne savaient pas que ce dernier se trouvait dans la tête de sa sœur, Pandore n'avait pas osé leur en parler... Aucun adulte n'était au courant elle était presque persuadée que si ça se savait ont l'emmènerait faire des tests et au final sans doute passerait-elle pour une folle? Pandore avait peur au fond d'elle... Peur qu'on lui dit qu'il n'y avait personne dans sa tête, peur qu'on lui dise que le choc de la séparation de son jumeau à créer une sorte d'hallucination psychique ou elle ne savait pas trop quoi... La plupart du temps elle était certaine que son jumeau était là et d'autre fois, elle se mettait à douter ainsi et alors elle n'arrivait pas à dormir de la nuit... Comme ça avait été le cas pour la dernière, la journée avait d'ailleurs été dur à suivre, elle avait fait ses devoirs non sans mal et enfin elle pouvait s'accorder une pause, elle savait que l'heure indiquait que le repas allait bientôt être servit dans la grande salle, mais elle avait besoin de faire quelque chose pour elle, pour se réveiller, pour se ressourcer et c'était donc instinctivement qu'elle s'était dirigée vers la salle de classe ou les cours de musique avait lieu, elle s'était installée alors au piano. Lorsque ses doigts longs et fins venaient efflorer les touches elle se sentait déjà mieux respirer, comme si avant elle ne pouvait pas le faire entièrement, comme si quelque chose bloquait le passage et qu'à présent elle était apaisée. Elle pianotait en premier lieu quelques notes au hasard jusqu'à ce que finalement une mélodie bien connu finissait par se faire entendre...

Pandore pouvait jouer les yeux fermés, ses mains connaissaient le chemin, savait où aller et elle pouvait alors se laisser être habitée par la musique qu'elle jouait... Ce qui la tira de sa torpeur fut un bruit, un grincement de porte, sans s'arrêter de jouer pour autant la jeune femme se contenta d'ouvrir les yeux. Un sourire étira ses lèvres lorsqu'elle reconnue son amie Adélaïde entrer dans la pièce. Cette dernière ne semblait pourtant pas l'avoir vue. Ce qu'elles avaient en commun? Cette façon de se laisser emporter par la musique et de ne plus rien voir autour, le monde pouvait bien s'effondrer qu'elles ne le verraient sans doute pas. Pandore laissait son sourire s'agrandir tandis qu'elle jouait avec encore plus d'entrain regardant sa camarade danser et tourbillonner elle l'entendait même chanter les paroles qui accompagnait sa musique... A quel moment est-ce que tout dérapa? A quel moment Pandore avait-elle comprit que son amie allait tombée et qu'il lui fallait la rattraper? Fort heureusement Adélaïde se trouvait juste à côté du piano. Pandore avait juste eu le temps de se lever et de tendre la main pour attraper son bras et lui éviter du justesse une chute qui aurait sans doute été douloureuse...

"Hey, Adélaïde tu vas bien? Tu devrais faire un peu plus attention, ta as faillis faire une vilaine chute." Pandore lui offrait l'un de ses plus grands sourire qu'il était rare de voir sur son visage. Elles s'étaient rencontrées au club de musique, le feeling était très vite passé, beaucoup de secret avait l'air d'entourer la jeune et Pandore devait l'avouer elle était curieuse d'en connaître un peu plus sur cette élève qui venait tout droit de beau bâton. Elles partageaient une même passion, la musique et à partir de ce moment-là, la jeune gryffonne savait qu'elles allaient bien s'entendre, cela lui avait valu une jolie amitié avec la jeune femme,. Elles formaient d'ailleurs un joli duo lorsqu'elle devait travailler ensemble comme ça avait été le cas déjà quelques fois... "Tu n'es pas dans la grande salle avec les autres? Ça va être l'heure du repas." En même temps elle non plus n'y était pas, Pandore ne voulait pas lui faire la leçon elle se demandait seulement si quelque chose n'allait pas... Ou si simplement elle n'avait pas vue l'heure peut-être? En tout cas voir son amie lui faisait plaisir et a vue de l'endroit dans lequel elle se trouvait, elle se retenait de lui demander si elle voulait bien l'accompagner pour une musique... Pandore ne jouait pas souvent à quatre mains, mais elle adorait le faire avec la jeune poufsouffle.

Colombe & Pandore

La pression de la main de l'inconnue sur le bras de Colombe l'empêcha de tomber, au contraire, la personne avait réussit à la maintenir en équilibre. Maintenant stabilisée, Colombe avait la tête qui tournait, elle ne pensait plus à rien et n'entendait même pas les mots de sa sauveuse. Ce genre de situation lui arrivait si souvent qu'elle savait déjà ce qu'il devait lui dire. Fais attention ! Tu te sens bien ?! On en a évité une belle, n'est-ce pas ? La maladresse de Colombe serait vite connue dans tout le château à cette vitesse. Mais la jeune française s'en fichait, elle venait de passer un bon moment en écoutant de la musique, et elle était heureuse d'avoir pu entendre le son du piano, et cette fameuse voix. Elle décida de revenir à la réalité et se redressa. Quand elle leva la tête, elle reconnut une jolie tête blonde qu'elle avait déjà plusieurs fois croisée dans Poudlard. C'était Pandore, la merveilleuse pianiste avec qui elle avait pu jouer lors du banquet de Noël. Elle décida de rire pour répondre à la musicienne. Et puis, elle souriait alors elle espérait que son rire viendrait s'ajouter comme une cerise sur le gâteau à cette ambiance bon enfant. « Tu n'es pas dans la grande salle avec les autres? Ça va être l'heure du repas. » Colombe hocha la tête. Elle savait que l'heure tournait, mais elle hésitait à avouer à son amie qu'elle s'était perdue dans le château. Elle n'avait pas tellement envie de se ridiculiser, de tâcher l'image de sa cousine. Elle se rapprocha du piano, et frôla les touches en prenant soin de ne pas trop appuyer dessus pour ne pas qu'un son sorte et résonne dans la salle. Pourtant, elle mourrait d'envie de jouer. De se joindre à Pandore. La musique guérissait bien des mots, et Pandore était très bien placée pour le savoir aussi. Sans doute que la gryffondor avait réussie à faire le deuil de son frère grâce à la musique. Pour Colombe, c'était différent, la musique l'avait accompagné toute sa vie. La musique était une amie bien particulière qui l'avait soutenue dans les moments difficiles. Lorsque l'on est enfermé si longtemps, parfois on perd goût aux choses de la vie, mais pas Colombe. Grâce à la musique, aux petits riens du quotidien, elle avait réussie à oublier un peu son emprisonnement. C'était comme cela qu'était né son optimisme débordant. « Je me promenais. » répondit-elle simplement. Avec Pandore, elle se sentait libre de ne pas jouer la comédie. Évidemment, la Gryffondor ignorait tout de sa véritable identité, mais la jeune Poufsouffle avait l'impression qu'avec elle, elle ne serait jamais jugée. Alors elle se permettait parfois de ne pas trop penser à ses paroles, à ses gestes. L'innocence reprenait le dessus. « Est-ce que tu veux jouer ? » demanda simplement Colombe. Elle s'installa au piano, et n'attendit pas la réponse de son amie pour commencer à composer. Les notes défilaient sous ses doigts avec fluidité. La mélodie était dans sa tête, elle la connaissait par cœur, et elle l'exprimait par les touches blanches et noires qui dansaient sous ses mains. Elle n'entendit pas Pandore arriver, mais elle sut qu'elle n'était plus seule. Elle fermait les yeux, mais elle sentait la présence de la musicienne, elle sentait qu'elles étaient en parfaite harmonie. Elles jouaient comme si leur vie en dépendait. Elles étaient ensembles, et c'était tellement beau que Colombe laissa une larme couler le long de sa joue. À la fin de la musique, elles laissèrent planer la dernière note, qui fit écho encore quelques temps. Colombe se retourna vers Pandore, les yeux un peu rougis, et lui murmura un simple mot. « Merci. »

Just a song

~ Colombe & Pandore ~

inalement, Adélaïde, elle n'hésitait pas un seul instant et avait invité Pandore à jouer un morceau. Le sourire de cette dernière venait s'étirer encore un peu tandis qu'elle voyait son amie prendre place sur le banc du piano, ses yeux c'était fermé en entendant la mélodie s'évader dans la pièce... Adélaïde, jouait tellement bien, ses mains caressaient la touche et Pandore l'avait toujours admirée, c'était un régale de pouvoir jouer à ses côtés. Elle ne se faisait pas prier et l'avait rejointe rapidement mêlant ses doigts au sien pour accompagner sa mélodie. Pandore aimait jouer du piano à quatre mains, elle adorait la musique mais, ce qui était encore mieux c'était de pouvoir la partager. Il y avait personne avec elles, l'étage était sans doute vide et pourtant la pièce était totalement habitée par cette musique qu'elles jouaient ensemble. Lorsque la gryffonne jouait en duo avec la poufsouffle, elle ne rentrait plus dans sa transe habituelle ou personne ne pouvait l'atteindre... Au contraire, elle s'ouvrait et l'harmonie régnait entre elles deux, pas besoin de savoir à l'avance ce que la première allait jouer, les doigts de la seconde suivait simplement le rythme... Pandore était heureuse de pouvoir jouer avec une telle complicité avec une autre personne, comme si elle n'était plus toute seule dans cette folie, qui était le monde de la musique... Lorsque la mélodie s'arrêtait, Pandore ne s'attendait pas à voir son amie en larme, l'émotion était là, elle se sentait heureuse. Son doigt passait alors sur le visage de la seconde blonde dans la pièce effaçant la goutte d'eau qui s'était échappé de ses yeux.

"Merci à toi." Murmurait-elle à son tour comme si le fait de parler plus fort pourrait briser ce qui se passait en cet instant. Le sourire de Pandore était chaleureux, la musique l'avait touchée mais, pas de la même façon, à elle cela lui donnait le sourire, lui redonnait sa joie de vivre, elle était presque de nouveau celle qu'elle était avant la tragédie... C'était même les rares moments ou l'émotion était tellement forte qu'elle se retrouvait seule dans sa tête, son jumeau ne pouvait plus l'atteindre pendant un certain temps et même si elle chérissait au plus profond d'elle se petit miracle de toujours pouvoir lui parler, retrouver son esprit pour soit était également un soulagement. La main de Pandore quittait la joue d'Adélaïde afin de venir presser doucement son épaule dans un geste de réconfort. La gryffondor n'avait aucune idée de ce que son amie avait vécu, mais elle était loin d'être idiote, elle-même savait la force que pouvait avoir la musique, elle-même savait son pouvoir, elle-même savait pour quelles raisons on pouvait se raccrocher à cette dernière comme si sa vie en dépendait, elle jouait toutes les deux avec la même passion et ce n'était pas anodin... Les questions se bousculaient dans la tête de Pandore, cela venait lui brûler les lèvres tandis qu'elle ne cessait de se répéter que si son amie avait envie de lui parler, elle le ferait sans doute n'est-ce pas? Elle plongeait son regard bleu marine dans celui bleu ciel de la jeune fille en face d'elle, toute les deux, leur regard était tellement expressif que parfois elle n'avait pas forcément besoin de mot pour ce comprendre... Cependant cette fois Pandore allait prendre la parole, se mordillant un instant la lèvre par hésitation... Elle se redressait un instant et posait ses doigts sur les touches blanches et noires avant de se laisser aller à quelques notes, quelque chose de plutôt sombre qui pouvait coller avec son histoire, ce qu'elle avait vécu, elle comptait lui dévoiler une partie d'elle-même grâce à la musique, après quelques notes, elle s'arrêtait et se lançait enfin...

"Moi... La musique c'est mon refuge, j'ai toujours adoré ça depuis toute petite, mais elle a vraiment pris un sens nouveau pour moi à la disparition de mon jumeau..." Expliquait-elle doucement... Elle n'en avait jamais parlé librement à Adélaïde, mais ce n'était pas un secret pour grand monde dans le château, de plus Keith était quelqu'un d'assez apprécier lors de son vivant... Elle ignorait donc si les bruits de couloir étaient arrivés jusqu'à la poufsouffle à ses côtés ou non... Elle rejouait quelques notes pour donner un peu plus de poids à ses paroles avant de se tourner vers son amie. Elle se disait seulement que si elle commençait à se confier, peut-être que la jeune fille en ferait autant? Pandore lui désignait le piano avec un petit sourire. Afin de l'encourager à faire de même. "Et toi? Pourquoi te touche-t-elle à ce point? Pourquoi joues-tu avec autant de passion? C'est quoi ton histoire?" La gryffonne ne lui demandait pas de tout lui raconter, juste ce qui avait pu se passer pour qu'elle puisse mettre autant d'émotion, autant de trippe dans ce qu'elle jouait, Pandore n'était pas dupe, elle était musicienne également, elle savait ce qu'il pouvait nourrir une telle énergie et malheureusement ce n'était pas forcément les souvenirs les plus joyeux... Elle attendait patiemment de savoir si oui ou non Adélaïde allait accepter de jouer le jeu, de lui délivrer avec la musique et quelques paroles, une partie de ce qui de ce qui l'habite, ce qui nourrit ses émotions, ce qui à fait qu'une petite larme c'était échapper de ses yeux...

Colombe & Pandore

On dit que la musique adoucit les mœurs. C'est vrai. Colombe se sent soudain légère comme une plume. Cette séance musicale en compagne de Pandore lui fait le plus grand bien. Les deux blondes auraient très bien pu être comparées à des anges, car le moment magique qui venait de se passer était simplement irréel. Mais pourtant, les deux jeunes femmes sont bien assises l'une en face de l'autre. Et colombe est chargée émotionnellement. Elle laisse échapper cette larme que Pandore vient essuyer avec tendresse. C'est à la rouge et or de remercier sa camarade. Elle n'a pas besoin de le dire, Colombe le voit dans ses yeux. Ce qu'elles ont partagées est indestructible et n'appartient qu'à elles. La petite cracmolle a soudain l'impression d'être très proche de Pandore, alors qu'elles ne se connaissent que par la musique finalement. Comme quoi, l'art est un langage universel, et pour une fois, Colombe est heureuse de pouvoir dire qu'elle n'a pas besoin de la magie pour être reconnue. Pandore semble la voir comme son égale, et être traitée ainsi lui fait chaud au cœur. L'anglaise lui presse doucement l'épaule, elle a sans doute vue que Colombe est très émue. Peut-être pour la réconforter, elle se met à jouer quelques notes sur le piano. Colombe les écoute attentivement, comme si c'était un code, comme si ces notes allaient changer sa vie. Puis, Pandore se met à parler, tout en continuant de jouer. « Moi... La musique c'est mon refuge, j'ai toujours adoré ça depuis toute petite, mais elle a vraiment pris un sens nouveau pour moi à la disparition de mon jumeau... » Colombe sait pour le jumeau de Pandore, évidemment, tout le monde sait dans l'école. Elle a déjà entendu le prénom de Keith dans la fontaine aux morts dans le hall de l'école. C'est une fontaine qui rend hommage à ceux qui ont disparus lors de la Bataille de Poudlard. Colombe ne peut imaginer la souffrance de Pandore, on dit que les jumeaux ont une certaine connexion, et que quand l'un souffre, l'autre le ressent. Pandore doit sentir un profond vide en elle. Colombe le sait, parce que c'est ce qu'elle a ressentie quand elle a appris qu'Adélaïde était malade. Même si les deux filles ne sont pas jumelles, elles ont toujours été très proches, on les prenait pour des sœurs quand elles étaient petites, et aujourd'hui, ce n'est pas pour rien si Colombe la remplace. Colombe veut témoigner sa peine à Pandore, mais elle ne dit rien, elle n'a pas envie de gâcher l'instant. Parfois, dans la musique, il y a besoin de silence, et c'est à Pandore de composer sa partition.

Puis, Pandore s'arrête et lui fait signe. « Et toi? Pourquoi te touche-t-elle à ce point? Pourquoi joues-tu avec autant de passion? C'est quoi ton histoire? » Colombe se sent aussitôt très flattée, et complètement désarmée. Elle brûle d'envie de jouer, de tout exprimer par les notes de musique, mais elle sait que ce n'est pas bon pour elle, qu'elle risque beaucoup. Mais la déclaration de Pandore lui donne envie de prendre des risques. Après tout, elles sont seules dans cette pièce, et elle sent qu'elle peut faire confiance à la rouge et or. La lionne la regarde longuement, et après quelques secondes, Colombe laisse à nouveau glisser ses doigts sur le piano. Elle exécute des suites de notes mélodiques, sautillantes, pleines de joie au début. En même temps, elle revoit son enfance à Saint-Pierre-de-Quiberon, la mer, les mouettes, ses parents. Puis, elle joue des notes de plus en plus graves, de plus en plus longues. Elle pense à l'orchestration de son enterrement, la déception dans les yeux de son père, les coups... Colombe s'arrête de jouer, trop épuisée, trop bouleversée. « Je... je n'ai pas été à la hauteur. » C'est ce qu'on lui a répété toute sa vie. Mais elle n'a jamais voulu y croire, elle a toujours eu l'espoir qu'un jour ses parents l'aimeraient pour ce qu'elle était. Et elle avait encore l'espoir que cela arriverait. Elle avait vu le regard dans les yeux de son père quand elle est partie de la maison pour s'envoler pour Poudlard. La flamme n'était pas éteinte. « La musique a longtemps été pour moi une grande amie... » Pour appuyer ses paroles, elle joue de nouveau. Quelque chose de sobre, sans véritable mélodie. Elle ne peut pas en dire plus, et pourtant elle aimerait vider tout ce qu'il y a au fond d'elle. « Quand j'étais seule, je jouais du piano et j'écoutais des tas d'enregistrement. » C'était son seul plaisir dans sa forteresse, avec les lectures. Simplement parce qu'il fallait qu'elle soit cultivée, disait ses parents.

Just a song

~ Colombe & Pandore ~

andore ne savait pas à quoi elle s'était attendu... A quelque chose de triste oui, elle se doutait bien que la jeune femme avait dû vivre quelque chose de dur pour jouer ainsi... Mais elle ne s'était pas attendu à être autant entraîner dans son histoire, happé par la musique ressentir ses émotions grâce à la mélodie qui s'échappait de l'instrument... Elle lui avait demandé de jouer le jeu de lui en livrer un tout petit peu et elle ne s'était pas attendu à entendre quelque chose de si poignant, qui vous prenait par les tripes et vous retournait totalement... Pourtant au début les choses avaient eu l'air d'être bien, les notes virevoltaient avec douceur, elle ne s'était pas attendu à un dérapage aussi violent, elle s'était sentie tombée sans personne pour venir la ramasser... Et cette fois, c'était au tour de la rouge et or de se retrouver aux bords des larmes, ses yeux devaient briller à cause de la lumière, mais aucune ne coulait. Elle ne demandait pas l'autorisation, elle n'attendait pas une minute de plus à partir du moment où Colombe s'était arrêter de jouer, Pandore la prenait déjà dans ses bras. Colombe n'avait pas besoin d'en dire plus, la gryffonne voulait déjà lui enlever ce mal qui la ronge, elle aurait aimé pouvoir aspirer ses mauvais souvenirs pour ne lui laisser que le meilleur... Pandore n'avait pas besoin de savoir son histoire, la musique avait suffi pour qu'elle comprenne à quel point ce qu'elle avait pu endurer avait été dur, elle s'en voulait de lui avoir demandé de jouer, c'était peut-être encore plus dur parfois de se livrer grâce à la musique et elle sentait bien que son amie était toute chamboulée...

"Je suis vraiment désolée..." Murmurait-elle tandis qu'elle mettait la tête de son amie contre son cou. "Je ne sais pas ce qui a pu se produire, mais je suis sûr que c'est faux, je suis sûr que tu as toujours fais tout ce que tu pouvais, je suis sûr que tu as y a été... A la hauteur." Elle cherchait à la rassurer du mieux qu'elle pouvait. Pandore voulait qu’Adélaïde comprenne qu'elle pouvait compter sur elle... La jeune fille pensait à sa propre enfance, elle, elle avait appris le piano grâce à ses grands-parents. Dans la maison des Heather il y avait un grand piano blanc dans le salon, c'était sa grand-mère elle-même qui lui avait d'abord appris, ensuite on lui avait payé des cours, mais là où Pandore est tombée amoureuse c'est quand elle a entendu le doux son du violon, elle adore le piano surtout quand il lut arrive des moments comme celui qu'elles venaient de partager ensemble, mais le violon, c'était une chose à part, il la faisait vibrer d'une différente manière, peut-être plus intense? Elle n'avait pas les mots pour expliquer ce qu'elle ressentait...

"La musique est une façon parfois de panser ses plaies... Et je ne parle pas bien évidemment de plaies physiques... J'ai compris que c'était ton cas dès la première fois que je t'ai entendue..." Avouait-elle, pour elle s'était évidemment un grand compliment, c'était beau de pouvoir faire passer ses propres émotions à travers la musique et c'était peut-être pour cela qu'elles s'entendaient si bien, parce que chacune avaient des plaies à soigner et peut-être qu'elles pourraient le faire ensemble? Mais pour cela il leur fallait une grande confiance et Pandore n'était pas certaine d'avoir celle d'Adélaïde entièrement, comme si... Comme si quelque chose la retenait... Pandore était curieuse à son sujet en dehors de cet instant la jeune fille ne parlait jamais de sa famille, de sa vie... Tout ce qu'elle pouvait savoir c'était ce qu'on racontait dans les couloirs sur sa vie à beauxbâtons. D'ailleurs c'était une école que Pandore aurait aimé connaître, mais elle n'était pas partie, parce qu'elle devait revenir ici, pour elle, pour son jumeau... Pandore finissait par relâcher doucement son amie, lui offrant toujours son sourire le plus chaleureux, elle remettait alors ses doigts sur le piano.

"On s'en fais une autre?" Proposait-elle, "Quelque chose de plus léger cette fois." Disait-elle en souriant, c'était à la fois pour lui changer les idées et lui remonter le moral mais, aussi parce qu'elle ne pouvait quand même pas passer leur temps à pleurer en jouant tout de même... Les doigts de Pandore commençait à pianoter sur les touches blanches et noires dans un rythme qui n'avait au début ni queue, ni tête, jusqu'à ce que tout doucement une mélodie se dégage clairement dans la pièce environnante... Pandore souriait alors de nouveau à son amie, l'incitant à la rejoindre, ce n'était pas une musique qu'elles connaissaient, Pandore improvisait totalement, jouant quelque chose de plus gai qu'il n'y avait quelques instants, faisant virevolter les notes entres ses doigts, elle voulait jouer quelque chose qui faisait sourire et surtout... Quelque chose qui redonnerait le sourire à son amie...

Colombe & Pandore

« Je suis vraiment désolée... Je ne sais pas ce qui a pu se produire, mais je suis sûr que c'est faux, je suis sûr que tu as toujours fais tout ce que tu pouvais, je suis sûr que tu as y a été... A la hauteur. » Pandore venait de la prendre dans ses bras et Colombe se sentit aussitôt submergée par l'affection qui lui avait tant manqué. Les cheveux des deux jeunes filles s'emmêlaient, alors que Colombe avait la tête posée contre l'épaule de Pandore. Elles étaient maintenant liées par quelque chose de plus puissant que la musique. C'était la musique qui les avait réunies, et désormais, elles ne pourraient plus se tourner le dos. Le jeu de Colombe avait émue Pandore plus que jamais. Et la jeune Poufsouffle ignorait si elle pouvait se relâcher totalement en compagnie de la rouge et or. Elle avait l'espoir, et c'était suffisant pour qu'elle se laisse aller dans les bras de son amie. Elles étaient maintenant aussi soudées que des sœurs, mais pourtant, elles ignoraient encore tant de choses l'une sur l'autre. « La musique est une façon parfois de panser ses plaies... Et je ne parle pas bien évidemment de plaies physiques... J'ai compris que c'était ton cas dès la première fois que je t'ai entendue... » Colombe s'arrêta de respirer. Pandore semblait persuader qu'elle cachait quelque chose, savait-elle quelque chose ? La jeune française hésita un moment, elle commençait à ne plus savoir où donner de la tête. Ses parents lui avaient dit de ne faire confiance à personne, mais elle sentait que Pandore ne la trahirait pas. Et elle n'avait personne à qui parler de tout ce stress, les lettres qu'elle envoyait en France toutes les deux semaines ne suffisaient pas. Elle ne pouvait pas non plus se confier aux médicomages, pour eux, ce qui comptait, c'était les chiffres. Elle ne pouvait compter que sur elle-même, comme elle l'avait toujours fait. Mais maintenant qu'elle était en liberté, la jeune femme avait besoin d'amis. Elle combattait avec elle-même, et finalement, son cœur l'emporta sur sa raison. Quand Pandore s'écarta pour se remettre à jouer, Colombe avait pris sa décision.

La mélodie que Pandore commença à jouer était une mélodie joyeuse, une de ces mélodies que Colombe adorait. Elle se mit à rejoindre la blonde, pianotant doucement sur les touches, en riant quelques fois parce que les notes n'étaient pas justes. Mais ce n'était pas grave si ce n'était pas parfait, ce qui comptait c'est qu'elles s'amusaient. Au bout d'un moment, Colombe s'arrêta de jouer, laissant Pandore continuer la musique. Elle réfléchissait aux mots qu'elle pourrait employer pour se confier à son amie. La musique ne pouvait pas tout dire parfois, il fallait aussi que le cœur parle de lui-même. « Pandore... Je dois être honnête avec toi. » commença la petite blonde innocente. Elle était maintenant certaine d'avoir toute l'attention de la gryffondor. « Cela va te paraître fou mais... Je ne suis pas une sorcière. » Pour raconter son histoire, il fallait qu'elle commence par ce détail. Un détail qui était maintenant une part entière de son identité. « Je n'ai aucun pouvoir, et... je suis venue à Poudlard pour remplacer ma cousine. » Colombe savait que cela faisait beaucoup à digérer, mais elle savait aussi qu'elle n'aurait pas d'autres occasions de lâcher ce qu'elle avait sur le cœur. Pandore l'écoutait et c'était tout ce qui comptait. Désormais, elle ne voulait plus mentir, arrêter de jouer un jeu devant ses amies. Pandore était déjà un bon début, même si évidemment, Colombe ne pouvait pas tout lui dire, et qu'il y avait encore des secrets qui devaient restés cacher. « Je m'appelle Colombe, mais tu dois me promettre de ne rien dévoiler. » Elle pressait maintenant les mains de son amie, pour que celle-ci arrêter de jouer. Elle les serra dans les siennes, espérant que l'anglaise lui ferait cette promesse. Sa vie en dépendait.

Just a song

~ Colombe & Pandore ~

ouer un air plus gai avait allégé le coeur de Pandore et elle avait espéré que cela faisait du bien aussi à son amie... Son sourire avait presque atteint ses oreilles lorsque la française l'avait enfin rejoint. Cependant l'anglaise ne c'était pas du tout attendu à la suite, elle avait demandé à Adélaïde, ou plutôt Colombe si elle avait tout compris de se dévoiler une partie de son passé mais, elle n'aurait pas cru que cette dernière en viendrait immédiatement aux aveux... Tout d'abord la confiance qu'elle plaçait en elle en cet instant touchait Pandore de plein fouet et elle lui en était très reconnaissante. Elle s'était laissé faire lorsque son amie avait pris sa main pour la faire arrêter de jouer. La jeune gryffonne l'avait alors regardée, elle avait tout écouté sans rien dire et surtout elle avait bel et bien compris ce qu'elle venait de lui dire... Mais pour Pandore rien ne changeait, elle regardait celle fille dans le fond des yeux et savait qu'elle était la même, peu importe son prénom, peu importe qu'elle soit une sorcière ou non, l'anglaise savait ce que cela voulait dire mais, cela ne la gênait pas et son secret serait bien gardé avec elle... Dans un premier temps elle se contentait de gardait le silence, elle savait que Colombe avait sûrement besoin d'être rassurée, d'obtenir une promesse de Pandore mais, encore une fois, cette dernière voulait faire autrement, elle voulait laisser la musique parler pour elle, elle enlevait alors ses doigts des siens avant de lui offrir un sourire plus timide que les autres, elle posait ses doigts sur le piano.

"Celle-là est pour toi." Disait-elle simplement, avant de se mettre à jouer. La mélodie était douce, simple mais, douce. Elle n'était triste, elle révélait seulement toute la douceur que Colombe lui inspirait... Elle ne jouait pas très longtemps, une petite minute, peut-être deux avant de s'arrêter et d'offrir à la jaune et bronze un sourire bien plus prononcé que le premier. "Je te remercie de ta confiance. Tu sais, rien ne change, je ne te verrais pas différente pour autant... Même si cela veut dire que tu es... Une... sorcière sans pouvoir, je trouve que tu as beaucoup de courage pour venir ici à la place de sa cousine... Oserais-je demander pourquoi? Pourquoi as-tu eu besoin de prendre sa place? As-tu seulement le droit d'en parler?" Demandait-elle en se disant qu'elle lui en avait déjà dit pas mal et elle ne voulait pas la forcer à dire quoique ce soit de plus, Pandore pouvait comprendre, elle pouvait attendre également que son amie soit prête pour lui en dire davantage...

"Colombe... C'est jolie comme prénom, moins commun, comme le mien..." Disait-elle en réfléchissant un instant. "Je te promet que je ne dirais rien." Disait-elle en attrapant à son tour la main de la poufsouffle. Pandore se sentait honorée de tant de confiance et elle se sentait presque obligée de devoir ce confier à son tour de lui montrer que cette confiance était partagée, elle avait fait un énorme pas en avant envers elle, elle devait au moins lui rendre la pareil... Aurait-elle autant de courage que son amie venait d'avoir? C'était drôle un blaireau plus courageux qu'un lion... Mais la, elle dérivait, Pandore devait se concentrer sur ce qui était important... "Si...Si je te disais que... Je n'ai pas totalement perdu mon jumeau?" Laissait-elle échapper... Avant de fuir son regard un instant, elle reprit la parole avant que Colombe puisse la prendre. "Je sais, son nom résonne dans la fontaine aux morts... Il est bien mort ce jour-là..." Expliquait-elle... "Mais aussi fou que cela puisse être possible que tu ne sois pas une sorcière, il se trouve qu'au moment de sa mort son âme c'est liée à la mienne, son esprit est en permanence dans le mien..." L'heure était apparemment aux confidences, alors c’était sur, ce n'était pas du tout le même genre de secret, d'ailleurs peut-être que la jeune femme en face d'elle la prendrait pour une folle? Si Pandore n'avait pas vraiment de limite à propos d'amitié peut-être que Colombe en avait? C'était au tour de la gryffonne d'appréhender et d'espérer qu'elle garderait tout ça pour elle...

Colombe & Pandore

Son secret était maintenant révélé, elle ne pourrait plus revenir en arrière. Étrangement, même si elle connaissait les risques de ses révélations, elle se sentait surtout soulagée, enfin quelqu'un était au courant de sa véritable identité. Enfin elle pourrait compter sur quelqu'un d'autre qu'elle-même. La jeune femme était peut-être naïve, mais elle était certaine que Pandore ne la trahirait pas, elle semblait si gentille, si douce, si forte aussi. Elles étaient un peu semblables, et c'était pour cela que Colombe avait et envie de se confier, qu'elle s'était relâchée. Maintenant, qu'elle pouvait souffler un peu, elle essaya de chasser l'image de ses parents de sa tête. Elle savait déjà leur réaction si ils savaient ce qu'elle venait de faire, mais elle n'avait pas envie de les mêler à cela, elle n'avait pas envie de leur rendre des comptes. Pour une fois, c'était son moment. Pour une fois, elle pouvait cesser de jouer le rôle d'Adélaïde et devenir elle-même. Quand Pandore se remit à jouer du piano, Colombe l'écouta attentivement. La jeune femme était subjuguée par les notes que jouait son amie, c'était une mélodie sautillante, qui lui correspondait parfaitement. Mais les beaux moments ne duraient jamais longtemps, et quand Pandore lui demanda de lui expliquer pourquoi elle prenait la place de sa cousine, Colombe se retourna un peu. Elle ne voulait pas la regarder dans les yeux. Cela lui faisait mal de parler d'Adélaïde, parce qu'elle ignorait ce qu'elle vivait en ce moment. Elle ne savait pas si son état s'améliorait ou non, et ça l'inquiétait. Et surtout, elle ne pouvait pas expliquer à Pandore qu'elle était ici pour passer des tests, et que sa cousine avait peut-être attrapé cette fameuse épidémie magique. Tout cela était encore trop obscur, trop inquiétant pour qu'elle le partage, parce qu'elle risquait pire que le renvoi, si quelqu'un était au courant. Elle tourna la tête, et c'est Pandore qui attrapa ses mains, peut-être pour la rassurer. Le regard de la rouge et or l'apaisait. Elle l'appela par son véritable prénom, et la jeune Poufsouffle se sentit terriblement bien. Cela faisait longtemps qu'on ne l'avait pas appelé ainsi. Elle sourit, oubliant soudain ses inquiétudes de la seconde d'avant, parce qu'elle était comme ça Colombe, elle changeait d'humeur en un claquement de doigt.

Mais ce n'était plus à son tour de se confier, Pandore allait se lancer elle aussi. Quand elle lui expliqua le phénomène de la mort de son jumeau, Colombe écarquilla les yeux, elle n'y croyait pas. C'était impossible qu'un mort puisse vivre à travers l'esprit de quelqu'un d'autre. C'était impossible, et pourtant Pandore semblait persuadée que son frère était dans sa tête. Colombe n'était pas une personne qui jugeait, et elle n'avait pas l'intention de se moquer de Pandore, alors que d'autres l'auraient sûrement fait à sa place. Elle hocha la tête et prit la parole : « Il est avec toi en permanence ? Au moins... il est toujours à tes côtés. J'imagine que cela ne doit pas être facile à gérer, mais... c'est ton frère. Comme ça, il n'est pas totalement mort... » Elle pressa l'épaule de Pandore. La révélation que l'anglaise venait de lui faire était certainement inédite, et Colombe était vraiment reconnaissante de voir qu'elle lui faisait confiance. Elles étaient désormais plus que de simples musiciennes. « Merci à toi de me faire confiance Pandore... Ton secret sera bien gardé ! » La jeune femme se leva. Elle avait les jambes engourdies et son ventre criait famine. Il fallait dire que cela faisait maintenant près de deux heures qu'elles jouaient ensemble. Le temps passait tellement vite quand il s'agissait de musique. « Tu sais... je risque beaucoup si jamais on apprenait ma véritable identité... Je peux compter sur toi pour continuer à jouer le jeu ? » Elle se pencha en avant pour déposer un baiser sur le front de son amie. Puis, telle une enfant, elle parla d'une voix plus douce et s'adressa au jumeau de Pandore, où qu'il soit. « Et toi, je compte sur toi pour veiller sur ta sœur ! » plaisanta-t-elle. Elle fit un clin d'oeil à Pandore, comme pour sceller l'accord qu'elles venaient de faire toutes les deux.

Just a song

~ Colombe & Pandore ~

n réalité c'était plus facile qu'elle ne le croyait de se confier, peut-être parce que la jeune fille l'avait fait avant elle? Cela avait suffi à la mettre en confiance? Parce que Colombe lui avait fait l'un des plus beaux cadeaux qu'on pouvait lui faire... Mettre son secret entre ses mains et Pandore c'était sentie redevable envers la jeune poufsouffle... Elle ne pouvait pas seulement prendre ce que cette dernière lui donnait sans rien lui donner en échange... Un secret contre un secret, cela lui semblait bien, de plus elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance, même si c'était à se demander si le secret de Pandore n'était tout de même pas plus dingue que celui de la jeune fille à ses côtés qui lui ressemblait beaucoup, autant physiquement que moralement d'ailleurs... C'était peut-être ce qui faisait cette magie quand elle jouait ensemble? Le fait qu'elle s'entendait si bien? Et le fait qu'elles venaient de faire évoluer cette amitié en se confiant l'une à l'autre...

"Oui en permanence, ou presque... Quand je joue..." Disait-elle en désignant le piano. "Mes émotions prennent tellement le dessus que j'ai cette impression de me retrouver toute seule dans ma tête le temps de quelques minutes, puis ensuite le nuage ce dissipe et il toujours là." Expliquait-elle en sentant d'ailleurs son jumeau revenir doucement, elle avait raison sur une chose, au moins il était toujours là, avec elle, il n'était pas tout à fait mort, c'était une façon de le garder avec elle en vie, était-ce la force de leur amour fraternel qu'ils avaient l'un pour l'autre qui avait produit se miracle? Pandore le saurait probablement jamais... C'est le bisous que Colombe déposait sur son front qui la sortait de sa propre rêverie tandis qu'elle se rappelait alors que cette dernière venait de lui parler, elle souriait de plus belle lorsqu'elle l'entendait parler directement à son jumeau... Elle pouvait sentir se dernier gagner de l'estime pour la jeune femme, ils étaient rare les personnes qui s'adressaient directement à lui... Tout d'abord parce qu'elles étaient peu nombreuse à être au courant, à l'heure qu'il était, ils étaient à présent trois à le savoir, sa meilleur amie, Chuck et Colombe à présent...

"Ne t'en fais pas, il veille déjà bien assez comme ça sur moi." Lançait-elle avant de rire légèrement, tandis qu'elle ne laissait pas le temps à son frère de répliquer quoique ce soit dans sa tête, Pandore plongeait son regard dans celui de son amie. "Je ne dirais rien, je serais une véritable tombe." Promettait-elle, jouer le jeu ne serait pas si difficile, elle l'avait toujours connue sous le nom d’Adélaïde, elle n'avait qu'à continuer et puis, pour elle, elle savait qu'elle en serait capable. De plus, Keith lui n'avait pas le droit à la parole, même s'il n'était pas non plus du genre à trahir un secret. La rouge et or se levait à son tour virevoltant un instant, se sentant plus légère maintenant qu'elle s'était confiée, maintenant qu'elle connaissait le secret de la poufsouffle, elle souriait à cette dernière un instant avant de prendre avec plus d'entrain qu'elle en avait besoin, "Et si nous allions manger? Avant que les elfes de maison ne range toute la nourriture!" Disait-elle avant de rire d'avantage, elle attrapait alors Colombe en passant son bras dans le sien, tandis qu'elle l'entraînait alors à travers les couloirs du Poudlard afin d'aller rejoindre la grande salle...