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J'avais peur, je crois lorsqu'il lança son sort. Je me souviens de cette peur autant que de la violence du coup. La terreur, elle était présente dans mon cœur qui battait très fort. Mon cœur battait coup après coup, je prenais moi-même un coup lorsque je me sentais partir loin et tomber par terre, une nouvelle fois, la tête la première. À ma connaissance, Elijah s'était défendu. Il avait jeté un sort en même temps que moi. Cela me bouscula. Peut-être que lui si, cependant, je ne sais pas ce qui s'est passé à l'heure où j'y pense. À l'instant même, je crois que je rêve ou bien je dors tout en pensant à toutes choses. Je réfléchis beaucoup et je fais semblant de dormir dans un lit douillet. Mais enfin je crois que c'est un lit douillet avec une certaine présence douce près de moi. Certainement, je rêve encore. Et ce n'est pas mon premier et peut-être pas mon dernier.

Après l'attaque, je me rappelle être passée de la salle de duel à un monde plus sombre où j'étais une jeune fille solitaire. Elijah n'était plus là et les autres aussi. Je me souviens que cette solitude me pesait et je criais haut et fort de l'aide ou bien de la compagnie. Je pensais qu'il était probable que personne ne m'entendait pendant que j'étais dans un monde noir et solitaire. Toutefois, mes pensées se changèrent quand j'entendis des pas dans le noir. Je me demandais qui cela pouvait être alors j'ai appelé tous les noms que je connaissais. Ceux de mes amis Durement y compris, ceux de ma famille dont l'un avec frayeur , et aussi celui de mes professeurs et enfin Elijah. J'essayais aussi de deviner qui cela pouvait être, mais à la fin j'eus la réponse auparavant : c'était un épouvantard avec sa sombre silhouette et sa longue capuche avec un visage non humain. Je ne voulais pas qu'il s'approche de moi parce que je savais ce qu'il allait me montrer, cependant, je ne trouvais pas facilement ma baguette dans la poche de mon jean. Il me montra papa avec une telle colère qu'elle m'effraya au plus haut point. Je ne voulais pas qu'il m'ait fait du mal. L'épouvantard n'était pas réelle : je n'avais pas oublié que j'étais dans un rêve même si j'eus du mal à croire que c'était un épouvantard qui m'attaquait et non mon vrai père. Tout semblait être réel. Je me demandais même si la fiction pouvait dépasser la réalité. À ce moment-là, je me croyais un peu folle. Mais bon ce n'était pas cela le problème. Le problème était l'épouvantard et que même dans mes rêves, les problèmes ne devaient pas me faire du mal. Je devais avoir un peu de courage pour me maîtriser ; c'est un peu ce que je me disais. Il était dur de s'extraire de ce malheur, néanmoins, j'avais l'intelligence de résister et de jeter un sort pour qu'apparaisse mon patronus. En conséquence de quoi, j'étais libre avec des séquelles. Toutefois, rien ne vaut ce qui m'attend lorsque j'ouvre enfin les yeux à présent.
Je me réveille sans sursaut quoique le cauchemar ait été terrible. Je n'ai pas besoin de réfléchir un seul instant à l'endroit où je suis, je sais que je suis à l'infirmerie parce que tout s'est mal passé dans ce duel. J'espérais le meilleur pour moi. Le contraire s'est produit parce que je voulais trop en faire, je pense. Prouver à un homme plus grand et plus fort que moi ce que je vaux sans limites. Je l'avoue, j'étais un peu la tortue qui voulait dépasser à tout prix le lièvre. Je pense que j'aurais dû arrêter le combat. Ma fierté ne devrait pas être aussi grande et ambitieuse que cela. À l'avenir, j'espère être plus sage dans mes choix. C'est ce que j'exigerais de moi-même à l'avenir, comme cela, je serais un peu digne d'être une Serdaigle même si je m'en fous un peu d'être une élève de l'école de magie anglaise.

Après ces quelques réflexions, je baille sans fermer la bouche comme les gens dans la rue qui n'ont aucun savoir-vivre. Puis, je m'aperçois d'un fait qui me gêne et me rend rouge de honte : ma main a osé toucher une des jambes d'Elijah. Celui-ci est assis à mes côtés. Probablement, il attendait que je me réveille. C'est à quoi je pense fortement. Mais son regard, posé sur moi, en dit long sur ce que lui-même pense.

« Je…Je suis vraie mais vraiment désolé », dis-je après avoir enlevé ma main où elle se trouvait auparavant, tu sais, je ne suis pas le genre de fille qui fait ça. Enfin…tu vois non ?
Sous la panique, je dis un peu n’importe quoi. Franchement, ce moment-là est vraiment gênant. Il faut vraiment que j’occupe la conversation parce que sinon , il y aura des répercussions !

Tu vas bien ? , je lui demande dans un premier tempstu sais Elijah, je suis désolé. Ou plutôt, nous devrons nous excuser mutuellement. Moi parce que je me suis conduit comme une fille têtue et toi… je pense que tu le sais bien !


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Ils sont tous en train de me regarder m'étaler sur le sol. Ma tête cogne le parterre froid. Je saigne des lèvres sur le coup. Cela pique, mais je ne me plains pas. Il y a autre chose que je déteste le plus. C'est plutôt une personne. Elijah. Je compte lui faire payer mon humiliation, néanmoins, mon sort vise le mur et non la tête blonde de mon adversaire. Je me sens un peu délaissée par ma baguette qui ne m'écoute plus ou ma main qui ne fait pas ce que mon cerveau lui indique. Ainsi, un dieu est pour Elijah Kavanagh et personne n'est mon alliée. Dommage ! J'aurais bien voulu voir Elijah et les limaces pour ainsi admirer les autres rires à son insu. Donc, j'aurai été heureuse. En pensant cela, je me demande où va ce combat. D'abord, je l'abordais comme un simple combat d'entraînements. Il devait être comme les autres. Elijah, le plus grand. (et le plus stupide) de nous deux devait s'engager à me préparer à un combat où nous serions des coéquipiers pour combattre un second duo de jeunes élèves. Cependant, on s'est, tous les deux prirent au jeu des adversaires qui se cherchent et cela compte pour nous. On est maintenant des ennemis alors que l'on devrait être des coéquipiers en entraînement. Pourquoi ? Je me le demande. Cela vient de lui ou de moi ? Ou peut-être cela vient de notre sang ou de notre école populaire pour l'amour de ses élèves pour le combat ?! Il faut reconnaître notre sang-froid, notre audace. Nous venons tous les deux de Russie. Je me souviens que son père est connu pour être ce que l'on appelle un dur à cuire. Il est peut-être toujours le chef d'un club de combats illégaux à Saint-Pétersbourg ; la ville qui me manque un peu plus chaque jour. Et d'après les rumeurs, dont je me rappelle avoir entendu dès mon enfance, on ne joue pas au chat et à la souris avec le père Kavanagh. Avec le mien aussi, mais c'est différent. C'est toujours différent puisque c'est seulement de la violence sans but approuvable. Il est plausible que le père d'Elijah y trouve du plaisir, lui et c'est cela le but de son club.

Je pense aussi que le crédit que l'on accorde à l'école de magies de bulgare joue un rôle aussi dans ce combat. Il arrive que Durmstrang pousse ses élèves jusqu'au bout. Je me demande parfois si l'on n'est pas à sadique à Durmstrang. Parfois, je me dis que, parfois, je suis bien en Ecosse. À Poudlard, les professeurs sont bien plus laxistes ,mais ils sont aussi plus compréhensifs envers nos difficultés. Je retiens toujours les règles qui nous éduquent, comment il ne faut pas perdre des points à sa maison ; la première étant de ne pas dire, je ne sais pas ». Je peux dire, je ne sais pas » en cours d'astronomie à Poudlard parce que je ne comprends rien à l'astronomie depuis mes onze ans. À Durmstrang, c'est impossible comme c'est impossible pour un adversaire d'abandonner un combat.

« Je n’abandonnerai jamais même avec des lèvres qui saignent tout mon sang », je lui rappelle en exagérant un peu trop sur ma petite plaie. Il faut bien que je me considère comme une héroïne des temps modernes. En conséquence de quoi, je l’interdis de dire que je suis une trouillarde ou une fille qui abandonne la partie avant même sa fin. Je ne suis pas ce genre de fille, ; il faut qu’il le comprenne.

Il faut le faire comprendre que je ne suis pas une faible. Même si sort me chatouille et me fait peur, il n'est moins qu'un sort inoffensif contre moi. Elijah a raté son sort et cela me fait sourire et même rire. Je me marre un peu. J'ai bien peur que cela me retombe dessus encore une fois. Mais d'un côté je m'en fiche puisque le duel s'est enchaîné de cette manière. Il faudrait être un peu bête pour ne pas recommencer ce que l'on a déjà fait.

Cracbadaboom !, je crie en levant ma baguette face aux vêtements de Elijah. Pour une raison que j’ignore, je ne veux pas être sérieuse. Je veux être curieuse et connaître un peu plus sur mon adversaire russe. J’espère que tu m’en voudras pas si cela marche et que tu perds tes vêtements.,

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« Ne ferme pas les yeux. […] »
Le plafond, le sol, les autres, Elijah. Au-dessus de tout cela , j'y étais la tête à l'envers, les pieds près du plafond, regardant attentivement tout le monde y compris Elijah et le sourire sur son visage. Il n'y avait rien de mal d'un côté d'avoir la tête à l'envers. Pour la première fois, je remarque certaines choses dont je ne faisais pas attention auparavant. De là-haut, j'observai la coupe de cheveux du professeur du Club de duel. Ses cheveux étaient souvent en bataille maïs, pour la première fois, ils étaient bien coiffés comme s'il allait à un rendez-vous galant plus tard. Je faisais attention aussi aux autres élèves du cours. Une élève de ma maison et en cinquième année ayant le toc de toujours se toucher les cheveux lorsque quelque chose la gênait. Auparavant, je ne remarquais pas qu'elle pouvait se soucier d'une autre personne qu'elle-même. Je la voyais comme l'incarnation typique de la Serdaigle qui ne soucie que de sa personne. Ensuite, mon regard se pose de nouveau sur un élève. Celui-ci est un jeune homme d'une vingtaine année. Il grand, bien bâti et blond. C'est Elijah qui sourit toujours comme quelqu'un de très malicieux. Avec le sourire aux lèvres, je me demande pourquoi le Choixpeau Magique ne l'a pas emmené à Serpentard. Il est tellement vicieux et insupportable. Toutefois, je reconnais une qualité en lui. Ou plutôt sur lui : il est beau. Même très beau. Ce n'est pas normal qu'un gars comme lui est aussi vengeur !
Kavanagh , arrête ! Tu es ridicule ! Repose moi s’il te plaît !,je le supplie avec colère. Là-haut, je commençais à avoir mal au ventre et à avoir la peur du vide.
Mais il ne le fait rien pour m'aider. Il préfère être spectateur comme les autres et rire de sa blague. Je le regarde d'un air féroce, les yeux noirs de vengeance. Comme je lui ai dit, il est ridicule. C'est un enfant qui fait ce genre de blague, pas un jeune adulte. J'ai quinze ans, je me sens un peu plus mature que lui. Mais ce pressentiment, je le dois à ma colère. Il m'énerve. Puisqu'il m'énerve, il mérite une correction. Mais quel genre de correction ? Je l'ignore. Et puisque je l'ignore, je me sens un peu dépourvu. Je n'ai pas d'imagination. Je n'en ai jamais eu d'ailleurs de l'imagination. C'est pour cela que je ne pourrais écrire quoi que ce soit de beau et d'intéressant. C'est pour cela que je ne peux trouver une bonne vengeance contre Elijah. Pourtant, c'est ce que je voulais ainsi, je devais me creuser les méninges. Malheureusement, je ne trouve rien pour l'instant.
Avoir la tête à l'envers me dérange beaucoup parce que mon pull me glisse et que mon nombril se voit. Je serre mon pull contre moi parce que j'ai bien peur que l'on voit mon soutien-gorge. Je suis en plein gêné devant tout un parterre de monde. Beaucoup de gens s'esclaffent de rire, le professeur demande à Elijah d'arrêter sa punition, subitement et efficacement. J'ai mal à la tête et aussi au ventre. Tellement que je ne fais pas attention que ma main gauche retient encore un objet magique. C'est l'objet magique qui me fera descendre du sol d'une manière ou d'une autre ou encore me permettra de me venger facilement de mon adversaire. Cet objet n'est autre que ma baguette magique et c'est le bien la chose mon aide la plus précieuse que j'ai dans ma possession pour cet instant-là. Je connais, le sortilège descend par coeur ,mais je ne l'ai jamais utilisé sur ma personne. Je l'ai souvent utilisé pour faire descendre des objets ou même mon chat, Gros Cookie, pour m'amusait chez mes parents à une époque. Toutefois, je ne pensais pas l'utiliser un jour sur moi-même. Pendant que je réfléchis à comment j'allais arriver à jeter le sort sur moi, une autre idée me vient à l'esprit dès lors dont mes yeux se tournent une nouvelle fois vers ceux de mon adversaire. Une idée qui me paraît vaine au début ,mais qui s'intensifie dans ma tête. Et si je me vengeais d'Elijah ? Oui, ce serait mieux que de se sauver sa peau et je suis certaine qu'il attend de moi que je me venge au lieu de me faire descendre comme une grande.
Crache-limaces !, je crie d'une voix aigu comme celle d'un jeune enfant de première année à Durmstrang. Puis , je ferme les yeux. Je pense entendre Elijah crachait des limaces. Ou peut-être que je rêve ? Encore une fois.


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« Ne ferme pas les yeux. […] »

Ne ferme pas les yeux. Je crois bien que ce soit la première chose qui l'a dit ou peut-être celle que j'ai retenue en premier. En tout cas, je sais qu'il me parle maintenant. Je l'écoute où je tente de l'écouter, toutefois, je reste sur ses premières paroles sans faire attention au vrai sens. En l'écoutant, je comprends bien qu'il me dise de ne pas fermer les yeux parce que, en réalité, j'ai réussi à me protéger. Mon bouclier m'a protégé. Toutefois, je reste sur le fait que je ne doive pas fermer les yeux pour éviter de tels troubles. Je devrais être heureuse. Sourire, un joli sourire devrait tirer son origine de ma victoire. En réalité, je ne suis pas contente. Je ne suis pas joyeuse parce que je me sens bizarre. J'ai mal au ventre et à la tête et cela me donne l'impression que le monde qui m'entoure bouge trop vite. Pendant que j'écoute Elijah, je regarde le jeune homme fixement pour éviter de regarder toutes ces lumières filantes derrière lui ; elles me donneront des maux de tête si je les regarde toutes sans en oublier une. Pour autant, je trouve belles ces lumières bleues, derrière lui. C'est drôle, cela donne un air angélique à Elijah devant moi et, de ce fait, c'est plutôt sa présence qui me rend heureuse plus que le fait d'avoir réussi mon sort.
Mais la joie ne m'est pas destinée à être longue, mais bien courte avec Elijah. Celui-ci m'informe que s'il avait jeté un second sortilège, j'aurais été touché. Mon bouclier m'avait bien protégé, néanmoins, il n'avait pas été efficace pour me donner la tranquillité. Si Elijah était le mal incarné, le sortilège. Aveda Kedevra m'aurait coûté la vie. Cela me rend triste parce que je voulais bien faire. J'aurais dû bien faire parce que je me dois de bien faire dans l'honneur de mon école et même de ma famille. De plus, pour ma propre personne, j'aurai dû bien faire. J'aime la perfection. Est-ce qu'Elijah me croirait si je  le lui dit? Je l'ignore, car je me sens un peu faible.

Je dois saisir cette nouvelle chance. En quelque sorte, c'est une nouvelle chance d'échanger les rôles, selon moi puisque je ne dois pas rester déboussolé. Je dois me ressaisir et aller de l'avant. Dans mon passé, j'ai déjà vécu ce que l'on appelle la « nouvelle chance » plusieurs fois. Dans mes souvenirs, j'ai passé mes premières années à Durmstrang a essayé d'entrer dans la sélection de l'équipe de Quidditch de ma maison. J'ai dû accepter tous les rejets chaque année jusqu'à cette année où j'ai fait mes premiers pas dans l'école de sorcellerie anglaise. Grâce à l'entraînement avec le capitaine de l'équipe de Gryffondor, plus particulièrement grâce à ma volonté d'y arriver ; j'ai réussi à intégrer l'équipe de Quidditch des Serdaigles en tant que batteur, un poste destiné singulièrement à la gent masculine. Un second souvenir me vient en mémoire. Le jour où j'ai eu le courage de m'adresser à papa tel une grande fille qui n'a pas peur de grandes choses. Même pas de lui. Auparavant il refusait de m'écouter. J'ai essuyé de nombreux rejets de sa part. Mais, ce jour-là il m'a écouté dire que l'un de ces jours, je pourrais l'aimer de la même la même manière que les autres filles aiment leur père. J'avais de l'espoir qu'il change. J'en ai toujours eu d'ailleurs! C'est essentiellement parce que j'aime l'amour dans ces enchantements autant que dans ces défauts. C'était ma chance de lui prouver que je pouvais aimer malgré tout.

Aujourd'hui, c'est une bonne chance que m'offre la seconde partie de mon entraînement avec Elijah. C'est l'occasion de lui prouver que je suis une sorcière qui a confiance en elle. C'est pour cela que je file tout droit vers de l'autre côté où il y avait Elijah pour lancer le sortilège de stupéfaction. Auparavant, j'essaye de me concentrer. Je ne me laisse pas désarmer par mes maux. Je suis bien dans ma tête et dans mon ventre, me dis-je. Dans la pensée, j'essayais donc de renforcer mes qualités de sorcières.
« Stupéfix », hurlai-je bien plus fort que le dernier sortilège. Ce coup-ci, je ne fermai pas les yeux. Mon cœur n’arrêtait pas de battre. Pour moi, j’avais réussi. Est-ce que pour Elijah c’était suffisant ce stupéfix ?
« J’espère dire la même chose que toi sur Aveda Kedevra », lui demandai-je en voulant le défier avec mes airs de fille fière.

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J'ai vécu beaucoup de choses dans ma vie et je crois avoir déjà vécu un peu de tout. Tout cela à quinze ans. Cependant, je n'étais jamais aussi gênée comme cette toute première fois où je rencontre Elijah. C'est la grosse gêne quoi, comme dirait Zirwya avec sa maladresse de parler un peu comme les sorciers des rues. Cependant, Zirwya est bien une infirmière dans une école de magie ! En pensant à elle, je ne sais pas si elle sera contente de me voir à l'infirmerie son unique sœur parce que celle-ci a eu le malheur d'avoir comme partenaire de combat quelqu'un d'aussi rapide qu'Elijah, car la précipitation, c'est bien la première chose que je dois connaître de la personnalité de celui-ci. Avant même que j'ouvre la bouche, une nouvelle fois, pour lui dire que rien ne me dérange dans le fait de combattre à deux saufs si nos adversaires sont terriblement des incompétents, le jeune homme exigé de ne pas connaître la Svetlana qui parle pour dire des choses sans intérêt. La pensée de ce « bon, on va faire court », je le cogite dès lors où il commence à faire de plus longues phrases. On va faire court ? Littéralement, j'ai l'impression qu'il voulait plutôt dire que son truc, c'est de combattre et non de dire un seul mot. Elijah était un jeune adolescent froid à une époque. C'est bien pour cela que l'on n'ait jamais eu une conversation entre nous, bien que l'on soit né et vécus dans la même ville, bien que nos pères se connaissent, bien que des personnes nous aient envoyé dans les mêmes écoles de sorciers, bien qu'il puisse avoir des points en commun si nous deux nous le saurions. Présentement je lui parle et sa réaction est la plus glaciale qui m'est donnée de connaître. Pour la première fois, j'ai l'impression que le Royaume-Uni en plein été est plus chaud qu'Elijah.

Par la suite, il me parle de Durmstrang. C'est ainsi que je remarque, mes yeux regardant ailleurs que ses yeux, sa tenue de combat comme de Durmstrang. Je me souviens de cette tenue. J'en avais une pour les filles de l'école. A mon humble avis, je ne l'aimais pas comme tout uniforme d'ailleurs- mais, celui-ci, je me sentais moins à l'aise que dans mon vieux jean et mon pull-over marron. Il m'était assez serré et rien que le fait de le revoir en version masculine sur Elijah, j'ai cette sensation d'enfermement. Elijah, quant à lui, je comprends tout de suite que c'est une grande fierté cet uniforme. Monsieur ne veut pas lâcher son uniforme parce qu'en tant qu'élève de Durmstrang, il doit être fort et il ne veut pas se faire humilier par les élèves d'une autre école qu'il n'estime point. Alors, Elijah pense bien que Durmstrang est la meilleure école de sorcellerie du monde. Pour une fois, je ne me trompe pas sur le compte de quelqu'un. J'avais toujours imaginé Elijah amoureux de Durmstrang depuis que j'avais entendu des rumeurs sur son désir brûlant de diriger uns de ses jours notre école. Néanmoins, je ne pensais pas qu'il ressente une répugnance vis-à-vis de Poudlard et j'imagine de Beaubâtons tout autant. Il a raison de dire que je ne dois pas me laisser avoir par des élèves de l'école anglaise. Ils ne sont pas aussi bons en sortilège que nous. Selon moi, ils ne manient pas aussi facilement la baguette et j'estime possible que ce soit la faute du laxisme de certains professeurs de Poudlard. Pourtant, c'est une simple histoire de bons gestes. À Durmstrang, ses bons gestes sont répétés à la dure par des professeurs souvent impatients de voir leurs élèves progresser et arriver au meilleur d'eux-mêmes si ce n'est pas l'absolu. Pour une toute première conversation, je dois dire qu'Elijah n'a pas tort. Durmstrang est bien la meilleure école même si je trouve quelques bons côtés à rester ici.

Et c'est après cette opinion favorable portée sur l'école de magie bulgare que le jeune Elijah continue à me parler déjà de l'entraînement que le fondateur du club du duel nous impose avant que nous combattions contre nos deux adversaires. Stupéfix et Protego, voilà l'entraînement. Je le trouve simple. Toutefois, je n'ai pas comme partenaire n'importe qui. C'est Elijah, le fier de son ardente force qui est mon partenaire. Je sais bien qu'il n'a rien d'un gringalet, sa stature en dit tout autant que ses mots. Cela me fait un peu peur. Je suis une bonne sorcière et je le sais. Néanmoins, si j'avais eu le choix jamais, je n'aurais pas affronté Elijah même pour un simple entraînement. Il est bien puissant. Pourtant, -et il faut que je me le répète pour ne pas tomber dans le travers de mes faiblesses- il n'est guère invincible.
« Il n'est pas invincible. Montre-lui que tu es une fille qui ne se laisse pas faire même pas par un homme qui se prétend être l'un des meilleurs », je chuchote sans faire attention que l'intéressé l'entende. Je n'espère pas qu'il ait entendu cette phrase, car je ne veux pas qu'il me surprenne en train de douter de moi-même. C'est pour cela que je fuis tout de suite en direction face au mur et que je crie de toutes mes forces : « Protego !"
Silence. En tout cas dans ma tête. J'ai les yeux fermés lorsque j'ai terminé de jeter le sort. Je les ouvre et je ne ressent…rien je crois. Je l'espère.

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C'est l'après-midi. Dix-sept heures pour être exact. C'est l'heure d'aller au Club de Duel. J'enfile très vite, une tenue adéquate pour aller combattre n'importe qui, car la robe de sorcier aux couleurs de ma maison de Poudlard (ah ! Durmstrang me manque, j'ai encore du mal avec ce bleu) ne m'est pas très confortable pour ce genre d'activité. Je m'aperçois qu'il fait un peu froid dehors en plein mois de juillet. C'est cela l'Angleterre. Je ne suis pas très douée en géographie, mais je pensais qu'en Angleterre, il faisait toujours chaud avant de venir à l'école de Poudlard. J'avais en effet confondu le sud de la France et l'Angleterre, car rencontré les élèves français me perturbaient autant que le fait de partir pour l'Angleterre pour aller à l'école. Ainsi, je confondais deux pays et je m'en sors toujours pas en géographie même aujourd'hui. J'enfile donc un pull léger marron et un jean. Je n'oublie pas d'attacher mes cheveux par sécurité. J'ai peur un jour de les perdre en plein combat, mais bon le professeur et fondateur du club de Duel de Poudlard disent que c'est impossible. Moi, je pense qu'il dit que des conneries ou qu'il ne sait rien sur les femmes ; peut-être que lui confond le principe de sacré et celui de désacraliser comme moi je confondais le sud de la France et l'Angleterre. Dans tous les cas, je ne prends pas de risque.

Je fuis tout de suite le dortoir, je dévale les escaliers, je cours dans les couloirs et enfin j'ouvre grand ouvert me menant au club de duel. Dès que j'arrive, il y a déjà du monde. Lors de mon entrée dans la salle, je remarque des têtes connues comme quelques-uns de mes amis avec lesquels je m'assois sur le sol froid en attendant le début du cours. Puis il y a des gens que je connais de vue. L'un d'eux est Elijah R. Kavenagh. Il fait partie de ce que j'appelle le groupe des « plus grands » parce qu'ils sont simplement plus grands en âge et qu'ils ont plus d'expérience dans le combat que nous. Elijah a 19 ans et je crois qu'il est bon dans ce domaine. Et je crois que moi…non, je ne dirais rien d'autre à son sujet.

« Les jeunes, demande à voix haute le fondateur du club de duel, ne vous éparpillaient pas devant moi. Faites des groupes selon l'âge s'il vous plaît. Ceux qui ont douze ans se mettent au fond à gauche […]."»
Ainsi de suite, je pense. C'est comme là que leu-leu ou un autre truc de ce genre que j'ai appris des moldus de la bouche d'Olga, ma nourrice cracmol. C'est chiant, mais bon. Comme convenu, je me mets dans le groupe de ceux qui ont mon âge : quinze ans. Et tous comme eux et les autres groupes, nous nous demandons, quel est le but de ce remue-ménage. Va-t-on se battre tous entre nous ? Se prépare-t-on à une nouvelle bataille à Poudlard ? S'il y en a une, club de duel ou pas, je ne veux pas en faire partie. Je préfère être lâche plutôt que devenir comme ma sœur Zirwya et ses souvenirs douloureux.
« Mesdemoiselles et Messieurs, annonce le professeur, nous allons faire quelque chose de particulier aujourd'hui : un exercice sur la confiance de l'un et l'autre. Nous ne sommes pas parfois en compagnie d'autres alliés lors d'un combat. Je vous explique, chaque jeune homme et jeune femme de plus de seize ans vont combattre avec quelqu'un de plus jeune que lui. Ainsi, vous apprendrez ce que c'est la confiance envers votre allié ».
J’entends des protestations que le professeur fait taire tout de suite en demandant du calme. Moi, je ne suis pas genre à me plaindre de quelque chose, cependant, je ne sais pas trop si je suis heureuse de faire cet exercice. J’imagine tomber sur une peste qui a trop confiance en elle ou un gars qui cherche plus à  m’impressionner qu’autre chose. Non, je n’ai pas envie de faire cet exercice. Moi, ce que je veux, c’est que l'on me laisse tranquille..

« Kavenagh pour une fois je vais te faire plaisir . Tu vas te mettre avec cette fille de Durmstrang. Izlechen vient par ici ! »
Ce n'est pas une très bonne nouvelle. En effet, je ne veux pas me mettre avec Elijah. Ce n'est pas parce que je ne l'aime pas -en réalité, je ne connais que son nom et les rumeurs à propos de sa personne-,, c'est que je ne sais pas comment lui parler. Il a très peu de conversation et moi je suis assez discrète avec les garçons mêmes quand ils sont mes amis. Je ne veux pas d'Elijah et je suis malheureusement obligé de l'avoir comme partenaire de combat. « B-Bonsoir », je bafouille lorsque je me tiens face à lui . Je reprends mes esprits et puis je me lance. Il me fallait quinze secondes pour redevenir presque moi-même.
« Je ne suis pas trop certaine que ce soit un bon exercice, mais je suis soulagé de le faire avec toi parce que…. ». Soudainement je m'interromps. J'ai fallu lui dire que je ne voulais pas tomber sur une peste et sa confiance en elle. Elijah s'en fiche bien de mon imagination comme tout le monde d'ailleurs. « Je veux voir nos adversaires ». C'est presque une phrase intelligente.
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