will you marry me ? - ft. alaric

Philomène n’est pas le genre de filles à aimer les surprises et encore moins les rendez-vous secrets mais elle s’est pourtant résignée à se rendre à celui-ci. Le mot était laconique et signé ce qui fait qu’elle a passé la journée à tenter de voir le garçon en question pour obtenir des informations. Mais à chaque fois qu’elle le croisait dans les couloirs, il s’esquivait comme s’il avait peur qu’elle le mange tout cru. Idée saugrenue puisque Philomène l’apprécie et qu’elle n’a aucun grief contre lui qui exigerait qu’elle s’en prenne à lui. C’est donc perturbée par cette attitude étrange et une demande de rendez-vous secret qui visiblement devait se faire en tout discrétion que Philomène décide de délaisser ses devoirs pour montrer dans son dortoir. Là, elle dépose rapidement ses affaires avant de redescendre comme si elle allait prendre son diner dans la grande salle. Endroit qu’elle n’atteindra jamais puisqu’elle bifurque vers les cachots dans le hall bien que son estomac grondant la pousse à se rendre dans les cuisines. Dans ce lieu où les elfes de maison s’affairent pour terminer de préparer le repas, elle demande un sandwich et un éclair au chocolat prétextant des devoirs interminables à terminer dans sa salle commune qui l’empêche de diner avec le reste des étudiants. Un elfe s’empresse de lui faire son sandwich et de lui piquer son éclair sur les desserts prévus pour les Serdaigle avant de retourner aider ses camarades. Philomène reste quelques secondes à les aider en se souvenant de leurs interventions pour sauver Poudlard et vaincre les mangemorts lors de la grande bataille. Ils ont été une des raisons à ses yeux de la défaite des mangemorts, ils avaient sous-estimé ses créatures et pourtant en les observant travailler ainsi pour préparer le diner, elle voit leur puissance. Peut-être que les mangemorts auraient dû prendre le temps de plus observer ses créatures et ainsi discerner leurs puissances, une puissance qui aurait pu changer les choses si elle avait été mise à leurs services. C’est avec un léger soupir que Philomène fit demi-tour pour sortir des cuisines et s’enfoncer dans les cachots afin de trouver celui requis par Alaric, loin des oreilles indiscrètes et de toutes personnes pouvant potentiellement les écouter.

Arrivée dans le cachot sombre, humide et poussiéreux, Philomène sort sa baguette pour allumer les torches des murs puis faire disparaître le maximum de poussière possible. Une fois son œuvre de ménage sommaire accomplis elle s’installe sur une table pour avaler rapidement son repas du soir en repensant à ses théories de la journée. L’attitude d’Alaric durant toute la journée et le mot qui l’a conduite ici prouve que c’est une affaire d’une grande importance et donc qu’elle doit s’attendre un sujet plus que sérieux. L’indiscrétion imposée peut aussi se rattacher aux mangemorts ou à sa famille, après tout, officiellement elle est sous la tutelle des Wood pour éviter l’influence néfaste de sa mère t les Wolf ont souvent côtoyé les Nott. Au début, elle a pensé à une résurgence du groupe des mangemorts dans la nouvelle génération mais Théodore aurait surement été le premier approché en raison de sa proximité avec Malfoy, il n’appartient pas à sa bande mais ils ont fait partis de la même promotion donc il serait un choix plus logique qu’elle en ajoutant de surcroit leur maison respective. Elle a donc choisi de parier sur une importance familiale liée à sa mère mais là encore ses suppositions se heurtent au fait que sa mère aurait surement requis les services de leur elfe de maison si elle ne pouvait pas le mettre par écrit. Philomène comme son frère et son cousin soupçonne fortement le ministère ou du moins les Wood de lire son courrier pour s’assurer que leur mère ne tente pas de les entrainer sur une mauvaise voie. Une certitude qu’elle n’a pas encore cherché à vérifier auprès d’Oliver parce qu’elle doute que le garçon finisse par avouer. C’est donc la tête pleine d’interrogation et de suppositions diverses qui ne lui conviennent pas que Philomène attend le Wolf ou plutôt le garçon qui va remettre sa vie en cause. Car elle est loin de se douter qu’il va annoncer un véritable basculement dans sa vie, un basculement qu’elle n’est pas prête d’encaisser alors l’accepter…

Philomène tourne la tête quand le bruit de la porte arrive à ses oreilles et elle observe Alaric rentrer dans la pièce. Il ne semble pas sur de lui et cela ne la rassure guère, l’attente a été assez courte ce qui est déjà un bon point pour lui mais tous les signes qu’elle capte lui font passer les voyants au rouge. Elle ne sait pas quel est le sujet encore mais visiblement ça craint un max et au fond d’elle, elle veut fuir, ne pas entendre cette nouvelle que le garçon doit lui dire, fuir pour ne pas y faire face tout simplement. Finissant son sandwich difficilement, elle écoute le jeune Wolf et fronce les sourcils en se saisissant de l’enveloppe déjà ouverte donc déjà lu par le garçon. Sans plus se soucier de lui, elle l’ouvre et en tire le morceau de parchemin signé par les parents du garçon et non quelqu’un de sa famille ce qui veut laisse entendre que la nouvelle concerne plus la famille Wolf que la sienne. Ou comme elle le suppose à juste titre, leurs deux familles et Alaric joue gentiment les hiboux voyageurs ce qui ne doit pas vraiment lui plaire et ce qu’elle peut tout à fait comprendre, elle est déjà étonné que les parents Wolf accepte de faire la transmission d’un message important pour les Nott. Fronçant les sourcils, elle s’attaque au contenu et se mords la lèvre inférieure en découvrant l’étendu du désastre car à ses yeux c’est un véritable désastre et elle ne sait pas encore qui elle doit tuer pour cela mais elle trouvera bien. Fermant les yeux, elle tente d’assimiler la nouvelle et de ne pas jeter le parchemin à la figure du jeune Wolf en lui hurlant un majestueux non, une fin de non recevoir car elle refuse tout net ce mariage. Sauf qu’il y a des choses dans la lettre qui montre qu’elle ne peut pas refuser la chose sans se nuire, des mots auquel Alaric n’a pas du faire attention pour lui laissent le bout de parchemin entre les mains. D’un autre côté, il n’a surement pas compris à quoi faisait références ses parents quand ils mentionnaient une vie inquiétude sur sa nouvelle vie ou du moins pas cerné tout l’enjeu. Philomène n’est pas idiote et elle se doute que ce sont les inquiétudes de sa mère dont ils sont questions, des inquiétudes pas seulement liés à son nouveau lieu de résidence mais aussi lié à Wood. Car si le garçon est apprécié pour l’aide apporté, il n’a jamais été question pour les Nott de l’accepter dans la famille, sur leur arbre généalogique, il n’était qu’un outil pour eux et les rumeurs d’un rapprochement ont du remonter jusqu’à la matriarche.

Après un soupir, la jeune promise rouvre les yeux et fixe son futur mari avec un masque de composition qui n’est pas de glace car elle apprécie à Alaric mais qui n’est pas non celui d’une jeune fille sautant de joie à l’idée de l’épouser. « Je comprends mieux, en effet… » Elle ne sait pas vraiment comment donner ses conditions à Alaric, elle ne veut pas être sèche, pas ruiner leur amitié pour ça mais elle ne veut pas non plus qu’il puisse tenter de négocier ou de refuser ses conditions, car elle y tient à celle-ci et elle compte bien les faire appliquer. « Je ne m’opposerais pas à leur volonté et je présume que toi non plus puisque tu es là. Le plan de ma mère est plutôt bon, cela évitera que le ministère ne s’y oppose en pensant à un arrangement… Pour commencer on pourrait se mettre à travailler ensembles sur nos devoirs et laisser notre instinct guider les choses en forçant un peu sur des sentiments qui ne naitront surement pas d’un coup de baguette magique… » Jouer le couple amoureux, faire semblant qu’ils s’aiment réellement pendant leurs dernières années d’études à Poudlard pour ensuite se marier dès leurs sorties. Voilà, le plan, ne pas amener un mariage précipité sur le devant de la scène mais construire dans tous les sens du terme une relation entre les deux prétendants pour que le mariage semble être un d’amour et non un d’arrangement. Prête à passer à la suite, Philomène descend de la table et repose la lettre et son enveloppe à côté d’Alaric pour faire les cents pas. « Mais j’ai une condition… Une condition qui vaut pour nous deux… Je refuse une exclusivité dans cette relation à venir, je ferais attention à ce que personne sache que je vois d’autres hommes, je prendrais toujours les mêmes prédispositions pour ne pas être enceinte mais je ne peux pas être exclusive avec toi tant que nous ne sommes pas mariés… Bien sur, je ne te reprocherais pas de coucher avec d’autres filles avant le mariage se serait stupide, juste veille à ce qu’elle ne tombe pas enceinte, se serait gênant… C’est la seule chose que je demande Alaric, en dehors, je te promets que je te respecterais et que j’essayerai vraiment de développe des sentiments qui pour l’instant n’existent pas entre nous mais j’ai besoin de garder cette liberté en ce moment où pleins de gens semblent vouloir m’imposer une vie alors que je ne sais même pas quelle vie je veux… » Elle tente d’argumenter son point de vue, de lui faire comprendre que c’est un besoin vitale pour elle et elle espère qu’il peut comprendre. D’un autre côté, il fait surement parti des personnes les plus amènes de la comprendre, elle et sa situation surtout maintenant qu’ils sont embarqués sur le même balai et pour longtemps.