unbreakable. (ludmila) (délai jusqu'au 29/01)

Belle et jeune fille qui nous vient tout droit de Durmstrang pour entamer sa sixième année année au collège. Elle est née à Saint-Pétersbourg en ce beau jour qu'était le 19 avril 1983 en tant que sang-pur officiellement, sang-mêlé officieusement ; à présent elle vit à londres. Elle est plutôt tendre, aimante, sensible, plus forte qu'il n'y paraît, résistante, caractérielle mais aussi à fleur de peau, impulsive, écorchée vive. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être plutôt moyen étant donné ses préoccupations. Il y a quelques années maintenant, elle s'est procurée une baguette faite en bois d'aulne, mesurant vingt-et-un centimètres et contenant une griffe d'hippogriffe. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un chat. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : de multiples visions se sont agglutinés devant ses grands yeux ébahis. tout d'abord, l'acceptation. papa (dimitrov) qui l'accepte, la prend dans ses bras, l'embrasse et la chérit. ensuite, maman à ses côtés, un sourire affable peint sur les lèvres, affectueux, amour brillant dans les prunelles aujourd'hui éteintes. et pour finir, andreï, prunelles discordantes à jamais éloignées de son visage gracile. andreï qui lui soufflerait au creux de l'oreille un : « je suis désolé que maman soit morte. tu peux compter sur moi tu sais, on est de la même famille. ». en soit, le miroir du risèd lui a montré ses souhaits les plus chers, lui déchirant au passage le myocarde par quelques souhaits qui ne seront jamais exaucés. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. le cadavre dégoulinant d'un liquide chaud et carmin de sa génitrice étendue sur le carrelage, ludmila n'étant pas capable de la sauver puisqu'arrivant toujours trop tard, dans son cas.

ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? ludmila, elle s'en fiche pas mal au final. pourtant, dans un coin de sa caboche désaxée, y'a une idée qui a commencé à germer : et si l'échange inter-écoles avait pour but de masquer les incidents de durmstrang ? possible... mais sans doute une idée saugrenue tout droit sortie de son imagination débordante.
cela dit, ludmila n'est pas mécontente d'être à poudlard et d'échapper pendant un temps à sa russie natale ainsi qu'au nom qui pèse sur ses épaules et qu'elle ne mérite pas. qui plus est, la slave s'est toujours particulièrement intéressée aux cultures britanniques et françaises (européennes, en soit) et voit dans cet échange une opportunité pour en apprendre davantage et tisser quelques liens.

ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ?  oh, elle aurait voulu se battre, la brune ! elle aurait tellement voulu ! mais, paralysée par la peur, elle s'est nichée dans un coin de sa chambre (manoir perdu dans les flocons neigeux) et n'en a plus bougé. le cœur tambourinant dans sa frêle poitrine, elle a attendu. longtemps. ses orteils étaient engourdis par le froid, son corps perclus de courbatures lorsqu'elle a osé se relever pour descendre lentement les marches et écouter furtivement les discussions téléphoniques du paternel concernant l'issue de la bataille, quelques jours plus tard. elle était jeune, trop sans doute, se persuade-t-elle. pourtant, au fond, y'a la culpabilité qui la ronge pour s'être planquée à l'instar d'une couarde. la brave et courageuse ludmila s'est tue, flammèche vindicative s'éteignant sous le souffle glacé du mage noir.

ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ?  solveig, elle s'effondre sous la peur qui enserre, étau de glace, son myocarde éthéré. elle devrait pas pourtant, elle le sait : ludmila, elle est intouchable. de toute façon, ce genre de choses, ça n'arrive qu'aux autres... pas vrai ? et combien même elle ne s'est jamais sentie totalement sorcière, elle est terrifiée à l'idée de perdre une partie d'elle-même. elle s'est habituée à ses aptitudes, s'est habituée au monde dans lequel elle évolue depuis qu'elle est née. perdre tout ça, c'est perdre son identité.

ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Que pensent les autres élèves de vous ? la brune, elle n'a pas vraiment de réputation... ni à poudlard, ni ailleurs. elle essaie d'être discrète, de ne pas se faire remarquer et de ne pas faire de vagues. la scolarité ne dure qu'un temps, et elle compte bien ne pas ternir sa réputation dans le monde magique qui pourrait éventuellement lui servir par la suite. si elle n'a pas encore d'idées de la branche professionnelle dans laquelle se diriger, elle sait pourtant qu'on ne bénéficie que d'une seule réputation... et que cette dernière peut ruiner toute une vie. après tout, c'est le fruit du péché qui parle, ô bâtarde criminelle d'avoir osé naître en souillant sang et nom. le pire, c'est que grâce au patronyme qui s'est englué sur sa chair, elle pourrait avoir accès à tout ce qui lui fait envie... mais ludmila, elle ne veut rien demander à papa. de toute façon, il ne daignerait lui lancer qu'un regard dédaigneux rempli d'une haine féroce à lui glacer le sang. et andreï qui garde la même attitude de salaud arrogant, de connard aux poings armés, se fait une réputation crasseuse qui ne le suivra jamais... solveig, quand elle pense à ça, elle a envie de vomir.

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
Pour les élèves de Beaubâtons et Durmstrang : ses grands yeux étincèlent d'une lueur émeraude. les flammes crépitent doucement dans l'âtre, accueillantes, alors que ludmila demeure stoïque à les fixer sans trop savoir quoi faire, où aller. chevelure d'ébène qui pèse lourdement sur ses épaules alors que le choix est déjà fait... aujourd'hui, ludmila doit quitter son foyer. mais qu'est-ce que c'est un foyer ? c'est pas censé être un endroit où on se sent chez soi ? ludmila se laisse aller à des questionnements intérieurs plutôt que de faire l'unique pas qui scellera sa destinée. solveig, elle ne s'est jamais sentie "à la maison" ici. alors que des crépitements résonnent, elle entend des pas lourds qui arrivent derrière elle. myocarde qui pompe ardemment et avidement le sang pour l'envoyer dans ses veines alors que la terreur prend possession de son être chétif. qu'il s'agisse de papa ou d'andreï, elle n'a envie de voir ni l'un ni l'autre. la jambe se lève et... ne retombe pas vraiment. le pas a été franchi, réseau de cheminettes qui l'accueille et l'envoie directement à londres. alors, malgré toute la réserve et la discrétion dont la russe peut faire preuve, la voilà se dandinant sur les quais de la gare britannique, toute fière d'être parvenue à l'endroit souhaité. « c'est pas la première fois que tu le fais. » soupire tamara. tamara, c'est son amie la plus chère, et à voir l'expression de profond ennui qui nimbe ses traits, ça fait un moment qu'elle attend la gamine à la peau d'albâtre. « je sais ! mais j'ai toujours peur de me tromper. et puis, toutes les victoires sont bonnes à prendre. » elle rétorque avec une moue boudeuse. et voilà les deux jeunes filles, bras dessous bras dessous, qui se dirigent vers la voie 9-3/4. excitation et appréhension qui se livrent un duel sans merci à l'intérieur de la dimitrova.

le train ne tarde pas à arriver. ludmila, elle ne peut s'empêcher de proférer un « woaaaah... » d'émerveillement devant les couleurs ocres. elle s'apprête à prendre la main de tamara quand... mais où est-ce qu'elle est passée ? les doigts de la russe se referment sur de l'air ; son coeur se remet à battre frénétiquement alors qu'elle tente de se raisonner. mila, tu peux le faire. t'as pas besoin de tamara, pas vrai ? elle hoche la tête et pénètre dans l'un des wagons. ludmila, elle a pas franchement peur des gens, mais en voyant toutes les cabines remplies, elle appréhende. mais elle n'a aucun autre choix alors elle s'incruste parmi quelques autres. pas un mot échangé durant tout le voyage, et la voilà se triturant les doigts avec nervosité alors qu'elle tente de garder une certaine prestance. elle sent bien, pourtant, les regards qui trônent sur sa peau laiteuse. ludmila, elle est certainement pas anglaise, et ça se sent.
et puis la machine infernale s'arrête. solveig, plongée dans ses pensées, ne sort pas tout de suite. c'est lorsqu'un membre du personnel fait le tour du train pour annoncer le terminus qu'elle reprend contact avec la réalité. elle se lève d'un seul coup et essaie de trouver une sortie dans le dédale de couloirs qui composent le train... avant de se souvenir qu'elle a oublié de reprendre sa valise.
et enfin, y'a son pied qui touche le sol... mais pour une courte durée. elle passe par le bateau, tire fort les pans de son manteau contre son corps. elle ne saurait dire si c'est l'appréhension, la peur ou l'excitation, mais elle n'arrête pas de trembler. et lentement, le château se dessine. prunelles qui s'ouvrent grandes comme des soucoupes. durmstrang, c'est très beau. mais durmstrang, elle y est habituée, alors elle peut pas s'empêcher d'être ébahie devant le bâtiment imposant.
et en même temps, alors qu'elle devrait sautiller de joie et d'impatience, y'a une pointe amère d'une nostalgie incompréhensible qui pique son palpitant. si elle est heureuse de changer de paysage, ce ne sont pourtant pas les bonnes raisons qui l’amènent ici. le fait de devoir venir à poudlard ne peut être assimilable à de la joie : ça signifie simplement que des problèmes ont lieu dans son pays natal. pourtant, y'a une idée qui lui réchauffe quand même un peu le cœur endolori par un trop-plein d'émotions : si papa l'a envoyé ici, c'est qu'il tient à elle et souhaite la protéger... non ? ô douce naïveté dans laquelle elle aimerait s'enfermer à double-tours afin de garder son myocarde en bonne santé. la vérité, c'est que ludmila ne sait pas pourquoi elle est ici, si ce n'est pour servir de souffre-douleur à andreï encore quelques années. mais solveig, elle est déterminée à se sortir de cette relation ; elle n'a pas peur. elle n'a plus peur.
pour l'instant.

ϟ Ton pseudo : babylone. ϟ Ton âge : 22. ϟ Ton avis sur mumblemumps : trop joli.   et fort fort intéressant.    ϟ Le mot de la fin : j'vous offre mon corps.    

(HISTOIRE : sept cent mots minimum.)

Les colonnes marbrées s’amoncellent à perte de vue. La grisâtre semble s'être emparée de l'endroit comme du ciel ; en pénétrant à travers les grilles ouvragées et menaçantes, c'est dans un nouveau monde que l'on se rend : le monde des morts.
Des croix catholiques s'additionnent de part et d'autres, augmentant d'intensité le sentiment de malaise qui prend naissance dans la poitrine de Ludmila. Pourtant, ses pas ne s'arrêtent pas. Elle évolue dans les allées qu'elle connaît par cœur, ce dernier se remplissant de peine à mesure qu'elle se rapproche des marbrures qui la concernent. Ses talons crissent sur les gravats qui constituent le sol incertain alors qu'elle se fige, minois crispé, devant l'épitaphe où ont été gravé une dizaine de lettres et quelques chiffres. Date fatidique rappelée à ses prunelles attristées dès lors qu'elle en croise les creux qu'elle effleure du bout du doigt. En grosse lettres épaisses, on peut lire clairement : « Anastassia Dimitrova ». Le palpitant serré, étouffant, Ludmila s'approche des lourdes dalles qui protègent le corps sans vie de sa défunte mère et en chasse d'une main douce mais vindicative les feuilles mortes qui la ornent.
Quand son corps frêle et fantomatique se perd dans les allées mortuaires de ce cimetière où elle demeure seule à s'aventurer, Mila a le myocarde qui s'embrase, se tait, enrage, s'écrase. Fluctuations de sentiments éparses et divers qui s'emparent de son être comme un poltergeist indésiré, détraqueur s'amusant à torturer son âme sans jamais venir s'en emparer.
Il y a bientôt une vingtaine d'années, on l'a privé de sa mère. Aucune figure maternelle durant toute sa vie, personne pour la garder contre son sein et sécher les chaudes larmes roulant lourdement contre ses joues poupines. Personne pour lui préparer des gâteaux chauds et immangeables qu'elle enfournerait pourtant avec plaisir entre ses lèvres. Personne d'autre que deux mâles, père et fils, ne jetant que des regards dédaigneux à la progéniture indésirable qui a eu le malheur de naître, bâtarde portant sur la famille le lourd poids de l'adultère.

[u.c]