Chacun de nous a un ange, un gardien qui veille sur nous. On ne sait pas quelle forme ils vont prendre. Un jour c’est un vieillard, le lendemain une petite fille. Mais les apparences sont trompeuses. Ils peuvent être aussi féroces que des dragons. Pourtant ils ne sont pas là pour se battre à notre place. Mais pour chuchoter depuis les feux de la rampe, pour nous rappeler que c’est nous, chacun de nous, qui détenons le pouvoir dans les mondes que nous créons.
Nous nions l’existence de nos anges. Nous nous persuadons qu’ils ne peuvent pas exister. Mais ils se manifestent. Là où on les attend le moins, et quand on s’y attend le moins. Ils peuvent s’exprimer à travers tout être sorti de notre imaginaire. Ils crieront à travers des démons s’il le faut. Pour nous pousser à engager le combat.
Tu possèdes toutes les armes dont tu as besoin alors bat toi !
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“ man quoi ça ? ” dit la petite fille en montrant la baguette que sa mère tient entre les mains et qui fait voler quelques assiettes en direction de la table.
“ ça ma chérie, c'est ton futur “, la petite fille ne comprend pas. Elle penche la tête sur le côté et du haut de ses 3 ans, elle observe les gestes souples de sa génitrice. Elle veut lui prendre ce jouet mais elle gronde, elle lui explique alors des mots que la blondinette ne comprend pas “sorcière” “Poudlard” “magie” “moldus” “secret”. Le dernier mot est celui qui sonne le plus joli dans son esprit, elle aime beaucoup...c'est donc facilement qu'elle en apprend le sens lorsque sa mère le lui explique. Les autres sont beaucoup plus compliqués pour son cerveau chétif.
Elle n'aime pas voir ses parents inquiets. Pourtant, depuis un moment, dès qu'ils regardent cette petite boite étrange avec des images qui défilent, leurs visages se déforment, il en est de même lorsqu'ils regardent cet étrange journal avec les photos qui bougent. Lili, de son vrai prénom Aileen, aimerait les rassurer mais personne ne l'écoute. Pourtant, elle quand elle regarde la boite, de belles choses s'y passent...La petite fille a appris le sens des mots “sorcières” “moldus” etc... elle sait qu'il ne faut pas qu'elle parle de ses talents et elle sait également que le monde qu'elle voit n'est pas forcement celui de tout le monde. Elle est intelligente, elle comprend vite. Pourtant, un étrange monsieur à la télévision dit de drôle de choses, et elle doit faire un effort considérable pour essayer de cerner quelque mots... non vraiment elle n'y arrive pas. Plus le temps passe et plus sa mère semble inquiète. Selon elle, il ne fait pas bon de vivre en Russie ces temps-ci... enfin c'est ce qu'elle dit à Andreï, son père, lorsqu'elle est supposée dormir. Pourtant, elle, elle aime la Russie... surtout la neige et ses journées à passer à s'amuser emmitouflée dans d’énormes manteaux, courir après ses deux chiens était son passe-temps favori, le pays de l'innocence n'a aucun prix. Elle apprécie encore plus lorsqu'elle rentre et que sa mère lui a soigneusement préparé un bon goûter. La Russie c'est grand. Et apparemment c'est encore plus grand que ce qu'elle imagine, mais ça elle ne le saisit que dans des mots telles que “frontières” ou “pacte” mais elle ne comprend rien au terme de “politique”... des mots... des mots... pourquoi faut-il qu'elle apprenne toujours leur signification toute seule. Elle a apprit à reconnaitre quelques mots. Elle bouquine... des notions lui échappe encore, mais du haut de ses 4 ans, ils ne sont pas encore fluides...et puis elle ne comprend ce qu'ils signifient lorsqu'elle observe la réaction des gens lorsqu'elle les prononce... Mais plus que cela... c'est Le monde entier qui subit des coups, des coups inconnus. Sa mère lui explique qu'un méchant monsieur a prit possession de la magie la plus obscure et Aileen ne comprend pas comment on peut devenir aussi méchant, ce n'est pas quelque chose d'inné à comprendre chez elle, ça la rend triste. Sa mère se tait, ne voulant révéler plus à sa fille tous les méfaits que ce mage noir, celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, accomplis.
« Man pouquoi on peut pas dire le vilain monsieur y s'apelle ? » Mackenzie arque un sourcil et réfléchit à la question en regardant sa fille avec intérêt. Elle n'a que quatre ans et pourtant elle s’intéresse avec beaucoup d'énergie au monde qui l'entoure, ce qui pour sa mère est quelque chose d'étonnant
« Parce que... vois-tu ma chérie... quand une personne fait des choses aussi vraiment... vraiment vilaines, parler de cette personne lui donne l'impression d'avoir du pouvoir.. Nous ne voulons pas qu'une telle personne froisse nos vies... tu vois ? » Aileen acquiesce, est-ce qu'elle comprend ce que sa mère lui raconte ? Pas vraiment, mais elle sait que sa mère a raison, sa mère a toujours raison parce que c'est une maman voilà tout. Voldemort... c'est un nom qu'elle aura le temps d'apprendre à craindre dans le futur, le mal qui la guette pour le moment n'est pas celui qu'elle croit, il ne vient pas de son monde non.
La Russie est un pays qui au cours des années a subit maintes et maintes manifestations plus ou moins brutales et malheureusement la petite Aileen et ses parents furent aussi touchés de plein fouet par ces crises. Cette folie montante de la part de L'URSS marque un profond déficit dans l’économie du pays que Mackenzie et Andreï n'arrivent plus à surmonter. Révoltés, il ne se passe pas un jour sans que le couple et leur fille marchent dans les rues pour changer les choses à côté d'autres manifestant moldus. La petite rousse marche main dans la main de ses parents. C'est dans cette atmosphère que la jeune Aileen comprend que quelque chose ne va pas chez elle, elle comprend que certaines personnes possèdent les clés de cette situation.
“Man... si on est des sorciers, pourquoi on va dans la rue avec les Moldus pour crier? Je comprend pas moi” demande la petite fille d'une voix fluette alors que sa mère regarde pour la centième fois les informations à la télévision. La femme se tourne alors vers sa fille, le regard inquiet mais aussi profondément bienveillant
“ Tu sais ma chérie, ce n'est pas parce que nous sommes des sorciers que nous ne pouvons pas être touchés par ce qui se passe dans le monde. Nous sommes tous humains et comme tous les autres nous sommes touchés par ce genre de choses” Cette phrase marquera à jamais la jeune enfant qui même encore aujourd'hui trouve toute la source de son dévouement dans les paroles de sa mère qui fut un modèle de sagesse pour elle .
Tandis que le journal des sorciers annonce une fois de plus la mort d'autres personnes, la jolie rouquine comprend malgré elle que peu importe ce que l'on est... Le pouvoir est toujours synonyme de terreur et de malheur. Elle se jure que jamais elle n’œuvrera pour quelque chose d'aussi futile et artificiel que le pouvoir... autant moldu que sorcier. Non jamais Aileen ne cherchera à forcer le destin au point de renverser tout un pays.
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Elle observe autour d'elle, elle ne comprend plus, elle analyse, elle apprend de nouveaux mots compliqués tels que “implosion d'unité” ou la différence entre “fédération” et “nationalisme”... elle ne pensait pas que des mots pouvaient faire peur. Dehors, c'est de plus en plus difficile, son école a fermé Aileen n'aime pas ça, elle sait que c’est dangereux, elle à apprit que tout peut déraper d'un jour à l'autre... mais personne ne l'écoute, elle n'a que 5 ans. Elle n'a que 5 ans et pourtant, d'instinct, elle sait que cette situation qui touche ses parents n'en restera pas là. Elle à peur, mais ses parents aussi ont peur, alors que doit-elle faire pour ne plus être effrayée? La solitude revient mais cette fois les enjeux sont plus importants qu'une simple partie de marelle dans la cours de récréation. Non, elle a peur et elle sait du plus profond de son âme que cette peur ne la quittera pas. Les hommes deviennent fous pour des morceaux de papiers verts du coté moldu, et pour une primauté de sang chez les sorciers. Et dans un dernier espoir de liberté et de patriotisme, ses parents l'entrainent douce enfant qu'elle est dans un dernier tourbillon. Proche du but, Andreï et Mackenzie savent qu'il n'y a plus rien a faire pour empêcher la chute, et ils s'en réjouissent. Alors que la famille Iankovitch marche en savourant leurs instants de liberté, des bruits sourds retentissent. Plus rien... c'est l'enfer autour d'elle. Des cris, des gens qui filent, courent, grouillent autour d'elle. Aileen hurle, elle cherche son père qui à disparu dans la fumée. Sa mère lui tient la main.
“ Maman!” crie t-elle pourtant sûre que personne ne l'entendra puisque déjà un bruit épouvantable fait trembler les rues. Des larmes coulent le long de ses joues, elle aperçoit son père à terre... elle lâche la main de sa mère et cours vers lui.
“Papa!” il ne répond pas. Du sang s’écoule de sa tête et s'élargit de plus en plus.
“papa...” répète-t-elle sachant qu'il ne répondra pas, il ne répondra plus. Quelque chose se brise à coté d'elle sa mère s'écroule dans un dernier cri, une pierre vient de fracasser le crâne de sa génitrice, puis plus rien. En quelques minutes toute sa vie venait de s'écrouler. Quelques minutes plus tard, le silence était revenu. L'émeute entre deux groupes moldus aux idées opposés a cessé. Tout s'était calmé, la petite fille attrape la main de sa mère, essaie de la réveiller, en vain. Une vague l'envahit et l'empêche de respirer, ça brûle dans tout son corps, elle ne voit plus rien, ne comprend plus rien... elle n'a qu'une envie, c'est de rester là, elle veut hurler! Taper du poing, les faire revenir. La jolie petite rousse s’écroule sur leur corps, et regarde autour d'elle... Personne d'autre ne semble avoir été touché.. ses larmes l’empêche de bouger. Elle reste là tremblante, choquée, victimes de la folie humaine, morts pour rien. Une main lui attrape le bras. Un militaire la porte dans ses bras, caressant ses cheveux essayant de la rassurer. Elle ne se souviendra jamais de son prénom, mais encore aujourd'hui, elle se remémore la douceur dont il a fait preuve face à l'abomination qui avait touché ses parents, face à l'être désespéré qu'elle était.
Une semaine plus tard, c'est dans un lit d’hôpital qu'elle regarde la télévision, encore sous le choc des récents évènements. Elle veut appeler son père et sa mère puis réalisent qu'ils ne sont plus là. Aileen regarde par la fenêtre de l’hôpital, elle se met à pleurer et supplie le ciel que quelqu'un lui rende ce qu'elle a de plus cher quitte à échanger sa petite âme chétive qui sans ses parents ne vaut plus rien. Les images défilent à la télévision, l'homme que ses parents soutenaient parle, elle ne comprend pas tout . Pourtant, c'est la petite rouquine qui devra vivre avec cette journée toute sa vie, peut-être n'y a t-il pas eut beaucoup de tragédies, mais pour la petite fille, tout ne sera jamais plus comme avant. On toque à la porte. Faible, elle tourne la tête vers la source du bruit. Une femme entre et sourit a la fillette
“ Bonjour Aileen.” “bonjour Madame” répond-elle de sa voix fluette et fatiguée.
“ Je m’appelle Elena Beckinsale, Je suis venue te parler...” tandis que la femme face à elle prend place et commence à lui parler, la petite fille sent quelque chose lui tordre les entrailles, la peur revient. Elle n'a plus personne.
“.. tes parents étaient sorciers comme tu le sais et en cas où ils leur arriveraient quelque chose, ils voulaient que tu ailles dans un endroit avec d'autres enfants... comme toi vois-tu.”. La petite relève les yeux et fronce les sourcils.
Entendre parler de ses parents lui fait mal, elle à le cœur qui hurle. Des larmes roulent sur ses joues, silencieuse, elle acquiesce. Quelques jours plus tard, elle est envoyée dans un orphelinat en Angleterre, c'est la première fois qu'elle voit la terre de sa mère, la dernière fois qu'elle voit la terre de son père.
Maman n'est plus là, papa non plus. La Russie a laissé son manteau blanc loin de la petite roussee, qui se retrouve à présent loin de sa maison. Loin du froid de décembre.
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Une année passa... Bien qu'elle parlait déjà anglais grâce à sa mère native de la grande Bretagne, elle eu du mal au début, lorsqu'elle ne trouvait pas ses mots, sa nurse prenait le relais. Les jours défilaient lentement. Aileen se remettait difficilement de la perte de ses parents. Les autres enfants étaient tous gentils avec elle, ils étaient tous dans le même cas qu'elle ce qui renforçait leurs liens respectifs. La jeune russe était discrète, jamais elle ne s'était faite punir à l'orphelinat. Elle faisait chacune des corvées qu'on lui disait de faire avec une extrême douceur, elle se sentait redevable aux femmes qui menaient l'orphelinat, sans elles, elle ne savait pas où elle en serait. La fillette était très souriante, elle affichait toujours un sourire sur ses lèvres quoiqu'il advienne comme si rien de plus ne pouvait l'affecter, ce sourire si chaleureux et ses airs doux lui attirait toujours beaucoup d'affection de la part de ses camarades. Elle même faisait toujours tout ce qu'elle pouvait pour leur rendre toute l'affection qu'elle pouvait. Dès qu'un des autre enfant avait un problème quelconque, c'était vers elle qu'il se tournait, sûr qu'elle l'écouterait et qu'elle se démènerait pour résoudre son problème. Pourtant, au fond de son âme, elle ne pouvait oublier cette fameuse journée où elle avait tout perdu. Ce fut du haut de ses cinq ans qu'elle se jura de ne jamais faire le quart du mal qu'elle avait ressenti, c'est à cet âge qu'elle se promit de rester loin de toutes sources de malheur. Elle n'aimait pas la guerre, et quoiqu'on fasse pour la pousser à bout, elle n'arrivait pas à se montrer cruelle et préférait tout prendre sur elle, certaine qu'elle paierait le prix de ses efforts dans cette vie ou dans l'autre. À l'heure actuelle la petite Aileen ne savait pas encore ce qui l'attendait et pourtant.
Elle ne savait pas ce qui se passait dehors. Elle se demandait ce que devenait le sorcier, le mage noir que ses parents avaient tant redouté.
Il lui arrivait fréquemment de repenser à tout ces gens qui avaient marqués sa vie, s'accrochant à ce qu'ils leur avaient apporté de bon dans son coeur, certaine que c'est en s'accrochant au bien qu'on finissait par chasser les démons. La rage ne faisait qu'accroitre le sentiment d'abandon. Elle songea d'abord à tout l'amour que ses parents lui avait donné, mais également à ce sans abris qui lui souriait d'un air reconnaissant a chaque fois qu'elle lui tendait son goûter de sa main douce, elle repensa à Stanislas qui lui avait prit la main alors qu'elle était seule... qu'était-il devenu? Puis ce militaire qui l'avait,d'une certaine façon, sauvée qui dans cet enfer l'avait rassuré alors qu'il ne restait plus que des ruines de sa vie. Il y avait des choses qui valaient le coup qu'on se batte pour elles, même si elles paraissaient insignifiantes. Aileen était consciente que beaucoup trop de personnes s'acharnaient à trouver le bonheur dans des choses superficielles comme l'argent, la gloire et le pouvoir mais elle avait comprit que c'étaient les choses les plus simples qui faisaient que la vie pouvait être belle. Optimiste, la petite fille ne cherchait rien d'autre l’épanouissement à partir de sourires, d'amitié et de solidarité avec les autres enfants.
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Un matin, alors que la petite rousse n'avait que 5ans, un couple vint a l'orphelinat. Aileen avait vu quelques enfants partir avec une famille au court du court séjour où elle avait été là. A chaque fois que la rumeur circulait comme quoi un couple recherchait un enfant à adopter, c'était la folie dans les couloirs de l'orphelinat. La jeune fille quant à elle était toujours très heureuse lorsque l'un de ses amis trouvait une famille, aucune jalousie ne la rongeait contrairement aux autres enfants qui semblaient déçus de ne pas avoir été adoptés. Peut être qu'elle était trop petite pour comprendre après tout.
Le couple Anglais passa quelques heures à jouer avec les enfants. La fillette les trouva si chaleureux que son cœur se serra... ils ressemblaient tant à ses défunts parents. La journée passa vite et à la fin de l'entrevue, le couple demanda à voir la blondinette seuls à seuls. Aileen apprit donc leurs noms : Mr et Madame Jack et Ruth Callaghan, était sorcier l'autre moldu. Ruth était Auror tandis que Jack travaillait dans une boutique de livre à Londres. Quelque chose toucha les Callaghan chez la filette, peut-être était-ce cette lueur d'espoir dans l'âme, ou bien cette bonté présente dans chacune de ses petites mains ou encore la fragilité qu'elle semblait dégager tout en gardant un sourire omniprésent sur son visage. Quoiqu'il en soit, quelques jours plus tard la procédure d'adoption était lancée et en à peine 6 mois, le petite fille devint une Young, Aileen Callaghan. Reconnaissante, la petite fille les considéra comme de dignes parents tout en n'oubliant pas ceux qui lui avaient donné la vie. Son arrivée à la maison se fit dans la joie et la bonne humeur, seulement la jeune russe resta cacher derrière la jambe de sa nouvelle maman à son arrivée impressionné par ce qui l'attendait dans le salon. Non pas un animal, ni un cadeau mais un petit garçon un peu plus âgé qu'elle. Un grand frère, c'était donc lui son grand frère. Le petit garçon s'approcha d'elle les mains posées sur ses hanches l'air supérieur, après l'avoir inspecté de haut en bas il lui tandis la main et lui dit haut et fort:
" Je suis Ethan ton nouveau grand frère ! "_____ ♔ _____
Les enfants grandissent toujours très vite, Aileen ne fit pas exception à cela. Elle savait enfin mieux parler l'anglais, peut-être pas de la meilleure manière qu’il soit mais elle s’exprimer toujours de manière compréhensible. Elle aimait à regarder les choses grandir autour d’elle, elle s’émerveillait d’un rien, vraiment. Eveillée, la petite Aileen déteste aussi qu’on lui dise quoi faire, tout cela est surement en lien avec le fait qu’elle est très curieuse du monde.
C’était lors d'un été quand elle découvrit les joies de la baignade. De toutes les surfaces qu’elle avait eu la chance de toucher, celle-ci était différente. L’eau glissait sous son petit corps, tandis que sa mère la retenait pour ne pas qu’elle se fasse engloutir par cette substance qui lui échapper totalement. Elle avait assimilé l’eau a une boisson, et non pas à quelque chose dans lequel on peut s’amuser. Aileen laissait échapper de petit rire curieux et amusés, elle frappait la surface lisse de l’eau et éclatait de rire avant de refrapper l’eau plus fort et de s’éclabousser le visage. Surprise, elle ne sut trop si elle devait rire ou pleurer puis finalement, elle trouva cela suffisamment amusant pour recommencer et en déduire qu’elle pouvait rire. Elle tourna un œil curieux quand elle entendit des cris de son frère et sa cousine. Ethan passait le plus clair de son temps chez tante et son oncle ou à la bibliothèque, la petite rousse ne comprenait pas vraiment ce qui poussait Ethan a fuir leur parents. Pourtant il était gentil Ethan, il prenait soin d'elle, comme ce jour où quelqu'un l'avait embêtée à la récréation et où, tel un super héro il avait donné une bonne correction à l'autre garçon. Ethan était son super héros voilà tout, bien qu'il y ai eut quelques mésaventures entre eux comme le soir où il l'avait ramenée à l'orphelinat avec une valise. Ce soir là, Aileen avait pleurée toutes les larmes de son petit corps s'accrochant à la jambe de son grand-frère. Elle fronça les sourcils et Ruth se dépêcha de la rassurer en lui susurrant d’une voix délicate qu’ils ne faisaient rien d’autres que s’amuser. La petite fille hocha la tête et se détendit. Ses parents étaient toujours très surpris de voir à quel point leur plus jeune enfant avait une capacité de compréhension assez incroyable pour son âge.
Sa mère et elle finirent par sortir de l’eau, laissant la piscine aux deux ainés qui continuaient de chahuter.
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«- Aileen tu as bien pensé à prendre des pulls ? Il fait froid a Poudlard hein, malgré la robe de sorcier »« - Maman ! Je ne suis pas stupide ! Et oui, j’ai tout ce qu’il faut ! »Aileen embrassa la joue de sa mère et enlaça son père avant de monter rejoindre sa cousine et Ethan dans le Poudlard express. Elle fit quelques signes des mains à ses parents, affichant un grand sourire qui s’étalait sur tout son visage angélique et attendit patiemment que le train démarre. Dans les wagons, tout le monde parlait, tous étaient enthousiastes de commencer une nouvelle année dans cette école historique. Lili elle, n’avait pas tellement envie de quitter le confort de chez elle, mais elle était grisée à l’idée de se rendre à Poudlard. Elle attrapa son journal intime et se laissa glisser dans sa propre sphère d’intimité, lançant des coups d’œil autour d’elle afin d’être sure que personne ne s’intéressait à ses mouvements. Évidemment Ethan était entrain de discuter avec ses amis, il avait déjà intégrer Poudlard 2 ans plus tôt et entré en 3ème année. Après quelques minute a griffonner la petite fille aperçut d'autre personnes dans le wagon. Une jolie brune ainsi qu'une petite rousse de son âge, en écoutant leur conversation elle comprit que les deux jeunes filles. Aileen attrapa dans son sac les bonbons que sa mère lui avait préparé pour le voyage, elle en tendit un a son grand frère qui la remercia et se retourna vers les deux autres filles.
" Vous en voulez un ?" dit elle le rouge lui montant déjà aux joues. La petite rousse attrapa le bonbon en lui lançant un merci chantonnant et avec un sourire radieux elle lui dit :
" Moi c'est Opale " . Aileen ne le savait pas encore mais une grande amitié était née.
L'avenir était embrun de mystère et c'est sans doute cela qui attirait la jeune fille : le mystère. Tous semblaient joyeux autour d'elle, elle lança même un sourire à ses futurs camarades. Certains lui répondirent, d'autre détournèrent le regard. Elle s'en fichait bien au fond de se faire des amis ou on, elle n'était pas vraiment là pour ça.
C'est une fois arrivée dans le château que le regard de la fillette se fit plus ébahie encore. Jamais elle n'avait vu quelque chose de semblable. Elle avait beau savoir qu'elle était une sorcière depuis déjà longtemps, la grande salle avait quelque chose qui dépassait l'entendement même pour une sorcière. Elle laissa son regard parcourir le plafond, et observa le vieux chapeau rapiécé sur un tabouret tandis qu'un professeur faisait l'appel. Sa mère lui avait parlé de ce moment là, c'était la répartition. Elle avait hâte de savoir dans quelle maison elle irait. Quand vint son tour, Aileen grimpa sur le tabouret et ferma les yeux.