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A cry in the night [Aldous]

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A cry in the night
Brume & Aldous
I heard a cry in the night,A thousand miles it came,Sharp as a flash of light,My name, my name!

Un dernier coup d’œil envoyé à l’intérieur de son dortoir  avant de sortir. C’est le cœur de la nuit et Brume devrait dormir profondément. Evidemment ce n’est pas le cas. Au contraire elle s’apprête à sortir. A partir une fois de plus. Non pas qu’on la remarque jamais. Elle se glisse dans les ombres avec une habileté confondante. Personne ne la voit. Personne ne l’entend. Autour d’elle ses camarades dorment comme des bienheureuses. Mais pas Brume. Elle s’est réveillée avec la peur au ventre et les larmes aux yeux. Comme d’habitude. C’est si habituel que ça en deviendrait presque lassant. Presque évidemment. Mais il y a quelque chose ce soir dans ses yeux. Qui domine la douleur, le désespoir et toutes les milles et unes autres émotions qu’elle peut bien ressentir. C’est l’épuisement. Elle est fatiguée, Brume. Fatiguée de ne pas pouvoir oublier. Fatiguée d’avoir toujours envie de hurler.

Fatiguée d’avoir mal.


Et ses grands yeux bruns semblent un peu plus vides. Un peu plus perdu. Mais elle se ressaisit un petit instant. Il faut faire vite. Brume a pris la mauvaise habitude de se glisser hors de son dortoir relativement régulièrement. Dès que le poids du monde semble peser un peu trop lourd sur ses épaules. Dès que les tendres mots de sa sœur reviennent la hanter et qu’elle ne sait pas comment réagir. Assez souvent donc. Bien sûr elle sait pertinemment qu’elle ne devrait pas. Que cela ne lui ressemble pas. C’est une bonne élève Brume, une de ces gamines qui ne parlent pas beaucoup mais qui respectent les règles et ont des bonnes notes. Une de ces élèves auxquels les professeurs vont se référer lorsqu’ils citeront un exemple de bon élève mais qu’ils auront oublié dans quelques mois parce que finalement … ces élèves n’ont rien de remarquable. Mais sortir en douce c’est quelque chose qu’elle fait depuis des années Brume. Bien avant Poudlard. Même si elle, elle appelle ça s’enfuir.

C’est l’un de ses rares talents d’ailleurs. Ça et le violon. Pour se déculpabiliser elle se rappelle que ses parents disaient toujours qu’un talent devait s’entretenir … quel qu’il soit. Et c’est ce qu’elle fait. Elle se glisse dans les couloirs, contre les murs sans faire aucun bruit. Une ombre de plus au milieu de l’obscurité. Elle se rend toujours au même endroit. Une salle vide. Assez loin de la salle commune pour être tranquille. Pas assez loin pour ne pas pouvoir y revenir rapidement. Brume presse le pas. Cet endroit c’est son sanctuaire. Le seul ou elle peut craquer sans que personne ne la voie. Parce que même si Brume a toujours l’air sur le point d’exploser, même si elle ressemble à une funambule tanguant dangereusement sur son fil, personne ne l’a jamais vue tomber. A part Yassen … accidentellement. C’est une part d’elle-même qu’elle garde sous contrôle. Presque. Sa sensibilité est à fleur de peau, sa douleur écrite sur ses traits. Mais ses pleurs ? Ses larmes, elle les garde pour elle.

Mais ce soir-là, elles commencent déjà à couler sur son visage. Roulent contre la peau douce de ses joues. La brune serre les poings jusqu’à ce que ses ongles forment des marques rougeâtres en demi-lunes dans la chair de ses mains. Ses pas s’accélèrent encore un peu. Brume ravale ses larmes et tente de se contrôler. Tant et si bien qu’elle n’entend qu’un peu trop tard le bruit qui résonne derrière elle. Jusqu’au moment où elle se voit éclairée de plein fouet par une baguette. Et à ce moment-là un seul mot lui vient à l’esprit, clamé haut et fort dans sa langue maternelle. « Merde ! ». A la réflexion peut-être pas le meilleur moyen de commencer une conversation. Mais elle est au-delà de ça Brume. Ses yeux sont encore rouges et gonflé mais surtout ils sont vides. Encore une fois, elle est simplement trop fatiguée. Alors elle ne fait même plus semblant d’en avoir quelque chose à faire. Son ton est plat et presque neutre lorsqu’elle prend la parole. Ce qui en soit en révèle presque plus que si elle avait dit la vérité. « Je suppose qu’il n’y a aucun moyen pour que vous me tourniez le dos et repartez d’où vous êtes venu ? » Avec la lumière sur elle, Brume ne sait même pas à qui elle parle. Mais très sincèrement ? Elle s’en moque …
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A Cry in the Night
Aldous B. Koch & Brume L. Argence

ϟ 5 Avril 2000 - Cachots  


J'marche. C'soir comme tous les autres. A pieds nus, comme chaque nuit. Y a personne qui m'suit, personne qui m'voit. A c't'heure, les profs dorment tous, les bureaucrates aussi. Y a plus qu'nous, les Aurors, qui patrouillent dans l'château. Tout l'monde pionce. Mais pas nous. Comme d'hab. C'est pas comme si j'd'vais lutter contre l'sommeil d'toute façon. Moins j'dors, mieux j'me porte. J'tiens ma baguette dans ma paume, sans la moindre lumière. Mes yeux aciers s'sont habitués à la nuit, et j'vois mieux comme ça qu'avec un foutu Lumos en pleine gueule. C'est tout con aussi, dans la nuit, y a pas d'ombres pour s'cacher, alors qu'si tu sors un spot de lumière, y a tout un pan du monde dans l'quel tu peux disparaître. On dit qu'les ombres naissent d'la nuit, mais c'est pas vrai. Les ombres naissent d'la lumière. Ombre. C'pas l'moment d'commencer à penser à elle et à ses foutus grands yeux d'biches qui m'tordent le bide quand elle m'regarde. Comme si elle savait tout. Comme si elle pouvait lire en moi, tout au fond, dans les profondeurs, et voir s'qu'je planque d'noir et d'sale. Elle a trop d'pouvoirs sur moi, foutue Ombre, et j'aime pas ça. J'aime pas ça du tout. J'me mords la lèvre. J'me concentre sur la sensation du marbre froid sous la plante d'mes pieds. Et j'plisse les yeux dans l'obscurité. Scruter. Surveiller. Rien laisser au hasard. Pas l'droit à l'erreur. Même sur une mission aussi débile et conne. Parc'qu'en fait, tout c'bordel est entrain d'prendre une sacrée ampleur. J'entends presque mon vieux mentor, Merlin ait son âme. "J'vous l'dis, la prochaine fois, y aura des morts". Sacré Fol-Oeil. Même aujourd'hui, tu t'serais pas trompé.

Il continue à arpenter les couloirs inlassablement, focalisant toute son attention sur les moindres détails qui pourraient être anormaux. Oui car comme ses derniers sombres pensées l'avaient confirmé, depuis quelques temps, il prenait sa mission à Poudlard beaucoup plus au sérieux. L'annonce de la découverte d'un corps retrouvé sans vie n'avait pas filtré. Pas au delà de la troupe d'Aurors et du corps enseignant. Mais c'était suffisamment grave cette fois pour que la surveillance s'intensifie et qu'une enquête officielle soit lancée. Les disparations se limitaient auparavant à cela. Aujourd'hui, s'ils commençaient à retrouver des cadavres, l'affaire allait grandement se compliquer. Toute l'équipe était à cran, d'autant plus qu'Aldous refusait de travailler en équipe avec ses collègues. Il estimait que la plupart d'entre eux étaient trop jeunes, trop inexpérimentés, trop fraîchement sortis de l'école. Trop prétentieux et trop sûrs d'eux aussi. Ils n'avaient pas tous connus la guerre. Pas aussi directement que lui. Aldous se considérait plus digne et plus fort par ce qu'il avait traversé, ce qu'il avait subi. Comme si son histoire, son enlèvement, lui donnait une légitimité que les autres n'avaient pas à ses yeux. Il préférait enquêter seul, à sa façon. C'est toujours ainsi qu'il avait travaillé et ça ne risquait pas de changer. Son opiniâtreté n'en était que décuplée et son temps de sommeil réduisait comme peau de chagrin. Son visage, plus marqué que jamais, lui donnait l'impression d'avoir pris dix ans en quelques mois, sans parler de la balafre qui accentuait considérablement sa mauvaise mine.

Soucieux. C'est c'qu'elle disait Ombre. Qu'j'avais l'air soucieux. Forcément, si c't'épidémie de merde commençait à laisser des cadavres d'gosses sur son ch'min, j'risquais pas d'péter la forme. D'jà qu'j'étais pas du genre enjoué, de base ... Manquait plus qu'ça pour m'ach'ver. J'virais parano encore plus qu'd'habitude. J'surveillais d'autant plus les quelques gamins qu'j'aimais bien. Maddox. Orion. Azarova. Greengrass. Comme si j'me sentais presque responsable d'eux. C'est surtout qu'vu l'bordel qu'devenait Poudlard en c'moment, j'préfère être vigilant et prévoyant, qu'me ramasser encore une droite en pleine gueule en en voyant crever un sous mes yeux. Eux quatre ou des autres d'ailleurs. On a pas à mourir, quand on est qu'un gosse. L'injustice m'révolte plus qu'le fait d'être coincé ici et d'pas pouvoir chercher librement c'qui m'hante moi. C'qui m'grignote les entrailles et laisse croupir la vengeance au fond d'mes tripes, macérée bien trop longtemps pour qu'elle soit pas destructrice quand elle sortira. J'gratte un peu ma barbe. J'sens la pesanteur réconfortante d'ma clope sur mon oreille et mes ch'veux plus longs qu'd'habitude qui m'caresse la nuque. Et toujours le froid sous les pieds. Une seconde, j'entends un craquement. Un peu plus loin. Dans un couloir parallèle. J'm'arrête, j'ferme les yeux et j'écoute. Une respiration. C'est lointain mais c'est là. Il y a quelqu'un qui rode. Quelqu'un de discret. J'parcours les derniers mètres qui m'sépare des bruits qu'j'ai perçu, comme un Sioux à l'affût d'sa proie dans la plaine, comme chassait mes ancêtres. Mes pieds nus font pas l'moindre bruit et quand j'arrive à mi-hauteur du couloir, j'allume ma baguette d'un sortilège informulé. Lumos.

Elle est là. Comme une biche prise dans la lumière des phares sur une autoroute moldue. La lumière l'éblouit et un juron en français retentit. Aldous ne parle pas cette langue, juste quelques bribes, mais il a saisi l'idée. La voix est fluette bien que profondément creuse. Une élève. Il la détaille dans les rayons perçant de sa baguette qui scintille farouchement. Ses yeux sont rouges, ses joues émaciées, son visage lisse du moindre effroi provoqué par cette rencontre mais hanté par quelque chose de plus profond, de plus sombre. Une souffrance aux creux des tripes qui font se reconnaître ceux qui la partage, peu importe la raison. Mentalement, Aldous fait défiler dans sa tête les dossiers des élèves pour identifier celle qui est devant lui. Une Beauxbâton. Poufsouffle. Sixième ou septième année. Argence. Impossible de se souvenir de son prénom. Il ne l'avait jamais croisé, comme si elle était aussi évanescente que de la brume. Brume. C'était ainsi qu'elle s'appelait. Sa voix sort finalement de sa gorge avec un aplomb et une insolence qui plaisent immédiatement à l'Auror qui ne ressent bizarrement nulle fureur à la trouver ainsi se promenant, hors de son lit, à une heure si avancée de la nuit. Non, à cet instant, elle n'est pas une élève qui se rebelle contre le règlement. Elle est une autre âme abîmée que la nuit hante trop fort et qui s'échappe des méandres tortueux du sommeil pour survivre. Presque immédiatement, Aldous éteint sa baguette.

"Non aucune chance en effet, Argence. Tu vas v'nir avec moi."

Pas d'discussion. Pas ici. J'ai croisé son r'gard. Une seconde. J'ai capté qu'ça servait à rien d'la neutraliser ou d'lui gueuler après. Y a d'l'intelligence dans ses yeux, derrière l'rideau d'souffrance et d'larmes. Bien assez pour pas qu'j'lui parle comme à une angoisse. D'toute façon, j'en peux plus d'tourner en rond comme un fauve en cage. J'la guide dans l'sens opposé. Y a plusieurs salles par delà les cachots. Pour parler. Pour prendre l'air. Elle marche devant. J'lui laisse pas l'choix et j'garde ma baguette pointée dans son dos. Pas sur elle. Mais sur c'qui pourrait v'nir de devant. J'préfère la protéger d'c'qui peut v'nir d'derrière en la protégeant d'mon corps, et d'devant par la magie. On avance à tâtons, s'habituant à la pénombre en montant vers la surface. L'sol est d'plus en plus chaud sous mes pieds. On r'monte. Un escalier qu'a pas la force d'être capricieux. Un autre plus escarpé où ma paume effleure l'bas d'son dos pour la guider vers la droite. Y a une salle plus loin. Qui donne sur une petite cour. Pour pouvoir parler. Pour pouvoir prendre l'air. J'lui décroche pas un mot. Elle non plus. Accord tacite. J'la pousse encore une fois pour qu'elle tourne à gauche, puis à droite. Les portes s'ouvrent d'vant nous sans qu'elle ait b'soin d'les toucher. On dirait un pantin désarticulé, Brume, qu'avance aveugle, guidée par son marionnettiste dans l'ombre. Qui tomb'rait surement par terre si on coupait ses fils, Brume, qui se relèverait peut être. Peut être pas. J'ai un frisson glacé qui m'coule sur l'échine.

Il ouvre une dernière porte par laquelle ils s'engouffrent. Il la verrouille, insonorise la pièce et sort des poches de sa veste plusieurs instruments de surveillance magique qu'il dépose consciencieusement comme une barrière de protection autour de la fenêtre immense qui donne sur un balcon épousant la forme d'une des tourelles du rez-de-chaussée. Il sent déjà la morsure plus douce du froid d'avril et la lueur de la lune qui éclaire la pièce. Elle a du ouvrir, Brume, et se glisser dans l'étreinte de la brise qui enlace ses épaules. Aldous se retourne lorsque tout est en place. Il la regarde un moment évolué sans chercher à comprendre ce qu'elle fait. Il reste à distance, dans l'encadrement de la porte, scrutant le ciel étoilé avec un regard morose. Peut être qu'il peut se pardonner cette nuit. De ne pas faire son travail, de délaisser la surveillance de l'école. D'être un monstre, d'être soumis à ces démons insidieux qui dictent sa vie et dirigent son âme. Parce qu'il a l'impression d'offrir à Brume un petit écrin de liberté qui lui est vital. Une bouffée d'oxygène quand menace l'asphyxie. Il s'approche finalement. Il ne dit toujours rien. Il s'avance jusqu'au bord d'un rempart crénelé. Il s'assoit, dos au vide, et glisse sa paume le long de sa cicatrice jusqu'à attraper entre ses doigts la tige de tabac qu'il cale entre ses dents. Un informulé l'allume alors que la première bouffée s'infiltre dans ses poumons, dilatent ses alvéoles en incendiant sa gorge avant de sortir par sa bouche ouverte. Comme de la brume qui plonge dans la nuit et s'évanouit après la danse voluptueuse de quelques volutes blanches. Il pose pour la première fois ses prunelles acier sur l'élève et cherche à capter son regard.

"Alors, qu'est-c'que tu fous hors de ton pieux à c't'heure là ? T'as beau être habile pour t'faufiler, tu t'doutes bien qu't'as rien à branler là ..."

Une remontrance. Mais que pourrait-il bien dire d'autre ? C'est avec ses yeux qu'il interroge son âme de la véritable question : Et toi, Brume, pourquoi souffres-tu ainsi ?.
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Brume & Aldous
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La situation pourrait difficilement être pire. Son visage est souillé par les larmes. Ses poings serrés cachent à peine l’endroit où ses ongles ont pénétrés sa chaire. Le sang est à peine sec. Elle a l’air perdue. Désemparée. Vulnérable. Elle est. Et quelqu’un d’autre le sait. Un auror comme si cela ne suffisait pas. Et évidemment il l’a surprise hors du dortoir en plein milieu de la nuit. Si elle en était capable l’embarras lui brûlerait les joues. Mais au lieu elle ne ressent qu’une vague d’irritation. De colère presque. C’est soit ça ou s’effondrer. Et elle ne peut plus s’effondrer. Pas en face de lui. Plus maintenant. Alors elle retient le hurlement qui racle et qui frappe contre sa gorge. Se contente juste d’enfoncer ses ongles un plus profondément. La douleur la ramène un peu plus à la réalité, l’ancre sur place, comme une amarre l’empêchant de dériver. Elle ne dit rien Brume, elle n’a pas envie de parler. D’ouvrir la bouche. Sinon l’horrible hurlement va sortir amenant avec lui toute sa détresse et tout son désespoir.

Tout ce qu’elle garde secret et refuse d’admettre.

Impossible en somme. Brume se contente donc de plisser les lèvres lorsqu’il balaie d’une phrase sa propositions. Non pas qu’elle ait pensé une seule seconde que cela pouvait marche. Espérer peut-être, mais la jeune fille sait pertinemment que l’espoir est pour les imbéciles. Un mensonge si énorme que même-elle n’y croit plus. Alors elle se contente de le suivre. Un peu mécanique. Chaque pas tirant un peu plus sur d’invisibles cicatrices. Ses yeux sont fixés au loin, sur un point qu’elle ne voit même pas. Une vraie poupée animée. Il y avoir des conséquences à son action, la poufsouffle le sait. Mais elle s’en moque aussi. Ce n’est pas une punition qui la fera s’arrêter. Ou qui la poussera à reconsidérer ses actions, même un renvoi ne réussirait pas à faire cela. Elle s’en moque tout simplement. Ce soir elle se moque de tout, de ce qui peut lui arriver comme de ce que demain amènera. En vérité la seule envie qui la parcourt en ce moment même, c’est celle de repousser l’auror. Koch. Aldous. Et de partir en courant. Pour être seule. Vraiment seule. Mais au final elle n’a même pas la force de faire cela. Alors elle se contente de lui suivre en silence.

Il la conduit dans une pièce et commence à sortir milles et un instrument qu’il dispose de manière organisée. Brume ne sait pas pourquoi, ne connait pas la moitié d’entre eux et elle s’en moque bien. Au lieu elle détourne le regard et se coule jusqu’à la fenêtre qu’elle ouvre en grand. L’air est glacé, sans trop de surprise pour une nuit d’avril en Ecosse. Mais le froid qui l’entoure la fait se sentir vivante. Du moins autant que faire se peut. Avec la nuit étoilée autour d’elle, Brume pourrait presque oublier qu’elle est enfermée dans une pièce avec un auror, juste après avoir été surprise en essayant de quitter le château de nuit. Presque. Car il prend de nouveau la parole et avec reviens l’irritation. C’est presque drôle. En d’autres circonstances Brume aurait été terrifiée ou fascinée par l’auror. Mais ce soir il ne fait que l’ennuyer.« J’avais envie d’être seule » Les yeux fermement plantés dans ceux de l’adulte. Un pas de chance résonne dans l’air presque aussi sûrement que si elle l’avait prononcé. « Et bizarrement, avoir un peu d’intimité dans une école ou des cours ont lieu toute la journée et ou les dortoirs sont en communs est … relativement compliqué » Elle hausse les épaules. Comme si elle était forte alors qu’elle ne ressemble qu’à ce qu’elle est. Une enfant brisée. « La nuit en revanche. C’est tranquille » De nouveau un regard en coin, plein de ce qui ressemble à s’y méprendre à de la colère. « Comme vous le dites je suis bonne pour me faufiler donc normalement … je peux être tranquille … mais pas toujours » les derniers mots sont uniquement murmurés.

De nouveau elle hausse les épaules. De nouveau le regard d’indifférence. « Et qu’est-ce que ça fait ? Que j’ai le droit d’être là ou pas ? J’ennuie personne, la preuve la majorité du temps on ne me voit même pas. » C’est une ombre Brume. Invisible. Cachée. Elle se détourne des yeux gris qui semblent la sonder d’un peu trop près. Comme s’il voyait vraiment. Alors elle rajoute un peu d’insolence dans ses propos. Elle ne veut pas se laisser approcher. Ne veut pas avoir la chance de se laisser réconforter. « Et puis au moins je vous donne quelque chose à faire. Toutes ces rondes à rien faire, vides de sens. Vous devez vous ennuyer. » Elle ne devrait pas Brume. Mais si la détresse est dans ses yeux, la rage est dans ses mots. Parce qu’elle ne sait plus quoi faire d’autre.
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