Lumos


Les gobelins de Mumblemumps
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Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
Découvre tout ici
L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
Jette un oeil au nouvel épisode !
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Nous manquons d'Aurors à Poudlard et à Pré-au-Lard, de Professeurs et d'habitants de Pré-au-Lard
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Sabal de Vandekeybus
Consumed by the shadows
Sabal de Vandekeybus
Personnel de Poudlard
Maison/Métier : professeur d'art à l'école poudlard, tel un prophète dans le désert le voilà à tenter d'apprendre à voir aux plus déterminés des aveugles.
Célébrité : jeffrey dean morgan
Pseudo : baba yaga Âge : 27 Parchemins : 375 Gallions : 106 Date d'inscription : 10/02/2017

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sabal & zirwya
Tu as du mal à vivre sereinement. La peur est présente, elle l'est constamment. Les souvenirs d'Azkaban frappent chaque soir à la porte de ton subconscient et voilà que tu te réveilles recroquevillé sur toi-même, tes phalanges blanches tellement tes points sont serrés. Tu es un être apeuré quotidiennement Sabal, et tu ignores comment aller mieux. Pourras-tu un jour réellement aller mieux ? Tu ne sais pas, tu en doutes. C'est une partie de toi, de ta capacité à être heureux, que tu as laissé entre les murs de cette prison. Jusqu'à ce que Circea te sorte de là, jusqu'à ce qu'elle t'extirpe et te traîne et te ramène à la vie. Es-tu vivant Sabal ?

Les murs froids de Poudlard ne te sont jamais d'un grand réconfort, tu aurais préféré le soleil froid mais présent de Berlin, celui de Wuppertal, ou de Essen. Le soleil en ces lieux sont toujours vibrants, d'une vitalité revigorante. Tu aurais bien eu besoin de reprendre ton souffle en ton pays d'origine. Pour te ressourcer, pour faire le deuil de ta vie passée. Tu ne retourneras plus jamais auprès des moldus. Tu les aime, tu les admire, tu les respecte, mais les côtoyer t'as déjà foutu en prison une fois. Pas deux. Parce que qui dit que demain un autre taré ne fera pas surface à son tour ? Tu fais attention à tout ce que tu dis, tout ce que tu fais. Personne n'est sensé savoir que tu as frôler les détraqueurs pendant des mois sans jamais voir la lumière du jour. Tu sens encore la moisissure certaines nuits. Elle est là et elle t'angoisse, elle t'étouffe. Peindre te soulage quand les nuits sont trop lourdes pour dormir. Le silence du lieu où tu enseignes est aussi réconfortant qu'il ne t'alarme. Le moindre bruit te fait sursauter, enclenche tes plus bas instincts de survie. Selon certains philosophes, l'instinct de survie a quitté l'Homme depuis belle lurette sous le poids des mœurs et des codes sociétaux. Toi, tu ne sais pas. Si tu n'en avais pas eu, est-ce que tu serais encore vivant à l'heure actuelle ? Ne te serais-tu pas laissé mourir contre les dalles glissantes et âcres de ta cellule ? Regardes-toi aujourd'hui, nourris, logé, employé, tu ne manques de rien. Il t'arrive de te demander si tu ne préférerais pas être mort. Puis l'idée s'en va aussi tôt qu'elle est venue. Non. Des gens sont morts durant cette guerre. Beaucoup de gens, et toi non. Tu dois honorer leur perte, tu dois rester et vivre. Tu dois arrêter d'avoir peur du moindre bruit et de la moindre ombre. Mais l'avenir te paralyse. T'as peur Sabal, et tu ne peux même plus le cacher dans tes toiles.

Le jour n'est pas encore levé, il ne le sera pas avant quelques heures. Tu ne dors pas. Le sommeil est parti, il ne reviendra que lorsque tu ne le voudras plus. C'est souvent comme ça que ça marche, c'est souvent pour ça que tu es heureux de n'enseigner qu'une option. Tes horaires de travail ne sont pas importantes. Il t'arrive de passer des heures sans croiser le moindre élève et ça te va. Tu n'es pas encore assez à l'aise avec ton statue de professeur. Ça te fait rire. Toi, un professeur. Tu secoues ta tête et retournes à ta peinture. La toile est posée au centre de ta chambre, sur le sol. Les lumières des bougies flottant autour de toi par magie embaument la pièce d'une aura tamisée. Vêtue d'un ba de survêtement noir et d'une chemise à carreaux rouge, tes doigts sont couverts de peinture. Bleu, blanche, noir, un peu de jaune. Tu passes ta main droite dans tes cheveux et démêle au passage quelques mèches qui s'étaient réunies sur ton front. Puis quand tu tends ta main gauche pour plonger tes doigts dans le bleu profond, ta respiration s'arrête. Tes doigts refusent de coopérer, ils ne bougent pas, ils ne se déplient pas. Figés en des serres dignes d'un aigle pestiféré. Non, pas encore. Tu essais de bouger, tu n'y arrives pas. Tu appuis tes bras sur le sol mais tu tombes, parce que tes mains ne retiennent rien. Tu ne sens plus rien le long de tes doigts et tu te relèves tant bien que mal. Tes mains, tu ne sens plus tes mains. La panique te transperce, elle crépite le long de ta gorge et de ton torse. Sans attendre, tu pousses la porte de ta chambre, tu ne peux pas la verrouiller, tes mains ne sauraient même pas tenir ta baguette. Tes pas font échos au silence dans les couloirs. Il devait être quoi...quatre heure du matin ?

S'il vous plait ! Je sens plus mes mains ! que tu clames en entrant en trombe dans l'infirmerie. Tu ne te souviens même pas avoir fait le chemin jusqu'ici, ton attention étant trop absorbé par le fait que rien ne se passait dans tes mains. Tu trembles, tu as peur. Tu crois entendre la porte du cachot s'ouvrir. Tu te retournerais que tu te retrouverais à nouveau face au geôlier à la bâte en bois. Pas tes mains, pas tes doigts. Pas ça. Ta tête, tes pieds, tout mais pas tes mains. Qu'il brise autre chose, qu'il détruise une autre partie de toi. Tes bras sont repliés contre torse, tu es pétrifié. Je sens plus rien. plus pour toi que pour le reste du monde. Tu sais pas si quelqu'un est là, tu sais pas si quelqu'un va venir t'aider. Est-ce que tu es encore tout seul Sabal ? Est-ce que tu es vivant Sabal ?
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sabal & zirwya
Elle avait les cheveux en bataille, un peu de bave ridicule qui coulait le long du menton comme un enfant à qui on aurait oublié d’essuyer la bouche après manger. Elle avait la joue gauche rouge écarlate et la trace d’un bouquin sur lequel elle avait négligemment posé sa tête. Sa bouche était ouverte et provoquait des ronflements terribles dignes d’un grand sonneur de cloche. La médicomage était tombée de fatigue. Après tout, la nuit était faite pour dormir, qui étaient ces idiots qui l’obligeaient à rester éveillée en cas d’urgence ? Elle rêvait de Poppy, elle la voyait dormir dans son lit douillet, elle, la chanceuse pour ce soir. D’un coussin moelleux. D’un feu de cheminée. Elle rêvait même de sa maison en Estonie, des chocolats chauds d’Olga, et de ces soirs restés au coin du feu à lire une dernière page de bouquin. Le confort à Poudlard n’était pas le même, il était même meilleur, pour ceux qui avaient la chance d’en profiter. Zirwya n’y dormait qu’une nuit sur deux, quand elle n’était pas de garde. Et encore, ses nuits étaient courtes, elle profitait de ce temps pour descendre dans les cachots, emprunter le chemin du laboratoire et rester près de ses chaudrons, de quelques malades, et des toilettes aussi parce que l'épidémie l'obligeait parfois à passer la soirée en compagnie de ces derniers. Elle commençait à se faire un peu mal Zirwya, parce que rien ne fonctionnait alors elle s’énervait. Testait parfois des recettes plus extravagantes les unes que les autres, pourvu qu’elle trouve un ingrédient, juste un, qui améliorerait son état. Et elle avalait le tout, sans se soucier des conséquences. Crampes et maux d’estomac étaient désormais ses mots d’ordre, sans parler de ces fameux toilettes qu’elle avait plus d’une fois re-décorés. Ce n’était pas joli à voir, non. Et Zirwya était bien contente que personne ne connaisse son véritable métier, auquel cas les conversations d’usage l’obligeraient à dire comment ça se passait et Zirwya n’avait même pas la force nécessaire pour inventer de bons bobards ou dissimuler la vérité.

Alors Zirwya s’était occupée de coucher tous les patients de l’infirmerie, avait tiré les paravents séparant les lits, puis elle s’était réfugiée dans le local annexe, n’avait pas oublié de laisser la porte entrouverte, et le sommeil l’avait gagnée en un rien de temps. De toute façon, le soir, tout était toujours calme. Depuis le début de l’année, elle n’avait pas eu à se plaindre, elle était restée debout pour pas grand chose. Le nuit, à l’heure où ils dormaient tous, elle n’avait rien à craindre, personne ne viendrait la déranger dans sa sieste. Mais soudain ses rêves se dissipèrent et elle sortit de sa torpeur. Elle renifla un peu et releva la tête. Elle regarda par l’entrebâillement de la porte : le jour ne semblait pas encore s’être levé. Ce n’était donc pas son horloge biologique qui l’avait rappelée à l’ordre. Alors quoi ? D’un revers de main elle essuya la bave au coin de sa bouche. Discrètement, elle souleva sa chaise pour ne faire aucun bruit et la recula. Elle se frotta trois fois les yeux et ouvrit enfin la porte. « Je sens plus rien. » C’est tout ce qu’elle entendit. Peut-être qu’on avait parlé avant, mais elle n’avait rien entendu mais sûrement quand même, parce qu’il fallait parler bien fort pour qu’elle se réveille, la Izlechen. Ses yeux voyaient encore un peu flous, alors elle se frotta une dernière fois les yeux. C’est là qu’elle découvrit Sabal, l’un de ses collègues. Il avait les bras recroquevillés tout contre lui. Elle ne comprit pas tout de suite ce qui lui prenait, Zirwya. « Chut pas si fort vous allez tous les réveiller. » murmura-t-elle. Elle ne sembla pas analyser la gravité de la situation. Elle s’avança vers lui à pas de loups, regarda rapidement autour d’elle pour vérifier qu’aucun élève ne s'était tiré du lit, puis elle posa sa main dans le dos de Sabal et l’entraina jusque dans le local. « Asseyez-vous là. » C’est sans doute parce qu’elle était la plus jeune de l’équipe que Zirwya n’osait jamais tutoyer ses collègues, mais elle n’y pouvait rien, elle n’avait pas l’habitude. Rapidement, elle attrapa sa baguette posée sur le bureau et la pointa en direction des chandelles. Un coup de baguette et rien ne se passa, deux coups toujours rien. Finalement Zirwya prononça la formule et les chandelles s’allumèrent et commencèrent à flotter dans la pièce. Sa magie lui faisait encore défaut. Cette fois, elle se rendait bien compte qu’elle n’arrivait plus à maitriser les sortilèges informulés. A la lumière des bougies, Zirwya observa son collègue. Il semblait paniqué, un peu tremblant. Elle finit par se rendre compte que ses mains avaient une position étrange, elles étaient comme figées. Elle le regarda comme pour obtenir son accord tandis qu’elle s’approcha et prit ses mains dans les siennes. Elles étaient gelées. « Sabal je vais vous demander de vous concentrer et doucement essayer de faire des mouvements avec vos mains. Sans paniquer. Tout ira bien je vous le promets. » Zirwya avait plus d’un tour dans son sac. Le plus simple, c’était d’essayer de voir si le blocage n’était pas mental, et si toutefois il ne l’était pas, elle aurait bien une ou deux fioles qui feraient effet sur le professeur.

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Sabal de Vandekeybus
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Sabal de Vandekeybus
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sabal & zirwya
Parfois il t'arrive d'avoir peur d'être heureux. Tu te dis que ça ne peut pas durer, tu en as pour preuve tellement de faits, de choses qui te sont arrivés, que tu rirais presque de ceux croyant encore en un happy ending. Tu n'es pas fou, tu le sais très bien que cette quiétude ne va pas durer. Déjà parce que l'épidémie prend de l'ampleur. Mais aussi parce que les hommes ne sont fait que pour s'anéantir. L'a guerre ne meurt jamais, la mort et ses cavaliers sont immortels, ils n'ont jamais vécus et ne disparaîtront jamais. Alors comment lutter contre nos instincts ? Comment faire pour assurer un avenir radieux à une bande de jeunes qui ne le méritent certainement pas. Mais ils ne méritent pas non plus la guerre, la mort, l'agonie de survivre à ça. Les vivants souffrent, les morts non. Les vivants se rappellent chaque jour la douleur, quelle soit physique ou mentale. Toi, elle s'insinue dans tes mains quand tu crois t'en sortir. Elle t'a volé tout espoir de reconstruction. Comment trouver la joie dans un levé de soleil quand ce-dernier se levait quand même les jours de grand malheur. Il faisait plein soleil quand ta mère est morte et parfois dans ta cellule tu entendais les oiseaux chanter. Enfin, tu crois, parce que peut-être que ce n'était que des hallucinations. Des mirages créaient par ton cerveau pour éviter la folie. Peut-être que tout ça, toute cette mascarade, c'est juste une farce pour t'éviter de vivre Azkaban. T'y es peut-être toujours. Dans quelques instants, les murs de l'infirmerie s'effaceront, tu te réveilleras et tu sentiras à nouveau tes os contre ta peau fine, l'humidité des pierre contre tes pores et la peur organique ronger l'intérieur d tes tripes sans merci.

Tu aimerais que tout ça soit vrai. Tu aimerais pouvoir y croire. Mais tu n'y arrives pas, pas bien longtemps. Tes mains tremblent, encore. Il y a comme un bruit de fond dans tes oreilles, une nuée d'abeilles s'y sont engouffré et n'en sortent pas. Tu les sens presque contre tes tympans tellement le bruit est à la limite du douloureux. Est-ce que tu deviens fou Sabal ? Ce ne serait pas étonnant n'est-ce pas ? Les médecins diront que tu n'as pas eu une vie facile, que la guerre a basculé ton esprit dans un gouffre sans fond dont personne ne t'a tiré. Parce que t'es quand même pas mal seul comme mec, t'as pas vraiment d'amis, t'en as peut-être deux ou trois qui seraient tristes si tu venais à crever mais le reste s'en foutrait et oublierait au bout de quelques mois. Parce que c'est le temps qu'il faut pour faire passer les décès de ceux que l'on croisait à peine dans les couloirs. Ton enfance, tu n'en a plus rien. Si ce n'est Ophélia. Elle est le seul souvenir de Beauxbâtons, de bon souvenir. Le reste n'est que flou et passé. Et le passé, tu n'y séjournes jamais longtemps. Tu le visite, tout au plus. Parce qu'il ne t'apporte rien. T'es un bloc de granit qui retient pas grand chose de ce qui lui arrive. Comme si la mer pouvait t'engloutir que tu t'y noierais même pas tellement plus rien ne t'affecte. T'es mort Sabal, dans ton coeur. T'es juste un bout de chair qui marche, qui peint et qui attend. Pas d'être sauvé, tu attends que ça passe. Quoi que ce soit, tu attends que ça passe. Jusqu'à quel point l'esprit humain, le corps, la vie, peut elle être malmené avant de perdre pied ? Est-ce que tu as atteint le point de non retour ?

« Chut pas si fort vous allez tous les réveiller. » T'as envie de t'excuser, de la rassurer, de lui dire que tu feras plus de bruit, que tu restera là à attendre. Tu veux pas les réveiller, non, tu veux juste que tes mains soient de nouveau normales. S'il te plait. Tu sais qui c'est, elle, la jeune femme debout, à moitié éveillée. Tu sais parce que tu es déjà venu une ou deux fois, mais pas pour tes mains, tes mains c'est quelqu'un d'autre qui les soigne à chaque fois. Poppy ? Peut-être, tu sais pas, t'arrives pas à réfléchir. La jeune femme pose une main sur ton dos, et tu sursautes à son contact, tes bras ils bougent pas. Parfois un simple contact te libère, mais là non, là ça marche pas. Pourquoi ça marche pas ? « Asseyez-vous là. » t'as pas compris comment t'as fais pour arriver dans la pièce, t'as pas senti tes jambes se mettre en marche. Tu respires vite et tu paniques. Tu fais comment si tes mains elles fonctionnent plus ? Tu veux pas, non. Tu dois pouvoir peindre, et écrire, et danser, et manger, et t'habiller. Non. Non. Non. La lumière se fait doucement autour de toi et tes paupières papillonnent pour s'adapter à la nouvelle luminosité. Tes yeux sont fixés dans le vide, tu attends, tu espères, tu pries intérieurement qu'elle te fasse un miracle, qu'elle te soigne, qu'elle te sauves. Zirwya revient vers toi, elle te regarde, peut-être qu'elle comprend. T'essais de voir son visage, mais la panique te fait perdre le fil de tes pensées. Elle s'approche encore et ses mains enveloppent les tiennes. Les siennes sont chaudes, les tiennes doivent être glacés. Non. Pas perdre tes mains. Non. « Sabal je vais vous demander de vous concentrer et doucement essayer de faire des mouvements avec vos mains. Sans paniquer. Tout ira bien je vous le promets. » tu sais que ça va pas marcher, parce que ça ne marche jamais, parce que tu peux pas les bouger. T'aimerais essayer, lui faire plaisir. T'inspires profondément et expire en essayant, un peu, le plus que tu peux. Mais tes tremblement ne font que s'intensifier. Non. Non. Ca ne marche pas. Même ton auriculaire droit refuse de se manifester. Merde. « Non...non...ça marche pas...ça marche pas...je sens pas mes mains, ça marche pas, ça bouge pas. » tu n'essais même pas d'être cohérent, parce que tu saurais pas l'être. « S'il te plait, s'il te plait il me faut mes mains. Je veux pas les perdre. Pas encore. S'il te plait. S'il te plait. Je sens pas mes mains. » t'es à l'ouest, t'es perdu. Tes mains sont gelées, ça tu le sens, mais c'est tout. Tu sens la morsure de la chaleur des mains de Zirwya sur les cicatrices de tes phalanges, comme pour te rappeler la prison, la mort intérieure. Non. Pas tes mains...
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sabal & zirwya
Elle se tenait prête, Zirwya, prête à recevoir les ressentis de son collègue, savoir si un simple déblocage mental allait fonctionner. Elle était restée accroupie, à la hauteur de Sabal qui, lui, était assis. Elle avait ses mains posées sur ses genoux, elle observait ses mains tandis qu’il se concentrait. Rien ne sembla se produire, même pas un tout petit mouvement. « Non...non...ça marche pas...ça marche pas...je sens pas mes mains, ça marche pas, ça bouge pas. » Il recommençait à s’agiter, à paniquer. Elle voyait presque des gouttes perler de son front, il souffrait, plus intérieurement qu’extérieurement d’ailleurs. « S'il te plait, s'il te plait il me faut mes mains. Je veux pas les perdre. Pas encore. S'il te plait. S'il te plait. Je sens pas mes mains. » Zirwya se releva d’une traite. Elle voyait bien qu’il était inutile de lui demander d’insister, il n’était pas en état, il n’avait pas la tête assez vide pour ce genre d’exercice. Les traumatismes se guérissaient mal. Pour le coup, Zirwya penchait sur un mélange entre un mal psychique et un véritable mal physique qu’il avait dû ressentir il y a de ça quelques temps, quelques années peut-être. En tout cas c’était un cas étrange, car le froid des mains, elle l’avait bien ressentie elle aussi, il y avait un vrai mal derrière tout ça.

« Posez vos mains là. » Elle les prit et les déposa délicatement sur la table. Ca arrêterait peut-être déjà les tremblements petit à petit, que rien ne soit plus suspendu en l’air, ça lui redonnerait une maitrise de ses membres. « Je reviens tout de suite. » Elle sortit discrètement de la pièce, prenant soin de repousser la porte pour ne pas que la lumière vienne réveiller les élèves. A pas de loups, elle quitta l’infirmière. Ce n’est qu’une fois dans le couloir que Zirwya accéléra. Elle piqua un sprint jusque dans les escaliers qu’elle descendit quatre à quatre. Les sous-sols de Poudlard étaient froids et inquiétants, surtout la nuit, mais elle ne se laissa pas déstabiliser. La médicomage continua sa course, frôlant le danger dans quelques virages mal assurés. Elle arriva finalement devant la porte du laboratoire, seulement pour se rendre compte qu’elle avait oublié sa baguette, laissée sur le bureau. Elle tambourina à la porte, et tant pis si elle réveillait les élèves des dortoirs adjacents. Elle frappa plus fort encore jusqu’à ce qu’enfin on vienne ouvrir. Elle ne prit pas le temps de s’expliquer auprès de ses collègues médicomages restés à veiller tard pour travailler sur l’épidémie. Elle se rendit directement auprès des étagères où se trouvaient les antidotes. En fit tomber quelques uns au passage qu’elle ramassa : pas trop de dégâts. Elle attrapa celui qui l’intéressait et repartit tout de suite avec ce même air de furie. Elle s’expliquerait bien plus tard, ils devaient se douter qu’il y avait urgence. En remontant à l’infirmerie elle était essoufflée et seule sa respiration venait perturber le calme des lieux. Elle revint enfin vers Sabal, posa le flacon sur le bureau. Elle prit un vieux chaudron, quelques ingrédients et concocta une pâte visqueuse qu’elle reversa ensuite dans une plus petite bassine. Elle y versa deux gouttes de la fiole qu’elle était allée chercher. Elle posa la bassine sur les genoux de Sabal, prit délicatement ses mains et les plongea dans l’espèce de crème qu’elle venait de synthétiser. La médicomage se prit ensuite une chaise, s’installa en face de son patient et effectua des massages de grande précision sur les mains de son collègue. Ca lui rappelait la guerre, ça lui rappelait les premiers secours qu’elle effectuait sur le terrain, dans les rues de St Pétersbourg. Ceux qui devenaient fous d’une trop grosse douleur des suites de leurs blessures. « Ca devrait vous faire du bien, vous devriez aller mieux. » Ses mouvements étaient de plus en plus lents, jusqu’à ce qu’elle laisse les deux mains plongées dans le liquide et qu’elle ressorte les siennes, se les frottant l’une contre l’autre pour faire pénétrer les derniers résidus de crème. Elle permettait à la fois de rendre la peau plus douce mais aussi, et surtout, de détendre les muscles et nerfs intérieurs, qui avaient dû se nouer. Elle favorisait aussi le bon passage du sang. « Sabal… Que s’est-il passé exactement ? » Elle osa demander Zirwya, elle voulait savoir si c’était arrivé d’un coup, s’il avait déjà vécu ce genre de chose. Il lui semblait que oui, elle l'avait entendu, le "pas encore". Ou même s'il s’était renversé un produit dangereux dessus ou s’il avait reçu des coups il y a longtemps. Zirwya savait qu’il y avait des blessures qui ne guérissaient jamais vraiment.

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Sabal de Vandekeybus
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sabal & zirwya
Des enfants de la guerre, de ceux qui enterrent leurs parents trop tôt et leurs frères trop souvent. Qu'étiez-vous, tous, à vous battre encore et toujours contre des ennemis qui ne cessent jamais le combat ? D'abord Grindelwald, puis Tom Jedusor, Voldemort deux fois, parce qu'une n'était pas assez meurtrière. Et maintenant il y avait cet ennemi invisible, cette maladie dont vous ne saviez rien. Du moins, personne ne vous disait rien. Parce que tu es certain qu'il y en a qui savent, il y a ceux qui poussent les pions et tournent les rouages du monde. Eux savent, et ils laissent faire. C'est que ça doit profiter à quelqu'un, non ? Pour le moment tu as ta magie, celle qui t'a toujours été indifférente. Celle que tu ne pleurerais pas si elle venait à disparaître de ta vie. Sans elle, tu pourrais certainement retourner à Berlin. Tu ne pourrais plus passer d'auditions, tu es trop vieux. Mais tu pourrais intégrer l'administration. Tu ferais de la programmation de salle, des tracts, de la pub. Tu ferais des critiques et vendrais tes piges au plus offrant. Ton nom veut encore dire quelque chose là-bas, alors pourquoi tu restes là ? Tu as oublié ta magie pendant tant d'années, ce ne serait pas compliqué de recommencer. Mais, peut-être, veux-tu laisser sa chance au monde magique, à Poudlard. Une chance, une celle. Celle de construire une vie. Faire renaître les espoirs sur des cendres encore chaudes. Parfois, quand tu parcours les couloirs du château et que tu croisent les groupes d'élèves, tu sens le deuil dans les coeurs de beaucoup d'entre eux. Combien de morts pleurent encore les vivants ? Trop. Tu aimerais trouver une solution pour soulager leurs peines. Mais t'es même pas capable de te soigner toi-même. T'es comme un bateau qui essaie de remettre à flot une péniche tout en fonçant dans un iceberg. Tu n'es pas sensé.

Les mains de Izlechen bougent, elles conduisent tes phalanges sur le bois de la table. Les tremblements te font mal aux ligaments. T'as la gorge serrée et tes poumons crissent à chaque respiration. Tu veux juste que ça s'arrête. Qu'on te les coupe, que ça soit fini. D'abord les mains, puis le coeur pour faire se taire l'âme souffrante. Mais comment veux-tu guérir de ce que tu ignores ? Tu fais toujours tout pour enfermer les démons. Tu ne te confies pas, tu n'es pas de ceux-là. Toi tu fuis, tu cours en fermant fort les oreilles parce que si tu tends l'oreille tu n'entends que les fantômes et les pleurs retenus. Toute cette souffrance, tu la gardes pour toi. C'est la tienne, tu es égoïste. Tu ne veux pas la partager, ce serait accepter quelqu'un dans ton cercle, dans ton espace. L'espace de tes souffrances est privé, hermétique. Que quelqu'un y pénètre et il pourrait tout y faire. Te briser, mais te guérir peut-être. Non. Ce ne peut pas être aussi simple. Les mots n'ont jamais rien réparé. Zirwya part, elle dit qu'elle va revenir et tu ne sais pas si tu dois la croire. Peut-être qu'elle ne reviendra pas. Peut-être que tu vas rester tout seul, là, à sentir tes muscles se tordre et trembler. Tu es tout seul, dans ce local d'infirmerie. Il fait froid, et c'est mal éclairé. Tu te surprend à faillir verser une larme. Bordel. T'es déglingué. Tu tiens pas debout.

Les secondes se transforment en minute et tu oublies que quelqu'un doit revenir. Tu restes là, à trembler, à avoir peur, à vouloir que ça s'arrête. Tu veux juste aller mieux. Les minutes coulent, elles cognent contre ta peau et soudain un souffle perturbé glisse dans la pièce. Elle est revenue. Elle est là. Tu sens le soulagement parcourir ton corps, tes vertèbres. Zirwya s'affaire, elle prépare quelque chose et toi tu peux pas l'aider. Alors tu te tais, tu essaie de bouger tes mains, mais ça marche pas. Tu sens juste l'humidité contre tes paumes, mais c'est tout. Tes ongles restent implacablement immobiles. Tu sers à rien Sabal. Tu as beau essayé que tu n'arrives à rien. Juste à te faire mal. La bassine finit sur tes genoux, le métal froid se stabilisant sur ton pantalon foncé. C'est pas une tenue pour demander de l'aide Sabal. La jeune infirmière reprend tes mains dans les siennes et tu soupires, la chaleur de ses paumes te fait du bien l'espace de quelques secondes. Elle plonge tes mains folles dans la mixture. Elle s'installe et vos mains se rejoignent rapidement. Tu sens le bout de ses doigts réveiller tes pores attardés. La crème glisse et s'infiltre dans ta peau, elle soulage, elle délie les muscles et la douleur commence à s'apaiser. Tu trembles encore, c'est nerveux. Des spasms parcourent tes phalanges. Ca bouge, c'est bon signe, non ? C'est silencieux dans le local, ça te fait du bien. Le temps se suspend, il vous regarde. Ta respiration se calme, elle te calme.

Mais la bulle se brise quand les mains de la jeune femme quittent les tienne, qu'elles se retrouvent à nouveau seules dans la mixture salvatrice. Tu essaies de bouger tes mains. Tu sens ton pouce se plier et tu soupires de soulagement. Ça marche. Tu tremblent encore dans tes poignets, mais c'est dans ta tête. Puis la question. Le silence se brise, il se fracasse contre les murs et tu te figes. " Je peignais. " tu dis ça comme si c'était tout ce qu'il y avait à dire, comme si il n'y avait que ça. Tu n'oses pas vraiment la regarder, parce que sinon elle verrait tes pupilles dissimuler les souvenirs affreux, ceux qui t'empêchent de dormir et te brisent encore l'âme à petit feu. " Mes mains ont arrêtés de fonctionner. " tu rajoutes ça dans un souffle, pour toi, pour te rassurer. Mais en quoi ça te rassures, Sabal ?
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sabal & zirwya
Passé indéfinissable, douloureux. Chacun avait ses secrets, ses murmures. Ces choses qu’on ne dit pas, qu’on garde pour soi. Marques invisibles et indélébiles de nos actes révolus. Ou parfois ostensibles. Il suffisait d’être assez proche, de porter assez d’attention, de remarquer. Si la magie noire laissait des traces, ce n’était rien comparé à la souffrance humaine, aux cicatrices de la guerre. La sienne trônait sur son avant-bras, objet de sa hantise et de ses plus lourds cauchemars. S’empêcher de dormir pour s’empêcher de penser. Entraver la venue des mauvais songes pour ne pas qu'ils s'infiltrent en elle et qu'elle imagine elle ne savait combien d’hypothèses plausibles sur son antécédent. Les marques noires apposées sur les bras, les balafres parcourant les visages, les mains qu'on ne sent plus. Mais ça les gardait vivant. Preuve irréfutable qu’ils avaient survécus, qu’ils étaient bien là. D’autres n’avaient pas eu cette chance. Malgré tout le mal physique et psychologique qu’ils pouvaient ressentir, au moins, ils sentaient. Et n’était-ce pas là la plus belle des sensations ?

Elle ne sent même plus les effluves fades de la mixture qu’elle a préparées, à force. Elles se sont noyées avec l’odeur de la cire qui coule et la chaleur des flammes. Zirwya observe, et elle voit que ce n’est pas que les mains qui se relâchent, c’est tout le corps de Sabal, jusqu’aux traits tirés de son visage qui reprennent une position décontractée, comme un soulagement. Elle aurait voulu ne pas avoir à poser de questions, le laisser se reposer, dormir un peu. Mais il répondit dans un souffle, sans même trop réfléchir lui sembla-t-il. L’artiste peignait. Et jusqu’alors, Zirwya ne s’était pas rendue compte, elle n’avait pas fait le rapprochement. Sabal était professeur d’art. Elle le savait, l’avait sur le bout de la langue, mais ce n’était que maintenant qu’elle s’apercevait de la nécessité qu’il pouvait avoir de ses mains. A vrai dire, elles lui étaient indispensables. Essentielles. Primordiales. Sans elles, il n’était rien. Du moins, son art en serait altéré. Sabal était bien plus que ça, elle ne le connaissait pas bien, mais elle le savait, au fond. On ne pouvait être quelqu’un que par nos pratiques. Zirwya ne se résumait pas qu’à la médicomagie, elle était une personne avant tout.

Toutefois la sensation de perte était arrivée soudainement, selon les dires de Sabal. Zirwya n’y voyait pas vraiment de lien logique. Une trop grande sollicitation de ses membres ? Peut-être. Elle replongea ses mains dans la crème, récupérant celles de son collègue, les inspectant délicatement, les manipulant avec précaution, dessinant lentement sur ses lignes de vie. D’apparence, elles n’avaient rien, rien du tout. Le mal était peut-être interne, tout comme Zirwya pensait vivement qu’il n’était que psychologique. Il s’inventait ses maux, inconsciemment. Vestige de temps anciens desquels il ne parvenait pas à se défaire. Elle plia un à un ses doigts en glissant sur la peau doucement, ils se laissèrent faire, ils avaient repris presque toute leur vitalité. « Elles n’ont pas arrêté de fonctionner, elle n’arrêteront jamais. » tenta de le rassurer Zirwya. Si elle avait réussi à faire revenir la sensation là, alors il n’y avait rien à craindre. Si ses mains étaient son essence, sa raison d’être et de pouvoir faire les choses qu’il aimait, si elles étaient si précieuses, alors rien au monde ne pourrait les lui retirer. Et plus que ça, finalement, elles n’étaient qu’un instrument, un outil de travail. Un pinceau cassé et on en retrouvait un autre. Une palette égarée, et un substitut s’improvisait facilement. En quoi auraient-elles été si différente ?

« C’est dans ta tête, Sabal. » répliqua-t-elle ses yeux dans les siens, serrant ses mains un peu plus fort pour lui rappeler qu’elles étaient là, bien présentes. Le vouvoiement était tombé alors que la sensibilité de l’homme lui avait été dévoilée. Elle voulait l’aider, lui faire comprendre. Qu’il sache qu’il n’avait rien à craindre, parce qu’il n’était pas seul, parce que quoi qu’il lui arrive, il y aurait toujours quelqu’un à Poudlard pour l’aider. Elle avait vu la détresse dans ses yeux, comme elle avait vu la détresse chez beaucoup de personne avant lui. Elle avait pensé ne jamais revoir ça. Cette peur constante dans les yeux. Cette panique telle qu’elle vous ferait presque commettre les actes les plus fous. « Et même si elles arrêtaient de s’agiter demain ? La magie fait des prouesses de nos jours. Ce ne sont pas elles qui t’empêcheront d’exercer ton art, jamais. Aussi fou que cela puisse paraître, des mains, ça se remplace. Ta créativité au contraire, elle est là, et personne ne pourra jamais te la retirer. » C’était un travail avec lui-même avant tout, qu’il devait effectuer. Accepter. Accepter ce qui avait pu lui arriver, quoi que cela puisse être. Elle n’en savait que trop à ce sujet et n’appliquait, d'ailleurs, jamais ses propres conseils. A défaut que ses mains lui fassent des siennes, son esprit trop perturbé l’avait envoyée à Halloweentown. Là-bas elle avait elle aussi trouvé une personne qui lui avait ouvert les yeux quant à sa condition, comme elle s’efforçait de faire avec Sabal. Parce qu’on avait tous besoin de ce quelqu’un qui nous accompagne, qui nous rassure. Une épaule où s’appuyer. Une oreille pour nous écouter.

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Sabal de Vandekeybus
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Sabal de Vandekeybus
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Vos mains se rejoignent à nouveau dans le petit chaudron et tu réalises que ça doit être le contact physique avec un autre être humain le plus long que tu ai vécu ces derniers mois. Depuis Azkaban, depuis que tes pores tremblent et que ton corps se contracte à chaque contact avec une autre peau. L'être humain te fait peur, il terrifie ton corps. « Elles n’ont pas arrêté de fonctionner, elle n’arrêteront jamais. » ses mots te percutent comme un nuage de plumes. Tu sens ton esprit luter contre ces paroles, contre ce qu'elles veulent dire. C'est contre tout ce qui tourne dans ta tête depuis des mois. Tu sens cette sensation âcre se hisser le long de ta gorge, celle qui te ferait répliquer qu'elle n'en savait rien, qu'elle n'était personne pour savoir quoi que ce soit. Mais tu la remballes, tu la renvoie dans les tréfonds de ton inconscience. Ce soir, cette nuit, tu ne veux plus entendre cette voix âcre et douloureuse. Celle de la colère. Cette colère qui vit en toi depuis la guerre. Laquelle ? La première ? Celle qui t'a prit ta mère ? ou la deuxième, celle qui t'a prit ta santé mentale ? Les deux, sûrement. Tu le sens, dans ton corps, que tu ne vas pas bien dans ta tête. Les traumatismes ont la vie facile avec toi, tu leur laisse un terreau suffisamment nourri pour qu'ils prolifèrent comme de vulgaires parasites. Tu aimerais les chasser, tu guérir. Mais tout seul c'est impossible, et tu ne supporterais pas que quelqu'un d'autre s'improvise ton sauveur. Tu veux le faire tout de seul, tu ignores juste comment.

La jeune femme te glisse que c'est dans ta tête, elle dit ton prénom. Tes prunelles auparavant fixées sur vos paumes remontent vers elle. « Je sais...» tu murmures à peine, comme un enfant après une crise de larme. Un enfant qui se calme, qui est fatigué et presque apaisé. Il y a une certaine sérénité chez les personnes qui ont évacuées la tristesse. Un calme intérieur qui transparaît partout autour. Zirwya regarde tes mains, elle n'y voit pas les blessures du passé. Toi, c'est comme si tes phalanges saignées encore sur le pavé humide et coupant de ta cellule. Tu observes ses yeux, tu les examine tel l'artiste que tu es. Tu y vois les courbes, les nuances de brun. Les gens ont tendance à banaliser les yeux bruns, toi, tu leur trouve une profondeur étonnante. Ils te rappellent la forêt à côté de ta maison en Allemagne, les bois où tu passais tout tes après-midi de vacance. Il y faisait frais et le vent entre les branches n'était pas humide. Il était sec, presque chaleureux. Il était vivant.

Les paroles de la jeune infirmière parviennent jusqu'à toi, jusqu'au centre de ton attention.  Elle te rassure, elle essaie, elle y parvient presque. Presque, parce qu'il demeure toujours quelque part cette appréhension du monde autour de toi. La peur que du jour au lendemain, que d'une minute à l'autre le mal revienne te frapper de plein fouet. Personne n'est à l'abri, les disparitions à Poudlard le démontrait bien. Que pouvait-il bien se passer dans ce château ? Tu l'ignores, d'un côté ça t'effraie. Tu n'as pas survécu à l'horreur pour en revivre une autre à peine te penses-tu en bonne voie de convalescence ! Ce serait trop, ce serait signer ta perte. Zirwya est là, tu sens encore tes mains dans les siennes. Tu as envie de lui parler, toi aussi. Que cet échange en soit réellement un, que tu ne demeures pas éternellement locataire du rôle du patient instable. Tu seras toujours instable, tu le sais, tu le sens. Tu en as trop vu, trop senti, trop vécu. C'est déjà trop tard pour une partie de toi, mais peut-être peux-tu encore sauver le reste ?

La sensation dans tes mains revient peu à peu. Tu perçois mieux les petits spasmes qui s'éloignent doucement en fréquence. Tu sens une certaine chaleur parcourir ta peau, te ramener à la pleine conscience du lieu. Tu lèves les yeux, tu regardes autour de toi. Tu reconnais le local, tu reconnais les étagères et les chandelles. Tu reconnais Zirwya. Si jusque là ce sont ses mains qui tenaient les tiennes, désormais tes phalanges se courbent pour terminer la boucle, pour ne pas la laisser seule hameçon de confiance. « Ils m'ont brisés les mains...dans la cellule. Un jour, ou une nuit je ne sais pas, la porte de ma cellule s'est ouverte et y en a un qui est rentré. Il avait une batte en bois dans les mains. Je sais toujours pas pourquoi il n'a pas utilisé la magie. Je suis resté plusieurs jours à ne pas pouvoir bouger mes mains, je ne pouvais même pas les toucher ou les regarder. Puis un jour....un jour...j'ai tout remis en place, enfin j'ai essayé. J'ai du m'évanouir une dizaine de fois...C'est pour ça...c'est pour ça qu'elles sont bizarres mes mains. Je les ai pas bien remise.  » tu fermes ta bouches. Tu mords ta lèvre inférieur, tu sais pas si tu as bien fait de lui raconter ça. Peut-être que tu aurais du te taire, comme tu  le fais si bien normalement.
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Ses doigts se referment sur les tiens comme un étau. Ca a fonctionné, il sent à nouveaux les sensations au niveau des mains. Elle relâche ses épaules en guise de soupir. Elle voudrait parler encore pour être sûre qu’il ira mieux, qu’il s’est calmé, mais elle ne sait plus trop quoi dire. Finalement, c’est lui qui prend la parole, contre toute attente. Double soulagement pour la médicomage qui se rend ainsi compte qu’il a pu entièrement retrouver ses esprits, que sa tête n’ait plus embrouillé et que ses pensées redeviennent fluides peu à peu. « Ils m'ont brisés les mains... dans la cellule. Un jour, ou une nuit je ne sais pas, la porte de ma cellule s'est ouverte et y en a un qui est rentré. Il avait une batte en bois dans les mains. Je sais toujours pas pourquoi il n'a pas utilisé la magie. Je suis resté plusieurs jours à ne pas pouvoir bouger mes mains, je ne pouvais même pas les toucher ou les regarder. Puis un jour....un jour...j'ai tout remis en place, enfin j'ai essayé. J'ai dû m'évanouir une dizaine de fois...C'est pour ça...c'est pour ça qu'elles sont bizarres mes mains. Je les ai pas bien remises.  »

Elle reste quoi quelques instants. Sale blessure, blessure de guerre. Doux frisson qui parcoure son échine en entendant les mots qu’il prononce. Briser. Cellule. Elle n’aurait pu imaginer tel récit qui faisait ressurgir des souvenirs enfouis. Muette, on aurait pu dire qu’elle se fichait complètement de ce qui était arrivé à Sabal s’il n’y avait pas cette stupeur visible sur son visage. Elle comprenait mieux d’où pouvait venir la douleur et les fissures. Elle s’était trompée de diagnostic, le mal semblait réel et non pas seulement psychologique, c’était simplement enfoui.

Doucement elle retira ses mains de celles de Sabal. Il lui semblait qu’elle sentait les os craquer, les phalanges se briser. Une nouvelle vague de frisson la parcourut. Elle ne voyait plus que de la douleur sur le visage de Sabal, et elle ne savait toujours pas quoi faire, que répondre. Que répondre à ça ? Il avait vécu le pire. Ils lui avaient arraché ce qu’il avait de plus précieux, sans état d’âme. Monstres. Monstres parmi lesquels elle avait servi. La marque apposée sur son bras semblait la brûler et la tourmenter davantage. Avait-elle aussi anéanti des espoirs lorsqu’elle servait Lord Voldemort ? Y avait-il encore des hommes qui se levaient en pleine nuit, hantés par ce qu’elle leur avait fait subir ? Zirwya empoigna la bassine, se leva. Elle pensait que tourner le dos à Sabal et bouger un peu ferait cesser ses légers tremblements. Elle saisit le bord du bureau et l’agrippa fort pour faire passer ce sentiment étrange qu’elle n’était pas à sa place. Elle soignait Sabal alors que c’était comme si elle avait elle-même pris la batte et massacrer ses doigts. Lorsqu’elle avait aidé à l’hôpital de St Petersbourg, elle n’avait pas encore passé cette terrible période où les mages noirs et elle ne faisaient plus qu’un. Elle n’avait jamais eu à se poser tant de questions, à réfléchir autant.

« Sabal je… » Sa voix était un peu faible mais elle tentait de reprendre ses esprits pour parler clairement. Elle lui tournait toujours le dos, n’osant pas lui montrer son visage de traitre, sa double personnalité. « S’il y a quoi que ce soit que je peux faire. On pourrait, enfin je… je pourrais trouver une potion pour ressouder les os comme il faut. Oui, je pourrais faire ça. » Son ton rassurant avait laissé place à un intonation froide et distante. Comment le prendrait-il s’il apprenait ce qu’elle avait été ? Ce qu’elle avait fait ? Rien ne pourrait réparer la faute qu’elle avait commise. Elle aurait dû lutter davantage contre l’impero. Elle aurait dû être forte pour tous ces gens. Elle aurait dû se battre, comme tous ceux sur le champ de bataille. Elle osa finalement se retourner pour fixer Sabal. « Laisse-moi t’aider. » Maigre réparation pour tout le mal qu’elle avait sûrement causé. Elle voulait se racheter, faire son possible pour prouver qu’elle était quelqu’un de bien.

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Sabal de Vandekeybus
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EXORDIUM.
C'est un sentiment bien étrange, de sentir son cœur s'apaiser quand l'âme ne cesse d'hurler. La culpabilité. Elle ronge les tissus musculaires et fait trembler les neurones. Se sentir intrus dans son propre cœur n'est pas une sensation plaisante et pourtant tu l'expérimente depuis des mois déjà. Le temps file et plus il court, plus tu t'essouffles. Parfois t'en viens à te demander ce qu'il serait encore possible de t'infliger. Si on te coupe, est-ce que tu saignes ? Si on te frappe, te relèverais tu encore pour répondre ? Ou te contenterais-tu de rester à terre, à attendre que cela daigne s'arrêter. Le soldat que tu étais, tu l'as perdu. Et pour quoi ? Pour qui ? Pour un monde magique dans lequel tu ne sais pas trop comment te mettre. C'est épuisant, de chercher une place là où il n'y en a pas. Là où les cendres sont encore chaudes et les gorges toujours nouées. L'être humain est incroyable et d'une telle force mentale que ça ne t'étonnerais pas d'être un extra-terrestre en fin de compte. T'es là, et tu regardes tes mains. Et tu te demandes si tout ça rime encore à quelque chose.

Zirwya, tu vois son visage. Elle t'a écouté. Tu ne sais plus vraiment ce que tu viens de dire. Surement plus que le nécessaire, très probablement trop. Ses yeux et son visage d'ambre sont changés, ils sont marqués. Elle t'a écouté, et elle s'est imaginé, et maintenant elle comprend. Du moins, techniquement, elle a compris. La jeune médicomage dont tu ne sais rien, tu viens de lui livrer tes blessures sur un plateau d'argent. Désormais, elle peut faire tout de toi, elle peut te réduire à un enfant suppliant pour que ça cesse. Tu ne sais rien d'elle, et tu viens de lui tendre plus d'un bâton pour te faire battre. Mais elle est médicomage, elle est de ceux qui soignent. Les âmes endommagés comme la tienne, les mains folles comme celles que tu tient au bout de tes poignets, c'est son lot quotidien. Tu dois apprendre à faire confiance, à nouveau. Chaque individu dans cette école n'est pas là pour te briser. Tu n'es plus en prison, la guerre est finie. Est-ce que ça voudrait dire que tu as le droit, maintenant, de faire confiance à quelqu'un ? Elle peut te soigner, elle peut peut-être t'écouter et si par miracle cette jeune femme parvenait à te rendre tes mains ? Si elle était le baume salvateur pour tes phalanges couvertes de maux ?  

Tes mains, elles ne tremblent plus. Tu sens ton corps recouvrer ses moyens, et tu es fatigué. Les minutes succédant les crises, les pertes de contrôle, les moments de panique intense...les minutes qui suivent son épuisantes. L'adrénaline est partie, elle est retournée se cacher là où tu ne pourras pas l'atteindre. La panique la suivi, elle te retombera dessus un de ces jours. Tu le sais. Elle revient toujours. Tu ne te fais pas d'idée, tu as déjà connu les années suivant la fin d'une guerre. La première fois, tu étais jeune, ça a été facile de te relever. Tu n'avais pas été blessé, tu n'avais pas a guérir ton corps. Ton coeur lui pleurait tes parents, aujourd'hui encore tu es capable de décrire précisément comment le géant a détruit la maison, comment il a écrasé ta mère sous les décombres. Tu te souviens les mots de ta mère, lorsqu'elle portait son mari contre elle. Ton père dont tu ignores encore jusqu'à la cause de sa mort. Les mangemorts étaient-ils venus plus tôt ? S'était-il donné la mort en espérant sauver ta mère et toi ? En éliminant le moldu du tableau, peut-être aviez-vous une chance de vous en sortir sans trop souffrir...Tu ne sais pas. C'est une incertitude qui te suivra jusqu'à la fin, ça en revanche, tu en es certain. La première guerre t'a brisé le cœur, la deuxième t'a atrophié l'âme. Tu sais que la troisième aura raison de toi. Tu ne te fais pas d'illusion, la guerre ne meurt jamais.

La jeune femme te tourne le dos, elle semble soudain si vulnérable. Soit son empathie crève le plafond, soit ces révélations à ton sujet éveille en elle des tourments dont tu ne veux rien entendre. Tu as déjà bien assez à faire avec ta personne, avec tes troubles et tes terreurs. Tu n'es plus assez jeune pour supporter les errances des autres, tu aurais vingt ans de moins, tu l'aurais fait. Tu te serais levé, approché et tu l'aurais prise dans tes bras. Y a longtemps tu étais de ceux persuadés que la chaleur humaine réglait la majeur partie des problèmes. Le fait est qu'un câlin n'a pas arrêté Voldemort, que peu importe le nombre de nuits passées à froisser des draps, personne n'a pu empêcher les morts et aujourd'hui les deuils. T'es un peu dépassé par tout ça, t'es désabusé. Tu regardes les ruines laissées et tu sais pas si tu peux avoir espoir en quelque chose de plus beau.

Sa voix te fait te redresser, sortir de tes pensées. Elle parle de trouver une potion, de ressouder les os correctement. Tu la regardes. Puis tu regardes tes mains. Elles ont vécus bien des choses, elles ne sont plus toutes jeunes. Tu regardes à nouveau Zirwya. Tu l'écoutes, attentivement. Tout est silencieux autour de vous.
- Je ne sais pas...si ça servirait à quoi que ce soit. Regardes mes mains. Regardes moi. dis-tu alors qu'elle se retourne pour te proposer son aide. Elle te le demande. Est-ce qu'une potion serait en mesure d'effacer tout ce que j'ai vu ? Tout ce que j'ai senti ? Tu sais...Zirwya...Je crois que je suis une cause perdue. Ne perd pas ton temps a essayé de réparer un vieux machin détraqué.


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sabal & zirwya
Un fond d’optimisme sur un avant-plan d’espoir inégalé, Zirwya baissait rarement les bras. Elle ne le faisait que quand la situation semblait définitivement désespérée, lorsqu’il n’y avait plus aucune solution à trouver. Des estropiés de la guerre, voilà tout ce qu’ils étaient, des causes perdues. A d’autres. S’il y avait bien longtemps que la médicomage ne comptait plus retrouver son esprit clair d’avant guerre, pour les autres, elle ne voyait jamais les machines cassées, elle ne voyait que les boulons pour les réparer. Et si c’était finalement son métier qui faisait office de boulon pour elle ? Et si aider Sabal, ça voulait dire s’aider soi-même. Enlever sa noirceur. Elle n’était pas quelqu’un de mauvais, encore fallait-il qu’elle se le prouve. Qu’elle se rachète.

Le regarder ainsi, voir la panique le saisir plus tôt, ça l’écœurait. Savoir qu’il y avait tant de gens qui vivaient probablement la même chose, traumatisés par des évènements effroyables. Elle ne pouvait se résoudre à avoir conscience des maux, et rester là, à contempler, à ne rien faire. Elle ne pouvait tourner le dos. Elle les connaissait, ceux qui refusaient de l’aide. C’était bien souvent les plus blessés, les désespérés, ceux qui ne croient plus en rien, qui laissent le mal pénétrer un peu plus encore parce qu’après tout il faut se résigner. Ils arrêtent de croire à leur bonheur.

Elle regarde ses mains puis elle le regarde. Elle n’a pas envie de voir en lui un homme qui arrête de se battre, comme elle en a vu tant d’autres avant lui. La guerre est finie. La bataille n’a plus le même goût de sang qu’elle avait autrefois. Elle est intérieure, personnelle, elle est contre soi-même, contre nos impulsions, contre les choses qui nous oppressent. Elle est contre ces vestiges qu’il nous reste, dont on voudrait se débarrasser mais dont on a pas la force, parce qu’on les craint, parce qu’ils nous ont dépassés. Elle demande plus d’efforts, mais elle apporte bien plus de douceur. Et Zirwya elle voudrait être la porte parole de cette guerre pacifique, redonner l’envie et le courage à ceux qui l’ont perdus. Elle voudrait dire ô combien elle est désolée, ô combien elle s’en veut. Elle plaint les morts et réveille les vivants. Il y a bien d’autres choses qu’ils vont devoir affronter sans devoir y rajouter lutter contre les siens, contre eux-mêmes. Zirwya elle a appris à mettre sa douleur de côté pour se concentrer sur celle des autres, et pourtant elle veut apprendre aux autres à se focaliser à nouveau sur leur propre douleur. C’est à ne plus rien y comprendre, à s’y perdre. Mais elle a la foi. Elle y croit. Que tout sera possible, que tout sera réalisable, qu’ils s’en sortiront.

« Ce que tu as vu, et ce que tu ressens, sont deux choses bien différentes. » Bien souvent, on ne pouvait guérir que l’une des deux, la première. Elle, elle avait choisi de faire l’inverse, elle ne voyait plus, mais elle ressentait toujours. Cette culpabilité, elle l’avait au quotidien, dans tout ce qu’elle faisait. Tout ce qu’elle pouvait espérer, c’était un jour pouvoir se souvenir, pour arrêter de ressentir. Pour faire son pardon à toutes ces vies qu’elle avait prises, pour toutes ces familles qu’elle avait détruites. Pour arrêter de faire semblant et de faire croire qu’elle était une autre, avec une autre histoire. Pour ne plus se mentir à elle-même, pour confronter le passé, mieux vivre le présent, s’autoriser l’avenir. « Tu n’es plus obligé de souffrir Sabal. Ce qu’il s’est passé ça sera toujours en toi. Mais ça peut devenir un souvenir parmi d’autres, un souvenir qui ne t’atteint plus. » On pouvait tous choisir de tourner la page, de voir à nouveau le verre à moitié plein et non pas à moitié vide. On pouvait changer les choses, oublier cette foutue guerre. Vivre. Voldemort était mort, et pourtant quoi ? On devait le laisser nous gagner une fois son esprit détruit ? Ne pas guérir, c’était comme le laisser s’insinuer en nous une fois encore, le laisser propager son venin dans nos cœurs meurtris. Elle le voulait mort. Ecrasé. Terrassé. L’oublier, à tout jamais. Passer à autre chose. Et tous ces gens, il le lui empêchait. Zirwya elle voulait les secouer, leur ouvrir les yeux. C’était peut-être le déshonneur qui parlait, mais telle était sa conviction. « En tout cas ce ne sera jamais une perte de temps, pas pour moi. Elles te rappellent sans cesse qu’ils t’ont détruits, laisse-moi te prouver qu’ils ne le peuvent pas. » Et s’il refusait finalement, elle arrêterait, elle le laisserait repartir. Elle ne pouvait l’obliger, ne pouvait l’influencer. Mais elle voulait tenter de sauver ce qui pouvait encore l’être.

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EXORDIUM.
Ce serait facile de te considérer uniquement comme un vieux con qui a vu trop de saloperies dans sa vie pour avoir encore foi en l'humanité. Et dans un sens, c'est vrai. Tu as perdu la foi de croire que demain sera meilleur. Car demain ne fait qu'annoncer une nouvelle catastrophe, quelque chose de plus noir encore. L'Humain cherche toujours à se dépasser, à faire mieux que ce qu'il a pu faire. Accomplir des horreurs si terribles que les prédécesseurs auront la réputation d'être des faibles, des enfants de coeur. Tu redoutes le jour où Voldemort sera vu comme un enfant de cœur. Cet homme, cet être qui a décidé de se proclamer à la tête d'un monde à son image. La magie noire est maudite, elle est ce qu'il y a de plus vil en ce monde. La magie noire a détruit des vies, elle a manipulé des âmes qui se refusaient à obéir. Forcer à chasser, à torturer, à tuer. Tu détestes du plus profond de ton âme les gens qui ont pris part aux idéologies du Lord sans broncher, avec plaisir. Mais tu plains ceux a qui on n'a pas laissé le choix. Ceux qui ont été menacés, ceux qui ont du obéir sous peine de voir ceux qu'ils aiment se faire froidement tuer...Et ceux qui n'ont même pas eu conscience qu'ils agissaient sous les ordres du Mage Noir. Ceux qui ont le sang des autres entre les doigts mais qui ignorent tout de leurs actes. Ce sont aussi des victimes, tout autant que les morts à présent six pieds sous terre. Et elle est où ton âme, Sabal ? Elle mange aussi les fleurs par la racine ? Très probablement, peut-être qu'un jour tu iras la déterrer. Le jour où tes phalanges ne trembleront plus sans crier gare.

La voix de Zirwya est douce, mais pleine de secrets. Elle pose les pansements sur tes plaies d'âme sans même chercher à ôter le masque du soigneur. Qui est cette jeune femme qui ne parle pas d'elle ? Serais-tu en train de faire une erreur ? Te confier à elle, la laisser voir tes faiblesses. Ta panoplie de blessures est lourde comme deux éléphants morts et pourtant...pourtant tu la laisses te rassurer. Parce que ça fait du bien, parce que ça fait longtemps qu'on n'a plus pris soin de toi. Tu faisais ça tout seul, avant comme à l'instant. Tu as toujours appris à te soigner seul, à panser tes plaies, à désinfecter les zones à risque. Tu as amputé tellement de parties de toi que les membres fantômes sont comme par centaine en ton corps, en ton âme. Est-il possible de faire renaître l'espoir et la confiance quand les bribes de trahisons restent à vif dans ton esprit ? Tu te souviens le regard de Zephyr lors de ton enfermement. Tu te souviens la batte en bois, tu te souviens les cris stridents des femmes qui n'avaient pas demandé à se faire enfermer à Azkaban. De ce temps où les innocents étaient en prison et les criminels à la tête du pays. Comment faire confiance après ça..
Mais elle est là, et elle te parle comme on ne t'a pas parlé depuis longtemps. Tu n'as plus l'habitude des voix de femme. Tu t'entoures d'hommes ou de silence. Souvent le silence, parfois les hommes. Mais les femmes ont peur, de toi, de ce que tu représente, de ce que tu as fais, été, vu. T'es foutu, une grosse bête qui boite.

Un souvenir parmi d'autres ? si seulement...tu as envie d'y croire, qui n'aurait pas envie d'enfin connaître la paix ? Tu rêves de t'endormir sans affronter les cauchemars et les terreurs. Tu aspires à un quotidien plus doux, plus sain. Tu es cet animal blessé qui se terre dans un coin en priant pour qu'on arrête de le regarder. Sauf que les spectateurs sont tes propres souvenirs. Et ils font mal. Le silence reste présent sur le bout de ta langue. Tu as besoin d'entendre, d'assimiler. Tu as trop essayé de repousser ceux qui voulaient t'apaiser, te parler. C'est fini maintenant ? Peut-être. Tu n'oses pas y croire. Zirwya est là, bel et bien là. Elle aurait pu se contenter de calmer les tremblements et te renvoyer dans tes appartements. Mais elle te rassure, elle te propose son aide. Elle est pleine d'espoir, ça se voit dans ses gestes et ça se devine dans sa voix. Mais il y a une souffrance qui persister dans son ton, dans ses yeux. Elle cache quelque chose, mais ce soir tu t'en moque. Elle veut t'aider. Et toi tu fais le paris d'y croire.
- D'accord... dis-tu doucement. D'accord. répètes-tu une seconde fois. Oui, tu lui laisses la chance de t'aider. Là, suspendu au-dessus du vide tu acceptes la main tendu.

Et advienne que pourra.  


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