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Magic always comes with a price, Deary. (Kata & Teo)

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« On ne court pas dans les couloirs ! », lui aurait crié le concierge s’il l’avait vue passer. Et il aurait bien eu raison. Courir, ce n’était pas dans les habitudes de Katarina, généralement très posée. Courir, c’est fatigant, et ça essouffle beaucoup. Tant qu’à faire, elle préférait marcher vite plutôt que courir, pour ne pas arriver rouge, à bout de souffle et échevelée. Mais voilà, il y avait urgence. Une urgence vraiment… Eh bien, vraiment urgente. Tout commençait bien, pourtant. Elle était juste descendue dans les sous-sols de l’école pour attraper le premier Serpentard qui passerait, et lui demander d’aller chercher son frère, Teodor, à qui elle voulait parler. Maintenant qu’ils ne partageaient plus la même salle commune, et qu’ils devaient traverser tout le château pour dire bonjour à l’autre, ils ne se voyaient plus trop, ni l’un ni l’autre n’ayant envie d’affronter les escaliers fous pour monter ou descendre, sans compter le sous-sol de Poudlard, un véritable labyrinthe que la blonde maudissait à chaque fois qu’elle devait aller en cours de potions. C’était des cachots qu’elle remontait en courant vers le premier étage où se trouvait l’infirmerie. Où se trouvait son frère, alité depuis plusieurs heures pour des raisons inconnues, selon le Serpentard à qui elle avait demandé d’aller le chercher dans la salle commune, et qui avait ouvert de gros yeux en comprenant que la propre petite sœur de Teodor ne savait pas qu’il avait eu un accident.

Bien aimables pour une fois, les escaliers la menèrent sans encombres jusqu’au premier étage, et la blonde repartit en courant vers l’infirmerie. Par chance, elle n’y avait jamais fait de séjour, mais sa prudence naturelle l’avait poussée à noter mentalement son emplacement. Elle était impossible à rater, puisqu’elle occupait une grande partie du premier étage, une aile complète à vrai dire. Ce fut par là qu’elle se dirigea, ralentissant l’allure au fur et à mesure qu’elle s’en approchait. Elle manquait de souffle, et l’inquiétude n’améliorait en rien son état. Arrivant devant l’infirmerie, elle poussa les portes pour y entrer, et pila. Le lieu était calme. Son inquiétude n’était pas la bienvenue. En silence, elle parcourut l’infirmerie, cherchant quelqu’un qui pourrait l’aider. Mais il n’y avait personne. Rien d’autre que les lits alignés, entourés de paravents pour garantir un minimum de confidentialité et de vie privée pour chacun. Mais dans ce cas, comment retrouver son frère ? Sans se hâter, elle passa devant chaque lit, essayant de déterminer s’ils étaient libres ou occupés. Quand ils étaient libres, elle passait au suivant. Quand ils étaient occupés, elle s’approchait doucement pour lire le nom sur le dossier sans s’intéresser au contenu. Après quelques minutes de recherches (cette infirmerie était immense!) elle finit par trouver ce qu’elle cherchait, à savoir le lit de son frère. Drap remonté jusqu’au menton, il dormait, lui donnant un air paisible qu’elle ne lui connaissait pas. Ne se laissant pas attendrir, elle se rapprocha du lit et décrocha le dossier du barreau, y jetant un œil critique pour savoir ce qui lui était arrivé.

Son nom. Son prénom. Son âge. Son école d’origine. Sa maison. Oubliant les détails futiles – elle connaissait déjà tout cela, merci bien – elle parcourut le dossier des yeux jusqu’à ce qu’elle trouve ce qu’elle voulait. C’était résumé en quelques mots succins. Blessures d’origine magique. C’était tout ? Juste ça ? Pestant en silence, elle remit le dossier sur le lit et alla chercher une chaise pour s’installer à côté de Teodor, prenant machinalement soin de lui avant de s’asseoir, repoussant une mèche de cheveux et rajustant le drap pour qu’il n’ait pas froid. Puis elle s’assit sur la chaise, sortit un livre d’histoire de la magie de son sac, et elle s’installa le plus confortablement qu’elle put, se plongeant dans sa lecture pour passer le temps jusqu’à ce qu’il se réveille. Page par page, chapitre par chapitre, l’heure tournait, et s’il ne se réveillait pas, Katarina notait de petits signes qui prouvaient qu’au moins, il ne souffrait pas. Sa respiration était calme et profonde, et parfois, il bougeait grognant dans son sommeil et lui arrachant un sourire. Il fallait toujours qu’il râle, même endormi. Assise sur sa chaise, elle vit passer des gens dans l’infirmerie. Des blessés, des malades, des élèves venant voir un ami alité, quelques adultes en charge de la réparation du château. Aucun d’eux ne s’intéressa à elle. Après tout, elle était juste une élève au chevet d’un autre élève, qui attendait en lisant que son proche se réveille. Rien de bien intéressant.

Au bout d’un moment, les yeux de Teodor papillonnèrent, poussant la jeune Gryffondor à refermer son livre pour le ranger dans son sac. Il se réveillait. Elle ignorait combien de temps elle avait attendu. Était-ce la nuit ? Ou encore le jour ? Quelle heure était-il ? Avait-elle raté l’heure du repas ? Probablement. Mais ce n’était pas grave, puisqu’elle n’avait pas très faim. S’arc-boutant un peu sur sa chaise, elle se pencha vers son frère, et la raideur de ses muscles lui apprit qu’elle était restée immobile un bon moment. Il ne devait pas être tard, cependant, sinon un membre du personnel de l’infirmerie l’aurait gentiment mise à la porte en lui demandant de revenir le lendemain. Doucement, Teodor ouvrit les yeux, et son regard vairon s’accrocha à tous les détails autour de lui, lui faisant comprendre qu’il était à l’infirmerie. Finalement, il se planta dans ses yeux noisette, et la blonde haussa un sourcil en esquissant un demi-sourire.

« Ça y est, la princesse est réveillée ? »

Extérieurement, on aurait pu croire que ce n’était pas très gentils. Mais ils s’aimaient comme ça. Par boutades, par plaisanteries, par regards et par sourires. Les démonstrations d’affection se faisaient rares en public. Cependant, la Gryffondor laissa traîner sa main près de celle de son frère, avant de la poser dessus sans un mot, pour lui transmettre d’un mouvement toute l’inquiétude qu’elle avait eue en le sachant à l’infirmerie.

« Quand je pense que j’ai mis fin à un rendez-vous galant pour un idiot de ton espèce… Au moins, on est fixés sur l’ordre de mes priorités, j’imagine. »

Rendez-vous galant. Quel pieux mensonge. Connaissant Teo, il allait bondir de son lit pour avoir des précisions. Mais, eh, elle avait bien le droit de l’embêter un peu, elle avait passé plusieurs heures à attendre qu’il se réveille, après tout. Cependant, il fallait qu’elle sache. Blessures magiques. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Au fond d’elle, elle le savait, et ça lui faisait peur autant que ça la mettait en colère. Il n’avait jamais vraiment arrêté la magie noire, elle aurait dû le savoir. Se faire tatouer des runes ne lui avait pas suffi, il lui fallait toujours plus de puissance. Se rendait-il compte que plus il s’aventurait sur le chemin de la magie noire, plus il s’éloignait d’elle ? Parce qu’il était hors de question qu’elle le suivre dans cette voie sans issue. Durmstrang voyait peut-être la magie noire d’un œil bienveillant, mais ici, à Poudlard, c’était une autre histoire. Surtout après toutes ces morts, et tout ce que le château avait enduré pour se relever après la défection du Seigneur des Ténèbres et de ses sbires dans les murs même de l’école. Si elle ne cessa pas de sourire, soulagée de voir son frère bien portant, sa voix se fit néanmoins plus sérieuse. Et sensiblement plus dangereuse que ses petites piques ironiques précédentes.

« Alors, Teo, qu’est-ce qu’il t’es arrivé ? Vu ton état, je doute que tu sois bêtement tombé de ton balai pendant un entraînement. Ça se saurait, si tu tombais de ton balai. Alors ? Pour quelle raison mystérieuse mon grand frère est-il à l’infirmerie ? »

Qu’il ose lui mentir en la regardant droit dans les yeux, et elle lui collerait sans doute une énorme baffe. La première baffe qu’elle lui collerait, cela étant, mais elle détestait les mensonges… Et elle haïssait cette magie noire qui s’obstinait à revenir dans leurs vies pour lui voler son frère aîné.
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Teodor
&
Katarina
Le même hurlement semblait revenir comme un écho encore et encore dans son esprit. Une voix qu’il ne connaissait que trop bien semblait être horrifiée et elle hurlait… Elle hurlait le nom de l’ancien dragon devenu serpent. Et puis elle murmurait son nom contre son oreille tout en le secouant pour le ramener à la réalité, mais il était loin. Bien trop loin de son état normal. Il était seulement conscient de cette voix qui restait auprès de lui, mais le reste, le reste il ne le ressentait plus. C’était comme si tout hormis son ouïe étaient dans une brume bien trop épaisse pour pouvoir voir au travers. Alors il ne voyait rien. Il ne ressentait rien. Il ne disait rien. Il entendait juste cette petite voix plaintive qui se sentait fautive pour l’erreur commise. Mais au fond ce n’était pas de sa faute, non… Ce n’était clairement pas la faute de la lionne en devenir l’état de Teo. C’était plutôt la faute de ce dernier qui l’avait trop vite poussé à utiliser un sortilège bien trop important pour elle. Il le savait. Il aurait dû commencer par quelque chose de plus simple, mais il avait vu tellement de potentiel en elle qu’il n’avait pas pris conscience du danger et il avait plongé tête baissé dans ce dernier en lui demandant de reproduire son sortilège. Et le sortilège avait ricochet, l’atteignant de plein fouet et le poussant ainsi à se cogner contre un arbre en un sinistre craquement. A partir de là, il n’avait plus entendu que sa voix, bien trop sonné pour pouvoir voir autre chose que des étoiles et au final il avait perdu connaissance. Lui qui s’était si souvent glorifié d’être un dur, et de pouvoir encaisser de nombreux coup, voilà qu’il n’avait pas réussi à supporter un de ses propres sortilèges. Autrement dit, il avait bien réussi à travailler ce dernier pour qu’il parvienne à véritablement blessé la personne. Sauf que la personne en question n’était autre que le propriétaire du sortilège. Plutôt étrange direz vous, mais c’est ce qui peut arriver lorsqu’on le propose en apprentissage à une personne pas encore prête, surtout lorsque la magie fait tellement des siennes autour de Poudlard…  

Quoi qu’il en soit, la dernière chose dont il se souvenait c’était la voix d’Ielena qui l’appelait, qui le suppliait presque d’ouvrir les yeux, mais les ténèbres s’étaient emparés de lui et à partir de là il n’avait plus rien entendu que le silence. Il y avait du bon dans le silence, car après tout ce temps à vivre à 200 à l’heure, il pouvait enfin se poser ne serait-ce que l’espace d’un instant. Il senti à un moment qu’il était transporté, mais très vite les ténèbres reprirent le dessus et le temps se fit inexistant. Teo. Teo. Teoo… Toujours cette voix qui semblait s’être imprégnée jusque dans son cerveau. Tant et si bien qu’il s’était attendu à la trouver à son chevet lorsqu’il ouvrit finalement les yeux. Après tout, c’était comme si elle était à côté de lui, mais dès que ses yeux vairons se posèrent sur le paysage l’entourant, c’est avec une grande douceur qu’il constata que ce n’était pas Ielena à son chevet, mais sa petite Kat. Elle devait être folle de rage qu’il soit à l’infirmerie et à dire vrai, il en voulait un peu à Ielena de l’avoir emmené là, car après tout… Qui dit infirmerie lorsqu’on a reçu un sortilège pas particulièrement sain, signifie forcément question, or le russe ne souhaitait répondre à aucune question. C’était d’ailleurs pour cela que dès qu’il se battait, qu’il testait ses sortilèges, ou encore qu’il se blessait bêtement après le couvre feu, il ne se rendait jamais à l’infirmerie. Après tout, il pouvait très bien se soigner seul, et personne ne viendrait l’embêter et lui faire la morale. Sauf que voilà. Ielena n’avait pas pensé assez loin, car si elle avait réfléchi un tant soi peu, elle aurait compris que l’amener à l’infirmerie signifiait forcément qu’ils allaient leur demander ce qu’ils faisaient hors de l’école après le couvre feu à utiliser des sortilèges. Bon… Si elle n’avait pas été précise dans ses explications, il pourrait toujours rattraper le coup, car il avait un mensonge tout frais qu’il pourrait sortir à qui bon voulait l’entendre.

« Ça y est, la princesse est réveillée ? » En entendant sa petite sœur lui sortir cela tout en arborant un demi-sourire, le poussa à esquisser un léger rire. Rire qu’il cessa bien assez vite, car il sentit que son corps n’appréciait pas particulièrement être ainsi secoua. Comme quoi il avait dû être bien projeté par le sortilège contre un arbre pour avoir autant mal. Il n’avait jamais autant senti ses côtes qu’à cet instant, comme quoi même si de base le sortilège ne devait pas le viser, elle avait quand même plutôt bien réussi son coup. Il faudrait juste qu’il lui apprenne à mieux doser sa magie en le lançant, comme ça elle pourrait blesser juste ce qui faut sans pour autant alité la personne. Mais alors qu’il s’imaginait déjà retenter l’expérience, il sentit la main de Katarina se poser sur la sienne, et délicatement il esquissa un sourire. « Quand je pense que j’ai mis fin à un rendez-vous galant pour un idiot de ton espèce… Au moins, on est fixés sur l’ordre de mes priorités, j’imagine. » Sourire qui disparu bien vite en restant l’esprit bloqué sur l’un des mots contenu dans sa phrase. Rendez vous galant. Comment ça un rendez-vous galant ? Il se promit de mettre les choses au clair lorsqu’il aurait moins l’air d’un petit chaton blessé, car pas n’importe qui ne pouvait s’approcher de sa Katarina. En fait, personne ne pouvait l’approcher sans recevoir un regard suspicieux de l’aîné. Bien trop protecteur envers son soleil. « Ce devait être un piètre rendez-vous alors, si tu préfères venir voir ton frère plutôt que de rester auprès de ce prétendant. Si tu veux mon avis, il n’en valait pas la peine. » Oui, il ne savait pas de qui elle parlait, mais à ses yeux personne ne méritait sa petite Katarina. Elle était bien trop unique pour être auprès de n’importe qui. Elle était d’ailleurs tellement unique qu’elle savait très bien que ce n’était pas à cause de n’importe quoi qu’il était là, allongé sur ce lit en mauvais état. Elle ne le connaissait que trop bien pour savoir que ce ne devait être lié qu’à de la magie noire ou quelque chose d’équivalent.  

« Alors, Teo, qu’est-ce qu’il t’es arrivé ? Vu ton état, je doute que tu sois bêtement tombé de ton balai pendant un entraînement. Ça se saurait, si tu tombais de ton balai. Alors ? Pour quelle raison mystérieuse mon grand frère est-il à l’infirmerie ? » Et elle était là, la question qu’il redoutait venant d’elle, car au fond il savait… Il savait que s’il venait à lui mentir il le regretterait amèrement. Mais en même temps, il savait aussi qu’en lui disant la vérité il douillerait tout autant, car elle lui en voudrait d’avoir continué à pratiquer la magie noire. Après tout, elle était persuadée que depuis leur arrivée à Poudlard il s’était en partie assagie, or c’était juste qu’il s’était fait beaucoup plus discret. C’est ainsi qu’après quelques instants de réflexion, il se mit à lui dire d’une voix posée. « Je ne vais pas te mentir, surtout que tu sais très bien que le jour où je tomberai de mon balai n’est pas encore arrivé et que tu as certainement du regardé la petite feuille qui décrit ce qu’il s’est passé. Blessure magique. J’ai eu le malheur de m’entraîner sur un sortilège avec une bonne amie et malheureusement le sortilège en question a comme qui dirait ricochet pour finalement m’atteindre. Je l’admets j’aurai dû prendre plus de précautions. » Après avoir dit cela, il se redressa sur son lit en grimaçant pour finalement être en position assise, ce serait bien mieux pour discuter. Ou pour se faire engueuler, au choix.

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Teodor avait ouvert les yeux. Enfin. Sa fine main posée sur celle de son frère, la Gryffondor se sentait bouillir de questions. Elle savait ce qui l’avait mené là, et il savait qu’elle savait. La magie noire exerçait un attrait beaucoup trop fort sur Teodor, comme une flamme brûlante sur laquelle il allait brûler ses ailes dans l’espoir d’en sortir grandi. Mais il ne s’en sortirait pas. Nul papillon ne sortait grandi en se frottant à la flamme d’une bougie. Le papillon mourait carbonisé. Et c’était ainsi que Teodor mourrait. Consumé par la magie noire. Et elle, stupide enfant qu’elle était, elle s’inquiétait de le voir brûler quand il continuait à se noyer dans les flammes. Il lui paierait ça très cher. Comme petite vengeance, elle lâcha d’un ton quelque peu ennuyé qu’elle avait abandonné son rendez-vous galant pour lui, et immédiatement, il se crispa. Sa princesse, son soleil, qui avait eu un rendez-vous galant ? Aussitôt, sa réponse se fit acide. Si elle avait tout plaqué pour lui, c’est que le rendez-vous devait être d’un ennui mortel et que son prétendant ne devait sans doute pas en valoir la peine. Katarina ne put se retenir. Un léger sourire étira ses lèvres tandis qu’elle reprenait la parole de sa voix la plus innocente.

« Un prétendant ? Oh, Teo… Mais qui te dit que c’était un homme ? »

Le regard de Teodor se fit plus incisif. Il comprenait où elle voulait en venir, et cela ne semblait pas beaucoup lui plaire. Mais incapable de garder plus longtemps, la russe pouffa de rire, ramenant son frère à la raison. Elle le faisait marcher. Bien entendu, qu’elle le faisait marcher. Il lui avait collé la frousse, elle avait bien le droit de le charrier en retour, surtout après avoir attendu des heures qu’il daigne ouvrir les yeux.

« Je plaisante, voyons. Je n’ai pas de prétendant, tu sais bien. Ce n’est pas comme si j’avais le temps de m’embarrasser de telles choses alors que j’ai un mariage à annuler. »

Elle se permit un dernier sourire, avant d’entrer subtilement dans le vif du sujet, à savoir sa présence à l’infirmerie. Il n’était pas tombé de son balai. Une telle chose était inconcevable. Mais alors quoi ? Elle attendait des réponses. Et elle les aurait, elle n’avait aucun doute là-dessus. Il tenait trop à elle pour lui mentir ou refuser de lui répondre. Il craignait trop que, sur un coup de colère, elle le plante là et s’éloigne pour de bon. Seul le lien de la famille les maintenait collés l’un à l’autre. Sans ce lien, ils se seraient détestés, et ils le savaient. Mais ils étaient des Azarov, qui n’avaient jamais pu compter sur l’amour de leurs parents, et qui avaient donc appris à compter sur l’amour de l’un et de l’autre. Sans ambages, il lui répondit. Elle avait raison, il n’était pas tombé de son balai, et en effet, elle avait bien lu la feuille, ce qu’elle ne tenta pas de nier. C’était inutile. Il aurait fait pareil dans son cas. Sa blessure était bien d’origine magique, ricochet d’un sortilège qu’il pratiquait avec une bonne amie. Mentalement, Katarina fit la liste de ses bonnes amies pour voir laquelle serait susceptible de faire cela, écartant sans y penser Lou et Lena. Il était impossible que ce soient elles. Et finalement, apprendre l’identité de cette personne ne lui servirait à rien. Dans la vérité édulcorée de son frère, elle avait eu les réponses qu’elle cherchait.

« Oh, Teo… Tu n’as pas pu t’en empêcher, hein ? Il a fallu que tu recommences ? Moi qui pensais que venir à Poudlard t’aiderait à t’en détacher… Je me suis trompée sur toute la ligne, c’est ça ? »

La peine et la déception brillèrent un instant dans son regard chocolat. Elle ne prononcerait pas les mots magie noire dans l’enceinte de l’infirmerie. N’importe qui pouvait entendre. Un élève, un soignant, un professeur, un Auror, n’importe qui. Et si elle voulait éloigner son frère de ces arts sombres, elle ne voulait pas lui attirer des ennuis en parlant aussi franchement de cette magie interdite que les anglais avaient en horreur pour une excellente raison.

« On n’est plus à Durmstrang. Là-bas, c’était encouragé. Ici, c’est interdit. Et tu sais pourquoi. Tu sais les ravages que ça a provoqué. Tu vois le château en ruines qui se relève doucement, un an après le drame. Tu sais les morts, les pertes et la souffrance que ça cause. Tu tiens vraiment à devenir comme… Comme ces gens qui ont fait tout ça ? »

Elle secoua la tête, mortifiée, et en soupirant, elle passa une main dans ses cheveux. Il ne comprenait pas. Il ne comprendrait jamais. Élevé comme un Azarov, il avait très tôt appris la magie noire, au point de l’encrer sur sa peau pour ne jamais perdre ses objectifs de vue. Devenir plus puissant. Mais il n’y avait pas besoin de magie noire pour devenir puissant. L’Ordre du Phénix avait vaincu les mangemorts, et tous ces mages noirs qui s’étaient cru si puissants et supérieurs aux autres étaient morts, en fuite, ou en prison. Au final, c’étaient ceux qui n’avaient pas succombé aux arts sombres qui l’avaient emporté. Au final, les mages noirs perdaient toujours. Voldemort était mort, Grindelwald était mort en prison, et l’entièreté de la famille Krushnic était maudite à cause d’un seul homme ayant mal placé son ambition. Et Teodor… Voulait devenir comme ça. Quel crétin.

« Plus tu te plonges dedans, et plus tu me perds, Teo. Tu m’appelles ton soleil ; je ne suffis pas pour éclairer ta vie ? Un jour, Teo, tu n’auras plus de soleil à tes côtés. Juste l’obscurité. Sans moi. »

Quelques larmes brillèrent à ses yeux. Elle était en train de le perdre. Il suivait un chemin qu'elle ne suivrait jamais, même pas pour rester à ses côtés, et s'il s'entêtait sur cette voie... Alors leurs routes se sépareraient pour de bon.
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Teodor
&
Katarina
L'Azarov sentait bien que sa petite sœur avait un milliard de questions à lui poser, et pire encore était le fait qu'elle semblait déjà posséder les dites réponses. En même temps, ce n'était pas comme si elle ignorait ce que faisait son frère de son temps libre. Quoi que … A Durmstrang elle avait toujours su ce qu'il faisait et elle lui avait de nombreuses fois demandé d'arrêter, mais Teodor n'avait jamais réussi, car la magie noire était devenue comme une drogue pour lui, au même titre que l'étude des runes. Sauf que si l'étude des runes n'était pas particulièrement dangereuse, la magie noire par contre l'était… Cela lui rongeait son âme plus le temps passait et il ne le savait que trop bien, mais il ne pouvait pas arrêter. Il n'y arrivait pas. C'était comme si c'était devenu un besoin vital de comprendre toutes les facettes de cette magie et il en était d'ailleurs venu à un tel point qu'il avait réussi à mêler la magie noire à l'étude des runes et qu'il possédait d'ailleurs de telles preuves sur son torse et sur ses bras. Car oui, parmi les runes faites tel un tatouage moldu, presque inoffensives, il y en avait certaines qui étaient emprunts d'une noirceur dans l'encre qu'il avait lui-même créée. Il était lui-même devenu un produit de magie noire pur et dure, et rien ne pourrait plus jamais changer cela. C'était désormais inscrit sur sa peau, et la noirceur s'était insinuée dans son sang, comme une maladie qui se répandait peu à peu. La seule différence était que c'était lui-même qui avait lancé cette propagation sans la moindre crainte. Et pourtant il aurait peut être dû y penser à deux fois, car depuis ses petites expériences au niveau de ses tatouages c'était comme s'il devenait de plus en plus sombre. De plus en plus désireux de développer sa magie noire. Il était un drogué, or au bout d’un moment tout drogué à fort dose risque une overdose. Et il continuait inlassablement son petit jeu, ce qui lui avait d’ailleurs valu son séjour sur ce lit d’infirmerie où il devrait rester alité quelques jours, alors que tout son être semblait vouloir qu’il se lève et qu’il continue de se rapprocher du feu.

« Un prétendant ? Oh, Teo… Mais qui te dit que c’était un homme ? » Il voulu se redresser violemment dans le lit pour montrer sa surprise et surtout, sa désapprobation, mais ça n’eut pour effet que de le faire grimacer. Il avait peut être sous-estimé grandement la puissance du sortilège qu’il s’était pris et qui l’avait conduit à percuter un mur.  « Je plaisante, voyons. Je n’ai pas de prétendant, tu sais bien. Ce n’est pas comme si j’avais le temps de m’embarrasser de telles choses alors que j’ai un mariage à annuler. » Effectivement, elle n’avait pas tort à ce sujet, elle n’avait pas forcément le temps pour ça, mais malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de la regarder d’un œil protecteur. Après tout, elle était sa petite sœur et il n’avait pas encore eu l’occasion de voir une seule personne qui la méritait. Quoi qu’il en soit, ravalant sa douceur, il se décida tout de même à se redresser plus doucement qu’avant. En position assise sur le lit d’infirmerie, il permit ainsi aux draps de retomber sur ses jambes dévoilant son torse où des hématomes se mêlaient aux tatouages. Et alors qu’il allait poursuivre le sujet du mariage à annuler, pour ne pas avoir à répondre à ses questions, elle entra soudainement dans le vif du sujet.  Bien évidemment que ces hématomes n’étaient pas dû à une chute de son balai, il était plus habile que cela… Alors il avait expliqué, en partie. Et il voyait déjà la déception se dessiner dans le regard de Katarina. Elle s'était imaginée qu'il avait arrêté depuis leur arrivée, mais il n'avait pas réussi et il était encore et encore dans ce cercle vicieux de magie noire. « Oh, Teo… Tu n'as pas pu t'en empêcher, hein ? Il a fallu que tu recommences ? Moi qui pensais que venir à Poudlard t'aiderait à t'en détacher… Je me suis trompée sur toute la ligne, c'est ça ? » Il ne pris pas la peine de répondre à sa dernière question, car elle n'attendait pas vraiment à ce qu'il y réponde puisqu'elle savait déjà qu'elle avait raison. Il avait replongé. Et il allait tôt ou tard s'y noyer.

« On n'est plus à Durmstrang. Là-bas, c'était encouragé. Ici, c'est interdit. Et tu sais pourquoi. Tu sais les ravages que ça a provoqué. Tu vois le château en ruines qui se relève doucement, un an après le drame. Tu sais les morts, les pertes et la souffrance que ça cause. Tu tiens vraiment à devenir comme… Comme ces gens qui ont fait tout ça ? » Il savait tout cela. Il savait ce que cette magie noire avait provoqué chez ceux qui l'avaient pratiquée. Il savait que cela lui vaudrait un allé simple à Azkaban si c'était découvert. Il savait tout cela mieux que personne, mais voilà, c'était devenu véritablement comme une drogue et elle ne se rendait pas compte à quel point il n'arrivait pas à s'en défaire. En arrivant ici il avait voulu, sincèrement, arrêté toutes ses magouilles et se plonger corps et âmes dans ses études pour faire ce qu'il souhaitait : en apprendre plus sur les créatures magiques qu'il admirait temps et en même temps développer d'autant plus son habilité sur un balai. Oui il avait essayé, pour elle, pour un futur plus joyeux, plus brillant, mais il avait suffit qu'il aille dans la salle détraquée pour finalement avoir le déclic qu'il ne pouvait pas arrêter comme ça. Et il avait replongé. Replongé comme un addict, qui malgré des réunions avec d’autres addicts, et des proches à son écoute, ne peut s’empêcher de retenter une fois. Et ça avait été la fois de trop. A partir de là, il s’était remis à utiliser la magie noire et à chercher à densifier son calepin où il avait écrit tout ce qu’il avait appris, mais également tout ce qu’il cherchait à inventer comme sortilèges, comme maléfices… Il était un crétin addict, et au fond il savait qu’il ne pouvait pas se permettre de continuer à jamais sur ce chemin s’il tenait un tant sois peu à sa petite sœur, car il risquait de la briser au passage. « Plus tu te plonges dedans, et plus tu me perds, Teo. Tu m’appelles ton soleil ; je ne suffis pas pour éclairer ta vie ? Un jour, Teo, tu n’auras plus de soleil à tes côtés. Juste l’obscurité. Sans moi. » Les yeux de sa sœur brillaient, et il ne savait que trop bien qu’il la perdait… Et il ne voulait pas de ça, il voulait encore son soleil à ses côtés, mais malgré ce désir, il y avait le désir plus sombre dans ses veines qui le poussait à s’enfoncer d’autant plus. Une bataille faisait rage au fond de lui et il n’arrivait pas savoir qui finirait par l’emporter. Car pour le moment, la seule chose qu’il constatait c’était qu’il détruisait tout ce qu’il touchait. Or il ne voulait pas détruire son soleil. Il ne pouvait pas le faire, car il se détruirait au passage…

L’attitude la plus raisonnable et logique aurait été de lui jurer qu’il avait compris son point de vu, qu’il ne voulait pas la perdre, qu’il tenait beaucoup trop à elle pour faire encore une fois le con à jouer avec la noirceur, qu’il brulerait son calepin et n’essaierait plus jamais d’en apprendre plus, qu’il prendrait un nouveau départ comme c’était prévu de base. Et il la regardait, pensant à toutes ces paroles, mais aucune d’elle ne voulait sortir… Il n’arrivait pas se dire qu’il jurerait d’arrêter alors qu’il avait finalement replongé alors qu’est-ce qui pouvait le pousser à s’assurer qu’il ne replongerait jamais ? Il l’ignorait. . Mais à cet instant, il n’arrivait pas avoir une attitude logique. Pour autant, il tendit son bras pour cueillir le visage de sa petite sœur avec délicatesse, caressant doucement la joue de celle-ci, tout en l’observant et en méditant ses paroles. Puis il laissa retomber sa main, pour la poser sur celle de Katerina qui tenait son autre main. La recouvrant de manière protectrice. Il fini alors par se racler la gorge et s’exprimer. « Je sais bien que je ne suis pas le grand frère idéal Kat… Tu m’as donné un nombre incalculable de seconde chance en cherchant à me montrer à quel point il ne fallait pas que je plonge encore plus. Et j’ai essayé tu sais. Vraiment essayé au début de cette année de prendre un nouveau départ, de cesser toutes mes activités, toutes mes conneries, et j’étais heureux. Sauf que… C’était comme s’il me manquait une partie de moi-même. C’est stupide, je le sais, car qui voudrait d’une partie aussi sombre de soi-même et lorsque je l’ai retrouvée, je m’en suis voulu, car je désirais t’écouter pour une fois. Mais j’ai plongé. Bien plus loin que je n’ai jamais été et encore maintenant je n’arrive pas à retrouver la surface. » Il baissa alors le regard sur leurs mains liées. « Et pourtant, même au plus profond de l’abysse, j’arrive toujours à voir une lumière, ta lumière. Tu m’éclaires et tu me pousses à remonter à la surface. Tu me donnes envie de remonter à la surface, pour toi. Mais c’est comme si, des algues m’avaient attrapées les chevilles et que même en faisant de grands mouvements pour te rejoindre, elles me tirent encore plus vers le fond… Non je ne suis pas le grand frère idéal… »

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La déception avait un goût amer. Elle le sentait maintenant. Collé à sa langue, tournant autour d’elle comme un oiseau de proie. Dire qu’elle était déçue était un euphémisme. Quelque chose, en elle, venait de se briser. Un tout petit bout de confiance qui se détachait de son cœur pour s’envoler loin d’elle. Loin d’eux. Parce qu’une nouvelle fois, il avait cédé à ses penchants les plus sombres et s’était noyé dans la magie noire, entraînant, cette fois, quelqu’un d’autre avec lui. Elle ne savait pas qui. Elle ne voulait pas savoir. Mais son regard chocolaté brillait d’un éclat qui ne plaisait pas à son aîné. Teodor détestait voir de la tristesse dans les yeux de sa sœur, surtout lorsqu’il savait qu’il en était le responsable. Doucement, la main de Teodor caressa sa joue, cueillant une larme égarée du bout des doigts, avant de retomber avec douceur sur sa main, l’enfermant dans un cocon qu’il voulait protecteur, mais qu’elle sentait étouffant. « Je sais bien que je ne suis pas le grand frère idéal Kat… Tu m’as donné un nombre incalculable de seconde chance en cherchant à me montrer à quel point il ne fallait pas que je plonge encore plus. Et j’ai essayé tu sais. Vraiment essayé au début de cette année de prendre un nouveau départ, de cesser toutes mes activités, toutes mes conneries, et j’étais heureux. Sauf que… » Sauf que. Il y avait toujours un sauf que. Toujours une raison pour qu’il replonge, pour qu’il s’abîme dedans, malgré l’amour qu’il lui portait et les mille précautions qu’il prenait pour son bonheur. « C’était comme s’il me manquait une partie de moi-même. C’est stupide, je le sais, car qui voudrait d’une partie aussi sombre de soi-même et lorsque je l’ai retrouvée, je m’en suis voulu, car je désirais t’écouter pour une fois. Mais j’ai plongé. Bien plus loin que je n’ai jamais été et encore maintenant je n’arrive pas à retrouver la surface. » Il baissa les yeux, et elle aussi. L’émotion, l’amer sentiment de défaite qui l’habitait, l’empêchait de prononcer le moindre mot. Ce fut donc lui qui reprit la parole, à nouveau, tentant encore de la ramener vers lui pour qu’elle éclaire sa vie comme un soleil.

« Et pourtant, même au plus profond de l’abysse, j’arrive toujours à voir une lumière, ta lumière. Tu m’éclaires et tu me pousses à remonter à la surface. Tu me donnes envie de remonter à la surface, pour toi. » Elle le savait. Elle savait qu’avec suffisamment de volonté, Teodor pourrait s’en sortir. Il suffisait juste qu’il le veuille. Le souci, c’est qu’il ne le voulait pas. Il ne se satisfaisait pas de la politique familiale, et si leur rang était assez haut placé pour être confortable, il voulait plus. Toujours plus haut, toujours plus loin, à n’importe quel prix. N’importe lequel. « Mais c’est comme si, des algues m’avaient attrapées les chevilles et que même en faisant de grands mouvements pour te rejoindre, elles me tirent encore plus vers le fond… » La magie noire l’avait happé tout entier, et il l’avait accepté. Il l’étudiait presque au vu et au su de tout le monde, la pratiquait dans la forêt interdite, et s’était même tatoué des runes empreintes de cet art sombre dans la peau. Pour la puissance, pour la force qu’elles lui apportaient. Elle avait conscience d’être la seule chose l’empêchant de sombrer tout à fait, et que pour elle, il pourrait tout abandonner. Mais pour combien de temps ? Un jour ou l’autre, il y retournerait. Un jour ou l’autre, il la perdrait. Et malgré l’amour qu’elle lui portait, elle n’en pouvait plus d’être le fil d’Ariane de son frère, la raison pour laquelle il n’était pas encore devenu un mage noir à part entière. « Non je ne suis pas le grand frère idéal… » La russe releva les yeux, et un éclat de colère brilla dans ses prunelles chocolatées.

« Arrête ça, Teo. Toi et moi savons bien que tu n’as aucune envie de remonter à la surface, même en sachant tout le mal que ça peut faire aux autres. Rappelle-toi ce que tu as montré à Sakura, et ce qu’il s’est passé. Rappelle-toi ces heures passées sous l’aiguille, et ces quelques mots pour les lier à tout jamais. Rappelle-toi tous ces moments où tu as pu utiliser ta baguette, et les choix que tu as fait. Rappelle-toi pourquoi tu es là, ce qu’il s’est passé, et ce qu’il aurait pu advenir. »

Son regard s’était fait dur, et la déception le rendait plus acéré encore. Elle avait raison, et elle le savait. Depuis qu’il avait posé les yeux sur certains ouvrages, la magie noire rythmait sa vie, à tel point qu’il ne réfléchissait que par elle. Le jour où elle avait failli se faire agresser, c’était un déluge de magie noire qui s’était abattu sur son agresseur, jusqu’à ce qu’elle le stoppe en lui disant qu’elle avait peur de lui. Quand cette enflure de Sakura avait lancé le sortilège impardonnable de la douleur sur Aiko, c’était de Teodor qu’elle avait tenu ce savoir, et ce n’était que parce qu’il le lui avait confessé, et qu’il avait vraiment l’air d’énormément le regretter, qu’elle lui avait pardonné, sans pour autant oublier que c’était à cause de lui que l’une de ses amies souffrait le martyre à l’infirmerie du château. Et quand, acte anodin, il était allé se faire tatouer, recouvrant son corps de runes, il en avait lié certaines à la magie noire, imprégnant son corps de cette sombre magie, la laissant volontairement se mêler à son sang, à son être, jusqu’à ce qu’elle ne fasse plus qu’un avec lui. Et s’il était là, à l’infirmerie, couvert de blessures et faible après un léger coma, c’était encore à cause de la magie noire, qu’il avait dû vouloir exercer avec quelqu’un d’autre. Non, Teodor était pourri jusqu’à la moelle, et elle le savait. Rien ne pourrait plus sauver son aîné de l’attrait dévorant du pouvoir et de la magie noire. Ni ses mises en garde, ni sa présence réconfortante, ni la dure leçon de l’Histoire, qui s’était pourtant déroulée ici même il y a un an.

« Je ne veux pas d’un grand frère parfait. Je veux juste mon grand frère. Mais plus le temps passe, et plus il s’éloigne de moi. Et je ne peux rien faire. Le seul moyen que j’ai de rester à tes côtés, c’est de te suivre. » Son regard chocolat brilla, autant de tristesse que d’une froide détermination. « Mais il en est hors de question. »

Doucement, mais fermement, elle ôta sa main de celles de Teodor. Il ne la retint pas. Il devait savoir, au fond, qu’elle avait raison. Plus d’une fois, il avait promis, juré, mais avait fini par replonger la tête en avant. Et elle ne le suivrait jamais. Dans son esprit, gravé au fer rouge, elle avait cette certitude que la magie noire était l’apanage des perdants. Tous ceux qui s’y risquaient finissaient par tout perdre. Krushnic y avait perdu sa famille, et il pourrissait à Nurmengard. Grindelwald y avait perdu sa liberté après avoir été défait par Dumbledore et emprisonné, jusqu’à ce qu’il meure, enfermé entre quatre murs. Voldemort y avait perdu son âme, et avait été détruit par un gamin de deux ans, qui l’avait à nouveau défait, définitivement cette fois, pas plus tard qu’il y a deux ans. Tous ceux qui choisissaient ce chemin facile découvraient que les sacrifices à faire y étaient énormes, et qu’ils ne valaient jamais la peine de les faire, puisque les mages noirs perdaient toujours, vaincus par ceux qui, ironie du sort, n’avaient jamais plongé dedans pour en tirer la moindre puissance. Eux, les forts, étaient vaincus par ceux qu’ils voyaient comme les faibles, les inférieurs. D’un mouvement souple, elle se releva à regret avant que son frère ne puisse reprendre sa main.

« Tu dois être fatigué. Je vais te laisser te reposer. Tu auras sans doute besoin d’un peu de temps pour récupérer, selon le sortilège qui a ricoché sur toi. »

Elle n’en dit pas plus. Elle ne le pouvait pas. Sa gorge était serrée, et ses yeux, bien que secs, brillaient de tristesse. Une nouvelle fois, il avait manqué à sa parole alors qu’elle lui avait fait confiance. Une nouvelle fois, il s’était mis en danger pour quelque chose qui le mènerait soit à la prison, soit à la mort. C’était plus qu’elle ne pouvait en supporter. C’était trop grand pour elle. Trop grand, trop inaccessible, et trop effrayant pour qu’elle  ne se risque à seulement imaginer à quoi il s’exposait pour quelques miettes d’un pouvoir maudit.

« Repose-toi bien, Teodor. »

Et elle se détourna de lui.
Il n’y avait plus rien à dire, désormais.
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