Cours de DCFM ♦ Sujet Commun [Uniquement pour les inscrits /!\]

Cours de Défenses Contre les Forces du Mal

But you know, happiness can be found even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.

ϟ Expecto Patronum

Salem attendait patiemment près de son bureau. Il était bientôt 14h et, il était temps d’accueillir dans sa salle de classe les 6e années. Il était hésitant, se tâtant à faire un peu de théorie mais, il était tout de même plus adepte de la pratique. Ou alors, il allait faire le tout sur le tas ? C’était peut-être mieux ainsi. Dans tous les cas, il devait préparer la salle pour la pratique et de ce fait, il avait ouvert les volets précédemment fermés pour utiliser le projecteur. Un peu de lumière, c’était toujours pratique, non ? Puis d’un nouveau coup de baguette, les tables s’étaient écartées et empilées les unes sur les autres sur les côtés, laissant tout de même les bancs à disposition regroupés en deux rangés distingue pour qu’un passage soit tout de même praticable. La salle était enfin prête et, Salem aussi. Bien qu’il ait toujours cette tête de blasé, il avait tout de même une petite fierté intérieur, espérant ne rien avoir oublié. Car vraiment, ça serait bien dommage de se précipiter à la dernière minute. Maintenant qu’il avait réaménagé le coin des élèves pour avoir un espace suffisant sans risque de crever l’œil de quelqu’un à coup de baguettes, c’était le sien qu’il devait mettre en place. Il allait avoir encore besoin du tableau et de la craie, ne serait-ce que pour laisser les instructions du cours visibles à tous. Son propre bureau s’était lui aussi retrouvé écarter, à l’autre bout de la salle et il avait lancé un sortilège pour la craie afin qu’elle écrive pendant qu’il expliquait. La magie, que c’est pratique. Après tout, il n’y a pas que cette vieille chouette de commère journalistique qui a le droit d’avoir une plume qui écrit à sa place. Bon dans son cas, c’était plutôt une craie, un peu plus salissant.
Il n’y avait plus qu’à attendre maintenant, tout était en place. Salem avait gardé sa baguette au bois rouge dans les mains. Après tout, si les choses tournaient mal, il allait sûrement avoir besoin de s’en servir. Il n’y avait pas de raisons avec un patronus mais, sait-on jamais. De ce qu’il avait entendu, certain avec ... Des pieds à la place des mains dirons-nous. Non, ce n’était pas bien de penser ainsi, ils étaient là pour apprendre après tout. Le brun avait secoué sa tête de gauche à droite comme pour s’aider à effacer cette idée de son esprit avant de se retourner.

Les élèves arrivaient aux compte-gouttes pendant les cinq minutes impartis pour leurs installations. A la sixième, Salem ne sera peut-être pas aussi calme. Impatient, lui ? Pas du tout voyons. Il aimait simplement la ponctualité et détestait les retards. D’ailleurs, il trépignait doucement d’impatience, les yeux levés vers le ciel. Rien à voir avec les élèves. Il était excédé de lui-même. Ses collègues lui diront sans doute de sortir plus souvent pour se détendre mais, vu le fiasco qu’avait été la dernière dite sortie, il avait tout sauf envie de recommencer l’expérience. Se détendre… Quelle farce ! Si se détendre ici se résumait à boire ou bien copuler avec n’importe qui, il préférait largement jouer les vieux cons qui rappelaient tout le monde à l’ordre en lisant un livre. Une telle réaction cachait sans doute une petite once de jalousie mais, il n’arrivait pas à aller vers les autres. Depuis l’étape chez les mages noires, c’était maladif. Pas d’attaches, pas de liens, les lettres de sa fille lui suffisaient amplement à sourire quelques secondes. Même si ce n’était pas un moment qu’il partageait avec d’autres. Salem s’était perdu dans ses pensées, oui. La faute au temps qui s’était écoulé lentement. Un fin soupir s’était échappé de sa bouche, il fallait s’y mettre. Le professeur avait quitté sa fenêtre en entendant que les pas se faisaient moins nombreux et l’ambiance plus calme. « Bonjour à tous. Aujourd’hui, nous allons voir le sortilège du Patronus. Le plus puissant bouclier qui soit et qui a la fâcheuse tendance à agacer les Détraqueurs. Pour ce faire, vous allez d’abord chercher un souvenir dans votre mémoire. Le plus heureux que vous aillez. Et soyez gentil, ne me balancez pas une connerie du genre herpès, love story à deux balles ou bien animal de compagnie mort, ce n’est pas assez puissant. Ou alors, vous le gardez pour vous si c’est vraiment ce que vous avez de plus fort ». Une voix animées, bien loin du ton monotone avec ses hauts et ses bas. Salem s’était retourné vers le tableau sans avoir bougé de sa place, donnant un coup de baguette vers la craie qui s’était animée. Celle-ci s’était mise à écrire la formule Expecto Patronum tout en dessinant un schéma du mouvement de baguette. « Bien, une fois que vous aurez jugé avoir votre souvenir, récitez cette formule avec le mouvement de baguette qui l’accompagne. Votre Patronus se matérialisera sous la forme d’un animal totem qui est le plus proche de votre personnalité. Sur ceux, on est partit ».

Un cours imprévu... en fait.

J’étais en retard en cours. Ça m’arrivait vraiment trop souvent. Papa se plaignait souvent que je sois en retard quelque part : un thé, un repas… Mais maintenant il ne se plaignait plus. Parce que je le voyais plus. Je me figeais en plein milieu du couloir dans lequel je courrais auparavant, les larmes aux yeux. Je pris trente secondes pour refouler mes larmes, et mes sentiments ambivalents et je repris ma marche d’un pas décidé et presque trop frontal. Coucou armure ! Vacarme assourdissant, je tressaille, me frotte le coude que j’ai cogné contre elle.

« Désolée mais je dois filer ! » m’exclamai-je en trottinant en arrière. « Je viendrais te remettre ton bras tout à l’heure, promis ! si quelqu’un l’a pas fait avant. » Son heaume grinça en se tournant vers moi et en hochant la tête. Son autre bras portait un petit drapeau blanc sur lequel trônait des blés flavescents ondulant à un vent imaginaire, il le remua de haut en bas comme une salutation, que je lui rendis.

Je repris un sens d’avancée normal et je continuai à courir dans les couloirs comme une dingue. J’avais été ballonnée et j’avais fait un tour rapide au toilettes ce qui n’avait pas arrangé mon retard. J’étais dégoutée. Pourquoi j’étais une fille déjà ? J’aurais préférée être un né-moldu ou un centaure sans rire ! Ou pas, je sais pas, c’est bien d’être un centaure ? Je suis pas sûre parce que oncle Garwick me disait souvent que toutes les créatures magiques sont inférieures aux sorciers. Firenze était drôlement étrange. Enfin, la porte de la classe de Défense contre les forces du mal apparut dans mon champ de vision. Je poussai un soupir de soulagement quand je vis quelqu’un y entrer, j’étais peut-être la dernière mais je n’étais pas si en retard que ça. Et j’avais super mal à la jambe. Elle avait beau être soignée, ben parfois j’avais mal. Et j’avais trop couru. Mais en même temps j’avais cru faire une syncope lorsque j’avais entendu l’heure sonner. J’étais tranquillement installée dans la bibliothèque et je n’avais pas vu le temps passer à travailler mon solfège de piano. C’était tellement bien ! J’étais pas super douée, mais c’était vraiment passionnant ! Plus passionnant que le cours qui se rapprochait dangereusement de moi.

J’avais arrêté de courir, hein. Non parce que ça n’est pas digne d’une héritière de la famille Fowley d’arriver en cours rouge, suante et essoufflée. Je pris même le temps de prendre une longue inspiration avant d’entrer dans la salle. Les autres élèves discutaient. Moi, rouge de honte d’être possiblement la dernière, je regardais mes pieds et allai m’asseoir dans le fond de la salle. Mon père m’aurait réprimandé en me disant que j’aurais dû entrer la tête haute. Sauf que je ne suis pas mon père, je le sais. Et puis il est tellement plus fort que moi. Et plus froid aussi. Je ne suis pas digne de lui et de la famille alors quitte à ne pas l’être autant totalement m’en détacher. C’était dur. Mais je…

Le professeur commença à parler, me faisant sursauter. Zut, je m’étais encore perdue dans mes introspections. Crotte de flûte je n’avais pas entendu le début. Il parlait du patronus ? Mais j’avais déjà eu des cours sur ça moi ! (D’accord ça voulait pas dire que je savais en produire un bien, je suis super nulle à ce sort sauf pour des jolies brumes argentées. On m’a dit que c’était pas grave. Alors c’est pas grave et puis voilà.)

Le prof était un peu drôle avec ses comparaisons, je me retins de glousser un chouille. Parce qu’imaginer qu’un herpès puisse être un souvenir heureux. C’était tellement incongru que je laissai échapper un petit rire. Ce qui me permit de me rendre compte que je n’étais pas avec ma classe habituelle. Je fronçai les sourcils. Ils avaient dû changer d’apparence pour me faire une farce. Les coquins ! Ce devait être ça. Pourtant… On aurait dit… Mais je devais rêver, ils ont juste voulu me faire une blague quoi. C’est sûr et certain.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

Date d'inscription : 12/12/2016

Cours DCFM

Professeur Engelmann & élèves

Je n'avais pas envie d'être là. Normalement, le cours de défense contre les forces du mal était un des nombreux cours où j'excellais. Lancer des sorts d'attaque était ma spécialité, mais la défense m'était bien familière et facile. Ayant été élevée dans la magie noire, je connaissais les dites forces du mal sur le bout des doigts, ce qui avait facilité mon apprentissage de la défense contre celles-ci. Il faudrait également être idiot pour croire que mon père aurait homis de m'apprendre la défense. C'était un guerrier, un combattant hors pair, il ne pouvait pas se contenter de l'attaque, car il s'était élevé contre des ennemis tout aussi puissants que lui, pour leur faire modre la poussière. Il était certain qu'il allait entraîner sa descendance pour en être de même. Et puis, il ne fallait pas oublier non plus que ma mère était une redoutable Auror. J'étais destinée à exceller dans ce sujet. Seulement, en cette journée, un noeud s'était formé dans mon estomac à la vue du sujet du jour. Les patronus.

«Merde...»

Ce mot s'était instinctivement échappé d'entre mes lèvres lorsque je m'étais installée à ma place. Je connaissais la théorie, comme je connaissais si bien la recette de la potion euphorique que je m'offrais à presque tous les jours. Je n'en avais pas pris aujourd'hui. J'aurais dû. Déjà, la salle sentait le chat mouillé, ce que j'avais remarqué dès le premier jour entre les murs de cette classe. Depuis, l'idée de me rendre à cette classe me dégoûtait grandement. Mais j'avais l'obligation de m'y rendre, bien que je n'avais aucun mal à faire quelconque sortilège qu'on me demandait, ne nécéssitant pratiquement pas ces cours. Voilà pourquoi j'avais repoussé à la dernière minute mon arrivée dans la classe, bien que j'avais dû tourner en rond dans la Grande salle en attendant. Lorsque je m'étais affarée sur mon siège, le professeur prit la parole. Sa voix me faisait grincer des dents, me donnant envie de grogner, tandis que ma mâchoire se serrait. Ce qu'il dit était prévisible. Trouver un souvenir heureux, puissant. Je fronçai les sourcils. Je n'avais pas envie d'y penser. Je ne voulais pas chercher, parce que je savais que je n'allais rien trouver. Et pourtant, je regardai autour de moi pour voir les autres en pleine réflexion, certains notant même leur idée sur un bout de parchemin. Moi, je restai là, immobile, visage entre les mains. Il était l'heure pour moi de se faire ridiculiser. Après tous ces cours où j'avais excellé, je me retrouvais impuissante. Je n'allais jamais réussir à produire un patronus. Je pouvais le sentir. Je le savais. Quelques minutes passèrent avant que certains élèves semblent vouloir tenter le sortilèges.

Je restai silencieuse, baguette posée devant moi. C'était inutile de même essayer. Je n'avais aucun souvenir en tête. C'était le vide. Si je commençais à chercher plus loin, je ne trouverais que misère, souffrance, rien pour aider. Ce cours allait être long, très long. Je pouvais le sentir...

Date d'inscription : 04/03/2017

Yassen était assis à sa place. Prélassé sur sa chaise, il attendait que le cours commence en regardant autour de lui. Les volets étaient ouverts, le tableau trônait en avant de la classe avec les craies, tout pour laisser présager des travaux pratiques. C’était pour cela qu’il aimait autant la défense contre les forces du mal, le jeune homme ; utiliser la magie, c’est ce qu’il adorait plus que tout au monde.

Lorsque le sujet fut annoncé, il ne put retenir un sourire, se retournant vers un ami pour lui faire un clin d’œil. Yassen avait travaillé ce sortilège à Durmstrang ; il l’avait enseigné à ses camarades lors du club de combat. Cela lui avait valu quelques railleries ; apprendre un tel sort dans une institution réputée pour la magie noire, c’était d’une délicieuse ironie. Mais le Yordanov, même s’il adoptait la majeure partie du temps la mentalité selon laquelle la meilleure des défenses était souvent l’attaque, il avait compris, il n’avait pas pu passer à côté de ce sortilège. À la fois bouclier et transmetteur de message, le sort était un des plus anciens et un des plus complexes du monde magique. Rien que pour cela, ça valait la peine de l’apprendre.

Quand le professeur leur parla des conneries à ne pas balancer, le brun ne put retenir un rire. Chacun avait ses propres bonheurs. Qui se prenait-il pour juger ? Yassen ne passa pas de commentaire. Se redressant, il prit sa plume et écrit son souvenir le plus heureux sur son parchemin. C’était les moments passés en compagnie de Kamen, un peu après qu’Ilia ait quitté l’école. Yassen, il se rappelait des fêtes, des moments passés en compagnie de la seconde partie de son âme. Son frère était ce qu’il avait de plus précieux.

Ce n’était pas si facile pour sa camarade. Zoya, pourtant si douée en cours, semblait totalement prise au dépourvu. Sa baguette était posée devant elle, elle ne semblait même pas tenter de réfléchir. Yassen la regarda. « Le souvenir n’a pas besoin d’être réel. » lui dit-il. « Concentre-toi simplement sur quelque chose qui te rend heureuse. » Il ne savait pas si le conseil serait réellement utile. Kamen, même après des heures et des heures de pratique, n’avait jamais réussi à jeter le sort. Mais si Zoya réussissait à ne faire apparaître, ne serait-ce qu’un nuage argenté, alors cela en aurait valu la peine.

Faisant tourner sa baguette entre ses doigts, le Yordanov jeta le sortilège, pensant à son jumeau, comme il était avant la mort du bâtard. Une mante religieuse sortit du bout de sa baguette. Avec son apparence sereine et majestueuse, mais son côté prédateur, elle représentait le jeune homme à la perfection. Yassen sourit, croisa les bras. Aussi facile que de se taper une Française.

Défense contre les forces du Mal. Ironiquement, ce cours la faisait toujours sourire. C’était bien la première fois qu’on lui apprenait à se défendre contre les forces du Mal. A Durmstrang, on les lui enseignait, plutôt. Elle avait appris ses premiers sortilèges noirs en même temps que la lévitation d’une plume par un sortilège banal. Alors s’en défendre ? Il fallait avouer que c’était nouveau pour elle. Nouveau, mais enrichissant. Pour une fois qu’on ne lui demandait pas de torturer un élève puni pour apprendre ses sortilèges… Et ils apprenaient des choses intéressantes, en plus. Des choses que la blonde savait, parfois, ou ne savait pas, souvent. Vivre dans une famille à ce point plongée dans la magie noire l’avait amenée à faire quelques recherches pour être bien sûre de ne jamais y plonger par facilité, comme font les imbéciles et les faibles d’esprit. La magie noire ! Voilà où ça mène ! Aux horreurs, pour Krushnic, à l’emprisonnement, pour Grindelwald, à la mort, pour Voldemort ! Mieux valait vivre sans se plonger corps et âme dans cette horible magie, finalement…

Le cours du jour portait sur les patronus, ce qui fit jubiler la Gryffondor. Enfin, ils attaquaient quelque chose de vraiment passionnant. Connaître son patronus était le rêve de tout gamin normalement constitué, après tout, et Katarina ne connaissait pas le sien. Elle avait déjà essayé de lancer le sortilège en s’aidant de son frère comme professeur, mais n’avait obtenu que de la brume argentée, très jolie au demeurant, mais qui refusait de prendre forme animale. Teodor l’avait assuré que la brume argentée, c’était déjà bien pour combattre les détraqueurs, mais ça frustrait le perfectionnisme maladif de sa petite sœur. A bien y repenser, maintenant, elle ne savait même pas si Teodor était capable de créer un patronus corporel… Sans doute pas, immergé comme il l’était dans la magie noire. Elle ne l’avait jamais vu faire. Peut-être ne se trouvait-il pas de souvenir heureux n’ayant pas de rapport avec la magie noire ? Et elle, en avait-elle un, de souvenir heureux ? Avec un léger sourire, elle se rendit compte qu’elle en avait un. Des années de travail acharné pour en découvrir un peu plus sur les mystères de la magie, mais oui, elle l’avait, son souvenir heureux, ou plutôt, son espoir heureux, puisqu’elle n’était pas encore parvenue à ses fins. Mais elle y arriverait. Elle n’allait pas abandonner si près du but, après tout.

Yassen fut le premier à se lancer, et une mante religieuse jaillit des brumes de sa baguette pour se tenir, immobile, à ses côtés. Une mante religieuse. Cet insecte qui, après la reproduction, mange son partenaire. Hmm, ça lui allait plutôt bien, au final, et c’était un rappel subtil qu’elle devait éviter de s’intéresser à lui. Mais aussi que même les plus pourris de la magie noire peuvent créer un patronus… Fermant les yeux, elle se concentra sur son souvenir heureux. Elle avait préféré ne pas l’écrire sur le bout de papier, des fois que le professeur les ramasse pour les lire à voix haute ou se renseigner sur eux. Admettre devant un professeur qu’elle tentait de devenir Animagus n’était pas une bonne idée, car mille et une réponses pourraient lui être données. Trop jeune, trop dangereux, trop surveillé par le ministère, elle aurait des ennuis, pouvait finir à Nurmengard si elle ne respectait pas les règles… Et elle était parfaitement au courant, merci pour elle. Finalement, elle agita sa baguette comme montré sur le tableau, espérant que ce souvenir heureux suffise à faire apparaître quelque chose d’un temps soit peu corporel.

« Expecto Patronum. »

De sa baguette jaillit un filament argenté, qui se transforma en brume. Et alors qu’elle désespérait un peu de ne pas y être arrivée, la brume se solidifia, se transformant en animal pour courir dans la pièce aux côtés des autres. Ravie de sa réussite, la blonde plissa les yeux pour tenter de reconnaître l’animal, curieuse de savoir quel était son totem. Çà ressemblait à un chien. Mais en était-ce vraiment un ? Alors qu’elle allait mettre un nom sur l’animal, le patronus disparut en volutes blanches, la laissant à la fois dépitée et radieuse. Dépitée, parce qu’il avait disparu, mais radieuse, parce qu’elle avait réussi. Et si elle avait pu y arriver une fois, elle y arriverait de mieux en mieux quand elle essaierait à nouveau. Maigre consolation, mais au moins, ça avait donné quelque chose !

Cours de Défenses Contre les Forces du Mal

But you know, happiness can be found even in the darkest of times, if one only remembers to turn on the light.

ϟ Expecto Patronum

Pour une entrée en matière, Salem était allé en douceur. Si ses comparaisons étranges avaient suscité quelques rires, c'est que le résultat voulu était là. Il était tout à fait conscient que le premier exemple était un souvenir aussi agréable qu'une première dégustation de topinambour mais, pour le second, c'était malheureusement vrai. Une histoire d'un soir n'est pas suffisamment heureux pour produire un Patronus hormis si celle-ci s’avère être très sérieuse. Le professeur regardait ses élèves dans la méditation de leur souvenir. Il ne pouvait pas les aider à sélectionner celui qui conviendrait le mieux. Il n'était pas dans leurs têtes après tout. Mais, si cela pouvait les aider à les mettre sur la voix, Salem pouvait seulement les pister pour trouver tout en espérant que cela porte leur fruit sur les papiers. Papiers qu'il ne ramassera pas hormis par curiosité devant un échec. Après tout, ceux-ci font partis de leurs vies privées et, c'est bien connu que Salem n'est pas du genre fouineur. Sauf si ça lui est vraiment utile. « Une fois que vous avez choisi votre souvenir, laissez-le vous envahir. Vous devez être dans une phase de bien-être si vous voulez que la formule fonctionne. C'est seulement lorsque vous sentez être heureux que vous pourrez le lancer. C'est pour ça que le souvenir doit être personnel. Une personne qui peut seulement imaginer cette sensation de bien-être est toute aussi capable de produire un Patronus qu'une personne ayant vécu un réel moment de bonheur. ». Tout en donnant ses consignes, Salem slalomait entre les rangés pour voir où en était les élèves dans leur recherche.
Certains se prêtaient plus au jeu que d'autre comme par exemple Mister Yordanov ou Miss Azarova qui se montrait particulièrement décidée à réaliser l'exercice. Chose qui ne déplaisait pas à Salem, il fallait l'avouer. Cela se voyait sur son visage qu'il avait ce petit air fier pour eux. « Bien Katarina. Execellent Yassen. Bonne initiative d'aider votre collègue. Zoya, imaginez si vous ne trouvez rien. Je vous donne le droit de m'étriper dans votre tête si ça peut vous aider et- !... Miss Fowley, vous faites quoi exactement ? » Cette élève était étrange. De part son attitude distraite mais, il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle semblait si perdue alors qu'elle n'était pas la seule de sa classe à être ici.

Voir une classe aussi autonome donnait de la bonne à Salem qui avait plus le rôle de coach dans cette salle que de réel professeur. De toutes façons, il avait donné les instructions principales à ceux-ci, il ne pouvait que surveiller à présent et encourager ceux qui avaient plus de mal. Le professeur avait fini par terminé sa marche à l'autre bout de la salle, à l'emplacement totalement opposé du tableau. Pour le moment, hormis celui de Yassen, il n'y avait aucun Patronus corporel qui était apparu. Seulement des filaments argentés qui virevoltaient dans la salle. C'était toujours mieux que rien après tout. « Recommencez, changez de souvenir si c'est nécessaire. Si votre Patronus corporel n'est pas apparu, c'est que vous n'en avait pas choisi un suffisamment puissant. Il faut qu'il vienne du cœur après tout. Que vous n'ayez pas de penser mauvaises. Vous ne voudriez pas finir comme Raczidan tout de même. ». Convaincu que ses élèves connaîtraient ce nom, Salem l'avait laché comme référence sans certitude que tous le monde comprennent sa référence. Et non, ce n'est pas la dernière tête favorite pour une pub Nivéal. De toutes façons, dans le monde des sorciers, il y avait des remèdes bien plus efficaces que ces cochonneries.

Date d'inscription : 12/12/2016

Cours DCFM

Professeur Engelmann & élèves

Soupir. Bien-sûr, c'était si simple. S'imaginer, inventer. Ma créativité ne me permettait pas de vivre une émotion que je n'avais jamais vécue. Mon âme était brisée et n'avait aucune place pour le bien-être, pour l'euphorie, pour la joie pure et puissante. L'amour, je ne connaissais pas. Je n'avais ni frère où soeur à chérir comme le faisait Yassen. Je n'avais ni père ou mère qui méritait mon admiration. Je n'avais ni passion guidée par le bonheur. Les potions étaient un moyen de m'échapper. Mon instinct, ma forme animale, m'avait semblée pendant des années être ce qui me mènerait à l'extase, au bonheur et qui me ferait oublier le reste. Sauf que cette créature lunaire que j'étais avait deux faces. Je n'arrivais pas à décider ce que je ressentais face à celle-ci. D'un souffle léger et déserpéré, je répondis à Yassen.

«Ce n'est pas si simple...»

Je baissai la tête, mais fut interrompue par le professeur qui m'interpellait. Il dit la même chose que le Serpentard, ce qui provoqua la formation d'un rictus sur mon visage. Bien sûr, je n'y avais pas pensé ! Quelle connerie. Je réussi à rester neutre et posée, bien qu'une note amère teinta ma voix.

«Ce n'est pas parce que je suis agressive que la violence me rend heureuse, professeur. »

Oui, j'étais consciente de mon agressivité. Je savais que j'avais sauté à la gorge de presque tous les élèves, et me retenais à tous les jours de sauter à celle des enseignants. Je le savais, ça faisait parti de moi. Sauf que le professeur ne comprenait pas. Cette noirceur en moi était la raison pourquoi aucune lumière ne sortirait de ma baguette même si j'essayais. Et lui venait l'encourager. Peut-être blaguait-il. Peut-être pas. Une chose que j'aime ? S'il insistait. Du bout de ma plume, je notai un mot, un seul, qui prennait toute la page. Blood. Je pris ma baguette, fermai les yeux pour m'imaginer l'odeur et le goût du sang. D'un mouvement de poigner fluide et naurel, je jetai le dit sortilège. Rien, pas même une étincelle.
Je n'avais pas le coeur pour une telle magie.

Défense contre les Forces du Mal
-

Bell s’était levée de bonne heure aujourd’hui ; Dommage pour elle que ce n’ait pas été de bonheur. Lorsqu’elle avait posé le pied sur la sol du dortoir, les yeux encore collés de sommeil, chacune de ses camarades respirait encore paisiblement à l’abris de ses couvertures. Elle s’était habillée en hâte et avait à peine fermé sa robe de sorcier qu’elle s’engouffrait déjà dans l’escalier. Accompagnée par un membre du personnel, elle avait été une des premières à s’asseoir sur les longs bancs de la grande salle.
Sans perdre de temps, plusieurs viennoiseries et presqu’un litre de jus de citrouille se retrouvèrent enfermer dans son système digestif. Blindée, presque gonflée, elle s’était alors dirigée lentement vers la salle de défense contre les forces du mal, son premier cours de la journée. Elle aimait cette matière, même si parfois les cours théoriques l’ennuyaient fermement. Alors, lorsqu’elle vit toutes les tables repoussées laissant la part belle au centre de la pièce, le premier sourire de la journée apparut sur son visage. Elle entra dans la salle en lâchant un « Bonjour professeur » enjoué et elle se laissa tomber sur un des bancs encore présent. Elle s’agitait, habitée d’une hâte sans pareil : qu’allait-ils apprendre aujourd’hui ? Elle avait déjà posé sa baguette à côté d’elle et elle saluait régulièrement ses camarades qui entraient, posant toujours les même questions « Tu crois que ça va être quoi aujourd’hui ?! » , des trémolos d’excitement dans la voix. Lorsque l’heure fut arrivée, Belladona ferma sa grande bouche, mais elle ne put se résoudre à arrêter de gesticuler, frôlant parfois ses camarades de classe.

« Bonjour à tous. Aujourd’hui, nous allons voir le sortilège du Patronus. Le plus puissant bouclier qui soit et qui a la fâcheuse tendance à agacer les Détraqueurs. Pour ce faire, vous allez d’abord chercher un souvenir dans votre mémoire. Le plus heureux que vous aillez. Et soyez gentil, ne me balancez pas une connerie du genre herpès, love story à deux balles ou bien animal de compagnie mort, ce n’est pas assez puissant. Ou alors, vous le gardez pour vous si c’est vraiment ce que vous avez de plus fort … Bien, une fois que vous aurez jugé avoir votre souvenir, récitez cette formule avec le mouvement de baguette qui l’accompagne. Votre Patronus se matérialisera sous la forme d’un animal totem qui est le plus proche de votre personnalité. Sur ceux, on est partit ».

Elle sourit, pas sûre de saisir toute l’étendue de l’humour de leur professeur, puis elle essaya de se remémorer les quelques séances de l’A.D. auxquelles elle avait participé. Cassandre en était un membre à part entière, et Belladona l’avait souvent suivie dans la salle sur demande pour obtenir l’enseignement du grand Harry Potter. Elle s’était d’ailleurs révélée plutôt bonne élève et avait réussi à plusieurs reprises à former un patronus parfaitement formé.

Mais ça, c’était avant.

Elle chassa ses mauvaises pensée d’un mouvement de main agacé alors que non loin de là un premier patronus s’écoulait en filaments lumineux de la baguette d’un mec. C’était pas celui qui avait empoisonné Lio, d’ailleurs ? Elle n’était pas sûre, son visage se confondait… Et puis, n’avait-il pas un frère jumeau ?
Belladona haussa les épaules. Sa mante religieuse était parfaite, mais elle devait se recentrer. Autour d’elle, des voix lançaient des « Expectro Patronum », dépités alors que des flash de lumières éclairaient faiblement et éphèmèrement quelques endroits.
Pour la première fois depuis le début du cours, Bella se recentra sur elle-même, cherchant son souvenir de bonheur par excellence. Avant, il lui suffisait de penser à Poudlard. À cette école qui l’avait accueillie, à l’ambiance, à ses amis, à Cassandre. Mais aujourd’hui, toute cette joie était ternie, tachée de sang et de larmes. A chaque fois qu’elle voyait une connaissance, elle voyait aussi ceux qui n’étaient plus là, lorsqu’elle traversait un couloir, elle ne pouvait s’empêcher de chercher les différences avec l’avant.
Tout était différent, et il faudrait bien qu’elle s’y fasse.
Tout en réfléchissant, elle porta sa main à son dos, effleurant sa cicatrice au travers du tissu. Le relief était infime, mais Belladona ne sentait que ça. Un souvenir heureux, un souvenir heureux… Quelques flash s’imposaient à ses rétines, s’y ancrant avant de disparaitre. Ses parents la serrant dans leurs bras après la bataille de Poudlard. Sa rencontre avec Lionel dans ces ombres chaudes d’une nuit d’été. La main douce de Jude dans la sienne. Le sourire de Cassandra… Elle se raccrochait aux autres, incapable de trouver un souvenir heureux qui ne concernait qu’elle, qui ne débordait pas sur son entourage.

Elle savait qu’un seul souvenir ne suffirait pas, alors elle s’accrocha à tous, les rassemblant en un petit tas qu’elle essaya de serrer fort contre elle.

Elle pointa sa baguette devant elle et lâcha les mots maintes fois répétés. Expecto Patronum.

Un lueur s’alluma au bout de sa baguette et Belladona commença à sourire. Peut-être allait-elle y arriver, finalement ? Une vapeur se forma, montant en volutes moirées, se métamorphosant en formes connues, vivantes. Quelques poils par ici, un museau rusé. Bell était contente de voir son ami venir lui faire coucou, son renard protecteur.
Pourtant, tout ça resta fugace, comme au centre d’un brouillard. Tout comme ses souvenirs heureux. Le tableau à peine esquissé de son patronus complet se délita dans l’air, ne laissant qu’une brume qui disparut presque aussitôt. Elle avait presque réussi, elle avait totalement foiré.

Belladona ne savait quoi en penser, aux prises avec ses sentiments contradictoires.

Un cours imprévu... en fait.

Oh làlà ! J’étais en retard ! Y’en avais déjà deux élèves qui y arrivaient. J’en oubliais qu’ils étaient des farceurs pour me blâmer intérieurement. Zut et re-zut ! Je me concentrai sur mon sort. Ne pouvant empêcher mon esprit de divaguer sur les analogies foireuses de mon professeur, ou sur les froncements de sourcils amusant des autres élèves, ou sur la beauté fraiche des sorts des autres. C’était passionnant à regarder. Mais j’en oubliais mon propre sortilège. Comme me le fit si bien remarquer Monsieur Engelmann. Je rougis subitement et enfonçai ma tête entre mes épaules, me sentant coupable de ne pas faire plus d’efforts. Je n’étais pas la dernière de la classe à essayer mais presque.

Je fronçai les sourcils, je ne voyais rien d’assez fort. Je ne comprenais pas ce qu’il voulait précisément comme souvenir. Je cherchais un truc chaleureux, un truc fort, un truc joyeux. Et dans mon esprit se mélangèrent mes noëls avec la famille proche - sans mes cousins – et ces soirées détentes et douceur dans la salle commune avec tout le monde. C’était si bien.

« Expecto Patronum » soufflai-je doucement, concentrée au maximum.

Un museau, une queue touffue et de la brume blanche inconsistante. Je devins rouge à force de forcer sur ma tête et mon esprit pour que le souvenir reste mais il se tinta de muffins empoisonnés pour la salle commune et de rires moqueurs de mes cousins. Tout disparut. Je sentis les larmes monter. Non. Je devais y arriver ! Je ré-essayai de me concentrer sur du positif mais l’écho des rires désagréables trônaient dans mon esprit. Et j’étais nulle. Maintenant que je les avais pensés une fois, j’allais pas arriver à m’en sortir.

Si ! Une idée merveilleuse. Je me mis à chantonner une comptine d’enfance, un truc simple qui me faisait penser à ma mère, et seulement à elle. Marmonnant le rythme de la chanson autant dans ma tête qu’à voix basse, je tentais de relancer le sortilège. La brume était plus tangible, la forme plus claire. Mais pas encore définie. Je n’arrivais pas à savoir ce qu’était mon patronus. C’était petit et mignon, sûrement. Mais pas clair. Ça me frustrait. Et puis je regardai autour de moi. Il n’y avait que quelques élèves… Et pourtant. C’était vraiment dur. Si seulement je n’étais pas nulle dans cette matière ça pourrait être mieux !

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

» Cours de potions 6e année [que les inscrits au cours!!]
» Inscriptions au cours de DCFM
» Cours de DCFM : Les Inferi
» Fête du Millénaire ♔ Sujet commun Serpentards
» No rest for the wicked ☢ Sujet commun Quarantaine