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I don't know what to think anymore | Johannes

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Zephÿr Rosenberg
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Zephÿr Rosenberg
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Rosenberg Brothers
Zephÿr marchait.

Il marchait, ne sachant pas vraiment où il allait. Le soleil a peine levé, le garde-chasse n’était pas réveillé et ballait, déprimé. Il déambulait dans les couloirs vides, en se demandant où aller. Il s’était perdu. En se levant, ce matin-là, il avait pris le temps de se montrer un minimum sérieux, même si l’envie n’y était pas. Être bien habillé, on ne sait jamais. Il ne voulait pas paraître comme quelqu’un qui se néglige. Alors, il avait enfilé une chemise, une cravate – vestige de sa vie chez les moldus – un jean foncé pas trop abîmé puis des chaussures à peu près potables. Puis, il était parti, en avance. Convoqué par le directeur pour une raison qu’il ignorait – sûrement pour parler du nouveau règlement mis en place -, il ne se souvenait plus de son chemin. Perdu comme il était, il était d’ores et déjà en retard. Pourtant, il ne se pressait pas. Il était loin d’être du matin et être en retard ne le dérangerait pas le moins du monde, sachant qu’en plus il n’avait pas fait exprès, et se disait donc que c’était une très bonne excuse. De plus, il était énervé.

A trente-cinq ans, Zephÿr était la réplique complète d’un adolescent en pleine crise. Braillard, borné, violent. Enfin, il ne se sentait pas comme un adulte, en dehors des diverses responsabilités qu’il avait à sa charge. Pourtant, il était intelligent – quand il n’était pas obsédé par sa colère – et savait réfléchir, de manière responsable. Sauf quand il se laissait aller et oubliait tout le reste. C’était con et bête mais c’était comme ça que le métamorphomage se comportait en société. C’était un peu une façade, une protection. Inutile aujourd’hui mais utile quand il a tout quitté. Sa famille, l’Allemagne. Les mains dans les poches de son trench-coat corbeau, Zephÿr sentait la lettre qu’il avait reçu un peu plus tôt ce matin-là et qu’il avait mis dans sa poche avant de partir, abasourdi. Elle était anonyme et l’avait beaucoup troublé. C’était la raison de son état de tristesse.  Qui avait bien pu envoyer cette lettre, pourquoi et dans quel but ? Il se posait beaucoup de questions et il n’aimait pas ça. Le métamorphomage avait pris la lettre pour des menaces, et n’avait pas apprécié le geste. Cela lui rappelait des souvenirs du temps où il était agent-double. Il se sentait menacé, traqué. Depuis qu’il l’avait reçue, il y pensait et savait que le fait d’avoir la tête ailleurs l’avait fait se perdre un peu plus facilement qu’auparavant. Pourtant, il était là depuis plusieurs mois maintenant, mais n’avait eu la « chance » de se rendre dans le bureau du Directeur que une fois : lors de son entretien.

Zephÿr était arrivé au sixième étage, non sans mal. La magie faisait encore et toujours des siennes, et comme par hasard, il passait par-là. C’était devenu une habitude, mais il avait du mal à le vivre au quotidien. La magie qui s’en allait, ou justement revenait en trombe, lui faisait peur. Certes, il savait tout ce qu’il fallait pour vivre dans le Londres moldu, mais il n’en éprouvait plus l’envie. Alors, il espérait que cela s’arrange. Le métamorphomage n’y pouvait plus Devant la gargouille, il soupira. Il avait oublié le mot de passe. Fouillant dans ses poches tel un déchaîné, il trouva la convocation écrite. Salade verte. Le garde-chasse sourit, gêné. C’était un mot de passe des plus étranges, et aussi bête que cela puisse être, il pouffa, malgré sa mélancolie. D’une voix forte, il dit alors le mot de passe et la gargouille ouvra le passage. Tandis qu’il entrait, main dans ses cheveux noircis, il espérait ne pas se faire réprimander pour son retard, même si au fond, c’était la dernière chose à laquelle il pensait.
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ft. zephÿr rosenberg


Johannes attend depuis un bon moment, seul dans le bureau du directeur. Pour la énième fois, il fixe sa montre des yeux, les aiguilles se faisant entendre dans le silence ambiant. Dix minutes de retard. Il a rarement eu l'occasion de voir le directeur mystère, et encore plus rarement l'occasion de parler avec lui, si ce n'est le jour où il a rejoint le personnel de l'école. Pourtant, il osait espérer que l'homme serait présent à l'heure, ce qui semble ne malheureusement pas être le cas. Il tape doucement du pied, fourrant de manière adolescente ses mains dans ses poches, les épaules relevées alors qu'il s'impatiente. Il a mal dormi, il ignore tout des raisons de sa convocation et a désormais l'impression que tout dans ce château se ligue contre lui, pour lui rendre la vie difficile. Les élèves attrapés en plein milieu de la nuit, nombreux malgré les nouvelles décisions prises en ce qui concerne le règlement. Les escaliers qui lui jouent des tours à longueur de journée et de soirée. Son frère. Bon sang, son frère.

L'Allemand repense à cette lettre qu'il lui a envoyé il y a à peine quelques heures, alors que la lune était encore haute dans le ciel. Quelle bêtise. Ce geste, il l'a regretté à peine quelques minutes après l'envol du hibou. Partiellement parce que la lettre est anonyme. Partiellement parce que ce qu'elle contient est hors limite. Partiellement parce qu'il lui a écrit, tout court. C'est sûrement pour ça qu'il a mal dormi, après tout. L'irritation se fait palpable dans la pièce et il tente de se calmer comme il peut, peu enclin à ce que son supérieur le découvre dans cet état. Au final, quand le bureau s'ouvre et laisse entrer quelqu'un, la personne qui franchit le pas de la porte lui arrache une grimace d'inconfort. Zephÿr.

Ne me dis pas que c'est pour cette idiotie dans les couloirs que nous avons été convoqués. Il ne s'agit pas là d'un reproche à son frère, mais d'une inquiétude bien réelle formulée à voix haute. S'il ne s'agit pas de cela, alors il n'a aucune idée de la raison pour laquelle le directeur a fait venir les deux frères Rosenberg dans son bureau. Mais cela expliquerait pourquoi il n'est pas encore présent : il doit surement attendre que les deux soient déjà sur place pour enfin intervenir. Johan croise les bras, son cœur s'emballant alors que les scénarios défilent dans sa tête. Bien sûr que c'est pour ça. Quelqu'un a dû tout entendre et lui rapporter les faits, et maintenant cela va nous retomber dessus... Il envisage rapidement Salem, avant de nier doucement de la tête en se disant que non, c'est impossible. Ça ne peut pas venir de lui. Pourtant, il faut bien que ça vienne de quelque part, non ? Mais après tout, avec le bruit qu'ils ont bien pu faire, n'importe qui aurait pu entendre, se tenir loin dans les couloirs et faire un compte-rendu par la suite. Deux membres du personnel se disputant ouvertement, l'un d'eux proférant des menaces de mort, l'autre le mettant au défi de s'y tenir... Quels idiots ils ont pu être. Johannes a décidément l'impression d'enchaîner les décisions stupides. Inspirant un bon coup, il tente de se calmer, de réduire l'anxiété qui l'a brutalement gagné. Se tournant davantage vers le garde-chasse, déglutissant avec peine alors que ses propres mots anonymes lui reviennent en mémoire, il finit par s'adresser à lui de manière réelle. Est-ce qu'il t'a dit pourquoi tu devais venir ? Peut-être que son cadet en sait davantage.


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Zephÿr se préparait à chercher des excuses.

Arriver en retard, c'était une habitude chez lui, à part quand il tentait de faire des efforts. Alors, se sachant donc en retard de bien dix à quinze minutes maintenant, il appréhendait un peu de se faire sermonner. En entrant dans le bureau du directeur, il regarda la pièce. Très luxueux, comme endroit. Le métamorphomage lançait des regards autour de lui, examinant chaque détail. Puis un détail faillit lui faire avaler sa salive de travers. Ludwig était là, lui aussi. C'était sans doute la dernière personne qu'il avait envie de voir, la dernière personne avait qui il avait envie de passer ne serait-ce quelques secondes. Cette journée était très mal partie, et il regrettait déjà de s'être réveillé. Le garde-chasse ne disait rien, il restait impassible. Il ignorait son frère autant que possible, ne voulant même pas entendre sa voix. « Ne me dis pas que c'est pour cette idiotie dans les couloirs que nous avons été convoqués. » Zephÿr lui lance alors un regard froid, plein de mépris. Il n'avait pas pensé à cette éventualité, et détestait que ce soit lui qui y ait pensé. Le métamorphomage se fichait pas mal des raisons de sa convocation. Si Ludwig avait visé juste, il dirait ce qu'il avait à dire pour sa défense. Il était plutôt confiant à ce sujet, même si il avait quand même profané des menaces de mort contre son frère. En pleine nuit. Dans les couloirs de l'école. Il avait crié, beaucoup crié aussi. Il n'était plus si confiant, en fin de compte. Peut-être que c'était cela la raison.

N'ayant pas marché hors de l'entrée depuis qu'il était arrivé, le garde-chasse ne bougeait plus. Les mains dans les poches, il fixait son frère qu'il ne pouvait plus ignorer, à son grand regret. «  Bien sûr que c'est pour ça. Quelqu'un a dû tout entendre et lui rapporter les faits, et maintenant cela va nous retomber dessus... » Le voir un peu paniqué fit rire intérieurement Zephÿr, dont les fossettes s'étaient relevées pour former un beau rictus, pas caché du tout. Il n'était pas confiant, mais il ne s'inquiétait pas, se concentrant sur la première raison qui lui était venu à l'esprit. De toute façon, qui aurait pu mettre le directeur au courant ? Ludwig ? Le métamorphomage était en colère mais pas au point de le penser aussi con. Salem ? C'était possible, mais il ne voyait pas trop pourquoi il aurait fait cela. Puis, sa propre personne n'irait jamais raconter sa vie personnelle à un directeur aussi présent que sa zen attitude. Non, non, c'était autre chose visiblement. « Est-ce qu'il t'a dit pourquoi tu devais venir ? » L'homme habillé de noir leva les yeux au ciel. Question idiote.

Souvent, Zephÿr avait du mal à le cerner, son frangin - bien qu'il sache que lui-même n'était pas simple à cerner du tout. C'était une question vraiment bête, parce que s'il ne savait pas pourquoi ils étaient convoqué, le garde-chasse non plus. Il n'aurait pas compris pourquoi lui aurait été mis au courant de la raison et pas Ludwig. « Je pense que le directeur en a strictement rien à foutre de notre petite discussion de l'autre soir. Je parie qu'il n'est même pas au courant. Alors, arrête. » Tout en regardant son frère, il avait toujours ses mains mises dans ses poches, et s'était adossé contre le mur près de l'entrée, les jambes croisées. Il regardait Ludwig, un peu trop durement sans doute, mais il ne faisait plus attention, plus pour lui. Il n'y avait plus d'efforts de fait. Il avait eu un petit rire en lui répondant, rien de bien méchant. « Je peux pas t'éclairer sur les raisons de notre venue ici, venue que je regrette d'ailleurs. Pour moi, c'est pour la mise en place des nouvelles règles évoquées lors de la marche. Rien de plus simple, faut réfléchir un peu. » Au moins, il expliquait calmement, même si son ton était dur et sa voix froide. Cela lui demandait beaucoup de se contrôler, devant lui. Il était un peu bloqué, parce que l'ayant traité de lâche à plusieurs reprises, il se devait d'éviter d'agir lâchement, lui aussi. Son but était d'éviter de se contredire, devant lui. Dans ses poches, il sentait la lettre reçue le matin même et dès lors, Zephÿr s'était enfouit dans ses pensées, tête baissée.

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Je pense que le directeur en a strictement rien à foutre de notre petite discussion de l'autre soir. Je parie qu'il n'est même pas au courant. Alors, arrête. Je peux pas t'éclairer sur les raisons de notre venue ici, venue que je regrette d'ailleurs. Pour moi, c'est pour la mise en place des nouvelles règles évoquées lors de la marche. Rien de plus simple, faut réfléchir un peu. Même si ça lui fait un peu mal aux tripes de l'admettre, Zephÿr a très certainement raison. Il doit simplement s'agit de la mise en place des nouvelles règles, d'un détail dont ils auraient tous les deux besoin, et le fait qu'ils soient tous les deux convoqués en même temps, eux et simplement eux, n'est qu'une question de hasard. Ça n'a absolument rien à voir avec ce qu'il s'est passé. Ils ne vont pas tous les deux perdre leur boulot pour avoir tous les deux été particulièrement idiots. N'est-ce pas ? Oui, tu dois avoir raison... Johan croise les bras, pinçant ses lèvres alors que son attitude même exprime son doute quant à tout ça. Il soupire un bon coup, espérant que le geste lui permettra d'évacuer en même temps la pression qu'il a accumulé seul en à peine quelques minutes, tentant de se rationaliser.

Un long moment passe sans qu'aucun d'eux ne dise quoi que ce soit, sans qu'aucun mot ne soit échangé, ni même un regard. Alors que Johan jette régulièrement un œil en direction du garde-chasse, ce dernier garde la tête baissée tout du long, laissant plus que largement le temps à l’aîné des Rosenberg de le détailler, chose qu'il n'a pas franchement pu faire quand ils se sont « affrontés » dans les couloirs. Il observe ses cheveux qui cette fois sont noirs, loin d'être aussi colorés que la dernière fois, que lorsqu'ils étaient petits et qu'il s'amusait à l'énerver pour le faire réagir. Il observe sa manière de se tenir, plus affirmée qu'avant, ou du moins en donne-t-il l'impression. Et une fois la panique disparue, le concierge se sent étrangement creux, à fixer comme ça un frère qu'il a laissé derrière il y a bien des années, à chercher inconsciemment les différences, les choses qu'il a loupées. Puis la nuit de février durant laquelle ils se sont recroisés lui revient en mémoire et, alors qu'il ressasse, il se tend de nouveau, sa tête fonctionnant bien trop à son goût, et d'une bien trop mauvaise façon.

Au fait, je croyais que nous étions censés la finir, cette petite discussion ? Il regrette ses mots à l'instant même où il les prononce, parce qu'il sait qu'il vient de jeter de l'huile sur le feu alors que rien dans la situation ne s'y prête. Il vient lui même de possiblement raviver les foudres de son frère, et pour quoi ? Pour le titiller quant au fait que le garde-chasse avait annoncé ne pas en avoir fini avec lui mais n'était jamais venu le chercher pour terminer leur discussion comme il le souhaitait ? Pour ne pas rester dans ce silence qui le pèse horriblement ? Peut-être un peu des deux, un peu d'autre chose, aussi... Mais il le regrette.


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Zephÿr détestait être là.

La présence de son frère le dérangeait. Il aurait tout donné pour qu'il ne soit pas là, pas encore. Visiblement, ils se verraient à chaque fois qu'ils n'en avaient pas l'envie. C'était lourd. C'était barbant. C'était répétitif. Tête baissée, les cheveux du garde-chasse lui couvraient le visage. Perdu dans ses pensées, il réfléchissait à un moyen de sortir d'ici, pour aller casser deux-trois bouts de bois, histoire de faire passer la colère qui montait à chaque fois qu'il croisait Ludwig. Ce n'était juste pas le moment des représailles, pas encore, pas entièrement. Il y avait encore tant de choses enfouies, qu'il n'avait pas eu le temps de lui balancer à la figure, la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Des reproches, des détails qui faisaient des kilomètres. Des kilomètres où l'absence de ce frère a crée un creux, au fond de lui, dans son cœur. Adossé contre le coin de la porte, Zephÿr pense aux derniers mots de cette fameuse lettre reçue ce matin même. « Vous feriez mieux de redoubler d'attention pour la suite. » Le métamorphomage ressentait cela comme une menace, comme celles qu'il a pu recevoir d'antan, comme celles qu'il risque de recevoir encore si il ne change pas de comportement et ne contrôle pas sa violence. Les deux frères avaient littéralement inversé leurs rôles. Tandis que l'un semblait avoir pris contrôle de ses pulsions, l'autre semblait s'y avoir soumis. Zephÿr était la violence, et Ludwig celui qui la ferait flancher, petit à petit, comme une torture lente et douloureuse.  

Le garde-chasse regardait le sol, contemplant ses chaussures parfaitement ajustées. « Oui, tu dois avoir raison... » Surplombant son frère car il était debout et lui assit, Zephÿr lui lança un simple regard, rien de plus. Un regard froid. Puis, très vite, il retourna dans ses pensées noires et divagues. Il se rendait compte que, peu à peu, il devenait quelqu'un de détestable. Peut-être qu'il les méritait ces menaces en fin de compte. Peut-être qu'il les avait méritées, ces années de solitudes, à se chercher, seul contre le monde entier. A chercher son mentor, son modèle. Ce modèle, parti, abandonnant la seule personne qui croyait en lui dans cette famille de dégénérés. Zephÿr sentait le regard de Ludwig sur lui, mais il ne bronchait pas. Aujourd'hui, il fallait qu'il se contrôle. Qu'il se contrôle et qu'il se calme un minimum. Il soupira. Cela lui demandait beaucoup, beaucoup d'efforts. Dans le bureau du directeur, il ne pouvait pas se permettre de refaire une scène comme la dernière fois. C'était l'une des raisons de pourquoi il ne le regardait pas.

Zephÿr commença à taper du pied, impatient. Il avait hâte que le directeur se ramène, parle, pour qu'il puisse ensuite partir loin de Ludwig. Les mains dans ses poches, il écrabouilla la lettre anonyme, dans un froissement désagréable. Il finirait bien pas trouver son expéditeur. « Au fait, je croyais que nous étions censés la finir, cette petite discussion ? Le métamorphomage leva la tête, étonné d'une telle provocation de la part de son aîné. C'était inattendu de sa part. Sans qu'il le remarque, ses cheveux prirent une teinte carmin, trahissant la colère soudaine qui avait pris possession du garde-chasse. Il soupira de nouveau, serrant les poings, la respiration vive. Il devait se contrôler. Le métamorphomage n'était pas dupe. Une dispute ici, violente comme la dernière fois, c'était le renvoi assuré. Plus de gagne-pain, plus aucun moyen de surveiller le gosse, rien. C'était important pour lui.

Alors, Zephÿr s'étonna lui-même lorsque, les poings serrés pour se contrôler, il s'assit sur une chaise, en face de son frère. Les jambes croisées, les bras croisés, c'était à son tour de le regarder. Il n'avait pas réellement changé. Ses cheveux toujours en bataille sur son crâne, sa posture. C'était pourtant dur pour lui d'y voir un frère, après tout ce temps. D'y voir quelqu'un qu'il avait tant espéré revoir. « Visiblement, ça t'amuse, la provocation. La dernière fois, ça ne t'a pas suffit, hein, grand frère ? » C'était sans doute l'une des premières fois qu'il parlait d'un grand frère, depuis toutes ces années. C'était l'un des moyens qu'il avait trouvé pour se contrôler un minimum. Mais, le problème, c'est qu'il se connaissait. Il ne tiendrait pas longtemps. Il fallait que le directeur arrive, et vite. « Tu veux qu'on continue ? Hé bien continuons. Tu m'as abandonné. Tu n'es plus rien à mes yeux. Point. » Il le fixait, de ses grands yeux noisettes. Rien ne lui empêchait de lui sauter à la gorge. Il n'y avait rien entre eux, excepté une petite table ridicule. Mais rien ne se passait. Zephÿr restait stoïque, tremblant presque tant il se contrôlait. Sa jambe tremblait sur le sol, stressé au possible. Il avait le chic pour se mettre dans des situations pas possibles, ces derniers temps. Le garde-chasse n'en pouvait plus. Il ne remarquait même pas que ses cheveux changeaient de couleur, au fur et à mesure qu'il avait parlé, passant du noir au rouge vif, passant du rouge vif au noir. Ses émotions s'amusaient, mais pas lui.


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ft. zephÿr rosenberg


Il le regrette toujours quand les cheveux de son frère tournent au cramoisi et pourtant, il obtient l'exacte réaction qu'il pouvait attendre avec une remarque du genre. A sa grande surprise, au lieu de lui sauter dessus comme il l'aurait certainement fait le mois dernier, Zephÿr se contente de s'asseoir face à lui, le poussant instinctivement à se tasser un peu plus dans son siège, l'aîné semblant tout d'un coup bien petit malgré les nombreux centimètres qu'il a de plus que le garde-chasse. C'est à son tour d'être détaillé ouvertement et il ne peut s'empêcher de se balancer un peu d'une fesse sur l'autre, mal à l'aise. Il aurait mieux fait de se taire, bon sang. Le silence gênant qu'ils avaient était nettement plus appréciable que ce qu'il se passe là.

Visiblement, ça t'amuse, la provocation. La dernière fois, ça ne t'a pas suffit, hein, grand frère ? Non ça ne l'amuse pas. Vraiment pas. Mais il se contente de froncer les sourcils, surpris par le terme employé. « Grand frère ». Des années qu'il n'avait pas été appelé comme ça, et à raison. A vrai dire, après leurs retrouvailles houleuses, Johan ne s'attendait plus vraiment à ce que Zephÿr l'appelle comme ça de nouveau. Et si ça dégouline de sarcasme, les mots lui serrent quand même les tripes et il ignore comment réagir. Grand frère. Si seulement... Ou peut-être que les choses sont mieux comme ça, si le terme ne s'applique pas vraiment, s'il y a un fond de mensonge dans tout ça. Peut-être que c'est mieux pour le cadet qu'ils ne partagent pas ça. Tu veux qu'on continue ? Hé bien continuons. Tu m'as abandonné. Tu n'es plus rien à mes yeux. Point. Alors qu'il observe la crinière de son frère qui semble ne plus savoir sur quelle teinte s'arrêter, il gagne un sourire mauvais malgré lui. Mauvais, parce qu'il est blessé, quelque part, au fond, même s'il a ses torts. Mauvais parce qu'il a du mal à agir, à réagir normalement depuis leur affrontement, et qu'il enchaîne idiotie après idiotie. Mauvais parce qu'il se comporte n'importe comment, lui qui a pourtant tant travaillé sur lui-même pour éviter que ce genre de chose se reproduise. A croire que le déclencheur, chez lui, c'est bien Zephÿr, et ce même après quinze longues années. Oh, vraiment ? Plus rien à tes yeux ? C'est pour cette raison que tu viens de m'appeler « grand frère » ? Il sait parfaitement qu'il le provoque, mais il n'arrive pas à s'en empêcher. Dans sa tête, c'est la panique. Pourtant, son corps se détend, ses jambes s'allongent, son attitude se fait plus contrôlée, comme s'il maîtrisait la situation sans aucun souci. Je le répète, mais je doute que ça change quoi que ce soit : ce n'est pas toi, que j'ai abandonné. Mais si tu le ressens comme ça, quoi que je dise, quoi que je fasse, tu resteras sur cette idée. Maintenant, dis-moi, petit frère, combien de temps ont-ils attendu après mon départ pour te le dire ? Deux heures ? Une semaine ? Un mois ? J'imagine qu'ils ont du allègrement cracher sur cet enfant irrespectueux qui leur devait tout, non ?

Il crève d'envie de savoir, de savoir à quel point ils se sont empressés de le blâmer pour toute la situation, lui pauvre enfant qu'ils avaient gentiment recueilli et qui ne les a pas remerciés, qui s'est contenté de fuir dès l'instant où il a appris que tout n'était que mensonge.


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Zephÿr Rosenberg
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Rosenberg Brothers
Ses cheveux étaient incontrôlables.

Ses émotions aussi. Ses pensées. Tout. C'était un bordel sans nom. C'était horriblement frustrant. Assis face à Ludwig, Zephÿr le regardait, encore. Rien y faisait, cela lui faisait remonter de vieux souvenirs. Ces journées remplies de cours en tout genres, accompagné de son frère. La dureté du travail et le dégoût de leurs parents quand l'un d'entre eux ne réussissait pas l'exercice. Puis ces cours approfondis, pour son don. Son professeur était implacable, dur, froid. A chaque erreur, il se faisait réprimander de la pire des façons qu'il soit. Et il se souvient, du sourire en coin de son frère, rieur. Il avait fait, à chaque fois, l'impasse sur les insultes lancées, alors qu'il tentait de travailler le plus possible. Il ne pouvait pas dire que c'était l'une des raisons de son échec. De son échec, à approfondir ce don qu'il a hérité de sa grand-mère. Mais au fond de lui, le garde-chasse ressentait cela, et c'était l'une des choses à ajouter dans la liste des reproches absurdes qu'il voulait faire à son frère. Pourtant, il était autant coupable que lui. Il n'avait pas travaillé, pas comme il aurait dû le faire.

Le métamorphomage avait, lui aussi, joué la carte de la provocation. C'était le plus simple, le plus irréfléchi aussi. C'était bête, simplement. Mais visiblement, ils ne communiqueront que comme ça. C'était lassant, mais indispensable. « Oh, vraiment ? Plus rien à tes yeux ? C'est pour cette raison que tu viens de m'appeler « grand frère » ? » Premier pique. Sûrement pas le dernier. Il ne se cassait pas la tête. Zephÿr eut un rictus amusé. Cette conversation ne menait à rien, comme la précédente. Les cheveux du métamorphomage stoppèrent leur jeu des couleurs, et restèrent sur un rouge bordeaux. Il se frottait les mains, tout en le fixant. Pourtant, son regard ne trahissait aucune colère. Seuls ses cheveux pouvaient faire comprendre que sa provocation, bien que simple, ne lui plaisait pas.

Il avait bien ri, intérieurement, en prononçant les mots « grand frère ». Parce que c'était de la pure mesquinerie, parce qu'il se foutait de sa gueule. Parce que jamais, au grand jamais, il ne le considérerait de nouveau comme quelqu'un d'aussi proche. C'était fini, ce temps où le garde-chasse courrait après les gens, parce qu'ils lui apportaient un minimum de bonheur et de joie. Avec du recul, il se demandait comment il a pu aimer ce frère si brutal, si violent, si horrible avec sa personne. Mais un enfant, c'est bête. Ça fait des erreurs, tout le temps. C'est uniquement quand il est entré dans la vie active, qu'il a pu voir l'horreur de l'être humain, en dehors de ses propres parents. La dureté des gens, leur haine, leur méchanceté. Il avait appris, beaucoup de choses. Zephÿr avait appris à extérioriser de la pire manière possible. Il avait appris à se défendre. Il avait appris à se battre. Il avait définitivement enterré la victime qu'il avait été. Il ne se plierait pas. Il ne se plierait plus. Ce Zephÿr était mort, définitivement. « Je le répète, mais je doute que ça change quoi que ce soit : ce n'est pas toi, que j'ai abandonné. Mais si tu le ressens comme ça, quoi que je dise, quoi que je fasse, tu resteras sur cette idée. Maintenant, dis-moi, petit frère, combien de temps ont-ils attendu après mon départ pour te le dire ? Deux heures ? Une semaine ? Un mois ? J'imagine qu'ils ont du allègrement cracher sur cet enfant irrespectueux qui leur devait tout, non ? » Bien sûr qu'il resterait sur ses positions. Bien sûr qu'il continuerait à penser que c'était un abandon. Qu'importe les excuses, le garde-chasse ne pourrait pas se défaire de cette douleur, de ne pas voir son grand-frère dans la maison le lendemain de sa fugue.

Zephÿr était fatigué des allusions, de ces allusions sans explications. Lui dire quoi ? Ses cheveux tournèrent vers un rouge plus prononcé. Il était agacé, et ses poings étaient tellement serrés qu'il en avait les mains rouges, elles aussi. Il se leva, regarda son frangin dans le plus profond de ses yeux. « Va droit au but. Me dire QUOI ? » Il avait crié le dernier mot. Il fit un geste agacé de la main, tout en soufflant fort. Il s'énervait aussi contre lui-même. Il ne devait pas, pas ici. Pas dans le bureau du directeur. Pas devant la seule personne qui ne devait pas savoir ces tensions entre les deux frères. Mais il était déjà assez énervé pour que tout éclate. « J'en ai assez de tes sous-entendus de MERDE. » D'un geste violent, il donna un vilain coup de pied contre la chaise où il avait été assis quelques secondes plus tôt, l'envoyant valser au bout de la pièce. Ce geste, il le regretta immédiatement. Il n'y arriverait donc jamais, à se contrôler, à contrôler ses pulsions, ses émotions. Même quand il le voulait, même quand il faisait son possible. Il avait craqué dans le bureau du directeur. Au moins, la seule victime, pour le moment, c'était cette pauvre chaise qui n'avait absolument rien demandé.


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Johannes L. Rosenberg
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Johannes L. Rosenberg
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ft. zephÿr rosenberg


Va droit au but. Me dire QUOI ? Zephÿr s'est levé, le regardant désormais de haut, dans presque tous les sens du terme. Le concierge croise les bras, fronce les sourcils. Encore cette carte là ? Il va encore lui dire qu'il ne voit pas de quoi il parle ? J'en ai assez de tes sous-entendus de MERDE. Il ne sursaute pas quand le garde-chasse frappe violemment dans la chaise face à lui, mais il ne peut pas s'empêcher de la fixer tout du long, observant les quelques éclats de bois qui ont sauté dans l'action, traînant désormais sur le sol, lui arrachant une grimace. Des sous-entendus, il en faisait, oui, parce qu'il avait sérieusement du mal à utiliser les termes tels qu'ils sont. Parce qu'il n'en voyait pas l'intérêt puisqu'ils étaient tous deux au courant, qu'ils savaient tous deux de quoi il parlait. Non ? Apparemment non. Et pendant un long, un très long moment, Johannes fixe son frère sans un mot, l'observant respirer avec peine tant sa colère est forte. Il cherche un signe de son mensonge. Un signe qui le trahirait, qui montrerait qu'il n'ignore pas tout, qu'il fait semblant. Mais cette rage-là... S'il faisait semblant, il ne l'aurait jamais eue. Il n'est pas capable de jouer la comédie comme ça.

L'aîné des Rosenberg finit par se lever, lentement, très lentement. Il réfléchit à chacun de ses mots, incapable de dire lequel est le plus adapté à la situation. Son cadet est furieux et il est là, à devoir faire le travail que leurs parents, que ses parents auraient dû faire il y a bien des années. Tu es sérieux... Ils ne te l'ont jamais dit... Il lève la main pour arrêter Zephÿr avant même que celui-ci ne s'emporte, l'accusant d'user de nouveaux sous-entendus. Laisse moi... Le temps de finir, s'il te plait. Johan retombe un instant dans le silence, fixant le sol, les lèvres pincées. Il a eu bien des années pour se faire à cette idée, mais comment allait réagir Zephÿr en l'apprenant ? La raison pour laquelle je suis parti il y a quinze ans, c'est parce que j'ai surpris père et mère, il crache presque les mots, le mince respect qu'il pouvait avoir pour eux étant petit maintenant disparu à jamais, avoir une discussion à mon sujet, un soir. C'est ce qui m'a poussé à fuir le domicile. Et c'est quelque chose qu'ils auraient dû t'expliquer il y a bien longtemps, pour que toi aussi tu connaisses la vérité.

Il sait qu'il essaye de gagner du temps, mais il ne sait pas pourquoi. Il n'y a pas de nombreuses manières de l'annoncer. Gagner du temps ne changera certainement pas la réaction de son frère. Et ça ne rendra certainement pas la chose moins douloureuse pour lui. Ce qu'ils auraient dû te dire il y a quinze ans, c'est que je ne suis pas ton frère. Pas biologiquement, en tout cas. Et l'a-t-il seulement été émotionnellement ? Il en doute très fortement. Quand je suis parti, c'était pour les fuir, eux et leurs mensonges. Et pour tenter de retrouver mes parents biologiques... Je ne supportais pas l'idée de rester dans la même maison qu'eux plus longtemps, pas après m'être rendu malade de jalousie parce que je n'étais pas comme toi, pas comme grand-mère... Et bon sang, comme je pouvais être loin de la vérité, à cette époque... Le rire jaune qui franchit ses lèvres contient une pointe de tristesse, qu'il essaye pourtant de ne pas laisser transparaître. Ses tripes sont serrées d'anticipation, et il ne sait pas ce qu'il redoute le plus. Sûrement que Zephÿr lui dise qu'il ment. Oui, c'est sûrement ça.

Ses émotions sont un joyeux mélange de beaucoup de choses, à cet instant. De la colère, envers ses parents adoptifs qui n'ont jamais eu la décence de dire la vérité à leur fils. Un peu de choc aussi. De l'appréhension, quant à la réaction de son frère. De la tristesse, parce que ce dialogue de sourd qu'ils ont depuis leurs retrouvailles prend sa source à cet endroit, à cause de cette histoire. Du regret, pour chacune des actions qu'il a faite récemment, dont cette stupide lettre. Et il ne saurait pas dire laquelle est la plus présente, la plus forte. Si seulement il avait les capacités de son frère, au moins serait-il fixé...


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Zephÿr Rosenberg
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Il avait explosé.

Comme toujours, comme tous les jours, comme la dernière fois où il avait vu Ludwig. La chaise était complètement défoncée, par la force de son geste, de sa colère. Il regardait le fruit de ses bêtises, cette chaise, son état. Sa respiration était forte, et il se sentait incroyablement nauséeux. Cette colère allait finir par le rendre malade, ou lui faire faire une crise cardiaque. Son coeur battait à une vitesse dingue. Son visage était aussi rouge que ses cheveux. Il devait à tout prix se calmer. Il frôlait la crise d'angoisse, celle qui vous prend aux tripes quand la fureur fait surface. Ludwig le fixait, alors, il le regardait, de nouveau, la bouche entre-ouverte, tentant de respirer un peu mieux. Alors que son frère aîné se lève, Zephÿr eut un mouvement de recul, instinctif. Il ignorait à quoi s'attendre, il ignorait si il pourrait empêcher son poing d'atterrir sur son visage s'il s'approchait. « Tu es sérieux... Ils ne te l'ont jamais dit... » Le garde-chasse bouillonne. Tant de suspens, tant de secrets. Cela le tuait à petits feux. Il détestait les secrets. Il les détestait mais il était le premier à en avoir une liste complète et bien fournie. Entre son passé, les différents événements survenus dans sa vie, il avait de quoi faire. Il allait répliquer, s'énervant un peu plus encore, parce que Ludwig traînait à répondre et cela lui était insupportable. La main levée du concierge empêcha le métamorphomage de continuer à pester contre la lenteur des explications de son frère. « Laisse moi... Le temps de finir, s'il te plait. » Zephÿr se pliait à sa demande, parce qu'il avait compris qu'il n'obtiendrait aucune réponse si il passait son temps à lui hurler dessus. La respiration encore haletante, le garde-chasse ferma les yeux, pour tenter de se calmer un peu. Il avait sûrement l'air complètement idiot, mais cela lui était complètement égal. Il ouvrit de nouveau les yeux, et regarda son frère, qui fixait le sol, à son tour. C'était trop long au goût de Zephÿr. Il tentait de ne pas lui hurler dessus pour qu'il balance enfin ce qu'il avait à dire. « La raison pour laquelle je suis parti il y a quinze ans, c'est parce que j'ai surpris père et mère avoir une discussion à mon sujet, un soir. C'est ce qui m'a poussé à fuir le domicile. Et c'est quelque chose qu'ils auraient dû t'expliquer il y a bien longtemps, pour que toi aussi tu connaisses la vérité. » Zephÿr eut un haut-le-coeur. Il avait peur de ce qu'il allait lui dire. Il ignorait même si il devait lui faire confiance. Le métamorphomage le fixait, les bras le long de son corps, droit. Savait-il quelque chose qu'il ignorait ? Ou allait-il mentir, pour se donner une excuse d'être parti, loin de lui, il y a quinze ans ? Son coeur s'était calmé, même si ses joues étaient encore rougies par la colère.

Il s'impatientait, voyant que son frère cherchait ses mots. Il en tremblait presque, plus stressé que jamais. « Ce qu'ils auraient dû te dire il y a quinze ans, c'est que je ne suis pas ton frère. Pas biologiquement, en tout cas. » Zephÿr tombait des nues. Comme si l'on enfonçait un poignard profondément dans son coeur. Ce n'était pas possible. Pas ça. Tout sauf ça. Il était stupéfait. Ses cheveux virèrent de nouveau vers le noir. Il avait l'impression que tout son univers s'écroulait. Que tout ce que en quoi il croyait depuis le début, n'était que foutaises. Il recula, un peu plus encore, jusqu'à ce qu'il sente le mur derrière lui. « Quand je suis parti, c'était pour les fuir, eux et leurs mensonges. Et pour tenter de retrouver mes parents biologiques... Je ne supportais pas l'idée de rester dans la même maison qu'eux plus longtemps, pas après m'être rendu malade de jalousie parce que je n'étais pas comme toi, pas comme grand-mère... Et bon sang, comme je pouvais être loin de la vérité, à cette époque... » Le métamorphomage ne comprenait plus rien. Il y avait trop de choses à encaisser, trop de choses à comprendre. Il n'en revenait pas, de ces révélations. Il fixait toujours Ludwig, de son regard étonné, perdu, ailleurs. Presque mélancolique. Les mots de son frère résonnaient dans sa tête, tandis que le silence était maître dans la pièce. Toute sa vie n'était qu'un mensonge. Il se sentait incroyablement seul. Même si, dans son coeur meurtri, l'homme en face de lui n'était plus son frère, il le considérait comme tel, pour des raisons logiques, parce qu'il ne pouvait pas, biologiquement, le nier. Mais, après ces révélations, il ne savait plus quoi penser. Son être tout entier tremblait.

Toute cette colère, qu'il avait accumulée pendant des années, vis-à-vis d'un homme qui n'était finalement pas son frère. Zephÿr ne se sentait pas bien, là, avec lui dans la pièce. Il aurait préféré ne jamais l'apprendre, ne jamais le savoir, qu'il se taise à tout jamais. Il avait l'impression d'être un enfant, qui apprenait la pire nouvelle de sa vie. Il se revoit, à l'époque où il était ce gamin peureux, peu sûr de lui, et à l'impression d'être sa réplique parfaite à ce moment là. Il baissa la tête, les yeux brillants. « Dis-moi que c'est une blague. » Il l'espérait, du plus profond de son coeur, malgré les merdes, malgré sa colère, malgré le dégoût qu'il avait pour lui. Mais, il n'était pas con, il n'était pas bête. Qui se risquerait à mentir, alors qu'il était dans un état d'énervement incontrôlable ? Sûrement pas Ludwig. Du moins, il croisait les doigts pour lui. Sa tristesse devint vite colère. Colère, parce qu'il avait cette impression de ne plus avoir de vie. Il avait l'impression qu'on lui avait tout volé, comme ça, d'un claquement de doigts. Soudainement, il avança, tout en balançant la table qui les séparait. Il attrapa le col de Ludwig et le plaqua contre le mur, tout en prenant soin de virer les chaises d'un coup de pied, qui s'envolèrent loin d'eux. « DIS-MOI QUE C'EST UNE BLAGUE, SCHWEINEHUND ! » Ses cheveux redevinrent rouges, d'un rouge si prononcé qu'il faisait mal aux yeux. Il venait de traiter son frère de salaud. Leurs visages étaient presque collés, tellement Zephÿr s'était approché de lui. Ses yeux étaient remplis de larmes, sans qu'il s'en rende compte. Il était en colère, dans une colère maladive, qui vous ronge. Il en avait oublié qu'il était dans le bureau du directeur, tellement le choc avait été grand. Il resserra sa poigne. « Tu es entrain de me dire, qu'à trente-cinq ans, qu'après toutes ces années à espérer ton retour, j'apprends que je n'ai pas de frère ? » Il avait avoué. Il avait avoué qu'il l'avait attendu, malgré la colère, tout le temps, au fond de lui-même. Son regard fixait celui de son frère, tandis qu'il respirait fort, avec peine. « Et toi, tu n'as jamais pensé que jamais je n'avais été mis au courant, même en sachant comment les parents cachaient leurs putains de secrets de merde ? Lâche. LÂCHE. » Encore ce mot. Ce mot qui ne quitte pas sa bouche, pour qualifier celui qu'il pensait être son frère. Il n'en pouvait plus. Zephÿr en avait assez. Assez, de tout. Il se sentait détruit. Sans qu'il puisse empêcher quoi que ce soit, une larme coulait sur sa joue droite, rougie par la colère, alors qu'il empoignait toujours le col de Ludwig, contre le mur.


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Il a l'impression que des siècles s'écoulent avant que Zephÿr ne réagisse. Il le voit trembler mais tout se déroule au ralenti alors que l'angoisse le gagne, qu'il appréhende sa réaction les tripes nouées. Plus le temps passe, plus il a la nausée, et il se retient comme il peut de lui demander une réponse, n'importe quoi, plutôt que ce silence qui le bouffe et le rend pâle. Enfin, des mots franchissent la bouche du garde-chasse qui baisse la tête, l'émotion lui nouant tellement la gorge qu'ils sont pénibles à comprendre. Dis-moi que c'est une blague. Par Merlin, qu'il aimerait. Bien sûr que l'aîné préférerait que ce soit une blague. De mauvais goût, certes, mais une blague tout de même. Parce qu'annoncer à son frère adulte qu'une partie de sa vie n'a été que tromperie, c'est loin d'être la chose qu'il préfère au monde. Mais au moins, maintenant, il sait quelle émotion est la plus forte : La colère. Parce qu'ils n'auront jamais fait les choses correctement, pas même à ce sujet-là. Johan serre les poings, les mâchoires et cille à peine quand Zephÿr se précipite sur lui, envoyant valser les meubles qui le dérangent, le poussant contre le mur suffisamment fort pour lui arracher un grognement quand ses omoplates claquent contre la pierre. DIS-MOI QUE C'EST UNE BLAGUE, SCHWEINEHUND !

S'il est furieux, ce qui perturbe le plus Johannes sur l'instant sont les larmes, ces larmes qui gagnent les yeux de son cadet, trahissant les émotions enfouies sous cette rage qui le gagne de plus en plus, comme l'indiquent ses cheveux. Il est si près de lui qu'il est presque forcé de loucher pour pouvoir observer le visage en face de lui, il sent son souffle sur ses joues, ses doigts serrés sur le tissu de son col. Et il ne réagit pas. Il cligne à peine des yeux, les sourcils froncés dans une expression illisible, mélange de peine, de colère, d'inquiétude. Tu es entrain de me dire, qu'à trente-cinq ans, qu'après toutes ces années à espérer ton retour, j'apprends que je n'ai pas de frère ? Une grimace se dessine sur son visage, blessé qu'il est par les mots lâchés. Il n'a pas de frère. Le concierge s'attendait à ce qu'il réagisse mal quant au fait qu'il ne soit pas son frère biologique, mais pas qu'il considère qu'une telle nouvelle représente pour lui l'absence totale d'un frère, même de manière émotionnelle. Mais après tout, il l'a surement mérité, n'est-ce pas ? Peut-il encore prétendre au titre de frère après quinze ans d'absence ? Au bout du compte, il lui a dit plus tôt : Il n'est plus rien à ses yeux. Même s'il a attendu son retour pendant des années.

Et toi, tu n'as jamais pensé que jamais je n'avais été mis au courant, même en sachant comment les parents cachaient leurs putains de secrets de merde ? Lâche. LÂCHE. Il ne sait pas ce qui le pousse à desserrer le poing, à lever la main et enrouler ses doigts autour du poignet de son frère, sentant son pouls emballé sous ses phalanges. Il a l'impression d'être en première ligne pour observer Zephÿr se briser et il déteste ça, même s'ils se sont criés dessus, même s'il l'a menacé de mort, même s'il l'aurait certainement fait si Salem n'était pas intervenu. Il y a des années, il aurait certainement adoré cette idée, amer qu'il était. Mais aujourd'hui, il supporte difficilement de voir cette larme couler sur la joue de l'homme en face de lui. Il n'essaye pas de s'éloigner du mur, de se débattre, de se défaire de sa prise. Il se contente de tenir son bras sans serrer, premier réel contact qu'ils ont depuis bien longtemps. Je suis désolé. Sa voix est rauque d'émotion mais il ne tente pas de la clarifier. Désolé d'avoir pensé qu'ils feraient, pour une fois, la chose à faire. Désolé de ne pas t'avoir prévenu moi-même. A vrai dire, l'idée ne lui avait même pas traversé l'esprit. Parce qu'il aurait bien été incapable d'admettre les raisons de cette différence qui le rendait dingue.

Désolé d'être parti sans un mot et de n'avoir jamais écrit. Désolé de ne pas avoir pensé qu'ils passeraient leur colère sur toi. Désolé d'avoir coupé tout contact sans prendre en compte ce que tu pouvais ressentir. Johan commence à parler vite, une pointe de panique dans la voix, ses doigts se serrant doucement sur la peau de Zephÿr. J'étais persuadé que tu me haïssais. Parce que moi, je me suis haï pour ce que je t'ai fait. C'est toujours le cas. Pardonne-moi. Pardonne-moi pour avoir pensé que tout serait plus simple pour toi sans moi. Il a l'impression qu'il va vomir et est un instant obligé de fermer les yeux et de faire attention à sa respiration. Sa demande de pardon est sincère, mais il sait bien qu'elle finira dans l'oreille d'un sourd. Et plutôt que d'attendre sa réponse, ce « hors de question » qui va tomber comme un couperet, il finit par forcer les doigts de son frère à le lâcher, le repoussant doucement, aussi doucement qu'il peut. Je ferais mieux d'y aller. S'il finit par arriver, dis-lui que je me suis senti mal. Je reprendrais rendez-vous avec lui. Il essaye de regagner un peu de contrôle alors que tous ses membres sont envahis par une tristesse brutale, de celle qui vous coupe les jambes, le souffle, la vue. Il tente de fuir. Peut-être qu'il le mérite, au final, ce qualificatif. Lâche.


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Il ne contrôlait plus sa force.

Il ne contrôlait plus rien. Il se sentait totalement… vide. Ce même sentiment qui l’avait rongé pendant toutes ces années passées seul. Finalement, il était encore cet adolescent fragile, qui tentait de comprendre ce qui l’entourait. Et là, il n’y avait plus rien. Tout son monde s’était écroulé, en quelques mots, en quelques phrases. Zephÿr avait l’impression d’avoir perdu son identité, d’une certaine manière. Sa vie n'était qu'un mensonge. Il était dans un état déplorable, mélangé entre la colère, la tristesse et toutes ses pensées qui se mixaient dans son esprit. Il se sentait vraiment comme un gamin. Un gamin perdu. Coincé entre les mensonges et les vérités. La force avec laquelle il avait plaqué Ludwig contre le mur avait été le fruit du choc émotionnel qu'il s'était pris en plein fouet dans la gueule. Jamais il ne se serait attendu à ça. Jamais il n'aurait pu penser que la raison du départ de Ludwig, c'était ça. Son adoption. Il se sentait mal. Mal parce qu'il était partagé entre sa colère contre lui, contre son départ, contre son absence, et sa tristesse par rapport à la nouvelle. Sa respiration faisait encore des siennes. Il allait finir par réveiller l'asthme qu'il avait eu lorsqu'il était agent-double pour l'Ordre du Phénix, il y a pas si longtemps que ça. Il se demandait si un jour, il saurait gérer ce genre de situations, parce que là, ça ne présageait rien de bon pour la suite.

Zephÿr regardait ce frère qu'il avait tant attendu, les yeux remplis de fureur, de larmes. Il était comme dépecé en mille morceaux, comme si on lui avait arraché une partie de lui-même. La sueur perlait sur son front, dû au stress et à ses émotions trop fortes. Petit à petit, il relâchait sa prise, tremblant. Lorsqu'il sentit la main de Ludwig autour de son poignet, Zephÿr ne résistait plus, il n'en avait plus le courage. « Je suis désolé. Désolé d'avoir pensé qu'ils feraient, pour une fois, la chose à faire. Désolé de ne pas t'avoir prévenu moi-même. » Il s'en fichait, il ne voulait plus rien savoir. Les excuses avaient quinze ans de retard. Sa rancoeur est trop grande pour les pardons. « Désolé d'être parti sans un mot et de n'avoir jamais écrit. Désolé de ne pas avoir pensé qu'ils passeraient leur colère sur toi. Désolé d'avoir coupé tout contact sans prendre en compte ce que tu pouvais ressentir. » Zephÿr ferma fortement les yeux, complètement détruit par les souvenirs qui le submergeait de nouveau. Une année entière, à subir les caprices de ces parents qui, visiblement, n'éprouvaient rien pour le dernier enfant qu'ils avaient à disposition. Aucune marque d'affection. Aucun amour. Pas d'embrassades, pas d'accolades. Rien. Un bonjour, un bonsoir. C'est pas comme si il en avait eu avec la présence de Ludwig, mais c'était différent, à ses yeux.

La situation était hors de contrôle. Le directeur, heureusement, n'était toujours pas arrivé. C'était étrange d'ailleurs - ce retard d'une bonne trentaine de minutes maintenant. Zephÿr avait oublié la raison de sa venue ici, de toute façon. « J'étais persuadé que tu me haïssais. Parce que moi, je me suis haï pour ce que je t'ai fait. C'est toujours le cas. Pardonne-moi. Pardonne-moi pour avoir pensé que tout serait plus simple pour toi sans moi. » Le métamorphomage avait l'impression d'avoir attendu des années pour des excuses. Pourtant, elles n'arrivaient pas à passer. Trop de temps était passé pour que de simples « excuse-moi » ou « pardonne-moi » fassent l'affaire. Se haïr pour des faits passés, c'était tellement simple. Ludwig avait été tellement con de penser une seconde que laisser son cadet seul avec sa famille pro-sang-pur, qui ne juraient que par la magie noire et les cours intensifs, tous les jours. Lorsque Ludwig était parti, on lui avait demandé, pendant des heures, où il était parti. Bien sûr, Zephÿr n'était au courant de rien. Il avait été puni, parce qu'ils pensaient qu'il mentait. Il n'osait plus se souvenir des punitions infligées.

Tandis que Ludwig fermait les yeux, Zephÿr continuait de le fixer, la respiration haletante. Il allait devoir prendre l'air, après, parce qu'il allait vraiment finir par tomber malade. Lorsque l'homme contre le mur fit pression sur ses doigts pour le repousser, le garde-chasse commença à lutter, mais c'était inutile. Il relâcha la pression sur le col de Ludwig, le laissant le libre, enfin. « Je ferais mieux d'y aller. S'il finit par arriver, dis-lui que je me suis senti mal. Je reprendrais rendez-vous avec lui. » Oh non. Il ne le laisserait pas fuir. Pas après ça. Pas après ces révélations qui viennent de chambouler sa vie entière. Il le regardait, de ses grands yeux, rougis par les larmes fraîchement versées. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas pleuré, en fait. Toute la frustration, toute la souffrance, qu'il avait acquis au fond de lui depuis tant d'années se montraient d'une différente manière, pour la première fois depuis pas mal de temps.

Zephÿr n'était pas du genre à parler de ses sentiments. La seule émotion qui s'exprimait chez lui, c'était la colère. Parfois, l'amour. Mais l'amour, rares étaient ceux qui pouvaient se vanter de l'avoir vu souriant, aimable. Il espérait que Zirwya aurait toujours cette vision de lui. « Oh non, tu ne partiras pas, tu m'entends ? Tu ne vas donc jamais t'arrêter de fuir ? » Sa voix était dure, lourde, pesante, haute. Une provocation. Une provocation méritée. Avec violence, il retira son trench-coat noir et le balança sur le sol, ignorant complètement que sa manche relevée dévoilait un tout petit bout de son passé. Il n'avait même pas pris la peine d'y penser. Zephÿr agrippait son bras avec sa main droite, avec une force qu'il tentait de contrôler autant qu'il pouvait - ce qui était quasiment impossible pour lui. Les deux frères souffraient tous les deux, mais ils ne se comprenaient pas. Du moins, aux yeux de Zephÿr. Ce dernier transpirait, un peu trop à son goût.  « Tes excuses, elles ont quinze ans de retard. Quinze ans pour que tu te rendes compte, Scheweinehund. » Le garde-chasse ne pouvait pas s'empêcher de l'insulter, en Allemand, la langue qu'il avait délaissée pour passer à l'Anglais et se faire accepter par la société. Cette insulte là, c'était l'une des nombreuses que Ludwig lui sortait quand ils étaient adolescents. Zephÿr s'en souvenait comme si c'était hier. « C'est trop tard. Trop tard, tu m'écoutes ? Tu as fuis, sans même penser une seule seconde à moi. Lâche, et égoïste. » Il essuie ses yeux mouillés avec sa main libre, avec la honte qui se lisait sur son visage. Le métamorphomage était loin de le laisser s'en tirer comme ça. Il avait trop appris, d'un seul coup. L'encaissement était compliqué. « TU. ME. DÉGOÛTES. » Criant, Zephÿr en bégayait. Il se savait injuste, mais il fallait que ça sorte. Les traits tirés, il toussa dans un bruit imposant. Le garde-chasse ne pouvait plus crier comme ça, ça ne lui réussissait plus. Il avait trop crié dans le passé, pour tout et pour rien. Il avait passé l'âge de hurler comme un enfant. Mais c'est beaucoup trop dur de se contrôler, quand personne ne lui avait jamais appris comment faire.


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Johannes L. Rosenberg
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Oh non, tu ne partiras pas, tu m'entends ? Tu ne vas donc jamais t'arrêter de fuir ? Johan s'est à peine écarté du mur que son frère s'oppose déjà à son départ, décidé à ne pas le laisser s'en aller. Il ne sait pas ce qui le pousse à ralentir son pas, à en être presque immobile, tandis que Zephÿr laisse brutalement tomber son manteau sur le sol comme pour se préparer au combat. Il est furieux, certes, mais pas au point de perdre toute conscience des choses et de se battre dans le bureau du directeur, si ? Les doigts du concierge tressautent et se dirigent instinctivement vers sa baguette pour être prêt si besoin est, mais le garde-chasse attrape quasiment directement son bras, coupant court à tout mouvement. Tes excuses, elles ont quinze ans de retard. Quinze ans pour que tu te rendes compte, Scheweinehund. C'est trop tard. Trop tard, tu m'écoutes ? Tu as fuis, sans même penser une seule seconde à moi. Lâche, et égoïste. Plus les larmes coulent, et plus l'aîné revoit ce que Zephÿr était il y a bien des années, quand il était celui qui le poussait à bout. Encore aujourd'hui, c'est à cause de lui qu'il est dans cet état. Tout du moins partiellement. S'il n'avait pas coupé tout contact, il aurait certainement envoyé une lettre au langage fleuri à leurs parents pour rectifier deux trois choses, mais l'idée même de leur adresser quelques mots tend à le mettre dans une colère certaine, surtout maintenant.

TU. ME. DÉGOÛTES. Cette fois-ci, ses cris le font sursauter, tant par leur proximité que par leur caractère soudain. Il serre de nouveau les mâchoires, douloureusement, son souffle se coupant. Encore et encore, le garde-chasse l'insulte, lui crache métaphoriquement dessus, le laissant largement comprendre sa vision des choses et à chaque fois, il le prend comme un coup dans le ventre. S'excuser ne sert à rien. Se battre ne servira à rien. Et lui qui cherche à faire la chose raisonnable, à laisser ça derrière lui puisque, quoi qu'il fasse, rien ne changera la situation, il est bloqué par ce frère qui ne le laissera pas faire tant qu'il n'a pas fini de déverser sa haine. Et doucement, doucement, sa patience s'effrite. Il n'aurait jamais dû relancer cette conversation. Johannes baisse les yeux, tentant de garder un minimum de contrôle, son regard glissant sur son bras où les doigts de Zephÿr serrent sa peau de manière pénible, qui lui laissera certainement une marque. Il lui faut quelques instants avant de comprendre ce qu'il voit, ce qu'il entrevoit, dépassant de la manche de son cadet. Et subitement, il tire son bras d'un coup sec pour rapprocher son frère, attrapant de son autre main l'avant-bras de celui-ci, remontant sa manche jusqu'au coude, exposant ce tatouage qu'il n'aurait jamais pensé voir sur Zephÿr, pas une seule seconde.

Qu'est-ce que c'est que cette merde ?! Bien sûr qu'il sait ce que c'est. La question n'est pas tant de savoir ce dont il s'agit, mais bien de pourquoi c'est là. Et là, à cet instant, si les cheveux du garde-chasse sont rouge feu, c'est sa peau à lui qui gagne cette même couleur sous la fureur. C'est à son tour de ne plus lâcher le bras de l'autre, ses doigts serrés si fort que la peau autour est drainée de sa couleur. Sa respiration est laborieuse et il en verrait presque flou, sa colère subitement bien trop importante. Je peux savoir ce que c'est que cette connerie, Zephÿr ?! En grandissant, en devenant adulte, il a appris à mieux contrôler ses émotions, pour espérer ne jamais reproduire ce comportement qu'il avait eu pendant de trop nombreuses et trop longues années. Pourtant, il reste encore quelques éléments qui le font partir au quart de tour, et la Marque des Ténèbres en fait partie. Et ça, c'est lié à elle. Encore une fois. Et sur l'instant, ça le met encore plus en colère. Tu es là à te trimbaler avec ça sur le bras, et tu oses me parler de dégoût ? Tu oses me reprocher mes actes, comme si tu étais innocent, comme si tu n'avais jamais rien fait ? TU OSES ?! Johan finit par lâcher le bras de son frère et arracher le sien de sa poigne, dans un geste si brusque qu'il est obligé de faire quelques pas en arrière pour retrouver son équilibre, les poings serrés. Sa nausée revient et il est obligé de pincer les lèvres pour essayer de la calmer, sa rage lui retournant l'estomac. Quel idiot il a été, à vouloir s'excuser, se faire pardonner. S'il avait su dès le début, il ne se serait certainement pas donné la peine. Il n'arrive plus à le regarder, doutant de sa capacité à garder ses moyens s'il pose les yeux encore une fois sur son cadet. Alors il fixe le sol, presque tremblant.


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Zephÿr Rosenberg
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Rosenberg Brothers
Le métamorphomage était déboussolé. Complètement.

Il ne s'en rendait peut-être pas compte, mais ces larmes étaient les premières qu'il versait devant Ludwig, après toutes ces années. Il en avait versé, des larmes, lors de son départ, bien évidemment. Beaucoup, un peu trop aux yeux de Zephÿr, qui regrettait ces heures passées à broyer du noir, les jours qui avaient suivi le départ de ce frère qu'il aimait. Il avait tellement pleuré, avant de devenir ce coeur de pierre, dont les morceaux s'effritaient sans qu'il y prête attention. Ce coeur qui s'effritait était la preuve qu'il en avait gros sur le coeur, et que rien avait éclaté. Rien, jusqu'à ce que les deux frères Rosenberg se retrouvent dans le même endroit, tous les jours, avec le risque de s'y croiser. Ils avaient mis du temps avant de se rendre compte que oui, ils étaient bien les seuls Rosenberg du château - en dehors de l'enfant dont Zephÿr avait la garde. Il espérait que jamais Ludwig ne saurait pour ce gamin. Jamais. Malgré l'acte héroïque, il regrettait tellement d'en être arrivé à devoir se coltiner un gosse jusqu'à la fin de ses jours - ou jusqu'à ce que le sort d'amnésie se barre, mais cela allait prendre du temps, le plus de temps possible. Il ne voulait pas être là quand le gosse allait se rendre compte des mensonges qui lui avaient été faits pour sa sécurité. Il risquait gros.

Les derniers mots hurlés paraissaient encore raisonner dans la pièce. Zephÿr n'avait pas pu s'arrêter. C'était récurrent, à force. Il fallait bien qu'un jour, tout éclate. Sauf que c'était la deuxième fois qu'il éclatait, se mettant presque en scène devant lui. Le garde-chasse lui tenait toujours le bras, pour ne pas qu'il parte. Ceux qui fuyaient, c'était ceux qu'il détestait le plus. C'était tellement dur pour ces gens de là de faire face à leurs problèmes. Il n'était pas le meilleur exemple - c'était sûr, mais malgré son envie de partir loin pour presque s'empêcher de lui péter la gueule, il avait généralement confronté ses problèmes... d'une façon peu conventionnelle. La chose seule qu'il faisait là, c'était de le retenir autant qu'il pouvait. L'agripper, l'empêcher de fuir, de le fuir une nouvelle fois. Il ne le supporterait pas. Le métamorphomage ne pouvait pas l'imaginer partir, encore. Il n'y survivrait pas, ou Ludwig n'y survivrait pas, parce que Zephÿr se connait : qu'importe les responsabilités, il irait le chercher et tout recommencerait, de façon... définitive, sûrement. Il en était capable, il le savait. Il avait déjà tué. Pas énormément de gens et jamais volontairement ; on lui avait toujours forcé la main. Ces morts le hantaient, notamment quand il retournait fouiller dans son passé d'agent-double. Que ce soit du côté de l'Ordre du Phénix ou celui des Mangemorts, il avait eu son lot de problèmes et de souffrances.

Le silence se faisait de nouveau roi de la scène des deux frères. Concentré pour retenir Ludwig autant qu'il pouvait, Zephÿr sursauta lorsque l'homme qu'il agrippait de toutes ses forces lui agrippa le bras à son tour, avec violence. Le garde-chasse eut presque un mouvement de recul lorsque Ludwig lui remonta la manche de sa chemise, laissant entrevoir la dernière chose qu'il aurait aimé que son frère voit, après toutes ces années. « Qu'est-ce que c'est que cette merde ?! » La seule chose que l'on pouvait lire à ce moment là dans les yeux de Zephÿr, c'était de la panique. De la panique, parce qu'il n'était pas prêt à expliquer les raisons de pourquoi cette marque se trouvait encrée dans sa peau. Il avait tout fait pour la rendre invisible aux yeux de tous. Il était rare de le voir porter un t-shirt, même lorsqu'il faisait très chaud. Il faisait toujours en sorte que jamais quelqu'un ne porte un regard sur cette marque qui lui rappelait tant de mauvais souvenirs. Ces souvenirs, ils étaient trop frais. Ils dataient des années noires, d'avant la Grande Bataille - et même pendant celle-ci. Mais, pour lui, ces souvenirs dataient d'hier. Il se souvenait de chaque détail. Pourtant, il n'était pas du genre à avoir une très bonne mémoire. Enfant, Zephÿr avait eu du mal à apprendre les cours qu'il devait suivre, et cela avait été un gros problème pour lui. Il fallait que cela le marque. En occurrence, des événements aussi importants étaient restés gravés dans son esprit. Le métamorphomage se sentait coincé, alors que Ludwig l'empoignait avec une force qui lui faisait mal au bras. Il le voyait, s'énerver à son tour. Son visage s'était durcit par la colère. « Je peux savoir ce que c'est que cette connerie, Zephÿr ?! » Celui qu'on venait de nommer eut un frisson. Non, il ne pouvait pas tout lui dire, pas comme ça. Il ne comprendrait pas. Il ne comprendrait pas les raisons de son choix, de pourquoi il a risqué sa vie pour en arriver à accepter d'être agent-double. Peu de gens avaient compris. Certains avaient vu son choix comme un choix courageux, ou un choix suicidaire. Lui, il l'avait vu comme le seul bon choix qu'il avait fait dans sa vie - en dehors de quitter le cocon familial. Il n'osait pas se défaire de la prise de son frère, choqué. « Tu es là à te trimbaler avec ça sur le bras, et tu oses me parler de dégoût ? Tu oses me reprocher mes actes, comme si tu étais innocent, comme si tu n'avais jamais rien fait ? TU OSES ? » Les mots tout juste lâchés par Ludwig venaient d'atteindre le métamorphomage en plein fouet. Il l'avait touché. Pourtant, Zephÿr ne pouvait pas le laisser parler ainsi de son passé qu'il ne connaissait pas. Sans doute s'imaginait-il, qu'après avoir suivi tant de cours de magie noire, le garde-chasse avait fini par se rallier aux partisans de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. S'il savait l'histoire derrière, peut-être qu'il aurait réagi autrement en voyant la marque. Zephÿr pouvait le concevoir, et osait à peine s'imaginer si, à son tour, il aurait découvert une telle marque sur le corps de son frère.

Quand Ludwig lâcha son bras, le métamorphomage eut à peine le temps de réagir que son frangin s'était défait de sa prise, avec un geste si brusque qu'il en fut secoué. Beaucoup trop de choses s'enchaînaient, et les émotions de Zephÿr s'amusaient encore, et encore. Pourtant, c'était la panique qui prenait possession de lui actuellement. Ses cheveux orangés en témoignaient, même si ils se battaient pour switcher vers le rouge. Il ne savait pas quoi lui dire. Il ne s'attendait pas à ce que la conversation - si on l'on pouvait toujours appeler ça conversation - tourne ainsi. « Je... » Le garde-chasse était frustré, pris au dépourvu. Il n'éprouvait pas l'envie de lui en parler, pas à lui et pas maintenant. C'était trop tôt. Il ignorait si c'était lui qui n'était pas prêt ou son frère. Sa respiration était forte, renforcée par la panique. Alors, ne s'étonnant plus lui-même, il fit au plus simple : il s'énerva, tout en sachant que dans l'état dans lequel il était, cela serait loin de lui être bénéfique. Zephÿr rebaissa sa manche, cachant de nouveau le fruit de l'une des discordes, tout en regardant son frère. Ce dernier ne le regardait plus. Il n'y avait plus aucune raison pour qu'ils se comprennent. Zephÿr lui tourna le dos, beaucoup trop tenté de profiter qu'il ne le regardait pas pour commettre une énième erreur. « Tu ne sais rien. RIEN. » C'était vrai, la vérité la plus pure qui soit. La seule chose que Ludwig savait, c'est qu'il avait la marque. C'est tout. Il ignorait tout de la longue histoire qui se cachait derrière ces traits gravés dans sa peau, qui répugnaient le métamorphomage. « ET OUI, J'OSE. J'OSE TE REPROCHER DES ANNÉES D'ABSENCES QUE TU TENTES DE JUSTIFIER APRES QUINZE ANS.  J'OSE PARCE QUE CE QUE TU VIENS DE VOIR N'EST QUE LE QUART DE CE QUE TU NE SAIS PAS, LUDWIG. TU NE SAIS RIEN. » Il avait crié, encore, encore et toujours. Il serrait les poings. Zephÿr n'arrêterait pas, même si il venait de tousser comme un con juste avant, à cause de sa colère. Toujours de dos, il ne bougeait pas, la main sur le bras qui portait la marque maudite. Il tremblait, comme si son corps lui faisait savoir qu'il en avait assez, lui aussi. Ou peut-être était-ce la panique qui prenait possession de lui. Il frottait son bras machinalement. « Rien. RIEN. » Il s'en agrippait les cheveux tellement il n'en pouvait plus, comme si il était malade. S'il restait une chaise devant lui, elle était partie valser de l'autre côté de la pièce, comme la plupart d'entre elles. C'était soit elles, soit lui. Et il savait que, bientôt, il n'aurait plus la possibilité de faire ce choix.

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Je... Johannes ne pouvait pas imaginer une seconde que la simple voix de son frère puisse le mettre dans une colère folle. Pourtant, à cet instant, même s'il a posé des questions et attend des réponses, il ne le supporte pas. Il ne supporte pas d'entendre même un simple mot venant de lui. Il meurt d'envie de lui dire de se taire, de laisser tomber, parce qu'il a l'impression qu'il va faire une bêtise s'il l'entend davantage. Mais, de la même manière, il attend, il exige presque, des explications. Tu ne sais rien. RIEN. Le concierge relève brusquement la tête, faisant face au dos de Zephÿr qui s'est retourné, la manche de nouveau baissée, dissimulant cette marque odieuse. Comme s'il était incapable d'assumer. Ça ne le surprendrait pas. Il est là, à le blâmer pour tout à chaque fois qu'ils se croisent, à oser tout mettre sur son dos, chaque petite chose de son existence qui ne va pas, comme s'il était responsable de tous les maux du monde. Aucune remise en question, rien. Alors comment pourrait-il assumer quelque chose comme ça ? Bon sang, il l'a laissé faire, encore et encore, quand il l'a traité de lâche, mais son cadet semble ne rien avoir à lui envier, loin de là. A ses yeux, il est même pire. Bien pire. Parce que si lui s'est contenté de fuir une famille qui lui a menti et de couper les ponts, Zephÿr a rejoint les rangs de ce qui pouvait se faire de pire. Et il ose, bon sang. Ses ongles se plantent péniblement dans sa peau.

ET OUI, J'OSE. J'OSE TE REPROCHER DES ANNÉES D'ABSENCES QUE TU TENTES DE JUSTIFIER APRES QUINZE ANS.  J'OSE PARCE QUE CE QUE TU VIENS DE VOIR N'EST QUE LE QUART DE CE QUE TU NE SAIS PAS, LUDWIG. TU NE SAIS RIEN. Il n'a aucun droit. Aucun droit de s'énerver. De lui dire qu'il « tente de justifier » quand il lui a clairement dit ce qui était arrivé. Et lui, idiot qu'il a été, il a eu peur de sa réaction. Il a craint qu'il l'accuse de mentir, qu'il le haïsse un peu plus. Il s'est inquiété, sincèrement. Pour cet homme qui lui tourne le dos. Cet homme qu'il ne reconnaît plus. Cet homme qui, à ce moment précis, lui donne envie de vomir. Il ne sait rien ? Bon sang, il n'a pas envie de savoir. Pas quand c'est son argument de prédilection, pas quand c'est la seule chose qu'il soit capable de répéter, comme si ça justifiait tout. Encore une fois, le garde-chasse lui met les choses sur le dos, lui reproche des choses dont il n'est pas responsable, parce que blâmer les autres est plus simple que de se dire que le problème vient de soi. Clairement, il partage bien leur sang. Rien. RIEN. Et il est là, à se tenir les cheveux, dans une posture qui n'arrache rien, ni de la pitié, ni de l'inquiétude, ni de la tristesse à son aîné. Il est fatigué ? Il ne supporte plus leurs échanges ? Bien, au moins sont-ils d'accord sur une chose. Plus d'une, même. Je me fous de savoir, Zephÿr. Ce que tu penses, ce que tu vis, ce que tu mets sur le dos des autres parce que tu es infoutu de voir que c'est toi qui déconne, ça ne m'intéresse pas. Et que ce soit clair entre nous : ce dégoût dont tu parlais un peu plus tôt, sois heureux de savoir qu'il est réciproque. Malgré sa rage, son ton est glacial. Il jure rarement, très rarement. Mais il n'a pas envie de faire attention à son langage, pas même dans le bureau du directeur qui n'est toujours pas arrivé. Johan commence à se dire que tout est fait exprès, qu'il se passe quelque chose qu'ils ignorent tous les deux, mais que quelque part, c'était le plan. Incapable de rester davantage dans la même pièce que son cadet, incapable de dire ce qu'il se passera s'il se trouve avec lui plus longtemps, le concierge marche à grandes enjambées vers la sortie du bureau, franchissant l'entrée et avançant dans les couloirs avec une rapidité certaine, la fureur visible dans chacun de ses traits, dans sa manière de se tenir, d'avancer, de respirer. Il aurait mieux fait de ne jamais se donner la peine, puisque de toute façon toute discussion avec Zephÿr est impossible. Il est incapable de voir plus loin que le bout de son nez. Incapable de voir que le problème ne vient pas nécessairement des autres. Incapable de faire la part des choses. Et bon sang, cette marque ! Scheiße ! Il a beau croiser des élèves, il n'arrive pas à retenir ce juron. Là, il a envie de lancer un truc à travers les escaliers, n'importe quoi. A peu de choses près, il en serait à lancer ses propres chaussures, juste pour pouvoir se défouler.


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Zephÿr avait un peu tout gâché, d'une certaine manière.

C'était définitif. Il n'y avait plus de discussion possible. Ils avaient maintenant toutes les cartes en main pour creuser un peu plus le fossé qui les séparaient, pour se détester, encore. Le garde-chasse n'avait jamais pensé qu'ils en arriveraient là. La colère de l'un était désormais partagée par l'autre. Deux murs qui s'affrontaient, sourds, restants campés sur leurs sentiments. Cela le rendait malade, Zephÿr. Cette marque le rendait malade. S'il le pouvait, il l'aurait déjà arrachée, d'une façon des plus horribles, des plus gores, pour qu'elle quitte sa peau à tout jamais. A la fin de la Grande Bataille, il avait espéré que l'on trouve un moyen de retirer cette marque sur le corps de ceux qui avaient risqué leurs vies pour le bien. Malheureusement pour lui, il n'en fut rien et le garde-chasse avait dû se résigner, à se faire à cette idée qu'il avait cette marque sur son corps jusqu'à la fin de ses jours. Il lui en avait fallu du temps, au métamorphomage, pour qu'il prenne l'habitude de cacher cette marque, pour y faire attention. En quelque sorte, comme si sa vie en dépendait. Des années de pratique - réduites à néant, après que la dernière personne que Zephÿr aurait mis au courant, aie vu cette infamie. De dos, il ne faisait plus face à celui qui avait pensé cela intelligent de relancer cette conversation avec lui. Le garde-chasse ne pouvait pas contrôler ses émotions, même si il le voulait, même s'il y mettait toute sa force. C'était plus fort que lui. Il se sentait un minimum honteux, malgré le fait qu'à ses yeux, sa colère était toujours légitime. Toujours. Zephÿr était là, les mains dans ses cheveux rougis, en vrac, comme un fou. Les respirations des deux frères s'entre-mêlaient, dans le bureau du directeur. Ce dernier, d'ailleurs, semblait leur avoir fait faux-bond, heureusement pour sa personne. « Je me fous de savoir, Zephÿr. Ce que tu penses, ce que tu vis, ce que tu mets sur le dos des autres parce que tu es infoutu de voir que c'est toi qui déconne, ça ne m'intéresse pas. Et que ce soit clair entre nous : ce dégoût dont tu parlais un peu plus tôt, sois heureux de savoir qu'il est réciproque. » C'est une claque, comme un coup de poing dans la figure, comme une blessure impossible à panser. Ludwig ne pouvait pas le voir, mais le métamorphomage était blessé, comme jamais il ne l'avait été. En plus de partager leur colère, ils partageaient leur dégoût pour l'un et pour l'autre. Ils étaient partiellement détruits.

Les cheveux de Zephÿr semblaient alors noircir, en ayant toujours cette pointe de rouge pour symboliser la colère vivante qu'il était. Le pire, c'est qu'il n'avait jamais cherché ce dégoût mutuel. Il a fallu que cette foutue marque se révèle quand il ne fallait pas. Il donnerait n'importe quoi pour effacer les dernières minutes de supplices, celle qui ont tout fait éclater. Il ne sait plus où donner de la tête. Entre l'aveux de l'adoption de Ludwig, qui lui a retourné les tripes, et son aveux, involontaire, d'un passé qui le hante. C'était un bordel sans nom dans sa tête. De dos, Zephÿr n'eut pas le temps de réagir lorsqu'il entendit des pas, partir au loin, à une certaine vistesse. Il se retourna, subitement. Son frère était parti. Encore. « BORDEL. NON ! » Qu'importe sa convocation, qu'importe le retard de ce putain de directeur, il ramassa son trench-coat sur le sol et se mit à courir, aussi vite qu'il pouvait avec sa respiration de merde. Les talons de ses chaussures claquaient contre le sol dans un bruit strident. Il n'était pas du tout à l'aise pour courir après Ludwig, qui avait une bonne marche d'avance sur lui. Remettant son manteau tout en continuant sa course, Zephÿr entendit un juron, en allemand, mais impossible de savoir de quel côté il venait. Le métamorphomage regardait tout autour de lui, complètement paniqué à l'idée de perdre sa trace. Instinctivement, il se dirigea vers le parc, qui était quasiment vide, vu que la plupart des élèves étaient en cours maintenant. Il courait, Zephÿr, comme si sa vie en dépendait, parce qu'il ne supportait pas de partir sans avoir eu le dernier mot, sans doute.

Dans sa course, il bouscula un élève qui portait une pile de livre assez impressionnante, et qui était visiblement en retard. La collision les fit tomber au sol tous les deux, les livres éparpillés au milieu du couloir, à quelques mètres de l'entrée du parc. Sans prendre en considération que c'était entièrement sa faute, il se releva aussi vite qu'il pouvait, poussant violemment l'élève qui était devant lui. « VERPISS DICH ! » cria-t-il alors à ce pauvre garçon qui n'avait absolument rien demandé - et qui ne devait absolument rien comprendre de la langue. Zephÿr reprit sa course et arriva enfin dans le parc. Il était exténué. Les yeux grands ouverts, il s'était arrêté, lançant des regards un peu partout, avec l'espoir d'apercevoir celui qui venait de fuir, encore. Il respirait tellement fort qu'il devait se retenir pour ne pas vomir sur le sol. Quant il vit enfin la silhouette de Ludwig au loin, il se mit à courir de nouveau, même si il avait ralenti le rythme, conscient de son état qui était merdique. Ses cheveux étaient de nouveau écarlates. S'approchant un peu plus de lui, son seul réflexe fut de sortir sa baguette, avec un sentiment de déjà vu. « A-ARRÊTE. » Il voulait qu'il arrête sa marche, qu'il arrête de partir, mais son coeur battait si vite qu'il avait du mal à parler, à articuler. Le bras qui tenait la baguette vers Ludwig tremblait, vacillait, tandis que l'autre était sur ses genoux. Zephÿr se tenait à peine droit. Il se sentait ridicule, même si c'était loin d'être son plus gros problème. « Arrête de fuir. » Encore cette reproche, toujours cette reproche sur ses lèvres. Jamais il ne changeait de registre, le métamorphomage, jamais. Tant que Ludwig n'arrêterait pas, il continuerait. Encore et encore. Jusqu'à ce qu'il aie le dernier mot, jusqu'à ce qu'il soit sûr que c'était lui qui balançait des les dernières reproches. C'était sans doute cela qui le perdrait.


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Il ne sait pas ce qui le pousse à se rendre dans le parc. Peut-être le besoin d'air, l'impression d'étouffer entre les murs du château. Le besoin de s'éloigner du bruit qui ne cesse de s'infiltrer dans sa boîte crânienne, n'aidant que peu à le calmer. Le besoin de marcher, encore et encore, sans réel but, alors qu'il a un travail à faire. Il est là, à fouler l'herbe du pied, à avancer encore et toujours plus loin du bâtiment, sans savoir où il va atterrir. Le plus loin possible de Zephÿr, il l'espère. Le simple fait de penser à son frère lui retourne les tripes de rage et il repart de plus belle, les muscles de ses cuisses tirant alors qu'il ne les ménage pas, ses grandes enjambées lui permettant de passer près de certains élèves qui n'ont rien à faire là à cette heure-ci et de les dépasser sans même leur accorder un regard, lui qui devrait les réprimander. Il est à deux doigts de tout envoyer valser, de repartir avec ses valises et de tout laisser en plan. Tout plutôt que de rester là, de risquer de le recroiser. A-ARRÊTE. Le concierge s'arrête, non pas pour obéir à son cadet, mais bien parce que le son de sa voix le court-circuite complètement. Il se retourne avec une terrible lenteur, son regard glissant sur le piètre état du garde-chasse qui reste à plusieurs mètres de lui, baguette levée dans sa direction. Il est ridicule, à s'acharner, encore et encore. Il est incapable de voir quand il faut que les choses s'arrêtent, avant qu'elles n'empirent et que quelque chose se brise pour de bon. Si le faible lien qui les reliait toujours il y a trente minutes était déjà menacé, il s'effrite désormais avec une vitesse alarmante, sans aucune chance de retour en arrière. En le voyant ainsi penché, Johan ne peut s'empêcher de s'avancer vers lui, le pas déterminé. Arrête de fuir. Il s'arrête devant lui, lui arrache la baguette des mains et l'envoie un peu plus loin dans l'herbe, se penchant ensuite, mains sur les cuisses, pour se mettre à hauteur de son frère. Sinon quoi, mangemort ? Tu vas me tuer ? Je comprends mieux tes menaces de la dernière fois, maintenant. Il crache ses mots avec un venin rare, une grimace odieuse sur le visage. Il replonge doucement dans ses travers, ceux qu'il a combattu avec tant de difficulté.

Je ne te fuis pas. Je ne t'ai jamais fui. Tu t'accordes bien trop d'importance si tu crois que c'est le cas. Quoi que cette fois-ci, tu n'as pas totalement tort : c'est de toi que je m'éloigne, parce que ta simple vue me révulse. Et tu es là, à me courir après, incapable de me laisser m'éloigner comme un gamin avec sa mère, alors que tu ne supportes pas davantage de me voir. Tu le vois, ton problème ? Dans quelques jours, il regrettera certainement chacun de ses mots. Pourtant, là, il ne se contrôle pas, il laisse libre cours à sa haine. Et si cette haine concerne tous les mangemorts, tout ceux qui se sont rangés du côté de Voldemort par le passé, c'est aujourd'hui Zephÿr qui en fait les frais pour tous. Et Johan n'est pas près d'en avoir fini. J'espère que tu en es fier, au moins. Que cette saloperie sur ta peau n'ait pas servi à rien. Au fond, tout au fond, la déception qu'il ressent est grande. Parce que malgré leur entourage, il espérait mieux de lui. Mieux que cette marque. Certes, ils ont été un moment plongés dans la magie noire et il lui a, lui-même qui y a pourtant moins eu droit grâce à son départ, fallu de longues années pour complètement s'en détacher -et s'en est-il vraiment totalement détaché ?- mais jamais, ô grand jamais, aurait-il imaginé que son cadet tournerait de cette façon. S'il l'enviait, c'était avec raison, en tout cas à ses yeux. Là, alors qu'il le jauge avec peine, il ne sait pas pourquoi il s'est un instant rendu malade de jalousie pour ça. Peut-être Zephÿr avait-il eu raison, en Février : Il n'a rien à lui envier, du tout. Au contraire, il est bien heureux de ne pas être tombé aussi bas. Et un court instant, il imagine ce qui se serait passé s'il avait été là, pendant la Grande Bataille. S'il s'était retrouvé face à lui. Et c'est plus fort que lui, il ne peut s'empêcher de presser si subitement ses mains contre les épaules du garde-chasse qu'il pousse celui-ci à terre. Il n'a pas conscience que sa rage s'est transformées en larmes alors que c'est son tour de hurler, sa voix portant dans le parc sans difficulté. QU'EST-CE QUI T'A PRIS, BON SANG ?!


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Rosenberg Brothers
Les rôles s'inversaient, au fur et à mesure.

La conclusion était rude. Il n'avait plus l'avantage, celui qu'il pensait avoir depuis le début, sur son frère aîné. Celui qui lui donnait les droits de lui hurler dessus autant qu'il voulait, celui qui lui avait fait croire qu'il avait tous les droits. Ce n'était pas le cas. Zephÿr était en position de faiblesse, et il le savait très bien. Il se sentait royalement con. Con, pathétique. Il aurait pu rester sur place, ne rien faire, et mettre fin à cette discussion qui ne menait à rien. Le métamorphomage était têtu, même dans les pires conditions. Son corps lui demandait d'arrêter, tandis que son cerveau, ou son coeur, lui disait de continuer, de mettre les bouchées doubles, de ne pas le laisser partir. Si cette marque n'était pas venue tout gâcher, peut-être que les deux frères auraient trouvé un compromis - ou peut-être que non. Mais là, la bataille semblait perdue d'avance pour Zephÿr. Quand Ludwig s'avança vers lui, il tenta de reculer, autant qu'il le pouvait, mais c'est à peine s'il fit un pas. La baguette toujours pointée vers lui, le garde-chasse ne s'attendait pas à ce que son frère lui arrache la baguette des mains, l'envoyant valser un peu plus loin, dans l'herbe. Il n'émit aucun son, pas un seul, ne pensant pas une seconde qu'il serait aussi facilement désarmé. Presque à genoux tant ses jambes n'en pouvaient plus, le métamorphomage était ahuri, et le fut encore plus lorsque Ludwig se baissa, limite de façon ironique, à sa hauteur. « Sinon quoi, mangemort ? Tu vas me tuer ? Je comprends mieux tes menaces de la dernière fois, maintenant. » Mangemort. C'est sans doute le mot qui toucha le plus Zephÿr, depuis le début de cette « discussion ». C'était donc comme ça que Ludwig le voyait, maintenant ? Comme un mangemort ? Il est blessé. Blessé, parce qu'il ne s'était jamais considéré comme un partisan des idées du Seigneur des Ténèbres. Il avait endossé son rôle comme on lui avait dit de faire, en signant le contrat qui stipulait qu'il risquait de mourir à tout instant. Il avait regretté, à la minute où il avait vu des gens mourir aussi facilement. A la minute où il avait tué, lui aussi, pour sauver sa peau.

« Je ne te fuis pas. Je ne t'ai jamais fui. Tu t'accordes bien trop d'importance si tu crois que c'est le cas. Quoi que cette fois-ci, tu n'as pas totalement tort : c'est de toi que je m'éloigne, parce que ta simple vue me révulse. Et tu es là, à me courir après, incapable de me laisser m'éloigner comme un gamin avec sa mère, alors que tu ne supportes pas davantage de me voir. Tu le vois, ton problème ? » Zephÿr a l'impression d'entendre le Ludwig d'il-y-a plus de quinze ans. Le Ludwig qui lui avait mené la vie dure, qui lui avait balancé tellement de choses à la figure pendant leur enfance et leur adolescence. Il avait eu tort de penser que ce temps était révolu. Ils avaient au moins un point commun, les deux Rosenberg, la colère. C'est l'aîné qui contrôlait maintenant, qui lui lâchait sa haine, qui lui balançait son ressenti. Et ça ne lui plaisait pas à Zephÿr, évidemment, mais il était beaucoup trop crevé pour user de la violence. Sans baguette, sans violence, il n'était plus bon à rien, comme un enfant. Ludwig avait au moins raisons sur un point, et il le savait : il ne le supportait pas, mais il le pourchassait. Il lui en voulait toujours, mais il allait derrière lui. Au fond, ses sentiments enfouis se révélaient d'une façon qu'il ne contrôlait pas, comme le reste. « J'espère que tu en es fier, au moins. Que cette saloperie sur ta peau n'ait pas servi à rien. » Il se trompait sur toute la ligne. Jamais le métamorphomage n'aurait relié la fierté et son « appartenance » aux Mangemorts.

Ludwig était dur avec lui, comme lui l'avait été auparavant. Il lui crachait ses pensées, mais Zephÿr avait un mal fou à le laisser parler, à le laisser cracher sur son passé, qu'il ne connaissait pas. Le garde-chasse se contenait, autant qu'il pouvait. Sa touffe rouge sur sa tête brillait au soleil, tout comme sa peau transpirante d'avoir couru. Il était perdu, comme si plus rien avait de sens. Devait-il parler, mettre des mots sur cette marque ? Devait-il se taire, et laisser Ludwig croire les pires choses imaginables ? Zephÿr n'eut pas le temps de se poser ces questions qu'il était déjà au sol, poussé par son frère. « QU'EST-CE QUI T'A PRIS, BON SANG ?! » Zephÿr avait l'impression de se voir, il y a une bonne dizaine de minutes. La fureur qui se transformait en larmes. C'était déstabilisant de voir Ludwig dans cet état. Jamais il n'aurait pensé que cette marque aurait eu cette réaction chez lui. En même temps, il ne prévoyait pas de lui montrer un jour, vu qu'il s'était barré lâchement loin de lui, même si ses raisons étaient plausibles. Au sol, Zephÿr fixait Ludwig. Non, il ne pouvait pas, pas maintenant. « Tu ne peux pas comprendre. » Il était froid. Le garde-chasse pensait réellement qu'il ne pouvait pas comprendre ses motivations. Il avait glissé son le bras où il portait la marque sous son dos, parce que la honte le submergeait plus le temps passait. « Je le redis, tu ne sais rien. Tu t'imagines le pire, j'en suis sûr, mais tu te trompes. » Zephÿr n'avait pas de preuves. Il prit le temps de respirer, fermant les yeux. Sa respiration avait du mal à reprendre un rythme normal.  Il lança un regard vers sa baguette qui se trouvait à quelques mètres de lui, mais il ne pouvait pas l'atteindre. Lorsqu'il l'avait pointée devant Ludwig, il n'avait aucune idée de ce qu'il allait faire avec, quel sort lancer. Ce n'était pas comme la dernière fois, où il était quasiment sûr que si personne n'avait réagi, il aurait fini par lui lancer un sort qu'il aurait regretté. Oh non, il n'était pas fou jusqu'à lui lancer un sort interdit, mais il connaissait pas mal de sortilèges, disons, qui blessaient. Légèrement ou non. Sa colère était telle à ce moment là qu'il aurait pu faire n'importe quoi. Pour la contrôler, il fallait qu'il soit dans un état similaire à celui-là, visiblement. Maladif. A bout. L'état de Ludwig l'empêchait de craquer totalement. Zephÿr pouvait tout lui raconter, là, tout de suite. Mais, sans se l'avouer, il avait peur.


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Tu ne peux pas comprendre. C'est encore et toujours la même rengaine. Il répète inlassablement les mêmes phrases, comme un disque rayé. « Tu ne peux pas comprendre ». « Tu ne sais rien ». « Lâche ». Il suffit de retirer ces quelques phrases et toutes celles y ressemblant, et Zephÿr est quasiment réduit au silence. Johan ne supporte plus ces mots, prononcés encore et encore sur différents tons. Il voit son cadet cacher son bras de manière honteuse, l'entend encore une fois répéter ces mêmes mots, et il a envie de... De quoi, exactement ? De se jeter sur lui, ses phalanges craquant douloureusement contre le cartilage de son nez ? De lui hurler dessus aussi fort que ses cordes vocales et ses poumons le lui permettent ? De le laisser là, seul, ridicule, sur le sol ? Il ne sait pas vraiment, chacune des possibilités ayant, à ses yeux, un certain charme. Alors, faute de choisir, il n'agit pas. Il reste là, à le fixer. Je le redis, tu ne sais rien. Tu t'imagines le pire, j'en suis sûr, mais tu te trompes. C'est à son tour de glisser ses mains dans ses cheveux déjà indomptés, de rage. Le grognement qui remonte sa gorge se fait de plus en plus fort et les jurons se mélangent dans sa bouche, restant coincés là. Le concierge finit par passer ses paumes sur son visage, inspirant profondément, sentant sur sa peau les traces humides laissées par les larmes qui ont coulé. Ça ne va pas. Il ne peut pas être dans cet état, à pleurer pour ça. Il faut qu'il parvienne à se contrôler. Une longue expiration, puis ses bras retombent le long de son corps.

Ironique, tu ne trouves pas ? Quand je cherche à t'expliquer quelque chose, tu n'écoutes pas. Quand je te redis quelque chose, tu n'en as rien à faire. Et pourtant, tu es là, à tenter de me redire tout ça, et tu attends de moi que j'y prête attention. Tu me demandes de faire quelque chose que tu n'es pas prêt à faire toi-même. Se tenant aussi droit qu'il le peut, dominant de sa hauteur la situation, il finit par lever une main en l'air, son index tendu. Ses tripes lui disent de lâcher l'affaire, de ne pas continuer, de s'arrêter là sans chercher à en savoir plus. Il n'en a pas besoin. Son frère est une horreur, il n'a pas besoin de plus d'informations. Malgré tout, il tente de reprendre ses esprits embrumés par la colère, se forçant à quelque chose qui le rendrait presque malade dans l'état dans lequel il est. Aujourd'hui semble être ton jour de chance, Zephÿr. Tu as une chance, une seule, pour m'expliquer. Puisque tu t'entêtes à me répéter que je ne sais rien, même quand je te dis ne pas vouloir savoir, je te laisse l’opportunité de mettre les choses au clair. Et j'espère pour toi qu'effectivement, j'imagine le pire. Que je me trompe. Sans ça, tu peux arrêter de me courir après. C'est même particulièrement conseillé, parce que tu n'es pas le seul que la colère et le dégoût peuvent pousser à certaines choses. Johan ignore pourquoi il fait ça, pourquoi il lui donne l'occasion de lui mentir ouvertement. Il s'attend à ce qu'il le fasse. A ce qu'il tente de sauver sa peau. Et quelque part, il espère que ça sera le cas, parce qu'il préfère que Zephÿr lui mente, qu'il lui dise que tout ça, c'est pour de faux. Que non, il n'est pas tombé si bas. Qu'il n'a pas tourné aussi mal. Il veut croire que son frère, ce frère qui est censé être mieux que lui, peut encore être sauvé. Même si pour ça, il faille qu'il enchaîne mensonge sur mensonge. Il préfère ne pas regarder la vérité en face, pas quand celle-ci est aussi sale.


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Zephÿr Rosenberg
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L'herbe fraîche le faisait frissonner.

Sur le sol, Zephÿr était loin d'être à l'aise. Il se sentait faible, complètement à la merci de Ludwig. Le garde-chasse le regardait, voyant le fruit d'une manche trop relevée. A son tour, il avait pris ses cheveux entre ses mains, sans doute pour contenir sa colère au maximum, sans doute pour s'empêcher de foutre sa colère sur l'homme au sol. Ce dernier s'en voulait. Il s'en voulait de ne pas avoir fait attention, et d'avoir exposé ainsi l'un des plus gros fardeaux de sa vie. Le bras maudit derrière le dos, il crevait de honte. Il ressentait de la peur, aussi. Zephÿr avait l'allure d'un homme au fort caractère. Il était rare de ne pas l'entendre hurler sur les élèves dans le parc, quand certains s'amusaient à détruire les citrouilles en période d'Halloween, ou quand d'autres s'approchaient trop près de la Forêt Interdite. Mais en vérité, il craignait énormément de choses. A sa grande surprise, il craignait Ludwig, Ludwig et sa colère. Les souvenirs remontaient, et c'est cela qui l'emmerdait le plus. La force d'un adolescent paumé et la force d'un adulte, c'est différent. C'est plus fort. Ça laisse plus de marques. Ça blesse un peu plus, aussi. « Ironique, tu ne trouves pas ? Quand je cherche à t'expliquer quelque chose, tu n'écoutes pas. Quand je te redis quelque chose, tu n'en as rien à faire. Et pourtant, tu es là, à tenter de me redire tout ça, et tu attends de moi que j'y prête attention. Tu me demandes de faire quelque chose que tu n'es pas prêt à faire toi-même. » Zephÿr aimerait réagir, mais il ne le pouvait pas. Il serrait les dents, autant que possible, les sourcils froncés. Pourtant, il savait qu'il avait raison, qu'il s'obstinait, alors que lui, il lui avait à peine laissé le temps de s'expliquer. Les sermons lancés par ce frère - il ignorait si il le considérait encore comme cela d'ailleurs - étaient durs. Il avait du mal à cerner les deux Ludwig qu'il avait pu connaître, et le voyant ainsi, il avait même du mal à les différencier.

Zephÿr se sentait vrai con, là, au sol, tandis que son aîné avait sûrement envie de lui en foutre une, vu qu'il pensait qu'il était un Mangemort dur comme fer. « Aujourd'hui semble être ton jour de chance, Zephÿr. Tu as une chance, une seule, pour m'expliquer. Puisque tu t'entêtes à me répéter que je ne sais rien, même quand je te dis ne pas vouloir savoir, je te laisse l’opportunité de mettre les choses au clair. Et j'espère pour toi qu'effectivement, j'imagine le pire. Que je me trompe. Sans ça, tu peux arrêter de me courir après. C'est même particulièrement conseillé, parce que tu n'es pas le seul que la colère et le dégoût peuvent pousser à certaines choses. » Zephÿr soupira fort, retirant le bras de son dos. Il était pris à son propre jeu, celui de leur rencontre dans les couloirs il y a un temps. Finalement, il n'avait plus vraiment le choix. C'était lui qui devait se plier, cette fois. Lui qui devait raconter aussi, avouer un détail de son passé. Peut-être le pire. « Très bien. » Le métamorphomage poussa sur ses jambes, lentement, pour reculer et peina à se lever, comme si ses jambes étaient lourdes, très lourdes, comme si boulet de forçat était accroché à l'une d'entre elles. Il retomba sur le sol, de façon ridicule, et marmonna des jurons en Allemand. Ses cheveux maintenaient leur couleur vermeil, agacé par sa chute stupide. Zephÿr décida de rester assis sur le sol, abandonnant sa tentative. Il soupira de nouveau. Il fixa Ludwig d'un regard perçant. « J'ai été agent-double. Pour l'Ordre. J'étais dans une situation de merde, je foutais rien, j'ai accepté. » Plus de mensonges. Pourtant, sa voix était hésitante, sans doute dû à l'énervement, au stress, et à son état de loque. Son début d'explication était vague. Il toussa un bon coup, avant de reprendre. Zephÿr en profita pour lancer un regard vers les élèves qui se trouvaient là. Certains les regardaient, mais il leur lança un regard noir, les invitant gentiment à déguerpir, ce qu'ils firent presque immédiatement. « Sang-pur. D'une famille Allemande un minimum réputée dans le milieu. Ça n'a pas été très compliqué de m’incruster dedans. » Zephÿr épargna les détails sur le fait qu'il avait dû expliquer son éventuel retour devant une ribambelle de Mangemorts qui avait douté. Visiblement, les parents avaient gueulé sur le départ de leur fils. « Voilà. Content ? » Provocation qui lui brûlait les lèvres. Il pourrait aller plus loin, expliquer un peu plus encore, donner des détails, les plus sordides. Mais, non, il ne le voulait pas. Pas là, au milieu du parc, pas là alors qu'il était dans la pire position possible. Relâchant son regard de Ludwig, Zephÿr commença de nouveau sa démarche pour se relever, espérant que cette fois-ci, il y arriverait pour de bon.


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ft. zephÿr rosenberg


Très bien. Johan l'observe alors qu'il tente de se relever et il lutte, bon sang qu'il lutte, pour ne pas le pousser à rester au sol. Il a envie de contrôler la situation, de la dominer, même. Comme Zephÿr un peu plus tôt, dans le bureau du directeur, alors qu'il le tenait de force contre le mur. Peut-être que de se retrouver bloqué comme ça le forcera à réfléchir à ce qu'il va dire. Mais il n'a pas besoin de faire quoi que ce soit pour que le garde-chasse retombe dans l'herbe. Quelques secondes plus tôt, il aurait certainement sourit de façon mauvaise, se complaisant à voir son frère lutter ainsi contre son propre corps qui l'abandonne. Là, il ne réagit pas, il ne cille pas, il se contente d'attendre. D'attendre les explications, d'attendre les mensonges, d'attendre le tissu d’inepties que son frère va lui servir. J'ai été agent-double. Pour l'Ordre. J'étais dans une situation de merde, je foutais rien, j'ai accepté. Le concierge souffle du nez, tant pour les mots que pour la voix tremblante de Zephÿr. Il commence fort, vraiment très fort. Et s'il s'attendait à des mensonges, il ne s'attendait pourtant pas à ça. Pas à ce point. S'il avait un quelconque doute sur le fait que son frère le prenne pour un idiot, tout s'envolerait à cet instant. Agent-double pour l'Ordre. Sérieusement ?

Sang-pur. D'une famille Allemande un minimum réputée dans le milieu. Ça n'a pas été très compliqué de m’incruster dedans. Ça, c'est la vérité. Il le sait, il en vient. Mais ne dit-on pas qu'un mensonge est meilleur quand on y lace un peu de vérité ? Cela rend le tout plus plausible, n'est-ce pas ? Pourtant, alors que son cadet ne le lâche pas des yeux, il hésite. Parce qu'il se laisse hésiter, parce qu'il a envie d'hésiter, envie d'y croire, juste une seconde. De se dire que oui, tout ça, c'est bien vrai. Aussi farfelue que semble l'idée d'un agent-double pour l'Ordre du Phénix, il a envie de l’accepter comme unique vérité, parce que ça vaut mieux que de penser que l'homme par terre en face de lui n'est qu'un déchet de mangemort. Et puis, comme il le lui a si bien hurlé au visage, il ne sait pas tout, non ? Cette marque n'est que « le quart de ce qu'il ne sait pas », pas vrai ? Johannes croise les bras sur son torse, quelques mèches de cheveux retombant devant son visage sur lequel est dépeint le doute. Il fait une erreur. Il fait une erreur à vouloir lui laisser le bénéfice du doute. Mais aussi forte soit sa haine, il n'a pas envie de le détester. Il en a eu assez, de le détester pendant des années. Il a lutté, encore et encore, pour supprimer tout ça. Et il ne veut pas retomber dedans. Pas pour Zephÿr, mais très égoïstement pour lui. Parce qu'il ne veut plus se rendre malade comme ça, pour ça. Il ne le supporte plus. Il n'en a plus la force.

Voilà. Content ? Non. Oui ? Il ne sait pas. Mais quand il voit son frère lutter de nouveau pour se relever, il lui tend la main, son autre bras toujours collé contre son torse, sa paume contre ses côtes, comme pour se réconforter lui-même. Il ignore quoi dire. Il ignore quoi dire parce qu'il ne veut pas remettre en question sa parole, de peur que tout s’effondre, une nouvelle fois. Et s'il dit vrai, si les choses se sont réellement passées tel qu'il le lui a expliqué brièvement, alors il n'a pas la moindre idée de ce qu'il a pu traverser. Effectivement, il ne sait rien. Sa gorge est serrée, ses mâchoires aussi. Il reste un long moment silencieux. La seule chose qui le pousse à finalement parler sont les élèves qui, malgré le regard noir du garde-chasse, restent à bonne distance, à observer, comme s'ils étaient au zoo. Bon sang, mais allez en cours, vous ! Plus vite ! Et soyez assurés que vos directeurs de maison vont être mis au courant ! Oui, le tien aussi, Adams ! L'agacement s'entend dans sa voix et se lit sur son visage, même quand il se retourne vers son cadet, les élèves détalant pour de bon, peu ravis de s'être mis les deux Rosenberg à dos.

Est-ce qu'on peut arrêter tout ça ? Tu ne vas pas me dire que ça te plait, cette situation ? Juste... Juste, se séparer sans se menacer, sans se courir après, sans se crier dessus. En colère, bourré de doutes, lassé, lutant contre chacune de ses émotions, il a l'impression de ne plus savoir quoi faire de lui-même, l'impression que s'il cesse un instant de faire attention, les choses vont déraper. Pas un seul instant n'indique-t-il à Zephÿr s'il le croit ou pas, parce qu'il est incapable de savoir si c'est le cas ou non. Il a envie d'y croire, mais au fond, tout au fond, tout lui paraît absurde.


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Zephÿr Rosenberg
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Zephÿr Rosenberg
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Rosenberg Brothers
Assis sur le sol, Zephÿr se sentait vraiment comme un enfant.

Un enfant qui se fait punir par une personne plus grande qu'elle. Un enfant capricieux, égoïste et intenable. C'était ce qu'il était après tout, même si il se voilait la face. Il aimerait pouvoir se lever, tellement il avait détesté qu'on lui force la main. Pourtant on ne l'a lui avait pas tellement forcée. Il aurait pu dire non, pour amplifier encore leur colère mutuelle, pour reprendre cet avantage qu'il avait perdu. Zephÿr aimait contrôler les choses - au lieu de se contrôler lui-même - et les gérer. Il ne savait jamais ce qu'il voulait, par contre. Un coup, on voulait qu'on lui fiche la paix. Puis, soudainement, c'est lui qui court derrière les autres. C'était insupportable, plus pour ceux qu'il fréquentait que pour lui. Il était imprévisible. On pouvait se demander comment il avait pu obtenir ce poste à Poudlard. Mais bien sûr, dans un entretien, on ne montre pas les côtés négatifs de sa personnalité. Tandis qu'il parlait, Zephÿr savait très bien qu'il était difficile à croire, et il ne lui demandait absolument pas de le faire. Tant pis pour lui. Il ne lui devait rien. Il avait dit la vérité, non pas parce qu'il n'avait pas eu le choix, mais parce que mentir ne lui aurait apporté rien. Il aurait pu raconter de la merde, il aurait pu même confirmer que oui, il était bien un Mangemort, alors que ça n'avait été le cas qu'officieusement.

Le garde-chasse était agacé. Agacé de ce corps qui ne lui obéissait plus. Il lui avait trop demandé. Il avait été trop loin. Crier, balancer des trucs, crier, se casser la gueule, crier. Indéfiniment. Alors, quand Ludwig lui tendit la main, le métamorphomage le fixa, incrédule, pendant un long moment. Il hésitait terriblement. Pourquoi accepterait-il d'attraper cette main qui venait tout juste de le pousser au sol ? Était-il prêt à accepter, juste pour pouvoir tenir un minimum debout ? Sa fierté était trop grande. Il n'était pas arrivé à ce point là. Zephÿr savait que c'était une mauvaise idée, mais hésitant, il ne bougea pas. Il continua de le fixer, de regarder son visage aussi décomposé que le sien. Ils restèrent là, tous les deux, sans un mot, pendant un moment qui paraissait être des heures, jusqu'à ce que Ludwig brise le silence, regardant ailleurs. « Bon sang, mais allez en cours, vous ! Plus vite ! Et soyez assurés que vos directeurs de maison vont être mis au courant ! Oui, le tien aussi, Adams ! » Le garde-chasse jeta un coup d'oeil : les élèves à qui il avait « gentiment » fait comprendre, quelques minutes plus tôt, qu'il fallait qu'ils se barrent étaient toujours là, à les fixer comme des bêtes de foire. Zephÿr fronça les sourcils. Il aurait voulu que ce soit lui qui les envoie chier, ces élèves. Toujours cette même envie de prendre le contrôle, tout le temps, toujours. Mais il ne le pouvait pas, il le savait et pourtant, il s'énervait tout seul. Comme un con. « Est-ce qu'on peut arrêter tout ça ? Tu ne vas pas me dire que ça te plait, cette situation ? Juste... Juste, se séparer sans se menacer, sans se courir après, sans se crier dessus. » Le métamorphomage eut un petit rictus amusé. Ce n'était pas lui qui avait lancé les hostilités, mais bien Ludwig, pour une fois. Bien sûr que la situation ne lui plaisait pas. Mais, il en avait trop sur le coeur. Au début, il lui en voulait pour sa fugue. Maintenant, il lui en voulait pour ne lui avoir rien dit sur son adoption, de l'avoir laissé en plan alors qu'il ne savait rien et que personne ne lui avait jamais rien dit. Et si il pouvait comprendre son départ, avec énormément de recul, le tout mélangé avait du mal à passer. Il regardait la main, toujours tendue, tandis qu'il était toujours au sol. Puis, ignorant complètement le geste de son frère, il le fixa de nouveau, de ses yeux durs et noircit. « Non. » Juste un « non ». Celui qui faisait bien chier, et qui cassait sûrement les espérances de l'homme debout. Zephÿr était insupportable. Visiblement, il n'en avait pas eu assez. « Ce n'est pas comme ça que ça marche. » Tais-toi, bordel, tais-toi Zephÿr. se disait-il. Le garde-chasse n'y arrivait pas. « Tu as voulu qu'on remette ça sur le tapis, tu as pensé que c'était une bonne idée, tu as eu tort. » Il avait insisté sur les « tu », pour l'enfoncer un peu plus, pour qu'il retrouve sa place. Zephÿr poussa de nouveau sur ses jambes, et cette fois-ci - toujours non sans peine -, il avait réussi à se mettre debout, un peu vacillant vu l'impression de lourdeur de ses jambes. Il jeta un coup d'oeil à sa baguette, mais ne fit rien. « Peut-être que c'est le moment de mettre tout au clair. » Le garde-chasse allait trop loin, beaucoup trop loin. Tout aurait été si simple, s'il avait juste dit un beau « oui ». Il aimait se compliquer la vie. Il aimait en rajouter, encore, et avoir le dernier mot. Il avait pris cette habitude là, en bossant avec les Mangemorts, d'ailleurs. Tout en fixant Ludwig, il recula, lentement, se dirigeant vers sa baguette qui n'était plus très loin de lui, désormais.


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ft. zephÿr rosenberg


Non. Ce simple mot arrache au concierge un gémissement de rage, de lassitude, de ras-le-bol. Il ne comprend pas. Il ne comprend pas pourquoi Zephÿr ne peut pas laisser tomber, juste un instant, juste une seconde. Il s'entête, encore et encore, et Johan en vient à se dire qu'il ne cessera que lorsqu'il sera mort. Et un très bref instant, il contemple l'idée, cette idée qui le séduit particulièrement. Mais non, il n'en arriverait pas là. Il n'a jamais tué et n'a pas envie de commencer maintenant, et certainement pas avec son cadet. Il a cependant tout de même une grande envie d'offrir au garde-chasse une salade de phalanges, juste pour qu'il arrête deux minutes. Ce n'est pas comme ça que ça marche. Tu as voulu qu'on remette ça sur le tapis, tu as pensé que c'était une bonne idée, tu as eu tort. Et il est là à insister sur certains mots, reportant encore et toujours la faute sur l'aîné. Peut-être l'a-t-il un peu cherché, oui, c'est vrai. Surement a-t-il eu tort. Et en temps normal, il accepterait la faute sans rechigner, parce qu'il a conscience que ce coup-ci, c'est lui qui a démarré cette confrontation. Mais là, c'est hors de question. Là, il en a marre.

Il voit Zephÿr se mettre enfin debout, avec toute la peine du monde, et serre en poing la main qu'il avait encore tendue, son sang bouillant dans ses veines. C'était donc ainsi que ça tournerait ? Il aurait beau faire autant d'efforts que possible, son frère l'enverrait se faire voir ? Il est là, à se faire violence pour tenter de calmer les choses, au moins le temps qu'il puisse réfléchir calmement à la situation -tout du moins aussi calmement qu'il en est capable- et tout ses efforts sont réduits à néant par l'entêtement de son frère. Comme un enfant, il frappe rageusement le sol du pied, envoyant voler un peu plus loin une touffe d'herbe à laquelle s'accroche encore un peu de terre. Peut-être que c'est le moment de mettre tout au clair. MAIS QU'EST-CE QUE TU VEUX METTRE AU CLAIR, BON SANG ?! Quand il le voit reculer, sachant parfaitement ce qu'il tente de faire, son reste de patience explose en éclats et il attrape sa propre baguette, son Petrificus Totalus franchissant ses lèvres avant qu'il n'ait le temps d'y réfléchir. Quand le sort atteint son cadet, il a une pointe de remord. Mais rapidement, celle-ci est noyée sous le reste de ses sentiments, bien plus forts, tellement forts qu'ils embrument sa tête, l'empêchent de penser correctement. Il ne le dit pas, mais dans sa cervelle, des mots se répètent : « Nous sommes quittes ».

Qu'est-ce que tu veux mettre au clair ?! Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?! Que j'ai été adopté ? Que je n'ai pas apprécié la nouvelle ? Que tout ce qui m'importait, c'était de fuir le plus loin possible ? Que dès le jour où j'ai quitté cette foutue maison, j'ai eu l'impression de revivre ? Sans être rongé par la jalousie, la haine, le dégoût ?! Que je ne connais rien de ta vie et que, de toute façon, puisque tu décides de lâcher les infos au compte-gouttes et ce uniquement quand tu te retrouves dos au mur, je ne la connaîtrais certainement jamais ?! Que de toute façon, tu t'en fous de discuter, que tu cherches juste une sorte de... de... de vengeance à la con qui n'a aucun sens ?! Tu veux te battre ? TROUVE QUELQU'UN D'AUTRE ! J'en ai marre de tout ça, de ton comportement, de tes accusations ! J'en ai marre que tu me coures après, que tu t'agrippes à moi pour ensuite me repousser et me menacer de mort ! Bon sang, je ne sais même pas pourquoi je suis encore là, à te dire tout ça alors que je pourrais me barrer, te laisser là comme un con à espérer que quelqu'un aura pitié de toi ! Il sait très bien qu'à la fin, c'est lui qui aura pitié et qui finira par le libérer de ce sort. Mais là, il évacue, autant qu'il peut. Sans que son frère ne soit là à lui rabâcher encore et toujours la même chose. Tu as ta vie, tant mieux, ou tant pis pour toi ! Il y a un moment où va falloir que tu décides, Zephÿr. Soit j'en fais partie, soit non. Et si c'est non, alors BON SANG FOUS MOI LA PAIX ! Arrête de me suivre ! Arrête de me parler, pour quelque raison que ce soit ! Bordel ! Johannes finit par un Finite Incantatem lâché presque à contre-coeur. Il s'est donné en spectacle et il déteste ça.


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Rosenberg Brothers
C'était un connard.

Un connard fini. Qui ne pensait qu'à lui, du moins, lorsque ses émotions prenaient le dessus. Quand il n'était pas rongé par la colère, par l'angoisse, c'était un autre homme. Le problème, c'est qu'il ne contrôlait rien, Zephÿr. Il avait perdu ce contrôle depuis des années. C'était sans doute ce qui le prédisposait à être agent-double. Sauf, que ça n'avait pas forcément arrangé les choses pour lui, que ça le foutait dans des situations pas possibles. Comme celle-là. Il se rendait compte des choses trop tard. Son abus, ses mots. Parfois, il regrettait, d'autres fois, pas du tout. Les regrets venaient au fil du temps, mais ne se manifestaient pas tout de suite. Du coup, là, Zephÿr était loin de regretter d'avoir encore lâché sa haine, même si c'était stupide, même si c'était complètement con. Il n'avait aucune logique. Il ne savait pas s'arrêter. Il le regardait, s'énerver, frapper le sol. Comme lui, il y avait peu. « MAIS QU'EST-CE QUE TU VEUX METTRE AU CLAIR, BON SANG ?! » Zephÿr fronça les sourcils, tandis qu'il reculait, pour rattraper sa baguette. Il ne savait absolument pas ce qu'il allait pouvoir bien faire avec, mais utiliser ses poings étaient une solution peu envisageable dans son état. Fixant Ludwig de ses yeux perçants, le métamorphomage n'eut pas le temps de réagir qu'il était paralysé. Tout recommençait, bon sang, les rôles s'étaient juste inversés. Il détestait ça, de tout son être. Cette situation, qu'il s'obstinait à vouloir changer. Déjà que son corps était prêt à le lâcher, il se sentait désormais lourd. S'il pouvait ne serait-ce que gémir, il le ferait. S'il pouvait lui foutre un poing dans la figure, il le ferait aussi.

Zephÿr l'avait mérité. Il l'avait cherché, aussi. Paralysé, comme un con, dans une position complètement impossible. Il n'aurait donc jamais le contrôle de la situation. « Qu'est-ce que tu veux mettre au clair ?! Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?! Que j'ai été adopté ? Que je n'ai pas apprécié la nouvelle ? Que tout ce qui m'importait, c'était de fuir le plus loin possible ? Que dès le jour où j'ai quitté cette foutue maison, j'ai eu l'impression de revivre ? Sans être rongé par la jalousie, la haine, le dégoût ?! Que je ne connais rien de ta vie et que, de toute façon, puisque tu décides de lâcher les infos au compte-gouttes et ce uniquement quand tu te retrouves dos au mur, je ne la connaîtrais certainement jamais ?! Que de toute façon, tu t'en fous de discuter, que tu cherches juste une sorte de... de... de vengeance à la con qui n'a aucun sens ?! Tu veux te battre ? TROUVE QUELQU'UN D'AUTRE ! J'en ai marre de tout ça, de ton comportement, de tes accusations ! J'en ai marre que tu me coures après, que tu t'agrippes à moi pour ensuite me repousser et me menacer de mort ! Bon sang, je ne sais même pas pourquoi je suis encore là, à te dire tout ça alors que je pourrais me barrer, te laisser là comme un con à espérer que quelqu'un aura pitié de toi ! » Ses mots sont durs. Il profitait largement de la situation, comme Zephÿr l'avait fait il n'y a pas si longtemps. J'ai eu l'impression de revivre. Lui-aussi, après son propre départ, mais sans doute pas pour les mêmes raisons. Il ne pouvait pas le montrer, mais il avait du mal à encaisser ce qui venait d'être dit. Le garde-chasse aimerait réagir, tout de suite, au quart de tour, comme à chaque fois que quelque chose ne lui plaisait pas. Il aimerait pouvoir être libre de ses mouvements, mais il ne pouvait rien faire, ni parler, ni bouger, juste écouter et subir les mots de Ludwig qui résonnaient dans son crâne. « Tu as ta vie, tant mieux, ou tant pis pour toi ! Il y a un moment où va falloir que tu décides, Zephÿr. Soit j'en fais partie, soit non. Et si c'est non, alors BON SANG FOUS MOI LA PAIX ! Arrête de me suivre ! Arrête de me parler, pour quelque raison que ce soit ! Bordel ! » Le métamorphomage était indécis. Il avait enfin retrouvé ce frère - qui finalement n'était pas son frère - mais sa rancoeur était immense, et il ne pouvait pas la contrôler devant lui. Alors, il repoussait celui qu'il avait cherché et attendu, tout en le pourchassant quand il partait un peu plus loin de lui. Émotions contradictoires qui l'obligeaient à se répéter, sans cesse.

Quand Ludwig lâcha enfin son Finite Incantatem, que Zephÿr semblait avoir attendu pendant des décennies, il se cassa littéralement la gueule sur le sol. Encore. « Scheiße ! » Son premier réflexe fut d'attraper sa baguette, qui maintenant était largement à sa portée, même de nouveau au sol. Il la pointa devant Ludwig, serrant les deux, les yeux fixés sur les siens. « Je ne sais pas ce que je veux. » Au moins, il se l'avouait, et à voix haute. C'était déjà ça. « Je ne sais pas si je veux que tu crèves, ou que tu souffres comme j'ai pu souffrir. Non, je n'te fouterai pas la paix. Jamais, tu m'entends ? » C'était un peu sa façon à lui de faire comprendre que maintenant qu'ils étaient là, à Poudlard, il allait tout faire pour que son frangin ne se barre pas de nouveau, ne le laisse pas en plan. Pourtant, il venait aussi de le menacer, d'une certaine manière. « Tu penses que tu peux t'énerver juste parce que tu as vu cette putain de marque sur moi ? Tu penses que tu en as le droit, après quinze ans ? Ouais, tu t'es barré pour une raison à la limite compréhensive, mais ça n'excuse RIEN. » Zephÿr se leva, péniblement tout en reculant, lentement parce que ses capacités motrices étaient encore limitées et qu'il n'était pas stupide pour forcer un peu plus sur son corps. Il jeta un coup d'oeil à la Forêt Interdite, derrière lui. « Il est passé où, ce Ludwig qui prenait un malin plaisir à m'en foutre une dès que quelque chose ne lui plaisait pas ? Et t'es là, à me hurler dessus que tu ne te battras pas avec moi, alors que je sais que t'en meurs d'envie. Moi, j'en ai marre que tu te défiles depuis tout ce temps. » Le métamorphomage le provoquait, fortement. Il avait envie de se battre. Se battre pour qu'il puisse reprendre son rôle initial, le rôle où il menait le jeu. Tout en reculant vers la Forêt Interdite, et oubliant parfaitement qu'il était dans une école, qu'il y avait des règles, Zephÿr lâcha le premier sort qui lui vint à l'esprit, et pas des moindres. Zéro contrôle. « Diffindo ! »

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Il réagit bien trop tard. Je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais pas si je veux que tu crèves, ou que tu souffres comme j'ai pu souffrir. Non, je n'te fouterai pas la paix. Jamais, tu m'entends ? Johan entend son frère, entend chacun de ses mots sans aucun souci, observant la baguette désormais pointée sur lui. Il ne peut s'empêcher de lever les mains au ciel, agacé. Ils tournent en rond. Tout ça ne sert à rien. Il perd son temps. Zephÿr lui fait perdre son temps. Il le pousse à crier, à user de la magie sans y réfléchir, à laisser libre cours à chacun de ses sentiments, à se donner en spectacle. A pleurer, à se mettre en colère. A perdre tout contrôle. Il déteste ça, sur tous les points. Et il déteste un peu plus le garde-chasse pour lui faire perdre ses moyens. A croire qu'ils ne sont bons qu'à se détruire mutuellement, brutalement, douloureusement. Et à ressasser tout ça, il réagit bien trop tard. Tu penses que tu peux t'énerver juste parce que tu as vu cette putain de marque sur moi ? Tu penses que tu en as le droit, après quinze ans ? Ouais, tu t'es barré pour une raison à la limite compréhensive, mais ça n'excuse RIEN. Il se demande si son frère est dingue. S'il n'a pas complètement perdu la tête. Plus il l'écoute, plus il doute de sa santé mentale. Qui, dans un état sain, irait dire qu'il était du côté de l'Ordre du Phénix pour ensuite reprocher aux autres leur haine du côté ennemi ? Qui irait poursuivre sans relâche une personne qu'ils détestent ? Qui irait insulter et menacer quelqu'un, pour ensuite ne jamais les lâcher ? Cette fois, quand Zephÿr se relève, Johan ne tente pas de l'aider. Il sait que ça serait vain. Il est passé où, ce Ludwig qui prenait un malin plaisir à m'en foutre une dès que quelque chose ne lui plaisait pas ? Et t'es là, à me hurler dessus que tu ne te battras pas avec moi, alors que je sais que t'en meurs d'envie. Moi, j'en ai marre que tu te défiles depuis tout ce temps.

La colère le gagne de nouveau, les traits de son visage se tendent et se durcissent, ses poings se serrent, ses doigts enserrant péniblement sa baguette toujours glissée contre sa paume. Sa rage le maintient silencieux alors que les mots se bousculent dans sa tête. Elle l'aveugle. Elle l'aveugle, et il réagit bien trop tard. Diffindo ! Il a à peine le temps d'entendre le nom du sort, à peine le temps de pousser son corps à bouger. Il faut qu'il esquive, il faut qu'il arrive à débloquer ses jambes qui sont comme plantées dans le sol. Les secondes lui manquent et il a tout juste partiellement tourné son torse que le sortilège l'atteint sur les côtes. La coupure est nette et profonde, laissant sa peau apparaître à travers le trou des mailles de son pull, la laine absorbant sans difficulté le sang qui s'échappe déjà de sa plaie. La douleur est immédiate et lui coupe la respiration, ses yeux écarquillés fixant son frère qui déjà se tient à l'orée de la Forêt Interdite. Sa main se lève immédiatement à hauteur de blessure, écartée à quelques centimètres alors que son premier réflexe est de presser la plaie pour limiter ses dégâts. Chacune de ses inspirations devient difficile, tant à cause du choc que de la douleur.

Il ne sait pas ce qui le pousse à avancer vers le garde-chasse, baguette levée, main toujours sur les côtes. Zephÿr s'enfonce davantage dans la forêt et il le suit, aveuglément, sans même réfléchir. Il sait que c'est une mauvaise idée, il n'a aucun doute là-dessus, mais il ne pense plus, il se contente d'agir. Tu veux savoir où il est, ce Ludwig-là ? Il est mort, Zephÿr ! Il est mort et il était censé être enterré ! Pourquoi crois-tu que j'ai adopté mon deuxième prénom comme nom d'usage, hein ?! Des années, j'ai lutté ! Des années, à trimer comme un dingue pour détruire ce que j'étais, ce que je détestais, ce qui me tuait de l'intérieur ! Et tu es là, à provoquer, encore et encore ! C'est ça, que tu veux ? Qu'on retrouve cette relation empoisonnée qu'on avait ?! Quand il voit passer Zephÿr derrière un arbre, un Confringo est rapidement prononcé. Celui-ci atteint l'arbre dont l'écorce vole en éclat. Johannes sait parfaitement que si le sort touche son cadet, les dégâts risquent de ne pas être minces, mais il est le premier à avoir ouvert les hostilités, comme le lui rappelle sourdement sa plaie. Et pour être tout à fait honnête, il ne sait pas s'il le lance pour le blesser ou pour lui faire peur, pour le pousser à arrêter. La limite entre les deux est floue, et peut-être l'a-t-il déjà dépassée. Le sort d'explosion est répété, encore et encore, laissant à chaque fois le bois meurtri. Et lui est là, à laisser derrière lui des traces ensanglantées contre l'écorce de chaque arbre qu'il touche. Il finit par s'adosser à l'un d'eux, la respiration courte, une grimace de souffrance sur le visage, et ferme un instant les yeux. Dans quoi s'est-il lancé, bon sang ?


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Zephÿr Rosenberg
Consumed by the shadows
Zephÿr Rosenberg
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Rosenberg Brothers
Zephÿr connaissait beaucoup de sorts. La plupart de ceux qu'ils connaissaient, il les avait appris il y a quelques années seulement, quand il entra dans ses fonctions d'agent-double.

Le premier sort qui lui était venu à l'esprit était une erreur. Il n'avait pas réfléchi, comme à chaque fois qu'il perdait contrôle, comme à chaque fois qu'il perdait le contrôle de lui-même. En arrivant ici, il avait pensé que ça le calmerait, mais maintenant que Ludwig était là, ses pertes de contrôles s'étaient empirées. Leur première confrontation avait réveillé en lui certaines pulsions. Cette provocation. Il avait vu dans le regard de son frère qu'il avait touché un point sensible. Le garde-chasse était allé trop loin, il le savait. Il pensait qu'il allait éviter le sort, même si son but premier était qu'il le touche, et il avait atteint ce but. Fixant la plaie de Ludwig sur ses côtes, Zephÿr voyait le sang qui s'imprégnait peu à peu dans son pull, et fut soudainement pris d'un peu de remords. Il n'y avait pas du tout été de main morte, mais merde, c'était lui qui devait s'énerver, personne d'autre. Toutes ces années à enrichir un peu plus cette colère pour son frère. Toutes ces années à s'imaginer que lui seul était dans cet état, que lui seul avait le droit d'être dans une colère noire, d'être violent, d'être détruit. Zephÿr reculait, encore et encore, puis se retourna, marchant d'un pas pressé vers la Forêt Interdite. Bon sang. Si Ludwig avait lancé la conversation, le métamorphomage avait lancé la bataille. Il n'avait plus d'excuse à lancer. Il avait suivi le mauvais côté de sa personnalité. Ne regardant pas derrière lui, Zephÿr se demandait si son frère avait répondu à ses provocations et l'avait suivi, même blessé. Tout en marchant, le garde-chasse se mordit les lèvres, un poil stressé. Enfoncé un peu plus dans la forêt qu'il connaissait par coeur, à force d'y passer son temps, il se plaça derrière un grand arbre, comme il y en avait beaucoup ici. Le bois qui craquait au sol confirmait que Ludwig l'avait suivi. Les dents serrées, Zephÿr ne bougeait pas. « Tu veux savoir où il est, ce Ludwig-là ? Il est mort, Zephÿr ! Il est mort et il était censé être enterré ! Pourquoi crois-tu que j'ai adopté mon deuxième prénom comme nom d'usage, hein ?! Des années, j'ai lutté ! Des années, à trimer comme un dingue pour détruire ce que j'étais, ce que je détestais, ce qui me tuait de l'intérieur ! Et tu es là, à provoquer, encore et encore ! C'est ça, que tu veux ? Qu'on retrouve cette relation empoisonnée qu'on avait ?! » Le garde-chasse fixait l'étendue de la forêt devant lui, la tête levée, les yeux fermés, les poings serrés sur sa baguette. Il ne pouvait s'imaginer une relation saine et normale avec Ludwig, parce que jamais ils n'avaient eu telle relation. Il était tellement en colère, Zephÿr, qu'il ne pouvait plus imaginer des choses saines de toute façon. L'Allemand était perdu par ses émotions contraires. S'il avait encore été cet adolescent sensible, il aurait sûrement sauté dans les bras de Ludwig, heureux de le revoir. Mais, le temps était passé, le temps avait fait des ravages. La rancoeur, la haine, la colère, s'étaient emparé de lui, jusqu'à l'empoisonner, et rien ne pouvait y changer.

Zephÿr resta stoïque, planqué derrière pendant un moment, jusqu'à ce qu"il entende les pas se rapprocher doucement et qu'il prenne la décision d'avancer un peu plus dans la forêt. Pensant être assez loin pour ne pas être vu, il s'éclipsa rapidement de sa cachette, et fut rapidement étonné lorsqu'un Confringo le loupa de peu, détruisant l'écorce de l'arbre où il était désormais et qui commençait à brûler. Merde, Ludwig ripostait et n'allait pas lui faciliter la tâche. Puis, le sort fut lancé, encore, et encore. Si le sort n’atteignirent pas Zephÿr, les flammes de plus en plus proches de lui touchèrent le bras droit du garde-chasse, enflammant la manche de son manteau. Oubliant complètement sa baguette et le fait qu'il s'était planqué, il fit tomber le morceau de bois au sol, puis retira en trombe le manteau de son corps, l'éloignant le plus possible de lui. Les flammes avaient déjà brûlé la chemise qu'il portait en dessous, et avaient laissé une marque rouge et vive de brûlure. Il attrapa de nouveau sa baguette de sa main droite - parce qu'il ne voulait pas qu'elle brûle elle aussi -, tout en tenant son bras blessé, se désintéressant complètement de Ludwig, qui se tenait plus loin derrière lui. « AGUAMENTI ! » Le sort, qui avait pour but d'éteindre les flammes qui risquaient de blesser les deux hommes, n'eut absolument aucun effet. Rien ne se passait. Les flammes continuaient de brûler la forêt, comme si aucun sort n'avait été jeté. Le métamorphomage pesta, très fort. Si la magie commençait à faire des siennes dans ce genre de situations, les choses n'allaient pas être simples à l'avenir. « AGUAMENTI, AGUAMENTI, AGUAMENTI ! » Zephÿr s'acharnait, le visage couvert de suie, la chemise déchirée au niveau du bras droit, où la marque était de nouveau voyante. Le sort, de nouveau, ne fonctionna pas. Les flammes étaient toujours libres de leurs mouvements, tandis qu'une épaisse fumée commençait à s'élever. La magie fluctuait de nouveau. En plus de risquer de se tuer, ils risquaient de se faire remarquer. Et ça pouvait finir très mal. « FOUTUE MAGIE DE MERDE ! » Sa voix était un mélange entre la colère et la panique. Il fixait les flammes qui prenaient l'herbe fraîche au sol et la réduisait en poussière, les dents serrées. Sans magie fonctionnelle, contre l'un des éléments les plus destructeurs, Zephÿr avait perdu le contrôle. Une nouvelle fois. Peut-être pour de bon.


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