I wonder if the snow loves the trees and fields, that it kisses them so gently? And then it covers them up snug, you know, with a white quilt; and perhaps it says, "Go to sleep, darlings, till the summer comes again. ♫ Winter Sound, Zelda&Skye
Skye grinçait des dents tout en s’éclipsant dans la nuit noire de ce début de printemps. Comment avait-il pu être aussi stupide ? Oublier son carnet de notes sur le bord du lac, à la vue du premier passant … Comment est-ce que cela avait pu arriver ? Il était pourtant certain de bien l’avoir rangé dans son sac. Mais, ce soir, alors qu’il désirait relire ce qu’il avait écrit la nuit précédente, le carnet n’y était pas. Quel imbécile, entre de mauvaises mains ce carnet était une bombe à retardement. Il pouvait causer les pires problèmes à la personne qu'il désirait protéger le plus au monde. Sa petite sœur.
Le cahier comprenait toutes les remarques que Skye se faisait à propos des transformations d’Ariel en sirène. Il contenait tout ce qu’il avait pu apprendre sur le sujet, tout ce que la bibliothèque pouvait lui donner comme information. Mais il regorgeait aussi des recettes de potions ou des idées de sortilèges qu’il mettait au point. Skye étudiait la composition de la potion tue-loup et tentait de faire de même. Une potion tue-sirène. Lorsqu’il était sûr que ses trouvailles seraient inoffensives pour sa sœur, il lui en parlait et, ensemble, testaient le résultat lors des pleines lunes. Jusqu’ici aucune des potions n’avait causé le moindre mal à sa sœur mais aucun ne l’avait soulagée non plus. Ça n’empêchait pas Skye qui, transformé en panthère, observait avec attention la métamorphose de sa soeur, de prendre note mentalement de tout ce qui lui semblait digne d’intérêt pour modifier la recette. Et, une fois qu’Ariel avait disparu sous la surface du lac, le sorcier mettait ses idées par écrit. Il attendait ensuite que le soleil se lève, jeune panthère somnolant sur une branche d’arbre au bord du lac, et lorsque sa sœur reparaissait, transie, il venait l’accueillir et la réconforter. Ce soir-là, il avait visiblement oublié de ranger son carnet de note dans son sac. Ce qui voulait dire que n’importe qui pouvait tomber dessus. Et s’il n’avait jamais clairement noté le nom d’Ariel, il y avait des descriptions de son corps, de son caractère et un sortilège bien utilisé pouvait facilement lier le carnet à Skye. Il ne fallait pas que le premier venu apprenne le secret de sa sœur. C’était hors de question. Comment avait-il pu montrer tant d’imprudence ? Skye pesta et donna un coup de poing dans un carreau de la serre de Botanique. Ensorcelé, le verre ne frémit pas. Mais le poing du sorcier émit un craquement sinistre. Ignorant sa douleur, le griffon cacha le balai qui lui avait servi à s'échapper de son dortoir et atterrir ici. Il aurait très bien pu continuer en balai jusqu’au lac mais il serait beaucoup plu visible par les patrouilles d’Auror ou autres adultes. Une panthère des neiges sait comment se cacher.
La panthère sortit de derrière les serres, tous les sens aux aguets. Cette nuit de début de printemps était encore fraiche mais cela restait trop chaud pour l’once. À la surprise de personne, son pelage épais utile dans les hauteurs de l’Himalaya se révélait particulièrement handicapant dans toute autre situation. Mais Skye s’y était habitué, depuis les années. La chaleur ne pouvait pas gâcher l’expérience de se transformer en cet être puissant et serein Se faufilant d’un buisson à l’autre, la panthère se paralysait dès qu’elle pensait entendre un bruit de pas. Mais le parc était vide. Arrivant au bord du lac, Skye trottina vers l’endroit habituel. Soudain, un bruit de voix le paralysa. Une ronde. Et il était là, exposé à la vue de tous. Skye sauta dans un buisson. L’arbre sous lequel il avait laissé le carnet était à quelques centimètres à peine mais, dans les feuilles du buisson, il ne le voyait pas. Les voix passèrent à quelques mètres de lui mais s’éloignèrent sans le remarquer. Lançant un regard dans leur direction, Skye sorti du buisson pour s’approcher de l’arbre. Entre les racines de l’arbre, qui descendaient se noyer dans l’eau du lac, se tenait le carnet abandonné. Le problème étant que sur une de ces énormes racines, à quelques centimètres du carnet, se tenait une jeune fille. Les cheveux d’argents, un écusson rouge et or et un ocarina à ses pieds. Zelda.
Merde.
Zelda avait dû se figer aussi en entendant les voix des Aurors. Ce qui expliquait que, ne faisant aucun bruit, la panthère ne l’avait pas entendue. Et étant donné les milliers d’odeurs d’étudiants qui venaient se promener au bord du lac, elle n’avait pas senti celle de Zelda. Le vent tourna légèrement, lui apportant soudain les effluves puissants de la jeune fille. Mais c’était trop tard. Skye s’était figé. Zelda le regardait. Il devrait partir. Mais s’il partait, elle pouvait trouver le carnet qui se trouvait à quelques pas d’elle. D’un autre côté, Zelda était son amie. Il ne pensait pas qu’elle utiliserait le carnet pour détruire la réputation d’Ariel. Au pire, il pouvait toujours se transformer, lui expliquer la situation. Incapable de prendre une décision, Skye attendit de voir si Zelda fuirait ou pas en voyant ce félin de plus de 50 kilos.
Invité
Consumed by the shadows
Dim 9 Avr - 17:19
Winter Sound
ft. Skye.
ϟ 2 Avril 2000, Lisière de la forêt interdite Isolée, comme à son habitude, Zelda avait bu suffisamment de bière-au-beurre pour avoir une idée un peu saugrenue. Elle voulait s'entraîner en sortilège de défense sans avoir à embêter Pandore avec ses histoires. Zelda voulait devenir insensible aux froids pour pouvoir maîtriser la glace à la perfection sans risquer de grelotter. C'est pour cette raison qu'elle s'était rendue au Lac Noir. Le printemps sonnait bientôt mais, cela restait l’Écosse et donc, des températures assez basses et froide encore. La jeune Gryffondor s'était assurée que personne ne soit encore présent. Il lui restait quoi, une petite heure à tout casser avant le couvre-feu. De quoi lui laisser largement le temps pour s'entraîner à la magie constructive. Une magie de type glace qui permet de donner vie et forme à celle-ci. Une magie très vaste dans les possibilités tant que l'imagination suit derrière. Par contre, pour ce qui est d'enlever les vêtements, c'était gratuit. Un peu étrange comme méthode d'entraînement mais, Zelda n'avait pas perdu ses vieilles habitudes lorsqu'elle était encore à Durmstrang. Certes, elle n'était plus en Bulgarie et la météo était un peu plus clémente mais, sans savoir pourquoi, elle se sentait plus à l'aise ainsi pour s'entraîner aux sortilèges et aux enchantements. Seulement habillée de ses sous-vêtements, Erza s'était installée près d'un grand arbre ou les pieds trempés dans l'eau du lac. En gelant la surface de celui-ci, elle semblait marcher sur l'eau avec grâce et naturel. Puis, l'eau suivait la cadence de sa baguette tel un maître d'orchestre pour former des figures de tout genre. Un tigre, bien sûr, mais aussi des oiseaux, une horloge qui tournait afin de surveiller l'heure, des épées pour se défendre, des lances et bien d'autres constructions. Zelda voulait tester ses limites, savoir jusqu'à combien de constructions elle pouvait tenir en même temps et surtout, combien de temps. De plus, il semblerait que l'horloge qu'elle avait fais apparaître en gelant l'eau du lac n'ait pas respecté sa fonction première puisque le couvre-feu sonna en grande pompe, alertant ainsi les Aurors et les professeurs qui devaient faire leurs rondes pour s'assurer que tous les élèves étaient rentrés. À son plus grand damne, Zelda n'avait pas fais attention à l'heure, bien trop pris dans son entraînement et sa passion pour la création. D'un coup de baguette, elle s'était précipitée pour faire tout disparaître et aller se cacher dans les racines de l'arbre en prenant soin de mettre ses affaires sous son bras pour ne pas les laisser traîner dans un coin.
L'avantage dans cette tenue très … légère, c'est qu'elle ne faisait aucun bruit. Il n'y avait pas de tissus pour frotter bruyamment et rendre ses pas semblables à ceux d'un manchot ni de chaussures pour faire craquer les branches et laisser les marques de son passage. Non, rien de tout ça. Juste deux grands yeux bleues qui attendaient patiemment que les surveillants s'en aillent afin d'être de nouveau seule. Un fois que plus personne ne demeurait dans son champ de vision, Erza avait laissé un soupir de soulagement s'échapper de sa bouche. Ainsi, elle avait pu sortir de sa cachette. C'est d'ailleurs en sortant de celle-ci qu'elle avait marché sur un carnet de note. Bien entendu, la norvégienne n'était pas assez curieuse pour l'ouvrir et regarder à l'intérieur mais, elle analysait tout de même la couverture pour voir si des initiales traînaient. Si c'était le cas, cela sera plus facile pour le rendre à son propriétaire après tout. Elle avait eu un petit sourire en coin en voyant les initiales de son ami gravés sur la quatrième de couverture. Le petit cachottier pensa-t-elle mais, sur ce point, elle n'était pas mieux lotie après tout. Sortie de ses rêveries, ce n'est qu'à ce moment même que Zelda avait aperçu la panthère des neiges qui se trouvait non loin d'elle. Elle s'était retenue de crier de plus belle, peu habituée à avoir un animal de cet envergure si proche. Et puis, en voyant que l'animal avait cet attitude familière et non-agressive, elle avait retrouvé son calme très vite. Erza s'était accroupie afin de pouvoir poser ses affaires et le carnet par-dessus pour avoir les mains libres. Elle les tendait vers la panthère, se voulant rassurante. « Salut toi, c'est toi que les adultes cherchaient ? ». Une question qui découlait d'une certaine logique. Il était peu commun de voir une panthère des neiges dans la Forêt Interdite alors, la ronde dans celle-ci pourrait être dû à cause de cet animal recherché par les Aurors. Cependant, la norvégienne ne bougeait pas. Elle avait même posé sa baguette par-dessus le carnet pour montrer qu'elle n'avait aucunes intentions d'attaquer.
Winter Sound Skye M. Krushnic & Zelda E. Nordstrøm
Zelda le fixait de ses yeux de glace plantés dans l’iris givrée de l’once. Skye était tellement surpris de la voir, tellement obnubilé par son carnet à découvert qu’il ne le remarqua pas tout de suite. La tenue de Zelda. En sous-vêtement. Skye n’était pas spécialement prude mais voir son amie en tenue si légère au beau milieu de la nature avait de quoi le troubler. Il frémit et détourna un instant le regard. Avant de se reprendre et poser à nouveau ses prunelles ivoire sur Zelda. Il l’avait toujours trouvé jolie, aujourd’hui, il la trouvait belle. Et il avait l’impression de briser un moment d’intimité. Un peu gêné, Skye resta immobile un instant. Il ne voulait pas agraver les choses en l’effrayant. Il l’avait vue sursauter légèrement au moment où elle l’apercevait. Il avait senti cette odeur âcre de peur que les humains dégagent si souvent. Mais Zelda était fille de la Maison Gryffondor, le courage et l’intelligence la caractérisaient. Skye supposa qu’elle avait rapidement compris que la panthère ne lui voulait pas de mal, et était certainement un animagus, car il la vit se détendre. Le fumet de peur disparu laissant place à une senteur glacée. Zelda sentait la neige. La panthère pour qui cette humaine était une proie facile se détendit en humant cette odeur agréable. Cette humaine avant d’être proie était surtout de son espèce : un être de la neige. Skye était particulièrement surpris par l’attitude de l’animal en lui. Il avait pour habitude de constamment devoir se battre contre l’instinct bestial désireux de sauter sur chaque proie. Zelda déposa lentement sa baguette. Sur son carnet de note. Skye aurait poussé un gémissement désespéré mais la panthère ne réagit pas. Lorsque son amie prit la parole pour lui demander si c’était lui que les Aurors cherchaient, il baissa la tête d’un air coupable. Skye était amusé par l’attitude sereine de son amie. Il n’était pas sûr qu'à sa place, il aurait gardé un tel sang-froid face à un félin de son espèce. Et même s’il n’était pas responsable de la patrouille d’Aurors qui parcouraient de toute façon le parc chaque nuit depuis le nouveau règlement, il voulait lui montrer qu’il comprenait ce qu’elle disait. Il secoua légèrement la tête, un "non" dans le langage humain. Il ne savait pas si le geste était aussi clair en panthère, cependant.
L’once fit quelques pas vers Zelda, un doux ronronnement au bord des lèvres. Skye était toujours troublé par la tenue de son amie mais la panthère s’en moquait royalement. Aussi, le griffon s’efforça de se concentrer sur autre chose, ce n’est pas comme si elle était nue. Skye voulait faire comprendre à Zelda qu’elle s’était faite une amie. Il s’était toujours demandé comment quelqu’un qu’il connaissait réagirait en apprenant son état d'animagus. Pas qu’il veuille spécialement lui dévoiler la vérité mais il fallait rester réaliste, si elle était un tantinet curieuse, elle n’aurait aucun mal à dénicher son nom sur le registre des animagi déclarés. Alors peut-être valait-il mieux lui dire la vérité directement. Skye décida de ne pas prendre cette décision trop rapidement. Curieux, il voulait d’abord observer comment son amie réagissait à la présence de la panthère. L’once franchit les quelques mètres qui les séparaient et posa sa truffe sur la main de la jeune fille pour lui prouver son amitié. L’œil aiguisé de la panthère capta un léger scintillement au bord du lac, à quelques pas de là. On aurait dit de la glace. Début du mois d’avril ? Skye aurait souri, l'once ronronna. Était-ce donc ça que faisait Zelda, s’entrainer à cette magie de glace dont elle lui avait déjà parlé ? Il ne l’avait jamais vu l’utiliser, pourtant, il aurait adoré. Trottant jusqu’au morceau de glace, il constata que c’était un morceau d’horloge brisé. Zelda avait sans doute dû arrêter ses sortilèges dans la précipitation, en entendant la patrouille d’Aurors. Il restait les chiffres romains IV et V entre lesquels une aiguilles finement ciselée oscillait toujours. La panthère posa sa patte sur la glace et lança un regard à son amie. Si elle désirait lui faire une petite démonstration, Skye serait ravi.
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