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Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
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Wild beasts wearing human skins (Helssen)

Yassen Yordanov
Consumed by the shadows
Yassen Yordanov
Élève de Serpentard
Maison/Métier : l'ancien dragon a trouvé le chemin des serpents, il est maintenant en septième année.
Célébrité : ash stymest.
Pseudo : Prim Âge : 27 Parchemins : 942 Gallions : 626 Date d'inscription : 04/03/2017

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Wild beasts wearing human skins
Helge & Yassen
Prison gates won't open up for me. On these hands and knees I'm crawling, I reach for you. Well, I'm terrified of these four walls. These iron bars can't hold my soul in. All I need is you. Come please I'm calling and all I scream for you, hurry I'm falling, I'm falling.

Le matin venait à peine de se lever. Yassen avait ouvert les yeux dans son lit. Dans ses mains se trouvait la note de son meilleur ami qui lui avait écrit dans une encre invisible de venir le rejoindre à quatre heures du matin à la fontaine des morts. Le message ne pouvait se lire qu’avec un sort spécifique inventé pour fixer les rencontres du club de combat dans leur ancienne école ; ainsi, ils avaient réussi à le faire prospérer. Sans jamais se faire prendre, sans jamais se faire repérer, les jeunes hommes avaient réussi à se construire un empire. Yassen se retourna pour regarder le lit vide de son camarade ; si ce n’était des relents de son parfum, on aurait pu jurer que jamais il n’avait été ici, que [i]jamais il n’avait dormi.

Yassen se leva de son lit. Éclairé par les faibles lueurs vertes du lac, il boutonna sa chemise avant de nouer sa cravate autour de son cou, accompagné dans chacun de ses mouvements par les clapotis du lac. Prenant sa baguette sur la table de nuit, il descendit dans la salle commune, ne tarda pas à gagner le rez-de-chaussée ; il était bien au courant des nouveaux décrets. Professeurs et membres du personnel passaient leur temps à faire des rondes. Il savait parfaitement que c’était pour cette raison que le Petterson avait fixé le rendez-vous à une telle heure ; il aimait le vol et il était plus que doué dans ce qu’il faisait.

Le Yordanov tenait plus du garçon de bonne famille qui se laissait avoir par un bandit, mais pourtant, doucement, il se laissait prendre au jeu. Frôlant les murs, retenant son souffle, avançant à pas feutrés, évitant les lumières, se dissimulant des portraits, il prenait plaisir à devenir une ombre. Il n’avait pas les mêmes capacités que son meilleur ami, mais ils se complétaient ; Yassen avait ce talent naturel au combat, cette audace, il avait l’apparence d’un meneur. Il ne pourrait jamais devenir un criminel, mais il avait le talent pour devenir un « crime fixer », celui qui mettait en place tous les pions pour qu’une opération criminelle ne réussisse, sans nécessairement participer au cambriolage. Il connaissait les rouages, il connaissait les gens, il savait diriger. Après tout, il avait bien mené un club de combat à Durmstrang.

Il manqua de se faire repérer par le concierge. Se baissant précipitamment, le jeune homme jeta un sort informulé pour faire exploser une armure plus loin. Sa baguette ne semblait pas répondre, il dut se reprendre à quatre fois. Plaçant cela sur le compte de la panique, il réussit finalement à déclencher la forte détonation. Non sans cacher un sourire, il continua son chemin, profitant de la diversion. Pour la première fois, il découvrit un hall en apparence vide. La baguette toujours à la main, le jeune homme avança. Son regard passa sur les colonnes de marbre, lui rappelant la guerre à laquelle il n’avait pas participé. Pour la première fois depuis un bon moment, il sentait son cœur battre dans sa poitrine. Il pouvait entendre comme si c’était hier la voix de son père leur hurlant de rester en sécurité. Tout cela pour ne pas perdre.  

Pour la première fois, le jeune homme remarqua la fontaine au centre de la pièce. Avançant prudemment vers celle-ci, il effleura du bout de la main la surface de l’eau, suffisamment pour la faire onduler dans une nuée de cercles concentriques. Il entendit un sursaut derrière lui. Sans même réfléchir, le Yordanov se pencha rapidement pour prendre un poignard dans sa botte, relevant le bras pour parer le coup. Le Petterson était un expert pour les attaques-surprises ; il avait une maîtrise rare des sortilèges de désillusion. Celle-ci n’était pas infaillible, pas contre un jeune homme habitué à confronter les pires des dragons.

Les lames s’entrechoquèrent, des petites étincelles en jaillirent. Soutenant le regard de son meilleur ami, le jeune homme écarta le couteau, tourna rapidement sur lui-même. Agrippant le cou d’Helge, il le plaqua contre la fontaine, sa tête à deux centimètres de l’eau ; il lui suffirait de pousser un peu pour le noyer. C’était leur jeu, toujours à se tourner autour. C’était leur jeu, et le jeune homme ne pourrait jouer avec personne d’autre. Helge était le seul qui soit à sa hauteur. Relevant les yeux, Yassen aperçut la fontaine où s’échappait le nom des morts. Tirant les cheveux de son ami, il lui murmura à l’oreille, suavement, sur le ton d’une promesse, mais en même temps, sur celui d’un secret. « Il manque un nom. » Le brun savait très bien que si son camarade l’a emmené ici, ce n’était pas pour rien. « Le tien. » compléta-t-il, non sans malice. Même si ce n'était pas lui qui avait fixé le rendez-vous, cela ne l’empêchait pas de se montrer taquin envers celui qui le connaissait mieux que qui que ce soit.


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Helge Petterson
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Helge Petterson
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Helge
&
Yassen

Il portait des sous-vêtements noirs. Aussi noirs que ses cheveux de jais. Aussi noirs que les yeux de Yassen quand il était en colère. Des sous-vêtements qui le cachaient lui, qui le cachaient de l'intimité qu'il aurait préféré effacer. Des sous-vêtements qui protégeaient son secret. Helge ne dormait jamais sans un tee-shirt. Elle n'était pas folle, même si elle manquait d'attributs féminins, ceux-ci pouvaient être reconnaissables. Alors, depuis sa première année à Durmstrang, elle portait des tee-shirt pour dormir. Personne ne lui avait jamais fait une seule remarque, et cela resterait ainsi. Mais en dehors du dortoir, Helge ne sortait jamais sans ses vêtements de ninja. Il aimait les appeler comme cela. Son pantalon noir et son col roulé qui lui collaient à la peau, tout comme ses sous-vêtements, c'étaient eux les véritables gardiens de son secret. Il ne faisait qu'un avec ses vêtements, ses accessoires. Il pouvait sentir les lames contre sa peau, celles qui étaient accrochées dans ses doubles poches de son pantalon. Il y en avait caché dans tous les recoins de ses vêtements. On était jamais trop prudent. Helge s'échappa du dortoir, invisible. Il jeta un coup d'oeil au lit de Yassen, tout proche de celui de Kamen. Les jumeaux dormaient à poing fermé, mais Yassen se réveillerait bientôt. Il avait reçu son message.

Helge sortit de la salle commune sur la pointe des pas. Cela faisait plusieurs semaines qu'il observait les allées et venues des professeurs de garde et des Aurors. Il connaissait par cœur leur va et viens, et il avait précisément calculé l'heure de rendez-vous qu'il avait fixé avec Yassen. En attendant, il lui restait quelques minutes pour observer le château, quelques minutes pour être libre. Il retira son bonnet et laissa ses cheveux en liberté. Il attrapa l'une de ses mêmes et soupira. Quand elle était petite, elle les avait plus long, et du jour au lendemain, elle les avait coupé, d'elle-même. Elle avait pris le ciseau du père, pour couper les mèches rebelles, les boucles brunes. Elle avait tout arraché, comme son frère avait arraché son cœur en dénonçant les Petterson. Helge avait toujours été un garçon manqué, mais il avait fait une croix sur la petite-fille le jour où son frère les avait trahis. Depuis, Helge se cachait et se dévoilait en même temps. Il avançait sur un chemin, où l'horizon se dévoilait, où l'oasis semblait si proche et pourtant reculait à chaque pas.

Helge s'engouffra dans les cuisines en traversant le miroir. Les elfes n'étaient pas là, ils avaient le temps avant de préparer le petit-déjeuner. Helge s'empara de deux pommes dans l'une des corbeilles de fruits qui étaient déjà posées sur les tables. L'odeur de chocolat l'attira, mais il n'avait pas le temps, et surtout pas la place pour tout emporter. Après avoir fait son petit tour, il s'éloigna. Quand il monta les escaliers pour se rendre dans le hall d'entrée, l'attraction de l'extérieur fut plus forte. Il ignorait si la porte d'entrée était scellée par un sortilège, mais le risque était à prendre. Il fallait qu'il prenne l'air. Quand il poussa la grande porte en bois massif et qu'il sentit l'air matinal le gifler, il inspira profondément. C'était comme sortir de l'eau après avoir bu la tasse. Une délivrance. Il ne lui restait que peu de temps avec que Yassen arrive. En pensant à lui, Helge sentit son cœur battre plus vite. Comme toujours. Il alla se poser près de la fontaine aux morts, une fontaine bien particulière qui donnait presque froid dans le dos. Qui rappelait à tous que la vie ne tenait que sur un fil. Helge écouta silencieusement les mots sortir des robinets de la fontaine. Des noms. Des victimes.

Soudain, il vit Yassen apparaître. Au même moment, ils sortirent tous les deux leurs armes. Au même moment, celles-ci s'entrechoquèrent. Au même moment leur regard se croisèrent. C'était intense. Trop intense. Yassen fut plus rapide, il tourna sur lui-même et agrippa Helge au cou. Aucune raison de se débattre. Yassen plaqua la tête d'Helge au dessus de la fontaine, et celui-ci sentit la fraîcheur de l'eau sans même la toucher. Il aimait cela, il avait toujours aimer cela. Qu'il le domine, qu'ils se dominent. Yassen lui tira les cheveux pour le forcer à regarder les noms couler.  « Il manque un nom.  Le tien. » Helge ricana. Il aimait ça, il aimait que Yassen le défie, que Yassen le taquine. Yassen était sa sortie de l'eau après avoir bu la tasse, sa délivrance et sa vague en même temps. « Pas sans le tien. » chuchota-t-il. Ils n'étaient que tous les deux, mais Helge était discret, l'invisible, le fantôme. Comme une plume, il profita de son poids frêle pour se dégager de l'emprise de Yassen, malgré lui. Il sortit l'une des pommes de sa poche et rangea son arme par la même occasion. Il croqua dans le fruit interdit, fixant son meilleur ami. « Pour que nos noms y soient, il faudrait que l'on se mette un peu en danger. Tu ne crois pas ? » Si Helge avait donné rendez-vous à Yassen, ce n'était pas par simple plaisir de le voir. Il fallait qu'ils discutent. Durmstrang était loin maintenant, et plus rien ne serait comme avant, mais quelque chose leur manquait à Poudlard. Helge était en manque. Et Yassen aussi, Helge en mettrait sa main à couper. Helge lança la deuxième pomme vers son ami, certain que celui-ci la rattraperait sans mal. « Il faut qu'on le reforme. » Ils se collaient à la peau tous les deux, comme les sous-vêtements noirs d'Helge.

HARLEY-
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Yassen Yordanov
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Yassen Yordanov
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Helge & Yassen
Prison gates won't open up for me. On these hands and knees I'm crawling, I reach for you. Well, I'm terrified of these four walls. These iron bars can't hold my soul in. All I need is you. Come please I'm calling and all I scream for you, hurry I'm falling, I'm falling.

Les cheveux de son ami sont tellement fins. Ils sont fins à glisser dans ses mains, à lui en donner faim, suffisamment faim pour le manger, pour le dévorer, pour croquer dans sa peau blanche, pour marquer son territoire à l’aide de demi-lunes qui se faufileraient sur son corps à la manière des plus exquises menottes pour crier au monde que cet homme lui appartenait et que cet homme ne serait à personne d’autre. En tirant les cheveux, Yassen révèle la gorge de son meilleur ami. S’il glissait ses mains sur sa nuque, s’il enroulait ses doigts autour de son cou, il pourrait sentir son pouls, il pourrait caresser sa carotide jusqu’à ce que cette dernière n’éclate en sanglots. Le jeune homme, il ne relâche pas la prise ; il a l’impression, pendant un moment, de se retrouver avec une autre de ses conquêtes, une autre de ces femmes qui aimaient qu’on lui tire les cheveux lorsqu’elle prenait soin de lui, qui aimait qu’il l’étrangle pendant qu’il réitérait ses coups de rein au plus profond d’elle.

Helge, il en était loin pourtant, de ces dames qui n’attendaient que le poignardement amoureux pour être complètes ; il ricanait, comme s’il avait tout compris, comme le marionnettiste qui avait manié les ficelles pour que ce moment même se produise. Sa moquerie aurait probablement blessé des gens, en aurait probablement fait douter d’autres, mais pour Yassen, elle était bien différente, elle faisait bouillir son sang.

Son meilleur ami était le seul avec lequel il pouvait se livrer à un tel jeu, auquel il pouvait montrer la part la plus mauvaise de son être ; les autres crieraient à la violence, appelleraient les professeurs pour qu’on les sépare avant que les jeunes hommes n’aient le temps de se blesser, mais ils ne comprendraient pas, qu’il fallait laisser place au démon de temps à autre, pour pouvoir vivre convenablement. Sans même être un voleur, le petit prince portait des menottes autour de ses poignets ; condamné à vivre selon les normes d’une famille qui n’attendait rien de moins que la perfection, qui se conformait au destin se manifestant sous la forme de trois tatouages déterminant le reste d’une existence.  

Le Norvégien n’a aucune crainte quand il lui affirme que son nom ne serait jamais dans cette fontaine sans le sien, juste assez pour troubler le Bulgare, pour le perturber, parce que les deux ne pouvaient pas vivre l’un sans l’autre. Chacun a sa place dans le cœur de l’autre, dans ses souvenirs, jusqu’au plus profond de ses tripes. C’est avec habileté que le voleur se défit de la prise ; normal, il avait toujours su prendre le petit prince dans ses filets. Avec fascination, le jeune homme le regarde faire avant de se redresser prestement, attrapant au vol le fruit que son meilleur ami lui jetait. Baissant les yeux, il regarda la pomme, brillante, rouge, avant de relever la tête en entendant les bruits de mastication. Helge avait croqué dans la pomme ; il avait des traces de jus autour des lèvres. Ce que le Bulgare n’aurait pas donné pour se jeter sur elles, pour les lécher, les mordre, de façon à tout recueillir, le sang, les larmes, tout ce que le Norvégien pourrait lui donner.

Ce n’était pas le fruit que Yassen voulait.

C’était celui qui croquait dedans, qui l’incitait à se mettre en danger. Yassen retrouve son sourire et un grand sourire se forme sur ses lèvres. Ses yeux bleus brillent, d’anticipation, d’un éclair de malice, et il lève la tête vers le ciel, se demandant pourquoi il avait été aussi dupe. Helge ne l’aurait jamais invité pour rien ; un voleur, quand il sort, c’est pour observer les lieux du crime, pour se faire une idée de son environnement, pour obtenir ce qu’il veut, rien de plus ; on ne fait ni dans les fleurs, ni dans les décorations.

Comme dans la perspective du prochain attentat, le Petterson lui répète qu’il fallait le reformer, comme si tout n’était pas mort, comme s’il y avait encore une possibilité de renouveau, comme si les fleurs n’étaient pas mortes après le dur hiver. Le Yordanov l’admire ; il a toujours été têtu, le brigand, il n’avait jamais abandonné l’idée de reprendre le club de combat à Poudlard. Le problème, c’était que même si le brun avait beaucoup aimé sa confrérie, il se voyait mal la recréer. Quelque chose s’était brisé en lui ces derniers temps. Il n’avait rien ressenti lors de la mort de Zahari et ça le troublait beaucoup plus qu’il ne le pensait. Il ne voulait pas devenir quelqu’un de violent ; il avait beaucoup abandonné les batailles ces derniers temps, se contentant de faire la fête jusqu’aux petites heures du matin, de fumer tout ce qui pouvait bien se trouver entre ses mains, de se perdre dans le sexe, dans ces bras inconnus où il pouvait se livrer dans son entièreté sans avoir à véritablement s’engager.

Faisant tourner la pomme dans sa main, Yassen l’examine. Il perd son sourire, retrouve son air pensif, celui qui précédait les combats, celui que peu connaissaient sur son visage, Yassen, habituellement le jumeau extraverti, celui qui faisait rire, sourire, qui aimait chanter dans la salle commune et raconter des histoires sans queue ni tête. C’était comme s’il avait deux facettes, lui, la bête sauvage qui ne faisait que porter un masque humain. Sa fiancée avait été la première à s’en rendre compte. Son ton est froid, tranchant : « Je te l’ai dit mille fois. » fit-il, gravement.  « Je n’en ai pas l’intention. » Le sujet avait été tellement abordé. La pomme au bout du bras, le jeune homme s’avance vers la fontaine. Il regarde les noms qui coulent dans la fontaine, sans le moindre sursis de peine ou de regret ; son demi-frère avait été tué sans que cela ne l’affecte, des vies étrangères ne voulaient rien dire pour lui. Son ton est pesant, sévère :  

« Ils ne sont pas prêts. Ils sont trop faibles pour nous recevoir et pour vivre selon nos coutumes. » Il y a quelque chose de fou dans sa voix, dans la pondération et la clairance de sa voix. Il a tellement l’habitude d’être insouciant que ses moments de minutie déroutent. Le club, néanmoins, était ce qu’il y avait de plus précieux à ses yeux. Yassen relève la tête, fixe droit devant lui. « Ils ont encore trop peur d’aller de l’avant, d’oublier la guerre, les gens qui sont morts. » Il pointe la fontaine, il a un sourire inapproprié dans les circonstances alors qu’ils se moquent de ces cons de Britanniques. « Ils ont peur que tout déraille de nouveau. Ils nous surveillent et ils encadrent tout, pour ne pas perdre le contrôle. Ils refusent de faire face au danger. Ils passent leur temps à faire des règlements, comme si ça allait les garder en sécurité. Tu dois bien le savoir. Tu fais partie de leur club de duel. » Yassen ne se retourne même pas vers son ami. Celui-ci savait parfaitement à quoi il faisait référence : l’interdiction de blesser grièvement ou mortellement un autre élève, l’interdiction d’utiliser des sortilèges impardonnables, l’interdiction de se battre sans qu’un professeur ne soit présent. Yassen n’aimait que ce qu’on ne lui permettait pas. Les restrictions, les liens, il détestait cela ; il avait envie de cracher par terre contre cette école qui semblait déterminée à enfoncer les couteaux dans ses propres plaies, contre les gens qui voulaient contrôler sa vie. Il aurait tout donné, le jeune homme, pour pouvoir reculer le temps, pour pouvoir se retrouver dans cette bâtisse non pour y étudier, mais pour combattre ses élèves. Yassen serre la pomme dans ses mains qui, comme une bombe, menace d'éclater à tout instant.

« Je ne referai pas le club ici si c’est pour me plier à leurs interdictions. Le club de combat renaîtra comme il était à Durmstrang. »  Yassen jette la pomme en direction d’Helge. Il se retourne. Ses yeux bleus brillent. « Ce sera ça ou rien. » Une étincelle de sincérité : « Je ne ferai pas de compromis. » Les autres se satisfaisaient de brutaliser des étudiants de Beauxbâtons, son meilleur ami se satisfaisait de voler des elfes de maison aux petites heures de la matinée, mais lui, il ne serait jamais satisfait. Il avait faim, d’une faim que rien ne rassasiera. Si son club de combat devait revenir, ce serait comme il avait été dans leur ancienne école. Yassen ne le dénaturerait pas, c’était ce qu’il avait de plus précieux, le club de combat, c’était ce qui collait à sa propre peau.

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Helge
&
Yassen

Le fruit défendu avait un goût sucré et acide en même temps. Une petite douceur entourée de piquants, comme une rose encore fraîche de la rosée du matin. Helge imaginait que le goût des lèvres de Yassen avait la même saveur. Elle n'avait pas l'intention de tenter le diable, de s'approcher, pour confirmer ses pensées, il lui suffisait simplement de fermer les yeux. Le jus de la pomme était la salive de Yassen qui se mêlait à la sienne. C'était électrique, un mélange organique qui sonnait comme un ballet russe, plein de rigueur et d'extravagance en même temps. Helge soutient le regard de son ami, de son double. Elle ne veut pas lui tenir tête, mais c'est plus fort qu'elle, quand ils sont tous les deux, les convenances s'évaporent, et Yassen se transforme. Lui qu'elle connait par cœur ne se cache jamais. Et pourtant, il est plein d'amertume ce soir, elle le sent. « Je te l’ai dit mille fois.  Je n’en ai pas l’intention. » Helge ne tique pas, et pourtant, à l'intérieure son cœur tambourine. Qu'attend-il pour redevenir celui qu'il était à Durmstrang ? Quelque chose l'a brisé depuis qu'ils sont arrivés à Poudlard, et pas seulement la mort de Zahari. Même si Yassen ne veut pas parler de leur bâtard de frère, Helge sent qu'il est affecté par sa disparition. Peut-être pas autant que Kamen qui plonge encore plus dans ses démons, mais d'une toute autre manière. Les jumeaux Yordanov ne brillent plus, et Helge ne le supporte pas. « Ils ne sont pas prêts. Ils sont trop faibles pour nous recevoir et pour vivre selon nos coutumes. » Tu n'étais pas prêt non plus Yassen. Tu n'étais pas prêt à apprendre la mort de ton demi-frère de la main de ton père. Tu ne seras jamais prêt pour moi... Helge ne comprend pas la haine de Yassen pour les habitants de Poudlard. Le voleur s'est habitué, se fond dans la masse, ou brille de mille feux auprès de certains. Il n'a pas cherché à repenser à Durmstrang, cela ne servait à rien. Évidemment, les débuts ont été difficiles, mais Helge pense avoir sa place dans cette nouvelle école. L'un va vers la lumière, l'autre vers les ténèbres. Yassen tombe, et Helge a l'impression qu'ils ne pourront jamais se rattraper. Le jeune Yordanov plonge son regard dans les eaux troubles de la fontaine. « Ils ont encore trop peur d’aller de l’avant, d’oublier la guerre, les gens qui sont morts. » Helge pourrait presque croire que Yassen ne parle pas des anglais, mais de lui-même. Est-il prêt à oublier Zahari complètement ? « Ils ont peur que tout déraille de nouveau. Ils nous surveillent et ils encadrent tout, pour ne pas perdre le contrôle. Ils refusent de faire face au danger. Ils passent leur temps à faire des règlements, comme si ça allait les garder en sécurité. Tu dois bien le savoir. Tu fais partie de leur club de duel. »  Helge hoche la tête. Poudlard a totalement changé en quelques mois, quelque chose inquiète les adultes, et ils se sont lancés dans des nouvelles règles toutes plus idiotes les unes que les autres. La preuve, ils en enfreignent une en ce moment même. Ils sont les piquants de la rose.

« Je ne referai pas le club ici si c’est pour me plier à leurs interdictions. Le club de combat renaîtra comme il était à Durmstrang. »  Helge croit déceler une étincelle dans le regard de Yassen. C'est un signe. Quelque chose vit en lui et réclame de retrouver ce qu'ils avaient à Durmstrang. Leur club de combat. Quand Yassen jette la pomme dans la direction d'Helge, celui-ci la rattrape avec agilité. Il jongle avec un moment, alors que les mots de son meilleur ami parviennent à ses oreilles. Il est prêt à reformer le club, à cette condition. Helge joua un moment avec la pomme dans ses mains, puis il reprit la parole. « Leur club de duel est d'un ennui... Mais notre club de combat sera le même que celui qu'il a été. Avec ou sans leur accord. Il y a de jolis endroits dans les cachots que nous pourrions investir. On peut le retrouver. Il faut simplement un peu de volonté. Et moi, j'en ai. » Helge a toujours suivi Yassen, prêt à tout pour lui. Mais aujourd'hui, il sent qu'il faut que son meilleur ami lui fasse confiance, qu'il faut le pousser. Pour une fois, les rôles s'inversent. « C'est notre seule manière de combattre leurs idées, ne la laissons pas s'échapper. » Helge sent la pomme dans sa main, elle le brûle. Il relance le fruit interdit vers Yassen pour que celui-ci le rattrape une dernière fois. La tension entre eux est si palpable, que ni l'un ni l'autre ne remarque que la fontaine s'est arrêtée de couler. Le temps s'est-il arrêté, ou est-ce encore un tour de magie raté ?

HARLEY-
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Yassen Yordanov
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Yassen Yordanov
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Prison gates won't open up for me. On these hands and knees I'm crawling, I reach for you. Well, I'm terrified of these four walls. These iron bars can't hold my soul in. All I need is you. Come please I'm calling and all I scream for you, hurry I'm falling, I'm falling.

Le fruit défendu ne possède pas la moindre saveur. Il n’est ni sucré, ni acide, il est d’une caresse sans nom, sinon il ne serait pas interdit, il ne serait pas aussi tentateur. Les meilleures choses sont celles auxquelles on ne peut pas avoir accès, c’est pour cela que le vol a toujours attiré les humains, le vol dans les airs, le vol dans les terres, le vol dans les banques, le vol d’identité, prétendre pour un moment être une autre personne que soi-même. Le pouvoir, le contrôle, c’était subsidiaire, un autre genre de cambriolage, prendre les rênes d’une situation, maintenir toutes les cartes dans sa main, voler les opportunités individuelles afin de décider pour les autres. Tout ce qui attire les humains ne relève que de l’amour malsain que ceux-ci ont envers les choses ne leur appartenant pas.

Yassen aurait voulu mordre le fruit interdit. Il aurait tout donné pour laisser tomber les barrières qu’il avait érigées autour de son propre esprit pour planter ses dents dans la chair blanche de son meilleur ami, laisser sur sa peau claire une marque de son passage, une belle marque d’amour aussi rose que la fleur tendre associée à toutes les romances. Il était certain que l’épiderme du jeune homme était aussi doux que les pétales de la rose, mais il ne pouvait pas le confirmer. À chaque baiser, il trouverait le chemin des aiguillons qui viendraient lui abîmer les lèvres, de la même façon que ceux qui se planaient dans son cœur quand il se trouvait près de son père. Il était si déterminé à lui faire quitter sa terre natale, afin d’avoir la main mise sur tout le continent européen. Cette forme de pouvoir, c’était encore un vol ; Andreï volait la vie de son propre fils en échange d’un peu de reconnaissance et d’une belle-fille qui lui ferait de beaux petits-enfants aux cheveux blonds et aux veines pures.

Yassen n’avait rien à faire des mariages britanniques, il aimait les lits lituaniens, les étreintes biélorusses et les baisers russes, laissant aux petites filles la joie des poupées de la même nationalité qui se cachaient les unes dans les autres jusqu’à en perdre leur identité. Il voulait un homme. Il voulait écraser ses lèvres contre celles du Petterson. Celles-ci s’ouvriraient comme les portes de prison lors de l’évasion des prisonniers. Il mordrait ses lèvres pour en faire couler le sang, et leur baiser serait aussi ardent qu’un ballet russe, rigoureux dans la froideur des deux jeunes hommes issus du froid, extravagant dans leurs images. Il mettrait sa langue, son ardeur, il le retiendrait prisonnier dans ses bras, dans son lit, pour toute l’éternité.

Par contre, lui non plus ne s’approcherait pas pour tenter le Diable. Depuis l’échange, il avait mis de la distance entre son paternel et lui. Il envoyait des lettres polies, sans aucune trace d’insubordination comme il le faisait auparavant. Quelque chose s’était cassé depuis qu’il avait appris la mort de son demi-frère. Il aurait aimé se réfugier dans la violence comme le faisait son jumeau, mais cela ne fonctionnait pas ainsi pour lui. La foudre s’était endormie, et il ne restait plus rien d’autre que les nuages. Il avait cessé de briller depuis un bon moment. Il avait enfilé le pauvre masque des convenances quand il se trouvait avec les autres. Malheureusement, et heureusement en même temps, le vandale n’était pas comme les autres. Yassen voulait être fort pour que celui-ci le reconnaisse. Alors, pour le moment, il se cachait derrière une autre barrière qu’il avait toujours mise de l’avant, celle qui se cachait dans ses veines et qui le rendait meilleur que les autres, le carmin qui avait toute son importance, même au début du nouveau millénaire, même après la guerre, sans se douter que Helge, il ne partage pas ses idéaux. Il peut entendre le cœur de son ami tambouriner, mais il tente de ne pas se bercer d’illusions, de ne pas imaginer ce qu’il aimerait entendre. Pour oublier son égarement, le jeune homme fait sonner les tambours de guerre. Il tente de se faire menaçant, mais Helge est suspicieux ; il a probablement vu au travers des apparences. Ils se connaissaient trop bien.

La vérité, c’est que Yassen cherchait encore des excuses. Il tentait de tout mettre sur le dos des Britanniques, de dire que ceux-ci n’étaient pas prêts, qu’il ne referait pas le club pour se plier aux interdictions. Les interdictions encore, les fruits défendus, pourtant, dans une autre vie, Yassen n’en avait jamais eu peur. Les hommes, il les entraînait jusqu’à ce que leurs durs efforts ne portent fruit. Les femmes, il léchait leurs fleurs et leurs corolles pour en recueillir les fruits de leur jouissance. Il avait besoin d’une raison pour se justifier, mais il n’en trouvait pas. Il n’y avait que ce foutu bâtard qui lui gâchait son existence, alors que la sienne était terminée depuis plusieurs semaines.

Helge attrape la pomme. Évidemment, il attraperait tout, il le rattraperait aussi si jamais il devait tomber dans les ténèbres; cela ne sonnait comme rien, les ténèbres, simplement comme les mentions d’un écrivain voulant insistant sur combien mauvaise pouvait être une personne. Yassen croit cependant déceler une lueur de fierté dans les yeux clairs de son meilleur ami. Ça lui fait plus chaud au cœur que tout regard de son paternel ; il donnerait tout pour que cette lueur ne meurt jamais. Le voleur lui dit qu’il y a des endroits dans les cachots qu’ils pourront investir, que le club de combat était la seule manière de combattre. Il croyait tellement fort en tout ce qu’il avançait. Il avait une confiance hors du commun, mais c’était normal, c’était un battant, un voleur, il avait grandi en sachant réclamer ce qui ne lui appartenait même pas.

Yassen rattrape la pomme. Bientôt, à force d’être jetée, elle serait meurtrie, mais quand il la dévorerait, il pourrait redevenir celui qu’il était avant, même s’il devait en jeter le cœur à la poubelle. En attendant, il la fait rouler dans ses mains. Il ne peut pas avouer être affecté par la mort de son bâtard de demi-frère. Il était supposé être le jumeau léger et irréfléchi. Il était un peu l’ombre de lui-même, se rapprochant plus de Kamen qu’il ne voudrait l’admettre. Pas que ce soit une mauvaise chose, non, c’était trop simplement trop loin de sa personnalité.

Yassen regarde la fontaine qui s’est arrêtée de couler. Il n’y a que le son du silence de l’eau qui repose paresseusement au fond du balai et le russe qui sort des lèvres des deux camarades. « Le même. » répète le brun. Il a un ton totalement détaché alors que les mots sortent de ses lèvres. Rien ne serait jamais pareil. Il se rappelait le visage de Zahari quand il lui avait parlé du club de combat pour la toute première. Le bâtard avait adoré l’idée. Comme un automate, Yassen réitère, inflexible. « Le club de combat renaîtra comme il était à Durmstrang. » Il ne doit pas montrer sa faiblesse. Un homme doit rester fort en dépit de tout ce qui peut arriver, c’était ce qu’on lui avait toujours appris. Il s’humecte les lèvres avant de se tourner vers son meilleur ami, lui offrant son regard le plus pénétrant et le plus insolent, surtout, sourire et prétendre, il en était capable, il l’avait fait depuis tant d’années.

« Je ne suis pas un voleur pour me contenter de cachots. La liberté conditionnelle, ça ne m’intéresse pas. Je veux une grande salle où nous aurons de la place pour nous entraîner. » Alors qu’il prononce ces mots, suavement, il se rapproche du Petterson. Il tourne autour de lui à la façon d’un prédateur avant de se placer derrière son dos. Son bas-ventre est trop proche des fesses du jeune homme, son torse est presque collé contre son dos, les deux amis se collaient à la peau. Il pose la pomme sur la main du Norvégien ; il n’y a que celle-ci qui sépare le contact de leurs deux mains. Doucement, il la fait rouler sur son bras, lentement, jusqu’à ce qu’elle se retrouve au creux de son cou. Yassen laisse sa main glisser sur la pomme pour trouver le chemin de la gorge du brun. Lentement, il passe ses doigts autour du cou du Norvégien, caresse son inexistante pomme d’Adam, l’ultime fruit interdit. Il sent la carotide, il sent la chaleur, il lui suffirait de serrer la main pour l’étranger. Plutôt que cela, Yassen se rapproche de l’oreille de son meilleur ami. Son nez se perd dans ses cheveux fins et dans son odeur musquée qui suffirait à le rendre complètement fou. Le jeune homme lui murmure, en prenant bien soin d’articuler : « Je veux la même chose qu’à Durmstrang. » Petit prince qui réclame tout ce qu’il avait avant, mais les paroles ont soudainement un autre sens, alors que la main de Yassen glisse du cou de son ami, s’arrêtant tout juste avant son torse. « Je veux que tout redevienne comme avant. »

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Helge Petterson
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Helge
&
Yassen

La pomme s’envole dans les airs. Elle tourne, suit un chemin invisible, tend un fil entre les deux lanceurs, et joue avec les frontières. Parfois elle vole trop haut, par trop loin. Et parfois elle effectue les distances avec précision, comme par magie. C’est l’alchimie électrique qu’il y a dans le vide, entre les deux lanceurs de pomme, qui rend le fruit si souple, si rare, si beau. Helge sent que Yassen est proche de craquer, il va céder, comme il cède à chaque fois. Il ne peut rien lui refuser, tout comme Helge ne peut pas dire non au Yordanov. Ils sont piégés l’un et l’autre par leur désir, leur envie, leur soif de violence et de passion. Helge peut avoir tout ce qu’il souhaite, et ce depuis tout petit. Depuis qu’il a appris à voler. Depuis qu’il est devenu un homme, le Petterson est un prince et il n’a aucune limite. Il se réjouit de ses victoires, mais celles qu’il obtient avec Yassen sont indescriptibles, exceptionnelles. Celles-ci, il les garde précieusement dans sa mémoire. Le sorcier a le regard dans le vague, perdu. Helge aimerait connaître le fond de ses pensées, mais Yassen ferme son esprit. A quoi pense-t-il ? Helge essaie de décrypter les images qui semblent défiler dans les iris de son meilleur ami. Depuis plusieurs mois, Yassen a des moments d’absence, comme cela. Depuis la mort du bâtard en vérité. Helge n’a jamais été proche de Zahari, pourtant, il a regardé les jumeaux et Oxana le torturer. Il n’y a jamais participé, mais il se souvient de la joie qu’éprouvait Yassen. Mais Zahari était mort, et une part de Yassen avec. Helge avait beau essayé de le consoler, quelque chose avait disparu quand il avait appris la disparition de son demi-frère. Tous les Yordanov semblaient avoir subi un net changement depuis la nouvelle. Même Oxana. Mais Helge regardait tout cela de loin, car même si cette famille était comme la sienne, le jeune norvégien ne pouvait rien y faire. Les liens du sang étaient impénétrables.

« Le même. » Yassen parle avec nostalgie, il s’adresse au loin, il ne parle pas à Yassen, ni même aux murs, mais il parle à travers eux, pour que sa voix porte le message plus loin, au-delà de Poudlard. « Le club de combat renaîtra comme il était à Durmstrang.» Helge sent alors que la victoire est proche. Et Yassen lui confirme en se tournant vers lui pour le transpercer de son regard vert perçant. « Je ne suis pas un voleur pour me contenter de cachots. La liberté conditionnelle, ça ne m’intéresse pas. Je veux une grande salle où nous aurons de la place pour nous entraîner. » Helge est prêt à lui répondre qu’il fera tout ce qu’il voudra. Il est si heureux. Le club de combat, leur club va renaître de ses cendres. Ils vont reprendre leur vie là où ils l’avaient laissé. Le cœur du voleur s’accélère, pas seulement à cause de l’adrénaline, mais aussi parce que le fruit de ses rêves s’approche. Yassen n’est qu’à quelques millimètres de le toucher. Habile, le Serpentard passe derrière lui, et Helge n’ose plus bouger. Il est pris au piège. Mais contrairement au début de leur rencontre, les mouvements ne sont pas violents, ils sont doux, précis, rythmés. Yassen a autre chose qu’un combat en tête. Il passe son bras par-dessus ses épaules, et pose la pomme sur sa main. Il commence à la faire tourner sur elle-même, en harmonie de leur corps. Puis, doucement, il la fait rouler le long du bras du norvégien, venant caresser les veines du vandale. Celui-ci sent son cœur s’emballer, il est à la merci de son maître-chanteur. Yassen le sait, le sent, parce que lui aussi il respire plus fort. Helge sent le souffle chaud de son meilleur ami contre son coup, ça le fait frissonner. Quelques cheveux se redressent derrière sa nuque, alors qu’à tout moment, Yassen peut faire basculer les choses. Mais on ne peut pas changer un homme, sa nature reste ancrée dans sa chaire, et Yassen est un prédateur avant tout. Quand il sent le pouls de Helge sous ses doigts, il ne peut pas s’empêcher de serrer un peu son emprise, comme pour affirmer un peu plus qu’il lui appartient. Pourtant, au lieu de céder à la violence, Yassen plonge son visage dans le coup du norvégien. Helge ne sent plus rien, et pourtant tous ses sens sont en éveil. Il est à deux doigts de craquer lui aussi, de céder à la tentation. Comme Eve, il est sur le point de changer le destin du monde, simplement parce que le fruit sent trop bon, trop fort, et est trop près. « Je veux la même chose qu’à Durmstrang. Je veux que tout redevienne comme avant. » Sur ces mots, Yassen descend sa main. Il quitte son cou pour venir se loger contre son torse. Helge se fige. Et si il passait sur sa poitrine ? Il ne remarquerait rien, mais elle, que ressentirait-elle ? Et si il descendait sa main plus bas encore ? Helge en meurt d’envie, mais elle ne peut pas tout gâcher, elle doit garder le masque jusqu’au bout. Alors, pour sauver les apparences, elle attrape la main de son adversaire. Il n’est plus que ça, un adversaire. Elle est moins forte, mais plus rapide, et encore une fois, elle s’engage dans un combat perdu d’avance. Car quoi qu’il arrive, leurs instincts reprendront le dessus. Quoi qu’il arrive, Yassen reviendra à la charge, et pourra-t-elle lui échapper une nouvelle fois ? Elle passe sous le bras de Yassen pour se libérer, mais elle tient toujours sa main. Elle se retrouve face à lui, face à ses yeux émeraude, face à son désir qui crie. Et  elle ne peut plus fuir. Elle rompt les quelques centimètres qui restent entre eux, et elle se love contre lui. Elle s’enroule autour de lui, tel un serpent, parce qu’il est son roc. Elle attrape son visage avant qu’il ne la repousse, avant qu’il ne gâche tout en cherchant toujours plus. Elle bloque ses mains, et elle l’embrasse. Quand elle goûte ses lèvres, la pomme tombe par terre dans un bruit sourd.


HARLEY-
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Yassen Yordanov
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Helge & Yassen
Prison gates won't open up for me. On these hands and knees I'm crawling, I reach for you. Well, I'm terrified of these four walls. These iron bars can't hold my soul in. All I need is you. Come please I'm calling and all I scream for you, hurry I'm falling, I'm falling.

Sa main glisse sur le cou de son ami et se perd sur ses os, sur ses clavicules qui sont si fines, qui sont si douces sous son toucher. S’il continuait, il pourrait retracer le chemin des muscles qui se sont tendus quand ils se sont livrés les batailles dans les sous-sols des écoles, quand ils se sont entraînés pour aller au combat soutenir les leurs. L’esprit est une arme et le corps en est l’instrument, la maxime est bien connue, tout réside dans le contrôle. Pourtant, le petit prince, comme un enfant encore non couronné, il est encore soumis aux pulsions de sa chair, qui recherche celle de son camarade, qui souhaiterait se coller contre lui pour en apprécier toute la chaleur, se blottir dans ce dernier pour concrétiser les rumeurs et les dires, selon lesquels le Bulgare et le Norvégien allaient ensemble à la perfection.

Pendant un moment, le Bulgare aurait pu jurer, maintenant que toutes les conversations sur le club de combat ont cessé, que le terrain de paix a été retrouvé. Les fusils ne sont plus sur les épaules, mais il n’y a pas de drapeau blanc, il n’y en aura jamais, dans leur relation personne n’abdique ; chacun recherche ce qu’il désire et fait tout pour l’obtenir. Yassen s’était fait poignarder dans l’estomac, dans la poitrine, dans le dos de multiples fois par Helge ; cependant, il ne l’a jamais vu comme une trahison, un coup de couteau ne l’avait jamais tué, il avait trop confiance en son double pour se laisser avoir par la sensibilité et la susceptibilité, les ennemis de tout bon combattant.

Helge attrape sa main. Il se dégage agilement de la prise, il tournoie, encore une fois, les deux hommes se livrent cette danse à laquelle il manque la sobriété de la baguette, l’habituel éclat des armes blanches. Helge, Yassen, leurs corps se touchent, leurs corps se séparent, comme des aimants, ils s’attirent et se repoussent, l’un a ce côté positif, cette bonne humeur qui attire les gens vers lui comme les fleurs attirent les abeilles, comme le mal attire le bien, comme le bien attire le mal, l’un a ce côté négatif, une classe, une assurance, elle repousse les plus réticents et suscite l’admiration des plus reconnaissants.

Ils cessent ensuite de bouger. Leurs souffles est la seule chose qui brise le silence de mort qui règne dans les plus petites heures du matin au sein du château. Pendant un moment, les deux jeunes hommes se regardent. Yassen avale sa salive, subtilement, ne peut détacher ses prunelles de celle de son camarade. Helge avait un visage qui le fascinait depuis le début de leur scolarité ; il avait des yeux en amande d’une couleur si claire, des traits fins qui lui faisaient penser à une poupée, mais pas à une poupée qui se briserait dans ses mains trop brutes, plutôt comme une figurine de soldat qui ne tomberait devant rien, ni personne.

La figurine arrive devant lui, le cambrioleur se love contre lui et attrape son visage pour l’embrasser. Yassen sent une chaleur dans son bas-ventre, elle irradie, il ne voit plus clair, son cœur bat plus fort qu’il ne l’a jamais fait. Il prend du temps avant de répondre au baiser, comme s’il avait de la difficulté à croire que ses sentiments ne puissent être réciproques, que son meilleur ami ne puisse sentir la même tension que lui. Il ouvre la bouche pour capturer celle du Nordique, et il ne tarde pas à reprendre de la contenance, il répond au baiser, non sans un gémissement d’aise qui meurt entre ses lèvres. Il était si bon, il l’avait attendu si longtemps. Sa main passe autour de la tête du Norvégien, dans ses cheveux fins, il le rapproche de lui, mais le baiser n’a rien d’empressé, au contraire, il est passionné, Yassen prend son temps, il n’est pas avec une de ces filles qu’il jetterait en-dehors de sa chambre quand il aurait eu ce qu’il voulait, il était avec le seul homme, le seul être qui pourrait le comprendre, son partenaire de crime.

Sa langue danse avec celle de son camarade, sa tête se penche, il cherche un nouvel angle d’attaque. C’est bon. Si bon. Il comprend pourquoi c’est interdit d’embrasser un homme. Il ne se retire que pour prendre une respiration, mais il ne tarde pas à se faire assaillir de nouveau. Chaque baiser est un combat et à chaque fois, il a envie de rendre les armes. Il rompt le charme en mordant la lèvre inférieure de son ami. Il succombe, il sent le carmin, il ne s’en rend pas compte, Yassen, mais il écrase la pomme ; le véritable fruit de la connaissance n’est pas toujours celui que l’on pense

Le sang coule sur ses lippes, il est ferreux, le petit prince, il est trop humain pour en percevoir les différences, mais pendant un moment, il comprend ce que veut dire Zoya quand elle lui a dit que son propre sang était plus doux que celui de Kamen. Celui d’Helge était d’une tendresse sans nom ; comme le sang de ces pucelles qui finissaient dans son lit, comme le carmin des belles qu’il mordait dans les élancements amoureux en leur assurant que c’était de l’amour, comme s’il connaissait cette notion, l’amour, lui qui était l’enfant d’un viol, né d’un pêché e qui s’enfonçait à chaque jour dans de pires sacrilèges.

Yassen se rend compte que la semelle de sa botte colle contre le plancher. Il lâche un juron en russe en constatant qu’il avait écrasé la pomme. Pendant un moment, il ne voit plus le fruit, il a repris conscience, il revoit le monde comme il est, il ne se cache plus la réalité. Au sol, la chair blanche de la pomme redevient le crâne du bâtard. Éclaté, il est dispersé partout dans la pièce, avec des morceaux de chair rouge, similaire à la cervelle qui aurait été répandue partout sur le sol du manoir principal. Sur le mur, il y aurait des effusions de sang, comme si le meurtre avait été fait au couteau. Yassen n’a jamais demandé à son père comment il avait effectué le meurtre ; il savait qu’il aurait une réponse à sa lettre si jamais il se trouvait le courage de poser la question, mais une partie de lui souhaitait ne jamais le savoir. Il ne savait déjà pas quoi répondre à la lettre de sa mère, sa mère qui ne lui parlait jamais si ce n’était pour retrouver les affaires de celui qu’elle considérait comme son unique enfant. Yassen lâche : « Il est mort. » Il n’a même pas besoin de préciser de qui il parle. Il y a une centaine de noms qui coulent dans la fontaine, mais il n’y en a qu’un seul qui lui serre la poitrine, qui l’empêche de vivre comme avant, en appréciant la vie, les fêtes, tout ce que le monde pouvait lui offrir.

Il le sait bien pourtant, il ne peut plus jouer cette comédie en prétendant que le club renaîtrait comme à Durmstrang ; il avait croqué le fruit interdit, en embrassant son ami, il avait tendu le fil entre les deux lanceurs. Il devait la vérité à son plus proche ami, à son bras-droit, à celui qui avait toujours été à pour lui. Vers son camarade, il marchait sur une corde de fer sans se douter qu’il pourrait tomber d’un moment à l’autre. Il n’était pas un voleur pour sauter d’un endroit à l’autre, il n’était qu’un petit prince qui jouait aux soldats ; il aurait dû se contenter de ses figurines, mais il n’en aimait qu’une, celle qui avait fait le premier pas vers lui pour l’inciter à reprendre les armes.  

Yassen menaçait d’exploser, pas nécessairement de rage, la rage n’est qu’une émotion non contrôlée, il y avait surtout cet organe qui palpitait au fond de sa poitrine, brûlant d’une émotion qu’il ne comprenait pas, qu’il ne connaissait pas, la tristesse. Il était piégé. Il était piégé parce qu’il avait un attachement trop fort envers son meilleur ami, qu’il pourrait le décevoir à chaque pas qu’il fait sur la ficelle étiolée de leur confiance. Yassen reprend. Il se confie pour la première fois depuis leur arrivée en Angleterre ; finies les conversations futiles ne menant nulle part.

« Mon père m’a appris à le détester depuis mon plus jeune âge. C’était normal pour moi de le haïr, mais sans Zahari, j’aurais perdu mon jumeau des centaines de fois. Il a toujours été là pour le sauver. » Yassen avait entendu parler de la tentative de suicide du bâtard qui n’était pas réellement une tentative de suicide, si on se fiait aux rumeurs. Il savait cependant qu’il devait à son demi-frère la vie de son jumeau. Rien que celui suffisait à reconsidérer son opinion sur celui-ci. « Il m’a aussi fait fumer ma première clope. » Il y a un petit sourire sur les lèvres fines du jeune homme. Il finit en haussant les épaules, le même sourire aux lèvres, un peu peiné, un peu ennuyé : « S’il avait été mon véritable frère, tout aurait été différent. »  

Ce qui ne tue pas rend plus fort, dans la famille bulgare, on jetait les couronnes pour préférer les lances qui faisaient office de sceptres, mais pour le plus jeune, le fantôme de son demi-frère l’étreignait comme un spectre. Si le demi-frère avait été un véritable Yordanov, alors il n’aurait pas connu le funeste destin qui avait été le sien. S’il avait pu naître du viol, il aurait pu être le protégé de leur père. Mais il était différent, il était né de l’amour. Yassen ne savait pas comment prendre la nouvelle, ne savait pas comment réagir face à toute cette violence. Se leurrer en disant que tout redeviendrait comme à Durmstrang était trop facile ; il avait croqué la pomme et il devait en accepter les conséquences.

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Helge
&
Yassen

Les ténèbres avaient embrouillé son cerveau et elle n'aurait su dire depuis combien de temps elle était inconsciente, posée là telle une figurine, sans rien connaître de ce qui l'y avait amenée. Le seul souvenir qui faisait irruption dans sa mémoire était flou, trop lumineux et vague. Elle distinguait derrière ses paupières closes les formes indistinctes du visage de Yassen. La douleur lui brûlait les entrailles, elle sentait le poison de la pomme croquée se répandre dans ses veines, tout doucement, comme l'annonce doucereuse d'une mort imminente. La poésie de la scène ne lui échappait guère tandis qu'elle tombait dans les filets du désir, comme le crépuscule arrivait à sa fin. La chaleur du soleil sur sa peau semblait bien moindre comparée à celle, incandescente, qui se déversait dans son corps. Aurait-elle pu hurler de douleur qu'elle l'aurait fait, alors que de simples gémissements s'échappaient de ses lèvres entrouvertes.

Reprenant pieds avec la réalité, elle tenta d'ouvrir les yeux, laissant dans un coin de sa tête ce seul souvenir qui envahissait son esprit, faisant surgir une migraine des plus atroces. La lumière éblouissante qui agressa ses iris lui fit refermer les paupières, tandis que son mal de crâne lancinant se faisait plus intense, si cela fut possible. Renonçant à voir la réalité en face, la jeune femme tenta donc de bouger un peu, alors que son corps lui semblait ankylosé. Nul membre ne lui répondit, trop lourds qu'ils étaient, tels des ancres de bateaux. Résignée, elle ouvrit les paupières, seule partie de son corps qui lui obéissait encore. Luttant contre l'envie de les fermer de nouveau, elle les laissa s'accoutumer à la clarté, qu'elle découvrit n'être pas si intense une fois que plusieurs minutes se fussent écoulées. Alors qu'elle reprenait conscience de son corps, les sensations resurgirent petit à petit au bout de ses doigts, de ses orteils et elle pouvait alors ressentir le froid de fontaine dure sur laquelle elle était appuyée. De la pierre, devinait-elle en sentant les aspérités de la roche irriter sa peau nue. Elle reprenait conscience des événements, mais elle ignorait encore si c’était un rêve. Le baiser coupable, le baiser interdit.

Elle tenta de se souvenir, de se rappeler des dernières secondes, mais elle en était incapable, comme si son cerveau avait tiré une croix sur les gestes qu’ils avaient échangé, pour ne pas la tenter de recommencer, pour qu’elle l’oublie. Parce qu’elle ne pouvait faire que ça, l’oublier. Il n’était pas pour elle, il ne serait jamais pour elle. Elle ne pouvait pas jouer la comédie avec lui, pas plus qu’elle ne le faisait déjà. Peut-être qu’il avait ressenti la même chose ? C’était sans doute pour ça qu’il s’était éloigné et adossé contre la fontaine. Elle sentit alors le goût du fer dans sa bouche, du sang. Sa lèvre était enflée. « Il est mort. » Helge sait de qui il veut parler, et elle sent aussitôt la tristesse de son meilleur ami la gagner. Parce qu’il est triste, elle le sent, elle le voit sur son visage. Elle compte les respirations, pour que son cœur se calme après ce qu’il vient de se passer, et elle laisse le silence les border, les entourer. « Mon père m’a appris à le détester depuis mon plus jeune âge. C’était normal pour moi de le haïr, mais sans Zahari, j’aurais perdu mon jumeau des centaines de fois. Il a toujours été là pour le sauver. » Le bâtard. Helge ne le connait pas assez, elle l’a vu seulement quelques fois au manoir, mais jamais en présence d’Andreï. Elle a vu le trio Yordanov se moquer de lui, le torturer une fois. Mais elle n’a jamais pu lui adresser la parole. « Il m’a aussi fait fumer ma première clope. » Helge ne s’était pas rendu compte de l’importance de Zahari dans la vie de Yassen. Elle s’en veut, elle aurait dû être plus présente, au lieu de se fixer sur le club de combat, elle aurait dû être là. Elle a bien vu à quel point Kamen a été chamboulé par la mort de Zahari, mais Kamen a toujours été plus sensible que Yassen. Lou lui avait parlé de ses sautes d’humeur, de sa tentative d’empoisonnement. Il avait presque failli y passer. Si c’était arrivé à Yassen… Helge porta une main à sa bouche, elle ne préférait pas l’imaginer. « S’il avait été mon véritable frère, tout aurait été différent. » Si j'avais été un véritable homme, tout aurait été différent.

Quelque chose butta contre son pied. Elle baissa la tête et vit la pomme, ou du moins ce qu’il en restait. Le fruit avait été écrasé, déchiré, déchiqueté, il était méconnaissable. Helge n’osa pas le ramasser. Elle savait qu’il était bon à mettre aux ordures désormais, immangeable. Tout comme ses pensées concernant Yassen. Il fallait qu’elle les jette, qu’elle les fasse disparaître. Yassen n’était pas pour elle. Et c’est là qu’elle prit sa décision. Elle posa un bras autour des épaules de son meilleur ami, et le guida pour l’aider à s’allonger. Il pouvait se reposer sur elle, il le pourrait toujours. Yassen ne pleurait pas, c’était comme ça chez les Yordanov. Helge aurait voulu lui enlever sa souffrance, mais c’était impossible. Le norvégien caressa les cheveux de son ami pour le rassurer, puis subtilement, il sortit sa baguette magique, alors que Yassen semblait fermer les yeux. Au fond de lui, Helge sent son cœur se déchirer. Faire que cet instant n’ait jamais existé serait sa plus grande erreur, et pourtant, c’est la seule solution pour soulager un peu Yassen. Il prononça le sort silencieusement. « Oubliettes. » Les souvenirs de Yassen seraient aussi flous que les siens. Jamais le jeune Yordanov ne se rappellera de ce baiser échangé, de cette erreur qu’ils avaient tous les deux commis. Ainsi, Helge éviterait le chaos dans leur Jardin d’Eden. Ainsi, le monde resterait tel qu’il est. Une larme s’échappa et tomba sur la main tenant la baguette. Tout était effacé. Elle devait le protéger.

Au même moment, la fontaine se remit à couler, goutte à goutte. La magie n’en faisait qu’à sa tête, et pas seulement dans le château.


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