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Get you wild + Brume

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Get you wild

“My tears are always frozen, I can see the air I breathe but my fingers painting pictures on the glass in front of me” − Brume & Emérence


L’arrivée des beaux jours entrainait une déferlante d’élèves en dehors du château. Certains profitaient des weekends pour se rendre à Pré-au-lard, d’autres se prélassaient simplement au bord du lac noir ou prenaient un bain de soleil près de la volière. Personne n’avait d’excuse pour rester enfermé : les examens  n’étaient que dans deux mois et les élèves entamaient leurs dernières vacances, vacances qui étaient bien méritées. Emérence avait elle-même quitté la salle commune, son sac sous le bras dans lequel elle avait embarqué cartes, bougies et autres talismans. C’était une séance d’interprétation de rêves qu’on lui avait demandé de pratiquer, et après avoir lu pour la quatrième fois L’oracle des rêves, Emérence était plus confiante que jamais. Elle traversa les couloirs pour rejoindre la cour intérieure qui donnait sur l’entrée de Poudlard. Il lui fallait encore se diriger vers la volière où un petit groupe devait sûrement déjà l’attendre. Elle fut surprise du monde qu’il y avait dans la cour. Certains jouaient aux bavboules, à la bataille explosive, ou d’autres s’étaient même installés sur les bancs avec un plateau d’échec version sorcier. L’endroit était bondé, et elle eut bien du mal à se frayer un chemin dans la foule compacte d’élèves ravis de profiter du soleil et de la bonne température du jour. Elle dépassa un petit attroupement de serdaigle et la foule fut moins dense. Ca ne l’empêcha pas de se cogner l’épaule contre une poufsouffle qu’elle n’avait pas vue et qui arrivait vers elle. « Pardon. » lâcha-t-elle rapidement avant de s’en aller. Et soudain, Emérence s’arrêta hors de la cohue et regarda derrière elle. Trop tard. La fille s’était faite happée par la masse, mais Emérence en était sûre, c’était Brume Argence.

Elle ne lui avait jamais adressé la parole, pas une seule fois, mais ça ne l’empêchait de bien connaître la jeune fille. A vrai dire, elle était tellement proche de Basile, son demi-frère, que si Emérence avait dit qu’elle n’avait jamais entendu son prénom, on l’aurait prise pour une sourde. Non pas que le cher Doranger parlait régulièrement de ses fréquentations, c’était plutôt les on-dit qui lui avaient fait connaître Brume. « Regarde Emérence, là-bas, c’est Basile avec cette fille. » « Il faut avouer qu’elle est jolie, Brume, la fille avec qui traine Basile. » Et chaque fois qu’elle la croisait, Emérence était désormais bien aise de la reconnaître avec sa peau douce, son teint légèrement basané et son air enfantin.

D’ordinaire, elle se fichait bien de croiser une amie de Basile, puis elle pensa que si elle ne pouvait obtenir de réponses de la part de son demi-frère lui même, avec qui elle avait entretenu une conversation des plus étranges le mois dernier, alors peut-être que Brume pourrait l’aider. Emérence était bien trop vicieuse pour lui demander directement des informations, ça pourrait paraître bien trop suspect. Elle ne savait pas non plus toutes les horribles choses qu’il avait dû raconter à son sujet. Néanmoins, elle se lança tout de même à la poursuite de la jeune fille, oubliant presque qu’elle était attendue. Elle finit par l’apercevoir et lui tapota l’épaule. « Brume ? Attends. » Elle attendit que la poufsouffle se retourne. « Je suis Emérence, Emérence Valdon. La demi-sœur de Basile, je suppose qu’il t’a parlé de moi, non ? » Elle se fichait bien de le dire à voix haute. Elle avait certes pris l’habitude de ne pas révéler que Basile et Athénaïs faisaient parti de sa famille, mais elle n’ignorait pas que de son côté, Athénaïs prenait sûrement un réel plaisir à la ratatiner et à exprimer le dégoût qu’elle avait de compter Emérence parmi sa lignée. Alors non, elle ne le criait pas sur tous les toits, embellissait parfois un peu la vérité parce que c’était devenu une habitude depuis Beauxbâtons mais la gryffondor se doutait que ça ne servait plus à rien de faire croire ces sottises. Et si on lui demandait pourquoi elle n’avait pas révélé tout de suite qu’elle était en famille avec la belle serpentard, elle laissait les larmes couler à volonté en prétextant que c’était dur de l’admettre et de laisser son ancienne vie de côté. Elle était bonne comédienne. « On peut parler dans un endroit, disons, moins bondé ? » Sans attendre la réponse de Brume, elle reprit le chemin en sens inverse et s’écarta de la foule. Il y avait juste devant la cour un coin d’herbe isolé que personne n’avait encore pris car trop à l’ombre. Emérence s’y dirigea, espérant que la poufsouffle l’avait bel et bien suivie.

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Brume & Emérence
My tears are always frozen, I can see the air I breathe but my fingers painting pictures on the glass in front of me

La chaleur du soleil sur sa peau. Une légère brise dans ses cheveux. Pour Brume c’est une journée idyllique. Le temps semble presque suspendu, c’est un moment d’insouciance, un moment de plaisir. Et de toute évidence elle n’est pas la seule à penser ainsi. Les élèves se pressent pour sortir du château, pour respirer l’air pur. Les plus jeunes courent, criant leur joie un peu partout ; tels les enfants qu’ils sont encore. D’autres jouent aux cartes, lisent appuyés contre un arbre, trempent leurs pieds dans l’eau pourtant encore glacée du lac. Ce sont les premiers beaux jours et ils semblent briller plus que jamais. Et même Brume avec toute sa mélancolie et son air perdu se retrouve à sourire. A apprécier ne serait-ce que pour un instant ce moment qui semble parfait. Elle sourit et dans un mouvement presque machinal elle se retourne pour adresser un commentaire à la personne qui devrait être à ses côtés.

Devrait.

Parce qu’évidemment Astrée n’est pas là. Astrée n’est plus là et elle ne le sera plus jamais. Et soudain la magnifique journée prend des relents amers. Soudain Brume se sent esseulée. Perdue dans une foule d’amis qui jouent et qui s’amusent alors qu’elle est seule. La réalité la rappelle brusquement à elle et Brume perd l’envie de sourire. Perd l’envie de faire quoi que ce soit vraiment. Peut-être est-il mieux qu’elle rentre au château. Il y a toujours des choses à faire … du travail peut-être. Ou peut-être qu’avec un peu de chance elle croisera Basile et qu’elle pourra rester en sa compagnie. Vraiment elle voudrait quelqu’un à qui pouvoir s’accrocher dès que la douleur revient, Brume. Mais une telle personne n’existe pas. Personne ne veut ou ne peut sacrifier autant de son temps pour une seule et même personne. Brume ne manque pas d’amis. Mais tous ses amis ont une vie à vivre et parfois, Brume sent qu’elle n’y appartient pas.

Alors avec un soupir elle se retourne et s’apprête à retourner dans la quiétude du château quasiment déserté. Elle y sera toujours seule certes, mais au moins elle n’aura pas à contempler le bonheur des autres quand le sien est en cendres. Alors la brune presse le pas pour retourner en arrière, elle heurte même légèrement une autre jeune fille sans vraiment faire attention. Une première pour elle, qui ne manque jamais de s’excuser y compris pour des erreurs qu’elle n’a pas commise. Pourtant un mot l’arrête. Son prénom. Elle se retourne et reconnait le visage de celle qu’elle a heurté. Emérence. Non pas qu’elle la connaisse vraiment non. Brume ne connait que ce que lui en a dit Basile rien d’autre. Enfin si, elle connait aussi le joli visage de la jolie demi-sœur de son ami, finalement c’est bien peu. Mais c’est suffisant pour qu’elle s’arrête. « Ce serait mentir de dire que ton nom n'a jamais été évoqué dans la conversation c'est vrai. Je suis un peu surprise en revanche que tu me connaisse »

Elle est quasiment sûre que Basile n’a rien dit d’elle à Emérence. Pour la simple et bonne raison qu’elle est presque sûre qu’il ne lui dit jamais rien du tout. Et certes elle a une petite réputation à Poudlard mais c’est une réputation de douce illuminée … pas quelque chose qui donnerait envie à quelqu’un de le connaitre. Ceci dit Brume sait des choses sur Emérence. Ou du moins sur l’Emérence que connait Basile, ce qui finalement ne veut pas dire grand-chose. Et elle est curieuse Brume. Elle a envie d’en savoir plus. Alors quand Emérence lui propose d’aller parler ailleurs, Brume acquiesce avec enthousiasme. « Bien sûr ». La brune suit lentement la gryffondor jusqu’à arriver dans un endroit un peu plus à l’écart. Alors seulement elle reprend la parole, d’une franchise absolue comme cela lui prend parfois. « Je suis venue avec toi parce que je suis assez curieuse. Parce que je ne connais de toi que ce que Basile m’a dit. Et parce que je trouve dommage que vous ne vous entendiez pas pour être très franche. » Elle a trop souvent envie d’aider ceux qui lui sont chers Brume. Même quand elle ne devrait pas. Même quand ce ne sont absolument pas ses affaires. Elle rajoute rapidement. « Non pas que je m’en plaigne, vraiment … mais je ne vois pas vraiment en quoi je pourrais t’aider … » Stupide, naïve petite Brume. Un peu trop gentille. Un peu trop confiante …
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Elle fut étonnée que Brume lui réponde, et même, qu’elle tente de faire la conversation et d’instaurer un réel dialogue. Basile était du genre renfermé sur lui-même, à ne jamais vraiment parler. L’air toujours un peu fatigué, grincheux. Pas étonnant qu’elle eut cru que l’ensemble de ses amis étaient comme lui. Elle avait imaginé Brume tout penaude, introvertie, timide. Finalement, elle avait tout l’impression qu’elle était à l’opposée de ses attentes. Elle ignorait pourtant pourquoi elle pouvait bien penser qu’Emérence ne la connaissait pas. Il était vrai que Basile et elle ne se parlaient pas vraiment, pas du tout même. Mais Basile restait son demi-frère : chaque fois qu’elle le voyait passer au détour d’un couloir, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir un pincement au cœur, de savoir qu’elle avait une famille là quelque part qui ne la reconnaissait pas. Etait-elle à ce point effacée de la vie familiale pour qu’on pense même qu’Emérence ne connaissait pas les fréquentations de ses demi-frangins ? Au contraire, elle ne les connaissait que trop bien pour observer sans arrêt Athénaïs et Basile.

Elle est plus surprise encore cependant, lorsque Brume accepte de la suivre, presque l’air ravie de s’entretenir avec elle. Emérence a des tas de questions qui commencent à virevolter dans son esprit. Elle aurait aimé demander à la poufsouffle de lui expliquer en détail qui était réellement le Basile qu’elle connaissait, elle. Ce qu’il cachait au plus profond de son âme. « Je suis venue avec toi parce que je suis assez curieuse. Parce que je ne connais de toi que ce que Basile m’a dit. Et parce que je trouve dommage que vous ne vous entendiez pas pour être très franche. » Elle ne put réprimer une légère grimace. Cela ne présageait rien de bon. Basile n’avait sûrement pas dû être tendre avec elle, et Emérence était persuadée que Brume devait certainement la détester autant que le Doranger. Elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir : Emérence était la première à juger sans connaître, à détester les groupies de sa chère et tendre sœur. Il y avait néanmoins toujours eu quelque chose de différent avec les amis de Basile : ils paraissaient plus accessibles, moins agressifs aussi sans doute. Elle nota cependant que Brume ne semblait pas réticente du tout à la conversation, et le fait qu’elle ne comprenait pas d’où provenait la querelle des Doranger/Valdon lui inspirait que Basile n’avait peut-être pas dit tant de mauvaises choses à son sujet.

« Non pas que je m’en plaigne, vraiment … mais je ne vois pas vraiment en quoi je pourrais t’aider … » Il y avait tellement de choses qu’elle pourrait faire pour l’aider, mais Emérence se gardait bien de les énumérer. Elle semblait sympathique et docile. Elle pensa tout de suite qu’elle parviendrait facilement à ses fins et qu’elle finirait par obtenir les réponses tant souhaiter. Peut-être bien même que si elle demandait gentiment à Brume de ne pas parler à Basile de leur entrevue, elle le ferait sans doute. Elle ne tenait pas à trop s’avancer ou à faire une quelconque erreur, la française restait prudente, mais elle était un peu soulagée de voir que tout allait bien se dérouler, et même, qu’elle trouverait peut-être plaisir à bavarder avec la poufsouffle, contre toute attente. « Il y a seulement quelques questions que je me pose, et je pense que tu es la mieux placée pour y répondre, parce que tu n’es pas Basile, mais que tu le connais bien. » Elle était sans doute l’une des rares qui savait comment il pensait, comment il fonctionnait. Ca l’intriguait plus qu’elle ne voulait bien l’admettre finalement, de connaître son demi-frère. Après tant d’années à vivre ensemble, elle n’avait jamais vraiment bien su comment le cerner. Ca semblait étrange, de parler de lui avec l’une de ses intimes amie, après tant de temps. « Je voudrais savoir ce qu’il pense de moi, Brume. Ce qu’il te dit. Sans tabou, vas-y franchement, je suis prête à tout entendre. » Si au départ, elle pensait que Brume la décrirait comme un monstre, elle avait plutôt l’impression qu’elle allait être surprise finalement par ce qu’elle allait entendre. Etait-il possible que Basile ne la dénigre pas ? Elle était loin de penser qu’il pouvait l’apprécier, certes, mais savoir qu’il ne la détestait pas changeait toute la phase des choses. Surtout quand on savait la haine qu’Athénaïs avait pour Emérence et qu’on connaissait le lien fusionnel qui existait entre les deux frangins. Qui n’aurait pas cru que ces deux là partageaient le même opinion ?



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Curieuse. Elle l’a toujours été Brume. Et c’est d’autant plus le cas quand il s’agit d’un de ses amis. Or Basile est l’un de ses amis. Son plus proche même, elle le connait depuis son entrée à beauxbâtons. C’est l’un des rares avec qui elle conversait déjà, même lorsque sa sœur était en vie. Un des rares à l’avoir accompagné après. Il connait ses douleurs autant qu’elle connait les siennes. Et lorsqu’elle voit Emérence, Brume se demande si elle ne peut pas aider son ami. Sa famille à elle c’était Astrée, et elle ne pourra jamais la récupérer. Basile en revanche en à une large, Athénaïs, maintenant Emérence. Quel dommage ce serait de tout gâcher alors qu’il est encore temps. Quel dommage pour eux de s’entre-déchirer pour des raisons stupides alors qu’au contraire ils pourraient se soutenir. Mais c’est compliqué. C’est ce que lui répète Basile constamment, tête basse et le regard légèrement fuyant.

« Tu pourrais pas comprendre. C’est compliqué ».

Elle est presque persuadée de pouvoir comprendre Brume. Elle n’est pas sotte. Elle l’a entendu parler. Et même sans le vouloir il y en a révélé beaucoup. Il y a dans les silences une grande part de dialogue pour ceux qui savent l’entendre. Trop semblables. Trop différents. Jamais le bon moment. Trop blessés aussi. Lui en tout cas, pour elle Brume ne sait pas encore. Non pas qu’elle ne se soit jamais intéressé à Emérence. Brume s’est posé des questions, de temps en temps … a laissé un regard trainé sur la silhouette de la sœur de son amie. Mais elle n’est jamais allée lui parler. Parce que Basile ne voulait pas. Parce qu’elle n’en avait pas le temps. Parce qu’elle n’aurait pas su quoi dire. Et elle avait toujours été persuadée qu’il en était de même pour la brune. Visiblement non. Emérence est devenue curieuse elle aussi et de toute évidence elle est persuadée que Brume peut lui apporter des réponses. Quand à Brume, elle, elle est simplement incapable de ne pas se mêler des affaires des autres.

Que disent les anglais déjà ? Ah oui elle se souvient désormais. « Curiosity killed the cat ».Approprié

Néanmoins lorsque Emérence prends la parole, Brume ne peut s’empêcher de plisser les lèvres. Naïve mais tout de même pas au point de n’être pas méfiante. Elle pousse ce sentiment au loin pourtant, prête à accorder le bénéfice du doute à Emérence. Après tout elle ne la connait pas, et ne retenir d’elle que ce que lui a dit Basile quand il était le plus en colère n’est sans doute pas une bonne idée. La brune lève un sourcil moqueur. « Quelques questions seulement ? Vu comme Basile est expansif quand il faut parler de lui je dirais un bon milliers plutôt » Même Brume a parfois du mal à lui tirer les vers du nez. Lorsqu’il se ferme elle sait déjà qu’il est inutile d’essayer de l’approcher. Un mur. Un qu’Emérence, de toute évidence, n’arrive pas non plus à franchir. « Je suis la mieux placée pour répondre uniquement parce que Basile ne répondrait pas à ces questions voila tout. » Vérité absolue qui ne la heurte absolument pas mais qui lui fait se demander quelque chose. « Et si Basile n’y répondrais pas … pourquoi le ferais-je ? » Elle demande à être convaincue, elle veut qu’Emérence lui prouve quelque chose. Qu’elle lui prouve que parfois révéler certains secrets peut être utile.

« Je veux simplement savoir ce que ça pourrait t’apporter. Après tout d’après ce que je sais vos relations ne sont pas forcément au beau fixe » Du moins c’est ce qu’elle a retiré de la mine renfrogné de Basile quand il évoque Emérence. Pas grand-chose de plus ceci dit et c’est bien tout ce qu’elle peut dire à celle-ci. « Dans tous les cas je ne te serais pas vraiment utile. » Elle sourit, d’un air penaud. « Je sais que c’est compliqué entre vous, qu’il n’est pas vraiment ravi de cette situation » Une petite pause. Elle se mordille doucement la lèvre. « Je sais aussi qu’il ne te déteste pas si c’est ce que tu veux savoir. Mais très franchement je ne sais pas grand-chose de plus. Tu connais Basile, il n’aime pas beaucoup se livrer. Et plus le sujet est personnel, plus il rechigne à parler. » Et il n’est pas de sujet plus personne que la famille c’est certain. Alors au final Brume ne pourra pas apporter grand-chose à Emérence, mais cela ne l’empêche pas d’avoir envie de continuer à parler. Elle a envie de la comprendre. Envie de la connaitre.
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Curieuse mais pas fouine, c’était ça, qu’elle avait remarqué. Brume posait des questions, certes, mais des questions valables, des questions justes. Il semblait normal qu’elle s’en pose quand on savait ce que lui demandait Emérence. Des infos sur son meilleur ami. D’aucuns diraient que si Brume parlait, il s’agirait là d’une trahison. On ne parlait pas des affaires de ses amis, surtout pas à l’ennemi. Emérence détestait se présenter comme tel. Elle aurait préféré parler de querelles familiales, d’incompréhensions mutuelles. Mais là n’était pas le sujet, et elle n’était pas venue pour s’éterniser : on l’attendait.

A l’entendre, Emérence continuait à se féliciter à l’idée d’être venue lui parler. Elle semblait le connaître sur le bout de doigt. Soudain, tout le statut de sœur, ou demi-sœur pour être plus exact, se voyait remit en question. Elle n’était rien pour lui, finalement, rien ne plus qu’une vulgaire connaissance de passage dans sa maison. Brume, quant à elle, méritait bien plus le titre de sœur qu’Emérence ne l’aurait jamais mérité. Mais elle le voulait, elle le voulait tellement. Toute sa vie, elle avait désiré appartenir à une famille, avoir quelqu’un sur qui se tenir, une épaule sur laquelle pleurer. Avancer seul, comme c’était long et douloureux. Il y avait quelque chose chez Basile, quelque chose qu’elle n’aurait su définir. Quelque chose qui ressemblait un peu plus à un côté familial que chez tous les autres membres de cette bande de Doranger malfaisants, sa propre mère y compris. Mais pour ça, elle avait besoin de réponse. Pour être sûr qu’on ne la bernait pas, pas encore une fois. Pour être sûr qu’il était sincère, qu’il cachait quelque chose, et que ce quelque chose n’était pas une plus profonde haine et aversion pour la pseudo-voyante. « Et si Basile n’y répondrais pas … pourquoi le ferais-je ? » Après leur début de conversation, elle ne s’était certainement pas attendu à voir une quelconque résistance chez Brume, mais après tout, c’est ce qu’elle avait prévu depuis le départ. Emérence aurait voulu pouvoir être directe et donner certains arguments à la jolie brunette. Mais comment être sûr qu’elle ne resterait pas loyale à Basile ? Il y avait d’ailleurs beaucoup plus de chance pour qu’elle aille raconter toute leur conversation à son cher ami, rigolant de la bêtise d’Emérence, plutôt qu’elle n’essaye réellement d’arranger les choses. Peut-être Emérence n’était là qu’en train de se ridiculiser publiquement, laissant s’envoler les dernières parts de crédibilité qu’il lui restait.

Elle ne pouvait pas croire que ses tentatives étaient vouées à l’échec, que Brume ne pouvait pas l’aider, qu’elle ne savait rien. Après tout ne passait-elle pas le plus clair de son temps avec lui ? Il y avait bien une ou deux phrases qui avaient dû lui échapper. Ne serait-ce qu’un mot. Une insulte. N’importe quoi. Tant qu’elle pouvait savoir. Finalement, la réponse de Brume lui importait peu : que ce soit du positif ou du négatif, elle aurait préféré entendre bon nombre d’insultes qu’il lui aurait lancé plutôt que de rester face à un mutisme qui ne lui apportait rien de plus. « Tu dis qu’il n’est pas ravi de cette situation. » C’était le seul élément de réponse qu’elle avait retenu. Avec le fait qu’il ne la détestait pas. C’était déjà deux points essentiels, deux points qui lui faisaient faire des pas infimes, mais des pas. « Et bien moi non plus. » Elle ferma plus fermement ses mains sur les livres qu’elle tenait, les agrippant comme pour qu’ils finissent écrasés tout contre son torse. « J’en ai assez de cette famille, et de Basile et ses messages codés. » Elle n’avait aucune patience, elle n’avait aucun temps à perdre à ce genre de jeu. Elle aurait préféré qu’il lui dise les bons mots de but en blanc, plutôt que de passer par des phrases abstraites. Elle, elle allait toujours à l’essentiel, se passant de mettre les formes. Plus brutal, mais plus compréhensible. Tandis que Basile agrémentait chacune de ses nouvelles paroles de « ouvre les yeux » et de « tu ne vois rien, tu ne comprends rien ». Non, Emérence ne lisait pas plus les signes qu’elle ne lisait les étoiles. « On a eu une discussion il y a peu, je ne sais pas s’il t’en a parlé. Plutôt véhémente cela dit. Il y a des choses troublantes qu’il m’a dites. Des choses qui me font remettre en perspective tout ce que j’avais pris pour acquis durant des années. Voilà pourquoi j’ai besoin de savoir. »

Elle avait de jolis yeux et cet air présent chez les gens de confiance. Elle était douce. Et elle seule pouvait l’aider. Alors comme dans une dernière tentative, Emérence glissa tout doucement, tout bas. « J’ai besoin d’une famille Brume, et toi seule peut m’aider. Car ce n’est pas auprès de lui que je trouverai des réponses, comme tu l’as si bien dit. » Elle était persuadée que Brume ne lui disait pas toute la vérité. Elle voulait l’amadouer, mais en réalité, les yeux d’Emérence brillaient d’une sincérité qu’on ne lui avait que rarement vu.  

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