Quête du personnel ~ Viktor Blackstone

Le moment fatidique était donc arrivé. Celui de descendre dans la chambre, pour en affronter les mystères, et la clore à tout jamais… Plusieurs professeurs étaient déjà réunis. Viktor fut l’un des derniers à arriver, ouvrant la porte d’un coup sec, annonçant ainsi son humeur massacrante. Son regard prédateur et le sourire carnassier qu’il affichait dépeignait sans mal son envie de se lâcher. Allumant d’un craquement d’allumette son cigare, il lança quelques mots à ses collègues :

-Bon, soyons rapides et efficaces, et surtout pas de demi-mesure, amusez-vous bien !

Sans crier gare, il franchit alors l’un des miroirs d’un pas rapide, sans même attendre les autres ou leurs demander leurs avis. Comme étant convenu, il scella derrière lui ledit miroir d’un geste souple, et repoussa son manteau, avant de dégainer sa baguette. Il la tendit alors et lança ses sorts :

- Collaporta ! Le miroir produisit alors un petit bruit de succion, confirmant qu’il était verrouillé, même si une sécurité en plus ne serait pas de trop. Duro !

Le miroir figé se changea alors en pierre, verrouillant ainsi l’accès, empêchant tout élève aventureux ou personnel non préparé de le suivre. Privé de lumière, le professeur commença alors à incanter le sort de Lumos pour avancer sans mal dans les boyaux sombres que formaient les tunnels. Les craquements sous ses bottes attirèrent l’attention de Viktor, qui, en se penchant, remarqua que nombres de petits os d’animaux morts depuis longtemps jonchaient le sol. Même si, plus loin, ce fut une découverte un peu plus horrifiante qui stoppa le sorcier.

Devant lui se tenait la mue du Basilic, étalée de tout son long dans le tunnel. Il commença alors à la contourner, afin de continuer son chemin. Mais des bruits de plus en plus forts provenant de son dos l’obligèrent à se retourner. Et là ce qu’il vit ne lui arracha qu’un :

- Putain c’est pas vrai…

La mue du Basilic était en train de s’emballer et de se redresser, se montrant ainsi des plus menaçantes. Deux fois, elle faillit attraper Viktor et le presser tel un citron. Heureusement, maintes années de combat lui avaient offert une vivacité qui lui permit d’esquiver non sans mal la créature, ou du moins ce qu’il en restait… Il se mit alors à courir, cherchant un espace plus approprié pour se débarrasser d’elle. Dans sa course, une série de stalactites lui donna une idée. Il pointa alors sa baguette vers le plafond, et incanta :

- Amplificatum !

L’une des pointes de pierre grossit alors, quintuplant de taille, mesurant plus d’un mètre vingt de long. Il répéta alors par deux fois l’opération avant de profiter de la poignée de secondes qu’il lui restait avant que la mue ne soit sur lui. Il se tourna, faisant ainsi face à la créature lui arrivant dessus en serpentant. Dès qu’elle fut là où il souhaitait, juste une seconde avant qu’elle n’atteigne les pics, il prononça une nouvelle formule, bien plus dangereuse cette fois. Mais il fallait tenter le coup, et comme il disait toujours, pas de demie-meusre !

- Bombarba Maxima !

L’explosion qui s’en suivit fut dévastatrice, projetant le sorcier en arrière, l’une des parois stoppant sa course. Immédiatement, il tâtonna, ramassa sa baguette et lança le sort de Lumos pour y voir plus clair. Il fallut quelques secondes pour que la fumée se dissipe, mais la tactique avait fonctionné, les débris du plafond bloquaient l’accès, et avec un peu de chance, la mue était en dessous. Il reprit alors son chemin, vagabondant dans les tunnels, qui semblaient sans fin, lançant toutes sortes de jurons, envers les souterrains… Finalement, voire miraculeusement, il arriva près de l’entrée, voyant les piliers de pierre dans lesquels des serpents étaient sculptés. Il s’attela à les mettre en pièces à grands coups de Confringo. Mais alors qu’il attaquait les derniers, les serpents de pierre se mirent à bouger, se dirigeant dans sa direction. A nouveau, comme à son habitude, il soupira, et lâcha quelques mots, avant de passer à l’offensive :

- C’est pas vrai, Salazar si c’est toi qui à mis ces saloperies ici je te maudit ! Incarcerem !

Plusieurs des serpents se retrouvèrent alors ligotés ensemble, étant ainsi incapables de bouger. Les autres furent alors stoppés par une série de Stupéfix et d’Expulso qui en vinrent vite à bout. Même si si le sort de Waddiwasi se montra aussi fort utile, transformant certains serpents en projectiles à l’encontre des autres ! Une fois bien essoufflé, et couvert de poussière, mais ses adversaires vaincus. Viktor pénétra alors dans la Chambre, se retrouvant ainsi face à face avec la statue de Salazar Serpentard. Il ricana alors, dégainant sa baguette, et commençant sa formule, se réjouissant à l’idée de pouvoir détruire cette statue !

[color=#BB0B0B- Confrin… [/color]Mais un jet provenant de la statue le stoppa net. Le liquide se répandit sur son manteau, que le sorcier jeta au sol en urgence avant de s’écarter. Il regarda alors le liquide consumer et dissoudre le vêtement. Putain ! Salazar je te hais ! Il était tout neuf ! Bombarda Maxima !

La statue vola alors en miettes, seul la tête restante roula sur le sol, fissurée et à moitié brisée. Mais ce fut là probablement une erreur que de détruire la statue, car un tourbillon malsain prit forme au-dessus du sorcier ! Son premier réflexe fut de lancer le sortilège de Protego Horribillis avant de fixer le coeur du tourbillon noir. Une forme semblait en émaner, et pas des moindres… Une sorte d’apparition fantômatique du basilic en sortit, prenant place dans la pièce. Viktor soupira à nouveau.

- Vous en avez pas marre avec vos serpents, on frôle le fétichisme là ! Confundo !

Le serpent qui fonçait alors droit sur Viktor dévia alors de sa route, le percutant tout de même au passage, mais cela permit d’éviter le pire.  Le sorcier reprit alors ses esprits, tenant son bras ensanglanté, réunissant ses forces pour redoubler d’ardeur dans son assaut !

- Obscuro ! Voici qui ajoutait à la confusion, donnant un net avantage à Viktor. Même s’il était mal en point, il fallait qu’il tienne encore, et qu’il mette un terme à tout ça ! Assurdiato !

Voici qui bouclait le trio des sort de confusions en faisant bourdonner l’ouïe du serpent, rendant ainsi quasi inopérant l’adversaire. Mais en fouettant au hasard avec sa queue, il projeta des débris sur Viktor, qui n’eut pas le temps de les esquiver… Cela lui brisa alors plusieurs côtes, et lui amocha sérieusement une jambe. Alors, dans un ultime effort, il se releva, titubant et manquant de tomber. Le sang lui brouillant la vue, et la douleur le perturbant, il lui fallut réunir toutes ses forces pour son dernière assaut :

- Spero Patronum !

C’était la un coup de poker. Le patronus permettait de repousser certaines créatures maléfiques, mais rien n’indiquait que dans ce cas il fonctionnerait. Jaillit alors de la baguette une lumière bleutée, faisant apparaître un faucon, le patronus de Viktor. Il plia les ailes, et fonça droit sur le monstre noir, le percutant de plein fouet. La créature hurla de douleur, avant de disparaître, dans les méandre du tourbillon, qui se dissipa alors. Le sorcier s’écroula alors, rampant pour faire dos à ce qu’il restait du piédestal de la statue, il fixa alors la tête de la statue, qui semblait le fixer.

- Haha, tu vois Salazar, il en faut plus pour défaire un Blackstone *tousse* Un filet de sang s’échappa de la toux, marquant ainsi la présence de blessures plus graves que prévues. Quoi qu’il en soit, jamais ton héritage ne quittera ces tunnels. Je compte bien raser cet endroit. Quitte à y laisser ma peau, au moins pourrai-je revoir ce bon vieux Alex… Lui qui te détestait plus que tout, toi qui représente la haine et la pseudo supériorité des sangs-purs. Alors vois-tu, Alex, mon vieux, celle-là c’est pour toi, j’espère que tu apprécieras le spectacle de la où tu es... Viktor leva alors sa baguette, la main tremblante, la douleur déchirante, et prononça le mot qui signa la fin de la chambre des secrets : Feudeymon !

La flamme sortit alors de sa baguette, passant de flamme à brasier. Tendant la main vers le feu, il s’alluma alors un cigare, l’un de ceux qu’il garde pour les occasions spéciales dans l’une de ses poches. Il tira une longue bouffée, avant de recracher avec plaisir la délicate fumée, avant de se relever en titubant, et de marcher tant bien que mal en boitant pour tenter de trouver une échappatoire, ou dans l’autre cas, une sorte de libération...