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Fleur d'acier (flashback - James)

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Fleur d'acier

Oublions d'espérer. Discrète et contenue, que l'âme de chacun de nous deux continue ce calme et cette mort sereine du soleil. − Emérence & James


Sept ans. Sept ans de peine et de douleur. Sept ans de mensonge et de prise de conscience. Sept ans de doute. Sept ans d’une famille maudite, embourbée par la haine et les apparences. Neuf ans ce n’est pas un âge pour perdre ses parents et sa famille, il n’y a pas vraiment d’âge, mais le plus long vous vivez avec eux, le plus long vous garderez leurs images en mémoire, quelques souvenirs. Emérence avait oublié la plupart, se souvenait difficilement des traits de son paternel. Elle avait gardé une unique photo, cachée dans ses affaires. Et sans elle, elle oublierait probablement tout de lui. Emérence était restée sans réponse durant tant d’années. A se demander pourquoi il était parti.

Léandre Valdon avait été bien étrange le jour de son départ. Pas un mot, pas un sourire envers sa fille. C’était comme s’il ne l’avait jamais connue, comme si elle était invisible, un fantôme venu d’un autre monde. Emérence avait essayé de le rechercher. Elle avait trouvé des adresses, avait envoyé des hiboux qui étaient resté sans réponse depuis toujours. Elle s’était rendue à la bataille de Poudlard, d’abord pour sauver des vies, pour se battre, mais aussi et elle devait bien se l’avouer, dans l’espoir de revoir un visage familier. Mais rien. Etait-il mort ? Se cachait-il ? Avait-il des ennuis ? Ou ne voulait-il simplement pas la revoir ? Parfois c’était juste une pensée vague et rapide, d’autres fois cette pensée restait pendant des heures, mais Léandre restait dans la tête d’Emérence chaque jour, il ne la quittait jamais vraiment, malgré la distance, malgré l’absence.

Son arrivée à Poudlard avait été comme un second souffle, une nouvelle vie. Loin des querelles de famille et de tout ce qui la dérangeait, recommencer ailleurs et tout oublier. Mais son passé l’avait rattrapée avant même qu’elle n’ait eu le temps de profiter ne serait-ce que d’un peu de tranquillité. Ca avait commencé avant le long voyage qui la séparait de la Corse à Poudlard, lorsqu’elle avait appris que ses demi-frangins se rendaient aussi en Angleterre. Et ça avait continué quand elle avait mis les pieds dans cette étrange école. Son premier repas avait été perturbé par la vision de cet homme, assis à la table des professeurs. Son nom ne lui était pas revenu tout de suite, elle ignorait aussi d’où elle le connaissait. C’était il y a si longtemps, elle aurait pu ne jamais se souvenir. Mais c’est quand elle avait entendu son nom que les liens s’étaient faits dans son esprit. James Martell. Le fameux James Martell. Un ami proche de son père. L’envie de le confronter et de lui parler avait été intense, elle n’en pouvait plus d’attendre. Car si Léandre avait coupé tout contact avec sa famille, qu’en était-il de ses amis ? Il n’avait tout de même abandonné sa vie entière, il avait forcément gardé des liens avec quelque chose, un appui, une main de confiance vers qui se tourner. Emérence savait qu’il n’avait pas eu de nombreux amis proches, et si le professeur comptait parmi l’un d’entre eux, il lui fallait lui poser la question.

Durant une semaine, il lui avait fallu s’adapter à ce nouvel environnement, découvrir les classes, les professeurs… Elle ignorait ce qu’il enseignait, aussi, elle attendait chaque classe avec impatience, pour voir si elle ne l’avait pas par hasard comme professeur, ça aurait été tellement plus simple. Ses espoirs s’étaient déjà éteints lorsqu’elle avait entendu son nom et qu’elle avait vérifié plusieurs fois s’il n’apparaissait pas sur son emploi du temps, mais elle rêvait d’une erreur, d’une exception, n’importe quoi. Il était même d’ailleurs rare qu’elle le croise dans les couloirs, aussi Emérence devenait complètement paranoïaque, regardant dans chaque salle ayant la porte ouverte si elle n’apercevait pas Martell. Finalement, lasse de ses recherches peu productives, Emérence avait fini par interroger des élèves qui connaissaient bien l’établissement et qui avaient tout de suite su la renseigner. Elle avait désormais des horaires et une salle dans laquelle elle pourrait le trouver. Si elle n’y parvenait pas, elle savait également désormais où se trouvait la salle des professeurs. Elle n’attendait maintenant plus qu’un temps libre en commun avec lui pour aller questionner l’homme. Lorsque ce fut le cas, elle ne tarda pas. Elle monta quatre à quatre les étages, se retrouva devant la porte de sa classe, et attendit que les élèves en sortent pour se faufiler dans le flot, s’en dégager, et atteindre James Martell, une bonne fois pour toute. Elle se planta alors devant lui, comme une fleur, attendant une réaction de sa part, quelque chose, qu’il la reconnaisse peut-être. Mais elle devait être extrêmement jeune la dernière fois qu’il l’avait vue. Ne sachant trop que dire, étant pour une fois un peu anxieuse de parler après tant d’années d’un sujet aussi délicat, Emérence ne sortit qu’un faible « vous ne me reconnaissez sans doute pas » sans même prendre la peine de se présenter.  

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James Martell
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James Martell
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Fleur d'acier
"On ne choisit pas son père, et encore moins le fait qu'il décide un jour de vous quitter"
Septembre 1999
~ Emérence & James ~


D
ebout dans sa salle de classe, James regardait ses élèves ranger leurs affaires tandis qu'il leur donnait les dernières instructions avant leur prochain cours. Il ne tardait pas à aller s'asseoir à son bureau, il avait deux heures devant lui avant son prochain cours et il avait certaines choses à finir également. Il avait aussi rendez-vous avec Emeline Wolf, une étudiante de première année en GISIS pour une thèse à laquelle elle avait demandé son aide mais, en jetant un coup d'œil à sa montre il savait qu'il avait encore un peu de temps avant son arrivée. L'année venait à peine de commencer et le professeur prenait rapidement ses marques avec les nouvelles matières qu'il enseignait. Il faisait connaissance avec tous ses élèves, il avait aussi des anciens qui suivaient encore ses cours et même s'il ne le montrait pas, cela lui faisait toujours chaud au cœur de voir ses anciens élèves revenir, surtout après la tragédie qu'ils ont tous subit... Certains élèves ne reviendraient jamais... Mais ce n'était pas à eux qu'il fallait pensée en ce moment loin de là, certains étaient encore en vie et c'était eux qu'il fallait préparer du mieux possible pour affronter la vie...

James était pris dans son travail tandis que les élèves commençaient alors à sortir, un attroupement c'était créée au niveau de la sortie si bien que James ne s'était pas aperçu qu'une jeune personne était entrée au lieu de sortir... Il se pensait seul et il eut du mal à cacher sa surprise de voir la jeune fille ici... Pendant quelques secondes qui lui paraissait être une éternité, le silence se faisait. James savait exactement à qui il faisait face... Pas qu'il se souvenait d'elle pour ses traits, elle avait tellement grandi depuis la dernière fois où il avait pu la voir... Mais elle avait dû passer par l'épreuve du choixpeau et forcément lorsque son nom avait été prononcé dans la grande salle tout de suite cela avait éveillé quelque chose chez James... Bien sûr qu'il savait qu'avec ce partenariat entre les écoles il allait venir des élèves de beauxbatons et Durmstrang mais pourtant non... Non jamais il n'aurait pensée retrouver la fille de son ami ici... Lors de la répartition, il avait alors eu du mal à détacher son regard pendant tout le long jusqu'à ce qu'elle ait rejoint la table des gryffondors... Alors ce n'était pas tellement une surprise au final de la voir ici, il s'étonnait même que cela ait mis si longtemps... Finalement, Emérence lui prouvait qu'elle avait bel et bien une langue et encore mieux, elle savait s'en servir, cependant... Ses suppositions étaient donc totalement fausses... James plongeait alors son regard dans celui de la jeune gryffonne face à lui, plissant les yeux un moment. Oui elle avait bien changé depuis la dernière fois, heureusement pour elle d'ailleurs car elle était bien fort jeune à cette époque-là.

"Tu es différentes Emérence." Lâchait-il pour lui faire comprendre qu'il savait exactement qui elle était. "Tu as grandis, tu as beaucoup changé." Concédait-il avant de reprendre encore une fois la parole. "Mais il y a des noms qu'on oublie pas." Finissait-il par lâcher. A quoi bon faire semblant ? Il connaissait son père, il savait qu'Emérence savait alors pourquoi jouer au chat et à la souris ? Cependant, il ne savait pas s'il pourrait réellement répondre à toutes les questions qu'elle devait se poser... Avant cette année, James n'avait jamais jugé son ami... Mais à présent, voilà que lui-même cherchait une façon d'approcher sa propre fille qu'il n'avait jamais connu... On lui avait caché l'existence de Mathilde pendant dix-sept ans pour au final lui donner la tutelle de cette dernière du jour au lendemain... La colère le rongeait rien qu'en y pensant, alors finalement, comment pouvait-on de son propre chef abandonner son enfant ? James levait un sourcil attendant un instant que la jeune fille se décide à prendre de nouveau la parole, puis finalement après un instant de réflexion, il décidait à l'aider doucement pour qu'elle soit un peu plus à l'aise, il lui montrait même l'une des chaises de la salle si elle désirait s'asseoir.

"Alors ? Comment trouves-tu Poudlard ? Arrives-tu doucement à te faire une petite place ?" Le bien être des élèves avait toujours été une priorité chez James, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour les nouveaux venus de savoir si la transition de passait bien. Le professeur Martell savait bien ce qu'ils vivaient tous en ce moment, lui-même avait été transféré de beauxbâtons à poudlard alors qu'il était âgé de treize ans, juste après le décès de sa mère... Ramenant ses deux mains jointes devant lui sur son bureau, il scrutait la jeune fille et attendait de savoir ce qu'elle désirait sûrement savoir...
(c) Emi.
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Fleur d'acier

Oublions d'espérer. Discrète et contenue, que l'âme de chacun de nous deux continue ce calme et cette mort sereine du soleil. − Emérence & James


Elle aurait aimé savoir ce que ça faisait, d’avoir des parents qui l’aimaient, qui prenaient soin d’elle. Savoir ce que ça faisait que de connaître la présence d’un père. La reconnaissance d’une mère. Emérence avait grandi seule avec l’espoir d’un changement, un jour. Beauxbâtons avait été une bénédiction. Elle avait attendu la lettre comme le Messie, pour qu’on la sorte de son enfer et qu’on lui donne enfin la chance d’être écoutée, appréciée. Elle était loin de pouvoir se targuer d’avoir une vie parfaite, mais elle pouvait le prétendre, pour que tout soit plus facile pour elle. Pour que dans son esprit, elle soit ce modèle de la fille de bonne famille, chérie, privilégiée.

Si les professeurs écoutaient les bruits de couloir, alors James connaissait le jeu auquel jouait Emérence depuis le premier jour, depuis le début de ses années à Beauxbâtons, d’ailleurs. Un jeu auquel elle perdait peu à peu parce qu’il n’était tout simplement pas crédible. Comment faire croire qu’elle était fille unique quand ses demi-frangins se trouvaient si près d’elle, dans la même école ? Elle était naïve, insouciante, imprudente. Mythomane. Elle était cette douce colombe cachée en chaque enfant avec cette innocence qui est censée s’envoler vers l’âge de 10 ans. Elle n’avait jamais quitté Emérence. La jeune fille n’avait jamais mûri, jamais grandi, et elle se berçait dans sa propre utopie. Tout ce dont elle avait besoin, c’était que quelque chose la réveille, la raccroche à cette réalité qu’elle fuyait avec tant d’ardeur. Un père. Il était sans doute la clé de ce jardin secret. La clé de tout. Elle voulait comprendre. Le savoir était l’unique moyen d’avancer. L’ignorance, a contrario, vous plongeait dans une brume opaque, impénétrable.

Et il était là, devant lui, l’homme qui pouvait dissiper cette brouillasse, qui pouvait tracer un chemin clair et distinct vers quelque chose qui s’apparentait à un début d’assentiment. Elle en avait marre de perdre son temps. Elle avait besoin de réponses. Sept ans. C’était tout le temps qu’elle avait attendu. Elle voulait avoir le sentiment que ça se terminerait aujourd’hui. « Je ne suis pas vraiment venue ici pour bavasser, professeur. » L’appeler ainsi lui semblait impropre. Elle avait encore ces souvenirs, la voix de son père qui le nommait James, lui proposait une tasse de café. Elle pouvait encore entendre ces rires provenir du salon, les ragots que racontait son père. Seulement alors, elle se demanda s’il n’y avait pas eu des moqueries, à son égard. Elle imaginait le patriarche raconter à son vieil ami combien il était barbant d’avoir un enfant, combien il regrettait, ce qu’un enfant pouvait être stupide. Il la bernait. Se fichait bien d’elle avant de lui lire ses histoires du soir, de la border, de l’embrasser, et puis partir. Alors au diable l’école, au diable Poudlard. Elle se fichait pas mal du lieu où elle était, si seulement ça pouvait l’éloigner un peu plus de la Corse, des souvenirs. Des Lemoyne et des Doranger. Au diable trouver une place dans cette école anglaise, elle n’en avait aucune. Pas en France, pas à Beauxbâtons, pourquoi ici serait-il différent ? Tout ce qu’elle voulait c’était être vue, qu’on sache qu’elle était là. C’était tout ce qu’elle attendait de cette école. Ce qu’elle désirait plus que tout au monde, ce pourquoi elle était là, dans ce bureau, c’était revenir en arrière, replonger dans cette tendre enfance qu’on lui avait volée.

« Je veux juste savoir pourquoi il est parti, comprendre. Le retrouver. Vous savez où il est n’est-ce pas ? J’ai cru comprendre qu’il préférait finalement ses amis à sa famille. » Emérence ne prenait pas le soin d’expliquer ce dont elle parlait. Elle savait qu’il comprenait, qu’il connaissait exactement la raison de sa visite. Il n’était pas dupe. Aucun adulte ne l’était. Tout était pensé, réfléchi. Tout avait une raison et une explication. Et ils semblaient toujours avoir une longueur d’avance sur tous les sujets. « Il me manque, vous savez. Chaque jour et chaque seconde. » Ce vide, cette absence. Elle ne s’y était jamais habituée. Ses jambes flageolaient un peu mais elle ne ressentait toujours aucune envie de s’asseoir. Pour les autres, ça semblait si simple. Il était parti depuis si longtemps, pourquoi tu n’oublies pas Emérence ? Pourquoi tu ne passes pas à autre chose ? Beaucoup auraient fini par laisser tomber, par abandonner tout espoir qu’il revienne un jour. Pas elle. Elle gardait cette flamme au fond d’elle-même. Pourquoi ne pouvait-elle pas lui manquer ?

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James Martell
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"On ne choisit pas son père, et encore moins le fait qu'il décide un jour de vous quitter"
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~ Emérence & James ~


E
videmment, il aurait dû se douter qu'elle ne s'installerait pas simplement en face de lui, ne se mettrait pas à parler de tout et de rien, n'accepterait probablement pas une tasse de thé avec des petits gâteaux... James savait pourquoi la jeune fille était là... Mais la question restait, serait-il capable de lui apporter des réponses ? Que devait-il faire ? Répondre à ce qu'elle lui demandait ? Ou rester fidèle à son ami et caché les raisons qui l'avait poussé à quitter son propre enfant tout en la laissant dans l'ignorance ? James détestait la mère de Mathilde pour lui avoir fait subir le même sort... Et pourtant il se retrouvait malgré lui complice de ce qui arrivait à la jeune fille devant lui... Il la regardait et il retrouvait un peu de son ami dans ses traits elle lui ressemblait beaucoup tout de même... Le professeur Martell réfléchissait alors aussi vite qu'il le pouvait pour ne pas laisser le silence s'installer trop longtemps. Il se demandait tout de même qu'avait été la vie de la jeune fille. Si elle avait souffert du manque de son père... Le fait qu'elle soit aujourd'hui devant lui à vouloir des réponses lui donnait tout de même une idée de la réponse... Il aurait pu être comme elle, ne plus avoir de nouvelle, pourtant ce n'était pas le cas, Léandre était l'un de ses meilleurs amis et même s'ils se voyaient très rarement, ils avaient gardé contact toutes ces années, ils se voyaient qu'à des occasions spéciales et si James avait au début été le lien entre son ami et Emerence afin de lui donner des nouvelles de sa fille, il avait très vite cessé à la demande de ce dernier... Finalement James indiquait d'un geste à la jeune fille ou s'asseoir tout en réfléchissant aux mots qu'il pourrait choisir.

"Je ne peux pas te promettre de répondre à toutes tes questions Emerence."
Lâchait-il en pesant chacun de ses mots afin d'être certain qu'elle les comprenne bien. "Soit parce que je ne sais pas, soit parce que ce n'est tout simplement pas mon rôle." Expliquait-il simplement, restant toujours aussi impassible qu'il savait le faire. "Ce que je peux te dire, c'est que le choix de te quitter a sans doute été l'une des plus difficiles décisions qu'il a pu prendre dans sa vie." Il ne savait pas si ça consolerait la jeune fille, si ces mots arrivaient trop tard à ses oreilles ou pas. "Il t'aimait, il t'aimait vraiment, c'est d'ailleurs la raison de cet amour qui l'a aidé à faire ce qu'il fallait." Oui James parlait par énigme, mais il ne se voyait vraiment pas lui annoncer de but en blanc que son père croyait en des cartes qui lui avait conseillé de se tenir à distance... Serait-elle seulement en âge de comprendre un tel choix ? Verrait-elle que son père avait seulement cherché à la protéger ? James se questionnait, serait-il capable de la même chose pour Mathilde ? Il était encore bien trop tôt pour le dire, il ne connaissait pas encore bien la jeune fille qui se trouvait être sa chair et son sang...

"Sache que s'il avait pu, sa famille aurait été son premier choix."
Ses prunelles se plantaient dans ceux de la jeune fille, qu'elle comprenne à quel point James était sincère qu'elle n'avait pas à douter de l'amour que son père avait pu lui porter et celui qu'il lui portait encore aujourd'hui. "Quelle a été ta vie ?" Demandait-il à son tour, lui aussi avait des questions, il ignorait s'il aurait des réponses... Mais elle était la fille de son ami, c'était dans son devoir de veiller sur elle entre ses murs et il avait besoin de savoir qu'elle avait eu une belle vie et qu'elle allait bien. "Tu n'as manqué de rien ?" Il hésitait un instant et puis il se lançait. "Tu veux bien me parler de toi ?" Demandait-il tout en se disant qu'elle serait sans doute en droit de refuser, lui ne voulait pas répondre à ses questions... Il décidait de lui donner alors un petit détail qu'il espérait, lui suffirait pour l'instant... "Tu as ses yeux..." Lâchait-il dans un murmure audible, lui parler de son père sans dévoiler les raisons qui l'avait poussé à abandonner sa fille, cela lui paraissait tout de même un assez bon... Compromis ?
(c) Emi.
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James Martell, il lui a toujours inspiré confiance. Il donne cette impression, dès le premier regard, d’être un homme agréable, d’être un homme qui se soucie. Emérence, elle voudrait avoir confiance en lui, qu’il la regarde droit dans les yeux, qu’il lui dise les vérités qu’elle a besoin d’entendre. Elle voit bien qu’il essaye, qu’il réfléchit, qu’il cherche les mots justes. Il va parler. Elle avait le sentiment d’avoir frappé à la bonne porte. Il lui propose à nouveau de s’asseoir, cette fois, elle ne pense pas qu’il va lui offrir du thé. Elle s’assied. Le court temps de silence qui précède sa prise de parole, Emérence a l’impression que tout résonne. Le bruit significatif de l’interclasse, dans les couloirs. Son tapotement de pied sur le sol. Ses doigts, contre le bois de la table. Elle attend. Et la voix du professeur la libère de sa bulle. Mais plus il parlait, et plus Emérence devenait confuse. Elle entendait les mots, elle les comprenait, le problème n’était pas là, le problème était cette histoire qu’elle ne connaissait pas. Il avait fui pour elle ? Pour son amour ? C’était insensé. On n’abandonne jamais quelqu’un par amour. On le garde auprès de soi, on le chérit, on lui donne tout ce qu’on a à lui offrir. Lui, il l’avait privé de son amour, de son regard, de ses bras autour de son corps tandis qu’il la serrait fort. Tant de sensations qu’elle ne connaissait pas, qu’elle ne connaitrait jamais. Les propos du professeur l’induisait encore plus profond dans un doute constant qui s’était installé déjà depuis bien longtemps. Peut-être y avait-il des choix qu’elle était encore trop jeune pour comprendre. Sûrement.

C’est à elle de parler maintenant, il lui pose des questions. On dirait presque qu’il est le porte-parole de Léandre. Lui racontera-t-il tout ce que la jeune fille pouvait lui confier, là, tout de suite ? S’il comprend la vie qu’avait eu Emérence avec sa mère, reviendrait-il, honteux de l’avoir laissée sous la tutelle d’un semi-monstre égocentrique, vaniteux et arrogant ? La haine de la mère n’avait-elle d’égal que l’amour du père ? Elle n’y croyait pas. Mais elle avait une chance, là, tout de suite, de faire entendre son histoire. De parler. La dernière phrase de James l’achève. Elle la tue. Jamais personne ne lui avait parlé de son père, la seule personne qui l’avait connu était sa mère et c’était un sujet qu’elle évitait comme la peste. Elle retint les larmes qui lui parvenaient aux yeux. Il lui en parlait, comme s’il était mort, comme s’il n’existait plus. Et pourtant, il était bien là, quelque part, loin d’elle. Ils avaient les destins liés, ils s’appartenaient. Ils étaient chacun un bout de l’autre, une famille. Les liens du sang. Mais il désirait conserver cette distance. « Vous voulez la vérité, n’est-ce pas, professeur ? Pas l’histoire que je raconte dans les couloirs. » Devant elle, elle ne voyait plus James Martell, elle voyait son père. L’image qu’elle conservait de lui de par des photos. Elle avait l’impression que ce qu’elle allait dire lui parviendrait. Qu’il l’entendrait. Qu’il prendrait pitié d’elle et qu’il reviendrait. Si seulement. Emérence nourrissait cet espoir depuis tellement de temps qu’il était tout naturel de penser qu’elle le conserverait jusqu’à sa mort. « La vérité, c’est que je n’ai jamais trouvé ma place, que je n’en ai aucune. » Elle essayait de trouver dans sa tête des euphémismes, des moyens de lui faire comprendre sans pour autant dire les mots de but en blanc, les mots qui blessaient trop. Parfois, elle avait l’impression d’être une Cendrillon moderne. Sa mère aimait plus ses demi-frangins que sa propre fille. Les enfants rois. Foutue Athénaïs. Foutu Basile. Et foutu bambin qui lui servait de demi-frère. « J’ai vécu dans une maison silencieuse. J’ai vécu seule. » Une mère qui l’ignorait, une maison bien trop calme pour une fillette. Si seulement il y avait eu papa pour faire retentir son joli rire quand il rentrait du travail. Si seulement il y avait encore eu les histoires du soir qui composaient ses rêves. Si seulement il y avait eu ces rires, ces larmes, ces sourires, ces étreintes, ces mots. Si seulement. « Je dis parfois que je suis orpheline, c’est plus court, ça fait taire les gens, et ils ne posent pas de questions. » Ca, c’était ce qu’elles disaient à ceux qu’elle rencontrait furtivement, qu’elle ne reverrait pas. Ceux qui ne seraient pas amenés à lui parler très souvent. La vérité, elle la sortait seulement par moment, comme on sort un vieux pull d’un placard, on lui fait prendre un peu l’air, pour mieux le ranger pendant quelques mois, quelques années. « La plupart du temps, je dis que j’ai été élevée dans une belle famille. Que mon père m’aime. Que ma mère m’aime. Que je vis dans une famille merveilleuse. Parce que ça fait rêver. C’est plus doux qu’une horrible réalité. » Elle ne cherchait pas à ce qu’il culpabilise, l’homme qui était en face. Elle voulait juste qu’il raconte. Que Léandre Valdon sache toutes les vérités dont il avait voulu être tenu éloigné durant toutes ces années. Elle ne savait même pas si elle voulait connaître l’homme qu’il était devenu. Elle voulait juste qu’il soit conscient de ce qu’il avait manqué.

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James Martell
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"On ne choisit pas son père, et encore moins le fait qu'il décide un jour de vous quitter"
Septembre 1999
~ Emérence & James ~


L
e professeur Martell ne s'attendait pas à ce que la jeune fille comprenne tout ce qu'il était en train de lui dire... Mais il y avait des choses qu'il n'était pas en droit de lui révéler. James était quelqu'un de très droit, d'une loyauté sans faille envers ses amis et même si la tâche se trouvait être un peu plus ardu aujourd'hui, qu'il pourrait être tentée de répondre aux questions d'une jeune fille qui désirait simplement retrouver son père, il ne pouvait pas faillir... Il avait fait une promesse et il la tiendrait. Au début lorsque Léandre avait décidé de quitter sa famille, il avait demandé à James de veiller sur Emérence et de tout lui relater... Mais au final la séparation était bien trop dur et le père de la jeune fille avait préféré une réelle coupure... James s'était alors éloigné de la famille pour ne pas être tenté de garder un œil tout de même sur elle... Peut-être aurait-il dû ? Mais avant cette année il n'était pas père, il ne comprenait pas ce que cette tâche voulait dire... Il n'y avait eu que son amitié et ses promesses qui comptaient rien d'autre... A présent qu'il avait Mathilde, peut-être que les choses se seraient déroulés autrement, James aurait sans doute essayé de convaincre son ami qu'il ne devait pas fuir, que le bien de son enfant était qu'il reste avec... Avec des si on referait le monde... Mais James ne pouvait pas changer le passé... Il s'attendait à ce que la jeune fille pose un peu plus de question, elle n'en faisait rien, peut-être avait-elle déjà compris qu'elle ne tirerait sans doute rien de plus de lui ? En revanche, elle répondit aux siennes, lorsqu'elle lui demanda s'il voulait la vérité, le professeur de Zoomagie se contenta d'hocher la tête, bien sûr qu'il désirait la vérité, même si en cet instant, il la craignait...

James l'écoutait, restait aussi impassible et maître de lui qu'on le savait capable. Aucune émotion ne filtrait sur son visage et pourtant, il ressentait des choses... Il se sentait désolé pour cet enfant qui n'avait rien demandé et avait été privé d'un père... Il en voulait à son ami même si pourtant il connaissait ses raisons. En ce moment ils les trouvaient tellement moins importante que l'amour qu'on peut donner à son enfant... Il était en colère contre cette mère qui n'avait pas su s'occuper d'Emérence... Il pensait alors à la mère de Mathilde... Cette mère qui lui avait caché pendant dix-sept ans l'existence de sa propre fille. Cette colère qu'il nourrissait pour elle se transposait sur celle qu'il ressentait à présent pour celle d'Emérence... La faute de son père avait été d'être partie de l'avoir laissé seul, cependant il n'était pas responsable de ce qui était arrivé à la jeune fille... A croire que les femmes étaient devenues irresponsable, ou que lui comme Léandre ne savait pas tellement les choisir... Enfin ce n'était pas comme si James l'avait réellement choisi, il n'avait pas désiré avoir un enfant... Mais à présent il devait composer avec et apprendre à connaître Mathilde. Le professeur regardait un instant la rouge et or devant elle, comme quoi elle avait été loin de se laisser abattre vue la maison dans laquelle elle se trouvait. Il réfléchissait assez rapidement, cherchant ses mots, quoi lui dire à cette jeune fille qui n'avait pas réellement eu l'enfance rêvée... Il se redressa et amenait ses mains devant lui sur le bureau mettant ses doigts les uns contre les autres, son regard allait chercher celui d'Emérence.

"J'ai perdu ma mère à l'âge de treize ans." Annonçait-il de but en blanc, s'il y avait bien quelqu'un qui savait comment s'était de grandir avec un être qui vous manque, c'était bien lui. "J'ai grandi, mûrit, bien plus rapidement que les autres." Expliquait-il lui laissant le temps de comprendre ce qu'il était en train de lui dire. "Je sais ce que c'est la solitude, le fait de ne pas trouver sa place..." Combien d'heure avait-il passé seul à la bibliothèque ? Il avait arrêté de compter, cela lui arrivait même encore maintenant, elle était son refuge, il s'y sentait comme chez lui. "Ce n'est pas... Nos parents qui définisse ce que nous sommes. Tu dois le trouver par toi-même, apprendre à te connaître, ce n'est pas ton père qui t'apportera la réponse." Continuait-il d'expliquer. Bien sûr il comprenait son désir de le retrouver, si James avait pu voir sa mère encore une fois, il aurait tout fait pour y parvenir... Cependant c'était autre chose qu'il tentait de faire comprendre à la jeune fille... "La vie n'a pas été tendre avec toi, ton enfance n'a peut-être pas été des plus heureuse pourtant regarde-toi." Lâchait-il tout en la désignant de la main de haut en bas. "Gryffondor ? Moi je dirais que tu as quand même de quoi être fière de toi." Et son père aussi mais cela il ne le disait pas, il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie. Bien sûr James était un partisan des Serdaigles, mais il savait reconnaître les qualités des autres maisons également, il pensait alors à Tamara, qui elle avait été dans la même maison qu'Emerence et qu'il avait tant aimé à l'époque où ils étaient à Poudlard et même encore après...

"L'important ce n'est pas la vie qu'on a eu Emérence, mais ce qu'on en fait." C'était la sagesse de James qui avait parlé. Il tentait de lui montrer que malgré la vie qu'elle avait eue, elle, elle semblait être quelqu'un de bien, quelqu'un qui s'en sortirait et lui, même s'il n'était pas son père, il croirait en elle. Il garderait un œil sur elle tant qu'elle serait à Poudlard, il le savait, il ne pouvait s'empêcher de s'en faire la promesse, pour elle, pour son meilleur ami... Parce que même s'il ne le lui demanderait jamais, il savait que ce serait ce qu'il aurait voulu... Il avait une fille magnifique et il ne le savait même pas... Cela renvoyait James à sa propre histoire, lui qui avait ignoré l'existence de sa fille... Le professeur Martell se retrouvait face à un vrai dilemme, sa raison lui disait de ne rien faire, rien dire à son ami, mais son cœur... Son cœur se tordait de douleur à l'idée de laisser une jeune fille et son père dans l'ignorance... Le problème était que James n'était ni un homme de cœur, ni un homme de raison, il était bien souvent les deux à la fois...
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Oublions d'espérer. Discrète et contenue, que l'âme de chacun de nous deux continue ce calme et cette mort sereine du soleil. − Emérence & James


Elle attend et elle écoute. Elle s’attend à ce qu’il la plaigne. Elle attend toujours que les autres s’apitoient sur son sort. Parce qu’Emérence elle a la pire des histoires. Emérence elle est la seule qui a souffert. La seule qui mérite d’être cajolée, qui mérite qu’on lui sèche ses larmes, et puis finalement celle qui finit seule. James Martell se remet à parler. A parler de lui. Elle ne s’y attendait pas, à ça. Il la prend par surprise. Et elle écoute, muette, silencieuse. Elle le regarde à peine. Elle n’était pas venue ici pour qu’on parle de quelqu’un d’autre, pour écouter la vie du professeur de zoomagie. Elle voulait savoir la vérité, qu’il lui parle de son père. Il évitait le sujet, c’était ce dont elle avait l’impression. Pourtant, elle était presque captivée par ce qu’il racontait, parce que c’était une histoire insoupçonnée. Quelque chose qu’on n’aurait pas pu deviner. Elle n’était pas la seule à connaître tous ces sentiments, celui du manque, de l’absence, de la solitude. Elle aurait presque envie qu’il développe, qu’il parle davantage de ce qu’il a pu ressentir, de comment il s’en est sorti. Mais soudain tout revient à elle et la prend de plein fouet. Et il ne trouve pas les bons mots. Il refuse de lui dire où il est, de lui donner des informations. Il refuse qu’Emérence connaisse un père. Parce que lui, il a vécu sans sa mère, il n’avait pas le choix. Emérence elle pourrait, elle pourrait courir à sa recherche. Mais toutes les portes d’accès à lui se ferment juste devant son nez, sans qu’elle puisse apercevoir le moindre trait familier. Elle a les traits qui se durcissent, elle est fatiguée. Fatiguée de chercher, fatiguée de courir, de se battre, pour une histoire qui ne sera jamais la sienne, qui ne lui appartient plus depuis longtemps.

Emérence, elle se fichait d’être rouge, jaune, bleue ou verte. Elle aurait préféré ne pas avoir de couleur, ne pas être classée, pouvoir définir elle-même où elle voulait se situer. Même ça, on ne le lui a pas laissé. Petite fille énervée. Emérence, elle n’a pas la pire des vies, et elle le sait. Mais elle fait comme si. Parce que ce sont les apparences qui jouent. Parce qu’elle n’a pas ce qu’elle veut et ça l’ennuie. Elle voudrait tout changer, que ses choix soient enfin pris en compte. Emérence, elle ne sait même pas si elle continuera les études après sa septième année. Elle a envie d’indépendance, elle a envie qu’on lui foute la paix, qu’on arrête de lui dire non, de lui fermer ces portes. Elle aurait voulu que Martell soit différent, qu’il lui donne une chance, qu’il l’aide. Foutue gamine à qui on brise encore les ailes. Elle pourrait partir, taper des poings sur la table, lui dire de les raconter ailleurs ses conseils qu’elle n’a pas envie d’entendre. Elle n’était pas venue là pour ça. Emérence, elle ne sait pas comment faire pour mener sa vie alors qu’elle n’a encore rien construit. Dix-sept ans et aucun rêve, sauf celui de récupérer sa vie d’avant, quand elle était enfant. Emérence elle a sans cesse le regard en arrière, elle peut pas avancer, elle est bloquée. « En fait vous êtes juste en train de me dire que vous pouvez rien faire pour moi. » Son ton il est volontairement sec. Elle a presque l’impression qu’il se joue d’elle. Pourtant il n’en a pas l’allure, et elle le sait. Mais il sait. Il sait tout. Et il garde la bouche fermée. Elle voudrait frapper, le réveiller. Hurler au monde que ce n’était pas ce qu’elle voulait, tout ça. Il semble trop posé, trop serein. Il dirait rien. Elle userait son énergie pour rien. « J’aurai jamais dû venir ici, vous parler. Je suis désolée de vous avoir importuné. Visiblement, mon père choisit bien ses amis. » Il choisit les plus fidèles, ceux qui parleront pas. Elle aurait dû sans douter, qu’il savait bien s’entourer. C’était bien un truc qu’il ne lui avait pas légué. Emérence elle voit tous ses projets s’envoler, et elle a envie d’appuyer là où ça fait mal. Elle veut qu’il se rappelle de ce qu’il a pu ressentir, lui aussi, étant gamin. Elle veut qu’il se mette à sa place. « Si vous aviez pu revoir votre mère, vous l’auriez fait ? Parce que c’est de ça que vous me privez. » Et de ses yeux perçants, elle fixe Martell, sans jamais lâcher le regard. Elle le défie de dire non.

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James Martell
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James Martell
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Maison/Métier : Professeur de Zoomagie, directeur des Serdaigle et s'occupe aussi des retenues
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Fleur d'acier
"On ne choisit pas son père, et encore moins le fait qu'il décide un jour de vous quitter"
Septembre 1999
~ Emérence & James ~


J
ames espérait la toucher avec ses mots, qu'elle comprenne ce qu'il tentait de lui faire comprendre... Ses paroles étaient pleines de sagesse mais, peut-être était-elle encore trop jeune pour les comprendre ? James avait grandi et mûrit bien trop vite... Ce n'était pas le cas de tout le monde. Toujours aussi impassible, il la sondait du regard, observait chaque réaction de sa part. Il tentait de la comprendre, de réfléchir de la même manière qu'elle pour mieux aborder le problème, cependant une part de lui savait déjà qu'ils se trouvaient dans une impasse. Il ne lui livrerait pas les informations qu'elle désirait et elle n'abandonnerait pas... Bornée, c'était une qualité qui ne l'étonnait guère et s'il ne se surveillerait pas sans doute qu'un petit sourire se serait échappé de ses lèvres... Lorsqu'elle reprit la parole, le ton sec que la demoiselle employait faisait redresser l'un des sourcils de James, il la regardait alors dans les yeux et la défiait d'oser monter le ton en présence d'un professeur. Il la connaissait peut-être depuis la naissance, cela n'enlevait pas le fait qu'elle était une élève et lui un professeur et qu'il n'hésiterait pas à la traiter comme n'importe quel élève si elle poussait le bouchon un peu trop loin, ce dont il lui suffisait d'un seul regard pour le lui faire comprendre. Le professeur Martell était plutôt du genre convainquant dans ces moments-là...

"Eh bien, si vous le voyez dans ce sens-là, oui je ne peux rien faire pour vous..." Répondait-il simplement et il n'était pas du genre à céder aux caprices non plus loin de là. Ramenant ses deux mains sur ton bureau, les liants ensemble l'une contre l'autre, il regardait la jeune fille dans les yeux. "Cependant, je serais toujours une oreille attentive si tu as besoin Emerence." Il y avait certaines informations qu'il ne pouvait pas lui livrer mais pour le reste, si elle avait besoin de parler ou si elle désirait en apprendre plus sur son père sans qu'il ne lui dise l'endroit où il se trouve, James trouvait que c'était un bon compromis, même si c'était sans doute très loin de ce que désirait la jeune femme. Il n'avait pas oublié sa dernière question, il savait ce qu'elle tentait de faire, malheureusement, elle n'était pas tombée sur quelqu'un qui se laissait attendrir par de simple mot. James lui, il ne la privait de rien, c'était son propre père qui avait fait ce choix.

"Si j'avais pu, oui je l'aurais fait." Répondait-il avec toute l'honnêteté dont il était capable. "Mais, il y à toujours une raison aux choses de la vie. Les choses sont ainsi faites et si un jour tu dois revoir ton père, alors cela se fera." Et sinon... Mais cela il ne voulait pas le dire à voix haute, autant il ne voulait pas céder au chantage affectif qu'elle était en train de lui faire, mais il ne voulait pas non plus volontairement lui faire du mal et retourner le couteau dans la plaie. "Je ne suis pas en train de te priver de quoique ce soit Emerence, je n'ai juste pas de rôle à jouer dans cette histoire, ce n'est pas à moi de te dire quoique ce soit." Sans doute qu'elle ne le comprendrait pas... Quand bien même lui livrerait-il l'endroit où son père se trouvait et après ? Elle irait comment ?? Elle se trouvait à Poudlard et personne n'était autorisé de quitter l'école... De plus s'il en venait à lui faire une telle révélation, il en ferait de même à son ami et le père d'Emerence ne tarderait sans doute pas à faire ses bagages pour fuir...

"Il faut donner du temps au temps." Disait-il simplement. Quand le moment sera venu, peut-être seront-ils de nouveau réunis, mais elle ne pouvait pas pousser le destin de cette façon... Elle ne se retrouvait qu'à des portes closes ? Peut-être était-ce parce que tout simplement ce n'était pas encore le moment ? Etre là pour elle, s'était tout ce qu'il pouvait faire et il s'en faisait la promesse, même si elle ne le voulait pas, même si après ce jour, elle le détestait. Elle était la fille de son plus proche ami... C'était comme si elle était la sienne, il veillerait sur elle autant qu'il veillerait sur Mathilde...
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Oublions d'espérer. Discrète et contenue, que l'âme de chacun de nous deux continue ce calme et cette mort sereine du soleil. − Emérence & James


Il n’y avait que le ciel qui l’entendait, qui la comprenait. Emérence se lassait d’écouter les billevesées du professeur. Il essayait simplement de la calmer, de lui faire comprendre qu’il ne pouvait rien pour elle. Elle l’entendait. Elle aurait aimé entendre d’autres mots. Mais les paroles sibyllines de Martell ne faisaient qu’accroître son envie de retrouver son père, de le confronter. Elle ignorait quel taux de satisfaction cela lui procurerait, peut-être aucun, peut-être la frustration serait plus grand qu’elle ne l’était aujourd’hui. Les peut-être, les si, lui remplissaient la tête d’idées plus saugrenues les unes que les autres, d’envies de fuir ce château de malheur pour le retrouver, le serrer dans ses bras. Elle se sentait ici plus proche de lui que jamais, plus proche du but. C’était ça qui l’avait empêchée de vivre tout ce temps. Elle ne demandait qu’une parole, un geste, un signe. Dans son esprit, son père n’était plus un héros depuis longtemps. C’était désormais un capon, un couard, un lâche qui avait pris sa place. Sur son visage, ce sourire aimant restait figé, mais il lui tournait le dos, l’abandonnait, la laissait seule face à une vie dure et hypocrite.

Un geste vif de la main sécha les larmes d’Emérence, son regard vint alors plonger dans celui du professeur. Un regard noir, mais un regard compréhensif. Elle comprenait sa position, qui ne la mettait certes pas au centre des négociations, mais qui lui prouvait néanmoins que son père avait encore une once de discernement : il savait s’entourer des bonnes personnes, de personnes de confiance. Et quoi qu’elle ait pu penser, il y avait une chose dont elle pouvait être certaine, c’était que James Martell était un homme de confiance, et que si Léandre avait su placer en lui toute sa foi, alors elle le pouvait également. Il pouvait être un lien, un repère. Il lui rappelait tant de bons souvenirs, une enfance belle et oubliée.

« Dites-lui simplement de penser à moi quand vous le verrez alors. Qu’il ne m’oublie pas. » Elle savait que ses paroles ne tomberaient pas dans l’oreille d’un sourd, qu’il ferait la commission. Elle était là, en chair et en os, vivante et debout, prête à tout recommencer s’il le fallait, s’il le lui demandait. Remettre les compteurs à zéro, c’était tout ce qu’elle désirait au plus profond de son être. Elle se releva doucement, presque trop sereine, résiliée. « Merci de m’avoir accordé du temps professeur. » Elle voyait sur son visage qu’il ne resterait pas coi face à cette entrevue. Quelque chose allait changer, elle voulait y croire, espérer. Il allait ouvrir les yeux de Léandre, lui rappeler qu’il y avait des gens qui l’aimaient, lui rappeler qu’il y avait des gens qui tenaient encore à lui. Malgré toutes ces années. Malgré le temps passé. Martell avait fait sans aucun doute fait chanceler une flamme. Il avait soufflé un peu fort sur une fleur fragile, et la fleur avait plié encore et encore jusqu’à ce qu’elle touche le sol et se déploie à nouveau.

Vacillante, mais debout.


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