Between mistrust and paranoia ~ Piros

Date d'inscription : 26/06/2017

Between mistrust and paranoia

"Ce n'est pas parce que vous êtes paranoïaques qu'ils ne le sont pas eux aussi."

Septembre 2000

~ Piros & Sören ~

L

'été était fini. Pour Sören ce n'était pas la rentrée comme pour tous les élèves de Poudlard, sa vie continuait tout simplement, le village était juste beaucoup plus calme. Depuis qu'elle vivait à pré-au-lard, cela avait dû être l'été le plus mouvementé. Evidemment ils devaient cela à la coupe de quidditch qui avait animé ces deux mois sans aucune interruption. L'auberge avait fait beaucoup de bénéfice et son patron en était heureux, Sören avait même été augmentée, ce qui était tout de même une bonne nouvelle. Pas qu'elle en avait réellement besoin, installée en colocation avec Tamara qui vivait de toute façon au château de Poudlard elle avait tout de même une bonne situation. Sören était fière d'elle, pour une jeune femme qui se trouvait loin de son château, elle aimait la vie qu'elle menait. Elle était loin d'être une princesse ici, elle n'était pas adulée et c'était pourtant là qu'elle se sentait le mieux. La jeune femme avait fini son service de bonne heure comme chaque fois où elle savait que la lune serait pleine. Personne ne savait rien à son boulot, pourtant elle se débrouillait toujours pour que ses soirées de fermetures tombent les autres jours de la semaine. Son corps était tendu, elle appréhendait déjà la transformation elle savait déjà qu'elle allait avoir mal, elle était légèrement en retard et elle savait que les derniers mètres allaient être difficile pour atteindre le lac noir, le crépuscule était en train de tomber, la lune ferait bientôt son apparition...

Se pressant légèrement, elle quittait son appartement, ses doigts tremblaient et elle lâchait sa baguette plusieurs fois avant d'arriver à sceller la porte d'un simple sort. Elle sortait rapidement, septembre était particulièrement froid cette année, elle ramenait alors les pans de sa veste vers elle frissonnant légèrement... Elle eut le temps de faire quelques pas tandis qu'elle se dirigeait vers la cabane hurlante, en générale elle préférait passer par la forêt, mais ce soir elle n'avait plus le temps, elle devait prendre le chemin le plus court ! Son regard se levait vers le ciel et elle grimaçait malgré elle. Elle allait passer la frontière de la propriété lorsqu'un bruit attirait son attention. Tournant le regard vers sa direction ce dernier tombait alors sur un homme qui se trouvait non loin d'elle. Le cœur de la jolie Danoise se mit alors à battre de plus en plus vite et plus fort. Elle l'avait déjà vue, ce n'était pas la première fois qu'elle le croisait. Il lui semblait louche et chaque fois elle n'aimait pas rester dans les parages, sauf qu'il l'avait remarquée, qu'elle ne pouvait pas filer en prenant le risque qu'il la suive et révèle son secret... Le regard apeuré elle regardait de nouveau le ciel, la lune commençait déjà son ascension... Que voulait-il d'elle ? Sören pensait à la dernière fois qu'elle avait été suivie dans la rue, elle n'aimait vraiment pas ce sentiment et elle était rarement de bonne humeur dans ces conditions-là, mais elle le serait encore moins ce soir si les douleurs commençaient à se faire sentir... Se sentant prise au piège, elle cherchait un moyen d'atteindre l'endroit où elle devait se rendre sans être vue, mais la forêt était sa dernière option, elle n'avait plus le temps de faire demi-tour, sa seule autre option si elle pouvait penser ainsi, c'était d'attendre et d'espérer qu'il ne faisait que passer son chemin... Le souffle court, elle le sentait d'un instant à l'autre, elle allait déguster...

(c) Emi.

Date d'inscription : 14/11/2016

Between mistrust and paranoia

piros & sören

The smoke is part of circus legend: once upon a time, we were burned to the ground. But we did not die. Instead we kept burning, kept moving, kept growing. The smoke surrounds us, even if we no longer burn.

Piros n’en croit pas ses oreilles. Le directeur de la fête foraine se plaint de son cirque, le soupçonnant d’avoir ensorcelé les clients pour les empêcher de se rendre à la fête foraine après les spectacles. Il relit le hibou en fronçant les sourcils. Clairement il n’était pas pour cette fête foraine. Quand il a appris qu’elle s’installerait à Halloweentown pendant la Coupe du Monde de Quidditch, il a aussitôt été grincheux. On ne pouvait pas lui en vouloir, quand on constate le résultat. Les deux directeurs s’envoient des avertissements et Piros n’aime pas du tout ça. Mais il refuse de rentrer dans ce petit jeu. Lui, il ira voir son adversaire et lui faire face, d’homme à homme. Mais Piros n’a jamais véritablement été un homme. Le sorcier le plus lâche de sa génération, c’est ce qu’il se répète chaque soir.

Piros serre les poings et dépose le parchemin sur sa table de chevet. Il est tard, mais il a bien l’intention de retourner à Halloweentown pour éclaircir la situation. Les deux chefs auraient dû profiter de l’évènement pour s’allier, plutôt que de regarder dans l’assiette de l’autre. Mais Piros a toujours été un solitaire, et jamais il n’accepterait de lier son cirque à n’importe qui. La fête foraine a eu énormément de succès dans tous les cas, elle a même volé quelques clients à Piros, mais il s’en moque. Il ne travaille pas pour la célébrité lui. Il n’arrive pas toujours à se donner un salaire, mais le principal c’est les autres. Lui, il a déjà assez été dans l’excès.

Quand Piros sort, il sent le froid de septembre lui chatouiller le visage. Il remonte le col de sa veste pour couvrir ses joues. Il sait qu’il ne craint rien à cette heure-ci, même si les Aurors sont toujours dans les parages malgré la fin de la coupe. Mais il est l’heure du dîner. Il referme soigneusement la porte de la taverne derrière lui, puis il suit le chemin qui le mène généralement à Halloweentown. Et c’est là qu’il la voit. Il reconnaîtrait cette chevelure entre mille. Il sait qu’elle est toujours dans les parages, il l’a déjà vu plusieurs fois, et cette fois-ci, il ne la laissera pas filer. Apparemment, elle apprécie le suivre.

Il s’élance discrètement derrière elle, même si ce n’est pas le chemin qu’il prend d’habitude. Elle avance vers la cabane hurlante, et Piros soupire. Jusqu’à il y a peu de temps, le jeune homme croyait encore que cette maison était hantée. Pendant toute sa scolarité, avec la bande, ils s’amusaient à s’approcher au plus près, mais Piros a toujours refusé d’y entrer. Même si il sait maintenant que ce n’était que des rumeurs, il ressent un frisson le parcourir. La nostalgie sans doute.

Elle l’a vue, alors qu’elle a franchi la barrière qui mène jusqu’à la maison hantée, elle a tourné la tête dans sa direction. C’est par ici que sont plantées les plantes rares des scientifiques de Poudlard. Piros en sait très peu à ce sujet, mais il se demande ce qu’elle vient faire par là. Alors il continue de la suivre, sans se cacher cette fois, il n’en a pas besoin. Il reste à une certaine distance, mais quand il est assez près, il lui lance : « Tu as l’intention de pénétrer à l’intérieur ? C’est pour préparer un mauvais coup et appeler les Aurors, ou par simple curiosité ? » Il cueille un brin d’herbe par terre. La pelouse est humide, la rosée est déjà là. Il regarde vers la maison hantée en se demandant si aujourd’hui il aurait le courage de s’engouffrer à l’intérieur. Puis il reporte son attention sur la jeune femme. Elle a les cheveux violets, des cheveux magnifiques qui même la nuit semblent s’illuminer. Il s’approche un peu, fronce les sourcils. Oui c’est bien elle. « Tu as l’air surprise, même c’est toi qui me suit normalement… » Il parle en souriant. Il ne veut pas lui faire peur, mais il espère avoir des explications. Et si elle était une employée de la fête foraine et qu’elle donnait des informations au directeur ? Et si elle était une taupe et qu’elle le dénonçait aux Aurors ? La paranoïa le gagne.

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Between mistrust and paranoia

"Ce n'est pas parce que vous êtes paranoïaques qu'ils ne le sont pas eux aussi."

Septembre 2000

~ Piros & Sören ~

E

lle ne le quittait pas du regard tandis que finalement il semblait s'être décidé d'aller vers elle... Inquiète, elle se mit tout de suite sur la défensive, son regard se faisait piquant tandis que l'homme ne semblait pas montrer une once d'hésitation... Que lui voulait-il ? Pourquoi la suivait-il ? Allait-elle avoir des réponses à ses questions ? Malgré le fait qu'il se soit approché, il n'entrait pas non plus son espace personnel, bien, peut-être un peu courageux ? Mais pas téméraire, elle notait tandis qu'elle gardait le silence... Elle appréhendait, si elle ne pouvait pas partir maintenant, sa transformation allait avoir lieu, elle allait souffrir, elle ne voulait vraiment pas vivre ça se soir... Elle détestait sa propre condition, mais elle n'avait pas le choix. En l'entendant Sören fronçait les sourcils. Pourquoi l’attaquait-il de cette façon alors qu'ils ne se connaissaient pas ? Pourquoi l'accusait-il de préparer un mauvais coup ? Parce qu'elle n'était pas du coin ? Parce qu'elle vivait ici uniquement depuis quatre ans et que donc elle était la criminelle toute trouvée ? Car assurément cela ne pouvait-être la faute de personne d'autre ?

"Pourquoi est-ce que je préparerais un mauvais coup ?" Demandait-elle en haussant les épaules essayant d'être nonchalante. "C'est dingue ça !" Murmurait-elle rien que pour elle, même si elle l'avait sans doute dit assez fort pour que ce soit entendu, elle en avait assez d'être traitée de cette façon, même si c'était toujours mieux que "votre altesse" qu'elle avait subi toute son enfance... Mais elle n'était pas traitée comme n'importe qui non, elle était traitée comme une étrangère et cela n'était guère mieux, ce que Sören voudrait ? Juste passer inaperçu pour une fois, rentrer dans la moule malgré ses cheveux multicolores... C'était sa marque, elle adorait jouer avec les couleurs, elle aimait en changer dès que l'envie se faisait sentir. C'était la seule excentricité qu'elle se permettait... Est-ce que cela faisait d'elle une fille prête à faire un mauvais coup ? En tout cas elle n'était pas prête de lui révéler où elle allait ni pourquoi elle avait besoin de passer par là. Finalement l'homme décide de s'approcher un peu, sur le qui-vive, la Danoise recule alors aussitôt. Elle fronce de nouveau les sourcils sans comprendre ce qu'il était en train de lui dire...

"Vous suivre ? Et pourquoi est-ce que je vous suivrais ? C'est plutôt le contraire non ? Ce n'est pas rare que je vous croise dans les parages, c'est vous qui me suivez, comme aujourd'hui d'ailleurs." Disait-elle en s'appuyant sur cette preuve, il ne pouvait pas nier qu'il venait tout juste de le faire ! "Pourrais-je savoir pourquoi est-ce que vous me suivez ? " Demandait-elle en avançant à son tour, attaquer était son meilleur moyen de se défendre et elle ne comptait pas s'en priver, retourner la situation, le pousser dans ses retranchements pour qu'il lui fiche la paix le plus rapidement possible et qu'elle puisse enfin s'en aller... Bien que... C'était sans doute trop tard... Elle lâchait l'homme du regard un instant pour regarder le ciel, la lune n'était plus très loin, lui arrachant un frisson tout le long de sa colonne vertébrale...

"Non..." Chuchotait-elle. "Je dois y aller." disait-elle fuyante, espérant qu'il n'insisterait pas, la panique s'emparait d'elle et elle reprenait le chemin de la cabane. Elle n'avait pas le temps de s'expliquer, pas le temps d'attendre de savoir pourquoi il la suivait, elle tentait de réfléchir à vive allure tandis qu'elle sentait alors les premières douleurs arriver, dans peu de temps, elle se mettrait à saigner... Il était trop tard, beaucoup trop tard, elle savait déjà que quoiqu'il arrive, elle n'allait pas arriver au lac noir...

(c) Emi.

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Between mistrust and paranoia

piros & sören

The smoke is part of circus legend: once upon a time, we were burned to the ground. But we did not die. Instead we kept burning, kept moving, kept growing. The smoke surrounds us, even if we no longer burn.

Il la regarde et il voit en elle la détresse. La même expression que Judikaël a eu quand il l’a tué. Piros y pense chaque jour de son existence, et il n’arrive pas à effacer cette image de ses pensées. Il s’en veut. Il sait que rien ne pourra ramener son ami à la vie, il sait qu’il mérite simplement la mort lui-même, mais il est trop lâche pour se donner la mort, pour se dénoncer. La seule chose qu’il pourrait faire, c’est s’oublietter, mais il n’en a pas le droit. Il ne peut pas être aussi égoïste. Il doit vivre avec, c’est sa punition. Et la femme semble elle aussi le voir comme un monstre. Elle a peur. Si il était un vampire, il pourrait entendre les battements de son cœur accélérer. Mais elle est effrontée la serveuse ; elle n’a pas l’intention de se faire manger toute crue. « Pourquoi est-ce que je préparerais un mauvais coup ? » Piros soupire. Apparemment, elle n’a pas l’air de connaître les différentes rumeurs qui courent dans le village. Les vols et destructions des plantes, les disparitions, l’enquête des Aurors. Il ne peut pas lui en vouloir, elle est jeune, plus jeune que lui. A son âge, Piros faisait des paris et organisait des combats de créatures magiques. A son âge, il n’était pas une référence. « C'est dingue ça ! » Elle semble excédée. Ça n’ait pas la première fois qu’on l’accuse. Piros adoucit aussitôt les traits de son visage. Il sait ce que c’est d’être accusé, d’être craint, de ne pas pouvoir se défendre. Il se déteste de faire subir aux autres ce qu’il n’a pas supporté. Mais il ne se laisse pas attendrir pour autant.

Il s’approche parce qu’il a besoin de comprendre. Pourquoi le suit-elle ? Et que fait-elle par ici si tard ? Elle recule, dans doute un peu effrayée par son avancée. Il ne lui fera rien de mal. Piros n’a jamais été du genre à vouloir se battre, et pourtant beaucoup ont peur de lui désormais. Le petit garçon fou et intrépide s’est endurci avec le temps, avec tout ce qu’il s’est passé. « Vous suivre ? Et pourquoi est-ce que je vous suivrais ? C'est plutôt le contraire non ? Ce n'est pas rare que je vous croise dans les parages, c'est vous qui me suivez, comme aujourd'hui d'ailleurs. » Pour aujourd’hui, elle n’a pas tord. Mais elle retourne la situation, et Piros n’apprécie pas. « Pourrais-je savoir pourquoi est-ce que vous me suivez ? » Les rôles s’inversent. La serveuse avance vers lui, prête à le prendre en grippe. Elle pourrait l’impressionner si elle n’était pas plus petite que lui. Il la domine facilement, malgré qu’elle essaie de prendre le dessus. Ça le fait doucement rire. Mais avant que les éclats de s’échappent de sa gorge, elle regarde vers le ciel. La lune. Il voit le reflet dans ses yeux. « Non » murmure-t-elle. « Je dois y aller. » Elle s’échappe, lui tourne le dos et reprend son chemin vers la cabane. Piros reste un instant totalement figé. Que s’est-il passé ? Elle allait le remettre à sa place, mais soudain, elle a eu comme un signal pour s’éloigner. Il ne peut pas la laisser comme ça, il a besoin de réponses, d’éclaircir des zones d’ombres. Il la suit alors, vers la cabane, celle qui a hanté de nombreux de ses rêves, celle qu’il n’a jamais osé pénétrer. Il avance plus rapidement qu’elle, s’élance pour la rattraper. Il finit par agripper son bras pour la forcer à se retourner. « Ne pars pas comme ça, nous n’avons pas terminé notre conversation. C’est impoli. » Il veut se faire entendre, mais il voit bien dans les yeux de la jeune fille la détresse qui grandit. « Quelque chose ne va pas ? » demande-t-il, un peu inquiet. Mais il se méfie, cela pourrait être aussi une ruse. Piros ne sait plus quoi penser. « Je te suivais aujourd’hui, c’est vrai, mais ne t’en fais pas je ne suis pas un psychopathe. Mais, admets que toi aussi, tu m’as suivi plusieurs fois. Tu es l’espionne de ce brigand qui dirige la fête foraine, c’est ça ? » Il essaie de s’expliquer, pour la rassurer, mais l’expression d ‘effroi de la sorcière ne disparaît pas.

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"Ce n'est pas parce que vous êtes paranoïaques qu'ils ne le sont pas eux aussi."

Septembre 2000

~ Piros & Sören ~

E

lle aurait aimé le remettre à a place, elle aurait aimé lui montrer qu'elle n'était pas du genre à se laisser faire. Elle en avait assez d'être montré du doigt, accusée à tort... Elle pensait que depuis la grande bataille tout cela c'était tout de même apaisé, les regards n'étaient plus aussi froid qu'avant. Mais il restait des personnes comme cet homme qui ne changeront sûrement pas d'avis... Mais, elle n'avait pas le temps, sa transformation allait survenir d'un instant à l'autre, elle devait fuir, aussi loin et aussi vite que possible. Lui tournant le dos, commençant à se diriger tout de même vers la cabane, que ferait-elle s'il la suivait ? Elle n'avait plus le temps de se poser ce genre de question. C’était soit elle prenait le risque, soit elle allait passer l'une des pires nuits de sa vie... Sören en avait déjà passé des nuits ou elle n'avait pas pu rejoindre un lac... Et pour rien au monde elle ne voudrait revivre cela encore une fois, même si elle se doutait que ça arriverait encore... Mais pas ce soir, non elle espérait avoir le temps tout en sachant que c'était sans doute peine perdue... Elle allait pénétrer dans cet endroit qu'on disait hanté, Sören ne savait pas vraiment si c'était vrai car au final elle n'avait jamais rien vue, mais elle devait reconnaitre que l'atmosphère était lugubre et pesante... Mais une main se pose sur son bras. La sirène fait alors volteface, des éclairs dans les yeux, si elle détestait déjà qu'on la suive, elle détestait aussi qu'un inconnu la touche ! Cet homme enchainait les erreurs les unes après les autres, Sören tentait alors de se débattre de façon virulente.

"LÂCHEZ-MOI ! " Exigeait-elle en hurlant presque se fichant de passer pour une folle, elle n'avait aucune idée de ce qu'il lui voulait et la situation ne l'amusait plus. De plus la douleur commençait à se faire sentir, ce qui voulait dire que bientôt le sang se mettrait à couler, une grimace commençait à déformer son visage sous la douleur. "La tout de suite, je me fiche bien de ce qui est impolie ou non." Répliquait-elle sèchement tout en serrant les mâchoires, elle voulait se faire menaçante, l'obliger à partir à la laisser tranquille. Lorsqu'il lui demande si quelque chose de vas pas, Sören levait alors les yeux au ciel, bien à présent il voulait lui faire croire que tout n'était que bienveillance ? Sören en lui faisait pas confiance, cependant, elle est obligée de se tenir au chambranle de la porte d'entrée sous la vague de douleur qui venait de la traverser. Il continuait de parler et la princesse avait du mal à tout suivre, pourquoi la suivre ? Pourquoi est-ce qu'elle l'aurait suivi ? Une espionne ? Toute cette discussion lui donnait le vertige, bon sang elle allait lui tomber dans les bras si cela continuait...

"Quoi ? Mais de quoi vous parlez ?" Demandait-elle bien plus qu'agacer par toute cette histoire, par ses accusations qui n'avaient aucun fondement. "Je ne sais pas qui dirige la fête foraine, si je vais dans cette maison c'est que j'en ai BESOIN ! Je ne vous suis pas, cependant je vous croise souvent il est vrai. Je ne sais pas ce que vous faites et vous voulez savoir ? JE M'EN FOU !" Répondait-elle hors d'elle. Evidemment sa tirade aurait sûrement eu plus d'effet si elle n'était pas obligée de se plier en deux sous la douleur... "Maintenant si vous n'êtes pas un psycopathe, si vous ne me voulez pas de mal, prouvez-le et laissez-moi !" Lâchait-elle à bout de souffle. Un gémissement de douleur s'échappa malgré elle d'entre ses dents et elle se maudissait de se montrer si vulnérable... Une nouvelle vague de douleur la força à passer sa main sur son ventre sous son manteau, lorsqu'elle la sortait par la suite, elle était rouge vif... Recouverte de sang, de SON sang... Il était trop tard, bien trop tard, la pleine lune brillait juste au-dessus de leur tête... "Laissez-moi..." Suppliait-elle malgré elle au bord des larmes...

(c) Emi.

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piros & sören

The smoke is part of circus legend: once upon a time, we were burned to the ground. But we did not die. Instead we kept burning, kept moving, kept growing. The smoke surrounds us, even if we no longer burn.

L’inconnue se débat. Quand Piros lui a touché le bras, elle a été comme traversée par un courant électrique. Une énergie inconnue, invisible qui la rend aussi colérique qu’une harpie. Elle hurle, elle se débat, et Piros ne la lâche pas pour autant. Mais il commence à se dire qu’il aurait mieux fait de ne pas la rattraper. Elle pourrait lui attirer des ennuis.

Pourtant Piros s’enfonce dans son propre jeu, il ne la laisse pas partir. Il ne se rend pas compte de sa force, et il se fiche de savoir si il lui fait mal. Elle n’a pas à lui donner des ordres, et il a besoin de réponses. Mais elle semble souffrir, il le voit à ses yeux, alors il relâche un peu sa poigne. « La tout de suite, je me fiche bien de ce qui est impolie ou non. » Même si elle ne répond pas à sa question, Piros voit qu’elle ne va pas bien. Elle a les yeux presque explosés, et elle halète comme si elle avait couru un marathon.

Elle s’adosse et s’appuie contre la porte d’entrée de la cabane hantée, comme si elle allait s’évanouir, ou pire… « Quoi ? Mais de quoi vous parlez ? » Elle semble surprise quand il lui parle de la fête foraine. « Je ne sais pas qui dirige la fête foraine, si je vais dans cette maison c'est que j'en ai BESOIN ! Je ne vous suis pas, cependant je vous croise souvent il est vrai. Je ne sais pas ce que vous faites et vous voulez savoir ? JE M'EN FOUS ! » Piros ne s’attendait pas à autant de colère, mais il accepte la réponse de la fille aux cheveux violet. Il est soulagé finalement. Ce n’était peut-être que des coïncidences s’ils se croisaient souvent ? Après tout, elle aussi avait cru que c’était lui l’espion, que c’était lui qui la suivait. Piros s’en veut soudain d’avoir été si brutal, mais le mal est fait. Il relâche enfin le poignet de la sorcière, même si il n’aurait pas eu besoin de la retenir, dans son état elle ne semblait capable d’aller nulle part. « Maintenant si vous n'êtes pas un psycopathe, si vous ne me voulez pas de mal, prouvez-le et laissez-moi ! »

Piros aurait dû l’écouter à ce moment-là. Pour se protéger lui, et pour ne pas s’attirer les foudres d’une habitante de Pré-au-lard. Mais finalement quand il l’entend gémir de douleur, il ne peut pas partir. Lui, le lâche le plus lâche de tous les lâches. Il ne s’enfuit pas, alors que c’est exactement ce qu’il a toujours fait. Au contraire, il reste près de celle qui souffre pour une raison qu’il ignore.

La sorcière porte soudain sa main à son ventre, et malgré la nuit, Piros voit clairement le rouge qui vient de teinter sa paume. La lune éclaire suffisament, et il comprend que c’est du sang. Elle le supplie une dernière fois, mais Piros ne partira pas. Il essaie de s’approcher d’elle, il ne comprend pas. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Il s’en veut, il se demande si ce n’est pas de sa faute, si ce n’est pas lui qui lui a fait mal, sans contrôler ses gestes ? Piros se prend la tête entre les mains. C’est un cauchemar. Non, c’est un numéro, comme les numéros de son cirque. Il ferme les yeux, mais quand il les ouvre à nouveau, le rouge est toujours là, et le sang coule. Piros étouffe un cri. Il ne veut pas avoir peur, il n’avait pas peur quand il était petit. « Qu’est-ce que je peux faire ? Dites moi ! Je reste, je vais vous aider ! » Il attend les directives de l’inconnue, parce qu’il ne comprend pas ce qui lui arrive. Il voudrait l’aider. Pour une fois qu’il n’est pas un lâche… pour une fois.

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Septembre 2000

~ Piros & Sören ~

Q

u'il parte, qu'il la laisse ici et aille s'occuper de ses propres affaires, c'était tout ce qu'elle désirait même si elle n'avait aucune idée de ce qu'elle ferait ensuite... Passer la nuit à souffrir et à se vider de son sang ? L'idée était loin d'être alléchante bien au contraire... Mais la simple pensée que son secret pourrait être découvert par un inconnu sans savoir ce qu'il pourrait faire d'une telle information cela la rendait presque plus inquiète que de passer sa nuit à souffrir... Elle hurle, elle le supplie de partir, mais pourtant rien ne semble y faire, il reste là à la regarder, il ne part pas... Qu'allait-il faire d'elle ? Son cœur bat à la chamade dans sa poitrine autant par la peur de la douleur, que la peur d'être totalement sans défense face à un homme qu'elle ne connait pas et qui avait l'air pas si amical que cela... Il pose des questions et Sören à juste envie de l'envoyer au diable ! Bon sang c'était sa faute si elle n'avait pas pu rejoindre le lac à temps ! C'était SA faute si elle allait en payer le prix toute la nuit. Elle posait sur lui un regard empli de mépris, colère, de haine... En quoi avait-il le droit de savoir ce qui se passait ? Elle aurait pu lui en mettre une dans la figure si elle n'était pas à deux doigts de s'effondrer sur le sol.

Quand finalement il insiste pour l'aider, Sören grogne plus qu'autre chose et pourtant elle ravale cette envie de l'envoyer sur les roses... Au fond d'elle, elle est en détresse et elle est loin d'être sotte, de l'aide elle allait en avoir besoin, avait-elle réellement envie d'être seule pour affronter tout ça ? Pas vraiment, loin de là en réalité... La présence de l'inconnu la rassurait autant qu'il lui faisait peur... Sa respiration était hachée, sa poitrine se soulevait difficilement pour lui apporter l'air dont elle avait besoin... Le pouvait-il ? Pourrait-il réellement l'aider ? Elle pose son regard sur lui, elle ne sait pas quoi faire, mais elle n'a pas tellement le choix... Souffrir ou mettre sa confiance en un parfait inconnu... Aucun des deux choix ne lui semblait bon et peut-être qu'en lui offrant sa confiance elle allait commettre la plus grosse erreur de sa vie ? Cependant elle l'avait déjà vue, elle savait où il travaillait, Mahra se trouvait là-bas, peut-être que s'il lui jouait le moindre vilain tour elle pourrait toujours se retourner contre lui ? Elle ne peut plus attendre, elle n'a plus le temps et elle doit faire un choix, très vite...

"Le lac... Emmenez-moi dans le lac de Poudlard !" Il devait rien y comprendre et elle n'était franchement pas d'humeur à ce qu’il pose davantage de question. "Si vous voulez m'aider faites-le et ne posez pas la moindre question ! Sinon partez." Oui parce qu'elle n'allait pas supporter son regard sur elle pendant qu'elle souffrait, pendant qu'elle se tordait de douleur. Déjà il allait devoir la porter parce qu'elle était totalement incapable de marcher... Elle le savait, elle en était consciente, elle ne pourrait pas lui cacher sa nature une fois dans le lac, elle allait se transformer sous ses yeux... Elle aurait aimé savoir quoi faire, elle aurait aimé que sur son front soit écrit s'il était un homme digne de confiance ou non... Elle ne regrettait jamais sa décision d'avoir fui le Danemark, sauf dans ces situations là où elle se sentait pas plus forte que l'enfant qu'elle avait pu être... Ou elle avait cette impression d'avoir grandi trop vite mais qu'au fond d'elle parfois elle n'est pas aussi adulte que ça... Elle aimerait pouvoir compter sur quelqu'un, pour une fois dans sa vie, elle aimerait ne pas se sentir seule et même si parfois l'amitié de Belladonna, Tamara ou encore Marha pouvait donner le change... Rien ne changeait la réalité... Sören avait toujours été seule et c'était toujours ainsi qu'elle avait toujours tout affronté...

(c) Emi.

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Between mistrust and paranoia

piros & soren

Lover, hunter, friend and enemy, you will always be every one of these. Nothing's fair in love and war. In life, in love, this time I can't afford to lose for one, for all, I'll do what I have to do. You can't understand, it's all part of the plan.

Toutes les certitudes de Piros s’envolent. Cette jeune femme n’était peut-être pas une espionne, elle ne l’avait peut-être jamais suivi. Devenait-il parano ? Sombrait-il dans la démence ? Le jeune homme s’en veut parce qu’il sait que si il n’avait pas tenu à avoir le dernier mot, à la démasquer, il ne serait pas dans cette situation maintenant. Le sang continue de couler et le cauchemar s’intensifie. C’est bien réel. L’inconnue est en train de se vider de son sang devant elle, et elle souffre. Cela rappelle à Piros des moments de sa vie qu’il préférerait oublier. Il ne veut pas en entendre plus. Et pourtant, il reste là, impuissant. La jeune femme aux cheveux d’argent se rend compte qu’elle ne peut plus se débarrasser de lui, elle devient trop faible. Piros est prêt à tout pour l’aider. Lui le garçon qui n’a jamais été un héros, il veut la sauver. « Le lac... Emmenez-moi dans le lac de Poudlard ! » Piros comprend alors pourquoi elle était si proche de la cabane hurlante. Il ne lui faut que quelques secondes pour exécuter la demande de la fille au joli accent. Il l’attrape délicatement par les jambes, posant une main sur ses hanches et lui demandant d’agripper son cou. Comme une princesse. « Accrochez-vous ! » s’exclamme-t-il avant de courir. Il traverse la cabane à toute allure, et remonte le tunnel du Saule Cogneur. Il essaie de ne pas réfléchir, de ne pas imaginer le pire. Il agit sans penser aux conséquences. Et si quelqu’un les voyait ? Il risquerait le renvoi à Azkaban. Mais il ne peut pas laisser cette dame en détresse. Il se prend réellement comme un chevalier, essaie de ne penser qu’aux jeux qu’il imaginait quand il était enfant.

Le tunnel une fois traversée, Piros pointe sa baguette sur l’une des branches dont peu de gens ont le secret pour immobiliser l’arbre brute. Il se rue vers le lac, la lune argentée reflète dans les eaux sombres. Il regarde autour de lui et continue de courir. Il ne fait pas attention à la fille, est-elle encore consciente ? Il veut juste l’aider. Mais comment l’amener jusqu’au lac pourrait-il l’aider ? La distance n’est plus très grande. Piros ose jeter un œil vers le château, celui de son enfance et adolescence. Mais il n’a pas le droit, c’est un vœu inaccessible. Une fois qu’il aura déposé la fille près du lac, une fois qu’elle n’aura plus besoin de lui, il s’en ira. Piros arrive enfin au bord de l’eau. Doucement, il pose la femme sur l’herbe humide. « Tout va bien ? » Piros se sent aussitôt stupide. Quand il observe ses vêtements, tous sont tachés de sang, comment cela pourrait-il aller alors qu’elle a déjà tant perdu ? « Qu’est-ce qu’il vous arrive ? » Comme pour se justifier Piros attrape la main de l’inconnue. « Je n’ai posé aucune question sur le trajet, mais je ne suis pas votre ennemi. Je me suis trompée à votre sujet. Finalement, ni l’un ni l’autre nous ne nous suivions. » Mais cette excuse ne pourra peut-être pas jouée en sa faveur. C’était peut-être déjà trop tard.

(c) chaotic evil

Date d'inscription : 26/06/2017

Between mistrust and paranoia

"Ce n'est pas parce que vous êtes paranoïaques qu'ils ne le sont pas eux aussi."

Septembre 2000

~ Piros & Sören ~

Q

Avait-elle raison de lui faire confiance ? Mais... Quel autre choix avait-elle ? Il avait refusé de partir une vraie tête de mule ! Et elle, elle se vidait de son sang, elle n'aurait pas pu passer la nuit toute seule à la porte de la cabane hurlante et elle en avait bien conscience... Remettre sa vie dans les mains d'un homme qu'elle connaissait à peine lui semblait tout de même risqué. Surtout un homme qui venait de l'accuser de le suivre et de travailler pour le directeur de la fête foraine, il pourrait très bien profiter de sa faiblesse et s'en prendre à elle... Pourquoi l'aiderait-il ? Pourtant c'est dans ses bras qu'elle finit par se trouver tandis qu'il prend bel et bien la route pour le lac de Poudlard. L'un de ses bras est passé autour du coup de l'homme tandis qu'elle peine à garder les yeux ouvert malgré le fait que la balade n'était pas de tout repos... Du sang, elle perdait beaucoup trop de sang... Elle avait du mal à suivre, comment pouvait-il passé de l'homme soupçonneux à son sauveur ? L'aurait-elle mal jugée elle aussi ? Les préjugés n'avaient fait que les aveugler... Elle se rendait à peine compte du trajet, trop obnubilé par la douleur et dans le cirage à cause du sang qu'elle perdait... Elle finit par comprendre qu'ils sont arrivés lorsque finalement elle se retrouve par terre de nouveau, elle se mort les lèvres pour retenir un hurlement, elle fait de son mieux pour garder les yeux ouvert et estimé la distance qu'il lui fallait parcourir pour enfin finir dans l'eau... Elle ne répond pas à sa première question, avait-elle réellement l'air d'aller bien ? Mais il ne comprenait pas et elle se montrait autant compréhensive qu'elle le pouvait, n'empêche que s'il ne l'avait pas empêchée d'arriver jusqu'ici elle ne serait pas dans cet état à l'heure actuelle...

"J'ai... J'ai été mordu par une sirène il y a quelques années..." Finissait-elle par expliquer, honteusement, la respiration hachée par la douleur. Savait-il ce qui se passait lorsqu'on était mordu ? Sören ne savait pas, mais elle lui devait bien une explication et se serait la seule qu'il aurait. Lorsque finalement il reprit la parole et finissait par admettre qu'aucun d'eux ne se suivaient, la jeune femme ne put s'empêcher d'ajouter une dose d'humour malgré sa douleur. "Alléluia !" S'exclamait-elle avant d'expliquer finalement qu'il fallait qu'elle soit dans l'eau. L'homme l'aida à se hisser dans le lac. Le dernier regard qu'elle lui porta fut celui d'une femme apeurée... Il connaissait son secret et malgré le fait qu'il avait ne pas être son ennemis qu'est-ce qui lui prouvait qu'il allait simplement garder son secret sans aucune autre contrepartie ? Une fois dans l'eau, la douleur s'apaisait presque sur le champ et la transformation ne se faisait pas attendre ! Dans les quelques minutes qui suivaient elle devenait alors la sirène qu'elle exècre sous le regard de l'inconnu... Elle aurait sans doute dû le remercier, mais elle n'a pas le courage d'affronter son regard... Elle a honte, elle le regarde à travers l'eau une demie seconde avant de simplement fuir vers les bas-fonds du lac, là où elle restera jusqu'à la fin de la nuit...

(c) Emi.

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