Just Kiss (Jonathan)

Personne personne ne m’as donné autant de frisson. Non personne ne m’a fait réfléchir autant que lui. Je ne sais pas quoi en penser et ce n’est pas Duncan qui m’aidera dans cette situation puisque lui à part faire copain distribuer des cookies ou encore m’apporter des problèmes. Je ne sais pas comment j’en suis arrivé à réfléchir sur mon existence devant la fontaine aux morts. Je la regardais souvent car c’était pour moi, une manière de pouvoir parler avec ma meilleure amie bien souvent les gens ne s’arrêtaient pas de peur de voir le nom d’un proche qui pouvaient couler de cette fontaine. Moi je n’y faisais pas attention mais quand je voyais un nom connu, je repensais au bon moment avec la personne. Je devais lui parler, je devais absolument le voir.

Ce n’était plus possible pour moi de ne rien lui dire, de ne rien faire. Le mystère voilà ce que c’était pour moi. Je ne comprenais pas lorsque je le voyais rien ne se passait comme d’habitude. Cet homme avait changé quelque chose en moi, non rassurez-vous Duncan était toujours là mais je ne sais pas une chose nouvelle était arrivée dans mon corps. Non je n’avais pas reçu une triple personnalité, déjà deux c’était suffisant !

*Hein Duncan tu en vaut déjà douze donc on va éviter d’avoir un nouveau compagnon parce que sinon je crois que là, je te laisse tout mon corps en entier*

* Hey ça va toi le méchant ! Je boude pour la peine m’appelle même pas quand il faudra s’amuser avec les gens, ze boude pendant trois heures voilà*

Bon on s’en fout clairement ça me permettra au moins pour une fois d’avoir une conversation avec lui mais je ne sais pas où il est alors que je regardais la fontaine. Je vois quelqu’un courir vers le premier étage, c’était lui mais qu’est ce qu’il lui arrivait. Mon dieu, je devenais tout rouge quand je l’avais vu passé devant moi, il avait l’air dans ses pensées. Je n’avais même pas eu le temps de le voir grimper vers le premier étage. Il fallait que je le rattrape, je n’avais pas le choix, il fallait que je lui parle. Je ne me sentais pas bien de lui cacher des choses. On avait eu le temps de se connaître plus mais à chaque fois, il essayait de s’enfuir cette fois-ci, il n’aurait pas le choix.

Alors je commençai à courir vite vers le premier étage et déjà, j’avais perdu sa trace, il avait été plus rapide et puis en même temps, le temps que je réfléchisse à le suivre, trente secondes c’était déjà écoulé donc c’était normal qu’il avait couru beaucoup plus vite que moi. Alors vint le moment de demander aux élèves s’ils avaient vu un homme courir dans les couloirs. C’est ainsi que j’arrivai au troisième étage bien souvent des élèves parlaient dans les couloirs et encore aujourd’hui, ils y avaient pas mal d’élèves. On m’indiquait qu’un élève venait de rentrer dans la salle des trophées. Cette salle était bien souvent vide d’élèves, c’était un bon endroit pour se ressourcer seul. Je rentrai dans la salle et vit Arthur, il avait envie de s’enfuir. Je le bloquai et resta devant la porte.

« Ca suffit maintenant ! Tu me fais le coup à chaque fois. Tu détournes ton regard puis tu t’enfuis maintenant je ne rigole plus avec toi. J’ai besoin de te parler de quelque chose et tu vas m’écouter sinon je me fâche. »

Mon regard était vif et direct, je ne rigolais vraiment pas. Je n’avais jamais été comme ça à vrai dire aussi assuré de moi. D’habitude j’avais un regard doux mais là j’étais plus que sérieux et s’il tentait de s’enfuir, j’étais près à le plaquer contre le mur pour qu’il ne bouge pas même s’il était plus âgé que moi.

Mon regard n’avait pas changé, je voulais comprendre ce qui se passait et ce n’était pas en s’enfuyant qu’on allait comprendre, il me sortait à chaque fois des excuses mais cette fois-ci, il allait devoir attendre. Encore heureux que la salle des trophées étaient bien vides car sinon je pense que les gens auraient pris peur en me voyant dans cet état car jamais au grand jamais, je m’étais mis comme ça. Je n’étais pas coléreux d’habitude. Je ne savais même pas pourquoi j’étais aussi nerveux mais il fallait que je lui parle. Les sentiments ne pouvaient pas attendre.

Il me ressortit encore une de ses excuses bidons que je ne croyais plus. Il détournait le regard face au mien pourtant ce n’était pas un garçon comme ça. Je l’avais bien vu en parlant avec lui, il était plus vieux que moi de deux ans et j’avais face à moi une sorte de Duncan donc ça pouvait m’énerver encore plus que d’habitude car au grand jamais je ne voulais voir quelqu’un d’encore plus gamin que lui. Ce n’était pas contre Duncan mais je ne pouvais supporter qu’on essaye de s’enfuir face à moi.

« Tu peux parler de Duncan, tu lui ressembles de plus en plus et surtout là. Arrête de me donner des excuses comme ça Arthur ! »

Au fond de moi, je ressentais une force et un courage que je ne connaissais même pas, je ne savais même pas pourquoi je lui tenais tête comme ça. Mon cœur avait pris le contrôle de ma raison. Il essaya encore de fuir, je le voyais faire un pas en arrière puis deux pas en avant mais j’étais contre la porte, il était obligé de rester. Des larmes se mit à apparaître sur mon visage, je ne savais pas pourquoi mon corps tremblait, je ne pouvais me résoudre à le laisser partir encore une fois.

Il semblait perdu lui aussi mais lorsqu’il put dire sa phrase de trop, je me blottis contre lui et le plaquait contre le mur, il ne pouvait plus s’échapper. On était très proche l’un de l’autre et je savais que ça allait beaucoup le gêner dans mon acte de colère, je fis tomber quelques trophées qui fit énormément de bruit. J’avais l’espoir que personne n’entendent ce fracas car sinon, il pourrait s’enfuir en me poussant violement mais je doutais qu’il ose vu la force que je mettais pour qu’il ne s’échappe pas. Mais avec lui, je devais rester sur mes gardes car il semblait beaucoup plus fort que moi. Ma voix tremblait lorsque je dis ses quelques mots.

« Je ne veux pas me battre avec toi… parlons juste… j’ai besoin de parler avec toi… si tu t’enfuies, je n’aurais plus la force même de te regarder… beaucoup trop de gens se sont enfuies à cause de ma différence… je sais que tu peux comprendre… »

Je me résolue à le lâcher et laisser le champ libre, s’il voulait s’enfuir de la salle des trophées, je m’effondrai petit à petit contre le mur en me laissant tomber pour finir assis, je n’osais même plus le regarder. Je savais qu’il allait fuir mais je ne voulais plus l’obliger, s’il voulait parler c’était à lui de prendre sa décision.

Je n’osais plus bouger, j’étais statique, je ne savais plus quoi dire. Et lui semblait tout aussi déconcerté que moi, je mis mon visage contre mes genoux, je n’osais même plus le regarder. Je n’osais même pas entendre s’il allait partir, je regardais le sol. Pendant quelques minutes le silence se faisait entendre dans la salles des Trophées, seuls les pas de quelques élèves dans le couloir se faisait entendre mais aucun ne se rapprochait assez pour me dire que quelqu’un allait entrer dans la salle mais non personne n’avait sûrement oser venir ici ayant peur que ce fracas ne vienne de notre esprit frappeur Peeves.

Je n’osais même pas relever la tête, je savais qu’il me regardait, je ne savais même pas par où commencer. Je me sentais tellement vidé de tout car j’avais trop couru et j’avais été très violent cela ne me ressemblait pas. Je ne savais pas ce qui m’arrivait vraiment, j’avais tellement envie de lui parler que je ne pouvais me résoudre à ne rien dire et c’est au bout d’une dixaine de minutes dans le silence que j’avais décidé de rompre celui-ci…

« Avant de parler, j’aimerai bien savoir pourquoi tu t’enfuies, tu as peur de quoi ? Tu as peur qu’on aille trop loin ? Tu as peur de ne pas savoir gérer ? Tu sais très bien de quoi je veux parler… je l’ai ressenti… je ne peux l’expliquer mais je l’ai ressenti au fond de moi »

Je restais hyper évasif dans mes paroles car je ne voulais pas le dire, je ne le regardais toujours pas. Je fixais un trophée qui était tombé à mes pieds, il s’agissait d’une coupe de Quidditch que les Poufsouffles avaient remporté, il y a des années. On pouvait y retrouver le nom de ma mère, je ne savais pas pourquoi mais je fixais son nom et pas celui des autres. Je ne savais même pas pourquoi le hasard voulu que ce soit cette coupe là qui tombât à mes pieds et pas une autre.

Et puis je ne savais même pas pourquoi ma mère ne m’avait jamais dit qu’elle avait fait du Quidditch, j’étais tellement perdu dans mes pensées que je réfléchissais vraiment à n’importe quoi de peur que j’entende des paroles que je ne voulais pas entendre. Le silence était tellement pesant que je m’amusais avec la couple en la faisant bouger avec mon pied. Je ne semblais plus me fier à Arthur mais pourtant je me préoccupais beaucoup de lui. Duncan lui ne semblait pas vouloir faire des siennes, je pensais qu’il avait pris peur car après tout, il ne m’avait jamais vu aussi énervé.

Je me sentais stressé, blasé et les soupirs d’Arthur était pour moi des coups qu’on me portait sur mon visage. Il était toujours comme ça, j’étais perdu vraiment perdu et un moment de pur folie, je commençais à le regarder, les sanglots étaient toujours là, les larmes coulaient encore, je n’osais vraiment pas dire les mots que j’avais envie de dire. Je ne savais plus vraiment parler ce qui me surprit un peu. J’attendais ses réponses à mes questions avec impatience puis je dérivai une nouvelle fois mes yeux vers le sol. Je ne pouvais plus regarder tellement j’avais eu honte de lui avoir fait mal.

Le sol était devenu mon meilleur ami, je ne pouvais toujours pas faire face à cet homme qui avait pris mon cœur et l’avait emprisonné dans son corps. Je n’avais jamais ressenti ça pour quelqu’un depuis bien longtemps. Je n’avais jamais ressenti ses battements enfin de compte. Car je ne savais même pas qui j’étais au fond de moi. Duncan lui était quelqu’un de plus assuré que moi au point de vue de ses envies et ses sentiments mais il ne voulait pas pointer le bout de son nez encore une fois. Il n’osait même pas prendre le contrôle de mon corps.

Lorsqu’il commença à dire quelques mots, mon cœur battait si fort. J’avais peur de ce qu’il allait me dire, je n’osais à peine le regarder en face car cet homme avait des paroles qui résonnaient dans ma tête. Il n’avait pas peur et pourtant il n’osait même pas me toucher, j’étais en larmes, il n’avait même pas osé me toucher. Je ne voulais plus le toucher non plus, je lui avais fait mal et la honte résonnait au plus profond de moi. Violence… moi violent, je ne savais que dire face à Arthur.

« Tu dis ça pour me faire plaisir j’en suis sûr, tu n’oses pas me dire que je suis un être différent… »

J’avais oublié que lui aussi était différent comme moi, nous n’étions pas semblable et pourtant les gens enfin ceux qui savaient notre différence avaient souvent peur de nous ou nous embarrassaient assez souvent. J’entendais ses nouvelles paroles qui résonnaient encore plus fort dans ma tête, il me demandait de l’oublier et qu’il ne pouvait pas, il allait me faire souffrir tandis qu’il se mettait en face de moi. Non je ne pouvais pas le laisser me dire de tels sornettes, il fallait que ça sorte.

Je me relevais d’un coup, pris mon courage à deux mains et lui sauta dessus le plaqua contre le sol et l’embrassa sur la bouche. Je ne pleurais plus, je n’avais plus de larmes. Mon corps n’était plus sous mon contrôle. C’était Duncan ? Non je savais très bien que c’était plutôt mon cœur qui venait de parler. Je fermais les yeux pendant ses quelques secondes puis d’un geste je me relevai et repris mon souffle. Je détournai ses yeux, je ne pouvais plus le regard. Avais-je fais une erreur de l’embrasser, je ne savais pas. J’étais sûr de moi et en même temps, j’avais très peur de sa réaction.

« Copain tu as fait pleurer Jonathan… il est amoureux de toi et tu veux qu’il t’oublie, il ne peut pas Copain… il ne veut même pas te perdre. Ca fait une semaine qu’il rumine les mêmes paroles mais il n’osait pas te les dire. »

Je vous l’avais bien dit que Duncan malgré son âge mental était bien plus mature que moi pour avouer mes propres sentiments. Mon corps était entièrement à ma disposition, je pris la main d’Arthur et colla celle-ci contre mon cœur pour lui faire écouter mes battements. Je ressentais aussi au loin l’esprit de ma meilleure amie qui souriait et qui était fier de moi d’avoir enfin pu me dévoiler comme ça à quelqu’un. Je donnais les clés de mon cœur mais peut-être que celui n’allait pas les prendre.

Je n’osais même plus le regarder une nouvelle fois après tout, je venais de faire quelque chose que j’avais jamais osé avec un autre homme. Pourquoi lui ? Pourquoi mon cœur battait aussi fort encore des questions toujours des questions à laquelle je ne pouvais répondre clairement. Je l’aimais ? Oui je l’aimais j’en étais sûr. Je ne pouvais pas garder ce doute en moi depuis ses quelques semaines. Vous me direz mais comment en trois semaines je pouvais tomber amoureux d’un homme comme lui…

Notre rencontre avait tellement été rapide et on sait dévoiler si facile à l’autre que je ne pouvais cacher quelques sentiments à Arthur. Puis je sentais comme une envie de regarder dans les yeux et quand il commença à parler mes larmes avaient peu à peu disparu. Il osait enfin me parler. Il me parlait de son père mais moi je ne voulais même pas entendre parler de ça, je n’avais pas peur de vivre une relation avec lui, même si celle-ci devait être en mode cachette, je trouvais même ça mieux. Je ne pouvais que le comprendre, je ne connaissais pas encore sa relation avec sa famille mais vu qu’il ressortait de Durmstrang, je pouvais quand même m’en douter un peu.

« Je m’en fous d’avoir une relation secrète ou non avec toi, je veux être avec toi c’est tout. Ton père n’en saura rien Arthur… Nous ne sommes pas obligé de s’embrasser en face des autres tu le sais bien. Ton père ne me fait pas peur »

Puis arrivait le moment où Arthur retira sa main de ma poitrine, mon cœur battait. Je l’avais dégoûté, je ne savais pas pourquoi mais je ne me sentais pas bien dés qu’il reprit sa main et quand je le vis toucher ses cheveux, je me disais qu’il devait être aussi perdu que moi car il venait de m’annoncer ses sentiments et vu le personnage, c’était quand même beaucoup demandé pour lui. C’était quand même quelqu’un qui ne se dévoilait pas aussi facilement que ça et de là à annoncer ses sentiments, j’étais quand même surpris.

Puis vint un moment de doute en lui, je n’étais pas tellement rassuré de le voir dire ce genre de phrase. Et surtout la phrase du pourquoi moi, dans ma tête je ne pouvais répondre à cette question car c’était mon cœur qui avait décidé à ma place, c’était toujours difficile de parler ou de répondre à ce genre de question.

« Mais je ne peux te répondre Arthur, c’est mon cœur qui me dicte actuellement. Toi parce que je t’aime tout simplement. C’est comme si tu me demandais pourquoi je suis ici, c’est mon cœur qui me dicte mes actes et non ma raison actuellement »

Il commençait à se rapprocher un petit peu plus de moi, je ressentais comme une envie de le réembrasser mais je n’eus même pas le temps de respirer à la fin de ma phrase puisqu’Arthur m’embrassa de nouveau. Mes joues devenaient tellement rouge que je ne pouvais même pas me cacher. Je me glissa tranquillement par terre, j’étais maintenant sur le dos et je faisais durer ce baiser. Je n’avais plus envie de sortir de cette salle à vrai dire… je n’avais plus envie que d’une chose vivre ma vie avec Arthur… quand un acte était dicté par mon cœur, j’étais sûr de moi. Je n’avais plus besoin de Duncan pour dire mes sentiments maintenant.

Quand est-ce que les gens comprendront que je ne suis pas non plus une chose fragile. Toute ma vie, on a voulu me protéger déjà de part ma différence et j’entends encore cette phrase de la bouche d’Arthur, je n’ai pas peur, je ne devrai avoir peur de rien et pourtant je ne sais pas pourquoi mais je sens que quelque chose me fait trembler de peur, la peur du refus sûrement, la peur qu’Arthur soit têtu et surtout la peur que je claque tout et que je ne me montre plus dans Poudlard à cause d’une relation qui ne pourra pas se faire. Je n’ai pas envie de partir et pourtant j’étais à deux doigts de me lever et de partir en le laissant seul puisqu’enfin de compte c’est ça qu’il voulait.

« Copain même moi je n’ai plus peur de rien »

Je le regarde, il fait comme d’habitude, il tourne sur lui, il a peur du moindre bruit mais il n’ose pas me regarder en face à face. Je me sentais tellement mal de le voir comme ça, je ne pouvais pas lui faire ça, il n’avait pas besoin de moi. Duncan ne pouvait rien faire contre mon indécision mais je pris quand même le courage de me lever et de me mettre face à lui ma main était dans mes poches de mon pantalon.

Ma dégaine était plutôt cool et je le regardais marcher, tourner sur lui-même puis remarcher, il semblait encore une fois bien nerveux. Je devais être un poids pour lui déjà qu’il devait se battre avec son don de nécromancie, il ne fallait pas que je me rajoute en plus alors je me tourna vers la porte mais un bruit de pas se fit entendre. Je recula de quelques pas arriva contre le mur et je me fis tout petit.

« Tu as raison reste seul, de toute façon on te causerait trop de soucis mais par pitié quand tu me vois fuis moi, je ne veux plus te voir comme ça je ne serai pas un boulet pour toi. »

« Mais Jonathan ne dit pas ça, tu ne le penses pas »

« Duncan ta gueule et on y va, il faut se faire une raison. Copain ne veut pas que tu souffres davantage »

Et c’est alors que ma main arriva devant Arthur, je ne savais pas ce qui venait de se passer mais sous le coup de mon explication, je mis une baffe à Arthur assez forte et je couru jusqu’à la porte. Je la claqua derrière moi et couru le plus vite possible vers la salle commune des Poufsouffles, c’était fini…