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Version 7
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Mila V. Silaïeva
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Mila V. Silaïeva
Élève de Serdaigle
Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM
Célébrité : Lily Collins
Pseudo : Barling Âge : 31 Parchemins : 3299 Gallions : 3398 Date d'inscription : 12/10/2016

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Mila


 

 



 

 

Δ What if

Cela faisait des années que Mila s'était résignée à ne plus apprécier les vacances d'été. Avant que sa mère ne meure, les deux mois qu'elle passait loin de Poudlard étaient emplis de rires et d'aventures en tout genre. Elle retournait à Londres, où elle vivait avec sa mère dans un quartier sorcier, et ensemble elles rattrapaient les semaines qu'elles avaient passées loin l'une de l'autre. Elles faisaient des plans sur la comète, réalisant certaines de leurs envies et en oubliant bien volontiers d'autres tant il n'avait s'agit que de rêves irréalisables. Elle avait toujours aimé l'été Mila, ces deux mois partagés entre sa famille et ses amis, à profiter du soleil et à oublier quelque peu la pression des cours. Pendant cette période, elle pouvait être plus insouciante, plus légère. Et puis sa mère était morte et avec elle, elle avait du enterrer les joies de la période estivale. Passer ses étés chez les Silaïev n'avait rien eu à voir avec l'insouciance qu'elle avait connu en la compagnie de sa mère. Ses étés s'étaient remplis de solitude et de mépris, elle avait appris à passer le plus de temps possible en dehors de la demeure des Silaïev, mais bien vite elle avait fini par connaître Moscou par cœur, elle s'était retrouvée désœuvrée et Poudlard lui avait de nouveau terriblement manqué. C'était le même schéma qui se répétait tous les ans, malgré son amitié secrète avec Dimka, elle n'avait jamais réussi à se faire aux étés en Russie. Les Silaïev y avaient veillé. Elle avait appris à ne plus apprécier l'été où elle était la cible gratuite et constante de ses demi-frères et demi-sœurs et où, malgré les nombreux hiboux qu'elle recevait et envoyait, elle se sentait plus isolée que jamais. Alors quand la direction de l'école leur avait annoncé que cette année, ce seraient les familles qui viendraient en Écosse pour assister à la Coupe du monde de quidditch elle s'était réjouie. Déjà, elle n'avait pas besoin de retourner en Russie où elle se sentirait misérable pendant deux longs mois, elle pourrait rester dans cet univers qui était le sien et avec un peu de chance elle n'aurait plus jamais besoin de remettre les pieds dans la demeure des Silaïev. A la rentrée, elle entamerait sa dernière année d'études à Poudlard et elle espérait bien qu'après ça son obligation de passer ses étés dans la famille de son père soit terminée. Après tout, sa mère lui avait légué son appartement londonien et elle pourrait enfin trouver un travail et subvenir à ses besoins. Ce serait un soulagement, aussi bien pour elle, que pour les Silaïev. Si elle avait été contente d'apprendre qu'elle n'aurait pas besoin de retourner à Moscou pour les vacances, elle avait été encore plus heureuse quand Hope lui avait proposé de partager une tente avec elle dans le camp qui entourait le terrain où se déroulerait la Coupe du monde. Les négociations avec son père avaient été rudes, mais elle avait fini par obtenir ce qu'elle voulait. Elle se doutait que si son paternel avait été aussi difficile à convaincre, c'était parce qu'il ne voulait pas lui faire plaisir, mais au fonds, c'était une proposition dont ils profiteraient tous, les Silaïev seraient certainement bien plus heureux sans elle et elle-même était soulagée de ne pas avoir à passer un nouvel été en leur -déplaisante- compagnie. C'était pour faire plaisir à sa femme et à ses enfants qu'Ivan Silaïev avait plié devant la demande de Mila, le bonheur de sa fille n'avait rien à voir la-dedans. Mila ne se faisait aucune illusion, ça n'avait même pas été un argument pour appuyer sa demande. Elle était parfaitement au courant que son père racontait à qui voulait l'entendre qu'elle avait fait un caprice pour partager une tente avec une de ses amies, et elle s'en fichait bien. Elle avait obtenu ce qu'elle voulait, elle était libérée de l'emprise des Silaïev pour l'été et c'était tout ce qui lui importait. Son père pouvait la faire passer pour une enfant capricieuse autant qu'il le voulait, ça lui était bien égal. Pour la première fois depuis longtemps, Mila pouvait profiter de son été.

Laissant sa tête reposer contre le fauteuil qu'elle avait traîné devant l'entrée de sa tente, la Serdaigle ferma lentement les yeux pour mieux apprécier la brise qui venait rafraîchir l'air ambiant. Malgré la nuit qui tombait lentement sur le campement, l'air était encore lourd, seulement tempéré par ce petit vent bienvenu. Même si elle se trouvait seule, Mila ne pouvait s'empêcher de sourire. C'était un peu idiot, elle le savait, elle avait l'impression fugace d'être une enfant qui souriait béatement devant une vitrine remplie de bonbons colorés, mais elle ne parvenait pas à s'en empêcher. Et franchement, c'était tout aussi bien ainsi. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait bien, tout simplement. La Coupe du monde de Quidditch lui offrait l'opportunité rêvée de passer son été auprès de ses amis et de profiter d'eux. Elle partageait une tente avec Hope, elle apprenait chaque jour à connaître un peu mieux la Serdaigle et à l'apprécier toujours un peu plus, elle pouvait passer ses journées avec Maddox ou traîner la jeune Anastasya à Pré-au-Lard pour lui faire découvrir le village, elle avait même réussi à passer un peu de temps seule avec Dimka histoire d'entretenir leur amitié dissimulée. Sans oublier tous les moments qu'elle passait avec ses amis à encourager l'équipe d'Angleterre. En toute honnêteté, là, tout de suite, maintenant, elle ne voyait pas ce qu'elle pouvait demander de plus. Avec un petit soupir d'aise, elle étira ses jambes devant elle, Hope et elle venaient de passer la soirée dans la tente que partageaient Maddox et Flynn. Au coin d'un feu de camp ils avaient beaucoup rit, se laissant aller à l'insouciance dont ils avaient si souvent été privés depuis que la guerre était venue gâchée leur vie. Ils avaient rattrapé les mois perdus dans la peur et l'angoisse constante. Entourée de ses amis, Mila s'était sentie libérée d'un poids, elle savait que ce n'était qu'une sensation temporaire, mais elle avait bien l'intention de s'y agripper. Habituellement, elle avait peu de goût pour les alcools forts, mais cette fois-ci elle avait eu envie de jeter sa prudence au feu et elle avait accepter de boire quelques gorgées de Whisky pur feu, ce qui lui donnait encore l'impression d'une petite flamme dansait agréablement dans son estomac. Il commençait à se faire tard, mais Mila n'avait pas envie d'aller se coucher, cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentie aussi bien, et elle voulait en profiter. C'était le genre de petit bonheur simple qui lui avait été refusé tant de fois qu'elle voulait s'y accrocher encore un peu.

Un léger bruit de pas lui fit ouvrir les yeux. Autour d'elle tous les signes de vie d'un camp étaient présents. Des paroles étouffées, des silhouettes qui se déplaçaient tranquillement, des éclats de rire qui venaient briser le silence feutré de la nuit. Dans l'immensité du camp, Mila n'était pas seule, elle savait que même si parfois elle ne les voyait pas, elle était entourée de sorciers en vacances. La solitude n'était qu'une apparence, mais ça ne la dérangeait pas, elle pouvait profiter du calme sans véritablement se sentir seule. Mais les bruits de pas approchaient, signifiant la fin de son instant en solitaire. Elle se redressa en voyant une silhouette aux longs cheveux se découper dans les ombres de la nuit. Elle n'attendait pas de visite et doutait que Hope revienne déjà à leur tente alors qu'elle avait été rejoindre Pandore depuis peu de temps seulement. La surprise de Mila fut encore plus grande quand elle finit par discerner les traits de sa demi-sœur. « Oktavia ? » Lâcha-t-elle impulsivement sans même chercher à camoufler son étonnement. C'était la première fois que la Russe venait jusqu'à sa tente et la Serdaigle sentait déjà les questions et les doutes se bousculer en elle. Elle n'avait pas revu les Silaïev depuis qu'elle avait été les saluer et demander l'autorisation à son père de s'installer dans sa propre tente au tout début de l'été, et c'était très bien ainsi. Savoir qu'ils étaient dans le même camp qu'elle était bien assez aux yeux de la bleue, elle supportait de les croiser au détour d'une allée, mais passer du temps avec les Silaïev était loin de lui manquer. Elle n'avait pas envie de voir cette famille et elle savait que l'inverse était vrai. Ce qui rendait la présence d'Oktavia encore plus incompréhensible. Celle-ci s'était dirigée droit vers elle, elle ne pouvait donc pas s'être simplement trompée de destination. De toute évidence, elle avait eu l'air de provoquer cette rencontre volontairement, ce qui laissait Mila perplexe. Oktavia ne cherchait jamais sa présence, ça n'avait aucun sens. Et si son père avait changé d'avis et souhaitait qu'elle se rende dans la tente de la famille ? Et si il la forçait à les rejoindre pour des dîners ? Et si son paternel souhaitait lui expliquer à quel point son comportement détendu et enthousiaste sur le camp faisait de l'ombre à leur nom de famille si précieux ? Les questions se pressaient sur ses lèvres. Après avoir pris une profonde interrogation, elle posa son regard ambré sur Oktavia. « Que me vaut l'honneur de ta visite ? Je dois bien avouer que je ne m'y attendais pas. » Fini-t-elle par lui demander d'une voix calme et sans animosité. Elle avait besoin de savoir. Si cette visite était de son plein gré ou si elle suivait une demande de leur père. Mila avait besoin de savoir ce qu'il se tramait sous ses yeux, pour se préparer à la suite. Parce que dans son esprit conditionné par le mépris des Silaïev, une visite volontaire et sans arrières-pensées de la part d'Oktavia était tout simplement inimaginable.
©️ Gasmask


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Oktavia Silaïeva
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Oktavia Silaïeva
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⚜️ mila&oktavia silaïeva. ⚜️

Cette soirée avait été un enfer, devoir jouer à la jeune femme ravie de se retrouver fiancée avec le premier venu n’était pas une chose que tu appréciais, loin de là. Pourtant, c’était tout ce que tu avais à faire devant tes parents et ceux de Thomas, puisque ceux-ci accompagné par leur charmant fils sont venus sous votre tente pour un dîner d’apparat. Tout ce devait d’être parfait à la demande de ta mère, tes frères et sœurs étaient de sortie pour permettre à vos parents de vous retrouver avec ceux qui seraient certainement ta belle famille. Cette situation te dérangeait, mais un pacte tacite entre Thomas et toi avait prouvé que vous étiez capable de ne pas vous démonter tous les deux devant vos parents. Enfin, en leur obéissant sans hésitation, comme si vous leur laissiez le champ libre à toutes les idées saugrenues qu’ils pouvaient avoir pour votre futur commun. Tu t’étais retenues de nombreuses fois pour ne pas lever les yeux aux ciels lorsque ton père vous parlez qu’une relation saine devait être présente entre vous deux. On en parle de sa contribution à la famille en faisant une enfant hors mariage ? C’est ça une relation saine d’après lui ? Il était hors de question que tu acceptes ce genre de choses venant de Thomas, il le savait d’ailleurs, toi tu t’en irais s’il te ramenait une enfant d’une autre. Tu ne resterais pas avec lui simplement pour faire bonne impression, mais c’était tout ce qu’attendait tes parents que tu fasses bonne impression à tes futurs beaux-parents. Tu en voulait énormément à ton père, tu te rendais de plus en plus compte au final que c’était lui qui posait problème dans l’histoire et non Mila. Comme si tu t’étais enfin décidée à ouvrir les yeux sur ta relation avec ton paternel et la raison pour laquelle vous repoussiez tous sa fille illégitime alors qu’au final elle n’y était strictement pour rien dans cette histoire. Même si tu commençais à comprendre de mieux en mieux la situation.

Une fois qu’ils étaient partis, tu savais que tu aurais le droit à un débrefing de la part de tes parents, même si tu rêvais de partir dans ta chambre tu attendrais le feu vert. Tu ne l’aurais certainement pas aussi rapidement que tu le voulais, lorsque l’un des elfes de maison que tes parents avaient ramené avec eux passa tu le regardes étrangement « La jeune maîtresse veut quelque chose ? » Tu es surprise un instant du fait qu’il te parle, puis réfléchis un instant. « Va faire du thé, j’en veux au gingembre... » Une fois l’ordre passé, la créature s’éclipsa et tu pouvais enfin te concentrer sur le fait que ta mère souhaite te parler du dîner, même si ce n’était pas une bonne chose, tu en avais certainement plus conscience que tes géniteurs. Cette conversation semblait inutile, pourtant tu restais là a écouter ce que tes parents pensaient sur tes réactions, celles de Thomas, celles de ses parents, mais pas les leurs, non les leurs avaient été parfaites, il n’y avait pas de raison. Tu restais silencieuse pendant une grande partie, même si tu étais présente, ils parlaient surtout entre eux tu le savais bien. Tu n’étais qu’un pion dans leur vie, rien de plus et tu ne parlais pas, ne donner pas ton avis, ayant bien trop peu de leur réaction si tu acceptais enfin de leur dire que tu ne voulais pas de ce mariage. C’était impossible, tu ne pouvais pas dire non, vous étiez lancés dans un cercle infernal avec Thomas et la seule façon de s’en sortir serait de travailler ensemble, sauf qu’il était bien loin d’être en capacité de le faire. « J’espère juste que tu te détourneras de cette idée de vouloir devenir psycho-mage, vu la réaction des De La Rivière, cela risque de ne pas être très apprécié et tu te dois de faire plaisir à ta belle famille. » Tu baisses les yeux, ce point-là était une chose que tu ne cederais pas si les français n’étaient pas contents tant-pis. Tu comptais faire le métier qui te plaisait et dont tu avais envie, tu n’allais pas simplement faire un métier qui t’ennuie pour faire plaisir à des gens que tu ne connais pas vraiment ? « Je ne vois pas en quoi le métier que je souhaite faire est gênant pour la réputation de nos familles. Je ne comptes pas rester à la maison et attendre sagement que mon mari rentre, je veux faire quelque chose de constructif et je ne comprends pas pourquoi vous estimez que ce choix de carrière n’est pas bon pour moi. » S’il y avait bien une chose où tu n’avais pas peur de te confronter à tes parents c’était tes envies de carrière, tu ne voulais pas qu’ils choisissent. Tu voulais avoir le contrôle, au moins sur cela, après tout ils t’avaient bien laissée prendre médecine magique, c’était un léger compromis qu’ils pouvaient faire, après tout ils jouaient avec ta vie depuis bien longtemps.

Ayant réussi à te défaire de tes parents, tu sortais de la tente familiale, tu avais besoin de prendre l’air, d’oublier ce qu’il s’était passé à l’intérieur. Même si ce point risquait d’être compliqué à faire, tu savais que Alcyone n’était pas disponible ce soir, alors tu ne pouvais aller retrouver ta meilleure amie. Anton était également pris par une histoire avec son père que tu n’avais pas voulu comprendre, Moïra discuterait certainement avec son frère et ses parents de la soirée. Tu ne savais pas trop où aller, mais sans trop réfléchir, tu marchais dans les allées du campement, ne remarquant pas vraiment les gens que tu saluais, répondant juste afin de montrer ton côté bien élevée. Tu te retrouves proches de la tente de Mila, tu la vois de loin t’arrêtant un instant, réfléchissant au fait que cela puisse être une mauvaise idée. Après tout que risquait tu ? Pas grand chose, au pire elle t’enverrait dans les roses et te demanderait de partir, cela ne serait pas si mauvais que cela. Alors, tu te décides te te rapprocher de ta demi-sœur, alors qu’elle profitait de l’air se trouvant en dehors de sa tente, elle ne mit pas longtemps à remarquer que tu allais vers elle. « Oktavia ? » Sa surprise se ressentait, elle ne t’étonna pas, cela semblait logique après tout, tu n’étais jamais allée vers elle sans raison valable. Sans que tes parents ne soient en cause, donc elle ne pouvait pas comprendre ce que tu faisais, c’était logique. « Que me vaut l'honneur de ta visite ? Je dois bien avouer que je ne m'y attendais pas. » Tu souris un instant sincèrement, devant Mila c’était étrange, tu en avais conscience, tu étais tout aussi étonnée qu’elle de ton comportement. Pourtant tu restes silencieuse un instant, regardant autour de vous, il y avait trop de monde pour que vous en parliez dehors. « Oh c’est une très bonne question, il vaudrait peut-être mieux que l’on discute à l’intérieur, je n’ai pas très envie que des oreilles indiscrètes entendent ce que je risque de dire... » Sans remarquer, Oktavia parlait russe avec sa demi-sœur, elle qui ne le parlait qu’en présence d’un membre de sa famille ou d’amis russes. Pourtant avec Mila cela avait été naturel, comme si elle ne voulait pas que tout le monde comprenne ce qu’elle lui disait, ce qui n’était pas faux. Tu rentres à l’intérieur, sans qu’elle te donne de feu vert, en attendant que ta demi-sœur entre à l’intérieur, elle regardait autour d’elle ce qui se trouvait dans la tente de l’anglaise. « Père t’a donné cette tente où ce sont les parents de Hope ? » Tu avais remarqué qu’elle était entrée à l’intérieur et tu fais ta curieuse un instant, même si tu doutais que votre paternel ait fait cela. Au moins, celle que vous possédiez était plus grande et les meubles étaient certainement beaucoup plus cher. « Tu sais qu’il y a un deuxième lit dans ma chambre ? Comme s’il voulait nous forcer dormir ensemble, je crois qu’il se rend pas compte qu’on avait besoin de séparation toutes les deux non ? » Tu possédais un ton extrêmement doux et calme, loin de l’agressivité que tu portais en général lorsque tu étais en présence de Mila. C’était bizarre, mais tu ne le remarquais pas vraiment, elle serait certainement bien plus étonnée que toi, à cette idée. Tu ne voulais pas parler du sujet auquel tu pensais, tu ne voulais parler de ce dîner horrible que tu avais du supporter, pourtant il faudrait le faire. Tu en avais conscience, elle n’attendrait pas longtemps que tu lui expliques la raison de ta visite. « Pour une fois ton statut de ba... » Tu réfléchis un instant en entendant la petite voix d’Emérence, ce mot était une chose assez abjecte, presque autant que le fait de dire sang-de-bourbe, alors pourquoi l’utiliser avec ta propre sœur ? « D’enfant illégitime est très pratique, tu n’as besoin de te pavaner auprès de tous les amis de tes parents et encore moins devant la belle-famille qu’ils on choisi pour toi… ils te forcement jamais à épouser un homme que tu ne désires pas... » Elle était au courant des fiançailles, tout le château le savait, tu ne pouvais pas contredire les faits. Mais tu demandais si Maddox lui avait parlé de toi ou non, il devait la préparer à l’éventualité que vous puissiez être ensemble. Même si au final, il t’évitait énormément et que Rowan avait peut-être raison, ce n’était pas forcément une très bonne idée.
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Mila V. Silaïeva
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Mila V. Silaïeva
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En voyant le visage d’Oktavia se dessiner dans la pénombre, Mila ne put s’empêcher de se demander si c’était là la fin de son moment de félicité. Si après plusieurs semaines, leur paternel avait finalement décidé de revenir sur sa décision et de forcer la bleue à venir s’installer dans leur tente pour continuer leur mascarade d'unité familiale. Il aurait été bien lâche de sa part d’envoyer sa fille ainée délivrer la nouvelle, mais la Serdaigle n’aurait pas vraiment été surprise. Ivan Silaïev était le genre de sorcier persuadé qu’il pouvait contrôler les autres à sa guise, et ses enfants n’y faisaient pas exception. Mila certainement plus que les autres. Même si elle avait tenté de lui camoufler au mieux la joie qu’elle avait ressentie quand il avait finalement accepté qu’elle ne rejoigne pas le reste de la famille pour l’été, son père n’était pas assez naïf pour croire que sa fille illégitime n’était pas absolument ravie d’avoir l’occasion de passer deux mois loin d’eux. Et chaque moment de joie que Mila pouvait connaître semblait être considéré comme un affront par les membres de la famille Silaïev. Elle était habituée désormais à les voir réduire en cendres les moindres moments heureux qu’elle pouvait connaître, à les observer écraser ses espoirs sans pouvoir agir. S’en était presque devenu une fatalité, un passage obligé quand elle se trouvait avec sa fausse-famille. Elle ne protestait même plus, elle avait appris que c’était inutile, désormais, elle se contentait de serrer les dents et d’encaisser en silence. De prier pour que tout cesse au plus vite tout en s’efforçant de ne laisser aucune émotion transparaître sur ses traits pour ne pas leur laisser le plaisir de voir que, malgré tout, leurs efforts pour la rendre misérable la touchaient. Comme un mécanisme de défense bien rodé, le doux sourire que Mila arborait avant l’arrivée d’Oktavia s’effaça lentement de son visage pour laisser place à une expression qu’elle voulait la plus neutre possible. Elle n’avait aucun désir de se disputer avec sa demi-sœur, mais elle ne voulait pas non plus lui laisser la moindre chance de réduire à néant le contentement qu’elle ressentait après sa soirée avec ses amis. Le sourire qui s’épanouit sur les lèvres de la Russe la désarçonna, mais ce fut donc dans le plus grand des silences qu’elle attendit sa réaction. Il lui sembla qu’une éternité défila devant elles. « Oh c’est une très bonne question, il vaudrait peut-être mieux que l’on discute à l’intérieur, je n’ai pas très envie que des oreilles indiscrètes entendent ce que je risque de dire... » La Serdaigle haussa un sourcil en entendant Oktavia s’adresser à elle en russe. À Poudlard, Oktavia s’était toujours pliée à l’utilisation de la langue anglaise, même pendant les quelques rencontres qui avaient rythmé leur dernière année scolaire. Mila avait toujours mis un point d’honneur à s’adresser à sa demi-sœur dans sa langue maternelle. A Moscou, chez les Silaïev, elle devait s’exprimer en russe et elle respectait ça, mais à Poudlard, qu’elle considérait comme son foyer, c’était aux Slaves de faire un effort. Elle n’eut cependant pas le temps de s’interroger sur les paroles de sa fausse sœur, celle-ci n’avait pas attendu de réponse de sa part et s’était déjà engouffrée dans la tente. De toute évidence, elles ne partageaient pas le même point de vue sur la propriété privée.

Mila resta un instant encore dans son fauteuil, douloureusement consciente que la présence d’Oktavia marquait la fin de son moment de calme. Elle ferma les yeux, profitant de l’air frais de la nuit et du calme du campement une fois que le soleil s’était caché. Elle oscillait entre irritation et résignation. Avec un soupir, la Serdaigle quitta le confort de son fauteuil pour rejoindre sa demi-sœur. « Père t’a donné cette tente où ce sont les parents de Hope ? » Malgré sa résolution de garder son calme, Mila ne put empêcher une expression de mépris de s’échapper de ses lèvres. La simple idée que son géniteur ait pu faire l’effort de lui offrir une tente était risible et elle avait de la peine à croire qu’Oktavia se posait réellement la question. Lui qui se contentait du strict minimum, et même moins, à Noël et qui ignorait jusqu’à la date de son anniversaire. Oktavia ne devait certainement pas se rendre compte de tous les efforts de patience et d’argumentation que la bleue avait dû déployer pour obtenir l’autorisation de passer l’été avec Hope. D’ailleurs, Mila se demandait parfois ce qu’Ivan Silaïev avait bien pu dire à sa famille pour expliquer l’absence de sa fille. Peut-être que ses autres enfants auraient préféré passer l’été avec des amis, eux aussi, et qu’ils considéraient la situation comme injuste. Mais Mila savait ce que son géniteur racontait aux autres, que tout cela n’était qu’un caprice de sa part, qu’elle s’était montrée détestable afin d’obtenir une telle faveur. Finalement, elle n’était plus si sûre de vouloir savoir quelle explication avait été fournie à ses demi-frères et demi-sœurs. Elle embrassa l’espace simple mais confortable de la tente du regard. « J'ai presque dû supplier notre père pour qu'il accepte que je passe l'été avec Hope, encore aujourd'hui, il continue de dire à qui veut l'entendre que c'est un caprice de ma part, il n'allait certainement pas me faire cadeau d'une tente. Le père de Hope ne s'est pas posé autant de questions et a bien voulu nous prêter celle-là. » Suivant l’exemple d’Oktavia même si elle ne le comprenait pas, Mila s’était résolue à s’exprimer en russe. Elle s’était appliquée à l’apprendre à son arrivée chez les Silaïev, mais n’avait jamais cherché à camoufler son accent anglais. Elle avait fait l’effort d’apprendre la langue de sa nouvelle famille, mais avait toujours refusé d’effacer son accent, à ses yeux ça aurait été comme renier ses racines, le souvenir de sa mère. Les moqueries que les Silaïev pouvaient faire sur sa prononciation n'avaient jamais entamée sa résolution. Elle fit un geste flou pour désigner l’ensemble de la tente. Celle-ci se résumait en une pièce assez spacieuse pour contenir quelques meubles, plusieurs fauteuils moelleux autour d’une petite table, d’un nécessaire de cuisine et d’une petite salle de bain séparée. Dans un coin, se trouvaient les deux lits des Serdaigles ainsi que les énormes coffres qui contenaient leurs affaires, isolés du reste par des rideaux. Le tout était coloré, peut-être même un peu dépareillé, mais respirait le confort et le bien-être. Mila n’avait aucun mal à imaginer que la tente des Silaïev était plus grande et plus richement meublée, mais elle n’y portait aucune importance, ici elle se sentait bien. « Tu sais qu’il y a un deuxième lit dans ma chambre ? Comme s’il voulait nous forcer à dormir ensemble, je crois qu’il se rend pas compte qu’on avait besoin de séparation toutes les deux non ? » Mila fixa la Russe en silence. Pendant un instant, elle craignit que cette histoire de lit ne soit qu’une introduction pour lui annoncer que son père demandait à ce qu’elle intègre la tente familiale. Mais rien ne vint et la bleue s’autorisa l’ombre d’un doute. Peut-être que la Serdaigle n’était pas là pour ça, mais alors, pourquoi était-elle là ? Plus les secondes passaient, moins la présence de la Slave n’avait de sens. Elle n’avait pas adopté cette attitude de distance mêlée de mépris qu’elle avait habituellement en présence de Mila et s’adressait à elle sur un ton presque doux. Oktavia en était presque… Gentille. Et c’était une idée particulièrement perturbante pour l’Anglaise qui n’avait jamais connu des Silaïev que leur froideur. Elle secoua lentement la tête, pas si surprise que ça par les déclarations de sa demi-sœur. « Nos besoins ne sont pas vraiment un critère qu'il prend en compte. Ça ne devrait même plus te surprendre depuis le temps. » Répondit-elle simplement. Tout avait toujours indiqué qu’Ivan Silaïev agissait dans son propre intérêt et celui de son nom, pas celui des autres. Il avait consenti à reconnaître Mila, parce qu’il savait qu’en cas contraire, il s’exposait à des rumeurs et scandales sans fin. Pas un seul instant, il n’avait pensé au mal qu’il allait faire à sa famille. C’était l’exemple le plus criant du genre de sorcier qu’il était. Mais ça, sa famille avait encore un peu de mal à le voir. Blâmer Mila était bien plus simple. « Ça fait longtemps que je ne m'en étonne plus. Mais j'y suis certainement plus habituée que toi. Enfin, ne t’en fais pas, je n’ai aucune intention de quitter cette tente. » Néanmoins, elle avait du mal à comprendre pourquoi leur géniteur imposerait ce supplice à Oktavia, il savait parfaitement que sa fille aurait très mal vécu une telle situation. Or, c’était la vie de Mila qu’il était censé s’appliquer à gâcher, pas celle de sa vraie fille.

Après un instant d’hésitation, Mila se décida à désigner les fauteuils qui leur faisaient face, Oktavia avait l’air de vouloir rester, alors autant se mettre à l’aise. Sans attendre sa demi-sœur, la bleue alla s’installer et croisa ses jambes sous elle, elle n’était pas dans la tente des Silaïev, elle n’avait pas besoin de faire constamment attention à la manière dont elle se tenait. Tout en se demandant ce qu’il l’attendait, elle observa la Russe s’asseoir à son tour. « Pour une fois ton statut de ba... » Instinctivement, les lèvres de la bleue se pincèrent dans l’attente de l’insulte. Bâtarde. Elle avait entendu ce mot des milliers de fois et pourtant, il lui faisait toujours l’effet d’une gifle. Elle fixa ses prunelles sur Oktavia, prête à exiger qu’elle s’en aille sur-le-champ si elle osait l’insulter. Mais rien ne vint et Mila sentit son regard se charger d’incompréhension. Oktavia n’avait jamais hésité à l’insulter jusqu’à présent, c’était bien la première fois qu’elle retenait ses mots et la Serdaigle se demandait quelle pouvait en être la raison. « D’enfant illégitime est très pratique, tu n’as besoin de te pavaner auprès de tous les amis de tes parents et encore moins devant la belle-famille qu’ils ont choisi pour toi… ils te forceront jamais à épouser un homme que tu ne désires pas... » Les mots de la Slave firent osciller l’Anglaise entre l’ironie et l’indignation. Ce qu’Oktavia lui expliquait, ce qu’être une Silaïeva impliquait, était une image des plus désagréable, mais la manière dont elle le présentait, et surtout le reliait à Mila, n’était clairement pas la meilleure. La Serdaigle se demanda si sa demi-sœur réalisait que ses mots étaient semblables à une insulte. Elle aurait pu s’indigner pour elle, partager son mal-être et le poids qui devait peser sur ses épaules. Tenter de la comprendre, de partager quelque chose, aussi infime soit-il. Si seulement elle l’avait laissé en dehors de ça. « Pratique ? » Lança-t-elle alors qu’un bref rire, parfaitement faux, s’échappait de ses lèvres. Elle secoua la tête et posa sur sa demi-sœur un regard emplit de déception. « On ne partage sûrement pas la même définition de ce mot. » Ajouta-t-elle sans camoufler l’amertume qui s’infiltrait dans sa voix. Oktavia ne se rendait donc compte de rien ? Était-elle si aveugle ? Si enfoncée dans le mépris qu’elle ressentait envers elle qu’elle ignorait dans quelles conditions misérables Mila avait dû grandir et se construire ? La Russe avait grandement besoin d’ouvrir les yeux et de faire face à la réalité. De toute évidence, elle avait toujours sous-estimé les conséquences de leur comportement envers Mila. Après tout, ils lui avaient toujours fait comprendre qu’elle ne comptait pas. « Certes, je n'ai pas besoin de me pavaner devant les amis de père, mais c'est parce que je suis une erreur à ses yeux. Je n'ai pas besoin d'être parfaite pour répondre à ses exigences sans fin puisque je ne serais jamais assez bien pour vous. Et non, je ne serais jamais fiancée à un inconnu que je n’aimerai certainement jamais, mais ça, c'est uniquement parce que mon existence est considérée comme une honte. » Énonça-t-elle d’une voix calme, mais assurée. Elle laissa ses mots imprégner le silence de la tente. Elle voulait qu’Oktavia prenne pleinement conscience de ce qu’être une enfant illégitime voulait dire. Et encore, elle n’avait pas mentionné toutes les brimades, les humiliations, l’ignorance et le mépris avec lesquels elle avait dû vivre ces six dernières années. Oktavia ne voyait que l’absence d’attaches et d’obligation que son statut de bâtarde lui donnait, elle voyait le côté le plus reluisant de la médaille. Elle ne voyait pas les heures sombres que Mila avait vécues en leur compagnie. « Tout ça, c’est vous qui vous êtes appliqués à me l’apprendre. » Ajouta-t-elle après un instant de silence. Elle se demanda brièvement si sa demi-sœur ignorait réellement tout ça ou si elle avait simplement choisi de fermer les yeux pour ne voir que ce qui l’arrangeait. Mila penchait pour la seconde option sans la moindre hésitation, Oktavia ne pouvait pas être naïve à ce point.

Finalement, l’expression de Mila s’adoucit. Au fonds, ce n’était pas d’elle qu’il s’agissait. Si Oktavia était venue la voir, ce n’était certainement pas pour tourner le couteau dans la plaie. Du moins, osait-elle l’espérer. La Russe avait fait preuve d’une maladresse désagréable dans ses paroles, mais pour une fois Mila voulait bien lui accorder le bénéfice du doute et croire qu’elle ne cherchait pas à la blesser volontairement. Peut être était-ce le peu de Whisky pu feu qu'elle avait dans le sang qui parlait. « A ma manière, je suis certainement un peu plus libre que vous, mais je n'ai pas une vie plus enviable. » Finit-elle par reprendre plus doucement. C’était une vérité étrange à prononcer pour elle qui vivait si mal son histoire avec les Silaïev, mais si elle mettait les choses en perspective elle voyait que c’était vrai. Elle était plus libre que les Silaïev, une fois sortie de Poudlard elle aurait une vraie chance de s’extirper de leurs griffes. En tant que fille ainée de la famille, tout était bien plus complexe pour Oktavia si les volontés de ses parents ne suivaient pas les siennes. Mila ne savait pas quelle situation aurait été la plus acceptable à vivre, être finalement acceptée parmi les Silaïev, mais devoir faire face aux exigences de son géniteur et voir le contrôle de sa vie lui échapper des mains ou continuer à être considérée comme le mouton noir de la famille, mais posséder, au fonds, plus de libertés que les enfants Silaïev eux-mêmes ? Ce choix avait quelque chose de cornélien et il arrivait même à la bleue de ne plus savoir ce qui était préférable. Avoir une famille, une vraie, lui manquait terriblement, mais se voir privée de ses libertés pouvait se révéler bien pire. Au fonds, elle le savait, seule une troisième option l’aurait entièrement contenté : rester la fille d’Annabeth Pierce et ne jamais entendre le nom des Silaïev. Pendant treize ans de sa vie elle avait tout ignoré de son père et elle avait été parfaitement heureuse ainsi. Elle n’avait jamais demandé à connaître son géniteur et sa famille. Elle n’avait jamais demandé à subir les conséquences des actes de ses parents. Mais elle était coincée avec cette famille qui ne voulait pas d’elle et, dans une autre mesure, cela semblait être aussi le cas d’Oktavia. Mila se doutait bien que sa sœur voulait parler de ses fiançailles, mais ce n'était plus vraiment un scoop, il devait y avoir autre chose. Y avoir plus. « Je ne pensais pas t'entendre un jour envier mon statut dans cette famille. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » En d'autres circonstances Mila n'aurait jamais posé cette question à Oktavia, s'intéresser à sa demi-sœur se soldait toujours par un revers cuisant. Mais ses dires, bien que maladroits, n’étaient certainement pas innocents. Et pour une fois, la Russe semblait différente, même si Mila ne comprenait pas ce brusque revirement dans son comportement. Cette soirée pouvait être pleine de surprises.
©️ Gasmask


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Oktavia Silaïeva
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⚜️ mila&oktavia silaïeva. ⚜️

Tu ne comprenais pas toujours les choix que tu faisais, tel que celui-ci, retrouver ta demi-sœur que tu avais toujours essayé d’éjecter de ta vie. A la suite d’un des dîners les plus importants de ton existence, te montrant à quel point vous n’étiez que des pions dans la vie de vos parents. Enfants de sangs-purs douceur de la vie, profitant des joyeux de l’aristocratie sorcière, loin des enfants normaux. Certains, disent que vous êtes des privilégiés, sur certains points ils n’ont pas tors, la sécurité était présente chez les Silaïev et toute autre famille telle que la votre. Mais sur d’autre, tu n’avais pas l’impression d’avoir autant de privilèges que les gens pensaient, tu ne pouvais pas profiter de la vie comme tu l’entendais. Faire attention à tout ce que tu pouvais dire ou faire devenait de plus en plus pesant pour toi. Néanmoins, tu restais silencieuse devant eux, devant tes géniteurs, par peur d’être reniée, de perdre les personnes les plus importantes pour toi. Tes frères et sœurs, si tu savais comment les protéger de vos parents tu les aurais certainement déjà emmenés loin du clan Silaïev, pourtant tu ne pouvais pas. Tu ignorais comment tu pourrais un jour te défaire des liens que tes parents tenaient, chaînes exquises pour eux, brûlantes pour toi. Et te voilà dans la tente de ta demi-sœur, celle qui partageait en partie ton sang, que tu détestais à cause de ce qu’elle représentait. Tu sentais le besoin de te rapprocher d’elle, d’en faire une alliée, pour une fois, dans ta vie, qu’elle te soit enfin utile, au lieu de simplement te servir de réservoir de rancoeur. Alors, que tu lui parlais de la tente dans laquelle tu vivais pour les vacances, elle restait fébrile, tu le remarquais, tu semblais moins agressive que d’habitude ce qui pouvait la rendre perplexe. Chose tout à fait logique au final, tu pouvais bien comprendre que cela pouvait être aussi perturbant pour Mila. « J'ai presque dû supplier notre père pour qu'il accepte que je passe l'été avec Hope, encore aujourd'hui, il continue de dire à qui veut l'entendre que c'est un caprice de ma part, il n'allait certainement pas me faire cadeau d'une tente. Le père de Hope ne s'est pas posé autant de questions et a bien voulu nous prêter celle-là. » Tu possèdes un rictus cynique, elle avait raison, votre père aimait dire à la plupart de ses amis que sa bâtarde de fille n’était qu’une gamine capricieuse. Même si au final, il se ventait auprès de ses enfants qu’il avait accepté pour leur bien, pour le bien des siens. Chose dont tu n’étais pas certaine loin de là. Il avait perdu une bataille et l’utilisait comme il le pouvait à son avantage en essayant de faire avaler des conneries à ses enfants. Tu n’étais pas dupe, même si tu préférais souvent fermer les yeux sur les actes de tes parents et surtout de ton père. « Nos besoins ne sont pas vraiment un critère qu'il prend en compte. Ça ne devrait même plus te surprendre depuis le temps. » Tu baisses un instant les yeux, tu comprenais ce qu’elle voulait dire, malheureusement que trop bien, alors que tu avais passé dix-neuf ans à fermer les yeux sur ce point. Tu comptais enfin commencer à les ouvrir, maintenant que tu étais enchaînée à Thomas. « Ça fait longtemps que je ne m'en étonne plus. Mais j'y suis certainement plus habituée que toi. Enfin, ne t’en fais pas, je n’ai aucune intention de quitter cette tente. » Tu ris, au moins vous étiez sur la même longueur d’ondes sur ce point, le fait qu’elle reste dans cette tente était mieux pour vous tous. Tu n’avais pas très envie qu’elle te rejoigne dans ta chambre, tu étais bien mieux seule.  « Père prétend qu’il t’a laissé rester avec Hope parce qu’il pensait que cela nous ferait le plus grand bien de nous retrouver en famille… je me demande pourquoi il t’a reconnu si c’est pour prétendre que tu ne fais pas partie des siens… » Tu la regardes, tu sais que tu t’étais ravie du fait que ton père ne la considère pas réellement comme sa fille bien souvent. Que tu t’étais bien empressée de lui faire comprendre qu’elle ne ferait jamais partie des votre à cause de ce qu’elle était, de l’erreur de votre père qu’elle démontrait aux yeux de tous et surtout de ta mère. « Je sais que je ne suis certainement pas la mieux placée pour dire que tu fais partie de notre famille, mais tu vois ce que je veux dire non ? » Même si tu avais eu du mal à l’accepter Mila faisait partie de ta vie.

Tu la regardais s’asseoir sur l’un des fauteuils en te proposant de faire de même, décidément cette soirée risquait d’être forte en changement. Tu t’installes donc en face d’elle, tout en parlant du fait que son statut pouvait être intéressant d’après toi, parfois, principalement à cause du fait que tu ais besoin de ressentir un sentiment de liberté. « Pratique ? » Tu sentais sa déception dans son regard à cause des mots que tu avais utilisé. Tu avais beau être des plus douée pour faire croire aux gens ce que tu disais la plupart du temps, même si c’était faux. Mais avec Mila, c’était bien différent, même en étant assez honnête comme à ce moment-là, tu savais que cela serait plus compliqué, parce qu’elle était l’une des rares personnes à voir ton côté le plus obscur. Et qu’elle doit certainement penser que tu ne penses pas un seul des mots que tu venais de dire. « On ne partage sûrement pas la même définition de ce mot. » Tu l’avais mal dit tu en avais conscience, elle ne voyait pas les choses de la même manière que toi. Alors que tu t’évertuais depuis vos treize ans de faire comme si elle n’était qu’une petite chose jetable dans votre famille, tu ne savais pas comment être gentille avec elle. Malgré ton naturel bien plus conciliant, avec elle tu n’y arrivais pas, tu n’arrivais pas à ne pas être blessante. Simplement parce que tu ne le voyais pas de la même manière qu’elle, tu ne voulais voir que les aspects qui t’intéressaient. « Certes, je n'ai pas besoin de me pavaner devant les amis de père, mais c'est parce que je suis une erreur à ses yeux. Je n'ai pas besoin d'être parfaite pour répondre à ses exigences sans fin puisque je ne serais jamais assez bien pour vous. Et non, je ne serais jamais fiancée à un inconnu que je n’aimerai certainement jamais, mais ça, c'est uniquement parce que mon existence est considérée comme une honte» Tu la regardes tes yeux semblaient pleins de désespoirs, ce genre de situation devraient te faire hurler, tu devrais faire partie des personnes qui l’aidaient, pourtant tu faisais partie de ses bourreaux. Parce qu’elle était tout ce qu’elle venait de dire, considérée comme une honte, celle de la famille Silaïev qu’Ivan avait accepté sans soucis. « Tout ça, c’est vous qui vous êtes appliqués à me l’apprendre. » Tu ne le pris pas mal, elle avait raison, Dimitri et toi aviez bien suivis les cours pratiques que votre mère vous avait donné  pour faire du mal à la bâtarde de son époux. Svetlana avait fait un travail de titan auprès de ses aînés, afin qu’ils lui obéissent et agissent comme elle le souhaitait avec Mila. Et vous aviez accepté ça, sans rechigner, pour faire plaisir à votre mère, parce qu’elle souffrait et que tu n’arrivais pas à te dire comment ton père pouvait prétendre vous aimer en faisant cela. « A ma manière, je suis certainement un peu plus libre que vous, mais je n'ai pas une vie plus enviable. » Elle avait raison, pourtant à ce moment précis, tu l’enviais ne serait-ce qu’un tout petit peu, tu avais besoin de ressentir ce petit sentiment de liberté pour une fois. « Je ne pensais pas t'entendre un jour envier mon statut dans cette famille. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Tu ne peux pas t’empêcher d’avoir un petit rire noir, jaune, sans aucun doute, tu ne pensais pas lui en parler un jour à elle, pourtant c’était bien devant Mila que tu trouvais et non devant Alcyone.

« Il y a des jours où j’ai l’impression que cela serait en partie plus simple... » Tu réfléchissais à bien choisir tes mots, ce n’était pas le moment de la mettre à dos, loin de là, mais tu voulais qu’elle arrive à comprendre ce que tu ressentais, sans que cela ne puisse être mal pris. Alors, tu penches la tête un instant sur le côté tout en réflechissant. « Je ne sais pas comment le dire, mais me dire que je dois encore être leur pion, pour ça, je comprend comme ma mère peut me laisser vivre ça, alors qu’elle l’a aussi vécu. Elle a quitté les siens pour rejoindre un homme dont elle ignorait tout… » Un nouveau silence, s’impose à toi, tu cherchais comment dire que malgré le fait que tu puisses paraître proche de Thomas, ce n’était pas ce à quoi tu aspirais, loin de là. « Thomas n’est pas pour moi, je m’entends avec lui, mais vivre ma vie avec lui ? Je serais censée partir vivre en France, avec plein de français. » Tu fais une petite grimace rien que d’y penser, certes, c’était un très beau pays tu en avais conscience, mais ce n’était pas ce que tu souhaitais. Loin de là. « Surtout si c’est pour que ses parents prennent le flambeau des notre… sérieusement, je comprend plus rie, je contrôle plus rien et je dois t’avouer que ça me fait totalement panique, je sais plus quoi faire... » Tu sentais ta voix se briser au fur et à mesure de ta phrase, tu n’arrivais plus à réellement parler, sentant des larmes envahir tes yeux. Tu te tournes un instant, inspirant pour te calmer, comme tu pouvais, craquer devant Mila était une chose des plus étranges.
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Mila V. Silaïeva
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Δ What if

De toutes les soirées qu'elle avait pu passer sur le campement depuis le début de l'été, celle-ci était certainement la plus étrange que Mila aurait l'occasion de vivre. Pourtant elle se trouvait dans un camp où cohabitaient plusieurs centaines de sorciers d'origines différentes. Elle avait assisté à des matchs de Quidditch qui avaient soudainement pris des tournures inattendues et dramatiques. Elle avait même passé plusieurs soirées dans une fête foraine où chaque attraction était animée par une magie toujours plus surprenante. Elle vivait constamment entourée de magie, elle ne s'étonnait plus de voir des objets voler tout seul d'un emplacement à un autre, elle n'entendait même plus les bruits étranges qui pouvaient provenir de certaines tentes et ne prêtait même plus attention aux extravagances des sorciers qui l'entouraient. L'étrange faisait partie de son quotidien depuis si longtemps qu'elle ne s'en émouvait plus. Quand on naissait sorcière, c'était de la banalité qu'il fallait s'étonner. Pourtant, la présence d'une Oktavia presque pacifique dans sa tente lui paraissait des plus inconcevables. Un peu plus et la Serdaigle se serrait pincé pour s'assurer qu'elle n'était pas en train d'imaginer la scène. En plus de six étés passés à Moscou chez les Silaïev, jamais Oktavia n'avait fait preuve d'une telle attitude avec elle. Elle ne cherchait pas la compagnie de l'anglaise et n'avait pas montré le moindre désir de créer un quelconque lien avec elle. Au pire elle se montrait méprisante et odieuse, au mieux elle se montrait indifférente et glaciale. Mais jamais elle ne s'était montrée cordiale, presque amicale, comme en cet instant et c'était particulièrement déstabilisant pour Mila qui ignorait comment elle devait réagir. D'un côté, elle n'accordait aucune confiance en cette demi-sœur qui l'avait si mal traitée depuis des années, mais d'un autre côté sa raison lui murmurait qu'elle ne pouvait pas la repousser. Pas alors que, pour une fois, Oktavia venait en paix. Une petite voix soufflait à la Serdaigle que sa demi-sœur n'aurait certainement pas fait preuve d'autant de bonté si les rôles avaient été inversés, mais elle s'efforça de la faire taire. Elle était parfois trop gentille, Mila, elle en était consciente, mais même si elle avait du mal à l'admettre, elle restait liée à la russe et celle-ci semblait un peu perdue. Or, la bleue n'avait jamais su fermer les yeux devant la souffrance des autres, demi-sœur bourreau ou non. Alors elle avait mis sa rancœur de côté et elle espérait ne pas avoir à regretter sa décision.

« Père prétend qu’il t’a laissé rester avec Hope parce qu’il pensait que cela nous ferait le plus grand bien de nous retrouver en famille... je me demande pourquoi il t’a reconnu si c’est pour prétendre que tu ne fais pas partie des siens... » Détournant le regard, Mila haussa lentement les épaules. L'interrogation d'Oktavia la ramenait des années en arrière, quand elle avait découvert le nom de son géniteur sur le testament laissé par sa mère et que celui-ci avait finalement accepté de la reconnaitre après plus de treize ans d'ignorance. Elle s'efforça de chasser ses souvenirs, elle n'aimait pas repenser à cette période douloureuse de sa vie. « Je sais que je ne suis certainement pas la mieux placée pour dire que tu fais partie de notre famille, mais tu vois ce que je veux dire non ? » Mila fit la moue, oui elle voyait très bien ce qu’Oktavia voulait dire. Pourquoi avoir intégré Mila aux Silaïev si c’était pour la traiter en erreur ? La question demeurait et, contrairement à Oktavia, Mila avait une petite idée des raisons qui avaient poussé son paternel à accepter une enfant dont, pourtant, il ne voulait pas. Si l’identité de son père n’avait pas été révélée, le ministère de la magie n’aurait pas eu d’autre choix que de fouiller dans l’histoire d’Annabeth Pierce pour trouver sa famille la plus proche, et nul doute que le nom d’Ivan Silaïev aurait fini par apparaitre quelque part. Les rumeurs qui s’en seraient suivi auraient certainement été bien pire que le scandale qu’avait provoqué l’arrivé de Mila en Russie. En agissant ainsi, Ivan avait pu maîtriser les dommages collatéraux et se construire une image d’homme repentis et responsable. Les rumeurs, elles, auraient été bien plus dangereuses pour son très cher honneur. Mais bien sûr il n’avait dû partager son raisonnement avec personne. Ivan Silaïev avait mis toute sa famille en danger pour une histoire de prestige et de valeur. Tant pis si sa propre famille ne comprenait pas, tant que leur honneur restait sauf. Si Mila s’était bercée d’illusion quand elle avait appris que son père avait consentit à la reconnaître comme son enfant, elle avait vite compris que la réalité était toute autre. Silaïev père était animé par le désir de reconnaissance et non pas par celui de rendre sa famille heureuse. C’était un constat amer à faire, aussi bien pour Mila que pour le reste de la famille. Plongée dans ses pensées, Mila manqua de sursauter en entendant le rire sans joie d’Oktavia. « Il y a des jours où j’ai l’impression que cela serait en partie plus simple... » Il fallut quelques secondes à la Serdaigle pour se rappeler de ses paroles précédentes. Ce qui n’atténua en rien la surprise qu’elle ressentait face à l’affirmation de la russe. Cette déclaration la laissa sans voix. Était-elle réellement en train de dire qu’elle enviait le statut d’enfant illégitime de sa demi-sœur ? Elle qui avait passé tant d’heures à la martyriser, à s’assurer que jamais elle ne se sentirait à sa place dans leur demeure, voilà que soudainement elle se prenait à rêver que les rôles soient inversés ? Quelle ironie. Pourtant, non, ce ne serait pas en partie plus simple. Encore une fois Oktavia faisait fausse route, elle avait une vision déformée de la réalité. Elle convoitait les libertés de Mila, mais elle ne prenait pas la pleine mesure de tout ce qu’elle avait dû endurer depuis qu’elle avait adopté le nom de Silaïev. Elle échangerait sa cage dorée par le froid glacial du mépris. N’avait-elle vraiment aucune idée d’à quel point leur comportement avait pu faire souffrir l’anglaise ?

Pourtant cette fois, Mila ne s’offusqua pas des paroles de la russe. Oktavia n’était pas idiote, elle devait bien se rendre compte du mal être que Mila tirait de son statut d’enfant illégitime, même si elle n’en réalisait sûrement pas l’importance. Elle savait que la brune souffrait au quotidien, elle était bien placée pour s’en rendre compte vu la part active qu’elle y jouait. Mais malgré ça elle en était venue à envier la place de sa demi-sœur, à la considérer comme plus simple, comme préférable à ce qu’elle vivait en ce moment. Et ça, c’était particulièrement révélateur de son désarroi. Ses prunelles ambrées posées sur sa demi-sœur, Mila l’observait en silence. Les rôles lui semblaient inversés, soudainement, et c’était une sensation très étrange. Alors plutôt que de s’enfoncer dans des paroles maladroites, elle choisit de laisser Oktavia prendre son temps. « Je ne sais pas comment le dire, mais me dire que je dois encore être leur pion, pour ça, je comprends comment ma mère peut me laisser vivre ça, alors qu’elle l’a aussi vécu. Elle a quitté les siens pour rejoindre un homme dont elle ignorait tout... » L’anglaise prit une profonde inspiration, ainsi c’étaient bien ses fiançailles qui provoquaient tant de tourments en Oktavia. Les enfants Silaïev vivaient tous avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête et maintenant Oktavia sentait son ombre menaçante se poser sur elle. Mila commençait à entrapercevoir ses craintes. « Thomas n’est pas pour moi, je m’entends avec lui, mais vivre ma vie avec lui ? Je serais censée partir vivre en France, avec plein de français. » La préfète retint un léger rire, imaginer Oktavia, la poupée parfaite des Silaïev, plongée au milieu de français était une image assez risible. Mais sous l’ironie, Mila percevait bien ce que sa demi-sœur était en train de lui dire. Ses parents attendaient d’elle qu’elle épouse un homme qu’elle connaissait à peine et qu’elle quitte tout, jusqu’à son propre pays, pour aller vivre à ses côté. Cette idée avait de quoi être terrifiante et Mila comprenait mieux comment la slave pouvait en arriver à l’envier. Elle n’était qu’une bâtarde, elle en avait souffert pendant des années, mais au moins elle pourrait se libérer de ses chaînes une fois que ses études seraient terminées. Mila n’était pas assez naïve pour croire qu’elle pourrait définitivement rayer les Silaïev de sa vie, mais au moins ils n’auraient plus d’influence sur elle. Contrairement à Oktavia. Soudainement, Mila était peut être bien la plus chanceuse des deux. Et ce n’était pas peu dire vu leurs situations respectives. « Surtout si c’est pour que ses parents prennent le flambeau des nôtres... sérieusement, je comprends plus rien, je contrôle plus rien et je dois t’avouer que ça me fait totalement paniquer, je sais plus quoi faire... » Peut-être que Mila aurait pu s’y attendre vu la tournure que prenait leur conversation, mais elle fut stupéfaite de voir des larmes remplir les yeux de sa demi-sœur, entamant un lent chemin sur ses joues. Jamais elle n’avait vu Oktavia craquer devant elle, elle avait toujours été de glace, s’appliquant à instaurer une distance infranchissable entre elles. C’était comme si comme si tout venait de s’effondrer brutalement pour laisser voir à travers la carapace de la russe. Et Mila ne savait pas quoi faire. Avec n’importe qui d’autre, elle aurait agi sans prendre la peine de réfléchir, elle se serait approché, aurait tenté de trouver les mots pour l’apaiser, mais face à une Oktavia en pleurs c’était comme si son cerveau s’était mis en pause. Elle tendit lentement une main vers la slave mais se ravisa à mi-chemin. Que comptait-elle faire au juste ? Prendre dans ses bras cette sœur qui lui avait bien fait comprendre son mépris ? Trop surprise par la scène qui se déroulait devant elle pour agir, l’anglaise avait tout de même conscience que les secondes filaient en silence et qu’elle devait dire quelque chose. Oktavia était venue à elle, elle en était même venue à se confier. C’était un pas en avant, elle ignorait à où ça allait les mener après tant d’années de mépris, mais elle ne pouvait pas le gâcher. D’un geste, Mila attrapa sa baguette magique et fit venir à elle une boite de mouchoirs et une carafe d’eau accompagnée de deux verres. Elle ne se sentait pas la force de prendre Oktavia dans ses bras, pas après tout ce qu’elle lui avait fait, mais elle pouvait faire un geste, à sa mesure. Lentement, pour laisser le temps à la Silaïeva de reprendre ses esprits, elle remplit les verres. « Je t'aurais bien proposé quelque chose de plus fort mais je suis sûre que père serait capable de remonter jusqu’à moi si tu reviens à ta tente en sentant l'alcool. » Souffla-t-elle dans une vague tentative de détendre cette atmosphère dont elle ne savait quoi faire. Bien que mal à l’aise, Mila restait sensible à la détresse de sa demi-sœur et ça réveillait en elle des sentiments contradictoires.

Doucement, Mila proposa un mouchoir à Oktavia avant de détourner le regard pour lui laisser le temps de se reprendre et de rassembler ses forces. Elle laissa filer les minutes en silence, elle savait qu’il était désagréable de se sentir observé quand on se sentait mal, surtout quand le témoin était quelqu’un dont on n’avait jamais été proche. Aussi offrit-elle à la russe le temps dont elle avait besoin. Ce ne fut qu’après que plusieurs minutes se furent écoulée qu’elle choisit de reprendre la parole à mi-voix. « Laisse-moi te poser une question, c'est quand la dernière fois que tu as vraiment contrôlé quelque chose dans cette famille ? » Demanda-t-elle lentement en jetant un coup d’œil à Oktavia. Elle faisait références à de vraies décisions importantes, pas les petits choix du quotidien. Oktavia sentait le contrôle lui filer entre les doigts, mais au final en avait-elle seulement déjà eu ? Dans une famille telle que la leur c’était une notion habituellement réservée au patriarche, lui seul avait le privilège de décision. Et Ivan Silaïev était bien celui qui tenait les rênes, d’une main de fer. Oktavia vivait certainement avec l'impression qu'elle avait le contrôle sur sa vie, mais Mila, en témoin extérieur, avait bien eu le temps de comprendre comment leur famille fonctionnait. La bleue n’attendait pas vraiment de réponse, elle voulait simplement faire réfléchir Oktavia. « Je sais que ce n'est pas ce que tu veux entendre, mais il faut que tu acceptes de voir les choses en face. C'est notre père qui tire les ficelles, et jamais il ne lui viendra à l'esprit de vous demander votre avis. Mais pourquoi il le ferait puisque jusqu'à maintenant vous avez tous suivis leurs ordres aveuglément ? » Mila savait que ses paroles pouvaient sembler rudes, mais elle voulait secouer Oktavia. Elle en avait besoin. Son contrôle, ce n'était qu'une illusion. La russe pouvait agir comme elle le voulait tant que ça convenait à ses géniteurs, en revanche, le moindre faux pas était interdit. S’en rendait-elle compte ? Le jour où ses actions n’étaient pas en accord avec les choix de ses parents, son mirage de contrôle se dissiperait. Comme en cet instant. Mila soupira doucement. Elle avait tenté de nombreuses fois de lui montrer que leur père n’avait pas réellement leurs intérêts à cœur, seul son fichu honneur comptait. Sûrement voyait-elle les décisions de son paternel d’un nouvel œil maintenant. Quel contrôle avaient-ils eu quand il avait décidé de reconnaitre Mila ? Quand il avait embarqué sa famille loin de Moscou pour atterrir à Londres ? La préfète doutait que le reste des Silaïev ait été consulté avant que ces choix importants ne soient faits. Si Svetlana Silaïeva avait certainement appris à vivre selon les préceptes de son mari, il en était autrement pour leurs enfants. Oktavia semblait seulement le réaliser et Mila souhaitait l’encourager à garder les yeux ouverts. « Est-ce qu'au moins tu leurs as dit que tu ne voulais pas de ce mariage ? » Lui demanda-t-elle doucement. Mila en doutait. Dire non à Ivan Silaïev était une entreprise dangereuse et elle connaissait Oktavia, toujours prête à jouer à l’enfant parfaite pour satisfaire ses géniteurs. A force de jouer le rôle que ses parents voulaient, elle avait fini par s’enfermer dans sa propre cage. « Est-ce que tu en as parlé avec Thomas ? Peut-être qu'ensemble vous pouvez faire quelque chose. » Reprit l’anglaise. Ça c’était une hypothèse plus probable, peut-être que le français voyait également ce mariage d’un mauvais œil et qu’ils pourraient se soutenir pour tout faire annuler. Mila voyait mal comment un jeune sorcier pouvait avoir envie d’épouser quelqu’un dont il ignorait tout. Mais, elle ne comprenait pas non plus comment des familles pouvaient encore organiser des mariages arrangés. C’était tellement archaïque, inimaginable aux yeux de l’anglaise. Les Silaïev n’aimaient-ils donc pas leurs enfants ? Quelque part, elle pouvait comprendre leur froideur à son égard, mais Oktavia était leur fille. Quel genre de parent pouvait traiter son enfant de la sorte ? Finalement, Mila ferma les yeux quelques secondes avant de poser ses prunelles sur sa demi-sœur. Elle chercha à rencontrer le regard de la russe pour donner du poids à ses paroles. « Il est temps que tu t'affirmes, Oktavia, que tu oses enfin leur tenir tête. Sinon tu vas te retrouver mariée à un français que tu connais à peine et tu passeras d'une prison dorée à une autre. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire et surtout que ça ne sera pas sans conséquences, mais poses-toi les bonnes questions : est-ce que tu veux vivre pour toi, ou pour ta famille ? » Pour Mila la réponse était évidente. Mais Oktavia allait-elle accepter de voir les choses ainsi ? De bouleverser sa vie toute tracée pour enfin vivre pour elle-même ? « Jusqu'où es-tu prête à laisser tes parents dicter ta vie pour leur plaire ? » Parce que c'était là la vraie question au final.
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Oktavia Silaïeva
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⚜️ mila&oktavia silaïeva. ⚜️

Tu cherchais en partie à comprendre ce qui était en train de se passer autour de toi, dans ta vie, pourquoi tu ressentais ce besoin étrange de parler de cette soirée des plus inquiétantes. Comme si le fait d’avoir rencontré les De La Rivière rendait tes fiançailles avec leur fils bien plus réelles qu’elles n’avaient pu l’être jusqu’à présent. Vous vous étiez bien gardé de trop en parler ensemble, faire avec l’oubliant un petit peu. Ne forçant pas à l’autre à devoir quoi que ce soit à l’autre. Chose qui te rassurait, mais le comportant du soir de Thomas t’inquiétait. Il avait été bien trop ouvert à cette petite possibilité de mariage, bien trop dans l’attente de cette approbation. Tu le comprenais en partie, c’était votre rôle de faire plaisir à vos parents et de faire perdurer le nom, mais de là a accepter aussi facilement sans même proposer de conditions ? Tu lui en voulais, c’était tout ce que tu demandais, de ne pas simplement changer de propriétaire. Pouvoir faire tes choix dès lors qu’un potentiel mariage puisse être donné. Il ne comprenait pas ton choix de carrière, comme tes parents, les siens, tu trouvais cela assez logique, mais il était hors de question que quelque se décide sur ce point. Tu ne voulais pas, une fois que tes parents ne seraient plus maîtres de ton destin que ton futur époux devienne le nouveau propriétaire. Malheureusement, tu ressentais cette impression à cause de cette soirée que tu n’avais pas pu contrôler. Rester la douce Oktavia attentive à ce qu’on lui demandait avait été l’unique chose que tu avais réussi à faire sans réfléchir. Ecoutant lorsqu’il le fallait répondant le plus évasivement possible, afin d’éviter des sujets pour l’instant trop sensibles. Le jeune français pouvait comprendre à croire qu’il oubliait vos petites discussions, d’essayer de faire bloc ensemble, c’était impossible seule tu ne pouvais pas faire face à tes parents et aux siens.

Tu avais besoin de la vision d’une personne qui connaissait suffisamment la situation sans pour autant être trop proche. Ton inconscient s’était rapprocher de celle qui semblait le plus adéquat à cette position, ta demi-sœur, comme pour te montrer que tu pouvais peut-être agir différemment avec elle. Lui montrer qu’elle pouvait finir par faire réellement partie de ta vie. Chose qui t’étonnait d’ailleurs, mais tu n’en étais pas encore là avec Mila. Tu allais la voir, parce qu’elle avait assez de recul pour t’en faire prendre correctement, tu avais besoin de cela pour avancer, oublier cette soirée qui prouvait que tu n’avais aucune maîtrise de ce qui se passait dans ta vie. Tu craquais, tu ne pouvais pas le faire devant tes véritables frères et sœurs, tu ne pouvais pas te le permettre, si tes parents entendaient ce genre de maux, ils le prendraient tels un caprice. Dimitri te dirait certainement que ce n’est rien, qu’il fallait continuer à obéir que c’était ton devoir de le faire, il ne comprenait pas. Il était comme Thomas sur ce point, tant que la fiancée était d’une bonne famille et ravissante c’était faisable, mais il te fallait plus, certainement l’un des rares vestiges d’une enfance dont t’éloigne peu à peu. Nikolaï essaierait juste de te faire oublier tes craintes en te persuadant que cela se passerait bien. Freya était bien trop jeune et croyait encore au prince charmant, tu ne pouvais pas lui enlever cette idée, sa façon d’être était bien trop rafraîchissante pour toi. Quant à tes amis, la plupart des tes amies féminines comprenaient, les jeunes hommes ? Non ils ne comprenaient pas, ils se retrouveraient certainement vite avec les mêmes pensées que Thomas ou bien Dimitri. Alors Mia semblait bien plus encline à comprendre, elle voyait les demandes que tu vivais depuis plusieurs années, ta façon d’agir avec tes parents. Néanmoins, elle avait l’avantage de ne pas à avoir à perpétuer la pureté de son sang. Ce que tu détestais cette façon de voir les choses, tu pouvais le comprendre pour ta famille, mais de là à s’assurer que tous leurs enfant le fasse. Ton père était certain que son nom serait perduré grâce à ses fils, ils n’avaient pas besoin de vous l’imposer à Freya et toi.

Les larmes commençait à couler sur tes joues au fur et à mesure que tu parlais, que tu te rendais compte que cette situation te faisait perdre pied. Tu remarques que ta demi-sœur a la bienséance ne pas réellement faire attention à toi. Elle dépose un pichet d’eau devant toi et des mouchoirs, tu souris doucement. « Je t'aurais bien proposé quelque chose de plus fort mais je suis sûre que père serait capable de remonter jusqu’à moi si tu reviens à ta tente en sentant l'alcool. » Un petit rictus amusé se déposa sur tes lippes, au moins elle essayait de dérider la situation. Tu l’en remerciais d’un mouvement de tête. Elle comprendrait ce qu’elle voudrait après tout. Mais elle avait raison si tu revenais ayant bu sous la tente familiale, votre père serait tout à fait capable de remonter vers la personne qui avait osé te faire boire. Tu repensas rapidement à la dernier fois où tu avais porté un verre d’alcool à tes lèvres, c’était avec Alcyone. La semaine où tu venais d’apprendre pour les fiançailles, tu avais croisé Thomas dans les couloirs, d’après ce qu’il t’avait dit. Tu ne te souvenais pas vraiment de cette discussion et cela te perturbais un peu rien que d’y repenser. Tu avais l’impression que tu n’avais pas été réellement toi même ce jour-là.

Dans le silence que te proposait gentiment Mila, tu en profitas pour boire un peu d’eau afin de te calmer. Essayant de faire passer comme tu le pouvais tes larmes, tu devais te reprendre, pleurer devant elle te semblait être étrange. Tu te sentais étrangement trop faible et tu n’avais jamais voulu ressentir cela devant celle qui partageait à moité ton sang. « Laisse-moi te poser une question, c'est quand la dernière fois que tu as vraiment contrôlé quelque chose dans cette famille ? » Peut-être le jour où tu avais choisir les études que tu voulais faire et encore, tu ne pouvais pas te permettre de faire la même chose que ton aîné. Ni même essayer une carrière bien trop masculine d’après ta mère, comme si tu ne pouvais pas profiter de ce que ton époux pouvait t’offrir en t’occupant des mondanité. Tu avais appris à le faire, tu étais bien douée dans ce genre de soirée, mais ce n’était pas ce que tu voulais faire de ta vie, être la femme trophée très peu pour toi. « Je l’ignore. » Tu n’avais jamais rie contrôlé, mis à part le fait d’être la réelle figure maternelle de tes cadets parce que votre mère était incapable de vous démontrer un peu d’amour maternel. « Je sais que ce n'est pas ce que tu veux entendre, mais il faut que tu acceptes de voir les choses en face. C'est notre père qui tire les ficelles, et jamais il ne lui viendra à l'esprit de vous demander votre avis. Mais pourquoi il le ferait puisque jusqu'à maintenant vous avez tous suivis leurs ordres aveuglément ? » Tu relèves la tête vers elle, une étincelle de colère entrait en toit, non pas contre Mila, pas vraiment contre elle. Elle avait juste la décence de te faire remarquer des choses que tu ne voulais pas voir, auxquelles tu faisais abstraction depuis bien trop longtemps. « Est-ce qu'au moins tu leurs as dit que tu ne voulais pas de ce mariage ? » Tu te mets à rire nerveusement en la regardant te demandant si elle était sérieuse. Elle te connaissait suffisamment pour savoir que tu ne l’avais pas dit à tes parents que tu tu ne comptais pas le faire de sitôt. Les conséquences seraient certainement bien trop compliquées à gérer, tu ne voulais pas devenir le mouton noir de la famille, alors tu traînais les pieds. Même si parfois tu avais besoin de penser que la vie de Mila semblait plus simple sur certains points, tu ne voulais pas vraiment échanger cette place qu’était la tienne. « Est-ce que tu en as parlé avec Thomas ? Peut-être qu'ensemble vous pouvez faire quelque chose. » Tu roules des yeux, il est assez rare que tu fasses preuve d’indécence comme cela, mais tu soupire rien qu’en pensant au fait qu’il ne voulait pas faire annuler ses fiançailles. Cela serait tellement plus simple ensemble. « Il ne comprend pas, c’est pas lui qui va devoir quitter tout ce qu’il connaît pour une nouvelle vie, c’est pas lui qui va devoir changer de nom, laisser ceux qu’elle aime derrière elle... » Ton ton était sec, pas pour elle, mais principalement parce que tu sentais un peu de colère, que tu n’arrivais pas à cacher. Tu sentais de nouveau les larmes revenir mais tu les retenais cette fois-ci tu regardes un instant Mila en réfléchissant. « Tu sais ce que c’est... » Ce n’était pas réellement méchant, mais tu remarquais qu’elle pouvait au moins te comprendre sur ce point, votre père lui avait enlevé une bonne partie de ce qu’elle aimait en la reconnaissant. « On a déjà eu des discussions autour des fiançailles avec Thomas, j’en ai même parlé avec Moïra. Mais je suis un choix idéal, je suis le genre de jeune femme que toutes les familles comme la notre aimerait avoir. La seule chose qui l’intéresse c’est que je le laisse batifoler avec qui il veut… Il ne veut pas comprendre... » Tu te sentais bien trop démunie face à ton fiancée et son incapacité de faire attention à toi. A ce que tu voulais de lui, tu avais certainement fait l’une des plus grande gaffes de votre vie en lui parlant de son frère et de ce qui avait été prévu au départ.

« Il est temps que tu t'affirmes, Oktavia, que tu oses enfin leur tenir tête. Sinon tu vas te retrouver mariée à un français que tu connais à peine et tu passeras d'une prison dorée à une autre. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire et surtout que ça ne sera pas sans conséquences, mais poses-toi les bonnes questions : est-ce que tu veux vivre pour toi, ou pour ta famille ? » Tu te rendais enfin compte que c’était en partie pour cela que tu étais allée voir Mila, parce que tu avais besoin qu’elle t’aide sur ce genre de chose. Qu’elle te ferait prendre conscience de ces petites choses que tu tachais tant bien que mal d’enfoncer. « Jusqu'où es-tu prête à laisser tes parents dicter ta vie pour leur plaire ? » Tu la regardes un instant, sans réellement savoir quoi penser de ce qu’elle venait de dire. Tu soupires, tu savais qu’elle n’avait que trop raison. Tu regardes un instant la table basse avant de reposer les yeux sur ta demi-sœur. « Je sais pourquoi je suis venue ici en fait… je comprend mieux maintenant…je vois enfin pourquoi c’était à toi qu’il fallait que je parle ce soir. » Tu voulais éviter de répondre à sa question parce que tu ne voulais pas faire face à la réponse que tu comptais donner. Tu ne lui donnerais certainement d’ailleurs, mais tu la remerciais étrangement d’essayer de t’ouvrir les yeux. « J’ai toujours eu un sentiment de peur quand t’es dans les parages, parce que je me disais qu’a tout moment tu pouvais prendre ma place… mais tu ne peux pas le faire, tu es trop indépendante et bien plus forte que moi pour te laisser avoir comme je le fais par mes parents. » Si quelqu’un entendait ce que tu venais de dire, on te prendrait certainement pour une folle, tu t’en rendais compte, mais pour une fois tu pouvais te permettre de parler ouvertement avec Mila. Tu ressentais en partie un besoin de t’expliquer ne serai-ce qu’un petit peu sur ta façon d’être. « Tu sais bien que je suis incapable de vivre sans l’approbation de mes parents et ma mère nous a bien faire comprendre qu’on ne devait pas te laisser entrer dans nos vie. Parfois je me dis que c’est dommage que je veuille autant lui faire plaisir avec le mal qu’elle a pu nous faire vivre à tous les cinq. » C’était en partie à cause de Svetlana Silaïeva que la plupart de ses enfants détestaient ou évitaient Mila, elle avait réussi à leur faire entendre que c’était ainsi qui serait le mieux pour leur famille.
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Mila V. Silaïeva
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Δ What if


Face aux larmes d'Oktavia, Mila s'était trouvée complètement désemparée. Elle avait du mal à se rappeler de la dernière fois où sa demi-sœur et elle avaient eu une conversation civilisée sans finir par se quereller. En revanche elle pouvait se rappeler à la perfection de la dernière fois qu'elles avaient eu une discussion à cœur ouvert : jamais. Alors quand la détresse de la russe avait pris le dessus, pour une fois la Serdaigle n'avait pas su quoi faire ou quoi dire. Elle ne s'était pas attendue à trouver Oktavia sur le pas de sa tente et encore moins à la voir pleurer devant elle. Elle n'avait jamais pris sa demi-sœur pour une insensible mais pendant toutes ses années, la slave avait bien fait attention à ne lui dévoiler aucune autre émotion que le mépris. Quand les larmes avaient envahies ses yeux, la surprise avait eu raison de la préfète et elle s'était retrouvée incapable de se décider à agir. C'était la première fois qu'elle se retrouvait à tenter de soutenir quelqu'un pour qui elle avait autant de rancœur, et c'était loin de rendre l'exercice évident. Prendre Oktavia dans ses bras lui avait paru inenvisageable, mais dans le même temps, elle ne pouvait pas rester sans rien faire. La russe était venue la trouver de son propre chef, elle avait choisi de s'ouvrir à elle, elle ne pouvait décemment pas l'ignorer, peu importait à quel point la situation était des plus étrange et inconfortable. C'était certainement la première fois qu'elles passaient autant de temps seules dans la même pièce sans qu'Oktavia ne lui saute à la gorge. Et ça avait un côté déstabilisant. Avec milles précautions, et certainement quelques maladresses, Mila avait fait de son mieux pour apporter un peu de réconfort à la jeune sorcière, tentant de détendre un peu l'atmosphère avant de réagir aux paroles de sa presque sœur. Elle comprit qu'elle s'y était prise de la bonne manière quand un maigre sourire effleura les lèvres d'Oktavia. Un sentiment de soulagement ne tarda pas à s'emparer de la Serdaigle, sa relation déjà bien assez compliquée comme ça avec la Silaïeva, la dernière chose qu'elle voulait c'était empirer la situation. Surtout qu'elle le savait, au moindre faux pas, Oktavia n'hésiterait pas à rejeter toute la faute sur elle. Tentant d'oublier ses craintes, a son tour, elle adressa un léger sourire encourageant à sa demi-sœur. « Je l’ignore. » Mila baissa les yeux sur son verre, elle avait vu juste mais elle n'en tirait aucune satisfaction. Un petit soupir lui échappa, Oktavia n'avait aucun réel contrôle sur sa vie et, même s'il était question d'une personne qui la méprisait ouvertement, la préfète était loin de s'en réjouir. Il n'y avait rien de pire que de sentir sa vie filer entre ses doigts sans rien pouvoir faire pour en reprendre les rênes, elle était bien placée pour le savoir. Du coin de l’œil, Mila vit une étincelle de colère filer dans le regard de sa demi-sœur. Elle s'efforça de ne pas le prendre trop personnellement, elle savait que ses paroles devaient être dures à entendre, sûrement ne lui auraient-elle pas plût également si la situation avait été inversée. Mais elles étaient nécessaires pour lui ouvrir les yeux. Au fond, cette colère était une bonne chose, si Oktavia était capable de s'offusquer des paroles de l'anglaise alors elle avait assez de hargne pour reprendre le contrôle de son existence. « Il ne comprend pas, c’est pas lui qui va devoir quitter tout ce qu’il connaît pour une nouvelle vie, c’est pas lui qui va devoir changer de nom, laisser ceux qu’elle aime derrière elle... » Envisager une alliance avec Thomas pour mettre fin à cette mascarade n'était donc pas une option envisageable. Mila ne comprenait pas comment un jeune sorcier de même pas vingt ans pouvait accepter de voir sa vie lui être dictée ainsi. Être enchaîné par les décisions de sa famille ne le gênait donc pas ? Ne voulait-il pas être libre d'aimer la personne qu'il souhaitait ? Même s'il voulait faire honneur à son nom, ça n'avait aucun sens aux yeux de la britannique. Elle avait beau connaître le poids des traditions au sein des familles de sang-pur, le fait qu'ils aient encore recours à des pratiques aussi archaïques la rendait malade. C'était de telles idéaux qui les avait menés à la guerre deux ans plus tôt, l'avaient-ils déjà oublié ? Les sorciers se targuaient d'être supérieurs aux moldus mais sur ce point la société moldue anglaise avait su faire preuve de bien plus de modernité. « Tu sais ce que c’est... » Sans un mot, Mila pinça les lèvres et acquiesça lentement. Elle avait eu la même pensée quelques instants plus tôt mais la remarque bloqua tout de même sa respiration dans sa gorge. C'était une sacrée ironie du destin que de mettre en parallèle ce qu'elle avait vécu six ans auparavant avec le futur probable auquel Oktavia devait faire face. La seule différence c'était qu'aujourd'hui Oktavia avait encore la possibilité de se battre contre ces choix que ses parents souhaitaient lui imposer. Elle n'était pas au pied du mur comme Mila l'avait été six ans plus tôt. Elle n'était pas une gamine perdue et désespérée comme ça avait été le cas de la Serdaigle. « On a déjà eu des discussions autour des fiançailles avec Thomas, j’en ai même parlé avec Moïra. Mais je suis un choix idéal, je suis le genre de jeune femme que toutes les familles comme la nôtre aimerait avoir. La seule chose qui l’intéresse c’est que je le laisse batifoler avec qui il veut... Il ne veut pas comprendre... » Mila secoua doucement la tête, dégoutée par ce qu'elle entendait. Des parents qui vendaient littéralement leurs enfants pour s’assurer que leur nom brillait toujours au sein de la société. C’était tellement... sordide à ses yeux. Elle n'avait jamais eu que peu d'empathie pour Oktavia, celle-ci la traitait bien trop mal pour que la bleue ne tente de la comprendre, mais en cet instant elle partageait sa détresse. Il semblait que la russe était à court d'option, sa seule solution semblait être d'entrer en conflit avec sa parent et Mila pouvait comprendre à quel point cette idée pouvait être terrifiante. Soit elle perdait le contrôle de son existence à jamais, soit elle risquait de perdre sa famille.

Quand Oktavia posa son regard sur elle, Mila ne détourna pas ses prunelles. Elle voulait pouvoir lire les réactions de sa demi-sœur alors qu’elle lui posait des questions capables de faire s’effondrer toutes ses convictions. Voir si elle était venue pour écouter des conseils ou simplement pour vider son sac. Pour qui voulait-elle vraiment vivre ? Jusqu’à où était-elle capable de laisser ses parents contrôler sa vie ? Ces interrogations étaient dures, Mila en était consciente, d’ailleurs elle n’exigeait aucune réponse immédiate de la russe, mais elles étaient nécessaires. Elle voulait la pousser à se poser les bonnes questions, celles dont les réponses auraient de l’importance dans sa vie. Si Oktavia ne prenait pas le temps d’y réfléchir, alors elle passerait ses jours à suivre aveuglément ce qu’on lui disait. Elle laisserait les commandes de son existence à d’autres et perdrait toute emprise. C’était un dilemme terrible, chaque réponse aurait certainement des répercussions importantes sur toute sa vie. Soit elle choisissait de continuer à mener son existence comme elle l’avait toujours fait jusqu’à présent, en laissant sa famille décider à sa place, afin de préserver ses relations avec les autres Silaïev, mais elle se condamnait à vivre une vie dont elle ne voulait pas. Soit elle tapait enfin du poing sur la table, mais s’exposait à la colère de ses parents. Mais encore fallait-il que la slave n’accepte cette éventualité. L'idée de s'opposer à ses parents n'avait certainement jamais effleuré Oktavia, elle était bien trop avide de leur plaire. La preuve quand un peu plus tôt elle n'avait pas contredit l'anglaise quand celle-ci lui avait demandé si elle avait partagé son opinion sur ce mariage avec ces parents. Leur dire non n'était pas dans son éducation, à tel point qu'elle n'avait même pas envisagé cette option. Mila pouvait presque voir les possibilités restantes se frayer un chemin dans l’esprit de la sorcière, elle pouvait en sentir le poids dans son soupir et l’épuisement dans ses prunelles. « Je sais pourquoi je suis venue ici en fait... je comprends mieux maintenant... je vois enfin pourquoi c’était à toi qu’il fallait que je parle ce soir. » La préfète la fixa sans comprendre. Elle ne s’était pas attendue à une réponse immédiate, mais elle ne s’était pas attendue à ça non plus. A aucun moment elle n’avait interprété la visite d’Okatvia comme volontaire et suivant un objectif précis. Elle avait pris cette démarche comme inconsciente, comme si la brune s’était décidée uniquement en voyant sa tente apparaitre devant ses yeux. Pourquoi aurait-elle souhaité venir voir cette demi-sœur qu’elle détestait tant après tout ? « J’ai toujours eu un sentiment de peur quand t’es dans les parages, parce que je me disais qu’à tout moment tu pouvais prendre ma place... mais tu ne peux pas le faire, tu es trop indépendante et bien plus forte que moi pour te laisser avoir comme je le fais par mes parents. » Un éclair de surprise passa dans les prunelles ambrées de Mila. Oktavia devait vraiment être secouée par sa soirée pour lui faire de tels compliments sans qu’elle n’ait rien fait pour les mériter. C’était la première fois que la russe accordait un peu de crédit à sa demi-sœur et celle-ci crut un instant avoir mal entendu. Mila ouvrit la bouche avant de la refermer sans avoir prononcé le moindre mot. Les premières paroles de la sorcières résonnaient dans sa tête, Oktavia avait peur d’elle. Était-ce la vérité ? Sans qu’elle ne sache pourquoi, Mila trouvait cette idée plutôt dérangeante. Leur relation avait toujours été très tendue, mais jamais Mila n'avait adopté de posture menaçante envers la slave, elle n'avait jamais imaginé une seconde inspirer de la crainte à qui que ce soit. Ce n'était jamais ce qu'elle avait voulu. Et ça lui serrait un peu le cœur de l'entendre de la bouche de sa demi-sœur. Malgré toutes les questions que cette affirmation soulevait, Oktavia semblait être prête à se confier et la bleue choisit de ne pas la couper. « Tu sais bien que je suis incapable de vivre sans l’approbation de mes parents et ma mère nous a bien faire comprendre qu’on ne devait pas te laisser entrer dans nos vie. Parfois je me dis que c’est dommage que je veuille autant lui faire plaisir avec le mal qu’elle a pu nous faire vivre à tous les cinq. » Mila sentit son cœur se serrer. Au fonds, Svetlana Silaïeva avait fait souffrir bien plus que sa belle-fille illégitime. Avec les années, la froideur qu’elle avait demandé à ses enfants d’adopter envers l’anglaise avait fini par les atteindre aussi. La colère d’une femme trahie pouvait aller loin. Si à son arrivée parmi les Silaïev, Mila avait nourri le maigre espoir de pouvoir créer de vrais liens avec cette nouvelle famille, elle avait vite compris qu’elle se trompait sur toute la ligne. Depuis, elle s’était interdit d’attendre quoi que ce soit d’eux, et les Silaïev s’étaient bien appliqués à lui faire comprendre qu’elle avait raison d’agir ainsi. Malgré tout, les paroles d’Oktavia réveillaient quelque chose en elle, cet espoir fou, un peu naïf, d’une gamine de treize ans qui cherchait juste un peu d’attention et d’acceptation. Dans un soupir elle s’enfonça dans le fauteuil où elle avait pris place et porta son regard sur sa demi-sœur. De telles pensées étaient étrangement douloureuses. « Les choses auraient pu être très différentes. » Souffla-t-elle dans un murmure. Et ça sonnait comme un regret. Merlin seul savait ce qu’il se serait passé sur Oktavia avait choisi de lui tendre la main plutôt que de suivre les ordres de sa mère. Elles n’étaient pas si différentes et peut-être seraient-elles devenues amies. C’était tout ce qu’elle avait voulu quand sa vie avait basculé à ses treize ans. Maintenant ? Elle ne savait plus trop.

Lentement, Mila ferma les yeux et laissa l’arrière de sa tête reposer contre le dossier de son fauteuil. Il était inutile de courir après de telles chimères, elle ne réussirait qu’à se faire du mal gratuitement. Les regrets et l’amertume faisaient partie de ces sentiments qu’elle préférait éviter tant ils lui donnaient l’impression de lui ronger le cœur. Elle rouvrit les paupières, repensant à l’affirmation que la russe avait prononcé plus tôt. « Je n'ai jamais voulu prendre ta place, tu sais. » Reprit-elle en plongeant son regard dans celui de celle qui partageait la moitié de son sang. Sans trop savoir pourquoi, elle ressentait le besoin de s’expliquer, de se justifier, d’au moins mettre les choses au clair pour qu’aucun malentendu ne vienne s’ajouter à toute la rancœur qui existait déjà entre elle. Elle n’aurait jamais imaginé qu’Oktavia puisse un jour lui faire une telle confidence. Cela n’avait rien d’illogique au fonds, mais elle avait toujours mis son mépris affiché sur le compte de la trahison que son existence représentait. Elle n’avait jamais pensé qu’il puisse être aussi animé par la peur. « Je peux comprendre que tu ais eu peur de ça à mon arrivée... Mais tout ce que je voulais c'était me faire une place, je n'ai jamais rien demandé de plus. Juste d'avoir ma place parmi vous. » Mais ils ne lui avaient laissé aucune chance. Elle avait essayé pourtant, elle avait fait de son mieux pour être à la hauteur de leurs attentes et digne de leur nom. Elle avait travaillé d’arrache-pied, elle s’était rendue malade pour, sinon être aimé, être au moins acceptée parmi les Silaïev. Se faire une petite place et retrouver un sentiment d’appartenance. Mais ça avait été un échec, parce que si Mila avait été prête à faire des efforts pour gagner sa place au sein de la famille, eux n’avaient jamais eu l’intention de l’y accueillir. La chute avait été rude, mais au moins la préfète avait retenu la leçon. Des années plus tard, malgré tous ses efforts pour ne plus avoir aucune attente envers cette famille, elle ne parvenait toujours pas à oublier le profond sentiment de rejet qui l’avait étreint quand elle avait compris que tous ses efforts avaient été voués à l’échec dès le début. Elle ne s’était jamais senti aussi seule qu’à ce moment-là, et ça avait cassé quelque chose en elle. Aujourd’hui encore, quand elle y repensait elle avait envie de pleurer jusqu’à l’épuisement, mais aussi de hurler jusqu’à s’en déchirer les cordes vocales. Elle n’était pas assez bien. « Je ne suis pas aussi forte que tu as l'air de le croire. Je ne suis pas plus forte que toi, simplement tu as besoin d'en prendre conscience par toi-même. » Elle s’efforça de camoufler sa voix légèrement étranglée en prenant une gorgée d’eau. Ces paroles faisaient remonter ses insécurités. Il était trop tard maintenant pour ressasser le passé alors elle préféra se concentrer sur Oktavia. Après tant d'années de conflit et de souffrance, elle peinait encore à croire qu'elle se tenait face à Oktavia et qu'elle tentait de lui apporter un peu de soutien et de conseils. Jamais elle n'aurait pu s'imaginer se trouver dans une telle situation un jour. Mais la russe avait fait un pas vers elle, et si elle se refusait à en attendre plus de cette rencontre, elle ne pouvait pas lui tourner le dos. Alors elle tentait de l'aider de son mieux, de lui ouvrir les yeux sur ses propres capacités et sa famille. Ce n'était pas la première fois qu'elle s'attelait à une telle tâche, elle avait toujours refusée d'être considérée comme la source des problèmes des Silaïev, c'était le patriarche qui était à blâmer, pas elle. Cette fois elle espérait simplement que ses paroles ne seraient pas retournées contre elle. « Tu es contre cette idée de mariage, c'est déjà la preuve que tu as ouvert les yeux. Tu te doutais du genre de réaction que j'allais avoir, mais tu es venue parce que tu avais besoin de l'entendre. Ça montre que tu es prête à enfin vivre pour toi même. » C'était certainement la première fois qu'Oktavia remettait clairement en cause les décisions de ses parents. C'était un premier pas et Mila tentait de le faire comprendre à la russe. Il fallait être fort pour porter un regard critique sur la manière dont on vivait depuis toujours. Oktavia avait eu besoin de temps, mais c'était exactement ce qu'elle était en train de faire. Ce mariage arrangé avait été la décision manquante à sa prise de conscience. Désormais elle ne pouvait plus refermer les yeux et faire semblant. Et il fallait déjà être solide pour accepter ça. Maintenant cette force, elle devait l'accepter, et l'utiliser pour prendre sa vie en main. Mila avait bien conscience que c'était un processus long et complexe qui ne se ferait pas sans mal. « Ça fais plus de 19 ans que tu vis pour plaire à tes parents, je ne m'attends pas à ce que tu leur tienne tête du jour au lendemain, surtout sur un sujet aussi compliqué. Mais c'est moi que tu as choisi de venir voir malgré tout, c'est peut-être un signe non ? » Aux yeux de Mila, cette visite était un premier pas. Oktavia avait grandit dans l'idée qu'elle devait détester sa demi-sœur, pourtant elle était venue la voir de son plein gré. C'était à elle qu'elle était venue confier sa détresse. C'était ses paroles qu'elle avait attendue. Elle, l'élément non désiré de la famille. Ça ne pouvait pas être un hasard.
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Oktavia Silaïeva
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⚜️ mila&oktavia silaïeva. ⚜️

Le fait de retrouver Mila à tes côtés de cette manière te semblait des plus étranges mais en même temps c’était assez relaxant. Comme si le fait d’arrêter d’être aussi distante avec elle te faisait le plus grand bien. Tu avais besoin de quelqu’un qui comprenait ce que tu ressentais, même si elle n’entendait pas tout exactement comme toi. Elle savait ce qu’était de vivre chez les Silaïev ce que tes parents te demandaient constamment. Ce qu’il fallait que tu donne et sacrifie pour être la fille parfaite qu’Ivan et Svetlana avaient toujours voulu que tu sois. Cette être que tu avais toujours été, la petite chose bien élevée, malléable à souhait, pour accepter toutes les volontés qu’ils pouvaient avoir. Pourtant, tu ressentais le besoin de t’éloigner d’eux, de t’émanciper, mais tu avais bien trop peur de perdre tout ce pour quoi tu vivais. Ta famille. Sans les Silaïev tu savais que tu serais perdue, que tu ne serais plus rien qu’une pauvre jolie petite sorcière, ton nom t’aidait bien souvent. Alors, te faire renier était une chose inacceptable pour toi, pas pour l’instant. Même si tu voulais leur faire comprendre que ces fiançailles n’avaient d’utilités ni pour les tiens, ni pour les De La Rivière. Tu doutais de l’impact de ce que genre de mots pourraient avoir sur tes parents. Tu étais donc partie voir la seule personne qui avait assez de recul dans cette histoire afin de te faire réfléchir. Autant Dimitri ne comprenait pas que tu n’acceptais pas Thomas, Nikolaï était incapable de réagir à la situation, chose qui t’étonnait d’ailleurs, lui qui avait bien souvent un avis défini sur tout. Freya quant à elle espérait que tu envoies balader ce mariage afin d’être tranquille par la suite, Mila pouvait voir quelque chose que tu ne voyais pas.

Tu t’exprimais avec Mila comme tu ne l’avais jamais, tu la voyais différemment pour une fois. Comme si toutes ses années étaient passées, comme si la volonté de ta mère de lui faire vivre un enfer à chaque fois qu’elle se retrouvait chez vous n’avait plus d’importance. Après tout, elle ne pouvait plus rien y faire, elle ne pouvait plus se permettre d’avoir cette emprise sur ta demi-sœur. Tu cherchais en quelque sorte à lui annoncer que tu t’en voulais en partie de l’avoir aussi mal menée dans cette histoire. Peut-être qu’Emérence avait raison, tout aurait pu être différent si tu avais accepté Mila dès le départ. « Les choses auraient pu être très différentes. » «  Sans aucun doute. » Tu souris doucement à cette réponse, ne cherchant de précis, tu ne voulais pas de montrer désobligeante, tu te rendais doucement compte de tes erreurs avec l’anglaise et c’était déjà un grand pas. Certains ne le comprendraient pas, d’autre le verraient de bonne augure, mais pour l’instant tu ne comptais pas t’avancer sur l’idée que Mila puisse faire pleinement partie de ta vie. Même si tu ressentais une envie de découvrir ce qu’elle était. « Je n'ai jamais voulu prendre ta place, tu sais. » Tu croises son regard sans le délaisser, elle semblait des plus sincère. Chose qui ne rassurait pas, tu avais toujours été exécrable avec elle et cela n’avait pas changé à ton arrivée à Poudlard. Néanmoins, tu ne cherchais pas à la rabaisser devant les autres, ce n’était pas ton genre d’étaler ton linge sale devant tout le monde. Bien au contraire, tu préférais ce genre de petits moments tels que celui que vous passiez actuellement. « Je peux comprendre que tu ais eu peur de ça à mon arrivée... Mais tout ce que je voulais c'était me faire une place, je n'ai jamais rien demandé de plus. Juste d'avoir ma place parmi vous. » Tu baisses les yeux, tu faisais partie de ses bourreaux à la maison tu en avais pleinement conscience. Donc tu te sentais relativement mal qu’elle puisse t’expliquer cela de cette manière. « On a tous été pris dans le cercle vicieux qu’est notre famille... » Tu ne voulais pas qu’elle t’excuse cela ne servirait à rien après le mal qu’elle a vécu à cause de vous tous. Alors tu cherchais juste à comprendre la situation, à montrer que tu savais parfaitement que tu étais en tors dans cette histoire. Qu’elle remarque que tu avais bien entendu ce qu’elle aurait voulu de ta part, de la part des tiens, des vôtres.

« Je ne suis pas aussi forte que tu as l'air de le croire. Je ne suis pas plus forte que toi, simplement tu as besoin d'en prendre conscience par toi-même. » Tu hausses les épaules, étrangement tu ne t’imaginais pas aussi forte qu’elle semblait le penser, peut-être était elle comme toi sur ce point. Bien plus optimiste pour les autres que pour elle-même. Mais comment pourrait tu le savoir ? Tu ignorais bien des choses de ta demi-sœur. Donc après tout, ce qu’elle te répondait pouvait sembler assez logique. « Tu es contre cette idée de mariage, c'est déjà la preuve que tu as ouvert les yeux. Tu te doutais du genre de réaction que j'allais avoir, mais tu es venue parce que tu avais besoin de l'entendre. Ça montre que tu es prête à enfin vivre pour toi même. » Tu la regardes un instant cherchant à comprendre ce qu’elle sous-entendait. Même si cela semblait assez logique au final, elle cherchait à te faire prendre conscience de quelque de très important. Tu étais incapable de vivre par toi même, pour toi, tu le faisais seulement pour ta famille. Parce que tu ignorais comment faire autrement, la volonté de tes parents, des frères et de ta sœur étaient plus importants que tes choix la plupart du temps. « Ça fais plus de 19 ans que tu vis pour plaire à tes parents, je ne m'attends pas à ce que tu leur tienne tête du jour au lendemain, surtout sur un sujet aussi compliqué. Mais c'est moi que tu as choisi de venir voir malgré tout, c'est peut-être un signe non ? » Tu acquiesces d’un mouvement de tête, elle avait raison, c’était elle que tu étais allée voir, personne d’autre. Tu n’étais pas parties retrouver tes amies sang-purs, tu n’avais pas parlé à ta petite sœur. C’était Mila que tu avais eu besoin de voir, pour quelle raison ? Tu t’en doutais. Tu avais besoin d’un coup qu’elle était la seule capable de te donner. Il n’y avait qu’elle qui pouvait te faire prendre conscience de cette manière.

Doucement te reprends le verre qu’elle t’avait ramené afin de le finir, restant silencieuse un petit peu. Tu cherchais de quelle manière lui répondre et tu savais parfaitement que votre conversation était finie. Elle t’avait ouvert les yeux, sur ce dont tu avais besoin et tu lui en serait reconnaissante. Tu t’en voulais un peu d’avoir été aussi mauvaise avec elle au final. «  Sans aucun doute, surtout que tu connais certainement mieux que d’autres personnes notre famille, malgré le fait que l’on ne t’ait jamais intégré correctement. » Toi qui était capable de dire tout correctement peut importe les situations, tu étais assez brouillon et maladroite dès qu’il s’agissait du Mila. Pourtant tu faisais un effort considérable et elle devait bien l’avoir remarqué. « Je suis désolée de t’avoir ennuyée ce soir, je suis certaine que tu aurais préféré passer ta soirée avec quelqu’un d’autre que ta sœur. » Pour une fois, tu n’avais pas utilisé de préfixe pour la désigner, chose qui pouvait ne démontrer que ta vision changeait de plus en plus. Tu commences à te relever afin de commencer à t’en aller, cela ne servait à rien de parler plus, tu en avais conscience. « Merci Mila. » Tu ne t’étais jamais imaginée à lui dire ce genre de chose un jour, pourtant c’était bien à elle que tu t’adressais. Tu la laissais donc dans sa tente, afin de sortir et te rapprocher de celle des tes parents.
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